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Pays :
Région
Département :
Ville :
Jumièges
France
Seine-Maritime 76

Nonagones "français"
Les tracés des nonagones "français" déborde sur la Suisse.
Ils ont pour centre un lieu dans les environs de La Ferrandière à Neuillay-les-Bois dans l'Indre.

sur la diagonale du petit nonagone Sommet en Manche - Le Sarnieu

L’église Saint Valentin présente une triple nef romane du XIIème Siècle, un chœur renaissance inachevé, neuf chapelles rayonnantes. Le mobilier provient de l’abbaye.
L’ancienne maison Grandchamp date du XIXème siècle et accueillait Maurice Leblanc pendant ses vacances. Il y écrivit la Comtesse de Cagliostro.
La chapelle " La Mère de Dieu ", en direction de Duclair remplaça en 1787 un ancien sanctuaire. Dans « Un Normand », Maupassant l’appelle « Notre Dame du Gros Ventre ».
L’abbaye fut fondée en 654 par saint Philibert, moine originaire d’Eauze, dans le Gers, avec la protection royale de Clovis II et de sa femme Bathilde. Elle fut détruite lors d’un raid viking en 841. La renaissance de l’abbaye se fit en deux étapes, avec l’arrivée de moines bénédictins en 940, puis grâce à Guillaume de Volpiano. Guillaume le Conquérant assista à la consécration de l’abbatiale principale en 1067. Ce gigantesque monument conserve les tours jumelles, hautes de 46 mètres, qui dominent toujours les méandres de la Seine. L’abbaye connût une seconde phase de déclin (guerre de Cent ans, relâchement) avant d’être réformée par le congrégation de Saint Maur. Le nouvel essor dû à cette réforme permit d’entreprendre la rénovation de certains bâtiments. Cet effort fut interrompu par la Révolution. Vendue comme bien national après la Révolution, l’abbaye fut achetée par des particuliers et transformée en carrière de pierre de 1795 à 1825. La famille Lepel-Cointet, qui posséda le domaine durant un siècle, jusqu’à son rachat par l’Etat en 1946, assura la conservation de l’édifice.
Tous les ans, à Jumièges, le 23 juin, la confrérie de Saint-Jean Baptiste, vêtue de chaperons, avait pour habitude de se rendre au Conihout chez celui qui avait été élu l’année précédente : le Loup Vert dont le nom pourrait venir de « Loup Ver », l’homme loup. Il revêt une large houppelande verte, et se couvre la tête d’un bonnet vert de forme conique, très élevé et sans bords. L’homme était nécessairement un habitant de ce hameau. Le nouveau Loup désigné s’emparait d’une longue baguette. S’il était trop âgé, un homme plus jeune pouvait se substituer à lui dans le drôle de poursuite qui commençait. Le Loup en titre et dix autres frères formaient une colonne en se tenant par la main, chaperon sur l’épaule, à la queue leu-leu. Un peu comme les enfants quand ils jouaient à la queue du loup. Sans rompre cette file, il fallait par trois fois saisir et envelopper le futur loup. Bien entendu, seuls le frère de tête ou le frère de queue pouvaient attraper l’homme de leur main libre. Qui frappaient de sa baguette les frères sur les épaules. A la fin, on faisait semblant de le jeter au feu après l’avoir porté en triomphe. Au cours de la fête on chantait l’hymne de Saint-Jean-Baptiste, l’ut queant laxis qui servit à Gui d’Arezzo, moine de Pomposa, pour nommer les notes, en patois normand un cantique.
Le dernier Loup-Vert fut Aimable Lambert, et la dernière fête fut célébrée en 1921.
Elle peut avoir pour origine la légende de sainte Austreberthe, abbesse de Pavilly. Ses religieuses blanchissaient le linge de la sacristie de Jumièges qu’un âne transportait d’un monastère à l’autre, sans être accompagné d’aucun guide. Un jour, l’âne fut étranglé par un loup. Austreberthe, attirée par les cris de la victime, ordonna au loup de se charger du fardeau. Le loup obéit et continua jusqu’à sa mort à remplir la fonction de l’âne.