Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIII - L’étoile hermétique   Etoile égyptienne   

La triangulation de l'année à partir du 25 avril, donne les cinq autres dates du 25 juin, 25 août, 25 ocotbre, 25 décembre et du 24 février. Le 25 avril était la fête de Sérapis et d'Isis Pelagia (Au niveau de la sole).

La planète Mercure était appelé l'" Inerte " ou Sebeg (Sobek) qui est le fils de la déesse aquatique Neith, adorée à Saïs, et du dieu du Senuy. C'était le dieu de l'eau et de l'inondation. Elle semble bien placée dans la mesure que, à l'époque prédynastique, l'inondation du Nil intervenait vers le 20-25 Juin. Adoré à Kom Ombo, sur la rive droite du Nil, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Assouan, son temple, élevé à l'époque ptolémaïque, a la particularité d'être un double sanctuaire, consacré dans sa partie gauche au culte d'Horus le faucon, dieu du ciel, et dans sa partie droite à celui de Sobek le crocodile, dieu souverain des eaux et de la fertilité. Les deux divinités se complètent : la première incarne la lumière, la seconde, l'eau : deux éléments essentiels à la vie. Sur le Sceau, ils sont en effet en opposition, même si Horus fait partie du Trigone de Terre.

Le 25 août était la fête des Opisconsiva au lendemain des moissons. Varron comptait comme Cabires Saturne et Ops qui correspondent à Caelum et à Terra, à Sérapis et à Isis ; il expliquait aussi que Caelum est à Terra ce que ce que l'âme est au corps (Robert Turcan, Les religions de l'Asie dans la vallée du Rhône: avec un frontispice, 1972). On peut à la rigueur rapprocher Ops d'Isis.

Diane, la Lune romaine, a été associée à l'égyptienne Bastet ou Bubastis qui a donné son nom à une ville aujourd'hui appelée Tell Basta.

" Nous avons reconnu, dans une vallée déserte de la montagne arabique, visà-vis Béni-Hassan-el-Aamar, un petit temple creusé dans le roc, dont la décoration, commencée par Thouthmosis IV, a été continuée par Mandoueï de la XVIIIe dynastie ; ce temple, orné de beaux bas-reliefs coloriés, est dédié à la déesse Pascht ou Pépascht, qui est la Bubastis des Grecs et la Diane des Romains ; les géographes nous ont indiqué à Béni-Hassan la position nommée Speos Artemidos (la Grotte de Diane), et ils ont raison, puisque je viens de retrouver le temple, creusé dans le roc (le spéos de la déesse); et ce monument, qui ne présente en scène que des images de Bubastis, la Diane égyptienne, est cerné par divers hypogées de chats sacrés (l'animal de Bubastis) ; quelques-uns sont creusés dans le roc, un, entre autres, construit sous le règne d'Alexandre, fils d'Alexandre le Grand. Devant le temple, sous le sable, est un grand banc de momies de chats pliés dans des nattes et entremêlés de quelques chiens ; plus loin, entre la vallée et le Nil, dans la plaine déserte, sont deux très grands entrepôts de momies de chats en paquets, et recouverts de deux pieds de sable (Jean-François Champollion , Lettres écrites d'Egypte et de Nubie en 1828 et 1829).

La ville de Bubastis fêtait sa déesse fin octobre, ce qui correspond à notre étoile.

Le 25 décembre fut abusivement donné comme date de naissance d'Horus par Alexandre Lenoir qui fut franc-maçon. L'inscription de Saïs se compose d'un enfant, d'un vieillard, d'un faucon (ou épervier), d'un poisson et d'un cheval marin ; et voici l'explication qu'on donne de cette peinture hiéroglyphique ; Vous tous qui entrez dans le monde, et qui en sortez, sachez que les Dieux haïssent l'impudence. J'avoue qu'il faut être plus que savant, pour trouver les expressions de celte sentence dans les figures ci-dessus décrites. Ne serait-il pas mieux de croire que ces symboles, ainsi réunis, forment la peinture complète du solstice d'hiver, telle que le ciel nous la fait voir ? D'ailleurs, en me reportant à celte époque de l'année chez les Egyptiens, d'après le calcul produit par la précession des équinoxes, je suppose le Soleil dans le signe du Taureau au printemps, je vois à l'Orient, l'astre du jour se lever avec le Verseau. Ainsi, l'enfant qu'on voit paraître ici en tête du cortège, n'est autre que le Soleil naissant, auquel les Egyptiens donnaient le nom d'Horus. Ils le représentaient aussi sur les genoux ou dans les bras d'Isis, qui lui présente la mamelle en souriant : incipe, parve puer, risu cognoscere matrem, a dit Virgile, et ces mêmes Egyptiens célébraient, le 25 décembre, la fête du solstice d'hiver, ou la naissance d'Horus et les couches d'Isis. Le signe du Verseau est représenté dans l'inscription de Saïs par le vieillard ; le faucon est la constellation de l'aigle, qui monte à l'Orient à la gauche du Verseau ; comme ce signent accompagné de la baleine et du cheval céleste, dont le corps naturellement se lie avec les Poissons, autre signe, sous lequel Horus ou le Soleil grandissait et prenait plus de force (Alexandre Lenoir, Nouvelle explication des hiéroglyphes ou des anciennes allégories sacrées des Egyptiens, 1821).

Le temple d'Abou Simbel était voué à Amon, Harmakis, Ptah et aux pharaons. Jupiter fut associé à Amon qui eurent leur Oracle en l'oasis de Siouah. Le Jupiter-Amon est une figure syncrétique mêlant l'égyptien Amon-Râ, le punique Baal-Hammon et le Zeus gréco-romain. Le soleil entre particulièrement dans le temple vers le 20 février et le 20 octobre.

Les années de Nabonassar et celles d'Egypte commençaient le même jour qu'ils nommaient Thoth, il n'y avait aucune différence entre elles. La première année de Nabonassar commença le 26 Février de l'ancienne année Romaine, 747 ans avant J.-C.