Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Présentation   Le troisième Temple et le Messie   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET LE TROISIEME TEMPLE ET LE MESSIE

Le troisième temple et le Messie

Le premier temple, c'est celui de Salomon ; le second, celui d'Esdras; le troisième, celui du Messie.

Selon R. Moïse Alschehh : « Au vrai, il est connu qu'on ne peut appeler temple de la demeure du Seigneur, que celui qui sera stable, qui subsistera éternellement, tel que le troisième temple que nous espérons voir bientôt et de nos jours. Et pour cette raison ce dernier ne sera pas un édifice de pierres, mais il sera ouvré Au ciel par Jéhova même. Car c'est une tradition entre les mains de nos docteurs d'heureuse mémoire, que le troisième temple descendra spirituel des deux. Ceci s'explique parmi nous par l'échelle posée à terre que Jacob, figure du troisième temple, a vue en songe. Cette échelle désigne le troisième temple, voilà pourquoi le texte ne dit pas qu'elle était posée sur ta terre, baarets, mais à terre, artsa, pour exprimer son mouvement vers la terre. En effet, cette échelle dressée qui unit l'en-haut avec l'en-bas , descendra du ciel jusqu'à la terre. Car l'édifice digne de la demeure éternelle de Dieu, n'est pas celui qu'on bâtirait maintenant, mais celui qui est spirituel. Dieu le fera descendre du ciel et le revêtira ici, véalbischêhou. Tel est le sens de ces paroles du Seigneur (2 Sam. 7; 10), et-je disposerai un lieu pour mon peuple Israël. C'est-à-dire, ce qui maintenant n'est pas un lieu (ne tombe pas sous les sens), car il est tout spirituel dans les deux et n'a rien de matériel, j'en ferai un lieu sur la terre, én faveur des Israélites mon peuple. Je le revêtirai de manière qu'il soit à leur portée, puisqu'ils sont matériels eux-mêmes (Paul Drach, Lettre d'un rabbin converti, aux Israélites ses frères: sur les motifs de sa conversion, Volumes 1 à 2, 1825).

Alors que le page 130 cite l'"ours", la Grande Ourse ou l'Eglise la page 285 dit : "D'après l'auteur des Derniers Bretons, Eguinané ou plutôt enghin-an-eit, signifierait le blé germe. Le terme aguilanlé, entendu à Blois ne présente aucune idée à l'esprit, tandis que l'aguillouné chanté à Lectoure nous donne, malgré une légère altération dans la prononciation, la véritable expression celtique dont se servaient nos ancêtres."

S'il était possible qu’il pût rester encore quelque doute sur le véritable fils de David qui devait construire un temple au Seigneur, Zacharie achèverait de le dissiper. Voici ce que ce prophète annonce à Jésus fils de Josèdech, après le retour des Hébreux de la captivité de Babylone, c’est-à-dire, plus de huit cents ans après la naissance de Salomon. « Voici un homme qui a nom germe. Il germera de lui-même, et il bâtira le palais de Jéhova. C’est lui-même qui bâtira le palais de Jéhova, et lui-même sera rempli de majesté. Et il sera assis sur son trône, et il gouvernera. Et il sera Pontife sur son trône ; et un conseil de concorde sera entre les deux dignités. » Quel est cet homme, nous le demandons, qui devait bâtir le palais de Jéhova, et dans la personne duquel nous devions voir sur le trône la majesté royale et la sainteté du sacerdoce réunies ? La paraphrase chaldaique l'appelle Messie, et une ancienne tradition consignée dans le Médrasch-Rabba (Nombres, chap. XVI, et Lament., 1, 16) nous dit expressément que cette prophétie a trait au Roi-Messie appelé aussi germe. »

La promesse d’un trône éternel, répétée dans le Ps. XLIV, est faite non pas à l’homme qui sur la fin de ses jours fut précipité par ses dérèglements dans les pratiques abominables du paganisme, triste exemple de la fragilité humaine, mais à l’homme qui est Dieu oint par son Dieu (Ps. XLIV, 8).

Et dans quels termes l'Envoyé céleste annonce-t-il à l'illustre Vierge royale l'incarnation de son Dieu qui l'a trouvée seule digne d'être sa mère dans le temps ? « Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. » (Paul Drach, Lettre d'un rabbin converti, aux Israélites ses frères: sur les motifs de sa conversion, Volumes 1 à 2, 1825).

A la topographie spirituelle s'adjoint une topographie géographique.

Le nouveau Temple de Salomon est l'Eglise, la Grande Ourse, représentée par le plan de l'église Saint Sulpice de Paris projeté sur le sol du département de l'Aude.

Jacques-François-René de la Tour-du-Pin (1720-1765) prononça un discours sur la Dédicace de l'église Saint Sulpice, le 7 juillet 1745, compara dans certaines limites le Temple de Salomon et l'église Saint Sulpice.

Le zèle vient de mettre le comble a ses prodiges ; les travaux sont achevés. Ce temple, dont la magnificence encore imparfaite avait attiré les regards, mérité l'admiration; ce temple auguste, chef-d'œuvre de l'art, la merveille de notre siècle, cet ouvrage digne d'un nouveau Salomon s'offre enfin dans toute sa splendeur ; et votre piété, chrétiens, s'empresse à le venir contempler. [...] Apprenez, apprenez aujourd'hui que nous le pouvons disputer aux temps de l'antiquité la plus brillante. Le temple de Salomon fit l'admiration de Jérusalem. Paris compte ce temple érigé en l'honneur de Sulpice parmi ses plus superbes monuments. Ce pompeux édifice étonne d'autant plus, que c'est un prodige dont nous sommes nous-mêmes les témoins. [...] Pénitent comme David, sans avoir été coupable comme lui, le grand Olier laisse à la sagesse d'un autre Salomon l'exécution des travaux qu'il avait entrepris. Mais n'en accusez que l'ardeur de son zèle. Son zèle seul a précipité la fin de ses jours. Digne de toujours vivre, la rapidité de sa course n'a fait qu'en relever la gloire. Dans ce héros chrétien, la religion regretta son ornement, les pauvres pleurent leur père, et ce temple en particulier doit le regarder comme son fondateur. Je l'ai dit, je le répète, les pierres de ce temple annonceront a jamais sa gloire : Lapis de pariete clamabit. (Habac., II, 11.) (Jacques-François-René de la Tour-du-Pin (1720-1765), Discours sur la Dédicace de l'église Saint Sulpice, Prononcé le 7 juillet 1745, dernier jour de l'octave.).

Si le plan projeté de Saint Sulpice sur le département de l'Aude est celui du troisième Temple, quel rapport entre la Vraie Langue Celtique et Saint Sulpice ?

Un premier point de réponse se trouve lorsque Boudet raconte l'émigration de Jacob en Egypte : "On sait par qu'elle suite particulière d’événements Dieu conduisit en Egypte le patriarche Jacob et ses nombreux enfants." à la page 68 alors que le psaume 68 est placé à l'entrée de la Chapelle des Saints Anges où est peinte la Lutte de Jacob avec l'ange qui n'est pas racontée par l'abbé mais qui se situerait dans cette page entre la fuite de chez Laban son beau-père (chapitre XXXI de la Genèse) et le départ en Egypte (chapitre XLVI).