Partie IX - Synthèse   Chapitre LXVI - La Rose kabbalistique   Saint-Cyr-le-Gravelais   

Saint-Cyr-le-Gravelais

La Gravelle est un pays peu fertile : « c'est la plus mauvaise et misérable paroisse que l'on connaisse. » (Cahiers de 1789). Elle est le centre d'un petit pays dit le Gravelais qui comprend encore St-Cyr-le-Gravelais et Ruillé.

Charles Maucourt de Bourjolly indique qu’avant Anne de Laval, aucun des seigneurs de Laval n’avait été inhumé à la collégiale Saint-Tugal de Laval. Les seigneurs de Laval avaient auparavant une affection marquée pour l’abbaye de Clermont (fr.wikipedia.org - Famille de Laval).

Le saint du 4 juin

Nulle part le culte de saint Cyr ne fut répandu autant que dans le diocèse de Nevers; quatre jours dans le cours de l'année étaient consacrés a honorer le jeune martyr et sa sainte mère. Dans le bréviaire imprimé en 1494, par les soins de Pierre de Fontenay, évêque de Nevers, on trouve au 4 juin mémoire de saint Cyr et de ses compagnons martyrs, au 16 du même mois la fête solennelle de saint Cyr et de sainte Julitte, au 15 juillet leur martyre, et enfin au 27 octobre la fête de la Susception du bras de saint Cyr.

Il n'est pas aussi facile de se rendre compte des fêtes du 4 juin et du 15 juillet; nous allons exposer notre opinion, qui est appuyée, non sur des faits incontestables, mais seulement sur des probabilités.

Le diocèse de Nevers ayant admis la vie de saint Cyr d'après Tétérius, devait fêter les martyrs qui avaient été convertis par nos saints patrons. Les actes qui ont servi à Tétérius pour composer son histoire, disent que saint Cyr et sainte Julitte, après leurs premiers interrogatoires, furent mis en prison avec cette multitude qu'ils avaient déjà gagnée à Jésus- Christ, soit par leurs paroles, soit par l'exemple de leur courage au milieu des tourments. Leur conversion avait tellement irrité le juge, qu'il fit conduire ces nouveaux chrétiens hors de la ville, où ils furent décapités. Voulant honorer ces héros, qui forment la plus belle auréole de nos saints patrons, nos pères auront établi une fête commémorative de l'incarcération de saint Cyr et de sainte Julitte, et en même temps de la conversion et du martyre de leurs compagnons. Comme, d'après les actes dont nous parlons, cette incarcération a commencé quarante jours avant la glorieuse mort du saint enfant et de sa mère, indiquée au 15 juillet, dans les Martyrologes de l'Eglise grecque, la fête devait être fixée an 4 juin (Augustin-Joseph Crosnier, Hagiologie nivernaise, 1858).

Saint Jean devant la Porte-Latine est dans une chaudière. Sainte Afre est représentée de même. D'après une légende attribuée aux Manichéens, saint Cyr et sainte Julitte ont enduré le même supplice; ou les représente quelquefois dans une chaudière au-dessous de laquelle les bourreaux attisent le feu. Au grand portail de St.-Etienne de Bourges, l'enfer est représenté par une énorme chaudière dans laquelle les démons précipitent leur victime. On voit aussi Jérémie devant une chaudière: c'est la chaudière enflammée que Dieu lui montra dans une vision (Bulletin monumental, Volumes 13 à 14, 1847).

La Mort

Mathieu II de Montmorency, dit le Grand († 24 novembre 1230), fils de Bouchard V de Montmorency, seigneur de Montmorency et de Laurence de Hainaut, fille du comte Baudouin IV de Hainaut.

Marié en secondes noces (1218) avec Emma de Laval (1200-1264), dame de Laval. Ils eurent : Guy VII de Laval (1219 – 1265), baron de Vitré, seigneur de Laval (1264-1265), seigneur d'Acquigny, de Hérouville, d'Aubigné et d'Olivet (fr.wikipedia.org - Mathieu II de Montmorency).

Simon IV de Montfort (entre 1164 et 1175 – 25 juin 1218, Toulouse), seigneur de Montfort-l'Amaury de 1188 à 1218, comte de Leicester en 1204, vicomte d'Albi, de Béziers et de Carcassonne de 1213 à 1218, comte de Toulouse de 1215 à 1218, est la principale figure de la croisade contre les Albigeois.

Il épouse Alix de Montmorency, fille de Bouchard IV de Montmorency et sœur de Mathieu II de Montmorency, futur connétable de France.

Simon de Montfort, earl de Leicester, son fils, est donc le cousin de Guy VII de Laval mort la même année que lui (fr.wikipedia.org - Simon IV de Montfort).

La bataille d'Evesham se déroule le 4 août 1265 à Evesham, dans l'actuel Worcestershire. Cet affrontement de la Seconde Guerre des barons oppose les forces du roi Henri III, conduites par son fils, le prince Édouard, aux barons révoltés dirigés par Simon de Montfort.

L'année précédente, Montfort avait remporté la bataille de Lewes, fait prisonnier le prince Édouard et obligé le roi à se soumettre à ses volontés. Toutefois, le prince parvient à s'évader en mai 1265, tandis que Montfort s'aliène une partie de ses soutiens en se rapprochant du prince gallois Llywelyn ap Gruffyd. Édouard oblige Montfort à l'affronter à Evesham, avec des forces deux fois supérieures en nombre, et la victoire lui est rapidement acquise (fr.wikipedia.org - Bataille d'Evesham).

À la bataille décisive d'Evesham en 1265, les troupes royales ne tentèrent pas de capturer les meneurs de l'opposition. Au contraire, Edouard et l'earl de Gloucester décidèrent de les tuer. Il est possible que cette mesure radicale ait été provoquée par le traitement d'Henri et ses fils après la bataille de Lewes. Il est possible également que cette décision ait été prise parce qu'ils n'avaient pas encore les moyens judiciaires de faire exécuter Simon de Montfort après la bataille. De toute façon, ils voulaient mettre un terme au règne de Simon et, comme la mort brutale de celui-ci le suggère, faire un exemple: tué lors de la bataille, son corps fut mutilé par ses adversaires: la tête, les bras, les pieds et les testicules furent coupés (Philippe Depreux, Revolte und Sozialstatus von der Spätantike bis zur Frühen Neuzeit, Volume 87 de Pariser historische Studien, 2008).

Cette exécution correspond bien aux corps découpés de la carte XIII de la Mort du Tarot de Marseille.