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Région
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IĂ©na
Allemagne
Thuringe


Nonagones "allemands"
Les nonagones de cette région sont construits à partir du grand nonagone français, précisément en se basant sur les sommets de Vieille-Chapelle et de Ban-Saint-Martin.
Le centre se trouve dans la ville de Lindern en Basse-Saxe.



est célèbre pour son université fondée en 1558 où enseignèrent Fichte, Schiller et Hegel. Le Schnappans (chenapans) du Rathaus gothique tardif essaie toutes les heures d’attraper une balle, ce qui est interprété comme le symbole de l’âme humaine.
Napoléon y remporta une victoire sur les Prussiens d’Hohenlohe, le 14 octobre 1806, à laquelle assista Stendhal.

Le « romantisme d’Iéna » (1797-1801) est la première des trois périodes du romantisme allemand, après la vague préromantique incarnée notamment par Herder, Goethe et Schiller. Ce mouvement littéraire était animé par les frères Schlegel et leur revue Athenäum. La deuxième période fut celle du « romantisme d’Heidelberg » (1804-1809), avec Achim von Arnim et Clemens Brentano (le Cor enchanté de l’enfant, 1806-1808). Brentano fut encore l’un des représentants de la troisième période, dite du « romantisme tardif ».
À Iéna, le cercle des Schlegel, avec August Wilhem, Friedrich, Caroline et Dorothea, rassemblait des philosophes comme Schelling et Schleiermacher, et de jeunes écrivains tels Friedrich Hölderlin, Novalis, Ludwig Tieck, Wackenroder et Johann Paul Richter dit Jean-Paul. Il était influencé par le kantisme, prolongé par les travaux de Fichte sur l’idéalisme.
Le romantisme d’Iéna était avant tout un projet littéraire mais aussi un projet de vie. Novalis parlait en effet de former un monde poétique autour de soi pour vivre dans la poésie, de produire l’extérieur à partir de l’infinité de l’intérieur et de rêver le monde dans la totalité de ses aspects (Les Disciples à Saïs, 1788-1799; Les Hymnes à la nuit, 1800). Il s’agissait de tout transformer en poésie au moyen d’une forme supérieure de la poésie.
L’œuvre romantique a la caractéristique de se représenter elle-même. Dans les comédies de Tieck (le Monde à l’envers), les personnages sont conscients d’exister comme personnages, d’être le produit de l’imagination de l’auteur : trait d’union entre le théâtre de Pirandello et la scène élisabéthaine. Dans le Monde à l’envers, les personnages, en réfléchissant sur les conventions du théâtre, rendent possible l’ironie, qui est l’un des concepts forts du romantisme allemand. Les romantiques d’Iéna posèrent même le fragment, l’inachevé, comme la forme idéale de l’encyclopédie : la pensée est alors conçue comme un système de fragments dont les aphorismes empreints d’ironie, le Witz, (dont Schlegel avait pris le modèle chez le moraliste Chamfort) consistuent le sommet de l’art (www.poesies.be/Les.Grands. Courants.Litteraires/Romantisme.html).