Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Les curiosités de La Vraie Langue Celtique   Quelques sources de La Vraie Langue Celtique   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET SOURCES

Pour certaines sources de La Vraie Langue Celtique, il semble que l'abbé Boudet les ait choisies de telles façon que les numéros de pages concordent entre elles.

Page 50 de la VLC :

Il serait bien long d'énumérer toutes les classifications mises en avant, et il nous paraît préférable de s'arrêter à la division de Cuvier distinguant le variétés suivantes : 1° La Blanche ou Caucasique ; 2° la Jaune ou Mongolique ; 3° la Nègre ou Ethiopique. « La variété blanche, Caucasienne, Arabe Européenne se reconnaît principalement à la forme ovale de la tête, à la couleur de la peau plus ou moins blanche, aux lèvres petites, aux traits réguliers. Son centre principal serait en Europe et dans l'Asie Mineure, l'Arabie, la Perse et l'Inde jusqu'au Gange, et l'Afrique jusques et y compris le Sahara. » « La variété Jaune ou Mongolique se reconnaît à la face carrée, aplatie, au nez plus enfoncé, aux yeux placés obliquement, à la peau olivâtre et basanée. Elle aurait en quelque sorte son foyer sur le plateau de la Grande Tartarie et du Thibet. »

On retrouve à partir de lapage 50 chez Cuvier, mais un autre Cuvier de la même famille que Georges dont le prénom n'est pas cité dans la note de bas de page, dans son Introduction à l'étude de l'histoire générale, la référence au "races" humaines.

Des principales de ces races établies par les sa vans, trois seulement, la race blanche ou caucasienne, la race jaune ou mongolique et la race nègre, paraissent bien distinctes et bien prononcées. La variété cuivrée ou américaine et la race malaise ne présentent pas des caractères aussi positifs, et ces caractères sont encore plus indécis dans les Papous, ainsi que dans quelques autres peuplades du nord des deux continens, les Esquimaux, les Lapons, les Samoïèdes, les Ostiaks et les Kamtchadales (Charles Cuvier, Introduction à l'étude de l'histoire générale, 1830 - books.google.fr).

Page 89 de la VLC :

...le chameau seul était propre à parcourir ces vastes solitudes, à cause de son extrême sobriété et de la disposition singulière de son estomac qui renferme une poche remplie d'eau, (Daubenton, Cuvier)) constituant une admirable réserve qui lui permet de passer plusieurs jours sans boire. Les chameaux sont fort nombreux dans l'Ouest africain et les Maures les regardent avec raison comme la richesse principale d'une famille. Les anciens Libyes et Gaetules connaissaient fort bien la raison de la sobriété du chameau et de la facilité avec laquelle il voyage de longs jours, sans s'arrêter à une source afin d'apaiser la soif ; aussi l'employaient-ils de préférence au cheval pour s'aventurer au milieu des déserts.

Le Dictionnaire des sciences naturelles, auquel participe Cuvier pour la Zoologize, parle du Chameau aux pages 87-97.

Leur grande sobriété les rend surtout utiles dans les déserts : les herbes les plus communes leur suffisent, et ils peuvent passer dix à douze jours sans boire. Leurs bosses mêmes, qui ne sont formées que de graisse, et qui sont ordinairement fermes et remplies, contribuent à cette sobriété précieuse. Lorsque l'animal ne trouvé pas suffisamment de nourriture, la graisse des bosses rentre dans la circulation générale, et supplée aux alimens qu'il n'a pu se procurer ailleurs. Aussi, après les longs voyages, ces bosses sont pendantes, ou elles ont presque entièrement disparu.

La poche d'eau apparaît à la page 88.

Le canal intestinal ressemble aussi en général à celui des ruminans; seulement la panse a plusieurs renflemens, et un surtout, qui pourroit passer pour un cinquième estomac; et c'est dans cette partie que ces animaux, dit-on, conservent de l'eau en provision (Dictionnaire des sciences naturelles, Tome 8, 1817 - books.google.fr).

Page 167 de la VLC :

Le blé gâté frait penser au seigle et à la maladie que provoque l'ergot, l'ergotisme. Le seigle est parfois appelé "blé", comme en Bretagne.

Ce chef suprême de l'ordre druidique se nommait Eal-ir-bad, – to heal (hil), rémédier à, – ear (ir), épi de blé, – bad, gâté, mauvais – : rémédier au blé gâté.

Le tome 15 du Dictionnaire des sciences naturelles aborde l'ergot aux pages 165-171.

Page 167 : M. Vauquelin, guidé par les résultats de l'analyse qu'il a faite de l'ergot, conclut qu'il doit être considéré comme l'effet d'une maladie putride. (Dictionnaire des sciences naturelles, Tome 15, 1819 - books.google.fr). Est donnée la composition chimique.

A la page 171, on trouve : L'ergot est figuré dans le beau Mémoire de M. De Candolle sur les espèces du genre Sclerotium, inséré dans les Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, vol. 3, pag. 416, tab. 14, fig. 8. Il l'avoit été précédemment par M. Tessier, Maladies des grains, pag. 21 à 189, fig. 1 — 6. C'est le clavus et le clavus secalinus de la plupart des traités d'agriculture anciens. Les botanistes l'ont nommé également ainsi, et encore clavis siliginis, secalis mater, sexale luxurians, etc. Il semble que Pline a voulu parler de l'ergot dans le passage du livre 18, ch. 17, de son Histoire naturelle : Inter vitia segelum et luxuria est, cum onerata fertilitate procumbunt (Dictionnaire des sciences naturelles, Tome 15, 1819 - books.google.fr).

Decandolle est cité par la VLC page 286 : Les Druides sont les hommes du chêne, leurs sacrifices ont lieu sous les branches de cet arbre, excepté dans les pays où les chênes sont remplacés par des sapins ou des hêtres, et le gui doit absolument croître sur un chêne, quoique personne, pas même le célèbre botaniste Decandolle, n'ait jamais pu l'y découvrir.

Henri-Alexandre Tessier, né à Angerville (Essonne) le 16 octobre 1741 et mort à Paris le 11 décembre 1837, est un médecin et agronome français. Tessier peut ainsi entrer au collège parisien de Montaigu, dont les élèves sont destinés à l'état ecclésiastique. De ce fait il prend le petit collet, et on lui donne le titre d'abbé, qui figure en tête de ses ouvrages jusqu'à la Révolution, mais il n'entre jamais dans les ordres. Étudiant à la Faculté de médecine de Paris, il a pour condisciple Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836), avec qui il se lie d'une amitié que seule la mort devait rompre. Jussieu, d'une famille de botanistes célèbres, l'introduit dans la communauté scientifique parisienne. En 1777, Tessier est envoyé en Sologne par la Société royale de Médecine pour y étudier l'ergot de seigle et l'ergotisme, maladie alors très répandue dans cette province. Les travaux qu'il publie à la suite de cette mission attirent l'attention sur lui et en font un spécialiste de l'ergot de seigle au sujet duquel il se livre à diverses expériences. Sous la Révolution, il se rend à Fécamp comme médecin de l’hôpital militaire, ville dans laquelle il rencontre Georges Cuvier, biologiste, promoteur de l’anatomie comparée et de la paléontologie (1769-1832) (fr.wikipedia.org - Henri-Alexandre Tessier).

En 1788, Cuvier reprend le poste de précepteur d'un coreligionnaire auprès de la famille du comte d'Héricy, famille noble protestante de Caen en Normandie tenant salon. Il passe les années troubles de la Révolution française dans le pays de Caux en Normandie à Fiquainville où la famille d'Héricy s'est installée, ce qui ne l'empêche pas de devenir le secrétaire greffier de la commune révolutionnaire. Le château de Fiquainville, à 3 kilomètres de Valmont et de son abbaye, n'appartenait pas aux Héricy. Et le rôle de Tessier dans la venue de Cuvier à Paris semble réduit. Mais Cuvier est fier d'avoir été citer dans une lettre de Tessier à Jussieu (fr.wikipedia.org - Georges Cuvier, Philippe Taquet, Georges Cuvier: Naissance d'un génie, 2006 - books.google.fr).

L'abbaye Sainte-Marie est fondée par Nicolas d'Estouteville en 1169, elle est confiée à des bénédictins détachés de l'abbaye de Hambye; Eugène Delacroix séjourna à plusieurs reprises à l'abbaye de Valmont, chez ses cousins, entre 1813 et 1840, et y a peint le tableau Ruines de l'abbaye de Valmont, aujourd'hui au musée du Louvre. Valmont est une de sept abbayes formant le dessin de la Grande Ourse dans le roman La comtesse de Cagliostro de Maurice Leblanc (fr.wikipedia.org - Valmont (Seine-Maritime)).

L’œuvre phare de ce « temps des collections » est une peinture d’Eugène Delacroix réalisée en 1831, Ruines de la chapelle de l’abbaye de Valmont, récemment acquise par le musée auprès de la galerie De Bayser, en même temps que quatre feuilles en rapport avec le même lieu, mais exécutées en 1829. On ne connaît pas d’autre tableau de l’artiste représentant l’ancienne abbaye de Valmont. Celle-ci appartenait alors à ses cousins, les Bataille, propriétaires d’un ensemble composé d’un logis abbatial de la fin du XVIIe et d’une chapelle gothique en ruines, en partie envahie par la végétation. Delacroix séjourna à plusieurs reprises chez ses parents, notamment en septembre-octobre 1831 (www.latribunedelart.com - Delacroix).

Eugène Delacroix (1789 – 1863) Peinture sur le motif dans les ruines de l’abbaye de Valmont, 1831, Rouen, Musée des Beaux-Art