Partie XVII - Le Prieuré de Sion   Prologue   Zodiaque plantardien et zodiaque nonagonal   
PRIEURE DE SION ZODIAQUE PLANTARD CARTE HERMETIQUE

Le zodiaque proposé par Pierre Plantard dans le livre de Gérard de Sède Les Templiers sont parmi nous, se trouve placé sur une carte de France d'avant 1918. Il y manque en effet l'Alsace-Lorraine devenue allemande en 1870. La ville de Lyon est au signe zodiacal du Lion.

Sur le zodiaque de Plantard, la limite entre le Sagittaire et le Capricorne, 21 décembre, se trouve sur axe centré sur Bourges, passant par Carnac et les Glénans, rejoint par l'axe du 13 mai du zodiaque nonagonal centré sur Neuillay les Bois.

Le 21 décembre marque le début de l'hiver tandis que le 13 mai est le dernier jour des "saints de glace" (petit hiver).

Avec les « cavaliers du froid » — saint Georges, saint Marc, saint Philippe et saint Eutrope, appelés aussi les « chevaliers de la lune rousse » — les trois saints de glace, Mamert, Pancrace et Servais, fêtés traditionnellement les 11, 12 et 13 mai, sont ainsi nommés parce qu'ils passent pour amener une vague de froid : « Servais, Pancrace et Mamert font à eux seuls un petit hiver. » (dicton franccomtois) Ils annoncent, comme la « neige de coucou », un véritable hiver à la fin du printemps ou à l'arrivée de l'été, contretemps dominé par la lune rousse. On appelle « neige de coucou » celle qui tombe en mai. Or, entendre le coucou au Premier mai était un présage de mort et du nombre d'années qu'il restait à vivre à celui qui l'entendait (Antoinette Glauser-Matecki, Le premier mai ou le Cycle du printemps, 2002 - books.google.fr).

L'aubépine signale l'approche du gel éventuel : comme elle fleurit habituellement début mai, sa floraison prévient que les saints de glace (11, 12 et 13 mai) sont à venir, d'où la crainte de « l'hiver de l'épine blanche » qui pourrait survenir (Evelyne Keller, Je ne suis pas supersticieux: Dictionnaire des habitudes, gestes, traditions, symboles, objets, couleurs, nombres, animaux, 2011 - books.google.fr).

Les antécédents de la Toussaint s'insèrent dans la « fête de tous les saints » fixée primitivement au 13 mai, par le pape Boniface IV au début de l'an 700. Jacques de Voragine explique ce transfert « aux calendes de novembre, alors que la moisson et les vendanges sont terminées » par le manque de vivres durant le mois de mai, période de soudure. Les fêtes des morts européennes (cycle de la Toussaint) sont en relation avec la fête celtique de Samain (Premier novembre) commémorant les âmes. La proximité calendaire permet d'établir un lien entre l'ancienne fête de la Toussaint du 13 mai, la fête des morts et celle des antiques Lémuria romaines du 9, 11, et 13 mai, cultes dédiés aux esprits des morts, jours néfastes durant lesquels les familles honoraient leurs défunts, les temples étaient fermés, les mariages interdits. [...]

La fête de Samain est le point crucial du légendaire irlandais ; la majeure partie des récits épiques et mythologiques pourrait être située à cette date. Cette fête joue un rôle d'intermédiaire entre les deux mondes, celui des vivants et celui du Sidh, le nom de l'Autre Monde, et illustre bien une conception du temps qui admet qu'un jour, un an, l'éternité sont équivalents. Le Premier novembre marquant la fin et le début de l'année celtique, n'appartient ni à celle qui se termine ni à celle qui commence. Samain est en dehors du temps, ou peut se situer dans celui de Beltaine, considérée comme dernier jour de la saison sombre. [...]

Les gestes magiques relatifs aux croyances du Premier mai s'effectuent invariablement « dans la nuit du 30 avril », « avant le lever du jour », « à l'aube du Premier mai », c'est-à-dire dans la nuit de mai. Le 24 décembre à minuit, la nuit de Noël représente le point culminant de la fête, moment situé comme Samain entre le jour et la nuit ou entre les deux mondes. [...]

Les computistes chrétiens semblent avoir reproduit ce lien mythique entre les deux dates de l'été et de l'hiver, en plaçant initialement au 13 mai la fête des morts, déplacée ensuite dans le cycle de la ToussaintTrépassés. Le christianisme conserva le champ symbolique du Sidh transmis par les mythes et les récits celtiques (Antoinette Glauser-Matecki, Le premier mai ou le Cycle du printemps, 2002 - books.google.fr).

Mais du sens premier de "bien assis", la racine *sed- passe aisément à la notion de "calme", de "bien-être", de "confort" (penser au français "sédatif", de la même racine), et même à celle de "paix", qu'on retrouve dans le vieil-irlandais "sid" (ou "sith") = la paix, et dans le célèbre anthroponyme écossais "Forsythe" = "l'homme de la paix" (gaélique "fer", "for" = latin "vir" = l'homme + sid, sith: la paix). "Solidement établis", nos Sédunes peuvent donc devenir "les paisibles", "les bienveillants"; mais ceci, sans doute, par antiphrase, par euphémisme; et le vieil-irlandais peut aussi nous éclairer sur ce point. En effet, à côté de sid (sith) = la paix, il possède un autre mot sid (sith), qui désigne "un tumulus", "un tumulus peuplé par des êtres surnaturels". Dans les légendes irlandaises, le "sid" c'est le séjour des fées, des esprits, des dieux; c'est la dénomination de "l'Autre Monde"; un mot inquiétant donc, et qu'il convient d'amadouer. Et ces deux mots sid (sith), si différents de sens en apparence, ne sont en réalité qu'un seul et même mot, de la racine *sed-, avec le sens premier de "siège, séjour, demeure" (demeure des fées, des "bienveillants" ainsi nommés parce qu'on les redoute..., ou de simples mortels). En Bretagne armoricaine, le célèbre (et redoutable) cap Sizun (en vieux-breton "Seithun", bien proche, graphiquement, de "Seduni"), qui termine la pointe du Raz, se rattache sans doute à la racine *sed-, avec le même souci d'euphémisme; car le raz de Sein, même par beau temps, n'a rien de "paisible", de "bienveillant": les navigateurs (bretons et autres) le savent bien, qui le redoutent (Albert Hamon, Sion et les Sédunes, 1989).

Le rapprochement de SION et de MORT dans le message codé "A DAGOBERT II ROI ET A SION EST CE TRESOR ET IL EST LA MORT" permet de donner une nouvelle interprétation au mot SION par l'intermédiaire du Sidh irlandais, Dagobert II ayant été, d'ailleurs, exilé en Irlande (Autour de Rennes le Château : CEIL BEIL MCCXCII de l’Aude à l’Irlande).