Partie XVIII - La Chouette d’Or   Hypothèses   Mer - Méridien   
LA CHOUETTE D'OR MER MERIDIEN

Le méridien de Mer (environ 1° 30') traverse le Norfolk, le Suffolk, le Kent, la Somme, la Seine-Maritime, l'Eure, l'Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher, l'Indre, la Creuse, la Haute-Vienne, la Corrèze, le Lot, le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne, l'Ariège, Andorre, la Catalogne, Ibiza, Formentera, l'Algérie, le Mali, le Niger, le Bénin et le Togo.

Happisburgh (Norfolk)

Happisburgh (ancien Hapesburc (Domesday Book 1086) : Stronghold of a man called “Haep) est un village côtier et une paroisse civile du comté de Norfolk, dans l'est de l'Angleterre, à 10 km de North Walsham. Happisburgh est devenu un site d'importance archéologique nationale en 2010, lorsque des outils en silex de plus de 800000 ans ont été découverts, représentant ainsi la preuve d'occupation humaine la plus ancienne de tout le Royaume-Uni (fr.wikipedia.org - Happisburgh).

Au large de Ramsgate (Kent)

Ramsgate est en face et près de l'intersection de l'orthogonale partant de Carignan à l'axe Bourges - Roncevaux et du méridien de Mer.

La perspective de donner leur vie pour le Christ était non seulement une éventualité prévue, mais l'aspiration intime de ces âmes généreuses. Un S. Amand, qui avait demandé la grâce de ne jamais revoir son pays natal, «mais de passer sa vie en pérégrinations», était déçu lorsque ceux auxquels il prêchait, et qui refusaient son message, ne lui accordaient pas la faveur du martyre. Toutefois la difficulté même de pérégrination explique pourquoi les volontaires pour ce départ au loin ne se soient pas trouvés en grand nombre toujours. Il semble que l'on puisse distinguer trois périodes successives. La première, qui s'étend sur les VIe et VIIe siècles, peut être symbolisée par des noms comme ceux d'Augustin de Cantorbéry, puis de Witbert, Egbert, Amand, Willibrord et Pirmin (Jean Leclercq, Aux sources de la spiritualité occidentale: étapes et constantes, Tome 1, 1964 - books.google.fr).

Au midi de l'embouchure de la Tamise et à la pointe nord-est du comté de Kent, on voit une région qui s'appelle encore l'ile de Thanet, bien que le nom d'ile ne lui convienne plus, parce que le bras de mer qui la séparait autrefois du continent n'est plus qu'une sorte de ruisseau marécageux et saumâtre. C'est là, à un endroit où les blanches et abruptes falaises de cette plage d'Albion s'interrompent subitement pour ouvrir une anse sablonneuse, auprès de l'ancien port des Romains à Richborough, entre les villes modernes de Sandwich et de Ramsgate, que les moines romains posèrent pour la première fois le pied sur le sol britannique. [...] Dans cette ville même de Ramsgate, sur la plage où aborda l'abbé Augustin, les fils de Saint-Benoit ont pu, après treize siècles écoulés, élever de nos jours un nouveau sanctuaire, auprès d'une église dédiée à saint Augustin et construite par le grand architecte catholique Pugin. Cette colonie monastique dépend de la nouvelle province bénédictine de Subiaco, à laquelle se rattachent également nos fondations récentes de la Pierre qui vire, en Morvan, et de Saint-Benoit-sur-Loire, au diocèse d'Orléans (Charles Forbes de Montalembert, Les moines d'occident depuis Saint Benoit jusqu'à Saint Bernard, Tome 3 : Conversion de l'Angleterre par les moines, 1866 - books.google.fr).

Ault (Somme)

Après l'engloutissement du port au XVIe siècle dont elle se relève, vers la moitié du XVIIIe siècle, l'érosion continue par les vents et la mer atteint le point de rupture : la falaise s'effondre sur la basse ville et le port. Leur ville ensevelie, les marins se réfugient au Tréport. L'absence d'anse, ne permet pas de rebâtir un autre port ni même d'avoir une grève d'échouage suffisante. La population restante se tourne alors, avec succès, vers la serrurerie, une activité en plein essor dans le Vimeu et arrivée à Ault dès la fin du XVIIe siècle. Les ateliers familiaux du siècle suivant sont remplacés par des ateliers industriels dans le courant du XIXe siècle.

Le chanteur Benjamin Biolay à tourné le clip de sa chanson Comment est ta peine sur la plage d'Onival en 2020 (fr.wikipedia.org - Ault (Somme)).

Lyons-la-Forêt (Eure)

L'évolution phonétique de Lico-/ ligo- en Lio- représente une lénition de la consonne intervocalique c [k], phénomène régulier dans la formation de la langue française.

Le premier élément semble être l'hydronyme indo-européen lic / lig, bien identifié, et dont dérive aussi le nom de la rivière de Lyons : la Lieure (Loiris 1032 de *Licoris). Il peut être reconnu également dans le nom de la Loire, autrefois Liger.

1er juillet 1202 Philippe Auguste s'empare définitivement de la ville fortifiée et la rattache au Royaume de France. De 1202 à 1298, Nombreux séjours des rois de France à Lyons. Trois séjours attestés pour Philippe Auguste, quatre pour Louis IX et dix pour Philippe le Bel. Passionnés de chasse, les rois capétiens considèrent alors la forêt de Lyons comme l'une des plus belles du royaume. Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre et fils de Guillaume le Conquérant, y meurt le 1er décembre 1135. Le Couvent des Cordeliers, MH (1973) du XVIIe siècle, est fondé en 1624, et utilisé jusqu'à la Révolution (fr.wikipedia.org - Lyons-la-Forêt).

Vernon (Eure)

Le nom de Vernon signifie donc soit «la plaine des aulnes» ou «la plaine marécageuse» par extension (sens aussi du breton gwern), soit «l'endroit planté d'aulnes». Mount Vernon, la résidence de George Washington, tient son nom de Vernon. Lawrence Washington (1718-1752), frère aîné de George, la baptisa ainsi en l'honneur de son officier supérieur, le vice amiral Edward Vernon (1684 - 1757), lui-même lointain descendant de Guillaume de Vernon, seigneur de Vernon et de Reviers (1030 - 1077) (fr.wikipedia.org - Vernon (Eure)).

Ivry-la-Bataille (Eure)

Dans le nom d'Ivry-la-Bataille, «Ivry» vient du gaulois Eburiacum «lieu des ifs» comme Ivry-sur-Seine ; le suffixe «la-Bataille» fait allusion à une victoire, la bataille d'Ivry, remportée par Henri IV en 1590 (fr.wikipedia.org - Ivry-la-Bataille).

Chartres (Eure-et-Loir)

Mer (Loir-et-Cher)

Chambord (Loir-et-Cher)

Neuillay-les-Bois (Indre)

Centre de l'univers.

Argenton-sur-Creuse (Indre)

La Souterraine (Creuse)

La châtellenie d'Argenton appartenait très anciennement aux Maisons de Limoges-de Brosse, puis de Déols (sires de Châteauroux/Château-Raoul et princes de Déols, fondus vers 1200 dans les Chauvigny par le mariage de Denise avec André Ier ; aussi vicomtes de Brosse par le mariage vers 1314 d'André II avec l'héritière Jeanne de Brosse ; la châtellenie d'Argenton resta vassale de la terre de Châteauroux), d'où elle est passée successivement dans celles de Bourbon-Montpensier (Louise de Bourbon-Montpensier, fille du comte Gilbert de Montpensier, ayant épousé en premières noces André III ou IV de Chauvigny : veuve sans postérité, elle en garda Argenton qu'elle transmit à la descendance de son deuxième mariage), de Bourbon-Vendôme-La-Roche-sur-Yon (Louise ayant épousé en secondes noces Louis de Bourbon-Vendôme, prince de La Roche-sur-Yon : d'où la suite des ducs de Montpensier) et de Bourbon-(Vendôme)-Orléans (la dernière des Montpensier, Marie, épousa Gaston duc d'Orléans frère de Louis XIII ; leur fille unique, la Grande Mademoiselle, légua une bonne partie de ses biens, dont Argenton, à son cousin germain le duc Philippe Ier d'Orléans, frère de Louis XIV et père du Régent). Le duc Philippe II d'Orléans, futur Régent de France, en fit don à Marie-Louise Lebel (Le Bel) de la Boissière-Séry, sa maîtresse, qui lui donna trois enfants (un seul vécut ?, Jean-Philippe, né en 1702, légitimé en 1706), et en faveur de laquelle la seigneurie d'Argenton fut érigée en comté vers 170614. Elle le vendit en 1730, au duc Louis Ier d'Orléans, fils du Régent. En 1770, le duc d'Orléans Louis-Philippe, fils du duc Louis, échangea le comté d'Argenton avec Louis XV contre la forêt de Bondy. En 1776, Louis XVI apanagea son dernier frère le comte d'Artois, aussi duc de Châteauroux, du comté d'Argenton. (fr.wikipedia.org - Argenton-sur-Creuse).

Un fils cadet du vicomte Adhémar/Aymar Ier le Bègue de Limoges (990 - 1036 ; fils de Guy), par conséquent un petit-fils du vicomte Guy et un frère du vicomte Aymar II, serait vraisemblablement Bernard Ier de Brosse, mort vers 1105, gendre de Béraud Ier (vicomte de Bridiers (La Souterraine) et seigneur de Crozant), à l'origine de la branche des vicomtes de Brosse par son fils Géraud Ier, mort après 1154, aussi vicomte de Bridiers et sire de Crozant en héritage de son cousin Béraud II en 1139.

À la mort du vicomte Jean, la lignée familiale de Brosse se poursuit dans les mâles avec les descendants de Roger de Brosse ci-dessus (frère cadet d'Hugues II ; † vers 1287 ; épouse vers 1256 Marguerite de Déols sœur d'Isabelle ci-dessus), seigneur de Ste-Sévère, seigneur de Boussac5, Huriel, Lapeyrouse, par son mariage avec Marguerite de Déols fille d'Ebles, puîné des princes de Déols de Châteauroux (fr.wikipedia.org - Liste des vicomtes de Brosse).

Voir La Croix d’Huriel - Les sommets de La Croix d’Huriel - Huriel.

Schliemann a écrit : "La Souterraine est une commune qui a déjà été évoquée à plusieurs reprises car elle a la particularité d'être dans le département de la Creuse, ce qui permettrait de donner deux sens différents au personnage à la pelle de la 650" (www.zarquos.net).

Saint Léonard de Noblat (Haute-Vienne)

Léonard installa son ermitage, non loin de Limoges et du tombeau de saint Martial, dans la forêt de Pauvain, sur le plateau dominant la Vienne. Au cours d’un séjour du roi d’Aquitaine (ce roi pourrait être Thierry Ier, fils de Clovis) venu chasser en ce lieu, la reine, arrivée au terme de sa grossesse, ne put mettre au monde son enfant. Saint Léonard intercéda en sa faveur auprès de Dieu et obtint la délivrance de la mère et la vie sauve de l’enfant. Le roi, en reconnaissance, lui offrit de nombreux présents qu’il refusa. Il accepta seulement le territoire de la forêt que son âne pourrait délimiter en 24 heures. Il y édifia un oratoire en l’honneur de la Vierge Marie et de saint Remi. Peu à peu de nombreuses personnes vinrent le voir et des prisonniers, délivrés par son intercession, lui demandèrent l’asile. Saint Léonard serait mort un 6 novembre et enterré dans la chapelle qu’il avait fondée (dite «Notre-Dame sous les Arbres»). Il est invoqué pour la délivrance des prisonniers et contre la stérilité des femmes (fr.wikipedia.org - Saint-Léonard-de-Noblat).

Donzenac (Corrèze)

Brive-la-Gaillarde (Corrèze)

Le véritable nom de Saint Antoine de Padoue est Fernando Martins de Bulhões. Il est né à Lisbonne en 1195 et est mort à Padoue en 1231. Il est surtout réputé pour son aide aux personne qui souhaitent retrouver des objets perdus ou des choses oubliées. Il fait partie de l'Ordre des frères mineurs, autrement dit des franciscains. Avec l'autorisation de François d'Assise, il part enseigner dans de nombreuses villes de France et d'Italie, où il convertit en même temps de nombreux cathares. C'est dans une grotte à Brive-la-Gaillarde, alors qu'il était parti prier seul, qu'il retrouve un vieux manuscrit perdu depuis des années. C'est à partir de cet événement qu'il obtient sa réputation pour les objets perdus. Dans cette même ville, il fonde un monastère (www.boutique-sainte-marie.fr).

Lalbenque (Lot)

Saint Quirin est le patron de l'église de Lalbenque. À l'époque romane, la paroisse Saint-Quirin de Lalbenque fut desservie par un prieuré des moines de l'abbaye de Marcilhac-sur-Célé. De cette époque, reste la plus grande partie des murs de l'église, la crypte et un passage voûté reliant l'édifice au prieuré aujourd'hui détruit, appelé «couloir des Moines» (fr.wikipedia.org - Lalbenque).

Caussade (Tarn-et-Garonne)

Les Chevaliers du Fiel, qui étaient un trio jusqu'en 1990, sont depuis un duo comique français constitué d'Éric Carrière et Francis Ginibre. Dans un sketch, Lous Fabulous Rougagnous (puis los Tramazaïguès et enfin los Branlaïres de Caussade) sont des chanteurs Occitans vêtus de ponchos qui chantent une chanson en l'honneur des agents EDF de Caussade (parodie des Fabulous Trobadors).

Caussade, ancienne ville du Quercy blanc ou Bas-Quercy, située dans les coteaux du Quercy, est surnommée «la cité du chapeau», en raison de la grande tradition chapelière. En particulier, le chapeau de paille, le fameux canotier, confectionné à Caussade connaît un apogée commercial à la fin du XIXe et au début du XXe siècle (fr.wikipedia.org - Les Chevaliers du fiel).

Cintegabelle (Haute-Garonne)

Andorre

Solsona

Solsona est une commune de la comarque du Solsonès, dans la Province de Lleida (Lérida, en castillan), en communauté autonome espagnole de Catalogne (fr.wikipedia.org - Solsona (Catalogne)).

San Vicente de Calders (Catalogne)

"Kastrum Kaldarium", los orígenes de la población se sitúan en el siglo X, con la reconquista por parte de los cristianos y la cesión de algunas de las tierras al Monasterio de Sant Cugat del Vallés para la repoblación de la zona (es.wikipedia.org - San Vicente de Calders).

Ibiza

Notre-Dame-des-Neiges est la sainte patronne d'Ibiza (fr.wikipedia.org - Cathédrale d'Ibiza).

Formentera

Oued Goussine

Oued Goussine, est une commune cotiére de la wilaya de Chlef en Algérie, située à 75 km au nord-est de la ville de Chlef par Ténés (en Algérie), appelée jadis Taourira - qui signifie colline en berbère - traversée par la route littorale ou corniche de la Dahra. Ville côtière, elle est connue par ses plages, notamment Boucheghal et Doumia, dominées par des montagnes très boisée. La population locale est bérberophone (fr.wikipedia.org - Oued Goussine).

Aïn Meriem (Dahmouni - Tiaret - Algérie)

Dans Des appellations sont empruntées aux noms des autres prophètes des religions monothéistes : Sidi Aissa ( Sid Hosni, 187) Koudiat ben Aissa (Ain Hadid, 276) qui veut dire «Monticule du fils de Jésus», Aissa ben Salem (Mechraa Sfa, 215) : «Aissa fils de Salem». Le correspondant français de "Aïssa" est «Jésus Christ». Si Moussa (Sid Hosni, 187), représentant arabe de "Moïse", Ain ben Slimane Abd El Kader (Sid Hosni, 187), "Slimane" est le Salomon", Sidi Mohamed ben Smain (Mellakou, 246), "Smaïn" est à rapprocher de "Ismael", personnage biblique, fils d'Abraham «ancêtre des Bédouins d'Arabie, selon la Bible» (Dict. universel des noms propres, 1980 : 906). Abraham est employé sous sa forme arabe dans l'hagionyme : Sidi Brahim (Ain Hadid, 276 ), et Marie dans le lieu-dit : Ain Meriem (Tiaret, 216). Les noms de saints locaux ont laissé aussi des traces en microtoponymie : Sidi Khaled (Tiaret, 216) : «Monseigneur l'Eternel», Sidi Khalfallah (Sougueur, 247) : «Monseigneur le Vicaire de Dieu», Sidi Lakhdar (Ain Kermes) : «Moseigneur le vert», le vert est la couleur emblématique de l'islam (Farid Benramdane, Brahim Atoui, Des noms de lieux, de tribus et de personnes en Algérie, Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, 2005 - books.google.fr).

Les Djeddars sont des tombeaux funéraires datant d'avant l'Islam. Ils sont au nombre de treize et sont localisés non loin de Frenda (Wilaya de Tiaret) sur le djebel Lakhdar. Par leur aspect, pyramides à gradins, ils sont similaires au mausolée Imadghassen de Batna et au tombeau royal de la Chrétienne à Tipaza. Les Djeddars sont des monuments funéraires construits au V° et VI° siècle après J.C. A cette époque, la région de Tiaret était le lieu d'un important royaume berbère (www.youtube.com).

Kidal (Mali)

Kidal est une commune du Mali, dans le cercle et la région de Kidal dont elle constitue la capitale. Elle est située à 350 km au nord de Gao au cœur de l'Adrar des Ifoghas. L'Adrar des Ifoghas (Adagh-n-Ifoghas, signifiant «la montagne des Ifoghas» en langue touarègue) ou aussi Adagh est un massif montagneux situé à la fois dans le Nord-Est du Mali et dans le Sud de l'Algérie. Il est un des principaux massifs montagneux du Sahara, avec l'Aïr, le Hoggar et le Tibesti. Son point le plus haut est le mont Essali qui culmine à 890 m. L'Adrar des Ifogahs et plus généralement la région de Kidal présente la caractéristique d'être la seule région au Mali où les Touaregs sont largement majoritaires. L'Adrar des Ifoghas est riche en gravures rupestres. L'Homme d'Asselar y a été découvert par Théodore Monod dans les environs d'Essouk (fr.wikipedia.org - Kidal).

Tillabéri (Niger)

La ville se trouve à l'ouest du pays, sur le fleuve Niger, à environ 110 km au nord-ouest de Niamey (fr.wikipedia.org - Tillabéri (ville)).

Tillabéri, au bord du fleuve Niger, est l’une des Régions du Niger ayant un patrimoine culturel très riche et varié. Cette richesse culturelle réside d’une part dans la diversité ethnolinguistique, et d’autre part dans sa situation géographique, faisant d’elle un carrefour des civilisations, car elle était le creuset de l’histoire des grands empires africains, notamment, l’empire du songhay (www.stat-niger.org).

L'empire Songhaï est reconnu pour être le troisième grand empire du Soudan occidental. Au cours du dernier millénaire avant J.-C, la désertification du Sahara avait repoussé des populations protohistoriques de chasseurs-cueilleurs vers le sud. Cet exode avait permis à des peuples de se fixer dans le Dendi, sur les rives du fleuve Niger: les Gow étaient des chasseurs, les Gabibi des agriculteurs, et les Sorko des pêcheurs. Au 6e siècle, les Sorko asservirent les autres ethnies et fondèrent le royaume de Koukia qui s'étendait du Dendi à Tillaberi. Un siècle plus tard, une autre dynastie, celle des Dia, s'imposa. Une quinzaine de souverains dia animistes se succédèrent avant la conversion de la dynastie à l'islam, vers l'an 1000. Gao, idéalement située sur le fleuve Niger, au débouché d'une importante voie commerciale transsaharienne en provenance de Cyrénaïque, convenait mieux comme capitale que Koukia, en raison de son climat plus sec. La prospérité de Gao suscita la convoitise de l'empire mandingue. [...]

Ali Kolen se proclama roi, prit le nom de Sonni et libéra du joug malien la région du Dendi, berceau de la dynastie. Les premiers Sonni tirent peu parler d'eux : la puissance mandingue était à son apogée et la plus grande partie du pays, dont la capitale Gao, toujours sous domination malienne. Les Sonni guettaient la décadence de l'empire du Mali, déjà fort avancée à la fin du 14e siècle. Après de nombreuses batailles menées contre les Mossi, les Bariba. les Huoussa, les Mandingues et les Touareg, ils lancèrent une vaste offensive en direction de l'ouest.

Vers 1463, Sonni Ma Daou (ou Mahamed Dao) mit Gao à sac et fit de nombreux prisonniers mandingue. Il enleva au mansa vingt-quatre tribus assenies, composées de Bamanan, de Peuls, de Sorko. de Bozo. Ce fait de guerre eut un tort retentissement dans tout le Soudan nigérien, et il donna aux Sonni la suprématie politique dans la région. C'est vers la seconde moitié du 15e siècle que Sonni Ali le Grand, ou Sonni Ali-Ber (1464-1492) réussit à faire du petit royaume initialement centré autour de Koukia un empire qui devint le plus grand Etat que connut l'Afrique de l'Ouest à l'époque médiévale. Il qui s'étendait sur toute la boucle du Niger, du Dendi à Djenné, englobant également le septentrion où vivaient les Touareg, le Macina, le Gounna, et une partie des pays Dogon et Mossi. [...]

Au 16e siècle, le commerce du sel assurait la prospérité des villes de Gao et de Tombouctou. C'était à cette période de grand rayonnement culturel que l'empire Songhaï connut son apogée sous la dynastie des Adda, plus particulièrement les règnes d'Askia Mohamed (1493-1528) et d'Askia Daoud (1549-1582).

Askia Daoud (1549-1582), dont le règne correspond à l'âge d'or de la civilisation nigérienne, pour que le Songhàir regagna en prospérité. Mais vers la fin du 16e siècle, la menace saadienne se faisait déjà sentir, et les problèmes de su aggravés par une série de catastrophes naturelles (inondation, sécheresse, épidémie de peste), allaient sérieusement fragiliser le royaume. Née avec le siècle, la dynastie des Askia mourut avec lui.

Moulay Ahmed El Mansou, un sultan dynamique et ambitieux, désirait détourner à son profit le commerce transsaharien. En 1589. il réclama une nouvelle fois les salines de Teghaza, et le refus de l'Askia Ishaq II lui donna prétexte à une intrusion vers le Songhaï. Le 12 avril 1591, au plus fort de la chaleur, l'armée marocaine, constituée de renégats et conduite par le pacha Djouder, écrasa l'armée songhaï. L'invasion marocaine eut pour conséquenoe la division du royaume en deux parties : le royaume du Dendi à l'est, et celui de Tombouctou à l'ouest. En outre, le commerce caravanier en pâtit, et l'économie sombra bientôt. Les conquérants emmenés par Djouder se distinguèrent par leur indiscipline et leurs exactions envers les lettrés musulmans de Gao et de Tombouctou. Ils portèrent un coup fatal au développement de la civilisation soudanaise (Eric Milet, Mali Magie d'un fleuve aux confins du désert, 2007 - archive.org).

Agbodrafo (Togo)

Agbodrafo (Porto Seguro) est une ville et un canton du sud du Togo dans la Région maritime, située entre l'Océan Atlantique et le Lac Togo. Elle s'est développée autour d'un fort Portugais et était connue des européens sous le nom de Porto Seguro (fr.wikipedia.org - Agbodrafo).

La Maison Wood, appelée aussi Woold homé en langue éwé, ou Maison des esclaves, ou encore Maison de Wood ou Wood home, est une maison ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais, John Henry Wood. Elle est située dans le quartier Lakomé de la ville d'Agbodrafo à 35 km à l'est de Lomé, au Togo, sur la route nationale n°5 menant au Bénin. Ce lieu correspond à l'ancienne Porto-Seguro, sur la Côte des Esclaves. La maison, ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais, John Henry Wood, a été construite peu après 1835, à la suite de l'installation à Agbodrafor du chef Assiakoley après qu'ait été chassée d’Aného une fraction du clan Adjigo à la tête de laquelle il se trouvait. Cette maison avait pour but d'opérer illégalement un commerce d'esclaves en dépit de l'abolition de la traite atlantique par l'Angleterre en 1807. Habitués à la pratique de l’esclavage sur les côtes d’Aného, Assiakoley et ses notables ne pouvaient en effet abandonner ce commerce juteux malgré les injonctions des puissances occidentales et la surveillance des croisières antiesclavagistes dans le Golfe du Bénin. Cette maison a été utilisée pour la traite illégale jusqu'en 1852.

À proximité de la maison, sur le chemin menant à l'océan, se trouve un puits dénommé le « puits des enchaînés ». Les esclaves s'y lavaient avant leur embarquement sur le bateau négrier à destination des Amériques. La tradition orale africaine affirme qu'après leur toilette, les esclaves étaient forcés de faire sept tours du puits afin de couper leurs liens avec leurs divinités et de garantir aux négriers l'abandon par les esclaves de forces surnaturelles permettant une mutinerie (fr.wikipedia.org/wiki/Maison_Wood, Emile Le Bris, Les marchés ruraux dans la circonscription de Vo, République du Togo, 1984 - books.google.fr).

Aujourd'hui encore, la distinction entre esclave (banya) et homme libre (borcin) reste vivace dans le pays Songhay-Zerma (est du Mali et ouest du Niger). Certes les bases objectives de l'esclavage ont disparu. Au niveau juridique et institutionnel d'abord, avec l'abolition de l'esclavage par la colonisation dès le début du siècle, soit quelques années après l'occupation du pays. Au niveau politique ensuite, la réalité du pouvoir étant passée des mains des nobles et des chefs traditionnels à celles des occupants français, puis des nouvelles « élites » formées par eux. Au niveau social enfin, car l'entrée des pays africains dans le système économique mondial dominé par les puissances occidentales a suscité l'apparition rapide de nouvelles classes et couches sociales, et la transformation des structures traditionnelles (Jean-Pierre Olivier de Sardan, Esclavage d'échange et captivité familiale chez les Songhay-Zerma. In: Journal de la Société des Africanistes, 1973, tome 43, fascicule 1 - www.persee.fr).

La Vierge

L'église Notre-Dame de Cintegabelle est une église en brique foraine toulousaine, imposante, remaniement au XVe siècle d'un édifice plus ancien (fr.wikipedia.org - Cintegabelle).

La Chapelle dédiée à Notre-Dame à Ault a été construite à partir de 1897 par l'architecte Achille Delafont pour l'Oeuvre de la chapelle d'Onival. L'église Notre Dame d'Ault a été détruite en 1579 avec la ville basse et le port par une grande tempête (fr.wikipedia.org - Ault (Somme), inventaire.hautsdefrance.fr).

En San Vicente de Calders, se sabe que en 1054 este castillo contaba con una iglesia, dedicada a San Salvador y Santa María, que todavía se conserva como ermita, muy modificada, en lo que hoy es el barrio marítimo de San Salvador (es.wikipedia.org - San Vicente de Calders).

La mayor parte de la catedral de Santa María de Solsona es del siglo XIV. El altar principal está dedicado a la Asunción de María. A la izquierda del transepto se sitúa la antigua parroquia con un altar dedicado al Sagrado Corazón de Jesús. Justo al lado del mismo se sitúa la capilla de la Virgen de las Mercedes, con un importante y destacado retablo barroco obra del escultor catalán Carles Morató. A la derecha del transepto se venera la Virgen del Claustro, una imagen románica de piedra del siglo XII. Es la patrona de la ciudad y se trata de una de las esculturas más importantes del románico catalán (es.wikipedia.org - Catedral de Solsona).

Notre-Dame du Bon Secours à Brive-la-Gaillarde dédiée à saint Antoine, la chapelle castrale de la fortresse haute d'Argenton-sur-Creuse Notre Dame des Blancs ou des Vignes reconstruite au XVe siècle puis en 1899, la collégiale de Vernon, Chartres, Mer, Aïn Meriem, Notre Dame de Togoville près d'Agbodrafo.

Il est vrai qu'il y en a un peu partout (Dominique Le Tourneau, Guide des sanctuaires mariaux de France, 2019 - books.google.fr).

La gerbe

Pour l'étymologie de Cintegabelle, il vaut donc mieux se référer à l'occitan gavèla "javelle, gerbe de blé" (fr.wikipedia.org - Cintegabelle).

On rencontre des gerbes ancore à Argenton-sur-Creuse et La Souterraine avec la famille De Brosse dont les armoiries portent trois gerbes de blé.

Le méridien de Mer traverse la Beauce, grand pays producteur de blé.

La Genèse dit : Dans le pays de Havila, il y a de l'or et l'or de ce pays est pur. Havila signifie «qui enfante» et désigne la Sainte Écriture qui est une terre qui produit d'abord une herbe, puis l'épi, puis plein de blé dans l'épi. L'herbe représente l'allégorie «qui édifie la foi» : Que la terre, dit-il, verdisse de verdure; l'épi, «dont le mot vient de pointe, flèche», désigne le sens moral qui forme les mœurs et dont la douceur transperce l'âme ; le blé plein l'épi symbolise l'anagogie «qui traite de la plénitude de la joie et du bonheur des anges». Dans le pays de Havila, on trouve donc l'or très pur, car du texte de la Sainte Écriture on extrait l'intelligence sacrée; et de même que l'or l'emporte sur tous les autres métaux, l'intelligence sacrée dépasse en valeur toutes les autres sciences. «Ignore toute science, celui qui ne connaît pas les Écritures sacrées.» C'est pourquoi le texte dit : David donna de l'or très pur (Prologue aux sermons) (Antoine de Padoue, Sermons des dimanches et des fêtes, 2005 - books.google.fr).

Le blé en herbe.

La Gerbe est un journal collaborationniste français, publié du 11 juillet 1940 au 17 août 1944. Il a été fondé par l'écrivain Alphonse de Châteaubriant (directeur de publication). Politique et littéraire, il s'inspirait de Candide et de Gringoire, hebdomadaires créés pendant l'entre-deux-guerres. Son tirage est de 140000 exemplaires en janvier 1943. la Gerbe veut une synthèse du catholicisme, du néo-paganisme et du racisme (fr.wikipedia.org - La Gerbe (journal)).

La Vierge et la gerbe : l'Epi

Louis Charpentier, dans «Les mystères de la cathédrale de Chartres«, retrouve dans les grandes «Notre Dame», en réunissant Bayeux, Amiens, Reims, Chartres, Évreux, une image de la constellation de la Vierge.

La Vierge est une constellation du zodiaque traversée par le Soleil du 16 septembre au 30 octobre. Dans l'ordre du zodiaque, elle se situe entre le Lion à l'ouest et la Balance à l'est. C’est une constellation immense (la deuxième du ciel, après l’Hydre) et extrêmement ancienne. Vierge était l’une des 48 constellations identifiées par Ptolémée. La Vierge est également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 23 août au 22 septembre. La Vierge se repère progressivement autour de son étoile majeure Spica.

En revanche, le personnage que représente originellement la constellation n’est pas connu et quasiment toutes les grandes déesses de l’Antiquité y furent liées, telles Aset (Isis), Déméter, Perséphone, Cybèle, Artémis, Athéna, Astrée, etc. La Vierge est depuis lors quasiment toujours dessinée portant la Balance, ainsi qu’un épi de blé (fr.wikipedia.org - Vierge (constellation)).

Les gens de la campagne offraient, dans les carrefours, aux Lares tutélaires (præstitibus Laribus) des sacrifices annuels pour l'heureuse récolte de l'année ; ces sacrifices sont décrits par Ovide. On célébrait aussi, en l'honneur de Bacchus, des jeux, dont parle Calpurnius : Ut quoque turba bono plaudat saginata Magistro / Qui facit egregios ad pervia compita ludos. De même, les chasseurs instituèrent de semblables fêtes en l'honneur de Diane, dans les bois sacrés, les jours fériés où l'on ne chassait pas ; ils purifiaient par des sacrifices tout instrument de chasse, ils couronnaient les chiens et honoraient la déesse pour leur butin de l'année. Ce sont ces sacrifices à Diane que décrit ici Gratius. Il ne se pouvait, en effet, qu'écrivant sur la chasse il passat sous silence ce sacrifice particulier aux chasseurs. Outre Gratius, Stace en fait mention dans ses Forêts, ainsi que Turnèbe dans ses Commentaires. Ces fêtes se célébraient ou commençaient aux ides d'août (13 août), que Stace, pour cette raison, appelait les ides d'Hécate (Hecateias idus), ce qui fait dire à Martial : «Diane revient aux ides d'août». Rapprochons aussi ce passage de Festus : «On croit vulgairement que la fête des esclaves a lieu aux ides d'août, parce que, ce même jour, Servius Tullius , né d'une esclave, aurait consacré, sur l'Aventin, un temple à Diane, protectrice des cerfs, dont la rapidité a fait appeler serfs les esclaves fugitifs». Les endroits où s'accomplissaient les sacrifices étaient les carrefours, dans les bois sacrés, surtout dans celui d'Aricie, consacré à Diane. «Donc nous établissons, dit Gratius, des carrefours dans les bois aux cimes aériennes ou élevées,» c'est-àdire : en coupant les arbres, nous ménageons divers intervalles et diverses voies, qui, convergeant vers un même point, forment un carrefour. C'est ce que Gratius appelle un peu plus loin : «une clairière au milieu du bois.» C'est aux principales cérémonies de ce sacrifice, mentionnées ici, que se rapportent les torches (faces) portées dans le bois sacré de Diane. Ce mot spicatæ indique qu'elles sont taillées en forme d'épis, comme l'explique Servius dans son Commentaire de ce vers des Géorgiques : «armé d'un fer aigu, il donne la forme d'épis à ses torches». Gratius Faliscus ajoute : «Nous plaçons les torches dans la profondeur des forêts (sistimus ad nemora alta)» : c'est-à-dire, nous les portons en courant et les plaçons ; car on acquittait ainsi les veux à Diane en illuminant les bois au moyen de torches brillantes qu'on y portait. C'est ce que nous apprend Properce, blâmant la maîtresse «quand il la voit courir dévotement avec des torches enflammées dans les bois et porter des lumières à la déesse des carrefours». Ovide le dit encore dans ses Fastes (III, 271) : Ferroque faces inspicat acuto. II, 32. 10. : Quum videt accensis devotam currere tædis / In nemus et Triviæ lumina ferre deæ. Aussi notre auteur appelle-t-il torches (faces) le sacrifice à Diane (sacrum Dianæ), parce que le culte de Diane consistait dans le port de ces torches allumées. On a découvert dans la forêt d'Aricie une inscription où Diane est surnommée Nemorensis. Ovide désigne la forêt sous le nom de templum nemorale Dianæ, temple forestier de Diane, et Suétone appelle le prêtre de cette cérémonie sacerdos Nemorensis (Eugène Chatel, Notice sur la mosaïque de Lillebonne, 1873 - books.google.fr).

De fait, le calendrier du Ps. Géminos met sous l'autorité de Callippos le début du lever de la Vierge au 19 août. Au siècle suivant, Pline donne pour l'Égypte la date du 5 septembre, qui concorde avec celle que le Ps. Géminos attribue à Euctémon (Alfred Ernout, Jean Beaujeu, Histoire naturelle, Livre 18, 1972 - books.google.fr).

Le coucher matinal de la Lyre se faisait la veille des ides d'août (Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, tome 3, 1795 - books.google.fr).

Le 15 août n'est pas loin des ides.

La fête des esclaves, pas la fête de l'abolition de l'esclavage : la vaseline des puissants, comme toute religion. L'esclavage a été un instrument de conversion au christianisme de nombreuses populations, religion qui contribue fortement à la dégradation des équilibres naturels.

Un roi entre Chartres et Chambord

Louis XIV va à la chasse au cerf à Chambord, en septembre 1685, quelque temps avant la Révocation de l'Edit de Nantes, par l'Edit de Fontainebleau (18 octobre).

Les cerfs de Sologne sont aussi assez spéciaux ; ils sont grands et forts, mais ont très peu de bois (Archives D'Histoire Naturelle, Publiées Par la Société Nationale D'Acclimatation de France, Numéro 10, 1935 - books.google.fr).

MARDI 4 Septembre. A Chartres, Le roi partit à neuf heures de Galardon; il passa à Maintenon, vit la suite des travaux qu'on fait pour les aqueducs de l'Eure; il dîna à..... et arriva de bonne heure à Chartres. Monseigneur et madame la dauphine dînèrent à Galardon, où MM. les princes de Conti arrivèrent sur les dix heures du matin ; mais n'y ayant point trouvé le roi, ils n'y voulurent voir personne, et allèrent à Chartres l'attendre. Ils se jetèrent aux pieds du roi, lui demandèrent pardon de lui avoir déplu, et Sa Majesté leur répondit qu'il étoit bien aise de leur retour, et que des princes du sang étoient mieux auprès de lui que partout ailleurs. Ensuite ils firent la révérence à madame la dauphine, et attendirent Monseigneur, qui arriva une heure après elle, parce qu'il s'étoit amusé à tirer en chemin. Les courtisans ont été fort aises du retour de MM. les princes de Conti.

MERCREDI 5. Le roi alla dîner à Pongoin pour voir le lieu d'où l'on commence à prendre la rivière d'Eure qu'on veut mener à Versailles. Il se promena le long du nouveau canal qu'on fait à la rivière et revint d'assez bonne heure à Chartres. Madame la dauphine fit son bon jour dans la chapelle sous terre (à Chartres) et retourna encore l'après-dînée dans la même chapelle, où elle demeura long-temps. Monseigneur joua presque tout le jour à différents jeux ; le mauvais temps l'empêcha de chasser et de se promener. Depuis la mort de la reine, ce sont les officiers du roi qui donnent à dîner dans les voyages; et durant la vie de la reine c'étoient toujours ses officiers, et il y avoit toujours une table pour son chevalier d'honneur.

JEUDI 6. A Châteaudun. Le roi entendit la messe dans la grande église, et puis alla encore faire ses prières dans la chapelle de la Vierge, sous terre. C'est une chapelle que les druides avoient dédiée, il y a deux mille ans, à la vierge qui devoit enfanter, virgini pariturae. On dîna au bois de Fougère et l'on vint coucher à Châteaudun. Le roi apprit qu'il y avoit plus de cinquante mille huguenots de convertis dans la généralité de Bordeaux, et nous redit cette bonne nouvelle-là avec grand plaisir, espérant même que beaucoup d'autres gens suivroient un si bon exemple. Madame de Maintenon étoit revenue de Chartres, et le roi l'a fait mettre dans son carrosse : le roi, madame la dauphine et madame de Bourbon dans le derrière; Monsieur, Madame, madame la princesse de Conti dans le devant; Monseigneur et madame de Maintenon aux portières.

VENDRED 17. A Chambord. Le roi vint dîner à Saint-Liénard, près Marchenoir ; il passa la Loire sur un pont de bateaux auprès de Saint-Dié et arriva d'assez bonne heure à Chambord. Il monta à cheval depuis être arrivé et alla tirer. Le roi donna à manger à toutes les dames qui ont suivi la cour, et la table est de vingt-cinq couverts.

SAMEDI 8. Le roi courut le cerf dans sa calèche tout seul. Monseigneur et Madame l'avoient accompagné jusqu'au laissez-courre, et ensuite montèrent à cheval. Sa Majesté fut à la mort du cerf et revint dîner avec madame la dauphine. Les chiens du feu duc du Lude coururent avec ceux du roi. M. de Roquelaure les lui donna, et Sa Majesté a envoyé 300 louis à Leret, qui commandoit cet équipage, et 100 pistoles aux piqueurs. Le soir il y eut appartement. Le roi joua au billard avec M. de Vendôme, M. Le Grand et M. de Chamillard, ses joueurs ordinaires (Philippe de Courcillon de Dangeau, Mémoires et journal: publiés pour la première fois sur les manuscrits originaux, avec les notes, Tome 1, 1830 - books.google.fr).

On pense aussi au Comte de Chambord, et à la tentative de restauration de la monarchie par Mac Mahon.

Masque mortuaire du Comte de Chambord, 1883 - www.parismuseescollections.paris.fr