Partie XVIII - La Chouette d’Or   Hypothèses   Montoire   
LA CHOUETTE D'OR MONTOIRE

Sotie valentinique : Introduction

On assiste à un alignement des communes de Neuillay les Bois, centre des nonagones, de Mer et de Chartres.

Plus précisément La Ferrandière se trouve à quelque 2 km à l'ouest d'un "méridien" de Mer ou de Chartres.

3 juillet

Un axe nonagonal de Montoire-sur-le Loir dans le Loir-et-Cher est au 3 juillet qui atteint la Manche à Merville.

Début juin 1940, le président du Conseil Paul Reynaud et, avec lui, la majorité du gouvernement penchent pour la capitulation. Au contraire, le général-en-chef Weygand, le maréchal Pétain, vice-président du Conseil, et l'armée dans son ensemble considèrent que la charge de la défaite appartient aux politiques et souhaitent donc que le gouvernement endosse pleinement sa responsabilité en demandant l'armistice. Laval, de son côté, est également favorable à l'armistice, mais va encore plus loin ; particulièrement anglophobe, il penche pour un renversement des alliances. Laval et les militaires s'appuient sur l'anglophobie ambiante (depuis l'affaire de Dunkerque) pour amener les membres du gouvernement à rejoindre leur position et conduisant Paul Reynaud à démissionner de la présidence du Conseil.

L'attaque de Mers el-Kébir est un épisode de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'inscrit dans le cadre de l'opération Catapult. Le 27 juin 1940, Churchill estima qu’il y avait un sérieux risque que la marine française passe aux mains du IIIe Reich et que ce risque devait être éliminé à tout prix. Il ne s'agit pas d'une bataille dans la mesure où les deux puissances n'étaient pas en guerre, mais considérées comme étant toujours alliées. On désigne néanmoins, par cette expression, l'attaque par la Royal Navy, du 3 juillet au 6 juillet 1940, soit une semaine avant la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, d'une escadre de l'Armée de Vichy mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie) (fr.wikipedia.org - Attaque de Mers el-Kebir).

Dans l’élan de Mers el-Kébir l’ensemble des ministres se met à souhaiter une renégociation de l’armistice, enrôlant plus ou moins Vichy dans la lutte contre l’Angleterre. Le clivage à propos de Goebbels montre un certain isolement de Laval... mais uniquement sur la propagande, c’est-à-dire la manière d’enrober les choses. Cela va dans le même sens que, ci-dessus, le refus d’une collaboration "spectaculaire" (Les "embellissements" du journal de Paul Baudouin - www.delpla.org).

Christ en majesté, chapelle saint-Gilles, Montoire-sur-le-Loir, abside sud - fr.wikipedia.org - Montoire-sur-le-Loir

L'Entrevue

L'idée de collaboration existait en France bien avant Montoire. Mais surtout, la désastreuse agression britannique à Mers-el-Kébir découragea nombre de Français hésitants et les rejeta vers l'Allemagne. Quant au Maréchal, dont il faut présumer la bonne foi, il ne cessera plus de louvoyer, hésitant entre une collaboration limitée, négociée pour éviter le pire, mais contenue dans d'étroites limites (c'est le sens de sa lettre à Weygand, au lendemain de Montoire, lettre publiée seulement dix ans après, et qu'Amouroux cite in extenso), et des gestes de résistance mal connus du peuple français (le plus spectaculaire ayant été le renvoi de Pierre Laval, le 13 décembre 1940, qui avait suscité tant d'espoirs, vite déçus, et refait pour quelques semaines autour de Pétain une sorte d'unanimité). Mais, surtout après le retour de Laval au pouvoir, ses concessions grandissantes aboutiront à un véritable abandon. Pour le vieil homme d'Etat, «il n'avait été question (à Montoire) que d'une collaboration de principe. Aucune modalité n'avait été envisagée» (La Nouvelle revue des deux mondes, 1980 - books.google.fr).

L'entrevue de Montoire est la rencontre qui eut lieu le 24 octobre 1940 entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler dans la gare de Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher, France). Elle avait été longuement préparée par la rencontre du ministre français des Affaires étrangères, Pierre Laval, avec l'ambassadeur d'Allemagne, Otto Abetz. La rencontre avec Hitler et Ribbentrop, deux jours auparavant au même endroit, devait poser les bases d'un dialogue entre la puissance occupante et le régime de Vichy. La veille, le 23 octobre, à Hendaye près de la frontière hispano-française, Hitler avait eu une entrevue avec le général Franco dans le but d’entraîner l'Espagne dans la guerre. Les débats se déroulèrent dans la voiture personnelle du Führer, après une poignée de main échangée sur un quai de la gare entre lui et Pétain. Aucun compte rendu officiel de ces débats ne fut publié, mais on sait que seul le principe de la collaboration fut établi sans qu'aucun engagement fût pris d'aucune part. Il est d'ailleurs important de souligner que cette entrevue intervint en même temps que les débats de la commission d'armistice entre la France et l'Allemagne, tout en étant totalement distincte. Cette entrevue fit les gros titres de la presse française et fut le sujet d'un discours radiodiffusé du chef de l'État français le 30 octobre 19403, où Pétain s'efforça de montrer qu'une nouvelle ère s'ouvrait pour la France : de nation vaincue, elle devait selon lui accéder à un statut respectable en devenant le partenaire du vainqueur, dans le cadre du nouvel ordre européen dicté par l'Allemagne nazie. Par ce discours radiodiffusé, Pétain engage personnellement et officiellement le régime de Vichy dans la collaboration (fr.wikipedia.org - Entrevue de Montoire).

Merville, sur cet axe nonagonal, en bord de Manche

La bataille de la Batterie de Merville a lieu dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Le 9e bataillon de parachutistes britannique (Eastern and Home Counties), composé de 750 hommes, appartenant à la 6e division aéroportée britannique, et commandé par le lieutenant-colonel Terence Otway, eut pour mission prioritaire d'attaquer la batterie de Merville, qui comptait quatre canons de 150 mm pouvant prendre dans leur feu l'embouchure de l'Orne et la zone de débarquement de Sword Beach. La prise de la batterie faisait partie des objectifs prioritaires et vitaux désignés par le haut commandement allié pour assurer la réussite du débarquement. La majeure partie des 750 hommes du 9e bataillon britannique fut piégée dans les marais de Varaville, inondés sur ordre de Rommel. Avec seulement 150 parachutistes, dépourvu de matériel lourd et de moyens de communication, Otway engagea cependant l'assaut à 4 h 30 du matin et neutralisa la batterie, découvrant au passage que les prétendus canons de 150 mm étaient en réalité des canons Skodas de 100 mm. Au cours de cette attaque, Otway perdit encore environ la moitié de ses hommes. Les pertes allemandes furent encore plus lourdes avec, à la fin des combats, seulement 22 soldats valides sur les 130 soldats de la batterie[réf. nécessaire]. Cette action, qualifiée « d'inimaginable assaut », restera l'une des plus héroïques du jour J. La plupart des maisons de la station furent détruites ou sévèrement endommagées lors du débarquement qui suivit (fr.wikipedia.org - Merville-Franceville-Plage).