Partie IX - Synthèse   Chapitre LXIV - Super-étoile (Superstar in english)   Courpalay, 25 août   

Courpalay, 25 août

L'église Saint-Martin remonte au XIIIème siècle dont il ne reste que quelques éléments. Le bas de la nef et une partie du bas-côté sont ainsi rajoutés postérieurement. Le clocher, flanqué de contreforts dont la partie supérieure est détruite, est appuyé à l'intérieur sur des piliers décorés de colonnes. La nef et le choeur, de même hauteur, sont voûtés en lattis cintrés s'achevant en cul de four. Dans le choeur se trouvent des colonnes engagées avec des chapiteaux à feuilles en crochet. Ils soutiennent sans doute à l'origine des voûtes à arceaux.

Dans la paroisse de Courpalay, il y avait un chapitre fondé en 1213 par Pierre de Corbeil, archevêque de Sens ; il est composé d'un doyenné électif et de douze canonicats. La petite collégiale était sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine comme à Aigueperse.

Cette statue est vraisemblablement sculptée dans un tronc d'arbre par un artiste local. Le personnage est vêtu d'un surplis gaufré. Il représenterait saint Louis (fêté le 25 août) ou, pour d'autres, Bossuet (fr.topic-topos.com - Courpalay).

Bon Vieillard

Ce jeune aristocrate est né au château de Chavaniac le 6 septembre 1757. Il fût baptisé le lendemain, le 7, à l'église de Saint Roch de Chavaniac sur l'évêché de Saint Flour.

Le marquis de La Fayette est connu pour son engagement dans la guerre de l'indépendance américaine et la Révolution française. Il a aussi joué un rôle non négligeable dans l'agriculture briarde et sur la scène politique locale. C'est en Seine-et-Marne que La Fayette a vécu le plus longtemps, 34 ans, de 1799 jusqu'à sa mort. Très jeune, La Fayette se lance dans l'action militaire et politique. Aux côtés des insurgés américains, il s'engage en 1777 dans la guerre d'indépendance contre les britaniques. Son engagement sans faille lui vaut la reconnaissance du peuple américain et une longue amitié avec Georges Washington. Il sera blessé à la bataille de Brandywine le 11 septembre 1777 (Affaires Gélis et Tournesol).

De retour en France, La Fayette participe à la Révolution française et poursuit son combat pour la liberté et les droits de l'homme. Mais sa position, pour une monarchie constitutionnelle, le rend impopulaire. Il avait été élevé, par les jacobins, au rang de traître exemplaire à la nation le 19 août 1792. Ils avaient pris la direction de la commune de Paris et fait briser, en place de Grève, la médaille frappée à son effigie. Ensuite, ils firent décréter par l'Assemblée, le 25 août, la confiscation de ses biens. Il fut même question de raser son hôtel parisien, pour transmettre pour transmettre la mémoire de ses crimes à la postérité ! Il fuit sur le front autrichien où il est fait prisonnier, transféré à Nivelles ce même 25 août. Il est libéré en 1797, avec interdiction de revenir en France. Bravant l'interdit, La Fayette s'installe avec sa famille en Brie à La Grange-Bléneau en 1799. En 34 ans, La Fayette transforme un joli domaine familial en exploitation agricole moderne. Il y invente ou utilise de nouveaux procédés techniques (clotûre des terres), adopte de nouvelles cultures (luzeme notamment) ou introduit de nouvelles races animalières. La Grange-Bléneau va aussi lui servir de refuge face aux adversités politiques

La Fayette renoua alors avec la maçonnerie. Il fut en 1806 Vénérable de la loge " Les Amis de la Vérité " de Rosoy-en-Brie, ville voisine de La Grange. Les calendriers du Grand Orient attestent qu'il était Vénérable d'honneur de 1811 à 1813. De son domaine briard, La Fayette se place en retrait de la vie politique nationale. Mais il n'abandonne pas totalement cette activité et s'investit dans des mandats locaux. Par ailleurs, il transforme le domaine de La Grange-Bléneau en refuge politique, pour lui-même, pour la Charbonnerie française, pour des personnalités étrangères.

Membre actif de l'opposition libérale sous la seconde Restauration, il entre dans la conspiration groupant des bonapartistes et les républicains de la société des Amis de la vérité qui voulaient s'emparer du pouvoir par un coup de force prévu pour le 19 août 1820. Il participe également au premier complot de la charbonnerie en décembre 1820.

Au mois de février 1824, le président des Etats-Unis transmit au général La Fayette une résolution unanime des deux Chambres du congrès, exprimant " l'attachement de la nation toute entière, qui désirait ardemment de le revoir. " Un vaisseau de le North-Carolina, fut désigné pour aller le chercher aussitôt qu'il aurait indiqué l'époque de sa visite. Mais Lafayette, accompagné de son fils et son secrétaire, s'embarqua simplement sur un des paquebots de passage, le Cadmus, et arriva le 25 août dans la baie de New-York. Rallié à Louis-Philippe, celui-ci, pour se débarrasser de lui, l'amène à démissionner de son commandement à la fin de décembre 1830. Déçu par ce qu'il avait salué comme " la meilleure des républiques " il se retire dans sa propriété de la Grange-Bléneau. Il meurt le 20 mai 1834 à 77 ans (Archives de Seine et Marne).

A Gastins, à côté, où se trouve une église Saint-Etienne avec satute de saint Louis en bois du XVIème siècle, avait aussi son vieillard : Jean-Baptiste Coluche âgé de 83 ans, qui fut invité en grand uniforme à Fontainebleau pour recevoir du neveu de Napoléon Ier, l'empereur Napoléon III, un superbe billard en récompense de n'avoir pas failli à sa mission, même devant la fureur de l'Empereur à qui il dit : "On n'passe pas".

Jean-Baptiste Coluche

Estampe d'après un croquis (Pauline Viardot, 1846)

Jeune Mort

François II d'Aubusson, chevalier, comte de la Feuillade, seigneur de Vouhet, de la Grange-Bléneau et de Courpalay, en Brie, et par sa femme baron de Pérusse, fut élevé enfant d'honneur du roi Louis XIII, et devint gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, conseiller et premier chambellan de Gaston de France, duc d'Orléans, par provision du 16 janvier 1627, maréchal des camps et armées du roi. Il rendit aveu au roi de la seigneurie de Pérusse, mouvante de la Tour de Maubergeon, à Poitiers.

Le comte de la Feuillade avait épousé, par contrat du 24 septembre 1611, Isabeau Brachet, dame et baronne de Pérusse et de Saint-Dizier, fille unique de Guy Brachet, chevalier, seigneur baron de Pérusse, et de Diane de Maillé de La Tour-Landry.

Il suivit le parti de Gaston, duc d'Orléans, et, lors de la disgrâce du fameux Puylaurens, son parent, en mars 1631, de concert avec quelques autres parents dudit Puylaurens, il leva des troupes en Limousin, comme s'il avait eu commission du roi. Mais le roi, l'ayant appris, fit déclarer à Dijon le 30 mars 1631 criminels de lèse-majesté Puylaurens et tous ceux qui étaient avec lui. Néanmoins le comte de la Feuillade se joignit dans sa révolte au duc de Montmorency et se trouva au combat de Castelnaudary : il y fut tué, après s'y être distingué. Le 15 septembre suivant, le parlement de Toulouse, à la requête du procureur général, déclara tous les biens du comte de la Feuiliade acquis et confisqués au profit du roi : et c'est ainsi sans doute que la seigneurie de Vouhet sortit de la maison d'Aubusson de la Feuillade. François d'Aubusson fut exécuté en effigie (Mémoires de la Société des Sciences de la Creuse, 2ème Série, Tome IX, 1903).