Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Présentation   L’ours   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET L'OURS

L'Ours

L'ours est cité pages 128, 129, 130, 134, 136, 213, 214, 216, 217, 299.

Page 299, l'ours et le sanglier sont sur la même page, sachant que le Sanglier d'Erymanthe (page suivante) était, selon Charles Dupuis, identifié à la constellation de la Grande Ourse, qui avec Dante, représente l'Eglise.

Dans cette optique, le chasseur d'ours est symbolisé par le Dragon de l'Apocalypse, qui, toujours selon Dupuis, est le Dragon céleste enserrant la Petite Ourse.

Le psaume CXXX comporte le combat de David contre un ours dans ses commentaires, chez Foinard, Berthier, Migne.

L'orgueil a toujours son principe dans le cœur; la fierté du regard en est ordinairement l'annonce; mais quelquefois l'orgueilleux sait prendre une contenance modeste, et quelquefois aussi l'homme le plus humble a le malheur de parottre fier, afin de s'humilier d'un défaut que la nature a mis en lui, et auquel le cœur n'a point de part. Les regards ne sont donc pas toujours les interprètes sûrs et infaillibles de l'intérieur. Mais celui qui se porte pour n'entreprendre que de grandes choses , qui se flatte de .succès extraordinaires , qui croit n'exécuterque des chefs-d'œuvre, qui ne compte que sur luimême pour réussir dans tous ses projets , cet homme est sûrement plein d'orgueil et de présomption. Que David se présentant pour combattre Goliath , n'eût parlé que de ses exploits contre les lions et les ours, sans reconnoître la protection du Seigneur qui l'avoit délivré de la fureur de ces animaux, c'eût été là le discours d'un jeune homme qui s'admiroit lui-même , et qui ne voyoit rien au-dessus de ses forces. Mais il commença par dire à Saül (1 Rois 37) : Le Seigneur qui m'a défendu contre les ours et les lions, m'assistera aussi contre ce Philistin ; et quand il fut en présence de ce redoutable guerrier, il lui dit (1 Rois 45-47) : Tu viens à moi avec le glaive, la lance et le bouclier, mais moi je viens au nom du Dieu des armées, du Dieu des bataillons d'Israël que tu as insultés. Le Seigneur te livrera entre mes mains, je te frapperai, je te trancherai la tête, et les cadavres des Philistins serviront de pâture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de ta campagne, afin que toute la terre sache qu'il y a un Dieu en Israël. Voilà Je discours d'un homme persuadé do sa propre foiblesse, mais plein de confiance dans le bras du Très-Haut. (Guillaume François Berthier, Les Psaumes, J. J. Blaise, 1829, F.-M. Foinard, Les Psaumes dans l'ordre historique, nouvellement traduits sur l'hébreu, 1742, Jacques-Paul Migne, Scripturae Sacrae cursus completus, 1841).

Les pages 213-14 "Les ours, sujet ordinaire des poursuites de ces intrépides chasseurs, vivaient nombreux dans ces parages" s'allie aux pages 58-59 narrant l'histoire de Sodome. On a vu, à Villefloure, la légende du charbonnier et ses allusions sexuelles (Autour de Rennes-le-Château : Saint Sulplice, Aude et Grande Ourse).

La page 216 relie encore l'ours à la destruction de Sodome et Gomorrhe, page 61, et la 217 à Sodome encore.

Pierre Damien écrivit, en 1051, un ouvrage intitulé Gomorrhéen, conspuant le vice de certains ecclésiastiques de la région des Apennins. Jurieu, sans avoir lu le livre, généralisa ce vice à toute l'église de cette époque (XIème siècle), disant que l'Eglise était alors Sodome et Gomorrhe (Gabriel Gerberon (O.S.B), Critique ou examen des prejugez de Mr. Jurieu, contre l'église romaine et de la suite de l'accomplissement des propheties, 1690).

Pierre Damien (en latin Petrus Damianus, en italien Pier Damiani) (né vers 1007 à Ravenne - mort le 23 février 1072 à Faenza) fut un religieux italien du XIe siècle, d'abord ermite, qui devint évêque, puis cardinal et fut déclaré docteur de l'Église par le pape Léon XII, en 1828. En 1058, il est élevé à la dignité de cardinal-évêque d’Ostie par Étienne IX. Ostie est cité par Boudet page 3.

Se référant à un autre verset psalmique (Ps 58, 12), Pierre le Chantre (mort en 1197) soutient qu'il est préférable de les abandonner à un plus grand tourment. À l'instar de Caïn le fratricide, dont la vie a été pire que la mort, les juifs sont voués à errer à travers la terre, misérables et gémissants, jusqu'à la fin du monde. Pour sa part, le roi doit leur infliger une peine adaptée à leur forfait, « damner leur iniquité et aider la charité », « leur laisser la vie, mais s'en prendre à leurs biens ». Mesurons bien la portée des termes choisis. « Aider la charité » suppose que le souverain contribue, comme l'exigent les devoirs de son office, à la redistribution des biens caractéristique d'une société chrétienne fonctionnelle à l'intérieur de laquelle chaque ordre travaille au profit commun.

Dans l'Incipiunt Testimonia libri secundi Regum, chapitre X, et dans l'Incipiunt testimonia libri psalmorum, Pierre Damien cite le psaume 58 (LVIII),12 (S. Petri Damiani, opera omnia, par Constantin Cajetan, Migne, 1853).

Comme l'écrivait saint Pierre Damien, « «les restes des Juifs sont épargnés pour que soit conservée la maison de la Loi... Par la langue hébraïque qui est répandue dans le monde entier, une garantie d'authenticité est donnée à la religion chrétienne ». Autrement dit, c'est leur fidélité à l'ancienne Loi - dont le caractère obsolète devait souligner par contraste la vérité du christianisme — qui justifiait la liberté de culte reconnue aux Juifs par l'Eglise (G. Dahan, L'Eglise te les Juifs au Moyen Âge, Ebrei e cristiani nell'Italia medievale e moderna: conversioni, scambi, contrasti : atti del VI Congresso internazionale dell'AISG, S. Miniato, 4-6 novembre 1986, 1988).