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Pays :
Région
Département :
Ville :
Kues
Allemagne
Rhénanie-Palatinat


Nonagones "allemands"
Les nonagones de cette région sont construits à partir du grand nonagone français, précisément en se basant sur les sommets de Vieille-Chapelle et de Ban-Saint-Martin.
Le centre se trouve dans la ville de Lindern en Basse-Saxe.



Kues, fusionnée aujourd’hui à Bernkastel, sur les bords de la Moselle et entourée de vignobles, est dominée par la ruine imposante du château Landshut. On peut y admirer ses maisons à colombage comme la «Spitzhäuschen» (maison pointue) depuis 1416, l’hôtel de ville Renaissance de 1608, la fontaine Saint-Michel et l’église du même nom, l’imposante porte de Graach (Graacher Tor) qui abrite aujourd’hui le musée régional, le Cusanusstift (hospice Cusanus fondé par Nicolas de Cues en 1458) avec sa bibliothèque contenant une collection privée de manuscrits. A Kues se trouve la maison natale de Nicolas de Cues, né en 1401. De son vrai nom en mosellan Chrypfs, ou Krebs en allemand, ce qui signifie „écrevisse“, il signait ses œuvres philosophiques Nicolaus Cancer. Il fréquente l’université d’Heidelberg, puis devient docteur en droit à Padoue en 1424. Revenue en Allemagne, il perd son premier procès à Mayence et se consacre alors totalement à ses études de théologie et de sciences. En 1431, il assista comme archidiacre de Liège au concile de Bâle où il présenta un projet de réforme du calendrier. Lorsque le concile se sépara, Nicolas de Cues, partisan au départ de la supériorité conciliaire, se rangea aux côtés du pontife romain. Eugène IV, Nicolas V, Pie II l’employèrent en d’importantes légations. Nicolas V le nomma parmi les rares cardinaux allemands, du titre de Saint-Pierre-ès-liens. Il fut surnommé Cardinalis Teutonicus. Deux ans plus tard il est nommé évêque de Brixen en Tyrol. Partisan d’une réforme austère des mœurs monacales, Nicolas de Cues est confronté à une révolte des moines soutenus par l’archiduc Sigismond III qui le fit emprisonner. Libéré quelques années plus tard, Nicolas de Cues termina sa vie à Todi en Ombrie. Si son corps fut enseveli à Rome, son cœur fut déposé dans le chœur de la chapelle de l’Hôpital Saint-Nicolas, le Cusanusstift, à Kues.