Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   Le calendrier et l’église Saint Sulpice de Paris   

La division en 18 de l'année permet de remplir le côté gauche de l'église Saint Sulpice de Paris. Des chapelles correspondent à l'évidence avec certaines des fêtes de ce calendrier : saint Joseph au 19 mars, saint Paul au 29 juin, saint Vincent de Paul au 19 juillet (ancien) ; Notre Dame des Douleurs selon les Servites napolitains au 18 septembre, à l'opposite de la fête de saint Joseph, ce qui paraît logique. Pour les autres chapelles, il faut se référer à des dates particulières des saints en question : le 8 décembre pour François de Sales, date de son sacre comme évêque de Genève ; le 7 février pour Charles Borromée, date de sa nommination comme administrateur de l'archevêché de Milan. Pour le 9 avril, qui peut être la date d'un Jeudi saint où s'effectue le lavement des pieds en signe de charité, terme inscrit en latin dans la chapelle de saint Jean. Pour le Sacré Coeur, le 8 juin peut être le 19ème jour après la pentecôté si Pâques tombe le 1er avril.

Contrairement au côté droit qui est classé, le côté gauche de l'église Saint Sulpice présente un certain désordre dans la disposition des dates des fêtes.

Les textes en italiques sont de Georges Hamel, Histoire de Saint Sulpice, 1900.

Notes sur Saint Sulpice

Le choeur et les chapelles de son pourtour furent bénits, le 20 décembre 1673, par Mgr de Harlay, archevêque de Paris, assisté de Mgr de Péricard, évêque d'Angoulême, de Fromentin, évêque d'Aire, et de Sève, évèque d'Arras: celle du Rond-Point à l'honneur de la Sainte Vierge; la première à droite, en sortant de cette chapelle, et qui est aujourd'hui celle de Saint-Louis, fut dédiée au Saint-Esprit; la seconde (celle de Saint-Joseph) à l'honneur de sainte Marguerite: la troisième de saint Charles; la quatrième de saint Jean l'évangéliste: la cinquième de saint François de Sales; la première à gauche, à l'honneur du saint Ange Gardien; la seconde de sainte Catherine; la troisième de saint Éloi; la quatrième de saint Denis. Après cette bénédiction les trois évêques consacrèrent le maître-autel, celui de la Sainte Vierge et les neuf autres en présence de M. le curé.

Chapelle de la Vierge, 18 septembre

Notre Dame des Douleurs chez les Servites de Naples était fêtée le 18 septembre. Cette information n'est donnée que par l'abbé Edmond Lambert dans son Histoire de l'église Notre Dame des Victoires. On peut retrouver cette date dans les Annales des Frères Servites de 1725, Tome 3, dans un exorcisme fait devant l'autel de la Mère de Dieu à Luckau en Carinthie dans la vallée de la Gail, où se trouvait un monastère de Servites :

Thaumaturgae Matri Dolorosae in Lucavia acceptam tulit Uxoris suae Dilectissimae Sanitatem D. Leonardus de Rivo, cum Helena Uxor ipso in puerperio magicis artibus fascinata diutinam, periculosamque contraxerat infirmitatem, quae omnibus frustratis remediis in annum pertinaciter eidem inhaesit. Tandem ad salutem Infirmorum Dolentem Matrem de Lucavia conversa, se, desperatamque suam salutem commendavit, ac 18.Septembris die ad Ecclesiam nostram aegerrimè licèt adducta, consuetis exorcismis ante Aram Deiparae munita, ab omni fascinatione de repente liberata, pristinam recepit incolumitatem. Quarè in grati animi monumentum uterque Coniux satis praetiosam Casulam eidem Virgini Liberatrici obtulerunt (Arcangelo Giani, Annalium sacri ordinis fratrum servorum B. Mariae Virginis, 1725 - books.google.fr).

Certaines années, le troisième dimanche de septembre institué par la fête par le pape Clément IX pour les Servites, peut tomber un 18 septembre, comme en 1763 et 1785 : "In occasione che fu solennizzata Domenica 18 Settembre 1763 la festa della SS. ma Vergine de Sette Dolori, nella chiesa di S. Marcello de PP. dell'Ordine de Servi di Maria, fu osservato il bellissimo balaustro di marmi scelti collocato avanti la nuova Cappella di Maria Vergine Addolorata con due sportelli di legno di Portogallo in uno dei quali vi è scolpito il Cuore di Gesù, e nell'altro il Cuore di Maria" (Laura Gigli,San Marcello al Corso, Volume 29 de Chiese di Roma illustrate: Nuova serie, 1996 - books.google.fr).

Le calendrier prévoit pour le Vendredi après le dimanche de la Passion, une fête Septem Dolorum B.M.V. Une solennité semblable, de même objet et portant le même titre, figure encore au 15 septembre. [...] Tout cela s'explique si l'on se reporte à l'origine des des deux fêtes. Celle du vendredi après la Passion est la plus ancienne. Elle apparaît comme un témoin caractéristique du courant de piété plus tendre, plus dramatiquement émue, qui commença à se dessiner dans les milieux monastiques peu après saint Anselme. Saint Bernard et, après lui, les Cisterciens contribuèrent à la répandre. [...] C'est dans la courbe de ces développements que vient s'inscrire la précision un peu systématique de sept douleurs. De telles répartitions mathématiques n'étaient pas rares alors. Elles correspondaient à un tour de pensée qu'on discerne déjà dans saint Bernard. On se mit donc à compter sept douleurs, ou cinq, ou quinze, le contenu de l'énumération variant aussi beaucoup. La dévotion s'en implanta surtout au début du XVIe siècle en Flandre, par la créaticn d'une Confrérie des Sept-Douleurs qui avait sa fête annuelle. Ici interviennent les Servites. Fondés au XIIIe siècle à Florence pour propager le culte de la Vierge, ils avaient déjà accueilli la dévotion aux sept joies de Marie lorsque se présenta à eux celle des sept douleurs. Ils s'en firent les apôtres et obtinrent en 1668 de la fêter spécialement le troisième dimanche de septembre (depuis Pie X : le 15 septembre). Cette seconde solennité doublant la première fut étendue par Pie VII à l'Église universelle (18 septembre 1814). L'étrange dédoublement de la fête des Sept-Douleurs de Notre-Dame est anormal dans l'histoire de la liturgie. Le cas rappelle celui des deux fêtes de la Cathedra Pétri. Mais là, l'ingéniosité des liturgistes a réussi à en diversifier l'objet, en imaginant qu'une des deux solennités se rapporte à Antioche (Hubert Du Manoir, Maria: études sur la Sainte Vierge, Volume 2, 1949 - books.google.fr).

Le Vendredi de la Passion peut tomber à l'opposite du 18 septembre, le 19 mars, fête de saint Joseph, si le dimanche de la Passion est le 14 mars, celui des Rameaux le 21 et Pâques le 28 mars. Nous verrons le lien que cette dévotion a avec la Notre Dame de Consolation de Fabrezan, commune associé à l'étoile Alkaïd, Al Ka'Id Banat Al 'At Na'ash, signifiant littéralement la chef des jeunes filles du cercueil, la chef des pleureuses avec Alioth et Mizar, nom qui convient à une Notre Dame des Douleurs.

De toutes les églises modernes de Paris, c'est celle dont le plan se rapproche le plus de la disposition des églises du moyen âge, et se trouve par conséquent le mieux approprié aux besoins du culte catholique. Travaux entrepris en 1646; dirigés successivement par Christophe Gamart, par Louis Levau et par Daniel Gittard; interrompus, faute d'argent, de 1678 à 1718; repris sous la conduite d'Oppenord; terminés par Jean Servandoni en 1749, au moyen d'une loterie, et grâce au zèle extraordinaire du célèbre Languet de Gergy, curé de la paroisse. Le portail occidental est l'œuvre de Servandoni. En 1777, Chalgrin commença la reconstruction, sur un nouveau dessin, des étages supérieures de la tour du nord. La révolution ne laissa pas le temps de faire la même opération à la tour méridionale, bâtie en 1749, par Maclaurin. Statues et bas-reliefs des portail»; un font baptismal en pierre, des premiers temps de la renaissance ; les vitraux du chœur et de l'absidepeints par Leclerc; huit Apôtres, une Notre-Dame des Douleurs et un Christ en pierre, par Bouchardon; la chapelle vraiment magnifique de la Vierge, toute brillante de marbre, d'or et de peinture; la méridienne tracée sur le sol de l'église et l'obélisque en marbre blanc qui la termine; le grand mausolée du curé Languet de Gergy, par Michel-Ange Slodtz; l'orgue et sa tribune; la chaire donnée, en 1788, par le Maréchal de Richelieu; les deux coquilles admirables servant de bénitiers, qui furent offertes à François Ier par la République de Venise ; des cryptes d'une étendue considérable. Quant aux peintures modernes des chapelles, celles qui ont été exécutées jusqu'à ce jour (janvier 1855) ne contribuent guère à l'embellissement de l'église (M. F. de Guilhermy, Itinéraire archéologique de Paris, 1855 - books.google.fr).

Environ de Naples : Le Pausilippe, Pouzzol, Baies, Cumes, Cap de Misène, etc. On passe par la villa Reale, jardin magnifique ; on suit une rue admirable, ou plutôt un quai, où sont de belles maisons, et bientôt on arrive au PAUSILIPPE. — Au couchant de Naples est une montagne célèbre qu'on appelle Pausilippe ; cette montagne, couverte de belles maisons et de jardins toujours verts, offre l'aspect le plus riant. Elle est percée, à sa base, par un chemin souterrain qui a 960 pas de longueur, 30 pieds de largeur et 50 de hauteur. Cette grotte immense est éclairée, autant qu'elle peut l'être, par deux soupiraux pratiqués vers ses deux extrémités. On croit qu'un ouvrage si singulier fut entrepris pour abréger le chemin de Naples à Pouzzol, et éviter ainsi de gravir la montagne. On ignore quel fut l'auteur de cette entreprise. TOMBEAU DE VIRGILE.— Au-dessus de l'entrée de la grotte, du côté de Naples, est le tombeau de Virgile. Depuis long-temps il n'existe plus de laurier sur le tombeau de Virgile ; mais il est ombragé par un chêne vert qui a ses racines dans la partie élevée du rocher qui l'avoisine. Vers la fin de 1826, M. Casimir Delavigne, son frère et M. Edouard Gautier... alors vice-consul à Naples, plantèrent un laurier sur la tombe révérée : l'arbre promettait de perpétuer le témoignage de leur admiration pour le grand poète ; mais les étrangers qui viennent visiter ce monument le dépouillent tous les jours, et il périra comme le laurier de Pétrarque. Heureusement la gloire de Virgile repose sur des bases plus durables.

Au haut de la montagne du Pausilippe est l'église des Servites, sous le titre de Santa Maria del Parto, fondée par le poète Sannazar (Galanti, Naples, Manuel de voyager en Italie, avec notices sur Rome, Naples, Florence, Venise, 1835 - books.google.fr).

Étymologiquement, le mot « Pausilippe » signifie « qui calme la douleur ». (Giuseppe Gorani, Mémoires secrets et critiques des cours, des gouvernemens et des moeurs des principaux etats de l'Italie, Volume 1, 1794 - books.google.fr).

Le couvent fut fondé par Sannazaro, l'un des modernes les plus célebres par la poésie latine. Il étoit secretaire du roi Fréderic II, qui sut dépouillé de son royaume par Louis XII en ïfoi. Fréderic lui àvoit donné une maison de campagne, qu'il a chantée en beaux vers: il y avoit une tour que Sannazar affectionnoit, & que Philibert, prince d'Orange, général des troupes de l'empereur& vice-roi de Naples, fit abattre ; cela fit beaucoup de peine à Sannazar : mais au lieu de la rétablir, il y fit bâtir une église, qu'il appella Santa Maria del Parto, relativement à un grand & beau poëme qu'il avoit fait de partu Virginis. Sannazar ayant appris dans la suite que le prince d'Orange avoit ëte tué dans un combat, il ne pût s'empêcher de dire, avec une espece de satisfaction, que Mars avoit été le vengeur d'Apollon: la vendetta d'Appollo hafatto Marte. Après la mort de Sannazar, les Servites, qui occupoient son église, lui firent élever un très-beau mausolée derriere le chœur; il y est représenté au naturel. Il y a deux statues d'Apollon & de Minerve: mais un vice-roi voulant les enlever, sous prétexte que cela étoit trop peu édifiant dans une église, les religieux firent graver sur les piedestaux les noms de Dauid & de Judith, au moyen de quoi elles seront trouvées sanctifiées & hors de censure. On y voit aussi un bas-relief qui représente des satyres, des nymphes & des tritons, pour faire allusion aux divers ouvrages de ce poëte. Les figures sont de Santa Croce, Napolitain, achevées cependant par le Frere Ange Poggibonsi, de l'ordre des Servites. Là disposition de ce monument est assez bien; mais la sculpture n'a rien d'extraordinaire, quoiqu'on en fasse un grand éloge dans le pays. Le cardinal Bembo y a fait mettre ce distique, où il compare, avec raison, Sannazar & Virgile, dont les tombeaux font d'ailleurs si voisins. Le nom de Azzerus ou Azzio Sincero, étoit le nom pastoral de Sannazar. Au-dessus du mausolée, on a peint une Renommée, qui couronne le poëte de lauriers, & un Parnasse où est le cheval Pégase, d'un côté fa Prudence, de l'autre la Sagesse : plus haut l'on a représenté la grammaire, la rhétorique, la philosophie, l'astronomie. Il y a beaucoup d'autres peintures qui font toutes de Nicolas de Rossi; le Pere Nappi les fit faire en 1699, pour décorer un endroit illustré par l'habitation & le tombeau de ce grand poete. On fait voir dans la premiere chapelle à droite, un tableau de S. Michel, qui tient le diable sous ses pieds : on assure que Diomede Caraffa, évêque d'Ariano, fit peindre, sous la figure du diable, une princesse qui avoit des vues sur lui, avec ces paroles: Fecit victoriam, alleluia; il faisoit allusion au nom de cette princesse, qui s'appelloit, dit-on, Vittoria Avalos. Ce prélat mourut en 1550. II y a dans le couvent prês de l'église, un cabinet où l'on va pour y jouir du coup-d'œil délicieux de la mer & des rivages voisins (Jérôme Le François de Lalande, Voyage en Italie: contenant l'histoire et les anecdotes les plus singulières de l'Italie et sa description, 1788 - books.google.fr).

Dans le contexte de la seconde interprétation de ce relief - légende du défi lancé par Marsyas à Apollon — , Neptune joue le double rôle d'arbitre et de genius loci. A l'instar du mont Tmolos dans les Métamorphoses d'Ovide le dieu de la mer symbolise ici la baie de Naples. Marsyas est le personnage aux mains liées situé derrière le joueur de lyre dont l'identification à Apollon se trouve ainsi confirmée. La partie inférieure de son corps, représentée comme une queue de poisson, fait allusion à la métamorphose du satyre en un fleuve formé par les larmes des nymphes, des satyres et des divinités des champs et des forêts. Marsyas apparaît comme la personnification de la musique orgiaque et, transposé dans le monde littéraire, comme l'incarnation de la poésie en langue vulgaire. En défiant Apollon, il tenta de s'élever à un niveau supérieur et divin. Son châtiment - être écorché vif — peut être interprété, dans un sens figuré, comme une purification de la laideur extérieure qui seule permet à la beauté intérieure de s'épanouir. C'est cette même catharsis que doit vivre le poète avant d'être couronné des lauriers d'Apollon. On peut se demander s'il n'y a pas ici une allusion autobiographique. L'œuvre de Sannazar révèle en effet une césure évidente : avant son exil en France le poète rédigeait beaucoup en langue vulgaire, voire en dialecte napolitain. Or, dans les années qui suivi­rent, il écrivit exclusivement en latin (Marc Deramaix, Birgit Laschke, Aude Virey-Wallon, «Maroni musa proximus ut tumolo». L'église et le tombeau de Jacques Sannazar. In: Revue de l'Art, 1992, n°1 - www.persee.fr).

Jacopo Sannazaro ou Sannazar est un poète italien, né à Naples le 28 juillet (fête des saints Nazaire et Celse, patrons de la cathédrale de Carcassonne dont le début de la reconstruction date de 1096 en présence du pape Urbain II) 1458, mort en août 1531. Issu d'une famille originaire d'Espagne, il tirait son nom d'un château de San Nazaro (Saint-Nazaire), propriété de cette famille dans la Lomelline (Vallée du Pô). Pontano l'introduisit, non seulement dans son Académie, où il prit le nom d'Actius Sincerus, mais à la cour, où il fut bien accueilli, notamment par Alphonse, duc de Calabre (roi en 1494) et son frère Frédéric. Il suivit le premier dans ses campagnes contre les Turcs à Otrante (1480), contre Sixte IV et Innocent VIII; en 1486, il se rendit à Rome avec Pontano, qui négociait la paix entre le Saint-Siège et Naples. En 1501, il suivit en France le roi Frédéric, dépouillé de ses Etats par Louis XII, et ne revint en Italie qu'à la mort de son protecteur (1504) (www.cosmovisions.com - Sannazar).

Qu'a donc écrit Sannazar ? L'Arcadie tout simplement. Ainsi est établi un lien quasi direct entre l'Arcadie littéraire et le 18 septembre, confirmant la relation de cette date avec le tableau des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin. Et peut-être avec Crognaleto aussi : "Ami de Sannazar, Andrea Matteo Acquaviva duc Atri qui devait se charger de la pre mière édition du De partu Virginis avait lui aussi formulé le voeu de construire dans la cathédrale une chapelle dédiée à la Vierge et à sainte Anne, s'il était libéré de sa captivité en Esppagne (1503-1505) (information aimablement communiquée par Carlo Vecce)." La juridiction du duché d'Atri s'étendait des frontières du Tronto jusqu'à Pescara et du pied du Gran Sasso jusqu'à la mer.

Camôes est, de tous les poètes portugais, celui qui a su trouver les accents les plus touchants pour peindre la Mater dolorosa, la Vierge aux Sept Douleurs. Moins que par la tradition nationale, ce thème lui était imposé par son modèle Sannazar : At Mater, non jam Mater, sed flentis et orbae Infelix simulacrum, aegra ac sine viribus umbra. Ante crucem demissa genas, effusa capillum Stat lacrimans, tristique irrorat pectora fletu (Georges Le Gentil, Camoes: L'oeuvre épique et lyrique, 1954 - books.google.fr).

Comment ne pas sourire de voir, dans le poëme de Sannazar sur l'Enfantement de la Vierge (De partu Virginis), les Muses présider aux douleurs mystiques de la Mère du Sauveur, et le changeant Protée prophétiser Jésus-Christ ! (Jules Sylvain Zeller, Entretiens sur l'histoire du XVIe siècle: Italie et renaissance, 1869 - books.google.fr).

Dans la Vita Sannazarii écrite par Giovanni Antonio Volpi, on lit qu'un sermon latin de Gilles de Viterbe fait à Naples aurait entraîné l'adhésion de Sannazar et que ce serait là l'origine du De partu Virginis. Egidio Canisio da Viterbo, né en 1469 et mort en 1532, fut vicaire de l'Ordre des Ermites de saint Augustin (Augustins) en 1506, prieur général en 1507 et cardinal en 1517. Gilles tient un rôle central dans la pré-Réforme catholique, dans la synthèse de la théologie et de l'humanisme philosophique néo-platonicien et littéraire (Marc Deramaix, La genèse du De partu Virginis de Jacopo Sannazaro et trois églogues inédites de Gilles de Viterbe. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 102, N°1. 1990 - www.persee.fr).

On trouve dans la Passion de l'Arétin l'équivalent des représentations artistiques liées à la dévotion des Sept douleurs. Afin de rendre sensible la douleur de la Vierge, les artistes du Moyen Age la représentèrent par un glaive transperçant sa poitrine, en s'inspirant de la prophétie que lui fit le vieillard Siméon le jour de la présentation au Temple de Jésus : «Tuam animam pertransibit doloris glaudius» (Luc, 2, 35). Avec le développement de la dévotion des sept douleurs, les représentations de la Vierge transpercée par un ou sept glaives se multiplient. Chez l'Arétin, la prophétie de Siméon est rappelée dans la plainte de la Vierge qui voit son fils crucifié entre deux larrons.

Contrairement à Vida et à Sannazaro, l'Arétin utilise abondamment le motif de l'évanouissement de la Vierge, qui concluait déjà l'épisode des adieux, et qui lui permet maintenant de dramatiser et de prolonger la crucifixion. La référence à un évanouissement de la Vierge sur le chemin de croix dans les évangiles apocryphes a donné lieu à la scène de La pâmoison de la Vierge dans l'art du Moyen Age. A partir du XIVe siècle, le motif de La seconde pâmoison de la Vierge apparaît également dans la scène de la Crucifixion (Élise Boillet, L'Arétin et la Bible, 2007 - books.google.fr).

Si Dubois avance que Pierre de Cortone, en peignant une Annonciation pour l'église des Servites de Florence, eut le premier l'idée de représenter la Vierge évanouie, tout aussitôt son contradicteur lui objecte que Poussin avoit eu la même inspiration dans un petit tableau peint sur bois fort épais, gravé en Italie (Louis François Dubois de Saint-Gelais, Histoire journalière de Paris, 1716-1717, 1885 - books.google.fr).

Il y a un petit tableau du Poussin à Paris de ce meme sujet, que j'ai vû il y à long temps entre les mains de Monsieur Benoit peintre de l'Academie, ou la Vierge est evanouie, il est beau, & peint sur un fond de bois fort epais, il à esté gravé en Italie par Pierre del Po , autant que je peux m'en ressouvenir (Louis Dolce, Dialogue sur la peinture, 1735 - books.google.fr).

Notre Dame des Douleurs : 18 septembre

On a vu aussi dans les Bergers d'Arcadie une scène centrée autour du tombeau de Virgile, enterré près de naples. "Autour du tombeau de Virgile, se penchent trois personnages incarnant les trois oeuvres du poète : Énée dans la position d'Hercule, le Bouvier pour rappeler les Bucoliques (du grec boukolein, faire paître les boeufs), le Serpentaire, identifié à Aristée, pour les Géorgiques, car sa légende fait l'objet du chant quatrième de cette oeuvre. Il est bien naturel que le personnage féminin de la Vierge contemple la scène : elle incarne la ville de Naples ou Parthénope (du grec parthénos, vierge). Parthénope était une sirène dont le corps fut rejeté par la mer sur le rivage où la ville prit ensuite naissance. La Vierge du tableau appuie son poing sur sa hanche : Ischia est la grande île qui ferme, avec Capri, la baie de Naples (jeu de mot avec le grec iskhion, la hanche) (jeff666, Débat sur le serpent rouge, 2006).

Louis XIII et Anne d'Autriche

Louis XIII avait été pèlerin de Notre Dame des Ardilliers, chapelle fondée en 1534 à la suite de la découverte d'une pitia en 1454 par un paysan dans l'ardille (argile), à Saumur en 1621 et la comblera de dons après la prise de La Rochelle. Il entrera dans la Confrérie de Notre Dame des sept douleurs et sera suivi par Anne d'Autriche. Le Cardinal de Richelieu fera aussi ses dévotions à Notre Dame des Douleurs à laquelle le futur Louis XIV, à l'âge de 7 ans, sera consacré. C'est devant une image de Notre Dame de pitié d'Abbeville que le roi accomplit le premier la consécration de la France à la Sainte Vierge le 15 août 1638. Anne d'Autriche institue avec approbation du pape Alexandre VII une confrérie de cent dames (princesses, duchesses et autres dames de la cour de sa Maison) pour tenir le service de la Vierge en qualité de Dame de son grand deuil, ainsi qu'une autre e, l'église des Augustins déchaussés de Notre Dame des Victoires où Edmond Lambert fut vicaire (Augustin Lépicier, Mater Dolorosa, Editions servites, 1948, pp. 51,61,69,252). C'est Anne d'Autriche qui posa le 20 février 1646 la première pierre de l'église nouvelle de Saint Sulpice de Paris.

Curiosité

Les Servites s'installèrent à Lorgues en Provence en 1607 à l'ermitage Saint Ferréol. Il y avait trois foire dans le village, le 18 septembre justement à la saint Ferréol, le 28 octobre à la saint Simon et saint Jude et le 28 décembre aux saints Innocents (Claude-François Achard, Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs de la Provence ancienne et moderne, 1787 - books.google.fr).

Chapelle Saint Louis et le 8 août

La chapelle de Saint-Louis, éclairée par une fenêtre dont le vitrail, repeint en 1885, porte la date de 1691, a été décorée, en 1870, par Louis Matout, de deux fresques : l'une, Saint Louis rendant la justice au pied d'un chêne; l'autre, Saint Louis enterrant les pestiférés à Damiette. A la clef de la voûte, les armes d'Anne d'Autriche sont sculptées et peintes; et autour sont peints en bleu , dans des caissons, Saint Louis, Marguerite de Provence, un évêque et un moine.

page 257, 259, 261, dernière citations de LOUIS Figuier.

p. 261 : Nous pouvons, à ce sujet, invoquer un passage fort intéressant du Mémoire de M. Leguay, sur les sépultures des Parisii, mémoire cité par M. Louis Figuier.

Leguay (3, rue de la Sainte-Chapelle) se prénommait Louis comme Figuier, ce qui n'est pas dit par Boudet, et a fondé la Société parisienne d'archéologie et d'histoire le 7 mars 1865 (Revue des sociétés savantes des départements, Comité des travaux historiques et scientifiques, France. Ministère de l'éducation nationale, 1869 - books.google.fr).

La Société parisienne d’Archéologie et d’Histoire, fondée à Paris le 7 mars 1865, a pour objet d’étudier les localités formant le territoire occupé anciennement par les Parisii, que représentent aujourd’hui assez bien les deux départements de la Seine et de Seine-et-Oise. Le Président de la nouvelle Société est M. Louis Leguay, et le Secrétaire, M. Am. de Caix de Saint-Aymour (Chronique Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, 1865 - books.google.fr).

p. 268 : En prenant pour point de départ les caves de l'Observatoire de Paris, qui sont à vingt-huit mètres au-dessous du sol...

p. 269 : ...dans les caves de l'Observatoire de Paris... [...] Nous mettons, d'ailleurs, sous les yeux, à titre de pure curiosité, le tableau des analyses faites à l'Académie de médecine de Paris en 1839.

La Seine-et-Oise est un ancien département français, qui était identifié par le code 78. Son chef-lieu était Versailles (fr.wikipedia.org - Seine-et-Oise).

Versailles

Louis XIV fait construire la chapelle royale Saint Louis au château de Versailles en 1710. Elle succède à d'autres chapelles provisoires. Louis XV fait bâtir l'église saint Louis à Versailles. Louis XV désigna en mai 1742 Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, petit-fils de l'architecte de Louis XIV. L'église est orientée nord-sud. L'inauguration se passa le 24 août 1754. Plusieurs séances des États généraux de 1789 se tinrent également à Saint-Louis au mois de juin. Le 22, le Serment du Jeu de paume y fut renouvelé (fr.wikipedia.org - Cathédrale Saint-Louis de Versailles).

Le 9 mars 1820, le conseil municipal de Versailles décida qu'un monument serait érigé dans l'église cathédrale à la mémoire du prince né à Versailles, tombé si malheureusement sous les coups d'un fanatique, son compatriote. Une souscription fut immédiatement ouverte, et le 12 février 1824, on inaugurait ce monument. La chapelle où il est placé, la troisième en entrant à droite, a été réunie avec la suivante, ce qui donne plus de développement à la perspective. Le monument, exécuté en marbre blanc par Pradier, représente la Religion tenant une croix de la main gauche et soutenant de la droite le prince expirant. Ce beau groupe est posé sur un piédestal orné de bas-reliefs. Sur la principale face, la ville de Versailles est figurée par une femme à genoux pleurant sur un tombeau. Le socle porte cette inscription : A Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, Versailles, sa ville natale, en pleurs. Sur une des faces latérales, on lit ces dernières paroles du prince : Grâce, grâce pour l'homme ! A l'extrémité opposée de la chapelle est un autel en marbre blanc veiné-noir, surmonté d'un tableau représentant saint Charles Borromée en prière, par Frosté. L'arrangement de cette chapelle est dû à l'architecte Petit, père.

L'église de Saint-Louis a été plus heureuse que celle de Notre-Dame: presque tous les tableaux qui la décoraient avant la dévolution lui ont été rendus. Ainsi l'on y peut voir : le Sommeil de saint Joseph, par Jeaurat; — Saint Pierre délivré de prison, par Deshaies; — Saint Vincent de Paul, par Hallé; — le Sacré Cœur de Jésus, par Jeaurat; — Saint Pierre sur les eaux, par Boucher; — Saint Jean-Baptiste prêchant dans le Désert, par Boucher; — Saint Louis en prière, par Lemoine; — le Baptême de Jésus-Christ par saint Jean, par Amédée Vanloo; — la Présentation de la Vierge, par Collin de Vermont; — une Descente de Croix, par Pierre; — et /'Adoration des Bergers, par Restout. Outre ces tableaux, on remarque, dans la sacristie, un fort grand tableau de Jouvenet, représentant la Résurrection du Fils de la Veuve de Naïm. Ce beau tableau était autrefois dans l'église des Récollets de Versailles (Joseph Adrien Le Roi, Histoire de Versailles, 1868 - books.google.fr).

Le 8 août 1788 est la date de l'arrêt décidant la tenue des Etats généraux qui commencent la Révolution française.

N° 2508. — Arrêt du conseil qui fixe au 1er mai suivant la tenue des Etats Généraux du royaume, et suspend jusqu'à cette époque le rétablissement de la cour plénière. Versailles, 8 août 1788.(R. S. C. coll. du Louvre, 1—6; Duvergier, 1—3.) (Alfred Jourdan, Decrusy, Isambert, Recueil général des anciennes lois françaises, depuis l'an 420 jusqu'à la révolution de 1789: Du 1er Janvier 1785 au 5 Mai 1789, Volume 28, 1827 - books.google.fr).

Louis de France, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, né à Versailles le 8 août 1682, et mort le vingtième dauphin de la maison de France, à Marly, le 18 février 1713.

Le 8 août 1830 est la date du traité conclu entre la France et le bey de Tunis dans lequel saint Louis est mentionné.

1830. 8 août. — ARTICLE secret additionnel au Traité conclu entre la France et Tunis, le 17 de Sefer de l'année de l'hégire 1246, qui correspond au 8 août de l'année 1830 de l'ère chrétienne. Louanges à Dieu, l'unique, auquel retourne toute chose ! Nous cédons à perpétuité à Sa Majesté le Roi de France un emplacement, dans le Maalka, suffisant pour ériger un monument religieux en l'honneur de Louis IX, à l'endroit où ce Prince est mort. Nous nous engageons à respecter et à faire respecter ce monument consacré par l'Empereur de France à la mémoire d'un de ses plus illustres aïeux. Salut de la part du Serviteur de Dieu, Husem-Pacha-Bey,que le Très-Haut lui soit favorable ! Amen. Le 17 de Sefer de Tannée 1246. Fait au Bardo, le 8 août 1830. Le Consul général chargé des affaires du Roi. Signé M. Mathieu de Lesseps (Ferdinand de Cornot Cussy, Recueil des traités de commerce et de navigation de la France avec les puissances étrangères, Volume 3,Partie 1, 1836 - books.google.fr).

Le consulat de France entreprit dès le début du règne d'Ahmed Bey, la construction de la chapelle de Saint Louis, sur la colline de Byrsa, en vertu des dispositions du traité du 8 août 1830 (Kalifa Chater, Dépendance et mutations précoloniales: la Régence de Tunis de 1815 à 1857, 1984 - books.google.fr).

La chapelle Saint-Louis, élevée quarante ans avant l'établissement de notre protectorat sur la Tunisie, date de l'année 1841. L'esclavage des chrétiens était aboli par l'article 2 du traité du 8 août 1830, imposé au bey de Tunis par la France.

Aigues Mortes

Louis IX dit Saint Louis ne contrôle aucun port directement; mais il obtient un territoire des moines de l'abbaye de Psalmody, pour en faire une base militaire et un port d'embarquement à l'occasion de la croisade qu'il a prêchée. Cependant, les pourparlers, engagés sans doute dès 1240, n'aboutirent pas aussi rapidement que Louis IX ne l'aurait souhaité. L'accord définitif ne se réalisa qu'en 1248, quelques mois seulement avant l'embarquement du roi pour sa première croisade.

La zone nord fut échangée par Louis IX, aux termes de la fameuse charte du 8 août 1248 avec les représentants de l'abbaye bénédictine de Psalmodi (ou Psalmody), propriétaire, zone où il édifia en outre le port d'Aigues-Mortes.

Louis en part pour la 7ème croisade le 25 août 1248. En juillet 1270, il partira encore d'Aigues-Mortes pour la 8ème croisade (Johannès Pallière, De la Savoie au Comté de Nice en 1760: La question des Alpes : aspects de la question des Alpes occidentales jusqu'a 1760, 2006 - books.google.fr).

Le 29 avril 1265, Clément IV produit une bulle qui permet au confesseur de saint Louis de l'absoudre de tous cas, de le relever de tous vœux, hormis celui du voyage d'outre-mer.

Le sacre du roi de France Louis VIII le Lion, père de Louis IX, à Reims eut lieu le 8 août 1223. le 11 août 1297 a lieu la canonisation du roi Louis IX sous le nom de Saint Louis. L'archevêque de Bourges Simon de Sully est mort le 8 août 1232 du temps de Louis IX.

Translation de saint Louis, 8-9 octobre

En 1392, le Roi Charles VI continuant à se porter mieux, voulant s'acquitter du vœu qu'il avoit fait à Saint-Denis, incontinent après le premier accès de sa maladie, s'y rendit le 8 Octobre, veille de la Fête du saint Martyr. II y fit porter dans une litière couverte, une Châsse d'or du poids de deux cents cinquante deux marcs, que Charles V son pere avoit commencé, pour y transférer les Reliques de Saint Louis. La cérémonie s'en fit le lendemain matin par les Prélats que le Roi avoit assemblés ; ce Prince marqua dans toute cette action beaucoup de piété, mais il parut à plusieurs un peu trop libéral des Reliques du saint Roi; car il en donna une côte entiere à Pierre d'Ailly, pour le Pape, deux autres aux Ducs de Berry & de Bourgogne, & un ossement à partager entre les Prélats présens à la cérémonie; aussï depuis cette époque les Religieux de Saint-Denis prirent la résolution de ne plus ouvrir la Châsse de Saint Louis, & de n'en plus tirer de Reliques (Sauveur-Jérôme Morand, Histoire de la Ste.-Chapelle Royale du palais, 1790 - books.google.fr, Jacques Longueval (S.J.), Pierre Brumoy, Histoire de l'Eglise Gallicane, dédiée à nosseigneurs du Clergé, Volume 18, 1827 - books.google.fr).

Chapelle Saint Joseph, 19 mars

La chapelle de Saint-Joseph, dont le vitrail, restauré en 1886, date de 1693, contient deux peintures murales de Charles Landelle, de 1875. A gauche : la Mort de saint Joseph; à droite, le Songe du Saint, et au milieu, sa statue en pierre.

Chapelle Saint Charles Borromée, 7 février

La chapelle de Saint-Charles Borromée, dont le vitrail, représentant le saint, porte la date de 1686, est ornée de trois peintures murales de Pichon (1867) : Saint Charles assistant à ses derniers moments le pape Pie IV, son oncle ; Saint-Charles pendant la peste de Milan, et quatre anges à la voûte.

Bore pour Borromée ?

p. 118 : Ils habitaient des cavernes qu'ils perçaient pendant les jour de pluie et de « mauvais temps, dembora tcharra » – den, caverne, to bore, percer, – shower (chaoueur) ondée, giboulée –. Ils les garnissaient de branches d'arbres lorsque revenait le « beau temps, d'embora ederra » – den, caverne, – to bore, percer, – to edder, garnir de fagots –.

En 1559, l'oncle de Charles Borromée devint le pape Pie IV ; ce dernier l'appela à Rome et en fit son proche collaborateur en le nommant cardinal-diacre et secrétaire d'Etat (1560). Le 7 février 1560 (certains disent le 8), B. se vit confier l'administration permanente de l'archidiocèse de Milan mais, comme il resta à Rome jusqu'en septembre 1565, il délégua cette charge aux évêques auxiliaires Sebastiano Donati (1561) et Gerolamo Ferragata (1562). Son séjour à Rome coïncida avec un processus de maturation spirituelle (peut-être liée à la mort de son frère en 1562) qui le conduisit au sacerdoce puis à l'épiscopat (1563). En 1564, B. devint cardinal du titre de Sainte-Praxède. Après la mort de son oncle le Pape Pie IV, il s'installa dans son diocèse en 1566 et y appliqua immédiatement les directives du concile de Trente.

Depuis le 13 décembre 1545, en effet, les évêques sont convoqués pour des sessions du concile œcuménique. Les sessions ont lieu dans la ville de Trente (Dolomites) de 1545 à 1547 ; à Bologne, de 1547 à 1549 ; à Trente de 1551 à 1552 et à Trente, de nouveau, de 1562 à 1563 (Dictionnaire historique de la Suisse, Acta nuntiaturae Gallicae, Volume 8, 1970 - books.google.fr, San Carlo e il suo tempo, 1986 - books.google.fr).

Charles Borromée était mort en 1584. Son procès en canonisation s'ouvrit le 27 février 1601 et il ne fut proclamé saint qu'en 1610. Mais le Beato Carlo était vénéré depuis sa mort. Dès l'ouverture du procès on se mit à célébrer hautement ses miracles : les immenses toiles du Dôme de Milan furent peintes à partir de 1602 (Jacques Thuillier, Jacques de Bellange, 2001 - books.google.fr).

Nés au sein des guerres qui avaient désolé l'Italie pendant les règnes orageux de Henri II et de Conrad le Salique, les cénobites appelés les Humiliés, que le malheur avait jetés dans le cloître, osèrent attentera la vie de l'archevêque de Milan, Charles Borromée (1538-1584), le 26 octobre 1569. Ce crime ne resta pas impuni; le pape Pie V supprima entiérement l'ordre des humiliés par deux brefs, l'un du 7 & l'autre du 8 de février 1571, & ordonna que ce qui restoit de ces religieux se retireroient dans des maisons régulieres, pour y vivre d'une maniere conforme à leur état. En 1628, le cardinal Frédéric Borromée avait chargé Puricelli d'écrire l'histoire des Humiliés. Le travail, qui était bien avancé, fut suspendu par la mort de ce savant ; mais on eut soin d'envoyer à la bibliothèque Ambrosienne les papiers déjà rassemblés, et ces matériaux, joints à ceux du P. Hartzheim déposés dans les archives de Brera, servirent de base aux Mémoires de Tiraboschi (Joseph Fr Michaud, Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, Volulme 46, 1826 - books.google.fr, Augustin Calmet, Histoire Universelle, Sacrée Et Profane, 1771 - books.google.fr).

Deux jours après l'attentat, le 28 octobre 1569, mourait Louise Torelli qui avait vendu le comté de Guastalla à Ferdinand Ier de Gonzague et fondé l'ordre des Angéliques.

Enfin, de retour à Milan, après avoir accompagné les pères barnabites dans leurs missions, se faisant un pieux honneur de les servir, de soigner les malades, de rappeler au bien les femmes égarées, elle acheta un vaste terrain et fonda une nouvelle congrégation de femmes, sous le nom de collège de la Guastalla. Ce fut là qu'elle mourut, assistée dans cette dernière maladie par saint Charles Borromée, le 28 octobre 1569. Son tombeau est encore, dans l'église des Jésuites de San Fédélo un objet de vénération et de respect. La pensée de la comtesse Louise avait été de donner à la société une congrégation non cloîtrée, s'occupant de la conversion des pécheurs, du soin des malades et de l'éducation des jeunes filles. Mais le désir des angéliques et des guastallines, appuyé de l'opinion de saint Charles, leur obtint la clôture, contrairement aux dispositions de leur fondatrice. Plus tard, l'empereur Joseph II supprima le couvent des angéliques, dont les religieuses furent réunies à celles du monastère de la Guastalla (Antoinette Josephine Françoise Anne comtesse Drohojowska, Les femmes illustres de l'Europe, 1850 - books.google.fr, Maur Dantine, Clément, L'art de vérifier les dates, Tome III, 1787 - books.google.fr).

Depuis 1578, le saint Suaire était à Turin, où les Ducs de Savoie ont transféré leur capitale en 1562. Auparavant, la capitale était Chambéry. En 1578, Charles Borromée - déclaré Saint depuis -, évêque de Milan, promet un pélerinage à pied au Saint Suaire si la ville est délivrée de la peste. Le duc Emmanuel Philibert, malgré les résistance des habitants de Chambéry, transporte le Suaire à Turin pour raccourcir la route de St Charles Borromée. Il y restera.

Les Savoie demandèrent et obtinrent en 1506 du Pape Jules II la reconnaissance d’une fête liturgique propre, pour laquelle fut choisi le 4 mai (www.1000questions.net - Suaire, www.sindone.org).

Le 7 février est associé à Charles Borromée, date de sa nomination à Milan, comme le 8 décembre l'est à François de sales, date de son sacre comme évêque de Genève.

Chateauponsac

Parmi les hommes marquants nés dans cette paroisse, on peut citer Léonard Filloux, grand-carme, connu en religion sous le nom de P. Cyrille-de-Jésus, qui fut prieur des Grands-Carmes en 1719, et mourut à Paris en 1729 : on a de lui un panégyrique de saint Charles Borromée (Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, Volumes 15 à 21, 1865 - books.google.fr).

Auch

Monsieur le cardinal de Sourdis archevêque de Bordeaux fit grande solennité de la fête de saint Charles Borromée canonisé, et mis au catalogue des saints. Léonard de Trappes félicita Sourdis pour les décrets de son concile de Bordeaux (Anthony D. Wright, The Divisions of French Catholicism, 1629-1645: The Parting of the Ways, 2011 - books.google.fr).

Nous pourrions citer d'autres prélats en grand nombre qui cherchèrent, vers ce même temps, à reproduire les grands exemples de saint Charles et des évêques de la primitive Eglise : Thomas de Bonzi, év. de Beziers; — Léonard de Trappes, arch. d'Auch ; — Pierre de Donnaud, év. de Mirepoix; — Charles de Lorraine, év. de Verdun; — Barthélemy de Donadieu, év. de Comminges ; — Jean-Baptiste Gault, év. de Marseille, etc, etc. (F. Duilhé de Saint-Projet, Des études religieuses en France depuis le dix-septième siècle jusqu'a nos jours, 1861 - books.google.fr).

Léonard de Trappes, de Nevers, conseiller au parlement de Paris, après une longue vacance de ce siège, fut nommé par Henri IV en 1587 pour gouverner, en qualité d'archevêque, l'église d'Auch, qu'il avait déja desservie comme administrateur, Henri de Savoie ayant été nommé et n'ayant point pris possession. Léonard fut sacré en 1600 par Pierre de Gondi, archevêque de Paris, dans la chapelle de l'évêché. Il fit son entrée solennelle à Auch le 6 novemhre suivant. Il y avait prés de cent ans qu'on n'avait vu d’évêque dans cette métropole; ils étaient à la cour auprès des rois ou à Rome à la suite des papes; ce défaut de résidence, dû aux guerres civiles, produisit dans ce diocèse, comme dans quelques autres, un relâchement considérable dans la discipline ecclésiastique (Charles-Louis Richard, Bibliothèque sacrée, 1827 - books.google.fr).

Léonard de Trappes, passa la fin de sa vie dans l'exercice de la plus haute piété. La ville d'Auch lui doit une partie de ses établissements religieux. Ce prélat y attira les Capucins, les Ursulines et les Carmélites.

Les soins que Léonard de Trappes donnait aux diverses communautés religieuses de son diocèse ne lui fit pas perdre de vue l'église métropolitaine et le séminaire. La première était depuis longtemps négligée. Il fit reprendre les travaux et y consacra des sommes considérables, comme nous le verrons ailleurs. Après la métropole, le séminaire attira surtout son attention. Les cardinaux Hippolyte et Louis d'Este en avaient jeté les fondements, entrant dans les vues du Concile de Trente (Jean Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne, 1850 - books.google.fr).

La confrérie de St-Charles Borromée, dans laquelle se firent recevoir saint François de Salle, Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII, Marie Thérèse d'Autriche, femme de Louis XIV, Charlotte Marguerite de Montmorency, femme d'Henri de Bourbon prince de Condé, enfin Henriette d'Angleterre duchesse d'Orléans était l'une de celles de l'église St-Jacques-la-Boucherie de Paris, où fut inhumé Nicolas Flamel (Eglises de Paris, J. Martinet, 1843 - books.google.fr).

Chapelle Saint Jean, 9 avril

La chapelle de Saint-Jean l'Evangéliste , éclairée par une grande fenêtre, dont un vitrail, représentant le saint apôtre, date de 1692, renferme trois peintures de Glaize (1859) : Paroi de gauche : le Martyre de Saint-Jean; paroi de droite : Aimez-vous les uns les mitres; et des pendentifs de la voûte se détachent , sur un fond d'or, quatre anges qui portent des banderoles sur lesquelles on lit le mot Caritas.

C'est seulement dans l'évangile de Jean (13, 1-15) que figure le récit du lavement des pieds des Apôtres par Jésus au cours de la dernière Cène ; et ce récit est lu au cours de la messe du jeudi saint. Pendant le lavement des pieds nous chantons une vieille hymne chrétienne : « Ubi caritas et amor Deus ibi est » (Philippe Rouillard, Les fêtes chrétiennes en Occident, 2003 - books.google.fr).

Lavement de pieds à Saint Suplice

La caritas est une des valeurs fondamentales du monachisme et, bien plus que la simple action charitable, elle est l'expression de l'amour que les hommes portent non seulement à Dieu, mais à autrui. Elle règle les relations entre les hommes et le ciel. À Cluny, elle trouve sa pleine expression au cours de la cérémonie du mandatum (le lavement des pieds) ; s'il existe un mandatum quotidien, pour trois pauvres, c'est celui qui est effectué le Jeudi saint qui lui confère toute sa grandeur (Odon Hurel, Denyse Riche, Cluny: De l'abbaye à l'ordre clunisien : Xe-XVIIIe siècle, 2010 - books.google.fr).

Pâques approche, et l'état et les scrupules du roi semblent devoir lui interdire de suivre les cérémonies : « La nuit du mercredi au jeudi, l'ardeur de la fièvre l'altéra si fort, que ne pouvant ni passer la nuit sans se rafraîchir la bouche, ni se résoudre à communier après un simple gargarisme, tant il craignait d'avoir avalé par mégarde quelque goutte d'eau, il s'en abstint par révérence et par respectë » Malgré tout, le roi peut faire sa communion le jeudi saint, 9 avril, jour où quoique très faible, il se lève et la reçoit en robe de chambre. En ce jour, Louis reste trop faible pour accomplir le rituel traditionnel du jeudi saint : le lavement des pieds et le service à table de douze pauvres représentant les douze apôtres auquel se livre, devant sa cour, le « vicaire du Christ au royaume de France ». Les souvenirs de son enfance l'incitent alors à se faire remplacer par le dauphin : il se souvient en effet qu'à Fontainebleau, en 1607, Henri IV l'avait chargé de remplir ce rôle de roi et qu'il avait obstinément refusé ; l'année suivante, il avait accepté d'assister son père. Quoi de plus parlant, dès lors, pour affirmer le destin royal de son fils, que de lui déléguer ce rituel symbolique ? L'héritier de la couronne est maintenant un petit garçon aux cheveux châtain et bouclés, à l'allure encore lourde et à l'expression enfantine, « qui ouÏt le sermon avec la reine, à l'issue duquel la reine s'étant retirée, il était demeuré sans étonnement au milieu de toute la cour et des gardes, et avait fait la cérémonie aussi bien comme on le pouvait souhaiter » (Françoise Hildesheimer, La double mort du roi Louis XIII, 2007 - books.google.fr, Le Monde illustré, Volume 6, 1860 - books.google.fr).

Sainte Marie Salomé, femme de Zébédée, mère des apôtres saint Jacques le Majeur et saint Jean est appelée par quelques-uns simplement Salomé.

Chapelle du Sacré Coeur, 8 juin

Le mois de juin lui est consacré, mois pendant lequel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l'Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, soit un vendredi. Elle peut tomber un 8 juin si la Pentecôte est le 20 mai (Pâques le 1er avril).

Tardivement dans notre hypothèse, le pape Léon XIII consacra, par son encyclique Annum Sacrum (le 25 mai 1899), chaque être humain au Sacré-Cœur. L'idée de cet acte, que Léon XIII surnomma "le grand acte" de son pontificat, lui avait été soumise par la bienheureuse Marie du Divin Cœur, comtesse Droste zu Vischering, une religieuse supérieure de la Congrégation du Bon Pasteur de Porto, en Portugal, qui prétendait l'avoir surnaturellement reçue du Christ lui-même. Elle est morte à Porto (Portugal) le 8 juin 1899 dans la veille du triduum préparatoire de la consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus. Elle est déclarée bienheureuse de l’Église catholique romaine, par le pape Paul VI, le 1er novembre 1975. Sa fête est le 8 juin (fr.wikipedia.org - Marie du Divin Coeur - books.google.fr).

Marguerite-Marie Alacoque, religieuse bourguignonne, née le 22 juillet 1647 à Verosvres et morte le 17 octobre 1690 à Paray-le-Monial est une mystique de l’Ordre de la Visitation, fondé par François de Sales et Jeanne de Chantal, inspiratrice avec Jean Eudes, prêtre de l'Oratoire, du culte au Sacré-Cœur. Peu après son entrée au monastère, elle reçoit, d'après son propre témoignage, plusieurs apparitions privées du Christ. La plus célèbre de ces apparitions est celle de juin 1675 : Jésus lui montre son cœur en disant : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, [...] jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour.Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart qu'ingratitude... ». Une autre fois, Il lui dit : « Mon divin Cœur est [...] passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier ». Dès lors, Marguerite-Marie est investie par Jésus de la mission d'établir une dévotion particulière envers le Sacré-Cœur.

La tradition du Sacré-Cœur trouve son origine avec l'apôtre saint Jean, qui a reposé sa tête sur le cœur de Jésus durant la Cène (Évangile selon st Jean 13,23) et a vu le Cœur transpercé de Jésus lors de la Passion (Évangile selon st Jean 19,34-37) (fr.wikipedia.org - Marguerite-Marie Alacoque).

Chapelle Saint Paul, 29 juin

Dans la chapelle de Saint-Paul, trois fresques de Drolling, de 1850 : à gauche, saint Paul frappé de cécité sur le chemin de Damas; à droite, saint Paul annonce le vrai Dieu et la résurrection devant l'Aréopage; à la voûte, la glorification de saint Paul. Dans les pendentifs, les huit villes évangélisées par saint Paul sont symbolisées par huit femmes qui se donnent la main.

Chapelle François de Sales, 8 décembre

Sacre de François de Sales comme évêque de Genève en 1622. Le 29 janvier , fête de saint François de Sales. Le 21 août, jour de sa naissance, et principale fête de l'Association. Le 6 juin, anniversaire de l‘institution de l’0rdre de la Visitation. Le 28 décembre, jour de la mort du saint Evêque. Le 26 mars, jour où il fut nommé coadjuteur de Monseigneur de Granier. Le 8 décembre, anniversaire de son sacre, évêque de Genève. Le 19 avril, anniversaire de sa canonisation. (Théodore Boulangé, Études sur Saint-François de Sales: sa vie, son esprit, son coeur, ses oeuvres, ses écrits et sa doctrine, Volume 2, 1844 - books.google.fr).

28 décembre, à Lyon en France, fête de saint François de Sales, évèque de Genève, qui, pour son zèle très-ardent à convertir les hérétiques, a été canonisé par Alexandre VII. Sa fête se célèbre le quatrième des calendes de février (29 janvier), par un décret du même pape. A Rome, saint Domnion, prêtre (Pedro de Ribadeneyra, Les Vies des saints et fêtes de toute l'année, 1857 - books.google.fr).

La Visitation

L’ordre de la Visitation Sainte-Marie est l’ordre religieux des visitandines. Celui-ci fut fondé en 1618 par saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal à Annecy (fr.wikipedia.org - Ordre de la Visitation).

Au début du XVIIe siècle nait une nouvelle forme de vie religieuse contemplative : l’ordre de la Visitation. Le monastère de la Visitation de Forcalquier est établi en 1632, soit 22 ans après la première fondation à Annecy par François de Sales et Jeanne de Chantal. Trois autres monastères apparaîtront à la même époque dans ce qui est l’actuel diocèse de Digne. Toutes ces communautés seront dispersées en 1792. Successivement petit séminaire puis collège, ce sont maintenant le cinéma et la mairie de Forcalquier qui ont trouvé place dans les bâtiments de cet ancien monastère. (catho04.fr - La Visitation de Forcalquier).

Il y avait un monastère de la Visitation à Montferrand (près de Clermont) fondé le 7 juin 1620. La supérieure était une soeur du monastère d'Annecy, et les uatre soeurs venaient du premier couvent de Lyon (Petit Coustume de ce Monastere de la Visitation S. Mariae d'Annessy, 1642 - books.google.fr).

En 1638, les religieuses de la Visitation, dont l’ordre avait été fondé, en 1618, par saint François de Sales, furent transférées du Croisic à Vannes, du consentement de Mgr Séb. de Rosmadec, évêque de Vannes, et de Mgr de Beauveau, évêque de Nantes. Cette maison a subsisté jusqu’à la révolution. Voici le procès-verbal de la pose de la première pierre du grand corps de logis qui sert maintenant de caserne. Cette inscription a été mise sous le gros pilier qui fait l'angle du côté du midi, proche la chambre de l'assemblée : "Vive Jésus, Marie et Joseph. Du règne du roi très chrétien Louis XIV, roi de France et de Navarre, cette première pierre du couvent de la Visitation de Sainte Marie, érigé en la ville de Vannes, dédié en l'honneur des trois Personnes de la Trinité en terre, Jésus, Marie et Joseph, a été mise par un petit enfant pauvre, au nom du saint enfant Jésus, notre fondateur, le 25 octobre 1671, l’ordre ayant pour supérieur en ce diocèse Mgr l’illustrissime Charles de Rosmadec, nommé à l'archevèché de Tours, et Mgr Louis Cassette (de Vautorte), nommé à l'évêché de Vannes, et pour père spirituel messire Louis Eudo (de Kerlivio), grand-vicaire et official" (Alfred Lallemand, Les origines historiques de la ville de Vannes, de ses monuments: communautés religieuses et établissements de bienfaisance, de ses armoiries- des noms de ses rues, 1858 - books.google.fr).

Ferrassières

Pour Ferrassières, un lien de mysticisme partagé selon des modes différents entre Jean de Labadie qui vira au protestantisme et François de Sales. Jean de Labadie (1610-1674) dédicaça à Espérance de Ferrassières de Montbrun ses Saintes Décades de Quatrains de piété chrestienne, en deux partie, publiées en 1658 à Orange dont le mari de la dédicataire était le gouverneur, le comte Frédérik de Dohna mais il en fut chassé par les François, et il se retira sur sa terre de Coppet, qui est dans le voisinage de Genève. Pierre Bayle y fut précepteur de leurs enfants (Daniel Vidal, Jean de Labadie, 1610-1674: passion mystique et esprit de réforme, 2009 - books.google.fr, Louis Moreri, Desaint et Saillant (París), Nouveau supplement au grand dictionnaire historique genealogique, geographique, etc. de Louis Moreri: pour servir à la derniere edition de 1732 & aux précédentes : tome premier, A-G, 1749 - books.google.fr).

Jean Du Puy-Montbrun, seigneur de Ferrassières, dit le comte de Montbrun, né vers 1598, lieutenant de la compagnie de gendarmes de La Mothe-Houdancourt, prit part à toutes les expéditions de ce maréchal. Créé maréchal de camp en 1642, il fit, en cette qualité, la campagne de Catalogne, et contribua particulièrement au secours de Lérida, en 1644. Il suivit probablement La Mothe-Houdancourt lorsqu'il fut rappelé, et Pinard n'a pas trouvé qu'il ait été employé depuis. Selon le Dict. de la Noblesse, il mourut sans alliance; c'est une erreur. Il eut de son mariage avec Antoinette de Poinsart, fille d'Antoine de Poinsart et de Marie Reypier, une fille unique nommée Espérance Du Puy, comtesse de Montbrun Ferrassières et épouse du comte de Dohna en 1556, dont Bayle fait cet éloge dans une lettre à son frère : « Elle a toutes les belles qualités des Françoises, sans en avoir les défauts; car elle a l'esprit fin et délicat, un agrément singulier dans ses paroles et dans ses actions, beaucoup de douceur et une grande beauté; mais au lieu que les dames de France donnent presque toutes dans le jeu, la coquetterie et les divertissemens de la plus folle dépense, sans se soucier du qu'en dira-t-on, celle dont je parle ne fait son capital que de la piété (mais d'une piété douce et nullement chagrine), de l'amour de son mari et d'une conduite toute vertueuse. » Née en 1638, elle futt baptisée à l'âge d'un an, à Pont-de-Veyle en face duquel, de l'autre côté de la Saône, son père possédait le fief de Thoiriat (Crèches sur Saône) (Emile Haag, La France protestante, 1853 - books.google.fr).

Immaculée Conception

Le culte de la Très Sainte Vierge avait toujours été en honneur à Saint-Sulpice. On peut même dire qu'il est contemporain de la fondation de l'église ; et c'est, à n'en pas douter, cette fidélité héréditaire de la paroisse dans ce culte béni qui lui a valu l'insigne faveur de compter parmi ses pasteurs M. Olier, l'un des fils les plus aimants et les plus aimés de cette Mère de miséricorde. On y comptait cinq chapelles qui lui étaient dédiées : celle de l'Immaculée Conception: celle de Notre-Dame de Liesse; celle de Notre-Dame des Dix Vertus; celle du Rosaire et celle du Saint Nom de Marie. Plus tard, ces cinq chapelles ont été réunies en une seule , celle de derrière le chœur, sous l'invocation de la Très Sainte Vierge dans tous ses mystères, particulièrement dans son Immaculée Conception et comme protectrice spéciale de la paroisse.

Au-dessus de l'autel de la chapelle de la Vierge, dans une niche, éclairée par le haut et ornée sur ses côtés de six grandes colonnes en marbre , Servandoni avait ménagé le plan d'une statue de la Sainte Vierge. M. Languet la fit exécuter, en 1731, tout en argent et haute de six pieds, par le célèbre sculpteur Bouchardon. Mais la surveillance continuelle qu'exigeait la richesse de ce magnifique objet d'art fît prendre le parti, quelques années avant la Révolution, de lui substituer la statue en marbre blanc de la Vierge tenant l'Enfant Jésus dans ses bras, qu'on y voit encore, et qui est l'œuvre de Pigalle, surnommé le Phidias français. Et dès lors la statue d'argent, renfermée dans la sacristie, ne fut plus exposée, dans la chapelle, que le jour de l'Immaculée Conception et le Jeudi Saint. On la portait également à la procession de la fête de l'Assomption.

Le 8 décembre se trouve à l'opposé du 8 juin, jour du Sacré Coeur, et trouve une justification dans le rapport établi entre François de Sales et cette dévotion.

La dévotion au Sacré-Cœur est éminemment salésienne en ce sens que saint François de Sales la prépara magistralement dans son Traité de l'Amour de Dieu et que Sainte Marguerite Marie, religieuse de l'Ordre de la Visitation créé par le même saint, la propagea dans sa forme inspirée et populaire (Robert Fritsch, Camille Costa de Beauregard: fondateur de l'Oeuvre des Jeunes du Bocage à Chambéry, 1841-1910, 1997 - books.google.fr).

Mais la dévotion à l'Immaculée Conception (8 décembre) lui était tou aussi chère.

Le jour de l'Immaculée-Conception était un jour cher à la tendre piété de saint François de Sales, entre toutes les fêtes de la Très-Sainte-Vierge. Lorsqu'il n'était encore que sous-diacre, il avait institué, sous le vocable de l'Immaculée-Conception, une confrérie de pénitents. Il se préparait à célébrer, par le jeûne et par la prière, cette solennité en l'honneur de Marie. Son zèle le porta à en faire une fête d'obligation pour tout son diocèse. Afin de mettre tout son épiscopat sous la protection de cette Vierge immaculée, il avait choisi cette fête pour le jour de son sacre; et pendant cette touchante cérémonie, il eut une extase dans laquelle il vit la très-sainte Trinité opérant dans son cœur tout ce que les évêques faisaient extérieurement sur son corps. Il aperçut, en outre, la Très-Sainte-Vierge qui s'engageait à le prendre et à le garder sous sa toute-puissante protection (Jean-Joseph Huguet, Mois de Marie Immaculée de Saint François de Sales: ou Méditations pour le mois de mai et les fêtes de la Sainte Vierge, 1858 - books.google.fr).

Saint François de Sales et les druides

Quel est en effet l’esprit du livre ? C’est celui même qui régnait alors dans les régions où il fut écrit. Bien que forésien de paysage et de souvenirs, il est savoisien et bressan d’inspiration et de talent, j’entends bien entendu savoisien du temps de saint François de Sales et bressan du temps de Camus, évêque de Belley. Avec sa sagacité imaginative si souvent admirable, Michelet, dans un chapitre trop écourté de son histoire de France, a rapproché naguère saint François de Sales et d’Urfé ; mais le rapprochement est beaucoup plus étroit qu’il ne l’a cru : il n’y a pas seulement analogie, il y a presque identité d’inspiration et de nature de talent entre l’Introduction à la vie dévote et l’Astrée. Le roman de d’Urfé est au fond un véritable manuel, ou, comme on aurait dit autrefois, un trésor de spiritualité politique à l’usage des courtisans, gentilshommes et gens de parti, comme l’introduction à la vie dévote est un trésor de spiritualité religieuse à l’usage des mondaines. « Croyez, Philotée, dit saint François de Sales, qu’une âme vigoureuse et constante peut vivre au monde sans recevoir aucune humeur mondaine. » — « Croyez, gentilshommes mes frères, dit Honoré d’Urfé, qu’une âme vigoureuse et constante peut vivre libre et indépendante sans révolte ni insubordination. » Tous deux présentent et recommandent l’amour comme principe, la constance comme moyen et l’ordre comme but. [...]

Cette doctrine de l’amour, dont d’Urfé donna leçon à ses contemporains, est très particulière et n’a pas été encore, que nous sachions, démêlée selon son importance. l’Astrée est un livre infiniment curieux en ce qu’il est la jonction de deux grands courans de doctrines, l’un descendant et à sa fin, l’autre montant et encore près de sa source. Là se trouvent condensés trois siècles de culture platonicienne combinés avec cinquante ans de ce mysticisme né au XVIe siècle, dans le sein du catholicisme, de l’appel à la réforme de la vie intérieure : c’est un livre que l’on peut dire à la fois platonicien et quiétiste ; sorti de la source lointaine de Pétrarque, il s’achemine vers les torrens de Mme Guyon. Ici encore la ressemblance avec saint François de Sales est tellement étroite que je suis porté à me demander si le grand druide Adamas, à la parole abondante et ornée, n’a pas été peint à l’image de l’aimable évêque de Genève lui-même. Toutefois il faut ici faire une réserve qui a son importance : dans ce mélange de platonisme et de mysticisme, la place du platonisme est la plus forte ; somme toute, et une fois toutes nuances notées (il y entre même encore quelque peu d’astrologie judiciaire), l’Astrée est un livre platonicien. L’amour est le tout de l’âme, car les âmes ont été faites à la ressemblance de Dieu, dont l’essence est amour ; l’amour est donc le principe de toute activité, de toute science et de toute vertu (Emile Montégut, Impression de voyage et d'art, VI. Souvenir du Forez - fr.wikisource.org).

Ce rapprochement entre le grand druide Adamas et de Sales est contesté par certains auteurs (Maxime Gaume, Les inspirations et les sources de l'oeuvre d'Honoré d'Urfé, 1977 - books.google.fr).

p. 167 (partie 154-170, axe du 8 décembre) : Ce chef suprême de l'ordre druidique se nommait Eal-ir-bad...

Mais M. Strowski (en 1898) a déjà attiré l'attention sur la presque identité des théories d'Honoré d'Urfé et de celle de saint François de Sales sur l'amour divin (Joachim Merlant, De Montaigne a Vauvenargues: essais sur la vie intérieure et la culture du moi, 1969 - books.google.fr).

p. 171 Le fondement de leur doctrine est que les âmes ne périssent pas...

Petit débordement sur la partie suivante 171-187 (axe du 18 novembre) mais François de Sales est mort à Lyon (axe du 18 novembre) le 28 décembre (autre axe) 1622. Sur l'axe du 28 décembre, à Montpellier, la construction de l'église des Saints-François (François d'Assise et François de sales) commença en 1875 mais l'édifice ne sera achevé qu'en 1910. Elle a été remplacée en 1997 par une autre conçue par l'architecte Yves Van der Heyden. Pierre de Fenouillet, savoyard, attira les Dames de la Visitation à Annecy.

En ce même—tems la Ville de Montpellier ayant été affligée d'une grande & longue Peste, son Evêque prit soin des malades avec un zèle, une attention & une activité admirable & lorsqu'il vit la contagion cessée, il attira à Montpellier les Dames de la Visitation, que la mémoire de Saint François de Sales lui rendait très-cheres. Il acheta pour elles un grand nombre de maisons à la Blanqueríe, & leur fit bâtir avec les materiaux qui lui restoient de la Canourgue, un grand & beau Monastere qu’on dit être sur le modelle de celui d'Annecy (Charles d' Aigrefeuille, Baschi d'Aubais, Histoire de la ville de Montpellier, par Charles d'Aigrefeuille, 1739 - books.google.fr).

19 mai et François de Sales

On a trouvé les paroles suivantes, écrites sur les tablettes de François de Sales: « Je dois me souvenir que Dieu m'a fait beaucoup de miséricorde le 19 mai 1593, par l'intercession du glorieux S. Célestin, protecteur de la retraite préparatoire aux ordres sacrés. » (Jacques Delorme, Saint François de Sales peint par les dames de la Visitation ses contemporaines: Récit recueilli par la soeur Rosalie Greffier, 1840 - books.google.fr).

19 mai: François de Sales fait sa retraite d'ordination (préparatoire aux saints Ordres) sous la direction du Sr Bouvard.

Les esprits les plus purs ne se peuvent parfois défendre d'une légère, très légère fatuité. A l'âge de vingt-six ans, François de Sales portait une longue chevelure blonde. Lorsqu'il reçut la tonsure, le matin du 19 mai 1593, et qu'il fallut — atteste la Mère Rosalie Greyffié — couper ses cheveux qu'il avait blonds et beaux, il sentit une forte répugnance et ne devint maître de lui que lorsqu'ils furent entièrement tombés sous les ciseaux. Alors, il reconnut qu'il s'était trop attaché â ce vain ornement, et qu'une âme que les plus grands obstacles ne peuvent arrêter dans sa course, l'est quelquefois par la plus légère bagatelle. » (Francis Trochu, Saint François de Sales: évêque et prince de Genève, fondateur de la Visitation Sainte-Marie docteur de l'Église (1567-1622), Volume 1, 1941 - books.google.fr).

Chapelle Saint François xavier, 8 octobre

p. 216 : Les efforts des Celtes ont dû être couronnés de succès, si l'on en croit le nom de la cité Sardane de Caucoliberis – to cock, relever, redresser, – hall (hâull), maison, salle, – to eye (aï ), voir, – to bury, (beri), enterrer –, puisque les habitants de cette contrée ont élevé, dans la suite, des tombelles pour ensevelir les morts. Illiberis, autre ville des Sardanes, ne contredit point cette assertion ; il constate uniquement la pompe que les Ibères déployaient dans les funérailles, highly (haï li), ambitieusement, – to bury (beri), enterrer – ; en tenant cependant un compte rigoureux des deux l qui se trouvent dans Illiberis, ce nom se rattacherait alors à celui de Caucoliberis ; car il signifierait simplement une éminence construite pour une sépulture, – hill, éminence, – to eye (aï ) voir, – to bury (beri) enterrer –.

Le prénom basque le plus célèbre est Xabier : Xavier en français, Javier en espagnol, Saverio en italien. à l'origine, c'est le nom d'un village basque, en Navarre, près de Pampelune. C'est là qu'est né, en 1506, le futur saint François (de) Xavier, comme Saint François d'Assise est né à Assise (en Italie). Xavier vient du basque etxe (maison) berri (neuve). Ce nom s'est transformé en Esabierre, Xabierre, Xabier, Javier. Ce nom de lieu est fréquent : il correspond à l'italien Casanova. En basque, le saint homme porte le nom de San Frantzisko Xabierkoa (www.lexilogos.com - Xavier).

Des études serrées de propagation de culte attesteraient plus nettement encore, dans le diocèse de Perpignan par exemple (ancien diocèse d'Elne), — la Catalogne française en somme — , le zèle de la Compagnie [de Jésus] à multiplier les chapelles au thaumaturge franciscain [Antoine de Padoue], et plus subtilement, à associer à son culte celui de saint Ignace ou plus fréquemment de saint François-Xavier (S. [i.e. San] Antonio di Padova fra storia e pietà: colloquio interdisciplinare su "il fenomeno antoniano.", Volume 1 de Centro studi antoniani, 1976 - books.google.fr).

Joseph de Maistre, cité page II, 42 et 253, est né le Ier avril 1753 à Chambéry, à l'hôtel de Salins, place de Lans, et aussitôt baptisé dans l'église Saint-Léger. Il est issu d'une famille savoisienne originaire du Comté de Nice ; son père François-Xavier Maistre est deuxième président du souverain Sénat de Savoie. Sa mère, Christine Demotz de La Salle est issue d'une ancienne famille de magistrats savoyards. Il est l'aîné d'une famille de dix enfants et le parrain de son frère cadet, Xavier de Maistre, qui deviendra écrivain (fr.wikipedia.org - Joseph de Maistre).

p. 207 : Le nom des Franks retentit pour la première fois dans une bataille où périt l'empereur Dèce, 251 ans après Jésus-Christ.

Le prénom de François vient du nom de celui du peuple franc.

Délicieuse attention du saint qui aima les Français et signa ses premières lettres du prénom significatif de « Frances », au lieu du castillan « Francisco » (Les Missions catholiques, Volume 54, 1922 - books.google.fr).

Siméon, fête au 8 octobre et les Jésuites

Il faut attendre le XIVème siècle pour que l'on parle communément des sept douleurs (sept glaives) de la Vierge : la prophétie du vieillard Siméon, le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, l'arrestation et les jugements du Christ, la mise en croix et la mort du Christ, la déposition de la croix et la mise au tombeau.

Les sept glaives s'étendent à toute la vie de la Vierge : le premier glaive est la prophétie de Siméon à qui la métaphore est empruntée (Vois, cet enfant est fait pour la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en but à la contradiction, et toi-même, un glaive te transpercera l'âme, afin que se révèlent les pensées de bien des cœurs) ; le second glaive est le massacre des Innocents ; le troisième, la perte de Jésus à Jérusalem ; le quatrième, l'arrestation et les jugements du Christ ; le cinquième, la mise en croix entre deux larrons et la mort ; le sixième, la déposition de croix ; le septième, la mise au tombeau.

Les sept tristesses de la Vierge forment une série un peu différente : la prophétie de Siméon, la fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple, son arrestation et sa condamnation, sa mise en croix et sa mort, sa descente de croix, enfin la tristesse de la Vierge restant sur la terre après l'Ascension.

La dévotion ne fit que croître. Saint Ignace de Loyola avait un culte particulier à l’image connue sous le nom de Notre-Dame du Cœur ; de 1603 à 1881, sans compter les traités, les panégyrique et les méditations, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur cette dévotion aux douleurs de Marie.

Le cantique du vieillard Siméon a donné de nombreuses puevres d'art dont le Nun dimittis de jean Jouvenet (1644-1717) pour le collège des Jésuites de Rouen (François-Noël Le Roy, Histoire de Jouvenet, 1860 - books.google.fr).

Peu de temps avant sa mort, Grégoire reçut une ambassade de l'empereur du Japon , dont le résultat ne fut qu'un vain appareil de félicitations: on reçut les envoyés avec magnificence; on fut touché jusqu'aux larmes des expressions respectueuses contenues dans leurs lettres. Le pape s'écria: Nunc dimittis servum tuum. Tout cela était dû aux soins des jésuites; et leurs ennemis n'ont pas manqué d'en faire un sujet de raillerie contre eux (Louis-Gabriel Michaud , Biographie universelle, ancienne et moderne, Volume 18, 1817 - books.google.fr).

Entre le jésuite Piter, directeur de Jacques II, et le jésuite Lachaise, directeur de Louis XIV, les visées sont les mêmes : l'exaltation du catholicisme de Rome et la ruine du protestantisme. Seulement, comme Jacques II, pour opérer cette réaction chimérique, devait agir contre son serment, contre la loi fondamentale du royaume et surtout contre le génie du peuple anglais, trois ans plus tard, il perdit la couronne (Eugène Sue, Histoire de la marine française: XVIIe siècle - Jean Bart, 1836 - books.google.fr).

Il est fâcheux pour l'honneur de Bossuet, dont le nom était d'un si grand poids dans les affaires de religion, qu'il n'ait pas employé son éloquence à défendre l'esprit de l'Évangile contre les furieux apôtres du dogme. Au lieu de ces volumes théologiques qu'on ne lit plus, il aurait donné des exemples du christianisme. Ce père La Chaise, dont on vantait la douceur, ne pouvait-il persuader à son pénitent qu'il n'expierait pas le scandale de sa vie passée, par des actes de fureur. Mais ce confesseur était un ministre qui craignait de hasarder sa place, un prêtre timide qui tremblait devant celui qu'il voyait à ses pieds. Loin d'entreprendre de les excuser, avouons que l'un et l'autre furent complices de la persécution. Le ministre de la guerre fut un des casuistes du roi. Le chancelier Le Tellier, digne père de Louvois, signa l'édit de sang qui proscrivait trois millions de citoyens, et prêt à descendre dans le tombeau, se fit l'application sacrilége du cantique de Siméon. Les gémissemens des vrais chrétiens étaient étouffés par des acclamations de louanges fanatiques. Les thèses d'apparat étaient dédiées au vainqueur de l'hérésie. La fureur du panégyrique avait passé du théâtre dans les chaires. Les jésuites, surtout, se signalèrent, en exaltant la puissance et la piété de Louis; ils flattaient son orgueil et prévenaient ses remords. On ne lui parlait que de conversions opérées à sa voix, et des dragons étaient ses missionnaires, portant le fer et la flamme. Il se croyait un apôtre, et se voyait canonisé au milieu des monumens de ses adultères. Le jésuite Tellier en usa dans la suite pour la constitution, comme Louvois avait fait contre les protestans. Mêmes intrigues, même inquisition, mêmes séductions, menaces et tourmens. Si la tyrannie fut plus sourde, elle n'en fut pas moins cruelle; et Louis en fut toujours l'instrument (Règne de Louis XIV, Oeuvres de Charles Duclos, 1821 - books.google.fr).

Michel Le Tellier, né en 1643, jésuite et confesseur de Louis XIV, peut être considéré comme le mauvais géniede ce prince dans ses dernières années. Ce fut lui en effet qui raviva les persécutions contre les protestants, et qui fut le principal promoteur des querelles religieuses léguées par Louis XlV à son successeur. Le père Lachaise, confesseur du roi, étant mort, en 1709, le père Le Tellier lui succéda. Dès que le Duc d'Orléans fut reconnu pour régent, le père Le Tellier fut exilé d'abord a Amiens, puis à La Flèche [axe du 8 juin et du Sacré Coeur], où il mourut, le 2 septembre I719 Dictionnaire de la conversation et de la lecture, 1868 (William Duckett, Règne de Louis XIV, Oeuvres de Charles Duclos, 1821 - books.google.fr).

Les encyclopédistes au XVIIIème siècle se réjouirent de la suppression de l'ordre en France édictée par le Parlement.

Éteindre une société qui n'avait jamais vécu avec eux en très-bonne intelligence, et qui récemment encore venait de décrier l'Encyclopédie, voilà ce qu'ils voulaient ; et Dieu sait de quel cœur ils travaillaient à cette bonne œuvre, et quelle fut leur joie lorsqu'en 1762 le parlement remplit leurs charitables intentions à Voltaire, d'une voix moins fausse qu'à l'ordinaire, chanta le Nunc dimittis, et peu s'en fallut qu'il ne s'agenouillât par reconnaissance. « Plus de jésuites ! criait Diderot, plus de jésuites ! Que Dieu, s'il existe, en soit loué !» (Colnet, L'Hermite de Belleville, ou Choix d'opuscules, politiques, littéraires et satiriques, Volume 1, 1834 - books.google.fr).

A Paris, c'est la fête de la confrérie Notre-Dame de la Compassion, érigée par Léon XIII, le 23 août 1897, pour la conversion de l'Angleterre, dans l'église Saint-Sulpice (missel.free.fr - Notre Dame des Douleurs).

La prophétie de Syméon est prononcée lors de la Purification de la Vierge (2 février), ou Présentation de Jésus au Temple. Notre Dame des douleurs est fêtée le troisième dimanche de septembre qui peut tomber un 18 septembre date de la fête à Naples chez les Servites.

François Xavier et le Haut-Rhin

Saint François Xavier est très représenté dans ce département d'Alsace.

A Rouffach, dans la maison du grand chapitre de Strasbourg actuellement presbytère, un Saint François-Xavier portant le costume des jésuites est couché sur une paillasse, un livre ouvert à côté de sa tête, un chapeau à ses pieds, orné d'une coquille Saint-Jacques ; Inscription sur le livre : Jesus Christus Evangelum. Cette statue peut être datée du 2e quart du 18e siècle. d'après Paul Faust, archiviste de Rouffach, elle se serait trouvée sur un autel du transept de l'église Notre-Dame jusqu'après la guerre de 1940-45, mais elle proviendrait d'un autel du prieuré Saint-Valentin qui relevait du collège de jésuites de Sélestat depuis 1718. Cette représentation singulière n'est pas isolée en Alsace. On en connaît un exemplaire à l'église Sainte-Foy de Sélestat réalisé par Johann Leonard Meyer en 1728 et un autre à Sarrewerden de la même époque.

A Soultzmatt, dans l'église paroissiale Saint-Sébastien, le retable nord comprend La Mort de saint François-Xavier, entouré d'un ange et d'un indien, couronné de plumes. Bateaux sur la mer dans le lointain. Angelots dans le ciel. Le tableau du retable nord porte la date 1777.

A Ranspach, 2 autels, 2 retables, 6 statues (autels secondaires), style néo-gothique avec saint François Xavier de 1860.

Plus au sud de l'axe, à Guebwiller au couvent de dominicains, du 3e quart 18e siècle : Mort de saint François Xavier, avec sauvage, arc, Asiatique, Européen, grand voilier (www.culture.fr - François Xavier - Haut Rhin).

Le Chrisme des chapelles de Saint Sulpice

Avec les dates définies ci-dessus, et disposées sur la carte de France et son calendrier centré sur Neuillay-les-Bois, on peut voir apparaître une forme de Chrisme. Si le 19 mars est à l'opposite du 18 septembre, Joseph répond à Marie. Le 8 juin du Sacré Coeur répond à l'Immaculée Conception. Si le 9 avril du lavement de pieds s'oppose au 8 octobre de François Xavier, jésuite, en effet le Jeudi-Saint, dans chaque Congrégation du collège Henri IV de La Flèche, il y avait lavement des pieds de douze pauvres, auxquels on faisait ensuite une aumône en mémoire de la Cêne et de la Passion (Camille de Rochemonteix, s.j., Un collège de Jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles : Le Collège Henri IV de La Flèche, 1889 - books.google.fr).

Ce chrisme de la tour nord de Saint Sulpice est entouré de 20 besants, moyenne entre 18 et 22 (!) - roch.jaja.free.fr

SpirosK photography, 1 mars 2012 - www.flickr.com

D'autres dates

17 janvier

La Sacristie des Mariages. Revêtue de boiseries modernes jusqu'à une hauteur de trois mètres, elle est éclairée par un grand vitrail , encastré dans du verre blanc, représentant le Mariage de la Vierge (Connubium Virginis) , avec une grande croix au-dessus. En face au-dessus de la porte, trois toiles : au centre, le Christ portant sa croix, de Valère Baldassari; à gauche, Sainte Cécile d'après le Dominicain; à droite, Une vision de Saint François, non signée. Paroi de gauche : près de la porte, la Vierge dans une gloire d'anges, peinture de Pierre Mosnier; près de la fenêtre, Saint Michel terrassant le démon, peinture de Rémond. Paroi de droite : près de la porte, le Mariage de la Vierge, grande et belle toile d'Antonio Pereda, donnée, en 1813, par la comtesse Eblé; près de la fenêtre, Tobie et l'ange, petite toile de Rémond (1827). A l'extérieur, et au-dessus de la porte d'entrée dans cette sacristie est une statue de Saint Pierre, par Guitton, de 1864.

A l'extérieur de la Sacristie des Messes, la porte d'entrée est surmontée d'une statue en pierre de saint Sulpice assis, par Franceschi, (1861), au-dessus de laquelle est une tribune vitrée, garnie d'un balcon en fer forgé.

Ce qui fait que Pierre est du côté du calendrier au 29 juin, sa fête, mais Sulpice (17 janvier) est de l'autre côté.