Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIV - Super-étoile (Superstar in english)   Sainte-Foy-Saint-Sulpice, 24 novembre   

Sainte-Foy-Saint-Sulpice, 24 novembre

24 novembre, saint Romain de Blaye

L'église Saint-Romain à Blaye fut le lieu de sépulture de Roland de Roncevaux dont la Chanson de geste qui rapporte ses exploits a de nombreux points commun avec la Chanson de sainte Foy de la même époque (Super-étoile - Introduction).

Les fouilles archéologiques du XIXème siècle ont révélé la présence de sites gallo-romains importants (Prandière, aux Chantois) ; par ailleurs, la prospection systématique depuis 1990 a mis au jour quelques sites proto-historiques et une douzaine de sites gallo-romains. La commune résulte du regroupement de trois paroisses : Sainte-Foy, Saint-Sulpice et Saint-Denys de Villedieu. Plusieurs châteaux ou maisons fortes sont connus par la documentation, ou repérés par des fouilles anciennes.

Bon Vieillard

En 1976, le dernier maréchal-ferrant de la sous-préfecture, fermait sa forge de la rue de la République. L'homme avait la soixantaine, de fortes mains noires, de gros biceps, béret au-dessus des lunettes fumées, et un pull bleu troué sous le tablier de cuir. Il abandonnait la basane et son atelier noir, enfumé, encombré de ferrailles pour une retraite bien méritée. La forge était primitivement un jardinet qu'on avait recouvert d'une verrière Mais les vitres étaient fêlées et pour activer la forge, l'énorme soufflet crevé, hors d'usage depuis longtemps, avait été remplacé par la soufflerie électrique. Un martinet, des cisailles, des pinces de toutes tailles un peu partout et, surtout, l'imposante enclume bien calée sur sa robuste "chabotte"... Claudius Merle était né à Sainte-Foy-Saint-Sulpice, au hameau de Villedieu, en 1913. Il avait quitté l'école à neuf ans pour être petit valet dans les fermes avant d'entrer à vingt ans, en 1934, à la maréchalerie Jacquet. C'est en forgeant que l'on devient forgeron, Claudius prend vite goût au métier et épouse la fille du patron. En 1935, sept forges rougeoient dans les faubourgs de la ville et, bon an, mal an, il faut ferrer 800 chevaux. Le chemin de fer est un bon client en concédant la réparation et l'entretien de son matériel, notamment les râteaux pour égaliser le ballast. Quarante ans ont passé, une à une, les forges se sont éteintes. Désormais, Claudius n'allumera sa forge que pour rendre service à quelques vieux clients devenus des amis : retremper les broches d'un maçon ou le tranchant du piochon d'un jardinier...

Il aimait à dire : "Le travail ça vous maintient dans la vie" ou encore "Un travail n'est jamais dur quand ça vous plaît" (Joseph Barou, Claudius, le dernier forgeron de Montbrison).

Jeune Mort

Le jeune mort est une jeune morte.

Sainte-Foy-Saint-Sulpice, dont l'église conserve des parties romanes, abrite le tombeau d'une bergère du XVIIème siècle, Marguerite, honorée dans le pays comme une sainte. Le hameau de Villedieu constitue une paroisse indépendante, sous le vocable de saint Denys, jusqu'à la Révolution. En 1888, l'église, en ruines, et son cimetière sont détruits ; une nouvelle chapelle est édifiée par le propriétaire des lieux, Benoît d'Oriol, de Saint-Chamond, sur les plans de l'architecte lyonnais Raphaël Groboz. Elle n'est pas construite sur les fondations de l'ancienne église paroissiale, mais plus au nord, au milieu d'une plate-forme fossoyée où se trouvait autrefois un château mentionné dès le XIIème siècle, mais dont il ne reste aucun vestige. La nouvelle chapelle est dédiée à sainte Marguerite : une légende locale raconte en effet la vie d'une certaine Marguerite, jeune bergère pieuse originaire d'Auvergne, qui mourut brutalement après une extase, et dont la tombe se trouve à l' ouest de la chapelle.