Partie XVI - Darmstadt   Les trois portes   Darmstadt - Gisors   
DARMSTADT GISORS BREST LES ANDELYS LOCMARIA PLOUZANE

Darmstadt - Gisors

Darmstadt - Gisors passe par Les Andelys, Brest, Locmaria-Plouzané.

Brest

Brest possède dans ses fortifications une tour de la Madeleine :

A dr. et à g. du portail du château de Brest se voient, sur une même ligne, deux demi-courtines aboutissant, celle de dr. en entrant, au donjon, et celle de g., à la tour de la Madeleine construite en 1424. A l'extérieur, le plan de la tour de la Madeleine est un demi-cercle en saillie sur la courtine à g. du portail. Ce demi-cercle est continué, du coté de la rade, par une tangente que termine un petit flanc recliligne en retour d'équerre aboutissant à la longue courtine qui, de ce côté, va joindre la tour Française ou des Anglais, et concourt avec elle à la défense de ce front. A l'intérieur, son plan est un rectangle parallèle à la tangente dont nous venons de parler. Cette tour se compose de trois grandes chambres superposées, dont la base est voûtée. Le rez-de-chaussée porte une batterie établie par Vauban. Le massif de la muraille de cette tour, d'une épaisseur extraordinaire, se compose de deux parties distinctes, dont l'une appartient à une ancienne tour, et l'autre semble avoir été ajoutée depuis l'invention de la poudre. De la tour de la Madeleine, on découvre une belle vue sur la rade et le goulet. Une courtine, assise sur le rocher qui borde la rade, relie la tour de la Madeleine à la tour Française ou tour des Anglais (1374) (Itinéraire général de la France: Bretagne, Collection des guides-Joanne, 1867 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Château de Brest).

Charles VIII concrétise ses visées sur le duché de Bretagne par la prise de Guingamp, le 10 janvier 1489, par le vicomte de Rohan et ses troupes. La duchesse Anne, inquiète pour Brest, ordonne au sire de Kérousy l’acheminement de renfort. Mais le château ouvre ses portes au vicomte de Rohan, sans doute aidé par la trahison du capitaine de la place (fr.wikipedia.org - Château de Brest).

Les mouvements du port et de la rade présentaient alors un spectacle dont on s'entretenait au loin. C'était à qui en jouirait. Aussi, les visiteurs français et étrangers affluèrent-ils à Brest, où vinrent successivement , du mois de mai au mois de décembre 1778, le vicomte de Talleyrand, le baron de Viomenil, le duc d'Ayen, le comte d'Aranda, sous le nom de baron de Gavin, le comte de Boisgelin, le chevalier d'Escars, le comte de Hesse-Darmstadt, le maréchal de Broglie, le comte de Lemos, le prince de Holstein-Gottorp, le comte de Creuss et le comte de Lauzun. Tous, en s'éloignant, témoignèrent et leur admiration et leur confiance dans l'issue de la guerre (Prosper Jean Levot, Histoire de la ville et du port de Brest, Volume 2, 1865 - books.google.fr).

Le 10 août 1778, M. le prince de Hesse Darmstadt est arrivé; c'est un homme très honnête, très instruit (Bulletin de la Société Académique de Brest, Volume 5, 1869 - books.google.fr).

Au XVIIIe siècle , la différence de niveau entre le bas de la rue de Saint-Malo et le sommet du plateau des Capucins impose la construction d'un escalier qui assure la communication à cette extrémité de la ville close. Après d'importants remaniements, notamment un échange de terrains entre la ville de Brest et la Marine, et l'ouverture en 1864 de la rue du Carpon où se trouve l'une des entrées de l'arsenal, cet escalier devient le passage obligé des ouvriers pour se rendre de leur domicile à leur travail. Avec l'abandon des maisons du bas de la rue de Saint-Malo, il a perdu son utilité. Longeant d'un côté le haut mur d'enceinte de l'arsenal et de l'autre les ruines de ces maisons, il n'est plus qu'un des rares survivants des nombreux escaliers brestois disparus lors de la reconstruction de la ville après 1945. Les escaliers de la Madeleine qui remontent vers le plateau des Capucins ne font pas de la ruelle de Saint Malo une impasse.

En 1685, les juges royaux décident d’agir face à une nette croissance de la prostitution à Brest. Alors que le port militaire est en plein essor, les autorités, embarrassées par le développement de la prostitution, décident de la construction d’un lieu d’enfermement pour « les filles de petite vertu et de mauvaise vie ». La conception du refuge royal, ensemble de bâtiments d’envergure sur le terrain actuel de la Madeleine et longeant le bas de la rue Saint-Malo, est confiée à Choquet de Lindu, ingénieur des travaux du port qu’il dessinera en 1736.

A l'emplacement même de la cour de la Madeleine, se dressait le REFUGE ROYAL, lieu d'enfermement pour "filles de petites vertus et de mauvaises vies", folles, handicapées, orphelines, libre penseuses, et lieu de pension pour veuves d'officiers ou femmes mises au secrêt par leur marin de mari pendant leur absence, ainsi que pour les huguenotes après la révocation de l'édit de Nantes. Cet établissement était tenu par les soeurs Saint Thomas de Villeneuve. Les nouvelles pénitentes y étaient marquées au fer rouge de la fleur de Lys, emblême royal et travaillaient à l'entretien du linge et à la manufacture de toiles à voiles pour la Marine Royale en pleine essor à Brest et Recouvrance. Elles étaient le plus souvent détenues à perpétuité, et enterrées dans le cimetière (Escalier de la Madeleine Brest - fr.topic-topos.com, www.vivrelarue.net - Rue St Malo, fr.wikipedia.org - Rue Saint-Malo de Brest).

Les Andelys

La maladrerie Saint-Ladre était située sur le territoire du Grand Andely, plus précisément sur celui de la paroisse Sainte-Madeleine, disparue. Attestée au XIIIe siècle, elle fut, écrit Duplessis, supprimée vers 1545. La plus grande partie de son revenu passa à l'hôpital Saint-Jacques du Petit Andely, et ses bâtiments furent donnés aux capucins. Duplessis rapporte à leur sujet quelque chose de très significatif sur le vocable qu'ils maintinrent à leur établissement et qui va tout à fait dans le sens indiqué ci-dessus. Sur la porte de leur église, il y avait un bas-relief représentant la résurrection de Lazare, et sur le «tableau du grand autel», on avait «peint saint Lazare en évêque». Il ajoute que «les capucins n'ont honoré ce saint que comme évêque»... et que «en 1731 ils ont commencé à lui décerner le culte d'un évêque martyr» (Cahiers Léopold Delisle, Volumes 46 à 48, Société parisienne d'histoire et d'archéologie normandes, 1997 - books.google.fr).

Il y a aussi à Pressagny l'Orgueilleux l'île de la Madeleine et un château du même nom.

Nicolas Poussin, Noli me tangere, 1653 - www.sightswithin.com

Dans la veine animiste, Noli me tangere (Ne me touche pas) veut dire que Marie pourrait bien le toucher si elle enfreignait l'ordre de Jésus (Joseph Marie Maistre, Oeuvres de Joseph de Maistre, Volume 1, 1838 - books.google.fr).

On aura noté que c'est grâce à cette ouverture vers les «valeurs» des sentiments, des instincts et du corps, que l'esprit de Faust, qui a «horreur du Cycle» et des éternelles redites mentales (DMF), retrouve le «réel», qu'il définit - soulignons-le au cours du fameux monologue de la quatrième scène du IIe acte, en s'appuyant sur une citation de Lucrèce, à l'instant même où Lust le «touche» en lui mettant «doucement la main sur l'épaule» (Œ., II, 323-4). Mais, en s'ouvrant ainsi, dans la présence parfaite d'un «état suprême» de «connaissance pleine et pure», de «plénitude» et d' «accomplissement» (Œ., II, 322), au «réel» du monde environnant et des puissances instinctives du corps, exposant son esprit à l'«extrême énergie» que dégage l'«Erôs énergumène» (Œ, II, 282), Faust ne perdra pas pour autant, en poursuivant sa «politique de l'esprit», la maîtrise de soi. Il sera celui qui réussit malgré tout à «dominer l'esprit par l'esprit» (Œ, II, 363; 270). Le Faust valéryen restera ainsi finalement, comme le souligne Valéry, en termes nietzschéens, «par delà [...] le Bien et le Mal» (C, XXIII, 894 = C. Pl., II, 1345).

Les mots de Faust: «JE TOUCHE... Et d'un seul coup, je trouve et je crée le réel... Ma main se sent touchée aussi bien qu'elle touche. Réel veut dire cela. Et rien de plus [...] Oui. Quoi de plus réel? Je touche? Je suis touché. Un vieil auteur disait: Toucher, être touché n'appartient qu'aux seuls corps...» (Œ., II, 323) se terminent en effet par une citation de Lucrèce qui, en évoquant la «nature corporelle» des rapports entre l'esprit («animus») et l'âme («anima»), avait dit: «Tangere et tangi, nisi corpus, nulla potest res» (De rerum natura, I, 304) (Karl Alfred Blüher, Faust, stratège d'une politique de l'esprit selon Gœthe et Valéry, Valéry: le partage de midi, "Midi le juste": actes du Colloque international tenu au Collège de France le 18 novembre 1995, 1998 - books.google.fr).

Raisonnement de Lucrèce : pas d'action de l'esprit sur l'âme sans contact, pas de contact sans que le principe actif et le principe passif soient tous deux corporels, donc matériels (Alain Legros, Montaigne manuscrit, 2010 - books.google.fr).

Lucrèce (en latin Titus Lucretius Carus) est un poète philosophe latin du Ier siècle AVANT J.-C., (peut-être 98-55), auteur d'un seul livre inachevé, le De rerum natura (De la nature des choses, qu’on traduit le plus souvent par De la nature), un long poème passionné qui décrit le monde selon les principes d'Épicure (fr.wikipedia.org - Lucrèce).

M. de Chateaubriand, si digne de représenter la France à Rome, fit ériger, dans l’église de San Lorenzo in Lucina, où Poussin avait été inhumé, mais dans la fosse commune, sans monument particulier, un cénotaphe (M. Raoul-Rochette, Discours sur Nicolas Poussin, 1843 - books.google.fr).

Il en confia l'exécution à trois Français pensionnaires de la Villa Médicis. La conception architecturale est due à Léon Vaudoyer ; le buste du Poussin est de Lemoyne, dit Lemoyne-Saint-Paul (1784- 1860), et est taillé dans un bloc de marbre grec provenant des fouilles de Torre Vergata que Chateaubriand visitait fréquemment ; le bas-relief, qui représente les Bergers d'Arcadie d'après le tableau du Poussin, est l'œuvre de Desprez. Le monument fut achevé en 1831 et de 1831 à 1834, Chateaubriand qui en faisait seul les frais eut grand mal à le payer (Chateaubriand: Le voyageur et l'homme politique, 1969 - books.google.fr).

À Rome, Lucine protège les femmes en travail, sous le regard de Junon, épouse de Jupiter... La parturiente porte parfois une amulette, taillée dans de l'hématite ou « pierre de sang », pour se protéger des hémorragies. Quatre femmes, au moins, l'assistent. Trois la soutiennent, une derrière, une de chaque côté. Dans les milieux aisés, elle s'assied sur un fauteuil spécial. La sage-femme s'accroupit par terre, en face. Toutes parlent à la patiente pour l'inviter à ne pas crier mais plutôt à gémir, en refoulant son souffle dans ses flancs, pour mieux pousser. On soutient son périnée pour éviter une déchirure, mais il ne faut pas trop la regarder pour ménager sa pudeur. L'enfant est supposé se délivrer lui-même, quand il se sent à l'étroit. Le traité hippocratique De la nature de l'enfant compare le processus à l'éclosion d'un poussin ; certaines images représentent l'utérus comme une pieuvre. Le petit est reçu sur des linges propres, et posé à côté de sa mère en attendant la sortie de l'arrière-faix. Certaines sages-femmes coupent le cordon avec un tesson de verre ou de faïence ; les médecins conseillent d'employer plutôt une lame métallique ; il faut ensuite le vider et le lier avec un brin de laine, moins tranchant que le lin. Cette étape symbolique de séparation de la mère est particulièrement importante dans l'espèce humaine (Paul Cesbron, Yvonne Knibiehler, La naissance en Occident, 2004 - books.google.fr).

Sainte Marguerite, qui était parfois patronne des jeunes filles, semble devoir être associée à sainte Madeleine, en raison de la proximité des dates de fêtes de ces deux saintes (20 et 22 juillet) (Le Monde alpin et rhodanien, Volume 5, Centre alpin et rhodanien d'ethnologie (France), 1977, p. 54).

Sainte Madeleine, la pénitente, 22 Juillet, doit arroser de ses pleurs la terre desséchée. Les pluies orageuses qui tombent pour le plus grand bien de l'agriculture, vers la fête de Sainte-Marie Madeleine, portent le nom de Plous de la Maddeline. Se Maddelène ploure, lou paysan que se-n arrit. Si Madeleine pleure, le paysan rit. Lou desert de la Maddelène, popularisé par une ancienne chanson, sert aussi de proverbe pour indiquer un insuccès complet, et l'on dit d'une femme ou fille en pleurs : Que ploure coum ue Maddelène. Elle pleure comme une Madeleine. Si la pluie de Sainte Madeleine est riche en promesses, celle de Ste Marguerite, le 20 Juillet, est désastreuse. Se plau lou yourn de Sente Marguerite, La higue qu'é pousoère e lou milhoc tanoc. S'il pleut le jour de Sainte Marguerite, la figue est sorcière et le maïs épi sans grain (Bulletin, Société de Borda, 1927 - books.google.fr).

Le roi de Marseille, allant visiter les saints lieux de la Palestine, accompagné de la reine sa femme, pour s'assurer de la vérité des miracles du Sauveur que sainte Madeleine prêchait, la reine serait morte en couche sur le vaisseau, et le cadavre de cette princesse aurait été déposé sur le rivage d'une île déserte, avec son petit enfant. Mais au bout de deux ans le roi, pendant sa traversée pour revenir en Provence, apercevant par hasard cette même île, y serait descendu et y aurait trouvé la mère et l'enfant pleins de vie : prodige qui serait devenu l'occasion de la conversion des Marseillais. Quelque extravagante qu'elle paraisse, cette fable n'a pas laissé d'avoir cours. Jacques de Voragine l'a insérée dans sa Légende ; Vincent de Beauvais la rapporte dans son Miroir historial ; Bernard de la Guionie la cite également dans son Sanctoral, et le cardinal Cabassole a pris la peine de la raconter tout au long dans sa Vie de sainte Madeleine (Abbé Étienne Michel Faillon, Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence et sur les autres apôtres de cette contrée, Volume 2, Jacques-Paul Migne, 1848 - books.google.fr).

Locmaria-Plouzané

La commune de Locmaria-Plouzané est constituée d'une trêve de Plouzané, paroisse de l'ancien diocèse de Léon. Sur son territoire, outre l'église paroissiale, dédiée à Notre-Dame, s'élevaient six chapelles : Saint-Sébastien, La Madeleine, Saint-Goulven, Saint-Nicolas, Saint-Laurent et Saint-Claude, ces quatre dernières étant des chapelles manoriales (Cahier - La sauvegarde de l'art français, Numéro 17, 2004 - books.google.fr).

Plus souvent, le pierre de Trégana («trondhjémite», caractérisée par ses très nombreux feldspaths blanchâtres, à section presque carrée, et parfois par des traînées floues noirâtres de biotite) forme seulement le socle monolithique de la croix : La Madeleine, en Locmaria-Plouzané, avec fût en granite à tourmaline de Plouarzel.

L'église de Locmaria-Plouzané (1768-1769) a fait un large appel au granite rose de l'Aber- Ildut, auquel s'unissent aussi la pierre de Trégana et, accessoirement, le microgranite de Logonna (La pierre en Basse-Bretagne: usages et représentations, 2001 - books.google.fr, www.lanildut.fr).

A Locmaria-Plouzané, on montre encore deux lechs, surmontés d'une croix, plantés, suivant la tradition, par saint Sané et entre lesquels les malfaiteurs jouissaient du droit d'asile. Il y avait aussi autrefois un petit bois qui portait le nom de Coat ar c'hras (bois de la grâce), allusion à l'ancien droit d'asile (Bibliothèque de la Revue d'histoire ecclésiastique, Volumes 15 à 16, 1934 - books.google.fr).

Saint Sané, venu d'Hibernie en Armorique, débarqua, nous dit Albert le Grand, sur la côte de Plougonvelen et fonda l'église de Plouzané dans un temple dédié jusque-là aux idoles : « on trouve encore, ajoute-t-il, par commune tradition, que la tour de l'église tréviale de Notre-Dame de Laumaria, distant de Guicsané d'un quart de lieue, était jadis un oratoire dédié à leurs fausses et prophanes deitez, situé lors, au milieu d'une épaisse forest qu'ils nommaient Lucus; et voit-on devant l'église, de part et d'autre du grand chemin, deux grandes croix de pierre lesquelles on tient que S. Sané y avait fait planter dès qu'il eust converti ce peuple à la Foy ; en reconnaissance de quoy, ces croix ont esté depuis tenues en grande révérence et servoient d'azile et franchise pour les malfaicteurs ; que s'ils pouvoient se rendre au grand chemin entre ces deux croix, ils n'estoient pas appréhendés de la justice, et l'appeloient Menehy sant Sané. Ces deux croix sont deux petits menhirs surmontés d'une croix, actuellement placés à dix mètres l'un de l'autre à l'entrée du bourg de Locmaria-Plouzané ; autrefois, ils se trouvaient, mais alors séparés l'un de l'autre de trois mètres seulement dans un petit bois voisin, dit Coat ar chras, bois de la grâce ou bois de l'asile (Bulletin archéologique et agricole, Association bretonne, Saint-Brieuc, 1912 - books.google.fr).

Léon et Rohan

Le Léonais, appelé également Léon d'après son nom breton, bro Leon (pagus Leonensis en latin, Loonois ou Liün en anglonormand), est une ancienne principauté de Basse-Bretagne, patrie de Tristan et des Léonards (Leoniz en breton). Elle forme la pointe nord ouest du Finistère, dont Brest.

La seigneurie de Léon puis principauté de Léon est un ancien fief breton situé dans le pays de Léon dans le nord-ouest de la Bretagne (sur le territoire de l'actuel département du Finistère). Cette seigneurie est un démembrement de l'ancien comté de Léon survenu à la fin du XIIe siècle. La seigneurie de Léon est un vaste fief qui comprenait une soixantaine de paroisses et de trêves. Les terres de la seigneurie sont situées autour de la vallée de l’Élorn, de Landerneau, son chef-lieu, et du château de La Roche-Maurice. À l'origine, la seigneurie est détenue par la branche cadette des vicomtes de Léon dont le fondateur fut Hervé Ier. À la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon, le fief passa dans les mains des vicomtes de Rohan. Au milieu du XVIe siècle, le fief prit le nom de « principauté de Léon ». Landerneau, Landivisiau, Daoulas, Coat-Méal, Penzé et La Roche-Maurice furent les sièges des juridictions de cette vaste seigneurie bretonne (fr.wikipedia.org - Pays de Léon, fr.wikipedia.org - Seigneurie de Léon).

Le palais épiscopal de Strasbourg a pris le nom de « palais Rohan » car quatre prince-évêques issus de la famille de Rohan, se sont succédé au XVIIIe siècle au diocèse de Strasbourg : le cardinal Armand Gaston Maximilien de Rohan ; Armand de Rohan-Soubise (petit-neveu du précédent) ; le cardinal Louis Constantin de Rohan-Guéméné (cousin du premier) et le cardinal Louis René Édouard de Rohan (neveu du précédent, compromis dans l'affaire du collier de la reine) (fr.wikipedia.org - Palais Rohan à Strasbourg).

Napoléon Ier à qui la ville avait offert le palais des Rohan, lui donna en échange l'hôtel de Darmstadt qui était bien d'émigré.

Devenue hôtel de Ville en 1806, l’ancienne résidence comtale des Hanau-Lichtenberg a conservé des éléments de son décor intérieur d’origine. C’est aujourd’hui le lieu privilégié de la représentation municipale. Le dernier comte de Hanau-Lichtenberg, Régnier III, richement possessionné dans le nord de la région, fait remplacer un ancien hôtel par une résidence plus au goût du jour entre 1731 et 1736, sous la conduite de Joseph Massol, l’architecte de l’évêché et du grand chapitre. Au décès de Régnier (1736), ses biens reviennent à son gendre, Louis VIII de Hesse-Darmstadt, auquel succède en 1768 son fils Louis IX, époux de la grande landgravine Caroline (www.strasbourg.eu).

Strasbourg se trouve sur l'axe nonagonal du 1er octobre, qui se manifeste dans l'histoire de la ville par l'entrée des Impériaux en 1674 :

Condé accourut pour arrêter la marche des armées de la coalition et remporta un glorieux succès, le 11 août 1674, à Seneffe, près de Mons. Il était temps. L'année suivante, l'armée française prit l'offensive. Son plan était de couper les communications entre l'Allemagne et les Pays-Bas en occupant les places fortes de la Meuse. Déjà elle tenait Maastricht et venait d'entrer dans la citadelle de Liège; il fallait interdire le passage en s'emparant des autres villes sur le fleuve. Comme le roi devait commander en personne, rien n'avait été négligé. Louis XIV partit de de Saint-Germain, le 11 mai 1675, et, en quelques jours, prit Dinant et Huy, défendus par des troupes impériales, puis, en aval de Liége, Limbourg, qui commande une trouée d'une importance capitale. L'année suivante secondé par Monsieur et cinq maréchaux de France, il s'empara de Condé et de Bouchain, sur l'Escaut, d'Aire, sur la Lys. En 1677, Monsieur après avoir battu le prince d'Orange à Cassel, prit Saint-Omer. Valenciennes, Cambrai se rendirent à leur tour. A chaque campagne, les Espagnols perdaient plusieurs places. Mais si Condé avait pu arrêter la marche des Impériaux aux Pays-Bas, ils restaient redoutables sur le Rhin, où commandait Montecuccoli. Turenne ne leur laisse pas le temps de rejoindre le fleuve et, devançant leur concentration, va les attaquer chez eux. Il les bat à Sinsheim, sur l'Elsenz et les rejette derrière le Main. Toutefois l'arrivée de forces supérieures l'oblige à repasser le Rhin. Sur sa route, il incendie le Palatinat, pour ne laisser aux ennemis qui accourent qu'un pays vide de provisions. Ils approchent pourtant, entrent dans la ville libre impériale de Strasbourg, qui leur livre passage, et envahissent l'Alsace (1er octobre 1674). Du camp de Landau, Turenne arrive en hâte; mais, avec son armée bien inférieure en nombre, ne peut, à Enzheim, que retarder l'avance de l'ennemi, et se replie derrière les Vosges, comme pour prendre ses cantonnements en Lorraine (Alexandre Saint-Léger, Philippe Sagnac, La Prépondérance française: Louis XIV : (1661-1715), 1935 - books.google.fr).