Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Présentation   La Vraie Langue Celtique et les traces de Mantinée   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET PSAUMES

De Thèbes d'Egypte à Thèbes de Grèce par Hercule

PHUTH : pages 82, 85 et 308

Troisième fils de Cham (Ge 10 :6). Nous croyons qu'il a peuplé ou le canton de Phtemphu, Phtemphuti ou Phtembuti, marqué dans Pline et dans Ptolémée, dont la capitale était Thara, dans la basse Egypte, tirant vers la Libye; ou le canton surnommé Phtenotès, dont Buthus était la capitale. Les prophètes parlent assez souvent de Phuth. Du temps de Jérémie (Jer 46 :9) Phuth obéissait à Néchao, roi d'Egypte. Nahum (Na 3 :9) met ce peuple au nombre de ceux qui doivent venir au secours de No-Ammon. No-Ammon est cité par Ezechiel XXX,14, Jérémie XLVI,23 et Nahum III,8. C'est Diospolis magna qui serait Thèbes d'Egypte si elle est de Haute-Egypte. Il existe aussi une Diospolis en Basse-Egypte (Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers,Volume 16, 1765 - books.google.fr, (Denis Diderot, Jean Le Rond d'Alembert, Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, Volume 1, Traduit par M. Hoefer, A. Delahays, 1851 - books.google.fr).

Seules les stations 3, 7, 9, 10 du chemin de croix de l'église Saint Sulpice sont associées à des psaumes. Si l'on prend le carré magique d'ordre 5 donné par La Loubère dans son ouvrage sur le Siam daté de 1691, et qu'on l'associe au carré SATOR, alors les nombres 7 10 3 9 recouvrent les lettres EOAS, qualifiant Memnon, héros de la guerre de Troie, dont le nom a été donné par les Grecs aux colosses de Thèbes en Egypte (Antoine-Gaspard Boucher d'Argis, Variétés historiques, physiques et littéraires ou recherches d'un savant, contenant plusieurs pièces curieuses et intéressantes, Volume 3, 1752 - books.google.fr).

S'en suit une DESCRIPTION De la ligne Méridienne tracée dans l'Eglise de Saint Sulpice de Paris.

La Légion Thébéenne ou Thébaine était une légion romaine toute composée de chrétiens et commandée par saint Maurice dont une chapelle de Saint Sulpice porte le nom.

Diodore de Sicile ne parle que de trois Hercules, donne à l'Égyptien le droit d’aînesse, et il avoue que la conformité de nom et d'inclinations a été cause qu’on a donné à celui de Thèbes, qui était le plus jeune de tous, ce que les autres avaient fait (Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique, Tome 8, 1820 - books.google.fr).

Diodore de Sicile est un historien et chroniqueur grec du Ier siècle av. J.-C. né à Agyrium en Sicile au début de ce siècle. Il est l'auteur de la Bibliothèque historique (fr.wikipedia.org - Diodore de Sicile).

Il est cité par Boudet aux pages 140 et 215.

Diodore de Sicile dit que l’Hercule égyptien, fils de Zeus Ammon, avait aidé Osiris à triompher des ennemis de l’Égypte. Les inscriptions hiéroglyphiques le qualifient de grand dieu qui chasse les rebelles ; ce qui, joint au surnom de bon protecteur qu’on lui donne encore, faisait naturellement songer en Grèce au héros Alexichachos. Khons étant le patron de la Thèbes d’Égypte, et la Thèbes de Béotie étant représentée par les prêtres égyptiens comme une fille de cette antique cité, on s’explique que les Grecs aient cru reconnaître en lui le fils d’Alcmène. D'ailleurs le nom qu’Hesychius nous a donné pour celui de l’Hercule égyptien, Gignon, celui de Khon, qu’on rencontre chez un autre lexicographe, sont des altérations évidentes des noms de Khons et de Chnum (Louis Ferdinand Alfred Maury, Histoire des religions de la Grèce antique depuis leur origine jusqu'a leur complète constitution, 1859 - books.google.fr).

L'Héraklès de Thèbes en Egypte, appelé ainsi par les Grecs, est le Khonsou, dieu de cette ville, et membre de la trinité thébaine avec Mout et Ammon.

Charles Dupuis est appelé pour donner des précisions sur les multiples aspects de l'Hercule grec.

Dixième division ou dixième travail. A la suite du bélier à toison d'or ou du signe du bélier, vient le signe du taureau dans lequel Hercule ou le soleil entre immédiatement après sa sortie de la constellation du bélier. La succession de ces deux animaux célestes nous est exactement retracée dans la succession des deux travaux d'Hercule , ou du neuvième et du dixième travail. Car à la suite de l'expédition entreprise pour la conquête du bélier à toison d'or, vient la conquête des bœufs de Géryon. L'astronomie et la poésie offrent donc successivement les mêmes tableaux , puisque la fable suppose qu'Eurysthée imposa au vainqueur des Amazones un dixième travail, qui consistait à lui amener les bœufs de Géryon, qui paissaient dans les contrées voisines de l'Océan , et que la sphère, sous ce dixième signe, nous offre l'image d'un bœuf, et parmi ses paranatellons celle d'un bouvier; ce bouvier descend dans les flots de l'Océan qui baigne les côtes d'Espagne. C'est lui qui, dans la sphère indienne, est désigné dans le second décan du taureau sous l'image d'un homme actif, qui conduit des bœufs et qui réunit dans sa personne monstrueuse les parties du corps de l'homme à celles du bélier et de la chèvre, et qui véritablement offre un composé de trois corps. Cet assemblage bizarre n'est que la réunion des trois principaux paranatellons du taureau, qui sont le bouvier, la chèvre et les parties antérieures du bélier. « Au lever du taureau, dit Hygin, se lève l'extrémité du pied gauche du cocher, et sa main droite où sont les chevreaux et la chèvre. Arctophylax ou le bouvier se couche. » Aratus et Théon en disent autant. Nous avons donc pu projeter ici le bouvier comme paranatellon du taureau.

Par la même raison, nous avons aussi projeté le cocher, qui porte la chèvre et ses chevreaux ou Aiga, femme de Pan, de ce Pan appelé autrement Faune par les peuples d'Italie. La sphère barbare de Scaliger met, comme nous, le cocher parmi les tableaux qui montent avec les derniers degrés du taureau, la chèvre et les chevreaux qui font partie du cocher. Le calendrier des pontifes ou des Fastes d'Ovide, fixe vers le milieu du mois où le soleil parcourt le taureau, le lever de la chèvre Amalthée. Le calendrier rustique de Columelle 3 marque aussi à lafin d'avril, sous le taureau, le leverde la chèvre. Ce paranatellon estdoncici à sa place. Nous pouvons en dire autant d'Orion et des pleiades, que nous avons aussi projetés sous la deuxième division de notre planisphère ou sous le mois du taureau. En effet, le calendrier des pontifes indique pour ce mois le coucher d'Orion et le lever des pléiades ou des Atlantides. C'est à ce lever des pleiades et des étoiles du front du taureau, qui sont à côté, que les traditions des pontifes fixent une cérémonie religieuse, commémorative de l'arrivée d'Hercule en Italie avec les bœufs de Géryon, qu'il venait de conquérir, et cela peu de temps avant qu'il s'acheminât à son Onzième travail. C'était au moment même où l'on célébrait les mystères de la bonne Déesse , au lever de la chèvre, suivant le calendrier sacré des Romains. Hercule, ajoute-t-on, fut reçu par Faune. Nous avons donc eu toutes sortes de raisons pour marquer sous cette division les sept atlantides ou pleiades, qui font partie de la constellation du taureau. D'ailleurs les Adantides figurent dans la mythologie avec Orion, sous le nom des sept filles de l'Hespérie et de l'Atlas, à la poursuite desquelles s'attachait Orion, qui effectivement monte sur l'horizon après elles, et qui semble les poursuivre toujours dans les cieux.

Théon, en parlant des pleiades ou des filles de Pleïone et d'Atlas, dit qu'elles avaient été obligées de fuir les poursuites d'Orion, fils de Neptune, qui pendant cinq ans s'attacha à leurs pas et à ceux de leur mère, et voulait les violer. Jupiter, touché de leur sort, les métamorphosa en pleiades et les plaça aux cieux sous le nom d'Adantides. Il fixe pareillement leur lever du matin en mai, le soleil étant, dit-il, dans le taureau, c'est-à-dire sous notre première division ou sous le mois auquel répond le dixième chant du poème d'Hercule. C'est précisément dans ce même chant que l'auteur du poème d'Hercule place l'aventure des sept filles d'Atlas ou des Adantides, dont la beauté et la sagesse avaient inspiré de l'amour à Busiris, roi d'Egypte, fils de Neptune (Diod. Sic., c. 17) qui voulant s'en rendre maître, avait envoyé des pirates pour les enlever. Hercule tua les pirates et rendit les filles à leur père Atlas, qui en reconnaissance, fit part |à Hercule des connaissances astronomiques qu'il porta ensuite en Grèce. Hercule (Diod. Sic., c. 18) tua aussi Busiris, le ravisseur de ces filles, prince féroce qui égorgeait les étrangers qui abordaient en Egypte, et bâtit ensuite la superbe ville de Thèbes dans la Haute-Egypte.

Il n'est pas difficile d'apercevoir qu'il n'y a que le nom d'Orion à substituer à celui de Busiris, pour reconnaître les amours d'Orion dans ceux de Busiris pour les pleiades que l'un et l'autre veulent ravir, l'un près de Thèbes en Béotie, l'autre près de Thèbes en Egypte. On y voit un même phénomène astromomique qui a lieu au lever du taureau, sur lequel sont placées les pleiades, et sous lequel et à la suite duquel se lève et monte toujours Orion. On remarquera que le serpentaire, qui porte les noms de Cadmus et d'Hercule, fonda aussi la Thèbes de Béotie, dans le lieu où le taureau d'Europe, celui là même qui est au ciel et qui porte les pleiades, vint se reposer. On voit par là comment les fables sacrées de la Thèbes d'Egypte et celles de la Thèbes de Grèce, se rapprochent dans l'aventure des Atlantides, poursuivies ici par Busiris, fils de Neptune, et là par Orion , fils d'un bœuf ou d'un taureau dont Neptune féconda la peau. Dans les Dionysiaques de Nonnus, c'est aussi à la fin de l'hiver , lorsque le soleil se lève avec le taureau et avec Orion, dit le poète, que Cadmus fonda la ville de Thèbes : c'est alors que paraît, dans Nonnus, le jeune Emathion, fils d'Electre, ou d'une des sept pleiades, qui reçoit Cadmus. C'est également dans le poème d'Hercule, dont Diodore nous a conservé les débris, à l'époque des amours de Busiris pour les pleiades, qu'est rapportée l'histoire d'Emathion, roi d'Ethiopie, dont Hercule triomphe; nouveau rapprochement entre les fictions des Grecs et celle des Egyptiens, en cet endroit du poème. Lorsque Cadmus fonde sa ville de Thèbes, c'est-à-dire au moment où le soleil arrive au taureau, Jupiter venait de détruire Typhon, ou le mauvais principe, qui avait régné toutl'hiver. De même Hercule, lorsqu'il va en Egypte fonder Thèbes, venait de délivrer la Crète de tous les animaux venimeux, des reptiles, des ours, des loups, et la purger de toutes les productions du mauvais principe. C'est une allusion à ce qui se pratiquait en Orient, à l'équinoxe du printemps, où l'on signalait sa dévotion en tuant toutes les productions d'Ahriman, et en se munissant de talismans qui avaient la vertu de chasser les scorpions et les autres reptiles que produit le principe du mal et des ténèbres qui avaient régné tout l'hiver. Cette allusion fut rendue ailleurs par la fiction du brigand Cacus dont le nom signifie méchant, et dont Hercule triompha, en arrivant en Italie avec ses bœufs que ce scélérat voulut lui ravir. Faune, le même que Pan, dont la chèvre céleste était, dit-on , la femme, chèvre que porte le cocher, régnait alors en Italie, et donna l'hospitalité à Hercule. On voit évidemment encore ici une allusion à cette constellation, placée sur le taureau, et que nous y avons projetée. Elle s'unissait le soir par son coucher, et ensuite le matin par son lever, au soleil du taureau.

Toutes les fictions allégoriques de ce chant contiennent des rapports frappans avec les signes célestes du taureau, et avec les constellations extrazodiacales qui l'avoisinent, qui se lèvent et qui se couchent avec lui, et qui font à ce titre la fonction des paranatellons. On y voit des sacrifices établis en Espagne, en l'honneur d'Hercule, par un prince juste, qui lui immole tous les ans le plus beau taureau de son troupeau (Diodor., c. 18). Hercule passe-t-il d'Italie en Sicile, c'est en se tenant à la corne d'un taureau. Le fils de Vénus, Eryx, qui habitait la Sicile, le provoque-t-il et lui propose-t-il un combat de lutte , le gage que dépose Hercule, ce sont ses bœufs, gage d'autant plus précieux, qu'il risquait son immortalité qui y était attachée. C'était en effet le moment où le soleil reprenait son empire sur les ténèbres, regagnait la partie supérieure du ciel ou de l'Olympe, et retournait au séjour des immortels, après avoir quitté les régions inférieures ou les enfers.

On célébrait, à cet équinoxe, des fêtes de joie en honneur de Cérès et de Proserpine, à l'occasion du retour de celle-ci qui échappait alors à Pluton son ravisseur. Hercule, àrrivant de Syracuse, sacrifie aussi à Proserpine, et lui immole un de ses bœufs (Diod., c. 23) près de la fontaine Cyanée. Il établit un sacrifice annuel et une assemblée religieuse qui se tenait tous les ans à la même époque. Les habitans de la ville d'Agyrinase en Sicile, conservèrent dans leur pays l'empreinte de ses pieds et de ceux de ses bœufs, imprimée dans des rochers sur lesquels Hercule, dans ce dixième travail, avait passé.

Ce dixième chant du poème est un des plus complets; et l'on voit que le poète en faisant voyager son héros du Péloponèse en Espagne, par la Crète, l'Egypte et la Libye, et ensuite retourner par la Gaule, l'Italie et la Sicile, a rassemblé, sous le titre de ce chant, toutes les traditions sacrées répandues dans les différens pays, sur l'Hercule ou sur le soleil vainqueur du taureau, ou du signe équinoxial, et dont la grande fête se célébrait par toute la terre , au moment de sou retour à l'équinoxe de printemps. On y fait l'énumération des différens bienfaits que chaque peuple croyait tenir de l'astre vainqueur de l'hiver, qui, par sa présence dans nos climats, allait ranimer la Nature et détruire le souvenir des maux auxquels la terre venait d'être livrée par l'action du mauvais principe. Les Italiens célèbrant sa victoire surCacus, et le remercient de les avoir affranchis de l'usage superstitieux et barbare d'immoler des hommes aux Dieux. Hercule avait à Rome son temple dans le forum boarium, ou dans le marché aux bœufs , et on l'y honorait sous le titre d'Hercule vainqueur. Le laurier d'Apollon ou du Dieu-soleil ceignait la téte du préleur qui faisait la fonction de prêtre d'Hercule, et qui lui sacrifiait sur l'autel appelé le très-grand autel. Rien ne caractérisait mieux un prêtre du soleil, que le feuillage consacré spécialement à Apollon , ou à l'astre qui parcourt la carrière des douze signes, au rapport 3 de Servius , commentateur de Virgile, et suivant Porphyre. On donnait aussi à ce Dieu douze prêtres saliens comme au Dieu Mars qui présidait au soleil de l'équinoxe de printemps, ou l'aries qui succède au taureau (Charles-François Dupuis, Auguis, Origine de tous les cultes ou religion universelle, 1835 - books.google.fr).

Mais ce n'est point Alcide, c'est Alcée qu'il s'appelait aussi lui-même, comme son aïeul ; voilà ce que nous apprenons de Diodore, et je consens à m'en tenir au témoignage de cet historien. L'argument même en faveur de mes opinions n'en acquiert que plus de poids encore. Alcée (Alkaios) qui marque l'emblème de la force, en grec alkè, est textuellement le synonyme de Dsom, l'Hercule des Égyptiens. C'est en quelque sorte un nom calqué sur un autre nom, un dieu formé sur le modèle et jeté, pour ainsi dire, dans le moule d'un autre dieu. (Chrétien Simon Le Prévost d'Iray, L'Hercule thébain ou de l'Hercule grec, 1817 - books.google.fr).

Hercule est cité pages 6 (son fils Galatès), 86 (sa mort en Espagne), 89 (idem), 90 (dragon des Hespérides), 213-216 (Pyrénées), 296 (peuple celte), 297 (idem), 300-301 (sanglier d'Erymanthes), 309 (table des matières)

Epaminondas, héros de Mantinée

Cornelius Nepos (vers 100 - 24 avant J.-C.) auteur latin est mentionné pages 93 et 94. Il écrit un De viris illustribus en 16 livres, biographies parallèles de Romains et d'étrangers, surtout Grecs dont celle d'Epaminondas. (Jean-Marie Hannick, Cornelius Nepos, 2009 - bcs.fltr.ucl.ac.be).

Epaminondas est un nom attesté en Béotie qu'au IVème siècle et ne concerne, à ce jour, que le général thébain. Ep-amin-ondas renvoie à un préfixe ep(i), au radical béotien amin (amein grec peut-être "meilleur") et au suffixe ondas (Jeanne Dion, Le paradoxe du héros, ou, D'Homère à Malraux, 1999 - books.google.fr, Igor Mel'cuk, Aspects of the Theory of Morphology, 2006 - books.google.fr).

Les armoiries d'Epaminondas étaient un dragon (M. de Juillac-Vignoles, Recherche sur l'origine des armoiries, Revue de l'art chrétien, 1866 - books.google.fr).

Epaminondas est très renommé dans le monde anglo-saxon. Déjà Milton lui comparait Oliver Cromwell. On le retrouve dans l'histoire de Henri V.

Few men, mentioned in the history of the world, will bear a comparison with David, in the particulars we are now considering ; and the memory of those few is consecrated to the grateful recollection of all future ages. Such were Epaminondas of Thebes, Alfred of England, and Washington of America. Men whose names will live for ever, in the hearts, not merely of their own countrymen, but of all who learn the history of their virtues. They were benefactors to the world. By serving their own generation in so noble a manner, they served the human race; and their fame, as well as the benefits they conferred, must be considered the property of every age and of every nation (Reverend W. Winans, Sermon on Acts XIII,36, The Methodist Review, Éditeur Methodist book concern, 1828 - books.google.fr).

Epaminondas, Stowe House, Buckinghamshire - en.wikipedia.org - Epaminondas

p. 95 : Après la seconde guerre punique, Carthage avait tout perdu, son empire, ses richesses, son commerce...

La bataille de Zama fut, en 202 avant l'ère chrétienne, un affrontement décisif de la deuxième guerre punique. Elle vit s'affronter les armées romaines, dirigées par Scipion l'Africain et le roi Numide massyle Massinissa, et carthaginoise d'Hannibal et l'autre roi numide massaessyle Syphax, qui y perdit la guerre. Peu après celle-ci, le sénat carthaginois signa un traité de paix qui mit fin à 20 ans de guerre (218-201 avant J.-C.) (fr.wikipedia.org - Guerres puniques).

Plutarque dans ses Vies parallèles avait un Scipion et Epaminondas qui est perdue. Séran de la Tour a donné, en 1752, (une Histoire de Scipion l'Africain et d'Epaminondas : pour servir de suite aux hommes illustres de Plutarque - books.google.fr).

L'abbé Séran de la Tour (vers 1700 - vers 1770) est un critique et historien français du XVIIIe siècle, issu d'une ancienne famille normande possessionnée à Andrieu et à Saint-Pierre-Canivet (château de la Tour) (fr.wikipedia.org - Séran de La Tour).

Psaume 43

Puisque l'homme pêcheur est condamné au tombeau, & qu'il doit mourir, pour devenir par la mort & dans un sombre sepulcre, la triste victime de la justice divine, laquelle pour vanger Dieu qu'il a offensé, a droit & commission de punir ce criminel ; ha efforçons-nous, mes chers Auditeurs, de changer & d'adoucir la rigueur de nôtre sort, changeons la honte & le deshonneur de nôtre châtiment en mourant tous les jours à nos passions mauvaises, à nos inclinations perverses & corrompuës ; mourons a tous nos pechez, par les continuelles pratiques d'une veritable penitence, & mortifiant nos corps avec tout ce que nous pourrons de rigueur & de severité : Propter te mortificamur tota die, facti sumus sicut oves occisionis (Ps. 43,22). Faisons en sorte qu'il soit dit de nous à la mort, couverts que nous serons de haires, de disciplines, & de tous les instrumens de la penitence, ce qui sur dit d'un Soldat qu'aperceut le grand Pompée tout percé de coups, & soûtenu au milieu du Champ de bataille par le grand nombre de fléches dont son corps paroissoit tout herissé : Epaminondas non moritur quia sic moritur. Epaminondas étant mort de la sorte, ne doit pas être reputé pour un mort, mais pour un vivant (Bibliothèque évangélique: sermons, 1691 - books.google.fr).

Psaume 143

Benedictus Dominus meus qui docet manus meas ad prælium et digitos meos (Ps. CXLIII)

Béni soit mon seigneur, qui instruit mes mains au combat et mes doigts à la guerre.

Thèbes paraît pour la première fois parmi les puissances de la Grèce et balance la fortune de Lacédémone dans les plaines de Coronée. Elle a Pélopidas et Épaminondas ; les femmes de Sparte voient la fumée d’un camp ennemi. Épaminondas victorieux, mais atteint d’une blessure mortelle, s’écrie : « Je ne meurs pas sans enfants ; je laisse deux filles, Leuctres et Mantinée. » La postérité a gardé sa mémoire, cultivée par les professeurs de rhétorique. Leuctres et Mantinée ont vu couler le sang de 50.000 hommes (Louis Veuillot, rédacteur en chef du journal l’Univers, La guerre et l'homme de guerre, 1855).

Louis Veuillot laisse le souvenir d'un grand défenseur de la Foi dont l'anti-libéralisme est resté proverbial, et pourtant... Négligeant l’ordre naturel et la question essentielle de l’institution politique, il se contente de promouvoir un groupe de pression : le parti catholique. Persuadé que la société reste à inventer, il s’enthousiasme pour la dernière utopie ou pour le dernier homme fort en qui il reconnaît, à chaque fois, l’homme providentiel qui va enfin instaurer la vraie chrétienté (www.viveleroy.fr - Lettres aux légitimistes).

Compter Veuillot parmi les sources de Boudet ne devrait pas choquer.

Psaume 81

p. 81 (Duel de David et Goliath) : – davit (dévit) moulinet -

Rodolphe de Rheinfelden (vers 1025 - Merseburg, le 15 octobre 1080), fut duc de Souabe de 1057 à 1079 et antiroi des Romains de 1077 à 1080. Il remporta la victoire de Flarchheim le 27 janvier 1080, et le 7 mars, le pape Grégoire VII excommunia de nouveau l'empereur Henri IV et reconnut Rodolphe comme roi des Romains. Près de l’Elster, ses troupes affrontèrent de nouveau celles d’Henri IV le 14 octobre. Dans cet intervalle, les évêques qui se trouvaient dans l'armée ordonnèrent à leurs clercs d'entonner le quatre-vingt-deuxième psaume [81 Vulgate : Gott stehet in der Gemeinde Gottes]. Pendant qu'on chantait, les Saxons s'approchèrent de l'ennemi jusqu'à se trouver en face. Il remporta la victoire, mais perdit la main droite dans la bataille et fut mortellement blessé à l’abdomen. Ainsi mourut Rodolphe, comme jadis était mort Épaminondas dans les plaines de Mantinée. Il y a de la grandeur à mourir en héros. On ensevelit avec magnificence son corps dans le chœur du dôme de Mersebourg; une statue en bronze doré fut placée sur sa tombe. La bataille s'était donnée le 15 octobre. La mort de Rodolphe causa un deuil général dans la Saxe. Un grand nombre de personnes firent de riches présents aux églises, aux monastères et aux pauvres, pour le repos de son âme. Il s'était attiré l'affection de tous par sa bonté, par son affabilité et sa bravoure. On le regardait comme le père et le sauveur de la Saxe (fr.wikipedia.org - Rodolphe de Rheinfelden, Johannes Voigt, Histoire du pape Grégoire VII et de son siècle d'après les monuments originaux, traduit par l'abbé Jäger, Tome II, 1838 - books.google.fr).

Psaume 50

p. 50 : ...placés obliquement...

s'applique chez Boudet aux yeux des Mongoloïdes mais aussi à une technique militaire

L'humilité de David qui est exposé au psaume 50,5 est celle aussi d'Epaminondas : "He was so sad the day after a great victory, answered, "Yesterday I was tickled with much vain-glory, therefore I correct myself for it to-day." That is the temper of an humble soul" (Thomas Brooks, The Complete Works of Thomas Brooks. Ed, Volume 3, 1866 - books.google.fr).

Ps. 50,5 Carrières Parce que je connais maintenant mon iniquité, et que j'ai toujours mon péché devant les yeux.

Cette disposition d’Epaminondas est la sixième de Vegèce, qu'il apelle similitudem veru. C’est l’ordre oblique dont il fait plus de cas que d’aucun autre des sept qu'il nous donne dans son livre. Les Anciens l’apelloient Bataille de biais, c’est-à-dire, qu'on mettoit tout ce qu’on avoit de Troupes d'élite à l’aîle qui devoit ataquer, pendant qu'on refusoit tout le reste de la ligne à l’Ennemi. Il paroît qu’Epaminondas le préseroit à tous les autres ; c'est eflectivement le meilleur : la ligne oblique, où l'ordre de Bataille oblique étant tout ce qu’il y a de plus à craindre & de plus rusé dans la Tactique; c’est la ressource des Foibles & sur-tout, lorsqu'on introduit des colonnes dans l’aîle qui doit ataquer. Il y a plus d’art qu'on ne pense dans les manœuvres de l’oblique; j’eu Fais plus de cas que de la courbe, quoique belle & profonde, mais moins sûre que l'autre. Quoiqu'il en soit, bien que les Anciens connussent l’oblique comme la courbe, ils n’introduisirent jamais de colonnes du côté où ils vouloient engager le Combat, comme fait Epaminondas dans celui-ci (Abbé Séran de La Tour, Histoire d'Epaminondas (etc.) avec des remarques (etc.) de M. le chevalier De-Folard ... sur les principales batailles d'Epaminondas, 1741 - books.google.fr).

A la bataille de Mantinée, Epaminondas tourna toute sa ligne par un demi-quart de conversion, à gauche, jusqu’à ce que par son nouvel allignement elle pût, en marchant ensuite par sa droite renforcée , aller directement sur l’aîle gauche des ennemis , comme une colonne inclinée : troisieme espece de l’ordre oblique. Cet ordre nouveau fit bien-tôt juger qu’on pouvoit aussi le rendre double, en tournant les deux lignes de maniere qu’elles se joignissent en avant; comme les deux branches d’un chevron, comme un angle, un coin; & que, par cette forme, on pourroit attaquer une ligne ennemie par son centre & l’enfoncer : quatrieme- espece de l’ordre oblique. Ce coin, ayant sait combiner les moyens d’y parer, on trouva que la ligne qui le voyoit venir à elle devoit en former un de même, mais renversé; en sorte que les branches de cet angle, de ce coin cave, embrassassent celles du coin saillant: cinquieme espece de l’ordre oblique. Enfin Epaminondas montra, par les divers mouvemens qu’il employa préalablement à la bataille de Mantinée, l’avantage d'arriver en premier & prêt à combattre, par des mouvemens dont l’ennemi ne pût juger le but; & qui eussent si bien préparé à porter l’attaque, qu’il n’y eût aucun instant à perdre à l’arrivée, ni pour reconnoître le point à attaquer, ni pour former l’ordonnance (J.-Jacques de Beaux de Beausobre, Commentaires sur la défense des places d'AEneas le Tacticien, le plus ancien des auteurs militaires, 1757 - books.google.fr).

Le moulinet nomme la conversion centrale, mouvement de rotation pour placement en oblique. Faire le moulinet dans l'art militaire, c'est faire tourner sur le centre, à droite ou à gauche, un bataillon rangé en bataille : c'est ce qu'on appelle aussi conversion centrale (Denis Diderot, Jean Le Rond d' Alembert, Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers: Mo - Nta, Volume 22, 1778 - books.google.fr).

Changement de front à deux mouvements, ou MOULINET. Sorte de Changement de front, ou évolution composée, qu'on a nommée aussi Changement De Front central, Changement de front sur le centre, Conversion à pivot au centre, Conversion centrale. L'instruction 1769 l'appelait Changement De Position Centrale. On indiquait par là une Motion opposée aux Changements De Front Sur Aile; mais ces désignations sont inexactes, parce qu'il est très-rare que le Pivotement s'exécute vraiment au centre, et que ce n'est d'ailleurs qu'au centre du Front, et non de la troupe ou des Lignes. Le Changement de front a deux mouvements a pour pivot un des points intermédiaires d'un Front De Bataillon ; il s'exécute à Aspects opposites ou à Contre-mouvements, l'un des mouvements commence par le Demi-tour ; il est préférable au Changement De Front Sur Aile toutes les fois qu'il s'agit de Faire Front vers un des Flancs, sans avoir de raison particulière pour ne pivoter que sur une des Ailes ; il a l'avantage en s'accomplissant sur un axe intermédiaire d'être plus bref, et son exécution est d'autant plus rapide, que l'axe est exactement plus central. — Si c'est précisément le centre du front qui soit Pivot, le Changement de front est moitié moins long que s'il s'exécutait sur une Aile, et c'était surtout ce qui s'appelait originairement Moulinet (Etienne Alexandre Bardin , Dictionnaire de l'armée de terre, Volume 2, 1851 - books.google.fr).

Psaume 113

p. 113 : Ces êtres à coutumes conservaient précieusement le souvenir des actions hardies, courageuses et les confiaient à la mémoire de leurs enfants pour les transmettre à la postérité, et c'est là le sens de « histoire, kondera » – to con, apprendre par coeur, – to dare (dére), oser avoir la hardiesse –.

Hardiesse est le mot précis pour qualifier le comportement d'Epaminondas comme l'atteste les nombreux documents suivants :

The king Henri V returned thanks for his great victory of Azincourt by the celebration of high mass upon the field of battle. In the presence of the whole army the 114th Psalm was chaunted by all the clergy, and when came the verse, " Not unto us, O Lord! not unto us, but only to Thy name be the glory," all sank upon their knees in grateful prayer. A solemn Te Deum concluded the thanksgiving. The next day the English resumed their march to Calais. [...] Like Epaminondas at Leuctra, he felt that a battle must decide the issue of the campaign and the question of his fame. Like him he had accustomed his troops to bear up against every difficulty and every hardship; to flinch from no danger and to maintain their discipline cheerfully and unswervingly under every privation of food; wherein he revived and personified those things considered by Xenophon so perfectly in accord with the ideas of all great men. Like the great Theban, also, cognizant that in his infantry lay his chief hope for success, he sought an early decision of the battle by a just appliance of that arm, and only then, like him again at Mantinea, hastened to their support with his cavalry ; illustrating once more the revival of those perfections of the art in ancient Greece, which his illustrious predecessors, Edward III. and the Black Prince, first resuscitated (The battle of Agincourt, The United Service Magazine, 1849 - books.google.fr).

Agesilas n'étoit pas accoûtumé aux contradictions. La hardiesse d'Epaminondas l'ayant jetté dans une espéce de fureur, il se leve, & lui demande une seconde sois d'un ton de maître irrité, s'il ne consentoit pas à laisser la Béotie libre (Séran de la Tour, Histoire de Scipion l'Africain et d'Epaminondas: pour servir de suite aux hommes illustres de Plutarque, 1752 - books.google.fr).

Agésilas donc, voyant que tous les Grecs étaient frappés de ce discours, et qu'ils étoient prêts à s'y conformer, demanda à Epaminondas, s'il estimoit qu'il fût juste et raisonnable de laisser la Béotie libre et indépendante. Epaminondas tout aussitôt lui demanda à son tour avec beaucoup de vivacité et de hardiesse, s'il estimoit aussi qu'il fût juste et raisonnable de laisser la Laconie dans la même indépendance et la même liberté (Plutarque, Les vies des hommes illustres: et Supplément aux Vies, traduit par M. Dacier, Volume 8 - books.google.fr).

Car qui vouldra comparer les vertus de tous ceulx-là avecques les faicts et la gloire d'Epaminondas, il verra que la vertu d'iceluy est plus claire, plus nette et plus excellente que de nul des austres : pource qu'en eulx on descouvrira du premier coup quelque chose speciale plus eminente que les austres, qui les a rendus illustres et glorieux: mais en cestuy-cy estoyent joinctes ensemble toutes les vertus et belles parties qu'on sçauroit desirer en un sage politicque et en un grand capitaine, pour le rendre parfaict et accomply de tout poinct. Car en sciences liberales, en experience, vivacité de jugement, force d'eloquence, vigueur de corps, disposition de sa personne, en haultesse et grandeur de courage, en temperance, prudence, vigilance, doulceur et humanité, qui plus est en hardiesse, prouesse, bon sens et suffisance en l'art militaire, je ne sçay si on trouvera quelqu'un qui soit si accomply (Plutarchus, Jacques Amyot, Oeuvres, Volume 16, 1784 - books.google.fr).

Alors, les Lacédémoniens, frappés de la hardiesse d'Epaminondas, & beaucoup diminués de nombre par les efforts de son escorte, abandonnèrent le champ de bataille. Les autres troupes Béotiennes se mirent encore à les poursuivre, & tuant toujours les derniers, elles couvrirent la campagne de morts (François Sabbathier, Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins, 1773 - books.google.fr).

qui est une reprise de Diodore de Sicile traduit par l'abbé Terrasson (Histoire universelle de Diodore de Sicile, Livre XV, 1758 - books.google.fr).

Epaminondas parut avec un air assuré, & parla d'un ton plein de hardiesse. Au lieu de se justifier, il fit son éloge. Il raconta en termes magnifiques tous ses grands exploits, & finit son discours en disant qu'il mourroit avec joie, si les Thébains vouloient lui laisser à lui seul la gloire de toutes les grandes actions qu'il venoit de faire contre Sparte, & déclarer qu'il les avoit faites de son chef, & sans leur aveu. Tous les suffrages furent pour lui, & il sorti de ce jugement comme il avoit coutume de sortir des combats, couvert de gloire, & généralement applaudi (Pierre Barral, Dictionnaire historique, littéraire et critique, 1758 - books.google.fr).

A la vérité, Pélopidas leur avoit ouvert la carriere, & ce Général seconda Epaminondas dans toutes ses entreprises ; mais, sans celui-ci, l'ouvrage seroit demeuré fort imparfait. Ce fut la hardiesse avec laquelle il affronta le Spartiate à la bataille de Leuctre, qui entraîna sa défaite. Jamais homme, ni même aucun Etat, n'avoit tant humilié ce Peuple orgueilleux : s'il n'acheva pas sa ruine, il fut tellement ébranlé par les échecs qu'il lui donna, qu'il ne put recouvrer dans la suite sa premiere splendeur & son ancienne autorité (Collection complette des œuvres philosophiques, littéraires et dramatiques de M. Diderot, 1773 - books.google.fr).

Tous les peuples de la Grèce, las et fatigués d'une guerre qui avait déjà occupé plusieurs campagnes, et qui n'avait d'autre cause que l'ambition et l'injustice de Sparte, ni d'autre but que son agrandissement, songeaient sérieusement à faire une paix générale, et, dans cette vue, avaient envoyé à Lacédémone des députés pour concerter ensemble les moyens de parvenir à une fin si desirée et si nécessaire. Parmi ces députés Epaminondas tenait un des premiers rangs. Il était dès lors très-célèbre pour sa grande érudition, et pour la profonde connaissance qu'il avait de la philosophie ; mais il n'avait point encore été en situation de donner des preuves bien éclatantes de sa grande capacité pour commander des armées et pour manier les affaires publiques. Voyant que tous les députés, par respect pour Agésilas, qui se déclarait ouvertement pour la guerre, n'osaient le contredire en rien, ni s'écarter de son avis, effet que produit assez ordinairement, d'un côté, une autorité trop impérieuse, et, de l'autre, une soumission trop servile, il fut le seul qui parla avec une sage et noble hardiesse, comme il convient à un homme d'état qui n'a en vue que le bien public. Il fit une harangue, non pour les seuls Thébains, mais en général pour loute la Grèce, faisant voir que la guerre augmentait la puissance des seuls Spartiates, et qu'elle ruinait et affaiblissait tous les autres Grecs. Il insista principalement sur la nécessité qu'il y avait de fonder la paix sur l'égalité et sur la justice, parce qu'il ne pouvait y avoir de paix ferme et durable que celle où toutes les parties trouvaient un avantage (Oeuvres complètes de Rollin, Volume 2, 1845 - books.google.fr).

Le tiers, et le plus excellent, à mon gré, c’est Epaminondas. De gloire, il n’en a pas à beaucoup prez tant que d’aultres (aussi n’est ce pas une piece de la substance de la chose) : de resolution et de vaillance, non pas de celle qui est aiguisee par ambition, mais de celle que la sapience et la raison peuvent planter en une ame bien reiglee, il en avoit-tout ce qui s’en peult imaginer : de preuve de cette sienne vertu, il en a faict autant, a mon advis, qu’Alexandre mesme et que Cesar; car encores que ses exploicts de guerre ne soyent ny si frequents, ny si enflez, ils ne laissent pas pourtant, à les bien considerer et toutes leurs circonstances, d’estre aussi poisants et roides, et portants autant de tesmoignage de hardiesse et de sufflsance militaire (Essais de Michel de Montaigne: avec des notes de tous les commentateurs, 1870 - books.google.fr).

L'orde oblique se retrouve comme mouvements "hardis" :

On savoit combien il étoit important de masquer ses mouvemens, & de se servir, pour remplir cet objet, de tous les avantages du terrein ; enfin, on faisoit consister l'art de la guerre dans celui de couvrir ses desseins, et de faire prendre le change à l'ennemi; mais on ne connoissoit point encore ces manœuvres hardies, dont l'ordre oblique est seul susceptible, & dont Epaminondas tire un si grand parti à Leuctres & à Mantinée (Encyclopédie méthodique: Art militaire, Volume 4, Supplément, 1797 - books.google.fr).

Psaume 33

En 1530, Erasme donna l'explication du Psaume XXXIII sous forme d'un sermon. Érasme y considère non seulement ce psaume, mais tout l'Ancien Testament comme la figure du Christ et de l'Église. On retrouve les mêmes caractères dans l'explication du Psaume XXII, adressée au père d'Anne de Bolyen. Il en fait une triple application au Christ, au corps mystique du Christ, ou l'Église, enfin à la morale (H. Durand de Laur, Érasme, précurseur et initiateur de l'esprit moderne, 1872 - books.google.fr).

"Many are the tribulations of the righteous, but the Lord will deliver them from all of these." (Ps. 33,20 Carrières Les justes sont exposés à beaucoup d'afflictions ; et le Seigneur les délivrera de toutes ces peines) It would be hard to hear that the afflictions of the righteous will be so many, if it did not go on to say 'but the Lord will deliver them from all of these. The soldiers have much to endure, but a guaranteed victory is close at hand. If a human general could give such a certain promise to his troops, how eager and responsive his soldiers would be in the face of every peril! What does an Epaminondas or some other such general promise to his men? If they are victorious, they will share in the plunder; if defeated, they will gain renown for their courage – a renown soon to be forgotten. But our general, Christ, promises his soldiers the wages of a good conscience while they remain here and in time to come an everlasting glory. Since he brings his promises to pass with no less ease than he makes them, why are we not there at the fight, in all eagerness ? (Erasme, Expositions Of The Psalms, Volume 64, University of Toronto Press, 2005 - books.google.fr).

p. 33 : Il fallait, pour atteindre ce but, que ce nom divin renfermât dans sa composition les pronoms personnels de la langue parlée par Moïse.

p. 188 : Jules César nous montre ainsi les Tectosages fixés audelà du Rhin d'abord, puis autour de la forêt Hercynie, c'est-à-dire, possédant aussi les rives du Danube.

Dans cette paire de pages, histoire sainte et histoire profane sont côte à côte.

D'une manière plus générale, la position d'Erasme relative à l'histoire, et par conséquent à l'évocation du passé et à sa conservation par l'écriture, est ambiguë. N'étant pas historien lui-même, il est sceptique — comme le sera Montaigne et se sent libre vis-à-vis de cette discipline, dont il souligne à la fois l'utilité et la relativité", et il s'interroge sur les fruits que l'on peut en tirer : « Non peccat qui credit historiae. Sed quid fructus ?» En posant cette question dans son Commentaire du Psaume 33, publié en 1531 à propos d'un événement particulier de l'Ancien Testament Érasme exprime en fait sa problématique touchant la mémoire historique. Dans un passage qui précède cette proclamation qui définit son attitude en face de l'histoire, qu'il s'agisse d'histoire sacrée (comme ici), ou d'histoire profane, il écrivait :

« La lecture de Moïse nous apprend qu'un serpent d'airain s'était dressé dans le désert. C'est un fait historique, je l'avoue, et même d'une authenticité absolue. Mais n'est-ce rien d'autre que de l'Histoire ? On aurait pu le croire, si le Seigneur n'avait pas lui-même éclairé cette figure dans l'Evangile en disant : "Comme Moïse éleva le serpent au désert, ainsi faut-il que soit élevé le Fils de l'Homme". [...]

On sait aussi, avec saint Paul, qu'il cite constamment (et en particulier tout au long de son Commentaire du Psaume XXXIII) que « la lettre tue, et que l'esprit vivifie ». Position théologique qu'il précise encore : « La lettre ne tue pas ... mais elle ne vivifie pas, si l'on ne parvient pas jusqu'au Christ ». [Le psaume 33 est alephbethique] Il est donc nécessaire, pour le croyant — entendons le chrétien — , tout en conservant la lettre, de l'interpréter par l'esprit : c'est le sens de l'exégèse allégorique, qui voit dans les faits ou les événements matériels des signes (signa) qui indiquent le sens profond et, si l'on peut dire, encore plus vrai que la « verissima historia » du serpent d'airain ou de Jonas dans le ventre de la baleine.

Cette croyance volontaire à l'authenticité des récits bibliques, Érasme ne la qualifie pas toujours de croyance à l'histoire (« qui credit historiae »), car dans d'autres textes, il réserve le terme d'historia (et donc d'historia verissima) à l'histoire sacrée ou providentielle, celle qui commence véritablement avec le Christ, et qui s'achèvera avec la fin du monde (Jean-Claude Margolin, Mémoire, histoire et "moi" chez Erasme, Mémoire & subjectivité, 2006 - books.google.fr).

L'Explication du psaume XXXIII, qui vit aussi le jour dans la première moitié de l'année 1530, n'ajoute rien de neuf à ce que nous savions déjà. Les Juifs sont toujours sourds et sans spiritualité, ils attendent en vain le messie qui rétablira le le Temple et les sacrifices. « Les Juifs de notre temps » ne sont pas encore en mesure de comprendre comment la Loi donnée à jamais par Dieu peut être abrogée, comment le Christ put naître de la Vierge, etc. « O, malheureux !... qui ont foulé aux pieds la grâce évangélique et qui sont écrasés par une servitude amère, moins matérielle — ce ne serait qu'un demi-malheur — que spirituelle ! » (Simon Markish, Erasme et les juifs, 1974 - books.google.fr).

Eudore, personnage des Martyrs de Chateaubriand, né à Mantinée

Chateaubriand est cité dans La Vraie Langue Celtique :

« Plusieurs voyageurs, entre autres Troïlo et d'Arvieux, disent avoir remarqué des débris de murailles et de palais dans les eaux de la mer Morte. Ce rapport semble confirmé par Maundrell et le père Nau. Les anciens sont plus positifs à ce sujet ; Josèphe, qui se sert d'une expression poétique, dit qu'on aperçoit au bord du lac les ombres des cités détruites. Strabon donne soixante stades de tour aux ruines de Sodome. Tacite parle de ces débris : comme le lac s'élève ou se retire selon les saisons, il peut cacher ou découvrir tour à tour les squelettes des villes réprouvées.» (Itinéraire de Paris à Jérusalem par le vicomte de Châteaubriand) (VLC, pp. 61-62)

A l'ouest des Vénètes, dans la partie de l'ancien comté de Cornouailles se terminant, au cap ou bec du Raz, vivaient les Corisopites. Pour bien juger et apprécier cette contrée, il suffit d'en citer la description faite par Châteaubriand qui connaissait sa chère Bretagne : « Région triste et solitaire, enveloppée de brouillards, retentissant du bruit des vents, et dont les côtes hérissées de rochers étaient battues d'un océan sauvage. » Ces paroles sont la traduction fidèle et complète de Corisopites, – cor, coeur, – hiss, sifflement, – sob, soupir, sanglot, – to hit, frapper, toucher –. Les sifflements aigus, les gémissements incessants produits dans les rochers par la furie des ouragans, n'étaient-ils pas de nature à frapper, à attrister le coeur des Corisopites ? (VLC, pp. 158-159)

La citation d'Eudore dans le Livre IX des Martyrs exacte est : "J'arrivai enfin chez les Rhédons. L'Armorique ne m'offrit que des bruyères, des bois, des vallées étroites et profondes traversées de petites rivières que ne remonte point le navigateur, et qui portent à la mer des eaux inconnues : région solitaire, triste, orageuse, enveloppée de brouillards, retentissante du bruit des vents, et dont les côtes hérissées de rochers sont battues d'un océan sauvage." (François-René de Chateaubriand, Oeuvres complètes de Chateaubriand précédée d'une étude littéraire sur Chateaubriand par M. Sainte-Beuve : Les martyrs, Volume 4, 1859 - books.google.fr, Darmstadt : Les trois portes : Rennes le Château - Gisors).

Eudore et Cymodocée se promettent le mariage alors qu'"on entend sur le sommet des montagnes un chœur qui commençait la fête des Lupercales. Il chantait le dieu protecteur de l'Arcadie, Pan aux pieds de chèvre, l'effroi des nymphes, l'inventeur de la flûte à sept tuyaux. Ces chants étaient le signal du lever de l'aurore; elle éclairait de son premier rayon la tombe d'Épaminondas, et la cime du bois Pélagus dans les champs de Mantinée" (François-René vicomte de Chateaubriand, Les martyrs, 1852 - books.google.fr).

Mantinée est en Arcadie, et c'est dans cette partie de la Grèce qu'Eudore était né (Albert Cahen, Morceaux choisis des auteurs français classiques et contemporains: prose et poésie, premier cycle, 1905 - books.google.fr).

Les pages 158-159 correspondant aux psaumes 3 et 4 (158 - 155 etc.).

Le psaume 3 se chante avec les deux précédents aux matines de Pâques; son antienne est formée du v. 5 qui renferme le mystère de la Passion et celui de la Résurrection. On le retrouve à la fête de l'oraison de Notre-Seigneur (3e Noct.); à la commémoration de la Passion (1er Noct.) où l'antienne est formée du v. 1; à la fête du Précieux-Sang (1er Noct.) où il a l'antienne Factus in agonia; à la fête du S. Rédempteur où l'antienne est prise du v. 4; enfin nous le lisons aux fêtes de la Sainte-Croix et des douleurs de Notre-Dame. Si les saints ont été associés au règne du Sauveur et à sa royauté, ce n'a été qu'à la condition de lui être associés d'abord dans ses humiliations et dans ses souffrances (Rom., VIII, 17). Aussi la prière du chef a du être la prière des membres, et c'est pourquoi l'Eglise lit notre psaume aux fêtes des saints Martyrs et des saints Confesseurs (1er Noct.) (Nouvel essai sur les Psaumes étudiés au triple point de vue de la lettre de l'esprit et des applications liturgiques, Pères Bénédictins, 1869 - books.google.fr).

Marsyas/marsouin

M. Vincent rapproche Marsyas de Marsus (maris-sus cochon de mer) c'est-à-dire du marsouin.

Marsus, Marsyas, le marsouin : Phorcus chef des Tritons, Chorus-Phorci; Phorcus époux de Ceto (la baleine), ou de Balena, femme du sage Oxy-lux. Marsyas le satyre, avec attributs du Capricorne, Esacus (Mersus, le Plongeon) ; Jasus et Marsus, les dauphins étrusques. Marsyas est, au point solsticial d'hiver, l'Eurypyle opposé au joueur de flûte oblique, Midas, l'Ane rétrograde (figuré au point tropique dans les étoiles du Cancer), qui renvoie le génie de la lumière solaire (Apollon) à l'école chez Pan (du Capricorne) ou au Caper naum, résidence du satyre Marsyas, autre contradicteur, au tropique d'hiver, chez Admetès (ad metas solis K) Marsyas fut dépouille de ses attributs de chef d'harmonie, quand le point de départ du soleil et des sphères passe à un autre signe que le Poisson capricorne (F.V. Vincent, De l'idôlatrie chez les anciens et les modernes: traité de la science des mythes dans son application aux formes du judaïsme et du christianisme, 1850 - books.google.fr).

p. 143 : Du reste, si les baleines tombaient peut-être rarement sous leurs coups, il n'en était pas de même des marsouins, et cette chasse habituelle aux marsouins leur a valu le nom d'Occitani – hog-sea (hogsi), marsouin, – to hit, frapper, – hand, la main – hogsihithand. –

Pausanias, entrant à Mantinée par la porte S.E., vit d'abord un temple double, dont une moitié était consacrée à Asclépios, l'autre à Latone et à ses enfants. Dans ce dernier sanctuaire était un groupe de Latone, d'Artémis et d'Apollon, sculpté par Praxitèle. Le piédestal de ces statues était orné d'un bas-relief représentant «une Muse et Marsyas jouant de la flûte» (V111, 9).

Le 11 août 1887, les fouilles que Georges Fougères avait commencées à Mantinée, mirent au jour trois plaques qui servaient de dallage à une église byzantine. Les bas-reliefs répondent exactement à la description de Pausanias (Fougères Gustave. Bas-reliefs de Mantinée : Apollon, Marsyas et les Muses. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 12, 1888 - www.persee.fr, Autour de Rennes-le-Château : Poussin pouvait-il connaître le Jugement de Mantinée ?).

Selon les mythologues, Marsyas en temps que satyre tenait déjà du cochon.

Au lieu de faire écorcher Marsyas, d'autres poètes l'ont seulement fait attacher par Apollon à un arbre; on lui a fait attacher par ce dieu une petite queue de cochon ; travestissement évident de la figure ordinaire des Satyres, et pendant de l'histoire des oreilles de Midas (Pierre Chompré, Aubin L. Millin, Dictionnaire Portatif De La Fable, Volume 2, 1801 - books.google.fr).

Fulgence (Fabius Planciades Fulgentius au V6VIème sicèles) montrait aussi Marsyas avec une telle queue. Peut-être suggère-t-il un rapprochement de Marsyas avec le grec us ou le latin sus, "porc" (Fulgence, Mythologies: Edition bilingue français-latin de Etienne Wolff et Philippe Dain, 2013 - books.google.fr).

Le satyre Marsyas était aussi un compagnon de Dionysos aux oreilles et à la queue de cheval.

p. 143 : Le titre de dompteurs de chevaux n'appartient pas aux seuls Basques, il doit être partagé par les aquitani, et cette communauté de goûts et de moeurs nous semble un trait remarquable d'affinité, qu'il ne faut point négliger. [...] Les Basque appellent dit-on, leur langue, l'Escualdunac : c'est le langage des dompteurs de chevaux, dompteurs au visage sombre et refrogné – scowl (skaoul), air sombre et refrogné, – to down (daoun), dompter, – hack, cheval.–

Satire IX : Qu'as-tu donc Névolus ? quoi ! toujours rechigné ? D'un Marsyas vaincu toujours l'air refrogné ?

Satire VII : C'est qu'on le voit dompter, pétri du même airain, Un cheval de bataille impatient du frein... (Satires de Juvénal, traduits en vers français par A. Constant Dubos, 1852 - books.google.fr).

Marsyas/marsouin et Hercynie (Irminsul)

p. 159 : Les Agnotes étaient compris dans la tribu des Osismiens ou Osismii. Ces derniers avaient reçu cette appellation à cause de l'abondance des marsouins et des piettes qui fréquentaient leurs côtes, – hog-sea (hog-si), marsouin, – smew (smiou), piette, oiseau aquatique –.

p. 4 :...franchit le Rhin, et traversant la forêt Hercynienne, vint s'établir sur les bords du Danube.

Peut-être aussi Donnar était-il identique au dieu Irmin ou Hirmin, qui donna probablement son nom à l'Irminsul Il voyageait avec deux boucs, qui chaque fois que le dieu les avait tués pour se nourrir de leur chair, revenaient à la vie après qu'il avait réuni les os à leur peau par la vertu de son marteau (Max Wirth , Histoire de la fondation des états germaniques, traduit par Baroness Ida Caroline Eugénie Colette Crombrugghe, 1873 - books.google.fr, Dominique Petit, Histoire sociale des lombards VI - VIII siècle, 2003 - books.google.fr).

II y a des figures de Marsyas qui le représentent avec des oreilles de faune ou de satyre, une queue de silène, & des pieds de bouc : aussi y a-t-il des auteurs qui le mettent au rang des satyres. Marsyas est pendu à un arbre pour y être dépecé, écorché, dépouillé (Encyclopédie méthodique: ou par ordre de matières: par une société de gens de lettres, de savans et d'artistes, Volume 3, 1790 - books.google.fr).

Thor ou Tor est le dieu du tonnerre dans la Mythologie nordique. Il est l'un des dieux principaux du panthéon, et fut vénéré dans l'ensemble du monde germanique. On trouve ainsi différentes orthographes de son nom selon les régions : Donar en vieux haut-allemand (fr.wikipedia.org - Thor).

Saint Eloi lui-même n'est aussi vénéré dans le nord de la France que parce qu'il a repris la suite des affaires du dieu Thor, dont le marteau était l'emblème. On l'appelait également Donar, et c'est de là qu'est venu le mot thunder, qui signifie « tonnerre», et le jeudi était son jour. Le marteau d'Eloi servait à bénir les chevaux. Alors que Donar se servait de ses boucs comme nourriture. Comme Vulcain, il avait des forges à son service. La couronne de fers à cheval qui entoure saint Eloi sur les enseignes de maréchaux ferrants indique qu'il fut lui-même maréchal (Revue britannique, Volume 1, 1878 - books.google.fr).

Ce rapport traditionnel au chevaux peut peut-être expliquer la queue de cheval qu'arbore Marsyays sur une amphore conservée au Louvre quand il accompagne Vulcain de retour dans l'Olympe.

Le retour de Vulcain dans l'Olympe est représenté sur un grand nombre de vases. Un des plus beaux du Louvre nous montre cette scène : Marsyas ouvre la marche en jouant de la double flûte; semblable à Silène, il est couronné de lierre, est vêtu de la pardalide avec une longue queue de cheval. Il est suivi d'une Ménade, ivre, le front ceint de lierre et portant d'une main le thyrse, de l'autre un canthare (coupe à deux anses) ; au dessus on lit le mot Komodia. Vient ensuite Dionysos barbu, vêtu d'une tunique courte, chaussé de bottines de peau de panthère, portant le thyrse et le canthare. II ferme la marche, coiffé du pileus et revêtu d'une tunique courte en cuir. 11 porte une hache sur l'épaule et suit d'un pas chancelant la pompe bachique. -— Un vase du Museo Borbonico (no 1509, tav. Vil, l9), représentant le même sujet, est remarquable par le geste menaçant que fait Vulcain à son entrée dans l’Olympe (Comptes rendus des séances de l'année - Académie des inscriptions et belles-lettres, 1859 - books.google.fr).

Dans une autre peinture, Hèphaistos, barbu, coiffé d'un bonnet conique et portant un marteau sur l'épaule, est précédé par Dionysos, la Comédie, et Marsyas, jouant de la double flûte. Ottfried Muller suppose que ces peintures se rattachent à une comédie d'Épicharme.

Hercynie en temps que dérivé d'Orcus se rapproche de la nymphe Hercyne, suivante de Proserpine reine des Enfers par son mariage forcé avec Hadès-Pluton. Les Grecs de Lebadée racontaient qu'un jour la fille de Cérès, Perséphone, folâtrant dans leurs prairies, fit jaillir, en courant après un oiseau, une source du fond des enfers. Cette source se nommait Hercyna, nom que l'on a rapproché d'Horcyna ou Orcina, dérivé de l'Orcus des Latins. Il est certain que son caractère infernal se décèle par une coutume de la localité. En effet, tous ceux qui consultaient l'oracle de Trophonius devaient s'être plongés auparavant dans les ondes de l'Hercyna. L'oie semblerait aussi avoir un caractère infernal. L'épouse d'Hadès était représentée avec une tunique sur laquelle on avait brodé des oies (Ernest Vinet, Les oiseaux de Diomède, Revue archéologique, Partie 1, Ernest Leroux, 1854 - books.google.fr).

Marsyas/marsouin, Caïn et la peau

p. 43 : Abel recueillait les belles toisons de son magnifique troupeau ; sa main filait la laine soyeuse, et ces fils entrelacés, formant et la chaîne et la trame, lui donnaient un excellent tissu dont il se pouvait vêtir, – abb, trame de laine, – to ell, mesurer.

p. 198 (155+43) : Nous avons déjà vu que l'expression Occitani, – hog-sea (hog-si), marsouin, – to-hit, frapper, – hand, main, – la main qui frappe le marsouin –, est attachée aux habitants des bords du golfe de Gascogne, Cantabres et Aquitains.

Selon un midrash, Caïn se vêtait des peaux de bêtes d'Abel qui lui faisait paître ses animaux dans les champs de son frère. Dans la tradition musulmane, Caïn est appelé Cabil (ce qui pourrait se rapporter au Caliban de Shakespeare) et Abel Habil.

Après que Caïn eut commis ce fratricide, il se trouva fort embarrassé ; car il ne favoit que faire du corps de fon frere, & ne vouloit pas qu'Adam ni Eve eussent connoissance de son crime. II l'enveloppa donc dans une peau, & le porta pendant quarante jours par tout où il alloit : mais comme la puanteur de ce cadavre l'incommodoit, il étoit obligé de s'en décharger de temps en temps, & les bêtes farouches s'en approchoient & en emportoient toujours quelque morceau (Barthélemy d'Herbelot, Bibliothèque orientale, ou, Dictionnaire universel, Tome 2, Balas-Gezirat-Kheschk, 1783 - books.google.fr).

On prétend que la peau du Marsouin, apprêtée, donne un cuir léger, souple, et impénétrable aux coups de feu (Étienne Marchand, Charles Pierre Claret de Fleurieu, Voyage autour du monde, pendant les années 1790, 1791 et 1792, 1798 - books.google.fr).

Marsyas et Caïn, un air de "liberté"

Les villes libres de l'empire romain avoient dans la place publique une statue de Marsyas; qui étoit comme un symbole de leur liberté, à cause de la liaison intime de Marsyas avec Bacchus, surnommé Liber (Mathieu Christophe, Dictionnaire pour servir à l'intelligence des auteurs classiques grecs et latins, comprenant la géographie, la fable, l'histoire et les antiquités, Tome 2, 1805 - books.google.fr).

Les prétentions des plébéiens sont marquées par les fables d'Ixion, amoureux de Junon; de Tantale toujours altéré au milieu des eaux; de Marsyas et de Linus qui défient Apollon au combat du chant, c'est-àdire qui lui disputent le privilège des auspices (canere, chanter et prédire) (Jules Michelet, Philosophie de l'Histoire, Oeuvres, Volume 1, 1840 - books.google.fr).

La statue de Marsyas sur le forum était, pour les opposants au régime, un symbole de la révolte contre l'ordre apollinien — Marsyas est un suivant de Dionysos — et elle était associée aux revendications de la plèbe (Sylvie Ballestra-Puech, Métamorphoses d'Arachné: l'artiste en araignée dans la littérature occidentale, 2006 - books.google.fr).

Par le thème du concours, Marsyas et Aracnhé se rejoignent. Arachné c'est l'araignée (Rennes).

Marsyas est face à l'ordre apollinien (solaire) et Cain à celui de Yahvé qu'il refuse, "l'ordre maistrien, qui incline la raison devant la loi divine incompréhensible" (Boudet cite de nombreuses fois Joseph de Maistre et son oeuvre) (Pierre Albouy, Mythes Et Mythologies Dans la Littérature Française, 1969 - books.google.fr). Comme le dit Charles Dupuis, mais il est douteux que l'abbé Boudet ait adhéré à ses thèses matérialistes sauf comme contre-exemples, "Dieu c'est le soleil" (Gisèle Séginger, Nerval au miroir du temps: Les filles du feu, Les chimères, 2004 - books.google.fr).

La mort d'Abel, drame de M. Legouvé joué en juillet 1789 prit une signification révolutionnaire loin de l'intention de son auteur. Caïn prend le rôle de plébéien révolutionnaire face à Abel, représentant de la noblesse et l'Eglise. Cela rejoint auteurs de l'époque antéreure qui présentent Caïn comme un libertin : "Caïn dans sa première jeunesse obéissoit à ses parens; mais devenu son maître, il se livra à tous les excès d'un libertin, de sorte que les pere & mere étoient inconsolables d'avoir un fils aussi méchant & incorrigible" (Antoine Gachet d'Artigny, Nouveaux Mémoires D'Histoire, De Critique Et De Littérature, Volume 6, 1753 - books.google.fr), et les catéchismes du siècle suivant : "Les enfants de Caïn, vivant sans foi et sans loi, se livrèrent aux plus monstrueux excès de libertinage et furent appelés enfants des hommes." (Abbé Dumont, Catéchisme catholique ou Cours de lectures sur la religion et questionnaire sur le catéchisme avec réponses, Volume 1, 1867 - books.google.fr).

Sans doute, on peut y voir tout cela: mais l'application de certe moralité aux circonstances actuelles, loin de tourner à l'avantage de notre révolution, en paroîtroit la satyre la plus amère, d'apres les idées reçues sur le caractère de Caïn & d'Abel; on ne manqueroit pas de dire que les révolutionnaires, les jacobins, les patriotes sont les enfans de Caïn. L'innocent Abel au contraire seroit regardé comme le père des nobles & des prêtres, de tous les oisifs le nourrissant des meilleurs fruits de la terre qu'ils n'avoient que, la peine de cueillir, & se croyoient quittes quand ils avoient brûlé quelques grains d'encens, & chanté des hymnes à leur idole. [...] Bientôt sans doute les comédiens ordinaires du roi vont mettre à l'étude la tragédie de la mort de J. C. ébauchée jadis par un certain chevalier de Longeac, lequel tournoit assez bien un vers ; mais on aura beau imaginer, dans l'ancien comme dans le nouveau testament , il n'y a pas de quoi faire une contre-révolution dans les esprits. Les canons de l'église ne prévaudront plus contre ceux de la liberté (Tournon, Révolutions de Paris, dédiées à la Nation, 1792 - books.google.fr).

Bithynie

L'intérêt se porte sur la Bithynie par la citation de Dion Chrisostôme ("attribue aux Druides la science de l'art de guérir") de Boudet à la page 266. Dion est né à Pruse en Bithynie vers l'an 30 et mort vers 116. Il se fit admirer à Rome et dans tout l'empire sous Néron et ses successeurs, pour sa clairvoyance politique. Impliqué sous Domitien dans une conspiration, Dion se réfugia dans le pays des Gètes. Il retrouve la faveur auprès de Nerva puis de Trajan (fr.wikipedia.org - Dion de Pruse).

Galates : tribu gauloise qui se répandit dans l'Asie après la défaite de Brennus. Ayant été appelés en Bithynie par Nicomede, les Galates contraignirent ce roi à leur céder une partie de ses états, et s'y établirent. Leur puissance s'accrut bientôt à un tel point qu'ils en vinrent à imposer un tribut aux rois de Syrie; mais ils subirent à leur tour le joug des Romains, lorsque ceux-ci se rendirent maîtres de l'Asie-Mineure. C'est à ce peuple qu'est adressée la 4ème épitre de saint Paul (Eustache Marie Pierre Marc Antoine Courtin, Encyclopédie moderne, 1829 - books.google.fr).

La Gallogrèce étoit une région de l'Asie mineure, limitrophe de la Cappadoce, de la Bithynie et de la Pamphilie. On l'appeloit autrement Galatie, Galatia; et les habitants portoient communément le nom de Galates. C'est au peuple de cette contrée que l'apôtre saint Paul adressa une de ses Épîtres. Ancyre était capitale des Tectosages d'Asie, qui est devneu Ankara, capitale de la Turquie.

La Bithynie est un pays de d'Asie-Mineure, entre la Mysie, la Phrygie, la Galatie, la Paphlagonie, le Pont-Euxin et la Propontide. Un mont Olympe, non moins célèbre que celui de la Grèce et plus élevé, en occupait une partie à l’ouest. La Propontide y formait deux golfes qui, du nom des villes placées à leur pointe, s’appelaient golfe de Nicomédie et golfe de Cionte. Un peu plus à l’est, au bord du lac de Nicée, était Nicée, où se tint en 325 le premier concile œcuménique. Le Sangaride (aujourd'hui Sakaria) était le fleuve principal: il courait des monts phrygiens à la mer, en coupant le pays par moitiés à peu près égales. Aux 3 villes déjà nommées doivent s’ajouler Pruse (Brousse), capitale du IIIème au Ier siècle avant J.-C., Chalcédoine, au fameux concile de 457, Honoriade, Bithynium ou Claudiopolis, Héraclée, république grecque indépendante des rois bithyniens et célèbre par son commerce, enfin Tium, sa succursale.

L'histoire de la Bithynie est peu connue. Arrien en avait composé une que nous avons perdue. Apollodore parle de 49 rois qui occupèrent le trône avant l’invasion romaine; mais les noms de peu de ces rois ont été sauvés de l'oubli. La Bithynie venait de secouer le joug des Macédoniens lorsque Nicomède Ier (281-250), pour succéder à Zypète son père, massacra deux de ses fnères, appela les Gaulois ou Galates en Asie-Mineure, et bâtit Nicomédie. Gendre de Philippe de Macédoine, Prusias, fils de Nicomède, lui promit des secours contre les Romains et reçut Annibal a sa cour. Son fils Prusias II (192-148) fit alliance avec Antiochus-le-Grand contre les Romains, puis se déclara neutre, vainquit Eumène, roi de Pergame, à l’aide d'Annibal, et finit par livrer l'illustre fugitif a Flaminius, mais n’en fut pas moins obligé de rendre à Eumène, et plus tard au roi Attale ll qu’il avait aussi battu, toutes ses conquêtes. Il parut à Rome la tête rasée, aux pieds la chaussure d'un affranchi et dit aux sénateurs : « Dieux, voici votre esclave !» Nicomède II, son fils, le tua; son long règne de 53 ans (148-90) fut troublé par des querelles avec Mithridate-le-Grand, son beau-frère. Nicomède, dernier roi de Bithynie, était son fils. Celui-ci fit d’abord cause commune avec Mithridate son oncle; puis, ayant conquis la Paphlagonie et jeté les yeux sur la Cappadoce, il eut à combattre cet oncle célèbre, fut vaincu, choisit pour asile la Paphlagonie, se vit rétabli par Mithridate même, puis mourut, léguant son royaume au peuple romain. C’était sans doute la condition imposée par Sylla. Sous Constantin et ses successeurs, la Bithynie, comprise presque tout entière dans le diocèse de Pont, forma deux divisions: la Bithynie, à l'ouest du Sangaride, l'Honoriade, à l'est; une très petite portion appartint au diocèse d'Asie. Au XIème siècle les Seldjoukides comprirent tous ces pays dans leur conquête. Enfin les Ottomans s’en emparèrent, et en 1327 Brousse devint la capitale de leur empire à la place de Koniah (Encyclopédie des gens du monde, par une société de savans, Tome III, Treuttel et Würtz, 1834 - books.google.fr).

Nicomédie fut fondée en 264 av. J.-C. par le roi Nicomède Ier à proximité du site de l'ancienne cité d'Olbia — également connue sous le nom d'Astacos, colonie de Mégare et détruite par Lysimaque. Sous l'Empire romain, Nicomédie devient une colonie. Dioclétien y établit sa résidence, suivi ensuite par Constantin qui y meurt, baptisé sur son lit de mort. Elle est également le siège d'un atelier monétaire. Devenue capitale de la province romaine de Bithynie sur la Mer Noire, la ville est détruite, en 111, par un grand incendie. Pline le Jeune, neveu de Pline l'Ancien et son fils adoptif, est alors gouverneur de la région (fr.wikipedia.org - Nicomédie).

La mère de Constantin serait née d'après l'historien Procope (VIe siècle) à Depranum dans la province de Bithynie en Asie Mineure (et dans l'actuelle province de Yalova en Turquie), cité dont le nom fut modifié après sa mort, par son fils Constantin, en Helenopolis (fr.wikipedia.org - Hélène, mère de Constantin).

Bithynie et psaume 117

La Bithynie, à l'Est du Bosphore de Thrace, de la Propontide, et de la Mysie. L'apôtre S. Paul ne paraît point avoir visité cette province ; mais S. Pierre adressa aux chrétiens de la Bithynie sa première Épître. 1 Pierre I, 1. La Bible ne parle d'aucune ville de ce pays; mais l'histoire de l'Église nous fait remarquer Nicée, sur les bords du lac Ascanius, où se tint le premier concile général, sous Constantin-le-Grand, 325 après J.-C; Nicomédie, au fond d'un golfe; Constantin-le-Grand y fut baptisé; et Chalcédon, où se tint un célèbre concile en 451 après J.-C. (V. de Haneraw, Manuel biblique, ou Guide du lecteur de la Bible, Volume 1, 1838 - books.google.fr).

Le concile de Nicée entérine pour la première fois une définition élaborée de la foi trinitaire, exprimant l'unité de Dieu, la disticntion du Père, du Fils et de l'Esprit, l'engendrement du Fils (Jérôme Alexandre, Le Christ de Tertullien, 2011 - books.google.fr).

La Trinité intervient dans la Vraie Langue Celtique pages 33, 36 et 37.

Ps. 117,21 la pierre que les architectes ont réprouvée est devenue la tête de l'angle.

Il n’y a pas un seul mot dans ces versets qui ne soit répété dans saint Matthieu (i) ; et c'est Jésus Christ lui-même qui s'applique ce passage. On lit la même chose dans saint Marc, dans saint Luc, dans les Actes des Apôtres, dans la première Epître de saint Pierre ; et elle avoit même été prédite par Isaie dans les mêmes termes, au moins quant à la pierre angulaire posée dans le fondement, et posée par le Seigneur (P. G. F. Berthier, Les Psaumes traduits en français avec des notes et des réflexions, Tome VI, 1831 - books.google.fr).

Pierre lui-même appelle Christ la pierre angulaire et vive sur laquelle nous sommes édifiés pour être une maison en esprit (Ière épitre de Pierre, II, 4,5) (Jean Henri Merle d'Aubigné, Histoire de la Reformation du seizième siècle, Volume 2, 1842 - books.google.fr).

L'apôtre saint Paul voulait aussi passer en Bithynie avec ses compagnons de voyage Silas et Timothée, mais l'esprit de Dieu lui commanda d'aller au contraire annoncer l'Evangile en Europe (en Macédoine et en Grèce, Act., XVI, 7).

p. 117 : La langue basque présente dans la composition de ses mots des connaissances matérielles qu'on n'oserait même soupçonner ; ainsi elle assure que la partie des ports où ils amarraient les vaisseaux était fermée par une écluse : c'est là la signification de la « mer, itxasoa » – to hitch, amarrer, – sasse, écluse, – to owe (ô), être obligé de –.

Pline le jeune était gouverneur de Bithynie sous Trajan, nommé par lui.

Lettre L. — Pline à l'empereur Trajan. Quand je songe à votre rang et à votre grandeur d'âme, il me semble que c'est un devoir de vous proposer des ouvrages dignes de votre gloire et de l'immortalité de votre nom, des ouvrages dont l'utilité égale la magnificence. Sur les confins du territoire de Nicomédie est un lac immense dont on se sert pour transporter jusqu'au grand chemin, à peu de frais et sans beaucoup de peine, le marbre, les fruits, le bois et toute sorte de matériaux. De là on les conduit jusqu'à la mer sur des chariots, ce qui coûte beaucoup de travail et plus encore d'argent. Pour remédier à cet inconvénient, il faudrait beaucoup de bras; mais ils ne manquent pas ici. La campagne et la ville surtout sont fort peuplées, et l'on peut compter que tout le monde s'empressera de travailler à un ouvrage utile à tout le monde. Il faudrait seulement, si vous le jugez à propos, envoyer ici un ingénieur ou un architecte qui examinât de près si le lac est plus haut que la mer [...]

Lettre LXIX. — Pline à l'empereur Trajan. Votre sage prévoyance, seigneur, vous fait craindre que le lac, une fois uni au fleuve, et par conséquent à la mer, ne s'y écoule tout entier. Mais moi, qui suis sur les lieux, je crois avoir trouvé un moyen de prévenir ce danger. On peut, par un canal, conduire le lac jusqu'au fleuve, mais sans l'y introduire. Il restera une côte qui l'en séparera, et qui contiendra les eaux. Ainsi, sans le réunir au fleuve, nous jouirons du même avantage que si leurs eaux se confondaient : car il sera aisé de transporter sur le fleuve, par cette rive étroite, tout ce qui aura été chargé sur le canal. C'est le parti qu'il faudra prendre, si la nécessité nous y force ; mais je ne crois pas que nous devions le craindre. Le lac par lui-même est assez profond, et de l'extrémité opposée à la mer sort un fleuve. Si l'on en arrête le cours dans cette direction pour le porter du côté où nous en avons besoin, il versera dans le lac, sans aucune perte, toute J'eau qu'il en détourne aujourd'hui. D'ailleurs, sur la route qu'il faut creuser au canal, coulent des ruisseaux qui, recueillis avec soin, augmenteront encore la masse d'eaux fournies par le lac. Toutefois si l'on aimait mieux prolonger et resserrer le canal, le mettre au niveau de la mer, et, au lieu de le conduire dans le fleuve, le verser dans la mer même, le reflux de la mer arrêterait les eaux du lac, et les lui conserverait. Si la nature du lieu ne nous permettait aucun de ces expédients, il nous serait facile de nous rendre maîtres du cours des eaux par des écluses. Tout cela sera mieux conçu et calculé par l'ingénieur que vous devez m'envoyer, seigneur, comme vous me l'avez promis : car cette entreprise est digne de votre magnificence et de vos soins. J'ai écrit, suivant vos ordres, à l'illustre Calpurnius Macer de m'envoyer l'ingénieur le plus propre à ces travaux (Lettres de Pline le Jeune, traduit par Louis-Silvestre de Sacy, Jules Amable Pierrot, 1863 - books.google.fr).

Les allusions homosexuelles des pages 117/272 autorisent à parler ici d'Antinoüs.

Il naît en Bithynie (province d'Asie Mineure) à Mantinium, un bourg de la cité de Bithynium-Claudiopolis (actuelle Bolu). Sa date de naissance ne peut être déterminée que par référence à celle, relativement bien connue, de sa mort : Antinoüs meurt en octobre 130. Aucun texte ne mentionne le lieu ni la date de sa rencontre avec Hadrien. Selon toute vraisemblance, elle a lieu à l'hiver 123 ou au printemps 124, lors de la visite de l'empereur à Claudiopolis. Il devient alors le favori d'Hadrien. Sa présence dans l'entourage impérial n'est mentionnée officiellement qu'en 130, lors du voyage d'Hadrien en Égypte. En octobre, probablement le 253, il trouve la mort noyé dans le Nil, dans la région d'Hermopolis, dans des circonstances restées mystérieuses. Les Égyptiens divinisent le jeune homme : ils voient dans les noyés du Nil les serviteurs d'Osiris. Une ville est même fondée sur le fleuve, Antinoupolis dans la Thébaïde, région de Thèbes. Hadrien encourage le développement de la nouvelle religion en multipliant les œuvres d'art à l'effigie du jeune homme. Les Grecs reconnaissent également en Antinoüs un avatar d'Hermès. En 131–132 sont fondés les Antinoeia, jeux réservés aux éphèbes mêlant épreuves gymniques et concours musicaux. On distingue les Antinoeia « de la ville », c'est-à-dire Athènes, et ceux d'Éleusis (fr.wikipedia.org - Antinoüs).

La tradition rapportée par Pausanias, d'après laquelle la Bithynie aurait été colonisée par les Mantinéens, leur permit de revendiquer Antinous comme compatriote. Mantinée, cité-mère de Bithynium, accueille le culte avec une ferveur particulière, d'autant plus que le nom du jeune homme rappelle celui d'Antinoé, fondatrice mythique de la ville.

C'est à Mantinée, patrie arcadienne de la famille bithynienne d'Antinous qu'il faudrait chercher le lieu de culte premier et la création originale dont dériverait la belle statue de Delphes ainsi que les deux bustes de Patras. Les réticences attestées des Romains contre la divinisation du jeune éphèbe sont prouvées par le nombre réduit des centres de culte italiens (E. Will sur Christoph W. Clairmont, Die Bildnisse des Antinous., Syria, 1973, vol. 50, n° 1 - www.persee.fr). Son nom est donné à une constellation formée de cinq étoiles de l'actuelle constellation de l'Aigle ; mentionnée par Ptolémée dans son Almageste, elle sera finalement fondue dans l'Aigle (fr.wikipedia.org - Antinoüs).

Origen first mentions the licentiousness of Antinous which clearly distinguishes him from Jesus. He proceeds to slander those who tell stories of Antinous's miracles as liars (III. 36) and to attribute his wonders to Egyptian magic (Eugene V. Gallagher, Divine Man Or Magician?: Celsus and Origen on Jesus, Numéro 64 de Dissertation series, Dissertation series, 1982 - books.google.fr).

"escatados" de la page 272 viendrait plutôt du catalan "escatada" ponçage. Dans le contexte homosexuel des pages 117 et 272 il faut remonter à l'argot anglais "ponce" qui signifie maquereau ou bien efféminé, reproche fait justement à Antinous. L'"échaudé" est, en occitan, "escaudat" ("Scaouda, échauder" dans le lexique de la page 21) (François-Just-Marie Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours: Q-Z, 1843 - books.google.fr).

N. Natan oppose le Temple de Jéruslem à ceux édifiés pour Antinoüs par l'empereur Adrien.

Après la destruction du Temple par Titus en 70, la plate-forme Hérodienne de l’antique Citadelle des Juifs qui dominait et protégeait le Temple avait été transformée en Campus (Champ d’Entraînement) pour l’Armée Romaine d’occupation, en l’occurrence, la Xème Legion Fretensis. Jusqu’à ce jour, personne n’a jamais soupçonné que dans les entrailles rocheuses du Haram étaient demeurées INTACTES les preuves archéologiques irréfutables (gravées dans la roche) que cette antique Citadelle Juive avait été également le tout puissant Château d’Eau purificateur du Temple de Salomon, se situant forcément en Aval. Les Textes Anciens et toutes les Données Arithmétiques précises, enregistrées par les Archéologues du 19ème siècle, font qu’il est, tout à la fois, gravitationnellement, hydrauliquement et religieusement IMPOSSIBLE que le Temple de Jérusalem ait jamais pu se dresser sur le Site du Haram. Le Temple de Salomon ne pouvait se dresser sur son Château d’Eau (N. Natan, The Temple of Solomon Could not Stand on its Water Tower).

Une fois systématiquement écarté tout Témoin Juif éventuel, et après avoir fait venir des Populations Païennes, principalement Syriennes et Arabes, dans la toute nouvelle Ville qu'Hadrien créait à la place de l'ancienne Jérusalem, les limites de cette Colonie urbaine Romaine furent, de nouveau, tracées Rituellement. Et, cette fois, on prit grand soin de laisser en dehors de cette nouvelle Ville, le Site de l'ancienne Citadelle et le Site de la Cité Davidique originelle, après avoir, de surcroît, fait soigneusement disparaître toute trace du Site de l'ancien Temple des Juifs. La Garnison Militaire, constituée par la Xème légion Fretensis, fut l'élément moteur d'Aelia Capitolina, et la majeure partie de l'économie et de la prospérité de la nouvelle Ville Païenne, reposait, désormais, principalement sur les besoins générés par son Camp Militaire. C'est sur le vaste Forum principal que, dans toutes les Cités Romaines, se trouvaient, habituellement, le Capitole et les Temples principaux, dont le Temple prédominant et fondateur, portant le nom de la Ville, et dédié à la Triade Capitoline traditionnelle : Cette Triade Suprême est composée de Jupiter, Junon et Minerve, cette dernière Divinité étant assez souvent remplacée par la Déesse spécifique de la Ville, Astarté-Tyche-Fortuna. (N. Natan, The Temple of Solomon Could not Stand on its Water Tower).