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Pays :
Région
Département :
Ville :
Leyde
Pays-Bas
Zuid Holland


Nonagones "allemands"
Les nonagones de cette région sont construits à partir du grand nonagone français, précisément en se basant sur les sommets de Vieille-Chapelle et de Ban-Saint-Martin.
Le centre se trouve dans la ville de Lindern en Basse-Saxe.



est l’ancienne Lugdunum Batavorum romaine. Assiégée par les Espagnols en 1574, la ville est délivrée grâce à l’inondation de la plaine par l’ouverture des digues ordonnée par Guillaume le Taciturne qui permet le ravitaillement par bateaux. L’université fondée en 1575 atteint une renommée internationale et attire Descartes, Heinsius et Scaliger. La ville est le siège de l’expérience de 1745 menée par trois savants, Pierre Van Musschenbroek (Leyde, 1692 – 1761), Allaman et Cunoeus qui conçoivent le premier condensateur électrique connu sous le nom de bouteille de Leyde.

La ville est la patrie de différents peintres. Geertgen tot Sint Jans (vers 1460 – Haarlem, vers 1490) peignit un grand polyptyque pour l’Ordre des chevaliers de Saint-Jean dont il ne reste que Les lamentations du Christ mort et Le miracle des os de saint Jean-Baptiste.
Lucas Hugenszoon (vers 1490 – 1533) dit Lucas de Leyde, graveur et peintre. Produisit des gravures d’une très grande précision ont le goût du détail populaire. Ses tableaux d’un style maniériste voire fantastique utiliseront les thèmes religieux comme prétexte en réduisant leur importance sur la toile. En gravure (Histoire de la Passion) comme en peinture (L’aveugle de Jéricho), Lucas de Leyde se lancera dans la production de pièces solennelles de grande dimension. Mais le plus grands de ses peintres est Harmenszoon van Rijn dit Rembrandt (1606 – Amsterdam, 1669). Il possédait une vaste culture allant des peintres néerlandais et allemands contemporains à ceux de la Renaissance italienne qui inspirait ses maîtres de Leyde. Des violents contrastes de lumière théâtraux de ses débuts, Rembrandt passe à des formes mystérieusement environnées d’ombre. Installé en 1631 à Amsterdam où il se marie, il devient célèbre pour ses portraits de groupe aux couleurs chaudes et aux touches fondues. La perte de ses trois enfants et de sa femme en quelques années accompagne le déclin de sa renommée accentué par l’éloignement de sa peinture des convenances exigées par sa clientèle bourgeoise. Acculé à la ruine, il est mis en faillite, ses collections, qu’il avait amassées avec passion et sans compter, dispersées. Il vécut ses dernières années solitaire, recherchant dans ses œuvres ultimes la vérité cachée des sujets qu’il peignait, dans une représentation toujours plus intériorisée.
Jan Havickszoon Steen (1626 – 1679) peignit à Harlem ses plus belles œuvres, parmi plus de 700 sans l’aide d’un atelier. Sa renommée lui attira la clientèle de la cour de Vienne et de la noblesse scandinave. Il traita tous les genres, mythologique, religieux, allégorique et « de genre ».
Van de Velde, père - Willem le vieux (1611- Londres, 1693) - et fils – Willem le jeune (1633 – Londres, 1707) -, se spécialisèrent dans la peinture de marines ou de batailles navales d’un grand intérêt documentaire. Ils s’exilèrent en Angleterre lorsque les Français envahirent la Hollande en 1672.