Partie XIII - La Croix d’Huriel   La Croix d’Huriel et pierres noires   Saint Sulpice, séphiroth et Aude   

Sur l'église et le temple de Salomon

Plan du Temple de salomon - Aharon - www.milah.fr - www1.alliancefr.com

Le sanctuaire est le lieu le plus saint d'un édifice religieux, synonyme de Saint des saints. Le grand-prêtre seul pouvait seul y entrer. Dans une église, partie du choeur où se trouve le maître-autel. Le choeur de l'église est devenu comme le Saint des Saints du Temple de Jérusalem.

On entrait dans le hékâl par une porte à deux vantaux de cyprès dont l'huisserie était en bois d'olivier, décorée aussi de chérubins et de palmes (1 e, Rois, chap. 6, vers. 33-35). La porte du fond donnait accès au Saint des Saints (débîr); toujours béante, elle était voilée d'une tenture brodée, le pârôketh (2e Chroniques, chap. 3, vers. 14), de sorte que même les prêtres qui entraient pour le service quotidien dans le hékâl ne pouvaient voir l'intérieur. De part et d'autre de cette porte sacrée entre toutes étaient placés dix menôroth, ou chandeliers d'or, dont les lampes brûlaient en l'honneur de Yahvé (1er Rois, chap. 7, vers. 49; 21, Chroniques, chap. 4, vers. 7). A droite, probablement, se trouvait la table d'offrande sur laquelle on plaçait les douze « pains de proposition ». L'autel des parfums semble avoir été, lui, devant la porte même du débîr, dans l'axe du Temple.

Dans le Saint des Saints ou débîr, dont les trois dimensions (largeur, longueur, hauteur) étaient de 10 mètres environ, la décoration se faisait plus riche encore puisque toutes les boiseries sculptées étaient recouvertes de feuilles d'or. Au milieu de cette pièce, dans laquelle le grand-prêtre seul pénétrait une fois l'an pour la grande Expiation, était conservée l'Arche des Tables de la Loi. Deux chérubins à face humaine veillaient sur elle, les ailes déployées. L'envergure de ces ailes étaient de 5 mètres, autant que la hauteur des chérubins eux-mêmes (Le temple de Salomon - www.regard.eu.org).

Aux sept lampes suspendues répond, comme un lointain écho, la menorah. Ce chandelier d'or de la tradition hébraïque fut placé, jadis, comme symbole de la clarté divine devant l'autel des «pains de propositions» dans le Temple de Jérusalem. Constituée d'une branche centrale droite où se rejoignent six autres branches courbées en demi-cercles concentriques, la menorah a pour origine un modèle céleste révélé à Moïse (cf. Ex 25, 31-35 et Nb 8, 4). Porteuse d'une lumière, chaque branche est censée représenter les sept planètes ou encore les sept étoiles de la grande ourse sur l'axe du monde se rapportant aux sept anges, gardiens des sept Églises (Pascal Meier, L'Apocalypse de Jean enluminée, 2009 - books.google.fr).

Le Sceau de Palaja ou les deux niveaux

Habituellement l'outil du premier surveillant maçon est le niveau et celui du second la perpendiculaire.

On trouve au Musée d'Aquitaine un tablier de Maître-Maçon où les colonnes J et B, sont surmontées de niveaux chacune. Tablier en satin blanc, bordé d'un galon froncé bleu pâle. Décoré en son centre d'un temple orné sur son fronton de la lettre M, du mot de maître. Les deux paires de colonnes qui soutiennent le tympan entourent une équerre et un compas. Le tout repose sur un damier d'où partent les colonnes J et B surmontées de fleurs de grenades stylisées et de deux niveaux (La franc-maçonnerie: 11 juin-16 octobre 1994, Musée d'Aquitaine, 1994 - books.google.fr).

Aussi le Sceau de Palaja peut synthétiser les deux niveaux, un pour chaque surveillant, d'autant que le niveau de Philibert de L'Orme comprend une perpendiculaire.

Certains maçons parlent de deux niveaux, Jacques Etienne de Marconis de Nègre : "Les deux niveaux que vous voyez dans le haut du chapiteau vous annoncent que les connaissances rendent les hommes égaux, et que les talents élèvent l'homme d'une classe ordinaire au niveau des grands de la terre." (Jacques-Étienne Marconis de Nègre, Le rameau d'or d'Éleusis, 1862 - books.google.fr).

Jean-Jacques-Etienne Marconis de Négre est un franc-maçon français, né en 1795 et décédé en 1865. Il est le fondateur en 1839 du rite de Memphis, l’un des rites égyptiens de la Franc-Maçonnerie Invisible, continuant la tradition du Temple (fr.wikipedia.org - Jean-Etienne Marconis de Nègre).

Mais aussi dans la Maçonnerie adonhiramite (baron de Théodore de Tschudi (1727-1769)), où dans le 6ème grade, chevalier de l'épée et de rose croix, dans le second appartement, le surveillant porte deux niveaux : "Le Maître a trois triangles, par gradation l'un dans l'autre : le premier Surveillant porte l'équerre & les deux niveaux ; tous les Officiers, leurs bijoux ordinaires, mais renfermés dans un triple triangle. La forme du bijou est celle des Archirectes ; mais sur le trophée il doit y avoir deux épées nouées par la lame en sautoir, & les poignées sur le niveau. Tout doit être d'or ou doré." (Les plus secrets mystères des hauts grades de la maçonnerie dévoilés, ou le vrai Rose-Croix, traduit de l'anglois, 1766 - books.google.fr).

Correspondance de Saint Sulpice et du temple de Salomon

Si l'arche d'alliance et la menorah ont été cachées suivant la disposition du Temple, et que Saint Sulpice est en quelque sorte le troisième Temple, alors peut on les chercher dans les communes retraçant son plan inversé dans l'Aude. Il est vain de superposer les plans de Saint Sulpice et du Temple, les cultes étant différents et les éléments qui servent à le rendre aussi. L'orientation déjà est inversée, le choeur d'une église est en général à l'est, alors que le Saint des saints est à l'ouest. Mais on peut situer arche d'alliance et menorah en faisant correspondre le choeur et le Debir. L'arche d'alliance serait ainsi à Palaja, bien protégée par la base militaire de Villemaury. La menorah se trouverait avant Palaja vers l'ouest, à Couffoulens par exemple :

Il en fut ainsi de Castanier. D'abord, il avait mis Aquilina dans un modeste appartement à un quatrième étage, et ne lui avait donné que des meubles extrêmement simples. Mais en découvrant les beautés et les grandes qualités de cette jeune fille, en en recevant de ces plaisirs inouïs qu'aucune expression ne peut rendre, il s'en affola et voulut parer son idole. [...] Quoique Castanier voulût, suivant une expression connue, faire les choses simplement, il s'endetta progressivement. Une chose'en nécessitait une autre. Une pendule voulut deux candélabres. La cheminée ornée demanda son foyer. Les draperies, les tentures furent trop fraîches pour qu'on les laissât noircir par la fumée, il fallut faire poser des cheminées élégantes, nouvellement inventées par des gens habiles en prospectus, et qui promettaient un appareil invincible contre la fumée (Melmoth réconcilié, Œuvres complètes de M. de Balzac, Volume 14, 1845 - books.google.fr).

Aquilina

Venice Preserv’d, dont la première eut lieu en février 1682, est l’une des rares tragédies de la Restauration à être jouée sur les scènes de théâtre aujourd’hui. Beaucoup de critiques voient dans la pièce l’expression directe des opinions politiques royalistes et Tory d’Otway et une dénonciation des Whigs qui tentaient à l’époque d’exclure de la succession James, duc d’York, frère du roi Charles II, en raison de sa foi catholique. Le personnage d’Antonio serait ainsi un portrait du comte de Shaftesbury, chef de fil des Whigs, et partisan de l'exclusion. Venice Preserv’d se fonde sur la nouvelle historique de l’Abbé de Saint-Réal, Conjuration des espagnols contre la République de Venise, publiée en 1674, et dont une traduction anglaise parut en 1676. Les origines historiques et diplomatiques de la conjuration de 1618, longuement exposées par Saint-Réal, n’occupent que très peu de place dans Venice Preserv’d. Les personnages d’Otway sont tous en prise directe avec la conjuration : le marquis de Bedmar, personnage-clé chez Saint-Réal, n’est qu’un conspirateur parmi d’autres, la Grecque qui héberge les conjurés chez Saint-Réal devient Aquilina, maîtresse de Pierre et du vieux sénateur Antonio. Pierre et Renault paraissent comme les vrais initiateurs de la conjuration : ils n’agissent que pour eux-mêmes (Jeffrey Hopes, Lecture de Venice Preserv’d, or A Plot Discover’d de Thomas Otway (1682): les ressorts de la conspiration).

Le nom de Saint Réal apparaît dans la bibliographie de Charles Leslie, supposé l'avoir plagié.

The short and easy Method with the Deists is unquestionably his most valuable, and, apparently, his most original work; yet this tract is published in French among the works of the abbe St. Real, who died in 1692; and therefore it has been said, that unless it was published in English prior to that period, Charles Leslie must be considered as a shameless plagiary (Alexander Chalmers, The General Biographical Dictionary, 1815 - books.google.fr).

Although a vigorous opponent of Roman Catholicism, Leslie was a firm supporter of the Stuart dynasty, and, having declined at the Glorious Revolution to take the oath to William and Mary, he was on this account deprived of his benefice. In 1689 the growing troubles in Ireland induced him to withdraw to England, where he employed himself for the next twenty years in writing various controversial pamphlets in favor of the nonjuring cause, and in numerous polemics against the Quakers, Jews, Socinians and Roman Catholics, and especially in that against the Deists with which his name is now most commonly associated. He had the keenest scent for every form of heresy and was especially zealous in his defence of the sacraments. In 1704 Leslie started his weekly periodical The Observator (1704-9), changing its name to The Rehearsal of Observator in 1705 and then to The Rehearsal. In this work he expounded his Jacobite political principles and attacked the Whiggish and Dissenting views of John Tutchin's Observator (founded 1702) and Daniel Defoe's Review (1704-13). A warrant having been issued against him in 1710 for his pamphlet The Good Old Cause, or Lying in Truth, he resolved to quit England and to accept an offer made by the Pretender (with whom he had previously been in frequent correspondence) that he should reside with him at Bar-le-Duc. After the failure of the Stuart cause in 1715, Leslie accompanied his patron into Italy, where he remained until 1721, in which year, having found his sojourn amongst Roman Catholics extremely unpleasant, he sought and obtained permission to return to his native country. He died at Glaslough, Monaghan, on the 13 April 1722 (en.wikipedia.org - Charles Leslie (nonjuror)).

Au dire d'un ecclésiastique de Saint-Sulpice, cet abbé de Saint—Réal avait, en plus de ses moeurs douteuses, sur la religion des opinions inquiétantes, qu'il trouva le moyen décomposer une Vie de Jésus-Christ sans dire un mot de sa divinité, qu'il fut accusé d'avoir écrit les Amours de Madame Royale, qu'il ne respectait pas extraordinairement Louis XIV, qu'il ne connaissait que trois grands hommes dans l'histoire, Scipion, Jésus-Christ et lui-même, on aura quelque idée de ce bel esprit qui "maîtrisait" Racine et Despréaux (Antoine Adam, Histoire de la littérature française au XVIIè siècle -, Volume 3, 1997 - books.google.fr).

Le mot ancolie est une altération d'aquilina, aquilegia, aquilea, qui tient de l'aigle (akelei, aglei, en all.), à cause de la ressemblance des éperons de cette fleur avec une serre d'aigle. Dans le moyen-âge, lorsqu'on commenca à représenter la folie une marotte à la main (tète grotesque garnie de grelots; narrenkappe, bonnet de fou, en all., dont la forme ancienne, mariotte, a la même étymologie que marionnettes), l'ancolie devint l'emblème de la folie, parce qu'on remarqua de l'analogie entre cette fleur et une marotte ou tête de fou (Adolphe de Coston, Origine, étymologie & signification des noms propres et des armoiries, 1867 - books.google.fr).

L'Ancolie est le symbole du Saint Esprit. Ses cinq pétales sont comme cinq colombes, d'où le nom de Colombine et columbine en anglais, la colombe représentant elle même l'Esprit Saint dans une Annonciation ou un baptême du Christ. Les feuilles trilobées de l'ancolie rappellent enfin la Trinité tout comme la fleur de l'iris. Au Moyen Age, on l'appelait « Gant de Notre Dame », dite aussi Églantine, Sceau de Notre-Dame. On la trouve dans le jardin de la Vierge. L'ancolie confirme la virginité de Marie, avant, pendant et après la nativité. C'est une fleur gothique par son aspect ; en effet sa structure, ses nervures rappellent l'architecture gothique. C'est une plante toxique. Ses fruits ont des propriétés diurétiques et dépuratives. Utilisée comme une amulette au Moyen Age, elle apparaît souvent dans l'art religieux des XVe et XVIe siècles (René Visy, Le maître de Saint Chamant: peintures du XVe siècle, 2005 - books.google.fr, Gérard Guillot, La planète fleurs, 2010 - books.google.fr, www.vieilleries.org).

Le mot ancolie vient du latin médiéval aquilegia, « qui recueille l'eau ». Le rapprochement en forme de jeu de mots avec le latin aquila, aigle, a été fait ultérieurement par l'influence de la forme des éperons de la fleur évoquant les serres de l'aigle. Autre détail amusant, en ancien français on disait anquelie, voire angorie. Mais la forme qui a été finalement retenue (ancolie) est due à l'attraction de la chère et vitale mélancolie des poètes (Dominique Fournier, Fleurs de Galarne, 2000 - books.google.fr).

Le dictionnaire Robert signale pour la première fois dans notre langue le mot "ancolie" en l'an 1327.

Le nom de colombine est donné aussi à de la marne irisée (ou chatoyante des latins ou couleur gorge de pigeon), terre grasse pour engraisser les sols, appelée en gaulois Eglecopala selon Pline l'Ancien. Eglecopala serait Glec'opala soit "pareil à l'opale" (Histoire naturelle de Pline, Volume 6, traduit par Louis Poinsinet de Sivry, 1773 - books.google.fr).

Eglecopala est aussi le nom d'un oiseau inconnu (pigeon blanc ?) selon Pline.

A Byblos en Phénicie, sainte Aquiline avait dix ans quand elle fut arrêtée comme chrétienne sur dénonciation. Sans pitié pour son jeune âge, le juge la fit battre de verges puis lui fit enfoncer des alènes rougies au feu dans les oreilles. N'obtenant pas qu'elle renie Jésus-Christ, il la fit décapiter, en 293. Elle est fêtée le 13 juin comme Antoine de Padoue.

Colombe de Sens (vers 257 - 273), l'une des sainte Colombe, est née en Espagne ; elle meurt décapitée à Sens près d’une fontaine dite fontaine d’Azon, sous la persécution de l'empereur romain Aurélien. Elle est célébrée comme sainte par l’Église catholique et est honorée à ce titre le 31 décembre (fr.wikipedia.org - Colombe de Sens).

Sens est sur l'axe du 6 septembre, fête de la Saint Millefort.

Une Aquiline est aussi la femme d'Amalgaire, duc bénéficiaire de Bourgogne. Ils firent construire l'abbaye de Bèze en Cöte d'Or, en réparation du meurte de Brodulf à l'instigation du roi Dagobert (fr.wikipedia.org - Brodulf).

Rahab

Une prostituée biblique, Rahab, peut servir de référent à Aquilina.

Hors de l'Eglise point de salut. Rahab et sa maison apparaissent donc à ce nouveau trait comme la figure éminente de l'Eglise. Et ce type vient se placer à côté de l'Arche de Noé et de la Maison des premiers-nés. Il est, comme eux, symbole de l'Eglise « dans laquelle ceux qui se trouvent échappent au jugement de Dieu qui doit venir, quand Jésus Notre-Seigneur vaincra Jéricho (figure de ce monde) au son des trompes et la détruira, en sorte que seule en sera sauvé la courtisane et toute sa maison ». Origène est ici témoin éminent de la plus pure typologie ecclésiologique (Jean Daniélou, Sacramentum futuri: études sur les origines de la typologie biblique, 1950 - books.google.fr).

On peut rappeler aussi qu'une tradition judéo-chrétienne adoptée dans l'évangile de Matthieu et inspirée apparemment de quelque haggada juive, place Rahab, la prostituée cananéenne, à titre de mère de Boaz, dans l'arbre généalogique de David et par suite du Christ (Mathieu, I,5) (Adolphe Lods, Histoire de la littérature hébraïque et juive: depuis les origines jusqu'à la ruine de l'état juif (135 après J.-C.), 1950 - books.google.fr).

Boaz est le nom d'une des colonnes du Temple de Jérusalem, à gauche de l'entrée.

Rahab porte un nom sémitique occidental peut-être théophore Rahab-el (dieu a élargi) et renvoie au verbe ouvrir grand, élargir, comme furent ouvertes par des brèches les murailles de Jéricho, lorsqu'elles furent encerclées par sept fois avec l'arche d'alliance. Le nom de Jéricho a un rapport avec le dieu Lune cananéen, yerah étant la lunaison ou le mois (Aboubakr Chraibi, Tropes du voyage: Les Rencontres, 2011 - books.google.fr).

Le nom d'Aquilina, l'ancolie ou columbine anglaise, symbole du Saint Esprit, s'explique mieux par Saint Augustin qui compare l'Eglise à la Colombe.

Ainsi, l'amour de l'Église pour ceux du dedans et son amour pour ceux du dehors — amour imparfait de l'Église talis nunc est — tend vers la charité parfaite de l'Église qualis futura est, qui est proprement la colombe. À moins de dire que c'est la charité de la colombe (vécue en ceux qui sont déjà parfaits : hommes, anges, Christ) qui aspire à elle et transforme en elle, peu à peu, l'amour imparfait des pécheurs que nous sommes.

Columba ecclesia est (Tr. in Jo., VI, 25). Or l'Église, pour Augustin, n'a pas de figure propre, de vérité ou de réalité autonomes, indépendantes du Christ... sinon par le péché, qui précisément brouille sa transparence et empêche d'y voir l'unique figure du Christ : car le Christ est vraiment le tout de l'Église, ou son centre (Michel Messier, Agapè: recherches sur l'histoire de la charité, 2006 - books.google.fr).

Dans un autre midrash, Rahab est comparée à une colombe qui rejoint le peuple d'Israël (Cantique des cantiques Rabba 1, 3, 3) (Pauline Bebe, Isha, Dictionnaire des femmes et du judaïsme, 2001 - books.google.fr).

Plus prosaïquement, Aquilina, dans Melmoth réconcilié, rêve de devenir une bonne bourgeoise, «de raccommoder le linge de la maison».

Les deux candélabres (ou menoroth ?) de l'appartement d'Aquilina achetés par Castanier

As stated, these finds and sources enhance the idea that one or two menoroth were used in the synagogue. The pair of menoroth depicted flanking the ark of the scrolls in many synagogue mosaic pavements indicates that the synagogue actually contained a pair of menoroth and that the location was inside or close to or beside the Torah shrine (Goodenough 1954, IV:75; Wilkinson 1977-8: 20; Hachlili 1988:254-5). Another possibility is that one of the pair of menoroth was used in the synagogue, while the other, although functioning in the ritual, was meant to recall or commemorate the Tabernacle or Temple menorah (Wilkinson 1977-8: 20).

A common rendition in Jewish art is of two menoroth flanking a Torah shrine or an ark of the scrolls. The antithetic symmetrical composition is a distinctive feature of Jewish art occurring in many figurative and decorative subjects; it is also one of the basic features of art in the Near East. Jewish art has a propensity to portray similar but unidentical pairs of objects, namely the unidentical symmetry effect. This holds for the depiction of pairs of menoroth too (Hachlili 1988:376-378; 1998:419-420). Portrayals of pairs of menoroth flanking the ark occur most frequently on synagogue mosaic pavements (Figure IV-9) at Beth-'Alpha, Beth She'an A, Hammath-Tiberias B, Na`aran, Sepphoris, and Susiya (IS3.1-4, 6-7; Hachlili 1988:253-254). At Huseifa (IS3.5) a pair of menoroth flank a Hebrew inscription enclosed within a wreath.

The two menoroth could have signified the two weeks that the twenty-four priestly courses had to serve in the Temple (twice a year, one week at a time: Hachlili 1988:225-6). Such inscriptions of the priestly courses on marble slab fragments were found in the 'Ashkelon, Kissufim, and Caesarea synagogues (Avi-Yonah 1964:46-49, Fig. 1; Hachlili 1988: 253-5); also on a plaster fragment in the synagogue of Rehov (Vitto 1982: 366-7; see also the 'Ahmadiyye inscription (Naveh 1978:146-147). The inscribed list of the priestly courses (as reconstructed by Avi-Yonah 1964: 46-49, fig. 1) corresponds to that in I Chron. 24: 7-19. It is compiled of twenty-four courses, each line including the number of the course, its name and appellation, and the village or town it inhabited after the destruction of the Second Temple. These lists, inscribed on stone tablets, date to the third and fourth centuries, and presumably were fixed to the synagogue wall. By this method the Jewish communities preserved the memory and tradition of the courses' service in the Temple, in the hope that as soon as the Temple was rebuilt the priests would come up to Jerusalem from their various places and serve again in the Temple. This list identifying the order of the courses was probably composed in the second century CE after the destruction of the Second Temple and the Bar Kokhba War. Each priestly course, while mourning the Temple's destruction, also remembered its appointed dates of service, which were preserved in the inscriptions fixed in the synagogues. Lists were incorporated into liturgical poems during the sixth century. The significance of the list of priestly courses lies in its being used as an accurate device to count off the weeks of the year: each priestly course served twice a year (two weeks) in the Temple. The list served as a kind of calendar with affinities to the zodiac signs (Avi-Yonah 1964: 51-55; Hachlili 1977:76; 1988:309). The pair of menoroth, the inscribed priestly courses list, and the zodiac panel are accordingly essential features in synagogal decoration, and emphasize the importance of the Jewish calendar as a ritual element in synagogue and community life. (Rachel Hachlili, The Menorah, the Ancient Seven-armed Candelabrum, Origin, Form & Significance, 2001 - books.google.fr).

Il y a trois chandeliers dans les loges de rites anciens, près du Vénérable et de chaque surveillant.

Les deux menorah correspondent aux sephiroth Hesed et Gevourah. Ils sont en avant de l'autel, centre du choeur Tiphereth, alors que la seule menorah était avant le rideau dans le Hêkal (Saint), devant le Saint des Saints. De même, dans la tradition juive, conernant l'arche d'alliance l'un des chérubins personnifie la rigueur, gvourah, et l'autre s'appelle hésed, la grâce (Claude Vigée, La manne et la rosée: fêtes de la Tora, 1986 - books.google.fr).

Les Hébreux ne connaissait pas la "cheminée". Ils pratiquaient des trous dans les murs qui étaient appelé "aruboth", c'est-à-dire fenêtres. C'est le nom d'une cité administrée par Ben Hesed, un des 12 préfets de Salomon qui avait ainsu partagé Israël. Ben Hesed avoit Aruboth. On croît que Aruboth étoit dans la tribu de Juda parce que Soco, & le Canton d'Epher, y étoient aussi. Epher est le fils d'Assur, marqué dans les Paralipoménes. Il donna son nom à ce petit pays, qui fut occupé par ses descendans : "Ben-Hesed à Aruboth; îl avoit aussi Socho, & toute la terre d'Epher." (3 Rois, chap. IV, 10).

Hesed signifie "Clémence", "Grâce" en hébreu.

On trouve alors un autre préfet du nom de Ben Gaber, de Gaber qui signfie "Force".

La mesure de l'homme (gever) c'est la bravoure (gevurah), « gevurah » est la mesure de la stricte justice, qu'on appelle aussi pahad Yitshaq (la frayeur d'Isaac) (Jean-Marie Delmaire, Najîb Mansûr Zakka, Jésus dans la littérature arabe et hébraïque contemporaine, 1998 - books.google.fr).

Le fils de Gaber, de la Tribu de Manassé, était en Ramoth-Galaad, et possédoit les villes de Jaïr, & toute la région d'Argob au-delà du Jourdain, qui est en Basan, a soixante villes grandes et fermees de murailles, et dont les portes avaient des barres d'airain (3 Rois, chap. IV, 13).

Il existe un autre Ben Gaber qui était chargé de la fermeture des portes du Temple dans le Talmud (Le Talmud de Jérusalem, Volume 5, traduit par Moïse Schwab, 1882 - books.google.fr).

Ramoth, lieu élevé, peut être traduit aussi par "qui voit la mort". Or selon le plan inversé de Saint Sulpice, Gevourah est du côté de la chapelle avant celle des Saints Anges dite du Viatique dans la Tour Sud. Or le viatique, dans l'Église catholique romaine, le viatique (du latin viaticum « provisions de voyage ») est l'eucharistie donnée à un mourant (Guillaume Desprez, Jean Desessartz, Livres apocryphes de l'Ancien Testament avec les escrits des tems apostoliques, et les prefaces de Saint Jerome en Latin & en Francois, Volume 4, 1717 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Viatique).

Manassé est fils de Joseph, onzième fils du patriarche Jacob. La onzième pierre s'appelle onyx, et en elle se trouvait le nom de Joseph, le onzième fils de Jacob. Par cette pierre nous entendons le onzième article, et par le nom de Joseph, saint Thaddée, ou Judas le Zélote, l'apôtre de Notre-Seigneur.

Les deux onyx qui servaient d'agrafes aux chaînettes du rational signifiaient, celui de droite Gedulah (autre nom de Hesed) ou miséricorde, et celui de gauche Geburah, rigueur, ou oui et non.

La quatrième pierre s'appelle escarboucle et elle portait gravé le nom de Juda, le quatrième fils de Jacob. Par cette escarboucle nous entendons le quatrième article de notre foi, et par Juda, saint Jean, l'apôtre de Notre-Seigneur. Car Juda veut dire en langue thioise : confessant ou glorifiant; et c'est bien ce que fait saint Jean au commencement de son Évangile, où il confesse et glorifie la naissance éternelle du Fils du Père, et sa naissance temporelle dans la chair (Oeuvres de Ruysbroeck l'admirable: Le livre du tabernacle spirituel (I), Volume 4, Vromant, 1928 - books.google.fr).

La Vulgate traduit le nom hébreu de la pierre par carbunculus, on trouve émeraude chez Barbier de Montault.

La Hesed de Judah et d'Ephraïm, différente de celle de Dieu, est reconnue par le prophète Osée et cadre avec la disposition des sephiroth : Judah/Saint Jean apôtre/Hesed au Sud (sur le plan inversé dans l'Aude) et Manassé/Saint Denis/Gevourah au Nord.

The word hesed (mercy), which can be translated as "fidelity" or "steadfast love" or "loyalty" "bounty, "grace" and so on, occurs totally six times in Hosea (2,21; 4,1; 6,4.6; 10,12; 12,7) and twice in the sub-section of 6,4-6, where God is the subject of the words. Here God is making a differentiation between two types of hesed: one, as intended and practiced by Judah and Ephraim (6,4) and the other as intended and practiced by Yahweh (6,6). In 6,4 it is said that hesed of Judah and Ephraim is like a morning cloud or like dew that disappears very quickly. In contrast to this type of hesed, there is another type of hesed which is intended or desired by God in 6,6 which is not explained as in the case of 6,4. In short, we can say that what we have in this sub-section (6,4-6) is more an explanation of the word hesed as understood and practiced by Israel. Hesed as intended in 6,6 is not explained in clear terms in the immediate context (Solomon Pasala, The "Drama" of the Messiah in Matthew 8 and 9: A Study from a Communicative Perspective, 2008 - books.google.fr).

Selon Ambelain, le Premier Surveillant représente en Loge la Rigueur (Gevourah) et le Second Surveillant la Miséricorde (Hesed) (Robert Ambelain, Scala philosophorum: ou, La symbolique des outils dans l'art royal, 1975 - books.google.fr).

Les fenêtres, qui renouvellent l'air dans le Temple, sont obligatoirement du côté appelé le Midi; on ne les ouvre qu'avant ou après les séances (Léo Taxil, Les Mystères de la franc-maçonnerie, 189 - books.google.fr).

Du fait de cette inversion, dans les rites maçonniques issus du rite dit des « ancients », notamment le Rite écossais ancien et accepté., qui l'ont laissée à la droite de la porte d'entrée, Jakin se situe au Sud de la porte. Boaz, de l'hébreu qui signifie « la force en lui », se trouve alors au Nord du même côté que Gevourah (Rigueur ou Force).

Dans le parvis du temple de Salomon (I Rois 7,21), la colonne de droite avait nom Yakin, dont le nom signifiant "Il fondera" ou "Il stabilisera" était une allusion à la fonction hypostatique de de « l'Etre éternel » désigné par le tétragramme YHVH, lequel se prononce parfois Yehovah (Patrick Négrier, Textes fondateurs de la tradition maçonnique, 1996 - books.google.fr).

Le rite écossais primitif

Selon Robert Ambelain, le rite écossais était connu en France dès l'exil de Charles II Stuart (1651-1660) dont le père Charles Ier avait été décapité pendant la Grande Révolution qui mit Cromwell au pouvoir (rite-ecossais-primitif.blogspot.fr - Rite écossais primitif).

Dans les rites anciens, le second surveillant est au Midi, le premier en face du Vénérable à l'Ouest. Les apprentis siègent au Nord sous le regard du second surveillant.

Temple Ecossais, 1820, Une magnifique représentation de Loge Ecossaise - www.francmaconcollection.fr

Jakin et Boaz sont, selon la Bible hébraïque, les noms des deux colonnes de bronze fabriquées par Hiram et placées par le roi Salomon à l'entrée du Temple de Jérusalem (Premier livre des Rois 7,13-22) : « Le roi Salomon [...] dressa les colonnes dans le portique du temple ; il dressa la colonne de droite et la nomma Jakin ; puis il dressa la colonne de gauche et la nomma Boaz. »

Jakin vient de l'hébreu signifiant « Il établit ». Le nom peut également être transcrit Yakhin. Dans les langues anglo-saxonnes, on trouve aussi Jachin. Boaz vient de l'hébreu signifiant « la force en lui ».

Le Rite Écossais Primitif ou Early Grand Scottish Rite est présent dans les premières loges régimentaires à Saint-Germain-en-Laye dès 1688. Il est simple et composite, car synthèse des pratiques Écossaises et Irlandaises. Antérieur dans sa pratique à la création de la Grande Loge de Londres, il est l'exemple parfait d'un positionnement croisé des colonnes en fonction du J au Sud Ouest pour le Second Surveillant qui surveille la colonne Nord de l'apprenti et du B au Nord Ouest pour le Premier Surveillant qui surveille la colonne Sud. Ce "croisement" vise à conserver la lumière la moins forte et la moins longue pour l'apprenti. En regardant son surveillant, l'apprenti assis au Nord voit le solstice d'Hiver où le jour est le moins long. Le REP à conservé le sens premier de la transmission en miroir et met en place cette clef hermétique dans la loge par le croisement des colonnes en X sur le plan du Hékal. Ce miroir met en correspondance la lumière terrestre et la lumière céleste dans le cycle des petits mystères. Nous avons ainsi un moindre éclairement pour l’apprenti qui est doublement garanti.

Ainsi la colonne J au Sud-Ouest par le jeu du miroir en X est "placée pour" la colonne Nord des apprentis. Les apprentis sont abrités du soleil trop vif, et c'est aussi pour cela que tout en étant placés au Nord moins lumineux au plan stellaire, ils sont affectés au paiement de leur salaire, par le second surveillant, à la colonne J positionnée au jour le plus court au plan solaire. Le REP combine ainsi parfaitement la théorie de la lumière à l'intérieur de la loge par le croisement horizontal du monde stellaire et du monde solaire.

B au Nord Ouest est le marqueur du solstice d’été et offre le jour le plus long aux apprentis.

Ces rites justifient pleinement la célébration des fêtes solsticiales dans la lignée des deux saints Jean (www.ecossaisdesaintjean.org).

En effet dans le plan inversé de Saint Sulpice, la chapelle saint Jean l'Evangéliste est au Midi, et celle de saint Jean Baptiste au Nord. Boaz au Nord Ouest (Nord) convient à Gevourah, et J au Sud Ouest (Sud) convient à Hesed (Miséricorde).

Dans les rites anciens, B est le mot des Apprenti et J celui des Compagnons.

Sephiroth et plan de Saint Sulpice

En utilisant le vrai plan de l'église Saint Sulpice de Paris, on peut faire correspondre l'arbre séphirothique avec les chapelles. Le plan est toujours inversé et l'arbre à l'endroit.

Avec une autre représentation de l'arbre de vie, les séphiroth Hochmah et Binah se trouvent plus rapprochées de l'axe central, et plus ajustées aux chapelles Sainte Anne et Saint Louis.

Paulus Ricius’s Portae Lucis (1516) - forward.com

Hokhmah est le père, Yod, Binah la mère, Hé, Tiphereth le fils Vav et Malkuth la fille, second Hé, pour former le Tétragramme YHVH. (Moshé Idel, Le Zohar: Le livre de Ruth, Volume 2, traduit par Charles Mopsik, 1987 - books.google.fr).

On aura alors (saint) Louis pour Louis XIII, (sainte Anne) pour Anne d'Autriche, et Tiphereth leur fils futur Louis XIV conçu sous les auspices de la Sainte Vierge (Kether) dont le couple royal visita de nombreux sanctuaires pour parvenir à la conception de leur enfant. Tiphereth est associé au soleil comme Louis XIV est le Roi Soleil.

Pic de la Mirandole ne présenta jamais une liste systématique des numérations ou Sephirot, mais il indiquait si clairement dans d'autres Conclusiones que le Soleil correspondait à Tipheret, que Reuchlin dans sa liste erronée des Sephirot du De Verbo mirifico, qu'il corrigea dans le De arte cabalistica, plaçait « Tipheret au milieu des dix sephiroth comme le cœur dans le vivant. » (François Secret, Le soleil chez les cabalistes chrétiens, Le Soleil à la Renaissance: sciences et mythes; colloque international tenu en avril 1963 sous les auspices de la Fédération internationale des instituts et sociétés pour l'étude de la Renaissance, 1965 - books.google.fr).

Tiphereth signifie le Christ-Soleil, idée que Gilles de Viterbo développe dans son Libellus de litteris sanctis. Vigenère explique aussi que le soleil est associé à la séphirah de Tiferet, qui est celle du Christ.

Les trois premiers séphiroths (ceux du monde divin de l'Azilouth) sont parfois identifiés par la Cabale chrétienne avec les personnes de la divinité.

Kether est mise en rapport avec la Vierge Marie

Sans doute le Fils de Marie est la couronne suprême des saints; mais au-dessous de lui la Vierge en est aussi la couronne. Ainsi vous voyez donc avec quelle sublimité admirable Marie, notre couronne et notre mère, est bénie. Suivons donc tous celle qui est ainsi bénie, celle dont saint Bernard a dit : « Nous n'avons point ici de demeure permanente, mais nous marchons à la poursuite de celle où la Vierge bénie est arrivée en ce jour. » (P. Grenet, Grand catéchisme de la persévérance chrétienne, 1879 - books.google.fr).

La premiere chose qui paroist en Marie, est la couronne mesme; & on peut dire que sa Conception est comme les saillies de la grenade en son couronnement, Emissiones tuae Paradisus malorum punicorum [Vos plants forment comme un jardin de délices rempli de pommes de grenade] : Ainsi Nostre Dame n'est pas conceuë premierement, & puis couronnée de grace comme les autres Saints; non elle est creée & sanctifiée toute à la fois; elle commence par sa Couronne, sa Conception est son couronnement qui marque & sa royauté & la victoire qu'elle remporte sur le peché originel des qu'elle commence à vivre. Pourquoy cette éclatante prévention ? Parce que Dieu deuoit resider dans Marie comme dans son temple vivant, mais qu'il y deuoit resider comme Redempteur des pecheurs, & comme sanctificateur du monde (Jacques Biroat, Sermons sur les mystères de la Vierge, 1671 - books.google.fr, Charles Huré, Dictionnaire universel de philologie sacrée, 1846 - books.google.fr).

Hochmah, saint Louis

Hochmah (la Sagesse) se rapporte à Louis IX. Comme l'écrit Fénelon au Duc de Bourgogne en 1702 : "Enfant de saint Louis, imitez votre Père, soyez comme lui, doux, humain, accessible, affable, compatissant et libéral. La force et la sagesse de saint Louis vous seront données si vous les demandez en reconnaissant humblement votre faiblesse et votre impuissance. Il est temps que vous montriez au monde une maturité et une vigueur d’esprit proportionnées au besoin présent. Saint Louis, a votre âge, était déjà les délices des bons et la terreur des méchants" (Extraits des classiques français : dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, Volume 1, Librairie classique de Ch. Fouraut et fils, 1871 - books.google.fr).

Sainte Anne ou Binah

The related words binah, mebin, tebuntth, and nabon all derive from and participate in the meaning of bin ("discern" or "understand") (Kathleen Anne Farmer, Who Knows what is Good ? A Commentary on the Books of Proverbs and Ecclesiastes, 1991 - books.google.fr).

Although the cult of St Anne did not gain great force until the fifteenth and early sixteenth centuries, its seed appeared in the Institution of the Feast of the Conception of St Anne at Byzantium some six hundred years previously. At this time too, tradition has it that the Holy Roman Emperor, Charles the Bald, the son of Charlemagne, left in his will the treasured relic of the shift that Mary had worn at the Annunciation. It was to provide a fitting edifice for such a priceless gift that the present beautiful building of the cathedral of Notre Dame at Chartres was constructed in 1194, after the original church had been destroyed by fire, when the relic miraculously survived the conflagration. It is easy for the modern secular mind to be cynical over such beliefs but here is symbolic magic at work of the highest order. Qabalists will see the connections of the robe, the body's veil, with the principle of Binah, the archetypal feminine principle. And the fact that belief in this talismanic object should result in the building of a religious house of worship (in itself another Binah symbol) that is the jewel of Western Christendom, indicates a powerful reality at work on inner levels of expression (Gareth Knight, The Rose Cross and the Goddess: The Quest for the Eternal Feminine Principle, 1985 - books.google.fr).

Selon une légende les reliques de sainte Anne furent transportées à Apt en Provence, confiées à saint Auspice, disicple du pape Clément.

Lors de sa découverte, le corps de Ste—Anne était revêtu d'une écharpe à laquelle il parait qu'on substitua plus tard un voile conservé encore dans une fort belle urne en cristal, connu sous le nom de voile ou de suaire de Ste—Anne. Suivant un savant professeur d'arabe au collège de France, ce voile serait une écharpe Egyptienne qui, prise dans la première croisade, aurait été apportée par l'évêque, ou tout autre seigneur de la ville faisant partie de l'expédition ; elle est très remarquable par sa haute antiquité, la finesse du tissu, une longue inscription et les figures monstrueuses qui lui servent d'ornements. Nous citons cette opinion qui peut être vraie, mais sans la garantir, car il pourrait se faire que ce voile fut plus ancien encore et même que celui dans lequel les reliques furent trouvées. Au reste c'était le sentiment de M. de Remerville et de Mgr Marie—Joseph de Suarès, évêque de Vaison.

Le 27 mars 1660, la reine Anne d'Autriche vint à Apt honorer les reliques de sa glorieuse patronne. Elle lui offrit comme témoignage de sa reconnaissance pour les grâces signalées qu'elle en avait reçues, une statue de la Sainte en or massif de plus de 6 pouces de hauteur, un aigle en or massif aussi, de pareille grandeur enrichie d'émeraudes et une couronne également ornée de pierres précieuses.

La relique extraite de la chasse le 22 septembre 1623 pour être remise à la reine était, suivant le manuscrit de M. de Remerville que nous avons consulté, l'os de l'undes pouces de la Sainte; l'autre l'ut scellé dans un bras en vermeil ; mais un titre qui présente tous les caractères désirables d'authenticité, dit nettement que ce! ossement était une partie du doigt medicus ou auricularius (X. Mathieu, De la Dévotion à Sainte Anne, 1861 - books.google.fr).

R. Joseph Gikatila propose une interprétation de la prière d'Anne, mère du prophète Samuel, qui, suivant le récit biblique, a imploré Dieu pour avoir un fils. Le vœu qu'elle formule d'abord est, aux yeux du cabaliste, une adresse à la sefira Binah, le nom divin qu'elle évoque ensuite (YHVH Tsévaot) est une référence aux sefirot Netsah et Hod (Charles Mopsik, Les grands textes de la Cabale: les rites qui font Dieu : pratiques religieuses et efficacité théurgique dans la Cabale, des origines au milieu du XVIIIe siècle, 1993 - books.google.fr).

C'est ainsi que Samuel va naître et sera rapidement confié au temple à Silo, qui n'est pas encore le Temple de Salomon à Jérusalem, et au sacrificateur du moment, Héli.

Tipheret correspond au choeur et au maître-autel

Le cœur et la conscience sont appelés « autel d'expiation ». Un sacrifice est divisé en nombre d'aspects et nombre de parties. Le jeûne de l'homme est divisé en nombre d'aspects et nombre de parties, mais entre tous le Saint béni soit-il ne prend que le cœur et la conscience. Il y a trois rois dans le corps : le cerveau, le cœur et le foie. Le cerveau se nourrit de toute chose et le donne au cœur. Le cœur se nourrit de toute chose et le donne au foie. Le foie le donne à tous [les organes], comme il est dit : « Tous les fleuves vont à la mer et la mer n'est pas remplie » (Ecc. 1:7). Il est analogue à la mer. Le Saint béni soit-il les reçoit.

L'intention du texte serait la suivante : Le Saint béni soit-il (la sefira Tiferet) qui est le cœur dans la structure des organes, agrée le cœur et la conscience, qui sont la part qui lui revient du jeûne (Moshé Idel, Le Zohar: Le livre de Ruth, Volume 2, traduit par Charles Mopsik, 1987 - books.google.fr).

Saint Denis à la place de Gevourah (la Rigueur) ou Din (la Justice)

Chargé de l'administration des Tribunaux, Suger porte ses premiers soins à créer une Justice en France, & il en établit le siége dans son Abbaye de Saint-Denis. L'Abbé de Clairvaux lui en fait un crime ; il lui reproche avec amertume de faire retentir les cris des Plaideurs & des Avocats dans des lieux consacrés au silence & à la prière. Mais Saint-Bernard étoit bien-loin de pénétrer la profondeur des desseins du Ministre. Suger avoit vu que dans ce siècle les Cloîtres & les Autels étoient les seuls lieux où l'on se représentât la Divinité sous des traits pacifiques : il y fait entrer la Justice, mais pour lui donner un asile contre la férocité du siècle, qui la rendoit elle même l'instrument des crimes & du meurtre ; mais pour la désarmer & la couvrir du respect des Autels & de la Religion. C'est dans Saint-Denis en effet qu'elle reçoit pour la première fois, des mains de Suger, ces formes pacifiques, & ces lumières de la raison & de l'équité, que Saint Louis consacra dans la suite par sa Législation. En établit sant une nouvelle Justice, il prépare l'abolition de cette Justice sanguinaire qui règne en France (Dominique-Joseph Garat, Éloge de Suger, abbé de Saint-Denis, ministre d'Etat, et régent du royaume, sous le règne de Louis le jeune, 1779 - books.google.fr).

Abbé de Saint-Denis, Suger, né à Saint Omer, avait, fait suspendre dans le chœur de l'abbaye de Saint Denis une immense croix d'or et de pierreries, exécutée par un orfèvre mosan, Godefroy de Claire. Or, il lui commanda une réduction de ce chef-d'œuvre qu'il offrit à l'abbaye artésienne et dont quelque chose est demeuré le fameux « pied de croix de Saint-Bertin ». M. Emile Mâle, de i'Académie française, a longuement étudié cette pièce magnifique, joyau du musée de Saint-Omer. C'est un pilier carré, revêtu d'émaux et orné à sa base de quatre figurines assises, qui sont les quatre évangélistes. Le pied de croix de Saint-Bertin est orné, dans sa partie haute, de quatre figures singulières. Il en est deux qui ont leur nom gravé près d'elles. L'une est la Terre c'est une femme qui tient une bêche à la main, l'autre est la mer c'est un vieillard qui porté un poisson, il est clair que le personnage qui a entre ses bras une salamandre est le Feu et que celui qui montre du doigt le ciel est l'Air. Ces quatres figures sont les quatre éléments. Elles symbolisent le principe des choses. Ainsi cette belle idée poétique, cette lamentation de l'univers sur la mort du Créateur est sortie de l'imagination de Suger (A. Mabille de Poncheville, Saint Omer, La Croix 1938 - gallica.bnf.fr).

La stricte correspondance iconographique entre le chapiteau du pied de croix de Saint-Bertin et celui de Saint-Denis, très complètement décrit par Doublet et l'inventaire de 1634, permet leur orientation précise. La face avec le centurion au bras levé et tenant le phylactère regardait l'est (l'autel des corps saints), celle qui portait la terre, le sud ; la mer était tournée vers l'ouest et Abyssus, tenant en ses mains le dragon, était au nord. Sous Abyssus, sur le pied de croix de Saint-Bertin, une plaque émaillée symbolique représentant la vision du thau d'après le chap. IX d'Ézéchiel, doit être en effet orientée au nord, conformément au texte même qu'elle illustre. La croix de Saint-Denis, copiée à échelle très réduite à Saint-Bertin, n'était pas orientée d'après les points cardinaux seulement. Les différentes parties de la croix étaient axées cosmiquement, selon le symbolisme directionnel incarné dans les figures du chapiteau : le Centurion au bras levé, à l'est, symbolisait l'altitudo de la croix ; la Terre et la Mer, qui se faisaient suite dans le sens de rotation direct, au sud et à l'ouest, appartenaient à la latitudo de la croix ; la longitudo de la croix, continuée par sa profunditas (la partie moins décorée au revers de la croix), atteignait l'Abyssus, localisée au nord, région des démons, du péché, de la pénitence, mais aussi porte du salut.

Le chapiteau de la croix de Saint-Denis était plus richement décoré que celui de Saint-Bertin. Vingt-quatre émaux étaient plaqués sur le tailloir et l'astragale, six sur chaque côté. Les douze plaques d'émail de la partie inférieure étaient enrichies de gemmes, de cristaux de roche et de pâtes de verre. Sous les figures allégoriques du chapiteau du pied de croix de Saint-Bertin, homologue de celui de Saint-Denis, les émaux sont distribués en quatre paires remarquables : à l'est, sous le Centurion, Jacob bénissant les fils de Joseph (sur un quadrant du pied cupuliforme) et la Veuve de Sarepta (plaque rectangulaire sur le pilier) ; — le Serpent d'airain (sur le pied) et la Grappe de la Terre Promise (sur le pilier), au sud, sous la Terre ; — l'eau jaillissant du rocher dans le désert sous la verge de Moïse (pied) et le bois du sacrifice porté en croix par Isaac, répétant le geste du centurion, à l'ouest, sous la Mer (PL VIII, fig. 17) ; — le tau selon l'Exode (pied) et le thau selon Ézéchiel (pilier), au nord, sous Abyssus. A l'est, la main levée du centurion et les « types » des plaques émaillées désignent la structure de la croix, ou encore la Crucifixion en tant que schéma cruciforme ; au sud, c'est, dans un sens mystique, le corps du Christ qui pend sanglant de l'Arbre de Vie, né de la terre, comme le serpent et la vigne ; à l'ouest, sous le signe de la Mer et de l'eau, jaillie du rocher dans le désert, et du flanc du Christ au Calvaire, sont désignés le baptême et les sacrements qui coulent de la Crucifixion ; au nord, la Rédemption s'accomplit, figurativement et eschatologiquement, par le signe thau (Ézéchiel) et le signe tau (Exode) qui se rapportent au salut, à la croix, au baptême et à la marque qui désigne les élus dans la Jérusalem céleste. La figuration allégorique à l'Abyssus sur le côté nord du pilier implique que la résurrection des justes sortant de leurs tombeaux après la mort du Christ et que la descente du Christ aux enfers — dans l'abîme — pouvaient être représentés à Saint-Denis et typologiquement annoncés (Philippe Verdier, La grande croix de l'abbé Suger à Saint-Denis. In: Cahiers de civilisation médiévale. 13e année (n°49), Janvier-mars 1970 - www.persee.fr).

Les deux fils de Joseph recevant la bénédiction du patriarche jacob (Israël) sont Manassès et Ephraïm.

Manassé est l'ancêtre de Ben Gaber (gaber la force) préfet de Salomon en charge de Ramoth-Galaad.

Manassès de Garlande ou Manassé de Garlande est un homme d’Église français du XIIe siècle. Il occupe la fonction d'évêque d'Orléans de 1146 à 1185 et est sacré en présence de son oncle, Étienne de Garlande, alors doyen de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans. Il est le fils de Guillaume II de Garlande. Manassès de Garlande est un proche du roi de France Louis VII et de Suger de Saint-Denis (fr.wikipedia.org - Manassès de Garlande).

Il est un peu osé de rapprocher saint DeNis avec DiN l'autre nom de Gevourah. Pour saint Jean et Hesed, la liaison est plus évidente.

Saint Jean ou Hésed

L'amour, dont parle saint Jean, est en Dieu par essence, comme sont en lui la sagesse, la bonté et autres qualités, qui ne se distinguent pas de sa substance ; il est aussi en lui par mode de cause, de même qu'on peut dire que Dieu est notre force parce qu'il nous fait justes et forts (Estius). Au premier sens Dieu- amour se donne ; au second sens Dieu nous fait participer à cet attribut essentiel. Aussi bien est-il dit, non que Dieu aime, mais qu'il est amour. Comment saint Jean fut-il amené à définir Dieu ainsi ? Il pouvait se souvenir des passages de l'Ancien Testament où il est parlé de l'amour (Hesed) de Dieu, où Yahwé est appelé (hasid) le bienveillant, le miséricordieux (Jér., m, 12 ; Ps., CXLV, 8). Mais l'enseignement révélateur lui est venu de Jésus, rappelant l'amour dont le Père l'avait aimé de toute éternité, et voulant que cet amour soit aussi dans les siens (J., XVII, 23, 26). Ce mot de saint Jean, qu'il devait répéter comme un axiome évident, suffirait à sa gloire intellectuelle, mais avait-il cure de cette gloire si humaine ? Comme l'écrit saint Augustin : Il a beaucoup loué l'amour en disant : l'amour est de Dieu ; il dira encore plus : Dieu est amour. Que pouvait-il dire de plus frères ? Si rien d'autre à la louange de l'amour n'était dit dans le reste de cette épître, ni rien d'autre dans tout le reste des Écritures, et que nous n'ayons entendu que cela seul de la bouche de l'Esprit de Dieu : « Dieu est amour », nous n'aurions pas à chercher autre chose (Joseph Bonsirven S.J., Verbum Salutis IX: Epitres de Saint Jean, 1935 - books.google.fr).

Le portail saint Jean Baptiste correspond à Hod (la Splendeur)

Jésus Christ dit de saint Jean-Baptiste : Il était la lampe ardente et luisante : llle erat lucerna ardent et lucens (Joann. v. 35). Ne faire qu'éclairer, c'est chose vaine, dit saint Bernard; être seulement ardent, c'est peu; mais éclairer et être embrasé, c'est la perfection. Jean-Baptiste était la lampe ardente et luisante. Il n'est pas dit : Lampe luisante et ardente, parce que la splendeur de Jean vient de son ardeur, et non son ardeur de sa splendeur : Tantum lucerna, vanum; tantum ardere, parum; ardere et lucere, perfectum. Ille erat Incarna ardens et lucens. Non ait : Lucens et ardent, quia Joannis ex fervore splendor; non fervor prodiit ex splendore (Serm. de Nativ. S. Joann.) (Les trésors de Cornelius a Lapide: extraits de ses commentaires sur l'Ecriture Sainte à l'usage des prédicateurs, par Jean-André Barbier, 1856 - books.google.fr).

Cornelius a Lapide est cité par l'abbé Boudet dans La Vraie Langue Celtique.

On peut, je crois, trouver en saint Jean une triple ardeur et une triple splendeur. Il était ardent en lui-même par l'extrême austérité de sa vie: ardent envers Jésus—Christ envers lequel il était rempli d'un dévouement vif et profond : ardent envers les pécheurs à l'égard desquels il usait de libres et fermes réprimandes. En deux mots, il a éclairé par l'exemple, par la main, par la parole; il s'est montré comme un modèle ; il a révélé, pour la rémission des péchés, ce grand luminaire qui restait caché; il a illuminé nos ténèbres selon qu'il est écrit : Vous éclairez ma lampe, seigneur. Mon Dieu, illuminez mes ténèbres (Sur la Nativité de saint Jean Baptiste, Oeuvres de Saint Bernard de Clairvaux, 1870 - books.google.fr).

Netzah (la Gloire) est associée au poratil de saint Pierre, de saint Irénée à Bourdaloue en passant par Bossuet évêque de Meaux

Le substantif hébreu netzah signifie la gloire, la réputation, l'éclat, mais aussi la durée, la durée indéfinie, et l'expression ad-netzah signifie : jusqu'à la durée indéfinie dans l'avenir.

Tous les Auteurs Ecclésiastiques ont prouvé aux Novateurs de leurs siecles, qu'ils avoient tort de donner, à leur Communion particuliere, le titre d'Eglise de Jesus-Christ; parce qu'ils ne prosessoient pas la doctrine que Saint Pierre & Saint Paul avoient préchée à Rome. S'ils ont fait valoir la conformité ou la non-conformité d'une doctrine avec la Tradition qui subsiste dans les Eglises Apostoliques pour en montrer la vérité ou la fausseté, ils se font principalement attachés à remettre devant les yeux ce qui étoìt cru dans l'Eglise particuliere de Rome fondée par Saint Pierre, & par Saint Paul. Comme il serait trop long, dit Saint Irénée (Libr. 3. adversus Haereses, cap. 3.), défaire le dénombrement de toutes les Eglises, nous nous arrêterons à la plus grande & à la plus ancienne, qui est connue de tout le Monde, qui a été établie à Rome par les glorieux Apôtres Saint Pierre & Saint Paul. C'est par la Tradition de cette Eglise, & par la Foi qui s'y trouve, que nous confondons tous ceux qui s'élèvent contre l'Eglise de Dieu (François Ilharart de la Chambre, Traité De L'Eglise De Jesus-Christ, Volume 1, 1743 - books.google.fr).

Pour le jour de saint Pierre et de saint Paul. Quelle fêle célébrons-nous aujourd'hui ? Celle des deux glorieux princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul. Pourquoi célèbre-t-on leur fête en même jour ? Parce qu'en effet dans le même jour qui est aujourd'hui ils souffrirent ensemble le martyre, et consacrèrent par leur sang l'Église romaine, qui devoit être le chef de toutes les églises. Pourquoi en doit-elle être le chef ? A cause que la divine Providence avoit choisi Rome, capitale de l'univers, pour y établir la chaire de saint Pierre, à qui Jésus-Christ avoit donné la primauté. En quoi consiste la primauté de l'Église romaine ? En ce qu'elle est établie de Dieu pour être la mère des églises, et la principale gardienne de la vérité. Et quoi encore ? (Jacques Bénigne Bossuet, Catéchisme de Meaux, Leçon III, Oeuvres complètes, Volume 2, 1836 - books.google.fr).

La gloire de saint Pierre vient de ce que l'Eglise est fondée sur lui, et la force de l'Eglise vient de ce qu'elle est fondée sur saint Pierre; c'est l'Eglise qui honore saint Pierre, et c'est saint Pierre qui soutient l'Eglise : car, encore une fois, chrétiens, voilà proprement le mystère de ces paroles du Fils de Dieu, que j'ai prises pour mon texte : Tu es Petrus, et super hanc petram œdificabo Ecclesiam meam (Louis Bourdaloue, Pour la fête de saint Pierre, Oeuvres complètes, Volume 10, 1825 - books.google.fr).

Arbre séphirothique et carte du département de l'Aude

Yesod

Yesod de saint Sulpice correspond à l'étoile Megrez, la racine de la queue de la Grande Ourse, son fondement.

Au niveau du corps humain, la Séphirah Yesod-Tsedeq correspond à la base de la colonne vertébrale, là où la moelle épinière pendant les trois premiers mois de la vie fœtale est venue déposer un « secret » (Sod en hébreu) avant de remonter au niveau de la deuxième vertèbre lombaire où elle s'installe définitivement (Annick de Souzenelle, Résonances bibliques, 2006 - books.google.fr).

La base de la colonne vertébrale est le fondement anatomique proprement dit.

On se souvient du célèbre verset du livre des Proverbes (10 ; 25) (le Juste [tsaddiq] est le fondement [yesod] de l'univers) : la sphère du Juste est naturellement yesod, l'avant-dernière sefira qui symbolise aussi le signe de l'alliance qui transmet à la dernière sefira, Malkhout, tous les influx reçus d'en haut. Cette position clé fait du Juste celui qui, au nom de la divinité, entretient la vie des mondes. Car, sans son intermédiaire, les canaux entre les différents niveaux d'êtres seraient obstrués.Le Juste garantit, par sa seule existence,la survie et l'avenir de toute sa génération (Maurice-Ruben Hayoun, La philosohie juive, 2012 - books.google.fr).

Yesod est à Montclar d'Aude.

Le substantif yesod se rapporte: aux fondations d'une ville (Mich. i 6; Lam. iv 11 ; Ps. cxxxvii 7), d'une maison (Hab. iii 13 ? ; Job iv 19), du Temple (2 Chron. xxiii 5, xxiv 27), de l'autel (Ex. xxix 12; Lev. iv 7, 18, 25, 30, 34, v 9, viii 15, ix 9), d'un mur (Ez. xiii 14))). D'autre part il se rapporte métaphoriquement aux fondements de l'Egypte (Ez. xxx 4), à la stabilité des justes (Prov. x 25), à la condition des iniques (Job. xxii 16). Nulle part le substantif yesod n'est donc attesté dans un contexte cosmogonique ou cosmologique ; à s'en tenir aux attestations de l'AT, il appartient exclusivement au langage technique de l'architecture, sinon de la cosmologie (P. Humbert, Note sur Yasad et ses dérivés, Supplements to Vetus Testamentum, Volume 17, Brill Archive, 1969 - books.google.fr).

La ville de Lycosure ou Lykosoura, présenté comme montagne de la lumière, au pied du Mont Lycée (Mont de lumière : Montclar), ou montagne du loup, est à rapprocher de Cynosure, la queue du chien, autre nom de la Petite Ourse. Ainsi Lycosure serait plutôt la queue du Loup. Fondée par Lycaon, elle passe pour la plus ancienne du Péloponnèse. Montclar se trouve en effet au niveau de la racine de la queue de l'Ourse. Peite Ourse : chien, Grande Ourse : loup ?

Yesod est associé à Joseph, fils de jacob, vendu par ses frères en Egypte et qui en devient ministre.

Le Puech de las Siegos (Pic des aveugles ?) renvoie à un épisode brodé de Joseph dans l'Entretien de Joseph avec la femme de Putiphar, d'après le Talmud de Babylone (Tract. Joma, c.3, fol.35, col. 2.). Fabricius (Cod. apocr. Vel. Test., t. I, p. 771) a inséré la traduction de ce passage par Georges Eiiézer Edzard :

On raconte de Joseph le juste que la femme de Putiphar, voulant le séduire, lui adressait chaque jour des paroles flatteuses, et que, dans le but de lui plaire, elle changeait de costume chaque matin et chaque soir; mais il refusa toujours de partager sa passion coupable. On dit qu'elle le menaça de le faire jeter en prison; mais Joseph répondit : « Le Seigneur délivre les captifs. » Elle le menaça de lui arracher les yeux; mais Joseph répondit: « Le Seigneur ouvre ies yeux des aveugles. » Elle lui offrit mille talents d'argent; mais Joseph repoussa ces offres, ne voulant pas pécher avec elle en ce monde et partager sa punition dans le monde futur (Dictionnaire des apocryphes, Volume 2, Migne, 1858 - books.google.fr).

Dans la littérature yiddish, on trouve un loup intervenant dans l'histoire de Joseph fils de Jacob, comme le relate le Coran. Si dans la Bible, les frères de Joseph font croire qu'il a été dévoré par les bêtes féroces, le Coran parle de loup. Dans des écrits apocryphes, le loup capturé par les frères pour attester de leur mensonge dit lui-même à Jacob la vérité.

La pièce la Vendition de Joseph ou Mekiroth Joseph est écrite en prose rimée et dans un idiome allemand en désuétude , parsemé de mots hébreux, français et latins. Elle est entièrement tirée des livres légendaires des juifs, du Midrach, du Talmud et du Jachar, à l'exception du rôle du bouffon emprunté aux pièces et aux chroniques modernes. Ce bouffon critique les mœurs de l'époque et souvent avec esprit: lorsque Puliphar interroge Joseph sur sa conduite à l'égard de sa femme, le bouffon dit à son maître: "N'insistez pas dans votre interrogatoire, ordonnez seulement qu'il soit arrêté" Les auteurs ont tiré grand parti de leur connaissance de l'hébreu. Voici , pour exemple, quelques lignes du passage portant le titre le Chant du berger : "Le riche métier que celui de berger ! Il lui donne tous les ans la récolte d'une belle toison, même deux s'il ne tond la bête jusqu'à la chair. Le bonheur du berger dépasse toute espérance. Petit est son troupeau ; sous sa houlette il se multiplie et le voilà riche et puissant: c'est le métier béni du berger" Tout ce chant n'est que l'amplification du terme biblique Achtlieroth. Le dialogue entre Jacob et le loup est original. La manière d'annoncer graduellement au patriarche que son fils est retrouvé est d'une exquise délicatesse. C'est sa petite fille Sérah qui chante : "Chantons la bonne nouvelle; grand-père" (Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques: Section d'histoire, d'archéologie et de philologie, 1883 - books.google.fr).

Benjamin, le dernier frère de Joseph, est qualifié de loup dévorant par Jacob alors qu'ils sont exilés en Egypte.

Malkouth

Malkouth se trouve à Gramazie, ancienne Gramatia.

Gramazie. Encore un village bien ancien, dans la haute vallée du Sou, un peu à gauche du chemin de Limoux à Montréal. Le nom s'en prononce aujourd'hui Gramázio, l'accent sur l'a, en langue d'oc, et il se trouve très souvent dans lessources à partir de 931. Les formes anciennes se partagent entre un type Garmatia et un type Gramatia (prononcés évidemment -âtsya l'un et l'autre, mais Garmatia est plus ancien, puisqu'il prédomine des origines jusqu'à 1234. L'une des mentions les plus (Beiträge zur Namenforschung, Volume 8, C. Winter., 1973 - books.google.fr).

The name given by Jews and Samaritans to this art of computation is Gamatria, which is not to be identified as hitherto with Geometria but with Gramatia (Moses Gaster, Studies and Texts in Folklore, Magic, Mediaeval Romance, Hebrew Apocrypha, and Samaritan Archaeology, Volume 1, 1971 - books.google.fr).

La valeur guématrique de Malkouth (associé en kabbale à David) est 496. Si la date retenue de la conversion de Clovis, nouveau David, fut 496, c'est peut-être en relation avec ce comptage.

Le pouvoir détenu par le chef franc acquiert le caractère d'une royauté sacrée, semblable à celle de David auquel Grégoire assimile implicitement Clovis, en citant à propos de ce dernier, pour expliquer ses victoires, le Livre I des Rois (3,6) : : "Il marchait en présence de Dieu,... dans la droiture du coeur" (Michel Rouche, Clovis. 2. Le baptême de Clovis, son écho à travers l'histoire, 1997 - books.google.fr).

Voici la nation des Francs qui s'avance vers la terre de ses destinées; elle porte en elle le nouveau David et Dieu lui a préparé dans son Eglise le nouveau Samuel : Marche, Clovis, marche à la conquête, viens, tout est prêt, Clotilde est chrétienne, elle te présente sa main; la femme fidèle sanctifie l'homme infidèle, reçois-la donc pour épouse ; invoque les démons, tes dieux pour achever de reconnaître leur impuissance (Michel Maupied (1814-1898), Panégyrique de saint Rémy, Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier et du second ordre, Migne, 1856 - books.google.fr).

Faisant office d'intellect agent des philosophes, ainsi qu'on l'a vu, ou à tout le moins visant à lui faire contrepoids, la sefira Malkhout est souvent appelée Atara (couronne), car elle est l'ultime entité séfirotique qui régit le monde sublunaire (Maurice R. Hayoun, Le Zohar: Aux origines de la mystique juive, 1999 - books.google.fr).

Il existe un hameau du nom de Moundot ("petit monde" - l'homme est un microcosme - ou diminutif de Raimond ?) à Gramazie.

Les épanchements du « Bien-aimé », soit de Tiferet avec le « jardin », soit la Malkhout, amènent une union dont sont engendrés des fruits, les âmes des justes.

L'arbre séphirothique, est appelé parfois par les kabbalistes « l'arbre de Vie » en référence à l'arbre qui trônait au centre du jardin.

L'Hort (Hortus : jardin en latin) est un hameau de Cailhau. La chapelle Notre Dame des Prés se trouve à côté.

Notre Dame des Prés, aujourd’hui propriété de la famille Escalier, cette chapelle vouée à la vierge s'appelait Notre Dame de Grâce. Elle fut en 1572 pillée, brûlée et détruite. Durant des siècles les populations se mobilisèrent en faveur de sa reconstruction, depuis la confrérie "Notre Dame du Mont Carmel en 1636, puis Mr Faure, curé de Cailhau en 1791, Mr Gaydal curé de Cailhau en 1902 et enfin l'Abbé Bonnet à l'origine d'une souscription qui permit en 1939 de restaurer la voûte et la toiture (www.mitidjaweb.com - Cailhau).

Eve est la Vie, et c'est la Mâyâ manifestante; Marie est la Grâce, et c'est la Mâyâ réintégrante. Eve personnifie le démiurge sous son aspect de féminité; Marie est la personnification de la Shekhinah, de la Présence à la fois virginale et maternelle (Jean-Baptiste Aymard, Patrick Laude, Frithjof Schuon, Les dossiers H, 2002 - books.google.fr).

Dans le Zohar, la Shekinah ou Malkhut procède de la grâce de Hesed.

End of the right, alludes to Shekhinah, or Malkhut (Kingdom), who is the consummation of the divine flow, characterized by the grace of H.esed on the right (as opposed to the Other Side, which derives from the left). She will eventually bring re- demption, reigning as the Kingdom of Heaven throughout all the worlds (Terumah, The Zohar, Volume 5, traduit par Daniel Chanan Matt, 2009 - books.google.fr).

Les kabbalistes parlent de conduire la Chekhinah de Malkhout, le Royaume, jusqu'à Kether, la Couronne. C'est le voyage de l'âme en quête d'une réunification divine. Quant aux alchimistes, ils parlent du Grand Œuvre, de l'Opus Magnum.

Daat (la Connaissance)

Keter and Da'at are superconscious and conscious aspects of the same phenomenon (Rabbi Ginzgurgh, The Alef Beit, 1990 - books.google.fr).

Le château de Miramont, ou d'Alaric sur la commune de Barbaira se trouve sur le canal reliant Kether à Tiphereth.

Daat forme l'étoile à 6 branches avec Gevourah, Hod, Yesod, Netzah, et Hesed. Daat (le Savoir, la Gnose) est située près de La Tuilerie à Barbaira/Capendu.

Selon la tradition, le roi visigoth Alaric II avait fait bâtir sur la longue montagne d'Alaric (503-595 m.) un château qui portait le nom de château d'Alaric ou plutôt de Miramont. Armé par les Trencavel, il s'appuyait sur Barbaira et commandait la plaine. Cette position stratégique appela aussitôt l'attention du chef des Croisés. Montfort en fait le siège ; il est gêné d'abord par des pluiei torrentielles, mais au bout du onzième jour, la garnison s'évade de nuit et gagne le massif des Corbières. Montfort part pour Pamiers où se tient une conférence présidée par Pierre (Jean Girou, Simon de Montfort: du catharisme à la Conquête, 1953 - books.google.fr).

Alaric peut être aussi une déformation d'Hilaire. Plusieurs saints Hilaire : de Poitiers, ou abbé de l'abbaye de Saint Saturnin qui prit son nom (dans l'Aude).

Près de la Tuilerie se trouve le Pas de la Mort à Capendu. Les "tuiles" maçonniques sont les assiettes et le "Seder Plate" intervient dansla Kabbale d'Isaac Louria, le Ari. Le Seder (cérémonie de la première nuit de Pessah) Plate contient toutes les séphiroth (François-Timoléon Bègue Clavel, Histoire pittoresque de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes anciennes et modernes, 1844 - books.google.fr, A Mystical Haggadah: Passover Meditations, Teachings, and Tales, traduit par Eliahu J. Klein, 2008 - books.google.fr).

Le manque de connaissance est la cause de la mort dans Job 36,12 :

“ L'expression bib'li da'at, par manque de science, donne la raison de la mort ” (Dhorme, Job 495). The verb gwq normally means “ to breathe one's last ” (21,14); d't (see 35,16) has a religious connotation as in 21,14 (GB 395 B); the structure of the bicolon is A-B-B'-AI (B-B' referring to the fact and A-AI to its cause). A similar idea may be found in Is 5,13: “ My people go into exile for want of knowledge ” (mibbeli da'at); there is no doubt, however, that the context (see v. 14) refers to Sheol. For its lack of convincing arguments we hesitate to accept the beautiful translation “ They die in the Land of Unknowing ” (Nicholas J. Tromp, Primitive Conceptions of Death and the Nether World in the Old Testament, 1969 - books.google.fr).

Au sud, la source de Sainte Catherine : sainte Catherine d'Alexandrie confondait les docteurs par sa science. C'est ainsi qu'elle fut adoptée comme patronne des philosophes. Elle est encore la patronne de la science, des écoles, des universités; en un mot on retrouve dans celte sainte les traits de la Minerve du paganisme, mais adoucis et épurés par par ceux de la martyre chrétienne (Journal de l'architecture et des arts relatifs à la construction: revue des travaux exécutés en Belgique, Quatrième année, Vanderauwera, 1851 - books.google.fr).

Au nord de La Tuilerie, la Pomme : fruit de la connaissance :

La pomme et le pommier sont d'une richesse symbolique extraordinaire. On impute à ce fruit le très fameux désastre qu'appela la gourmandise d'Adam et d'Eve, réputés impénitents croqueurs de pommes. En fait règne ici une ambiguïté fondamentale : jamais la Bible n'a parlé de pomme en ce qui concerne le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal; simplement, dans sa traduction latine, fruit se traduit par pomum, ce qui, par glissement sémantique, est devenu « pomme »; car, en latin, pomme se dit malum, d'où, par un autre glissement sémantique, l'idée que cet arbre portait le mal ! Il y avait en fait au jardin d'Éden deux arbres nommément désignés par Dieu : l'arbre de vie, dont le fruit conférait l'immortalité, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal, dont le fruit induisait la peine, la souffrance et la mort (Jean-Marie Pelt, Des fruits, 1994 - books.google.fr).

Da'at se trouve alors au centre d'un nouvel hexagramme formé de Keter, Hochmah, Gevourah, Tiphereth, Hesed et Binah.

Prolongement de l'axe central

L'axe central de l'arbre séphirothique se prolonge à l'Est jusqu'à Fleury d'Aude (étang de Pissevaches, embouchure de l'Aude), qui s'appelait autrefois Pérignan et qui pris le nom de son seigneur Jean Hercule de Rosset de Rocozels, duc de Fleury (né en 1683 - mort en 1748). Il est né à Ceilhes (CEIL ?) au château de Bouloc et a été baptisé par son oncle et parrain le futur Cardinal de Fleury, persécuteur de la Franc-Maçonnerie, en l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Ceilhes (fr.wikipedia.org - Jean Hercule de Rosset de Rocozels de Fleury).

A l'ouest, l'axe passe près de Pamiers, au Mas d'Azil, Eaux Bonnes, au sud de Pampelune pour aboutir au Portugal...

La petit ficelle (Parva Linea de la dalle de Coume Sourde) suit cet axe (Autour de Rennes le Château : Au niveau de la sole).