Sagittaire

section I-20

22 novembre

L'axe passe par Vienne, La côte Saint André, Grenoble. Le secteur s'arrête vers Nîmes, Alès.

p. 4 : Deux tribus belges, les Volkes Tectosages et, les Volkes Arécomiques traversèrent la Gaule, les armes à la main, et s'arrêtèrent dans le Midi, les Volkes Tectosages sur les bords de la Garonne, à Toulouse, dont ils firent leur capitale, et les Volkes Arécomiques, à l'Est des Cévennes, avec leur centre à Nimes.

p. 13 : Les Tectosages firent de Toulouse leur capitale et les Arécomiques se placèrent à l'Est des Cévennes avec Nimes comme point central de leur domination.

Les Centaures pillards

p. 15 : Cette appellation n'avait rien que de glorieux pour ce peuple; car le pillage, c'était la guerre, et on sait que les Cimmériens l'aimaient avec passion. Aussi cette signification honorable du terme Pillard s'est-elle conservée intacte dans le pays occupé par eux au Midi de la France. Lorsqu'un enfant montre une intelligence vive, une âme pleine d'énergie, et lorsque cet esprit énergique est servi par un corps dont les membres sont agiles et nerveux, les parents en parlent avec orgueil et l'appellent « un Pillard ». Ils vont même plus loin dans la signification de ce mot; si on les interroge sur le nombre de leurs enfants, ils répondent, sans hésitation, qu'ils ont « un, deux ou trois Pillards ».

Les Cimmériens étaient un peuple cavalier nomade (Reitervolk en allemand) initialement signalé dans la steppe pontique, au nord de la mer Noire. Ces contrées, occupées anciennement par les Cimmériens, puis par les Scythes et les Tauriens (Taures et Centaures ?), colonisées ensuite par les Grecs qui y fondèrent Olbie. On ignore presque tout de leur vie religieuse, sur laquelle les renseignements proviennent de quelques tumulus retrouvés en Ukraine, en Bulgarie et en Russie méridionale. On y a trouvé des représentations de déités anthropozoomorphes, centaures, chimères, dragons ourobores (fr.wikipedia.org - Cimmériens, Jean-Henri Schnitzler, La Russie, la Pologne et la Finlande, 1835 - books.google.fr).

Le centaure archer au bonnet pointu représenté au XIIIème siècle sur une borne babylonienne est pour Soulimirski [archéologue polonais] une première allusion directe à ces étrangers menaçants. Parmi eux, les Cimmériens arrivent les premiers, poussés par les Scythes, eux-mêmes bousculés par les Massagètes (Boris Borisovich Piotrovskii, Jean-Pierre Mohen, Avant les Scythes: préhistoire de l'art en URSS, Réunion des musées nationaux (France), 1979 - books.google.fr).

Les deux races dont nous avons retracé rapidement les vicissitudes se rencontrèrent et s'unirent sur le sol de la Russie, dont les premiers habitants nous sont presque inconnus ; nous savons seulement que les anciens nommaient Cimmériens les peuples des environs du Bosphore, et Scythes ceux qui se trouvaient plus au septentrion, et qu'ils appelèrent ensuite Sarmates. Selon les Origines russes du baron de Hammer, les Russes d'Asie descendent de Thiros ou Ros, fils de Japhet. Or, Thiros approche de Taurus, et celui-ci de Centaure (Cesare Cantù, Histoire universelle: Soigneusement remaniée par l'auteur, Volume 9, Traduit par Eugène Aroux, Piersilvestro Leopardi, 1858 - books.google.fr).

Combat de centaures, attribué à Marco Marchetti (Marco da Faenza) (mort en 1588) - www.artvalue.com

Les Centaures descendants pendant la nuit dans la plaine dressaient des embûches à leurs ennemis; le jour etant venu après avoir fait le pillage, ils retournoient dans leurs montagnes, & s'enfuïants on ne voyoit que la tête des hommes & la queuë des chevaux ; ce nouveau spectacle fit dire aux Lapithes "les Centaures venants de Nephèlée nous ont fait beaucoup de mal". C'est là dessus qu'on a sans doute imaginé cette fable, que d'une nuée etoit sorti sur cette montagne un animal dont la figure étoit moitié homme & moitié cheval (Traité de Palaephate, touchant les histoires incroyables, traduit par Charles Godefroy Polier de Bottens, 1771 - books.google.fr).

Les Athéniens, sous Thésée, se joignirent aux Lapithes, peuplade de Thessalie , qui avait pour roi Pirithoùs, l'ami de Thésée, pour la destruction des Centaures, autre peuplade des vallées de l'Ossa et du Pélion, fils pillards et libertins d'Ixion et de la Nue, qu'on crut avoir été moitié hommes, moitié chevaux, parce qu'ils passaient leur vie sur leurs coursiers, comme font aujourd'hui les gauchos des pampas de l'Amérique du sud (Louis Viardot, Les Musées d'Angleterre, de Belgique, de Hollande et de Russie: Guide et mémento de l'artiste et du voyageur, 1860 - books.google.fr).

A la fois dans la ressemblance et dans la dissemblance à l'unité originelle, les Centaures se répartissent en deux voies selon leur naissance. Soit, tel Chiron, ils respectent la justice. Soit ils prennent l'aspect de centaures pillards, violeurs, destructeurs de la nature, monstres redoutables où la connaissance est asservie aux puissances vitales (Max Célérier, Regards sur la symbolique de la Toison d'or, 1990 - books.google.fr).

Exterminés par Thésée, les Centaures, jusqu'à Chiron le sage, ne seront plus que ces démons chargés des basses œuvres de l'Inferno (ChantXII) : garde et supplice des pillards, tyrans et meurtriers (Daniel Dezeuze, Textes, entretiens, poèmes, 1967-2008, 2008 - books.google.fr).

Une étymologie ancienne fait dériver leur nom de deux mots grecs : kentein, « piquer », et tauros, « taureau ». "de kenteô, je pique, j'aiguillonne" (fr.wikipedia.org - Centaure, L. Grimblot, Vocabulaire synthétique de la langue française, 1902 - books.google.fr).

p. 19 : Goad (gôd), aiguillon.