Partie IX - Synthèse   Chapitre LXVI - La Rose kabbalistique   Introduction   

La Rose et le 22

Le calendrier de la super-étoile (ou marguerite) et celui appelé kabbalistico-tarotique ont deux jours en commun : le 10 août et le 8 février. Sèvres correspond au 10 août et Sainte-Croix de Beaumont au 8 février. De ce fait la marguerite aux 24 pétales se transforme d'abord en rose des vents aux 24 directions puis en rose kabbalistique.

Dans le passé on a utilisé des roses de 16 et de 32, mais le codage des vents dans les bulletins météorologiques se fait aujourd'hui sur une rose de 36 ; chaque secteur fait un angle de 10 degrés (Pierre De Félice, L'histoire de la climatologie, 2007).

Dans le monde gréco-romain, les vents sont associés aux points cardinaux et aux directions intermédiaires pour former une Rose qui est passée de 4 vents à l'époque homérique, à 8, puis 12, et enfin à 24 à l'époque d'Auguste. Mais Pline (Histoire Naturelle, II, 119) juge trop subtile la Rose à 12 vents et, dans la pratique, on devait se limiter à la Rose à 8 vents (Christine Pérez, La perception de l'insularité dans les mondes méditerranéen ancien et archipélagique polynésien d'avant la découverte missionnaire, 2005).

"C'est aux cathédrales de Reims et de Strasbourg, que nous nous sommes arrêtés, pour y apprécier la statuaire ogivale, dans les immenses et sublimes pages sculptées qu'elles offrent à nos regards et à notre admiration. Sur toute la surface de leurs splendides frontispices, dans leurs niches innombrables, sur leurs pinacles aériens et sur leurs hardis clochetons, on compte par milliers des statues qui, sous le rapport de la forme, ne le cèdent en rien aux plus belles de l'antiquité, et qui, dans un autre ordre de beauté beaucoup p/us relevé, laissent bien loin derrière elles tout ce que l'art païen a pu imaginer et réaliser de plus éclatant. Ce n'est rien moins que le grand drame de l'humanité, qui s'ouvre à la création et ne se ferme qu'à la fin du monde, que ces milliers de statues sont destinées à représenter. Les parties principales de cet immense drame sont divisées et reliées les unes aux autres avec une harmonie, une suite et une gradation qu'on ne se lasse pas d'admirer. A l'intérieur de l'église de Reims dans In rosace qui éclaire le croisillon septentrional, on voit Dieu adoré par quatre anges et créant le soleil, la lune, les poissons, les hôtes de la terre, l'homme et la femme. A l'extérieur, autour de l'ogive où s'arrondit la rose, vingt-deux sujets représentent Adam adorant Dieu, la création d'Eve, leur transgression des ordres de Dieu, leur expulsion du paradis terrestre, leur condamnation au travail, figuré par le labour, le filage et divers métiers. - A la rose du croisillon méridional correspondant au septentrional, autour de l'ogive qui encadré cet œil de l'église, on compte vingt-deux sujets. A droite, on distingue clairement la musique, figurée par un homme qui tient à la main droite une clochette qu'il agite et dont il écoute le son. - Les personnages qui accompagnent cette musique, sont ceux du Trivium et du Quadrivium, la Grammaire qui enseigne, la Rhétorique qui pérore, la Dialectique qui discute, la Mathématique qui compte sur ses doigts, l'Astronomie qui fixe ses yeux vers le ciel, et la Géométrie qui mesure la terre. Au milieu de ces personnifications, on croit voir des prophètes ou des apôtres, ou du moins des confesseurs, qui, pères de la parole sacrée, ont donné leur vie, après avoir annoncé éloquemment les vérités divines. Outre les vingt-deux personnages de ces cordons, on en aperçoit d'autres plus grands, au nombre de sept, à la galerie qui surmonte la rose ; ils ressemblent également aux apôtres et à des prophètes. Entre eux, au-dessus de leur tôle et comme les inspirant, ou voit huit anges qui sortent des nuages. - A cette rose méridionale, de môme qu'à celle du nord, deux figures gigantesques et symboliques, l'Eglise et la Synagogue soutiennent la retombée du cordon d'archivolte. - En retournant du midi au nord de la cathédrale, on voit également deux statues qui servent de pendants à celles-là; ce sont Eve, ou l'idolâtrie ; Adam, ou la religion naturelle. - Ces divers sujets comprennent soixante trois groupes ou statues isolées ; ils conduisent au grand portail, tout aussi naturellement qu'un titre mène à l'ouvrage ou qu'un sommaire prépare à la lecture d'un livre. Ce portail, chef-d'œuvre incomparable de la fin du XIIIème siècle, montre sur le trumeau de sa porte centrale, la statue colossale de la Vierge, couronnée comme une reine et tenant l'enfant Jésus. L'église est une Notre-Dame ; donc, la principale, la plus grande figure devait être celle de Marie. Il fallait d'ailleurs offrir celte statue à tous les regards, pour unir entre eux le portail du nord et le portail du sud, et ceux-ci avec le portail de l'occident. - Explication détaillée des trois sujets du paradis terrestre, la chute, la condamnation et l'expulsion de l'homme, dans leurs conséquences immédiates, qui, ébauchées aux portails nord et sud, comme nous l'avons vu précédemment, sont ici amplement développées, dans la représentation des occupations manuelles qui regardent le corps, et dans la pratique des divers arts libéraux, qui concernent l'esprit.

Après le travail des mains et de la tête, après les occupations manuelles et les arts libéraux, la statuaire de la cathédrale de Reims offre le délassement à la campagne en plein air, et le repos chez soi, à la maison. C'est là seulement et à Paris, qu'on voit complètement représenté ce thème si curieux. - Après les délassements viennent les vices et les vertus mis en opposition. A droite, lorsqu'on sort de l'église, montent les vertus ; à gauche, s'échelonnent les vices. Vices et vertus sont debout, animés, se mesurant du regard, se défiant l'un l'autre comme les héros de l'antiquité homérique. Pas de plus beau sujet ni qui prête davantage au drame; c'est un duel à mort, où l'imagination du moyen âge a déployé tout ce qu'elle avait d'invention et de puissance. Les Vertus sont ainsi échelonnées; l'Humilité, la Foi, le Courage, la Chasteté, la Charité, la Sagesse, l'Espérance, et en regard, l'Orgueil, la Lâcheté, la Luxure, l'Avarice, la Folie et le Désespoir.

Créé à la rose du nord, et transgressant les ordres de Dieu, l'homme, dans la cathédrale de Reims, se réhabilite à la même place d'abord, puis à la rose opposée. L'exemple du travail et de la vertu lui est donné, non-seulement à ces deux roses du nord et du sud, à une hauteur de trente ou trente-cinq mètres, mais encore et avec plus de détails, à la portée de la main et au niveau des plus faibles yeux, le long des jambes qui encadrent lès ventaux des trois portes de l'occident. L'enseignement est donc complet et en double exemplaire. Ainsi, ayant appris à travailler des mains et de la tête, engagé à se bien conduire par le tableau des vertus et des vices, l'homme peut, maintenant, se développer dans la succession des siècles ; il peut parcourir toutes les phases de l'histoire. Nous voyons donc se dérouler sous nos yeux, en centaines, presque en un millier de figures, l'histoire universelle de l'humanité, depuis la création du monde jusqu'à sa fin. Toutefois, car nous sommes dans une cathédrale, c'est l'histoire religieuse proprement dite qu'on a dû représenter de préférence. C'est surtout à l'Ancien Testament et à l'Evangile, que les sujets de la sculpture sont empruntés. Ainsi, de l'expression morale qui domine dans les groupes de statues que nous venons d'analyser, nous passons à l'expression mystique ; nous passons de l'élément naturel à l'élément surnaturel ; de l'élément humain à l'élément divin; et ici donc, comme dans toutes les autres branches de l'art chrétien, nous rencontrons les deux genres de beauté qui découlent de ces deux sortes d'éléments, et nous ne les rencontrons que là seulement. Mais comme c'est pour l'article Strasbourg que nous avons réservé la description de cette nouvelle série de sujets, nous omettons celle de Reims, qui, d ailleurs, n'est que commencée. Toutefois, nous reproduisons les belles pages que le savant auteur de cette description a consacrées au type de Marie, si diversement et si noblement figuré sur le parvis de la métropole champenoise; et c'est par là que nous terminons cette longue et intéressante citation (Dictionnaire d'esthétique chrétienne, Encyclopédie théologique, Volume 17, Migne, 1856).

La façade de la cathédrale d'Amiens présente une des plus belles pages de l'iconographie chrétienne du moyen âge. M. Gilbert en a donné une explication bien supérieure à celle qu'avaient hasardée plusieurs auteurs qui avaient écrit avant lui sur l'église de Notre-Dame d'Amiens.

Au-dessus des voussures, le frontispice est coupé par deux lignes d'un grand et bel effet : ce sont deux galeries à jour, dont la pr. mière est composée d'une série de petites arcades ogivales, resserrées encore par une colonnette qui les partage en deux, et dont le chapiteau de feuillages supporte deux arcs trilobés, au-dessus desquels s'ouvrent d'élégantes ouvertures trifoliées; la seconde, plus riche que la première, renferme vingt-deux statues colossales. On croit qu'elles représentent les rois de France, depuis Childéric II jusqu'à Philippe-Auguste, ou les rois de Juda (Juan Jaime Bourassé, Dictionnaire d'archéologie sacrée, contenant, par ordre alphabétique, des notions sûres et complètes sur les antiquités et les arts ecclésiastiques, 1851).

Lors des Conférences d'Amiens en 1392, c'était le duc de Bourgogne qui était surtout chargé de traiter avec le duc de Lancastre, oncle du roi d'Angleterre. Aussi n'avait-il jamais paru avec une telle magnificence ; on en peut juger par la richesse de ses vêtemens, dont le détail est resté connu. Il avait fait faire deux grandes houppelandes : l'une était de velours noir; sur la manche gauche était brodée en or une grande branche de rosier. Les roses étaient au nombre de vingt-deux ; les unes étaient composées d'un saphir entouré de perles, et les autres de rubis ; les boutons de roses étaient en perles, le collet était brodé de même (Amable-Guillaume-Prosper Brugière Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, Volume 2, 1837).

François Ier témoigne dans une lettre que " il est meu de grande et singulière dévotion au " Saint-Suaire de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui repose en l'église et monastère de Saint-Corneille et Saint-Cyprien, de l'ordre de Saint-Benoist. ", à Compiègne. Comme gage de cette dévotion, en octobre 1516, il donna vingt-deux boutons en roses d'or enrichis de perles et de pierrres précieuses, et attachés à vingt fleurs de lis d'or (Edmond Caillette de l'Hervilliers, Compiègne, sa forêt, ses alentours, 1869).

Elisabeth ou la Rose

L'ordre des Hospitaliers Saint-Jean de Jerusalem, futur ordre de Malte est bienimplanté sur les sommets de cette rose à 22 pétales, du fait de leurs propres établissements ou de ceux hérités des Templiers, par la bulle papale du 2 Mai 1312 : Croix-en-Brie, Montchamp, Le Bastit, Nuits-sous-Ravières jouxtant Ravières.

Le patron de l'ordre, saint Jean-Baptiste, était le fils d'Elisabeth à laquelle est associée la rose comme c'est aussi le cas d'autres saintes Elisabeth : de Portugal (fêtée le 8 juillet), de Hongrie (morte un 17 novembre) et comme Elizabeth Ière d'Angleterre, devenue reine un 17 novembre : la rose des Tudor.

La Tudor Rose (parfois appelée la Rose de l'Union) est l'emblème floral traditionnel héraldique de l'Angleterre et prend ses origines de son nom de la dynastie Tudor. Henri Tudor avait pour père Edmond Tudor de la Maison de Richmond, et pour mère Margaret Beaufort de la Maison de Lancastre. Lorsqu'il s'empara de la couronne d'Angleterre après avoir battu Richard III, il entraîna la fin de la guerre des Deux-Roses (1453 - 1485), entre la maison de Lancastre dont l'emblème était Rosa gallica, rose rouge, et la maison d'York dont l'emblème était Rosa alba, rose blanche.

Après son mariage avec Élisabeth d'York, Henri VII Tudor créa l'emblème de la rose Tudor rouge à cœur blanc et plus tard fut créé le rosier York et Lancaster panaché rose et blanc. La rose est aujourd'hui encore la fleur symbolique de l'Angleterre.

Ce fut moins au génie de Charles VII qu'à la diversion que produisirent les factions des Roses rouges et blanches en Angleterre, que la France fut redevable de son salut ; jamais elle n'avoit été plus près du naufrage.

En 1453, Henry VI d'Angleterre subit sa première crise de folie, à la suite de quoi un Conseil de Régence fut mis en place, dirigé par le puissant et populaire Richard Plantagenêt, duc d'York et chef de la Maison d'York en tant que Lord Protector. Richard manifesta bien vite son pouvoir avec une audace jamais égalée (bien qu'il n'y ait aucune preuve qu'il eût alors aspiré au trône). Il fit emprisonner Somerset et il soutint ses partisans, Salisbury et Warwick, dans une série de conflits mineurs avec les partisans puissants d'Henry, comme les ducs de Northumberland. La guérison d'Henry en 1455 contraria les ambitions de Richard et le duc d'York fut écarté de la cour par la femme d'Henri, la reine Marguerite d'Anjou, fille du roi René (carbay). Puisqu'Henri n'était pas capable d'être le chef, c'est elle, femme puissante et volontaire, qui s'était placée de fait à la tête des Lancastriens. Elle noua des alliances contre Richard et conspira avec d'autres nobles pour réduire son influence. Richard de plus en plus pressé recourut finalement aux armes en 1455 avec la première bataille de Saint-Albans (fr.wikipedia.org - Guerre des Deux Roses).

La bataille de Bosworth Field est un élément important de la pièce de William Shakespeare Richard III. C'est " la grande bataille " : aucun autre combat ne vient distraire l'audience de celle-ci, représentée par un duel à l'épée entre Henri Tudor et Richard III141. Shakespeare utilise ce duel comme une conclusion paroxystique de la pièce et de la guerre des Deux-Roses ; il lui sert également à représenter " la victoire sans équivoque du bien sur le mal ". Le grand méchant de la pièce, Richard, est apparu dans la pièce précédente de la tétralogie, Henry VI, Part 3, comme " un épéiste formidable et un chef militaire courageux ", ce qui contraste avec les moyens perfides qu'il emploie pour devenir roi dans Richard III. La bataille de Bosworth Field en elle-même n'occupe que cinq vers, mais l'action est précédée par plus de quatre cents verts qui, sur trois scènes, développent le contexte et les motivations des personnages anticipant le combat.

Le récit que fait Shakespeare de la bataille se base essentiellement sur les versions dramatiques des chroniqueurs Edward Hall et Raphael Holinshed, dérivées de la chronique de Virgile. Toutefois, le regard porté par Shakespeare sur Richard est influencé par Thomas More, dont les écrits sont fortement défavorables au dernier roi York. La pièce présente donc le roi comme un personnage très négatif, Shakespeare n'ayant guère de remords à s'écarter de la fidélité historique pour favoriser la tension dramatique. Ainsi, Shakespeare fait s'entretenir la mère de Richard avec Marguerite d'Anjou pour annoncer le destin de Richard et accomplir la prophétie qu'elle a proclamée dans Henri VI, alors que Marguerite d'Anjou est morte en 1482, trois ans avant la bataille.

Bosworth Field est notable pour avoir conduit sur le trône de manière décisive la dynastie qui règnera sur l'Angleterre pendant plus d'un siècle.

Des récits contemporains de la bataille de Bosworth Field apparaissent dans quatre sources principales, dont la Chronique de Croyland, un texte anglais écrit par un chroniqueur yorkiste se basant sur des récits de seconde main provenant de nobles et de soldats. Les autres sources proviennent d'étrangers : Virgile, Jean Molinet et Diego de Valera. Molinet est bien disposé à l'égard de Richard, tandis que Diego de Valera compile son œuvre à partir de lettres de marchands espagnols ; il n'est pas fiable pour Ross, mais d'autres historiens l'utilisent pour déduire des éléments qui ne sont pas évidents dans d'autres sources. Pour Ross, le poème The Ballad of Bosworth Field se révèle une source utile pour certains détails de la bataille. La multitude de récits différents, principalement basés sur des informations de seconde ou de troisième main, se révèle un obstacle pour les historiens qui cherchent à reconstituer la bataille. Hormis son issue, très peu de détails apparaissent dans les chroniques : selon l'historien Michael Hicks, Bosworth est l'un des affrontements les plus mal décrits de la guerre des Deux-Roses (fr.wikipedia.org - Bataille de Bosworth Field).

Desmond Seward, England's Black Legend, p.269, refers to Molinet as a mediocre poet and a worse chronicler. However, Molinet's account of Bosworth contains several interesting details not mentioned by the other commentators. The French commentator Jean Molinet said Richard "without royal solemnity was buried at the entrance to a village church" (www.leicesterchronicler.com - Richard, Nonagones : Sot Pêcheur et Par ce signe tu le vaincras 2).

ÉLISABETH : Tous les traducteurs donnent à ce mot la signification de serment de Dieu, ou Dieu du serment ; mais il me semble qu'on peut le former avec raison de l'hébreu El, Dieu, ischa, salut, beth, maison, propement " maison du salut de Dieu " (Paul Hecquet-Boucrand, Dictionnaire étymologique des noms propres d'hommes, 1868) ce qui convient aux églises ornées de roses ou rosaces.

Autres roses du calendrier kabbalistique : Rose de Lima, aussi fêtée le 26 août, et le 4 juin, qui, si Pâques est au 16 avril, correspond à la Pentecôte, " Pâques des Roses ".

Alignements

Bonaguil

Par un hasard extrarodinaire, Bonaguil se trouve sur le segment reliant Rennes-le-Château et Sainte-Croix. Bonaguil a servi à déterminer le calendrier kabbalistique avec son église Saint- Michel (29 septembre) et sa chapelle Sainte-Barbe (4 décembre).

Marie-Gilberte, descendante de Bérenger, réside à Paris les dernières années de sa vie, et laisse à l'abandon le château de Bonaguil, jusqu'à sa mort en 1699. Il passe ensuite aux Montpeyroux (François-Gaspard de Montpeyroux, qui, soldat, n'y habita presque jamais) puis à sa sœur qui le vend en 1719 à Jean-Antoine de Pechpeyrou-Beaucaire. Le fils de celui-ci vend le château à Marguerite de Fumel, veuve d'Emmanuel de Giversac, en 1761, qui y fait quelques travaux de confort.

C'est le neveu de Marguerite de Fumel, Joseph-Louis de Fumel qui en hérite en 1788. Il émigre dès octobre 1789, et le château est adjugé comme bien de la Nation. Tout le mobilier est dispersé, les toits, planchers et boiseries démontés en 1794. Lorsqu'après Thermidor, les Fumel récupèrent le château, ils ne l'habitent pas, et le vendent.

Il passe de mains en mains dont celle des MM. Troupel-Lagrave qui léga tous ses biens à Augié de Salles, son neveu, qui revendit le château de Bonaguil à M. Laulanié dont la famille s'était aussi établie à Sainte-Croix, maire de St-Front, le 29 mars 1841. En1860 la commune de Fumel, qui obtient le classement comme Monument historique (1862), le rachète aux frères Laulanié (fr.wikipedia.org - Château de Bonaguil).

Farnay

Par un autre hasard extraordinaire, Farnay est aligné sur le segment reliant le sommet de la rose kabbalistique à Amplepuis associé au 17 novembre et le nonagonal Ferrassières dont l'église dépendait de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon et qui est associée au 8 décembre jour de la Sainte Casarie.

Amplepuis sera possession du duc Louis de Nevers, un Gonzague, au XVIème siècle, puis des Rebé, qui seront aussi seigneur d'Arques, le fameux Arques du " tombeau des Bergers d'Arcadie " à côté de Rennes-le-Château.

La carte "du trésor des Pères" restée bien mystérieuse pour ne pas révéler plus d'éléments tangibles. Sous le texte de 'sentence', et plus bas sous le " chemin de Seyou ", nous retrouvons le nom KASARI inscrit dans une sorte de parcelle.

La phrase du "plan" mérite une autre observation. On y lit qu'il est question de: ..."Les Trésors"... Il s'agit bien de l'usage du pluriel.

Où a été retrouvée la fameuse vieille bible dans laquelle le message fut caché? Monsieur 'B', de Rive-de-Gier, l'a retrouvée, paraît-il, dans une petite cache: une poutre maîtresse de charpente creusée, contenait, sous un bouchon de bois pourri, une petite bible… Oubliée des hommes, couverte de poussière, dégradée par les intempéries, les sauts de température, la bible rongée, abîmée, échoue chez Monsieur 'B'. Ce dernier la propose à un amateur d'ouvrages anciens que nous connaissons bien et grâce à qui nous avons pu avoir connaissance de cette carte énigmatique. Un dernier détail encore: la poutre de charpente qui abritait la cache, provenait des ruines de... la Rabary ! (pilat-insolite.blogspot.com - Thresors).

Le Prieur Dom Polycarpe de la Rivière a exercé à Sainte-Croix de Jarez de 1618 à 1627.

Parmi les nombreux intérêts de Polycarpe il y a Sainte-Casarie (sainte provençale de la région de Villeneuve lès Avignon où il se rendra) dont la destinée est proche de Marie-Madeleine. Par le plus étonnant des hasards on retrouve une croix dédiée à la sainte provençale bien loin de sa résidence devinez-où…à Farnay !

Polycarpe semble avoir retrouvé un parchemin traitant de la fameuse épitaphe. E. Duprat pense que Polycarpe a affabulé en se basant sur l'orthographe de Casarie que Polycarpe écrit Caesariae. Nous verrons plus tard qu'il y a de grande chance que le parchemin relatif à cette épitaphe ait été découvert dans la chartreuse. Notons que si Polycarpe avait été faussaire, maîtrisant parfaitement Casarie, il n'aurait pas commis cette erreur. De plus parfaitement lettré et originaire de nos régions il aurait pu traduire Caesa-riae en " les entrailles du roi "…le fruit de vos entrailles….

En 1560, la chapelle primitive de Farnay est donc dédiée à Saint Maurice, vocable toujours en vigueur en 1658, date où sont signalées les reliques de Saint Eloi et de Saint Eucher. Une première Chapelle est construite en 1584 la cloche sera baptisée la Madeleine et il a fallu une légende pour justifier de ce choix. Au passage Polycarpe serait né vers l'an 1584. Dans ce même Village nous verrons que l'on retrouve une Croix dédiée à Casarie et une autre croix dédiée à une Muse elle aussi provençale et au cœur du secret des Chartreux (regardsdupilat.free.fr - Songemerveilleux).

La croix de Casarie serait devenue la croix du Cerisier actuelle

La paroisse est placée sous le patronage de Saint-Eucher, archevêque de Lyon fêté le 17 novembre, jour de "vogue". La fête de saint Eucher est un jour plus tôt le 16 novembre.

La vogue du 17 novembre, organisée par les conscrits, et qui se terminait le soir par un bal familial dans le café Chirat, a aujourd'hui disparu. On dit que ce sont les rixes d'après boire qui en sont la cause (farnay.pagesperso-orange.fr - Visite, www.forez-info.com - Si Farnay nous était conté).

Farnay se trouve donc entre le 17 novembre de la rose kabbalistique et le 8 décembre du grand nonagone. Le 17 novembre est la fête patronale de Farnay et Kasari de la carte "du trésor des Pères" se trouverait bien à Farnay, comme la croix de Muse (aussi sur la carte) et serait à interpréter comme " Casarie " du 8 décembre (Cohérence Grand Nonagone : Calendrier).

Avant 1790, Ferrassières était une paroisse du diocèse de Sisteron et dont l'église, sous le vocable de saint Julien, dépendait de l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. L'occupation connue du site de l'abbaye, le mont Andaon, remonte au néolithique grâce à la découverte d'une tombe en 1919. Une inscription, conservée jusqu'en 1794, atteste, à l'époque romaine, l'existence d'un autel au dieu latin Silvain, et de la villa romaine d'Aulus Talicius Firmanus. La tradition fait remonter au VIème siècle la christianisation du site avec la retraite de sainte Casarie dans une grotte située au sommet du mont Andaon. L'épitaphe de la sainte, brisée au moment de la Révolution.

Mont-Saint-Michel

Madré (21 juin), Ravières (29 septembre) et le Mont-Saint-Michel sont alignés.

Madré était une étape sur la route du Mont Saint-Michel, de nombreux pèlerins y faisaient halte pour vénérer la relique de saint Aubert, fêté le 18 juin - l'assemblée patronale de Madré ayant lieu le 22 juin -, protecteur des biens et de la nature, évêque d'Avranches et fondateur du Mont Saint-Michel.

Raverias pour * Raparias, du latin rapa ou rapum, " rave, " est le nom de Ravières, commune de Saint-Martin-la-Sau- veté (Loire), dans plusieurs chartes de l'abbaye de Savigay au dixième et au onzième siècle. Ravières (Yonne) est propbablement un ancien *Raparias. Le substantif moyen français ravière = impétuosité (E. Thorin, Recherches sur l'origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités en France (période celtique et période romaine), 1890.

On peut lier à cette étymologie végétale la légende suivante.

Saint Michel vivait en ce temps-là sur le mont Tombe, et le diable avait une maison sur la côte. Son domaine était riche, car entouré de bonnes terres fertiles. Par contre, l'ange vivait pauvrement car il ne pouvait rien faire pousser sur le sable qui entourait le mont. Il proposa à Satan ce marché : le diable lui céderait toutes ses terres, l'ange les cultiverait et la récolte serait partagée par moitié. Le diable, qui était foncièrement paresseux, accepta. Saint Michel lui demanda s'il désirait la partie de la récolte qui se trouverait sous terre, ou celle qui serait sur terre. Le diable choisit celle qui serait sur terre.

L'ange sema des carottes, des raves, des oignons... La récolte fut excellente, mais Satan n'eut que des feuilles fanées sans intérêt. L'année suivante, il demanda ce qui se trouvait sous terre. Saint Michel sema du blé, de l'avoine, des choux, des pois... Une fois de plus, le diable avait été berné. Il demanda à reprendre ses terres. Un an plus tard, saint Michel l'invita à dîner. Il accepta. Après un repas merveilleux où Satan se gava de nourriture, il se trouva gêné. L'archange laissa échapper sa fureur. Le diable s'enfuit, saint Michel le poursuivit à travers le Mont, par les salles et les escaliers, les terrasses et les couloirs... parvenu au sommet, l'ange lui jeta un formidable coup de pied qui l'envoya dans les airs. Il retomba près de la ville de Mortain où il imprima ses cornes et ses griffes dans le rocher, là où l'on peut encore les voir (Jean Mabire, Histoire secrète de la Normandie, 1984.

Bonaguil relie Rennes-le-Château à Sainte-Croix-de-Beaumont, le 17 janvier au 8 février, soit 22 jours. Farnay relie Ferrassières à Amplepuis, le 8 décembre au 17 novembre, soit 21 jours. Cependant si on prend le 16 novembre qui est la fête de saint Eucher de Lyon, on a 22 jours. De Madré à Ravières, 100 jours.

Les vingt-deux sommets de la Rose kabbalistique

Lames

Lieux

Contrôle calendaire

Saints du jour

I - Le Bateleur

Amplepuis

17 novembre

Zacharie le cordonnier

II - La Papesse

Baffie

4 décembre

Barbe

III - L'Impératrice

Montchamp

20 décembre

Abraham

IV - L'Empereur

Prunet

6 janvier

Rois Mages

V - Le Pape

Le Bastit

23 janvier

Raymond de Pennafort

VI - L'Amoureux

Sainte-Croix

8 février

Jean de Matha

VII - Le Chariot

Villefranche-Lonchat

25 février

Gerland de Besançon

VIII - La Justice

Saint-Ciers-sur-Gironde

13 mars

Salomon de Cordoue

IX - L'Hermite

Arvert

30 mars

Angelina ou Joachim de Flore

X - La Roue de la Fortune

La Tranche-sur-Mer

16 avril

Pâques

XI - La Force

Legé

2 mai

Athanase

XII - Le Pendu

Joué-sur-Erdre

19 mai

Sarah

XIII - La Mort

Saint-Cyr-le-Gravelais

4 juin

Pentecôte ou Cyr et Juliette (Nevers)

XIV - La Tempérance

Madré

21 juin

Louis de Gonzague

XV - Le Diable

Echauffour

8 juillet

Elisabeth de Portugal

XVI - La Foudre

Champigny-la-Futelaye

24 juillet

Christine

XVII - L'Etoile

Sèvres

10 août

Astérie

XVIII - La Lune

La Croix-en-Brie

26 août

Rose de Lima

XIX - Le Soleil

Aix-en-Othe

12 septembre

Raphaël

XX - Le Jugement

Ravières

29 septembre

Michel

XXI - Le Monde

Mimeure

15 octobre

Philibert (translation)

Le Mat

Saint-Marcelin-de-Cray

1er novembre

Toussaint