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Pays :
Région
Département :
Ville :
Casseneuil
France
Lot-et-Garonne 47

Nonagones "français"
Les tracés des nonagones "français" déborde sur la Suisse.
Ils ont pour centre un lieu dans les environs de La Ferrandière à Neuillay-les-Bois dans l'Indre.

sur la diagonale du grand nonagone Rennes-le-Château – Edern et sur la diagonale du petit nonagone Ploufragan - Muret

Casseneuil était un foyer du catharisme de l’Agenais. Après avoir renié son serment de fidélité à Simon de Montfort , Hugues de Rovinha, frère de l’évêque d’Agen, Arnaud de Rovinha, donnait asile à Casseneuil à ses coreligionnaires.
Le Comte Gui, comte de Clermont et d’Auvergne, assiégea, en 1209, la ville défendue par Seguin de Balencs. Il obtint la reddition de Casseneuil moyennant finances. Les civils furent épargnés contrairement à de nombreux Cathares qui furent condamnés au bûcher.

En 1212, Casseneuil se soumet à l’évêque Arnaud de Rovignan, mais retourne à l’ « hérésie » si bien que le 28 juin 1214 ville est à nouveau assiégée. L’armée de Simon de Montfort s’installa tout d’abord sur le Pech Neyrat en attendant des renforts. Simon installa un deuxième un camp dans la plaine de Magiscat. A l’aide des trébuchets, il démolit en partie les remparts et fit donner l’assaut. La ville fut incendiée et les habitants massacrés.

En 1229, par le Traité de Paris-Meaux, Raymond VII, comte de Toulouse accepte de faire détruire entièrement les murs de la ville de Toulouse de trente autres châteaux ou villes, dont Casseneuil.

La ville fut épargnée lors de la guerre de Cent ans, et devint un port d’embarquement de farines, vins, eaux de vie, pruneaux, blés, bois.
Si les casseneuillois on beaucoup souffert durant l’épopée cathare, il n’en fut pas de même durant les Guerres de Religion qui ont ensanglanté tant de régions !
En 1561 des troubles éclatent à Villeneuve sur Lot et Agen.et l’assassinat du Seigneur catholique de Fumel, met le feu aux poudres. Papistes et huguenots reprirent les armes plongeant notre région dans la guerre civile pour 68 longues années !
François II de Montferrand, seigneur de Casseneuil, fut un actif ligueur et devint gouverneur de Villeneuve sur Lot en 1580. Il tint Casseneuil à l’écart de ces querelles. Son fils, François III, fit de même, pendant la Fronde, et s’occupa à écarter tout combat de la ville.
En 1790, pour réclamer la suspension du payement des rentes, 1200 paysans vinrent affronter le comte de Beaumont, propriétaire de la Baronnie de Cancon et de Casseneuil, qui céda.

La reconstruction de l’Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul a probablement débuté au XIIIème siècle, pour se poursuivre jusqu’au XVème siècle. Les voûtes du chœur, ainsi que les murs sont ornés de fresques murales datant du début du XVIème siècle ou de la fin du XVème.
Les sentences morales des voûtes centrales et sud sont copiées d’un traité parisien de la fin du XVème siècle « L’Art et Science de bien vivre et bien mourir ». Les figures des prophètes et philosophes, Platon, Sénèque, Salomon, semblent inspirées de gravures, peut être allemandes. Christ trônant, entouré par le Tétramorphe, Vierge de l’Assomption, donateurs présentés par Saint Jean.

Une peinture monumentale du château découverte en 1969 : la Danse avec 9 danseurs, 6 hommes et 3 femmes du XIVème siècle, fut détruite aussitôt.

Patrie de Jean Alban Bergonie (1857 - 1925), docteur en médecine et professeur agrégé de physique médicale, qui est un des pères fondateurs des centres anticancéreux. Il s’intéresse au rayons X, pour la localisation de projectiles dans le corps humain, pose les bases de la radiothérapie, et se préoccupe de la protection contre les rayons X. En 1906, il établit la loi de Bergonié et Tribondeau sur la corrélation entre la fragilité des cellules aux rayons X et leur activité reproductrice. Il meurt d’un cancer dû à ses travaux sur les rayons.
Patrie aussi de Joseph-Marie Cassant (1878 – 1903), moine de l’Abbaye Sainte Marie du Désert béatifié en 2004.