Partie I - Généralités   Introduction   Conclusion   

Un manuscrit, conservé à la Bibliothèque Marciana de Venise, retranscrit le serment dicté par Ammaël à Isis, résume les considérations précédentes amenant jusqu’à l’alchimie : « Je jure par le ciel, par la terre, par la lumière, par les ténèbres ; je jure par le feu, par l’air, par l’eau et par la terre ; je jure par la hauteur du ciel, par la  profondeur de la terre et par l’abîme du Tartare, je jure par Mercure et par Anubis, par les aboiements du dragon Chercouroboros et du chien tricéphale Cerbère, gardien de l’enfer ; je jure par le nocher de l’Achéron ; je jure par les trois Parques, par les furies et par la massue de ne révéler ces paroles à nul sinon mon fils noble et charmant. Et maintenant va, cherche l’agriculteur et demande lui quel est le grain et quelle est la récolte. De lui tu apprendras que qui sème le blé recevra le blé, qui sème l’orge recevra l’orge. Cela te conduira à l’idée de la création et de la génération ; souviens-toi que l’homme fait naître l’homme, le lion fait naître le lion, que le chien reproduit le chien. C’est ainsi que l’or produit l’or, et voilà tout le mystère ! ».

Le trésor, s’il y en a un autre que les œuvres d’art, constructions et objets, réparties sur tout le territoire, est en nous, comme l’indique l’étymologie d’ésotérisme. Comme le dit l’adepte du VIIème siècle Morien, maître de l’Egyptien Khalid, au sujet de la Pierre philosophale : « Je vous confesse Ô Roi ! Que Dieu a mis cette chose en vous, en quelque lieu que vous soyez, elle en vous et n’en saurait être séparée ».