Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIV - Super-étoile (Superstar in english)   Pouy-sur-Vannes, 9 septembre   

Pouy-sur-Vannes, 9 septembre

9 septembre, saint Hyacinthe

Hyacinthe Cordonnier, dit Thémiseul de Saint-Hyacinthe, né le 24 septembre 1684 à Orléans et mort à Genecken en 1746, est un écrivain satirique français.

Saint-Hyacinthe a fréquenté certainement le château de Pouy sur Vanne, demeure de la famille Le Bascle d'Argenteuil, originaire de Touraine. Il était presque le contemporain, et l'ami du jeune marquis d'Argenteuil, futur premier lieutenant- général. Jean-Louis-Nicolas Le Bascle, Marquis d'Argenteuil, Comte d'Epineuil, Seigneur de Pouy, Villemaréchal, né le 19 Octobre 1714, Capitaine de Cavalerie au Régiment du Roi, par Brevet du 25 Mars 1734, Lieutenant-Général des Provinces de Champagne et de Brie, Gouverneur de la ville de Troyes, par provisions de 1745 ; Chevalier de Saint-Louis en 1746, a épousé, le 12 Avril 1748, Marie-Angélique- Philippe le Veneur, morte le 27 Janvier 1773, fille d'Henri-Charles le Veneur, et de Marie-Catherine de Pardieu, cousine issue de germaine, d'Anne-Gabrielle le Veneur, Duchesse de Châtillon.

Pouy était tombé dans l'escarcelle des Le Bascle par le mariage de Patrice, Baron d'Argenteuil, d'Arcy et de Moulin, Mestre-de-Camp d'Infanterie, suivant un titre du 25 Avril 1613, tué au siège de Noyers en Bourgogne, en 1631. II avait épousé, par contrat du 25 Juillet 1608, Colombe de Boucher, Comtesse d'Epineuil, Dame de Pouy, veuve de Louis de Saint-Blaise, Seigneur audit Pouy. Jean Le Bascle, premier du nom, Seigneur du Puy-Bascle, le Pin et Saint-Louant, se trouva à la bataille de Crécy, le 25 août 1346, pour le service du Roi Philippe de Valois.

Au cours de son voyage à Sens pour accueillir la couronne d'épine du Christ, Saint Louis fit étape au Château de Pouy-sur-Vannes pour s'y reposer.

Saint-Hyacinthe a également utilisé le pseudonyme de Chrisostome Matanasius. Le premier écrit de Saint-Hyacinthe, une satire souvent spirituelle contre les annotateurs, scoliastes et commentateurs de l'érudition intitulée Le Chef d'œuvre d'un inconu (1714), fonda à bon droit sa réputation d'homme d'esprit. Mais, toujours sous le coup du mandat d'arrêt suite à son aventure de Troyes, il dut, par crainte de mésaventure, retourner promptement à La Haye. Il épouse Susanne de Marconnay et, après douze ans passés en Angleterre, il retourne à Paris en 1734 mais n'y reste guère après sa querelle avec Voltaire dont il a raconté la bastonnade aux mains des gens du duc de Rohan dans la Déification d'Aristarchus Masso (Londres, 1732). Il retourne dans la patrie de sa femme, à Ginneken, près de Bréda, où il mourra.

Dans Le chef d'œuvre d'un inconu, Saint-Hyacinthe disserte de Colin et de Catin, autrement appelé Catos et Belle Bergère. La Maison de Catin prend pour origine le mage Olybama.

Olybama enseigna aussi l'Astronomie et l'Agriculture ; ce fut lui qui le premier régla l'Année selon selon le cours du Soleil, et les Mois selon le cours de la Lune. Ce fut lui aussi qui le premier cultiva cette plante que les Allemands aiment sur toutes choses, et que les autres nations ne haïssent pas [la pomme de terre]. Et ce fut alors que sa vaste connaissance le fit prendre pour un Dieu, et que les Arméniens lui donnèrent le nom d'Olybama et d'Orsa ; car, auparavant, ils l'appelaient Saga, comme qui dirait Magicien, à cause de sa grande pénétration dans les choses les plus abstraites.

On apprend qu'il vint en Italie et y enseigna les mêmes choses. Il porta différents nom comme, entre autres, Janus ou Noé (autres noms de la constellation du Bouvier selon Dupuis) (Chrysostome Matanasius, Le chef d'œuvre d'un inconu).

Bon Vieillard

François-Xavier, comte Aubry de la Noë (Vallauris, 1895 - Paris, 1968) était un homme politique, diplomate, écrivain et conférencier français. Issu d'une famille noble d'origine normande et adhérant au catholicisme politique, François de la Noë se fait un nom en tant qu'auteur d'œuvres philosophiques et théologiques. Il est plusieurs fois lauréat de l'Académie française et fréquente des amis très renommés comme par exemple Henri Bergson, Teilhard de Chardin ou Paul Claudel. Suite à sa courageuse conduite pendant la guerre, il reçoit plusieurs décorations. Il est fait ensuite Chevalier de la Légion d'Honneur et reçoit d'autres hautes distinctions étrangères. Proche du Général de Gaulle, qu'il pourvoit de bons contacts avec le haut clergé français, de la Noë obtient le poste d'un conseiller technique au cabinet du secrétaire d'État aux Affaires étrangères en 1958. Militant du Centre européen de documentation et d'information (CEDI), il assume pendant plusieurs années la présidence de la section française de cette organisation. De 1957 à 1963, il est également vice-président du CEDI international. Les contacts internationaux qu'offre ce cercle de diplomatie discret mais bien influent lui permettent d'entamer dès 1963 l'instauration de relations régulières entre le UNR-UDT et les partis chrétiens-démocrates allemands (CDU-CSU). La même année, il est promu Chevalier de la Légion d'honneur (fr.wikipedia.org - François de La Noë).

Il possèdait au plus haut point le sens du rayonnement de la France et s'intéresse de très près à l'Union culturelle française dont il fut l'un des animateurs. Il s'intéresse notamment aux missions catholiques, tout particulièrement à celles de l'Océanie qu'il touche de très près par le truchement de son oncle maternel, Mgr Alain de Boismenu, nommé à trente ans vicaire apostolique de la mission de Papouasie où il demeurera plus d'un demi-siècle. Il est aussi le cousin de Mère Solange Bazin de Jessey qui prendra, comme Mère des religieuses papoues, la succession de la célèbre Marie-Thérèse Noblet, la mystique dont les extraordinaires expériences attirèrent, dans les années 40, l'attention des neuro-psychiatres et des spécialistes de la spiritualité chrétienne (Patrick O'Reilly, François de la Noë (1895-1968)).

Sa belle-sœur, Renée, fille de Gérard de Cacqueray (1860-1941) et veuve de Marc Aubry de la Noë, qui se tua accidentellement en tombant dans la cale du bateau qu'il commandait, n'eut pas d'enfants. M. et Mme Laproste devinrent propriétaires du château de Pouy en 1896. Ils sont les grands parents de Mme de la Noë. A sa mort en 1971, Madame de La Noë lègue le château et ses terres à la Société d'Entraide des Membres de la Légion d'Honneur, pour éviter que son magnifique domaine de Pouy ne soit vendu par ses héritiers pour payer les droits de succession. Au moment du don, le château et ses annexes méritent des réparations, mais les terres représentent encore plus de 600 hectares, dont 250 hectares de forêts (www.sourdeac.fr - Famille Cacqueray, sites.google.com - Château de Pouy).

Jeune Mort

Un hommage a été rendu au commando Bergerol en 2008. En 1945, la France est engagée dans la guerre d'Indochine. Des milliers de soldats français y participent et, par leurs engagements, font honneur à leur pays. Dans la " plaine des Joncs ", le Commando Bergerol, issu du 10e et du 4e RAC, réalise de brillantes opérations militaires sur le terrain. Fidèlement, chaque année, les survivants de cet illustre commando se rassemblent pour commémorer le souvenir de leur jeune chef, le lieutenant Bergerol, tué en plein combat le 12 septembre 1947. À la date anniversaire, au Château de Pouy-sur-Vannes, 23 hommes, survivants de ce haut lieu de l'histoire, se sont retrouvés pour la cérémonie commémorative et religieuse célébrée par le Père Jacques Barré, aumônier honoraire des armées (L'Est-L'Eclair - Commando Bergerol).

Né en 1921, lieutenant d'artillerie, promo 1941 de l'École Polytechnique - campagne d'Allemagne (1945), détaché du 10e RAColoniale (Régiment d'Artillerie Coloniale du Maroc) -, Pierre Bergerol est tué au combat (envoyé avec un groupe de supplétifs pour dégager le poste de Ba Dua encerclé, il est blessé son arme s'enraye et il est achevé par un Vietminh) le 12 septembre 1947. Il sera enterré le 15 à Mytho. Commando Bergerol sera adopté comme nom de sa compagnie formée de partisans vietnamiens et de soldats français. Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur et Croix de Guerre (www.memorial-genweb.org).

Pierre Bergerol, formera un groupement mixte, hardi et combattif, avec des paysans khmers et annamites, encadrés de français courageux et compétents. Sur les conseils de l'administrateur Gauthier, il fait un effort préférentiel de recrutement dans les communautés catholiques, notamment celle de Luong Hoa. Ils contreront avec succès les guérilleros viêtminh, jusqu'en octobre 1953

Les commandos mixtes Bergerol seront relevés à l'automne 1953, par des unités sud-vietnamiennes mal commandées qui seront totalement inefficaces et vite ridiculisées. Les hommes du commando Bergerol spécialistes de la rizière, seront affectés avec le bataillon de Corée, dans les brousses de la Cordillère. Beaucoup disparaîtront dans l'embuscade tendue au CM 100, sur les Hauts plateaux, en juillet 1954. Les survivants regagneront Mytho le 1er août avec armes et bagages. Voilà bien un bel exemple de contre-emploi à méditer ! (Gérard Gilles Epain, Indo-Chine : une histoire coloniale oubliée).