Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Zodiaque de La Vraie Langue Celtique   Scorpion - 23 octobre - Grenoble   

Scorpion

Métal : Argent (L'étoile hermétique : Alchimie et Astrologie).

section 21-46

23 octobre

L'axe passe par La Machine, Pierre de Bresse, Salins les Bains, et passe à Travers (Suisse). Le secteur se termine à Grenoble, La Côte Saint André.

Il faut chercher au signe du Taureau, à l'opposite du Scorpion, pour trouver mention de Grenoble, comme c'est le cas du terme "balance" à trouver à l'opposé dans le Bélier (203-228).

p. 178 : Ils occupaient la Savoie, et Grenoble leur appartenait avec la contrée comprise aujourd'hui dans le département de l'Isère. L'industrie prédominante de cette tribu n'est pas disparue de la région qu'ils possédaient. Les liqueurs de la Côte Saint-André, les ratafias renommés de Grenoble, ont succédé aux produits spiritueux et excitants fabriqués par les Allobroges, – to alloo, (allou), animer, exciter, – brewage (brouedje), mélange de différentes bières –.

L'Argent

p. 40 : L'amour trop vif de l'or et de l'argent étouffe sûrement les sentiments généreux, et arme ordinairement du fer meurtrier la main des assassins. [...] La multiplication rapide du genre humain a dû faire naître, dans l'esprit de Caïn, la pensée de remplacer les échanges par une valeur conventionnelle attachée aux métaux précieux, or et argent.

Seth égyptien et le Scorpion

p. 44 : Seth était le remplaçant d'Abel et destiné à devenir le père des hommes fidèles à leur Créateur.

Le nom de Seth signifie à la fois « celui du Sud » et « celui des bandelettes ». C'est le frère d'Osiris, d'Isis et de Nephthys.

L'unité du pays avait été rompue avant Ménès, puisque le roi Scorpion (vers 3300 avant l'ère occidentale) porte seulement la couronne blanche du Midi, et qu'il s'est battu avec les gens du Delta (Basse Egypte). II existe une tête de massue ayant appartenu au roi Scorpion (le père de Narmer) sur laquelle ce dernier porte la couronne blanche du sud (Hedjet), tient une houe (Mer) dans la main et porte une queue de taureau, symbole de sa puissance. Il effectue un rituel de fondation de temple et tient à montrer lui- même l'exemple. Ainsi, on le voit debout, la jambe gauche en avant, maintenant la houe en l'air. Son nom "Scorpion" provient du fait que près de son visage, un scorpion a été sculpté (Jean-Philippe Omotunde, Manuel d'études des humanités classiques africaines, Volume 1, 2007 - books.google.fr).

Massue du roi Scorpion

Une tradition égytienne portait que Typhon s'était soustrait aux poursuites d'Horus (Plut, de Iside, p. 371), métamorphosé en crocodile. J'observerai que cet animal se trouve peint dans le planisphère égyptien de Kirker ( OEdip., t. 2, part. 2 , p. 206 ), sons le signe du scorpion que le grand Orion fait toujours coucher, et, qui était l'empire de Typhon, et le lieu du ciel où le chef des ténèbres enfermait Osiris dans ce coffre fatal. Il est donc certain que le crocodile était une constellation en aspect avec le scorpion, ou un de ses, paranatellons. La sphère persique parle aussi d'un crocodile qui était au nomdre des constellations, et qu'elle fait monter avec le signe des poissons ( Scalig. not. ad Manil., p. 347 ). Serait-ce le monstre marin que nous appelons la baleine ? Serait-ce le poisson austral ou le dauphin ? Quoi qu'il en soit, ses rapports avec le signe du scorpion sont constatés par la sphère égyptienne, et conséquenvment sa liaison avec Typhon, chef des ténèbres et génie violent, et à ce titre appelé Seth le violent (De Iside, p. 371) (Charles François Dupuis, Pierre René Auguis, Origine de tous les cultes, ou, Religion universelle, Tome III, 1835 - books.google.fr).

p. 35 : Une troisième fois le Nous divin est accentué dans l'arrêt porté contre l'orgueil des hommes et suivi de la dispersion complète de la famille humaine par la confusion du langage primitif : « Venez donc, dit le Tout-Puissant, descendons en ce lieu, et confondons-y tellement leur langage, qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. » (Génèse, XI,7)

On peut voir une allusion au "Nous" divin, c'est-à-dire en grec l'intelligence divine, opposé à l'orgueil humain. Typhus mis en relation avec Typhon, principe de désorganisation de la nature, en latin peut signifier "orgueil".

Il y a plus de trente-cinq ans, Amédée Hauvette avait reconnu, à Délos, l'emplacement des sanctuaires consacrés aux divinités égypto-grecques, Sarapis, Isis, Harpocrate et Anubis, édifices dont des inscriptions, signalées en partie dès la fin du XVIIème siècle, avaient fait soupçonner l'existence. M. Roussel, membre de l'Ecole française d'Athènes, grâce à une subvention plus large, due à la libéralité de M. le duc de Loubat, a pu, de 1909 à 1912, pousser les fouilles plus avant, explorer le terrain dans toutes ses parties et dresser un plan très exact des ruines.

Un document très curieux, exhumé par M. Roussel lui-même dans un des trois sanctuaires, celui qu'il appelle le Sarapieion A, confirme notre impression; c'est une colonne de marbre blanc sur laquelle est gravée une inscription de 94 lignes. Le descendant du prêtre qui apporta les images des dieux égyptiens à Délos fit construire un temple après que Sérapis lui fut apparu et le lui demanda. Deux personnages anonymes firent un procès à Apollonios, poussés par des raisons qui demeurent obscures; peut-èlre n'avait-il pas, avant de bâtir, rempli toutes les formalités nécessaires pour obtenir des pouvoirs publics une autorisation en règle; il risquait une amende et même, s'il faut leu croire, la peine de mort. Heureusement Sarapis et Isis firent leur affaire de la sienne; le jour de l'audience venu, les accusateurs, frappés de stupeur par leur intervention miraculeuse, ne purent articuler un mot devant la foule assemblée et Apollonios fut absous. Tels sont les faits qu'on peut reconstituer d'après l'inscription, en la rapprochant d'un hymne en vers qui la suit immédiatement, où un certain Maiistas, arétalogue du lieu, a chanté ce miracle pour l'édification des visiteurs (Georges Lafaye, Les cultes égypto-grecs à Délos, Journal des savants, 1918 - www.persee.fr).

Delos est le lieu de naissance d'Apollon (le soleil) et d'Artémis (Diane) symbolisée par la lune.

Plutarque a écrit un traité consacré justement aux dieux égyptiens et à la théologie égyptienne. Que celle-ci ait combiné une mythologie et des rites caractérisés par la garantie de la fécondité avec une métaphysique dualiste de la vie et de la mort n'est que hautement vraisemblable. Il est difficile d'imaginer que les milieux cultivés égyptiens de l'âge hellénistique s'en fussent abstenus, avec ou sans le recours à la philosophie grecque. Il n'est qu'à rappeler ce proche parent spirituel de Manéthon, Bérose, qui n'hésitait pas à expliquer le vieux mythe mésopotamien de l'humanité, faite à partir du corps du monstre primordial et du sang d'un dieu, par la doctrine grecque de l'appartenance divine du nous qui est dans l'homme. Par ailleurs, on peut croire que les prêtres hellénisés l'Egypte ptolémaïque n'avaient pas attendu Plutarque pour qualifier l'élément osirien comme « divin » et le typhonique comme démoniaque, « titanique » et irrationnel.

Plutarque identifie les concepts de titanique et de typhonique (en relation à Seth-Typhon), en tant qu'exprimant l'esprit démonique de violence. Mais il est bien connu que l'élément « titanique » a été l'objet de spéculations sur la constitution de l'homme, ou de certains d'entre les hommes, depuis un texte fameux de Platon (Lois 701 C) jusqu'aux Néoplatoniciens (Proclus, in temp II. 74, cf. Kern, Orphic. Fragmenta, n° 140), qui identifient le « titanique » avec les races métalliques qui suivent l'âge de l'argent, c'est-à-dire avec les hommes matériels, ou avec l'élément irrationnel dans l'homme. Nous sommes ici au même stade d'élaboration idéologique des données mythiques qu'avec le gnosticisme. On peut rappeler aussi, pour illustrer ces tendances herméneutiques hellénistico-égyptiennes, la connexion posée par AElius Aristide (dans son hymne en l'honneur de Sérapis) entre Sérapis et le nous (Ugo Bianchi, Selected Essays on Gnosticism, Dualism and Mysteriosophy, 1978 - books.google.fr).

Ces stèles assurent protection contre les animaux dangereux de l'Egypte (serpents, scorpions, crocodiles, lions, etc.), bref, contre toutes les incarnations d'Apophis ou de Seth qui attaquent et blessent Horus (Georges Bataille, Documents, Volume 2, Volume 19 de Cahiers de Gradhiva, 1930 - books.google.fr).

p. 23 : Cependant, César ne se trompe pas en avançant que les Gaulois comptaient le temps, non par les jours, mais par les nuits; les descendans des Tectosages disent encore fortnight (fortnaï t) quatorze nuits, pour exprimer le temps écoulé en deux semaines, et se'nnight (sennit) sept nuits, pour compter les jours d'une seule semaine.

Ce terme de "quatorze" sorti de son contexte et associé à Seth, pris non comme le fils d'Adam mais le dieu égyptien, évoque le dépeçage d'Osiris en 14 morceaux par son frère.

Quatorze crocodiles dessinés en noir, la gueule ouverte, mordent diverses parties de son corps, trois s'attaquent à la tête et les autres au reste de son anatomie. Un point remarquable, que je n'explique pas, est que la disposition des crocodiles dessine grosso modo la silhouette d'un scorpion (un pour la queue, de chaque côté quatre pour les pattes et deux pour la pince, et un plus petit pour la tête), mais peut-être n'est-ce là qu'un hasard (Luc Gabolde, Jean Claude Goyon, Hommages à Jean-Claude Goyon: offerts pour son 70e anniversaire, 2008 - books.google.fr).

Osiris n'a jamais été le soleil que dans la corruption du culte lunaire et primitif de l'Egypte ; Osiris, c'est l'astre qui se découpe en quatorze morceaux et qui se recompose en quatorze nuits. La pleine Lune, la figure panthée d'Osiris exprime surtout ici le croissant par le « lituus », signe de la science divine, la divination augurale, et par le fouet à trois lanières formées par trois peaux de serpent, le « trikadru » indien, les trois nuits sans lune, les trois jours de jeûne et de flagellation. Osiris n'est pas autre chose que le "Pan" grec (Remy Amand de Vertus, Les temps sacres des Celtes: ou, Les zodiaques gaulois, d'apres` les med´ailles religieuses des bords de la Marne et de Caranda comparées aux monuments de l'Égypte et de l'Orient, 1875, reprint 1969 - books.google.fr).

Alors qu'Horus est un dieu mâle, Seth symbolise les signes femelles : terre- eau, scorpion, serpent ou lune. C'est le dieu de la pluie, de l'eau et des ténèbres. Son animal-symbole : un quadrupède à museau pointu, à queue verticale, mince et longue, n'a jamais pu être identifié à un animal connu. Une telle figure apparaît à l'époque amratienne, puis dans l'enseigne du 2ème nome de Haute-Egypte, dont la capitale était Shehotep (Jean-Charles Pichon, Histoire universelle des sectes et des sociétés secrètes, Volumes 1 à 2, 1969 - books.google.fr).

Lune

p. 22 : César se trompe évidemment en disant que les Gaulois se glorifiaient de descendre de Pluton, dont les Druides se souciaient aussi peu que de Proserpine...

Comme divinités de la lune, Diane, Proserpine et Minerve sont tour à tour maîtresses absolues de cet astre. Mais si elles sont associées, Proserpine devient la divinité principale, et les deux autres ne sont que ses acolytes; elles sont ses gardiennes et se tiennent debout devant elle. A Mégalopolis on voyait dans un hiéron les statues des grandes déesses Cérès et Proserpine. Auprès, étaient debout deux jeunes filles portant sur leurs têtes des calathus remplis de fleurs. Les hommes instruits des choses divines, dit Pausanias, reconnaissent dans ces deux figures Minerve et Diane qui cueillaient des fleurs avec Proserpine. On sait que Korè ou la vierge, la jeune fille, fut le nom particulier et religieux de Proserpine lune. Plutarch. de Facie in orbe Lunae , t. IX, p. 716. Reiske. (Honoré Théodoric Paul Joseph d'Albert de Luynes, Etudes numismatiques sur quelques types relatifs au culte d'Hecate, 1835 - books.google.fr).