Partie XVIII - La Chouette d’Or   Chouettes vignettes   Chouette vignette : énigme 650   
LA CHOUETTE D'OR VIGNETTES 650

Révélation : Apocalypse

71721075 peut se lire 7,17 ; 2,10 ; et 7,5 correspondant à des versets de l'Apocalypse de Jean.

2,10 :

Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.

Au cours de cette séquence des lettres aux Eglises, on perçoit une progression de plus en plus pressante de l'annonce du retour de Jésus: A Éphèse, il avertit «Je viendrai à toi» (2.5), Smyrne, «Je te donnerai la couronne» (2,10), ce sont des futurs lointains. À Pergame, c'est un peu plus précis avec l'adverbe (encore assez flou) «je viendrai bientôt». À Thyatire est ajoutée une idée de durée : «Tenez fermes jusqu'à ce que je vienne». Pour Sardes, la pression devient plus grande «Je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas quand je viendrai te surprendre»: la surprise inattendue peut se révéler très désagréable ! À Philadelphie l'annonce est au présent, équivalant à un futur proche. Le «bientôt» du v 11 peut être traduit par «rapidement», car le temps d'attente se raccourcit ! Enfin à Laodicée, la proximité est immédiate : «Je me tiens à la porte...». L'Église de Philadelphie, avant-dernière étape de l'histoire de l'Église, a pris au sérieux cette annonce et a redécouvert la vérité biblique du retour en gloire de Christ, qu'elle a diffusée depuis dans le monde entier (Lettres aux 7 Eglises, Apocalypse chapitres 1-3, 2018 - www.google.fr/books/edition).

L'ordre dans lequel Jean place les sept Églises n'est pas le fruit du hasard, et, comme nous l'avons vu, ce symbole chronologique qu'est le nombre 7 indique bien un timing, donc un rythme de progression. Mais, ce qui est encore plus «lumineusement confirmatif» c'est que, dans cet ordre donné, ces sept Églises forment sur le terrain un parcours en forme de compas dont la pointe occidentale est Éphèse, le sommet Pergame et la pointe orientale Laodicée, les quatre autres Églises étant situées à leurs places correspondantes sur les branches du compas dans l'ordre donné par saint Jean (Bertrand Acquin, Ce soir l'apocalypse, il était temps ! considérations parfaitement incorrectes sur un événement pourtant annoncé qui ne saurait tarder à nous surprendre, 2006 - www.google.fr/books/edition).

Laodicée étoit une ville florissante de l'Asie mineure, dans la Phrygie ; & l'une de ces sept églises qui font représentées dans l'apocalypse sous l'emblème des sept chandeliers (François Jacques Durand, L'année evangelique ou sermons pour tous les dimanches et fetes de l'année Chrétienne, Tome 3, 1781 - www.google.fr/books/edition).

Dans le combat, le supplice est éloigné et l'ennemi est proche; on peut éluder, on peut gagner le témoin de sa fuite; on peut tromper, on peut fléchir son juge; et d'ailleurs, pour qui ne craint que les hommes, après la mort il n'est plus rien à redouter. Pour le soldat chrétien, après la mort il est une autre vie, il est un juge devant lequel il faut qu'il comparaisse et qu'il réponde. Il sait que la mort est le terme où finit la justice des hommes, et que c'est là où commence et triomphe la justice de Dieu. Il est écrit dans le prophète Ezéchiel (XXXIII, 6) que la sentinelle qui aura vu l'ennemi s'avancer vers le camp, et qui aura manqué de crier aux armes, répondra de tout le sang qui aura été versé. Si une sentinelle qui, faute d'attention ou par trop de confiance, n'a pas sonné l'alarme, est si coupable et doit être jugée si sévèrement, comment échapperait au même supplice ce soldat qui, averti par la trompette que l'ennemi est proche, ne se sera pas mis en défense, ou qui, l'ayant vu pénétrer dans le camp, ne l'aura pas repoussé, mais aura fui, mais aura livré au tranchant de l'épée la vie de ses frères dont la garde lui avait été confiée (Marc Antoine de Noë) (Louis Veuillot, La guerre et l'homme de guerre, 1870 - books.google.fr).

7,5 :

…de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille.

précédé de : Et j'entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d'Israël:

7,17 (6e sceau) :

Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

Le chapitre 8 consiste en l'ouverture du 7e sceau dont :

8,10 : Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux.

8,11 : Le nom de cette étoile est Absinthe; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d'hommes moururent par les eaux, parce qu'elles étaient devenues amères.

11 comme le nombre d'énigmes.

Tchernobyl signifie absinthe en russe, et l'accident date de 1986, 7 en avant la publication de "La Chouette", en 1993.

1971 est la date de mise en service de Saint Laurent A2 qui sera arrêté en 1992, 1969 et 1980 sont les dates de deux accidents nucléaires sérieux sur le site (Philippe Guignard, Serge Catoire, Les incidents et accidents nucléaires dans la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux sur les réacteurs uranium naturel – graphite – gaz, 2015 - www.vie-publique.fr).

On attend plus l'accident nucléaire que la Parousie.

Sentinelles

Le guettant comme la sentinelle de nuit guette l'aurore (Ps. 129). [...] Comme le dit l'Apocalypse, «il n'y a plus de délai» à cette bienheureuse Parousie (Henry de Julliot , Mystères du temporal, 1956 - www.google.fr/books/edition).

Ce que dit aussi Swedenborg (Emanuel Swedenborg, L'Apocalypse expliquée selon le sens spirituel où sont révelés les Arcanes qui y sont prédits, Chapitres 1-4, n. 1 à 295, Tome 1, 1855 - www.google.fr/books/edition).

Auteur mystique que Louis Lambert, héros éponyme d'un roman de Balzac (Comédie humaine), affectionne. Le curé Lefebvre de Mer (Loir et Cher) y est décrit comme un homme disposant d'une grande collection de livres (on parle de 2 000) (fr.wikipedia.org - Mer (Loir-et-Cher)).

Lefebvre, oncle de Louis Lambert, successivement oratorien, prêtre assermenté, et curé de Mer, petite ville située au-dessus de Blois. – Nature exquise et cœur d'une rare tendresse, il prit soin de l'enfance et de la jeunesse de son remarquable neveu. L'abbé Lefebvre habita ensuite Blois, la Restauration l'ayant révoqué. Vers 1822, sous forme de lettre, il eut la primeur du récit envoyé du Croisic et consacré à Cambremer. L'année suivante, paraissant bien vieux, l'abbé racontait, dans une voiture publique, l'affreux état de souffrance, mêlé parfois d'une infinie grandeur intellectuelle, qui précéda la mort de Louis Lambert (Louis Lambert. – Un Drame au Bord de la Mer) (Anatole Cerfberr, Jules François Christophe, Répertoire de la Comédie humaine de H. de Balzac, 1888 - books.google.fr).

12000, Smyrne et source

8000 mesures à 27,5 cm donne 3300 m, 3,3 km, à l'ouest des tours de Saint Laurent, entre les lieux-dits La Sente et la Couture, à Mer.

12000 pas (de 2,5 pieds) donne 8250 m soit 8,25 km. A l'ouest des tours de Saint Laurent on se trouve aux Monts Bouillon à la limite de Mer et de La Chapelle Saint Martin en Plaine (Géoportail) (Les occupations protohistoriques et antiques du plateau de Mer (Loir-et-Cher), 2015 - ager.hypotheses.org).

Il existe un Mont Bouillon dans les bois de saint Amand (les Eaux) à Anzin (Camille Rousset, Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, jusqu'à la paix de Nimègue, Tome 2, 1862 - www.google.fr/books/edition).

Auprès d'Erythres furent jadis les villes de Ptéléon, d'Hélos, de Dorion; on y trouve le fleuve Aléon (XXXI, 10), Corynœum, promontoire du Mimas, Clazomènes, le mont Parthénie, et Hippi, appelée Chrytrophorie quand c'était un groupe d'îles ; Alexandre les joignit au continent par une chaussée de deux stades (mètres 368). Ont péri dans l'intérieur Daphnonte, Hermesia, Sipylum, appelée jadis Tantalis, capitale de la Méonie, et située là où est maintenant l'étang Sale; ont péri encore Archéopolis substituée à Sipylum, Colpe, substituée à Archéopolis, et Lébade, substituée à Colpe.

[7] En revenant sur nos pas, nous trouvons à 12.000 pas, sur la côte, Smyrne, fondée par l'Amazone Smyrne, rétablie par Alexandre, et heureuse du fleuve Mélès, qui a sa source non loin de là. Des montagnes, qui sont presque les plus célèbres de l'Asie, se déploient dans ces parages: Mastusia derrière Smyrne, et Termetis, finissant au pied de l'Olympe, l'Olympe finissant dans le Dragon, le Dragon dans le Tmolus, le Tmolus dans le Cadmus, le Cadmus dans le Taurus.

[8] Au delà de Smyrne, le fleuve Hermus crée des plaines auxquelles il donne son nom; il naît près de Dorylaeum, cité de Phrygie, et rassemble beaucoup de rivières, parmi lesquelles le Phryx, donnant son nom à la Phrygie, qu'il sépare de la Carie, l'Hyllus et le Cryos, grossis eux-mêmes des rivières de la Phrygie, de la Mysie et de la Lydie. Il y eut à son embouchure la ville de Temnos; maintenant on trouve à l'extrémité du golfe le rocher Myrmécès, la ville de Leuce sur un promontoire qui fut une île, et Phocée limite de l'Ionie.

[9] De la juridiction de Smyrne relève la plus grande partie de l'Éolie, dont il sera bientôt question, et de plus les Macédoniens surnommés Hyrcans, et les Magnètes surnommés Sipyliens. D'Éphèse, la seconde lumière de l'Asie, relèvent des peuples plus éloignés, les Césariens, les Métropolites, les Cilbians inférieurs et supérieurs, les Myso-Macédoniens, les Mastauriens, les Briullites, les Hypaepènes, les Dioshiérites (fr.wikisource.org - Histoire naturelle V).

Mélès, (Géog. anc.) petite rivière d’Asie, près de Smyrne, dans l’Ionie. A la source de cette rivière, dit Pausanias, est une grotte dans laquelle on pense qu’Homère composa son Iliade ; c’est du moins de cette tradition que ce poëte a pris le surnom de Mélésigène. - («Mélès» dans L’Encyclopédie, 1751) (fr.wiktionary.org - Meles).

Beauce et Phrygie

Celui de 1657, lors de son second voyage dans l'Asie-Mineure, offrait au géographe plus d'intérêt encore que le premier. Tavernier consuma trente-cinq ans de sa vie à parcourir la Perse et l'Inde, où il fit cinq autres voyages consécutifs après celui de 1631, en 1638, 1644, 1651, 1657 et 1664. Les circonstances l'avaient fait négociant, et il s'était surtout livré au commerce des diamants, dans lequel il amassa une fortune considérable, Ce fut seulement dans le dernier de ces six voyages et dans celui de 1657 qu'il suivit de nouveau, pour aller en Perse, la voie de l'Asie-Mineure. Dans l'un et l'autre de ces deux voyages, il partit non de Constantinople comme dans le premier, mais de Smyrne. Sa route traversa le beau pays compris entre l'Hermus et le Méandre, et franchit la région élevée où ces fleuves ont leur source, pour pénétrer dans les plaines de l'ancienne Phrygie. Tavernier vit en passant les ruines de Sardes, dont il ne dit que quelques mots, mais qui nous seront bientôt amplement décrites par des voyageurs antiquaires ; et le quatorzième jour il arriva à la ville d'Afioum-Kara-Hissar, ou Château Noir de l’Opium, ainsi nommée du commerce considérable qui s'y fait de cette substance si recherchée des Orientaux. Le pavot, d'où on l'extrait, couvre les campagnes environnantes. [...] La route des caravanes se bifurque un peu au delà de Kara-Hissar : l'une tend vers Tarse pour gagner Haleb et la Syrie; l'autre s'élève plus au nord pour aller en Arménie par Tokat. C'est cette dernière que suivit Tavernier. Le premier lieu notable qu'il rencontre après Kara-Hissar est Bulvadïn, «petite ville bâtie à peu près comme les villages de la Beauce.» Ici le voyageur fait une remarque, qui montre, dit-il, qu'il y a de la charité parmi les Turks. «Sur la plupart des grands chemins qui sont fort éloignés des rivières, ils ont fait des citernes, où, quand la pluie vient à manquer en de certaines années, on apporte des villages voisins de l'eau pour les passants, qui sans cela souffriraient beaucoup.» Bientôt commencent de grandes plaines nues, incultes et à peine habitées, où l'on trouve çà et là des flaques de mauvaise eau (Louis Vivien de Saint-Martin, Description historique et géographique de l'Asie Mineure, 1852 - books.google.fr, en.wikipedia.org - Bolvadin).

Bolvadin est l'ancienne Polybotus ou Polybotos, ville du Province romaine de Phrygie Salutaris, Laodicée en Phrygie Capatienne ou Pacatienne (en.wikipedia.org - Bolvadin).

D'Anville parle de Diniae (Jean Baptiste Bourguignon d'Anville, Oeuvres de d'Anville, Mémoire et abrégé de géographie ancienne et générale, Tome 2, 1834 - www.google.fr/books/edition).

The earliest Greek Notitia Episcopatuum of the 7th century places the see among the suffragans of Synnada. But from the 9th century until its disappearance as a residential see, it was a suffragan of Amorium (en.wikipedia.org - Polybotus).

La métropole de Synada (auj. Suhut) compte un nombre de suffragants proche de celui de Laodicée ; la liste subit d’importantes variations (Benjamin Moulet, Chapitre I. Hiérarchie ecclésiastique et maillage du territoire In : Évêques, pouvoir et société à Byzance (viiie-xie siècle) : Territoires, communautés et individus dans la société provinciale byzantine, 2011 - books.openedition.org).

Le combustible de Synnada était le zarzakon, bouse de vache séchée, et remplaçait le bois qui faisait défaut (Louis Robert, Les Kordakia de Nicée, le combustible de Synnada et les poissons-scies. Sur des lettres d'un métropolite de Phrygie au Xe siècle. Philologie et réalités, 1. In: Journal des savants, 1961, n°3-4 - www.persee.fr).

Polybotos en rapport avec le grec polu/boton très "nourrissant" de "botos" aliment, foin dont on nourrit les chevaux (www.cs.uky.edu, E. A. Drouin, Dictionnaire comparé des langues française, italienne, espagnole, latine, allemande, anglaise, grecque, hébraïque et arabe, ramenées à leur unité primitive et naturelle, 1866 - www.google.fr/books/edition).

"botos" a donné "botanè" (d'où botanique) plante, herbe (M. Gattel, Dictionnaire universel portatif de la langue française, avec la prononciation figurée, Tome 1, 1813 - www.google.fr/books/edition).

D'où la représentation d'herbes dans les vignettes de la Chouette ?

Lors de sa brillante campagne de 1098, il battit les Turcs d'Éphèse qui s'enfuirent, comme ils étaient venus, par la vallée du Méandre. Jean Doukas ne les poursuivit pas immédiatement, mais délivra Sardes, Philadelphie et rejoignit le Méandre à Laodicée. De là il envoya ses généraux vers Chôma et à Lampe, où il établit comme stratège Eustathe Kamytzès, un des principaux généraux de son temps ce qui dit bien l'importance accordée à cette place, puis vers Polybotos qui semble avoir été un point de rassemblement apprécié des Turcomans, en raison de la proximité du lac des Quarante Martyrs et des pâturages abondants que suggère le nom même de cette forteresse. La cité ne paraît pas être restée byzantine, puisqu'en 1116 Alexis Comnène y affronta victorieusement une armée turque lors de son repli depuis Philomèlion. Antioche n'est pas nommée au cours des opérations de Doukas. Pourtant, l'année précédente, en 1097, les Croisés firent un curieux détour, alors qu'ils venaient de Polybotos, en passant par Antioche de Pisidie avant de reprendre la route directe par Ikonion, sans doute par la possibilité de se ravitailler dans une région restée intacte. En 1098, Alexis, parti secourir les Croisés bloqués à Antioche de Syrie, rencontra des fugitifs à Philomèlion, qui le dissuadèrent de poursuivre sa route. Il est intéressant de noter que ces chefs croisés avaient débarqué à Attaleia et avaient pu rejoindre l'empereur sans encombre, alors que leur escorte était modeste. La pression turque était à ce moment discrète sur la route Attaleia-Philomèlion. En 1101, Guillaume d'Aquitaine traversa Philomèlion, toujours soumise aux Turcs, qui avaient saboté les puits et brûlé les récoltes, preuve qu'en temps normal, les habitants continuaient à cultiver leurs terres (J .-Cl. Cheynet, Le rôle de la Pisidie entre Byzance et les Turcs aux XIe-XIIe siecles, Actes du Ier Congres International sur Antioche de Pisidie, 2002 - www.google.fr/books/edition).

Jean Doukas, né vers 1064 et mort avant 1137, est un membre de la famille Doukas et un parent d'Alexis Ier Comnène ainsi qu'un grand chef militaire lors du règne de celui-ci (fr.wikipedia.org - Jean Doukas (mégaduc)).

Évêque iconodoule de Polybotos en Phrygie après avoir été skeuophylax de la Grande Église, Jean de Polybotos se rendit à Constantinople après 815 pour contester la politique iconoclaste de Léon V. Il mourut dans les années 830, sans avoir été privé de son siège ni avoir subi de quelconques souffrances pour son iconodoulie. La notice synaxariale de Jean (4 décembre) lui attribue quelques miracles et, surtout, fait part de l’étrange culte qui lui est rendu dans la cité : chaque année en effet, à la Pentecôte, ses reliques sont vêtues de son manteau épiscopal et le corps du saint est dressé devant l’autel pour assister et participer à la liturgie (Benjamin Moulet, Fiches hagiographiques des saints évêques (VIIIe-XIe siècles) In : Évêques, pouvoir et société à Byzance (VIIIe-XIe siècle) : Territoires, communautés et individus dans la société provinciale byzantine, 2011 - books.openedition.org).

Jean de Polybotos arrête des Agarènes qui pillaient son église et voulaient brûler son corps en les attaquant aux mains et aux yeux (Benjamin Moulet, Évêques, pouvoir et société à Byzance (VIIIe-XIe siècle): Territoires, communautés et individus dans la société provinciale byzantine, 2016 - books.google.fr).

Au sujet de l'éngime 560 on disait :

Dans un intermède écrit par Claudel en 1950 pour l'Annoncier «afin de permettre la suppression du tableau sur la Sicile», le poète met à jour cette structure : "Je profite de cette petite fente, celle du rideau, et celle, un peu plus large, de l'action, pour vous dire que Rodrigue va arriver ! Ne vous impatientez pas ! Il arrive il arrive, notre cher Rodrigue ! Par cette porte que vous voyez ! Il était temps qu'on vienne me chercher ! Autrement je ne sais trop combien de jours et de semaines les souffles contraires auraient pu retenir au large sa nef encalminée ! L'autre porte est celle du Turc, du renégat, de cet obscur Camille qui au fond de son château tient Prouhèze encalminée. Au fond de son château noir, le «château noir de l'opium», Afioum Kara Hissar, comme nous disons en turc ! Pour les tirer l'un, l'autre - Rodrigue ! Prouhèze - il fallait une ficelle. C'est moi la ficelle. Une ficelle grosse comme le bras ! Je m'en suis servi pour tirer le vaisseau du gentilhomme jusqu'à ce rivage inhospitalier.

Ne vous impatientez pas ! il arrive ! il arrive ! Le temps que tout soit prêt de l'autre côté. (Il met le nez à la fente du rideau) Un peu de patience !" (La Chouette d’Or - Hypothèses - Sotie valentinique  - nonagones.info).

Le rôle historique de Synnada a donc eu assez d'importance pour qu'il y ait lieu de chercher à déterminer exactement le site qu'a jadis occupé cette ville. Le premier qui l'ait tenté, c'est Hamilton ; on peut voir dans son voyage en Asie Mineure comment il combine avec les données de la table de Peutinger les renseignements que nous fournissent Tite-Live, Cicéron et Strabon sur la position de Synnada , et comment il arrive ainsi à la fixer sur l'emplacement ou dans le voisinage immédiat de la ville turque qui s'appelle aujourd'hui Afioum-Karà-Hissar, ville que l'on trouvera marquée sur toutes les cartes. Cette identification a été acceptée par MM. Texier, Waddington et Kiepert. [...]

En considération de données épigraphiques et géographiques, il convient de placer Synnada à Tchifut-Kassaba ou dans le voisinage immédiat de cette bourgade (Georges Perrot, Note sur la situation de Synnada. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 20e année, N. 1, 1876 - www.persee.fr).

Eléments

Cadmus : cadmium ; Ionie : ion ?

Le tantale, métal de transition, possède le cinquième plus haut point de fusion de tous les éléments chimiques, dépassé seulement par l'osmium, le tungstène, le carbone et le rhénium (www.futura-sciences.com).

Le tantale sert à fabriquer divers composants pour les usines chimiques, les centrales nucléaires, les avions et les missiles (www.cecorp.ca).

"passer en revue"

Au chapitre VII de l'Apocalypse, appartient 7,5 et 7,17 vus ci-dessus.

Un Ange qui est armé du sceau de Dieu, & qui paroît être l'Archange S. Michel, fait entendre sa voix puissante pour suspendre pendant quelque-temps la fureur des nations prête à se déchaîner contre le Christ & contre son Eglise. Il s'élève particulièrement du côté de l'Orient, qui surtout à la fois & le berceau de la foi, & le théâtre des plus sanglanres persécutions. De concert avec les chefs de l'Eglise triomphante, il marque du sceau de la béatitude éternelle ces légions innombrables de Martyrs, que l'Apôtre S. Jean voit passer en revue. Les Israélites paroissent les premiers, parce qu'ils furent les premiers appellés à la foi; malgré l'incrédulité presque générale de la nation Juive, un grand nombre crurent en Jesus-Christ, & S. Paul en compte plusieurs milliers de convertis dès le commencement du Christianisme. A cette époque, vers la fin du troisième siècle, le nombre de ces Israélites triomphants dans le Ciel, se monte à cent quarante-quatre mille : ils font formés des douze tribus, représentés par les douze Patriarches : douze mille de chaque tribu (Étienne Baudouin, Essai sur l'Apocalypse ou Explication littérale et historique de la révélation de l'apostre S. Jean, Tome 1, 1781 - books.google.fr).

S. Jean dans son Apocalypse, fait passer en revue tous les Prophètes. Ses peintures ne font qu'un tissu de leurs écrits, & ses applications n'en sont que des conséquences. Qu'il est beau de voir tous ces grands hommes former une heureuse & sainte harmonie dans un livre visiblement destiné à fermer les Ecritures (Simon Hervieux de la Boissière, De l'esprit prophétique Traité dans lequel on examine la nature de cet esprit, 1767 - www.google.fr/books/edition).

Rubis

A noter : des rubis sont collés sur la toile à proximité de la pelle (cette information a été dévoilée lors de la parution des IS dans VSD). D'après Max, il s'agit d'un clin d’œil au futur inventeur de la chouette (piblo29.free.fr).

Marelle et rubis

M. Vincent Durand, dans une communication faite à la Société de la Diana le 27 mai 1880, insistant sur le jeu des Marelles, qu'on appelle en Forez la banque ou la ranche franche ou encore le jeu de Dames, le donnait comme «l'un des plus répandus» et comme «remontant à une antiquité des plus reculées.»

«Vous avez tous présente à l'esprit, disait-il, la figure qui sert à le jouer. C'est un carré dont on a mené les diagonales et joint les milieux des côtés opposés : combinaison de lignes exactement semblable à celle que présentent les armes de Navarre. Chaque joueur possède trois jetons ou cailloux qu'il place à volonté et alternativement sur les points d'intersection de ces lignes. Il les fait ensuite mouvoir d'un point d'intersection à un autre, en cherchant à les amener tous trois en ligne droite. Celui des joueurs qui le premier atteint ce résultat gagne la partie.»

Mais ce qu'il n'indique pas, c'est que ce jeu est proprement le jeu national des pays basques où il est en usage depuis un temps immémorial : c'est ce qui fit que les rois de Navarre l'adoptèrent dans leurs armes comme marque de leur origine : «Le Roi de Navarre, dit le vieil historien Oihenard, porte pour armes une escarboucle entouré de petits globes ou médaillons dans une mer phénicienne d'or au cœur vert». Or, d'après un grand nombre d'auteurs, cette escarboucle ne serait autre chose que la représentation du jeu des Marelles, d'importation phénicienne, jeu géographique représentant au centre la ville de Tyr figurée par l'escarboucle et à l'entour ses colonies figurées par des médaillons.» En effet, si on supprime, par la pensée, les lignes droites qui partagent le champ des armes, il ne restera rien qu'une mer et des îles : c'est ce qui explique à la fois parfaitement bien et le nom de las mar-ellas, la mer des iles et celui de mer phénicienne cité plus haut...» (L'Ancien Forez, revue mensuelle historique et archéologique, 1885 - books.google.fr).

La minéralogie des féeries médiévales définissent l'escarboucle comme un rubis qui resplendit surnaturellement au cœur de la nuit. Alain de Lille, contemporain de Chrétien de Troyes, la présente comme la pierre du soleil. Dérivé du latin carbunculus, petit charbon, le mot escarboucle réunit splendeur solaire et ignition (Maçonnerie et antimaçonnisme, de l'énigme à la dénonciation, Politica Hermetica, 1990 - www.google.fr/books/edition).

Cf. énigme 520.

Mer et rubis

Dans le roman de Gérard Boutet, né le 15 août 1945 à Josnes (Loir-et-Cher), La guerre en sabots (1984), le chapitre 8 parle du barbier-perruquier ambulant Désiers Descombes qui soulagea les habitants de Mer (Ménars-la-Ville) d'une épidémie en 1641 avec ses drogues. Il va voir en Sologne son maître, le père Barbifou, peut-être capable de transformer les cailloux de la Loire en rubis. En exergue du chapitre, il est mentionné le cocadrile, dragon solognot (Gérard Boutet, La guerre en sabots, 1984 - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org - Gérard Boutet).

L'évêque Marbode rappelle que la vouivre portait une escarboucle au milieu du front (Jean Chevalier, Alian Gheerbrant, Dictionnaire des symboles, Lafont, p. 834).

Le nom de Jurieu serait en rapport avec la racine givr... désignant la guivre ou vouivre mais ausssi avec le prénom Georges qui vainquit un dragon (cf. énigme 12).

Juda et rubis

Le lieu-dit La Pelle se trouve près de Villaugon à Mer, qui appartenait aux Génovéfains, ordre de l'abbaye de Sainte Geneviève. 

Dans l'imaginaire chevaleresque, la reine Guenièvre (Gwenn Hwifar) incarne le type de la princesse venimeuse. Guenièvre est la «wuivre», ou vouivre, nom tiré de «vipère» (Franck Collard, Le crime de poison au Moyen Âge, 2015 - www.google.fr/books/edition).

Guenièvre  reine meurtrière dont le nom (vouivre/vipère) peut suggérer la toxicité, est un exemple fragile puisqu'elle empoisonne malgré elle (Franck Collard, Venenosa mulier coronata, variations sur la figure de la reine empoisonneuse dans l'Occident médiéval, Reines et princesses au Moyen Age, 2001 - www.google.fr/books/edition).

Douze pierres précieuses ornaient le Rational, accessoire surajouté au mantelet ou Ephod qui couvrait les épaules (cf. Pallium) ; elles étoient placées en quatre rangs, de trois chacun, & afin de les rendre fermes d'une maniere qu'elles ne pussent branler ni tomber, elles étaient separées par de petites couronnes d'or ; dans le premier rang étoient la Sardoine, la Topaze et l'ameraude, dans le second, le Rubis, le Saphir, & le Jaspe; dans le troisième le Lincure, l'Agathe, & l'Ametiste ; & dans le quartiéme ou dernier rang, la Chrysolite, l'Onyx & le Berille. Dieu commanda à Moyse de faire graver sur chacune de ces pierres, le nom de chacun des fils de Jacob, selon l'ordre de leur naissance, afin qu'ils les considerassent comme leurs Pères & leurs Chefs. Dans La Sardoine on grava le nom de Ruben ; dans la Topaze celui de Simeon ; dans l'Emeraude celui de Levi ; dans le Rubis celui de Juda ; dans le Saphir celui de Dan; dans le Jaspe celui de Nephtali ; dans le Lincure celui de Gad ; dans l'Agathe celui d'Aset ; dans l'Ametiste celui d'Issachar ; dans la Chrysolite celui de Zabulon ; dans l'Onyx celui de Joseph ; & dans le Berille celui de Benjamin. Outre ces douze pierres precieuses, qui étoient d'une beauté incomparable, & d'un prix infini, on avoit mis au milieu du Rational une petite lame d'or, sur laquelle on avoir gravé ces deux mots, Urim & Thumim, qui signifient doctrine & vérité  (Richard Simon, Le grand dictionnaire de la Bible, Tome 1, 1703 - books.google.fr).

Il y avait une rue Juda dans le quartier Sainte Geneviève (Jean Lebeuf, Les églises de cette ville & les fauxbourgs qui sont regulieres ou monastiques, Tome 2, 1754 - books.google.fr).

Cette rue est présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771, elle est également présente en l'an 1450 dans le quatrième quartier de Paris et citée dans le Dit des rues de Paris, elle allait de la rue Sainte-Geneviève-la-Grant à l'Être. Située dans le Clos Bruneau, elle est devenue en partie le passage du Clos Bruneau, voie du 5e arrondissement de Paris dans le quartier de la Sorbonne (www.francegenweb.org).

La rue de Judas, vicus Jude, citée dès le milieu du XIIIe siècle dans les titres de Sainte-Geneviève, joignait la rue des Carmes à la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, et était continuée par la rue Traversine (Antoine Jean Victor Le Roux de Lincy, Lazare Maurice Tisserand, Paris et ses historiens aux XIVe et XVe siècles, documents et écrits originaux, Tome 9, 1867 - www.google.fr/books/edition).

"maintenant que tu as des ailes" : les moulins

Les ailes associées à un monument peuvent correspondre à un moulin à vent.

Je suis très surpris du changement opéré par MV sur la 650 entre v1 et la version définitive.

Le titre reste le même : Quand TOUT est révélé + 71721057 change sur les 2 derniers chiffres. "Maintenant tu as des ailes. Prends ton essor et envole toi Nord Nord Est 11 degrés. 8000 mesures plus loin, les trois sentinelles t'attendent." A l'aide d'une rose des vents, on s'aperçoit que NNE = 22.5°. Quel sens donner à NNE 11 ° ? (les-sans-hulotte.net).

En termes de marine, un rhumb est une unité de mesure d'angle, égale à 11°15', délimitée par deux directions du vent (soit 1/4 de 45° ou un secteur angulaire d'1/32 de la rose des vents).Cette unité est appelé communément rhumb ou rumb en anglais et en français, et plus spécifiquement quart de vent ou quart d'angle en français.

Le terme "Ponant" est plus flou que "Ouest". En effet le vent de Ponant a une tolérance de 5.625° (264.375° - 270.000° - 275.625°) de part et d'autre du point cardinal (fr.wikipedia.org - Rhumb).

La moitié de 45° est 22.5°

"NNE 11°" peut signifier "Nord quart Nord Est".

Cette direction correspond au vent appelé Gallicus par Vitruve.

Il faudrait conclure que la nomenclature des vents serait partie du sud-ouest de la Phrygie. C'est en effet vers ce point que converge la direction des principaux vents. Dans cette recherche, je n'ai pas tenu compte de la classification de Vitruve; or celle-ci contient un point assez singulier : à l'est du septentrion, faisant avec ce dernier un angle égal à celui que fait le thracias, Vitruve place un vent dont lui seul a parlé et qu'il appelle gallicus. Or, si on se place à Rome, ce vent gallicus ne peut se rapporter ni à la Gaule cisalpine, ni à la Gaule transalpine; mais si on considère le mot gallicus comme la traduction latine de "galatos", lequel peut se rapporter aussi bien à la Galatie qu'à la Gaule, on remarquera que le résultat s'accorde parfaitement avec le précédent, le méridien du point que nous avons trouvé passant presque à égale distance des frontières de la Galatie et de celles de la Thrace. Il est à remarquer que le point que nous a révélé le calcul est assez voisin du centre du monde connu des anciens. Toutefois, comme il n'y a rien dans l'histoire qui puisse expliquer pourquoi le centre des vents se rapporterait à un point qui n'a rien de remarquable, on peut se demander si l'incertitude qui pèse sur les données n'a point produit une erreur dans le résultat ? Si, admettant cette erreur on la suppose égale à deux degrés en plus, on est amené à reporter le point cherché vers l'embouchure du Méandre, alors on se trouve en plein en pays maritime au milieu des Ioniens, la peuplade de la Grèce la plus adonnée à la navigation et dont le principal sanctuaire, le PANIONIUM, était un temple à Poséidon, le dieu des mers. Aujourd'hui encore, personne ne connait mieux les vents que les marins. Il n'est donc pas trop téméraire de penser que les Ioniens, qui avaient promené leurs vaisseaux sur toutes les mers pour eux accessibles, auraient aussi fait connaître au monde leur nomenclature des vents (C. Maze, De la nomenclature des vents chez les anciens, Les Mondes, revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l'industrie, Volume 59, 1883 - books.google.fr).

On a un lieu-dit à l'azimut de 11° de La Pelle qui s'appelle "Moulin brûlé" et qui se trouve à Concriers.

A l'endroit d'un moulin qui n'existe plus on voit "rien", et en voyant "rien" on voit tous les autres moulins qui n'existent plus non plus.

71721075

0/O ; 1/I ;  2/Z ; 3/E ; 4/H ; 5/S ; 7/L ; 8/B ; 9/G (villemin.gerard.free.fr).

LILZIOLS

SLOIZLIL (gimemere, 3/3/2021 - www.zarquos.net).

Paul Acher, le narrateur du texte introductif de la chasse à l'œuf du Père Méhus, première version de La Chouette, est victime de trois «paréidolies» fournies par la nature :

— l’ombre d’un hêtre forme un sept l'envers,

— une coulure sur un mur ressemble aux méandres de la Loire,

— le pied d’un arc-en-ciel repose sur le dôme de la chapelle Saint-Jean. Et ne dit-on pas qu’un trésor repose au pied de l’arc-en-ciel ?

Cela pourrait être une référence au "code calculatrice" (code dans lequel 713705 signifie SOLEIL) d’autant que le narrateur parle du "disque du soleil" juste avant. Autre idée (Apolléo) : "7 est défini comme le chiffre magique, symbole des 7 couleurs de l’arc en ciel ; dans l’introduction au sujet du hêtre on parle d’ombre et d’image, donc de lumière. Le hêtre est dans les légendes l’arbre dès fées, c’est l’arbre enchanté où dansent des êtres menus la nuit de la St Jean. Pour les druides irlandais (’où nous vient l’histoire du chaudron d’or des leprechauns au pied de l’arc en ciel), le hêtre est l’arbre sacré de la connaissance. Il est connu que le bois de hêtre soigne des maladies et a donc des vertus médicales. Un goudron qui provient de son bois est un antiseptique. L’étymologie de "hêtre", le fayard est fagus signifiant "fou", la folie en rapport avec les herbes folles. La coupe sacrée, le Graal est sculptée en bois de hêtre." Les indications à l’illustrateur sont "un œuf en or brillant au fond d’un trou entouré d’herbes". Dans les versions ultérieures, la première partie change, mais pas la seconde : Max voulait faire figurer des herbes sur le visuel. On peut rapprocher ces herbes des herbes de la Saint-Jean (en référence à Saint Jean Baptiste) et notamment le millepertuis dont le nom signifie "mille trous" et qui donne des fleurs jaune vif (donc proches de l’or). Cela évoque : les "mille lieues" de la 530, le titre bien sûr ("la terre s’ouvre"), la Chapelle Saint-Jean de l’introduction, "Dame Nature" de la version définitive de la 520, mais aussi la passion des plantes du père Méhus. La plante est aussi associée à la lumière. Selon les solutions du chouetteur Arteval (p. 26) : «il s’agit d’une herbe solaire de la Saint-Jean, dont la légende veut qu’elle déploie toutes ses forces le 24 juin au solstice d’été» (Airyn, Les Cahiers Secrets et le Cahier des Charges, v. 6, 16 avril 2021 - docplayer.fr).

"sloi zlil"

"sloi" mot russe signifiant : couche, tranche, strate, zone ; "zlil" : en colère, énervé

Zvereboy est le nom russe du millepertuis qui signifie "tue-bête" (animal) (fr.wikipedia.org - Millepertuis perforé, www.magasinrussekalinka.shop, Masha Nordbye, Moscow and the Golden Ring, 1992 - www.google.fr/books/edition).

Le jus rouge obtenu après broyage des fleurs jaunes a conféré des pouvoirs magiques à cette espèce et lui a valu son surnom d'"herbe du diable" (HÖLZL, 1993) : ce dernier, fou de rage, aurait percé ses feuilles de nombreux trous (CZYGAN, 1993) (Revue suisse de viticulture, arboriculture, horticulture, Volumes 29-30, 1997 - www.google.fr/books/edition).

COLLECTION DE MOYENS POPULAIRES EN Russie contre la rage; par le Dr H. DE MARTIUS, méd. à Nossen. (Zeitschrift für Natur und Heilkunde; tom. V, 2° no, p. 224.) présente trente moyens dont plusieurs d'entre eux sont employés avec succès, dit l'auteur, depuis un temps immémorial; dans la liste : 18° L'herbe de saint Jean (Hypericum perforatum) en poudre et en décoction, ainsi que les Hypericum dubium et quadrangulum (Bulletin universel des sciences et de l'industrie, Bulletin des sciences médicales, 3. section, Volume 13, 1827 - books.google.fr).

Régis Hauser parsème ses énigmes d'un peu de Russie comme dans Florence B (Simon Juliac, Vingt-cinq ans de chasses au trésor - Les chasses au trésor de Max Valentin (1993-2018) - Énigmes et solutions expliquées,  - airyn.free.fr).

On retrouverait ici une référence culturelle en lien avec le Josaphat du roman de Vladimir Volkoff Le Professeur d'histoire : cf. énigme 560 et l'abbaye de Josaphat près de Chartres.

"Nous avons un héritage à transmettre. A quoi être fidèles ? Il me semble que nous devons être fidèles à l’avenir de notre passé." (Autobiographie posthume de V.V., publiée par Lydwine Helly, Vladimir Volkoff, Les Dossiers H, L’Age d’Homme, Paris, 2006). A travers cette formule sibylline, Vladimir Volkoff exprime le caractère inconditionnel de son allégeance au principe monarchique, dont la légitimité théorique reste inaltérable malgré l’injure du temps et le démenti de l’Histoire. Cette permanence, pour être quelque peu obtuse, est pour lui préférable à la versatilité démocratique, notamment pourfendue dans Pourquoi je suis moyennement démocrate et Pourquoi je serais plutôt aristocrate : au noble art de gouverner, la démocratie substitue «celui de se faire élire», ce qui entraîne évidemment opportunisme et démagogie. Alors que la monarchie repose sur des principes intangibles, et garantit la cohésion de l’Etat en concentrant le pouvoir entre des mains rares et expertes, la démocratie est régie par la volonté des foules, incompétentes et indécises (Sayed Hasan, Un «idéologue» d'extrême droite : Vladimir Volkoff, 2016 - blogs.mediapart.fr).

Millepertuis en Orient

Pierre Martin Rémy Aucher-Eloy trouve lors de ses voyages du millepertuis dans une plaine au bord de la Caspienne (Rémi Aucher-Éloy, Relations de voyages en Orient de 1830 à 1838, 1ère partie, 1843 - www.google.fr/books/edition).

Pierre Martin Rémi Aucher-Éloy (Blois, 2 octobre 1792-Ispahan, 8 octobre 1838) est un botaniste et explorateur français. Il fait des études de pharmacie à Orléans puis Paris et se passionne pour la botanique. Il participe aux dernières campagnes de l'Empire et s’installe ensuite comme libraire-imprimeur à Blois puis à Paris tout en établissant la flore du Loir-et-Cher. C'est à cette époque qu'il adjoint le nom de son épouse à son patronyme. Malheureusement, ses affaires périclitant, il doit fuir la France et se réfugie en Russie (1829) où il espère être engagé dans une expédition scientifique dans le Caucase, en vain. À Saint-Pétersbourg, il rencontre l'ambassadeur de Perse qui lui propose d'installer une imprimerie à Téhéran. Finalement, invité par l'ambassadeur de Turquie à Constantinople, il s'y installe avec sa famille et y fonde un journal franco-turc. En 1830, au mois de novembre, il partit pour l'Égypte, muni d'instructions de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. A Alexandrie, il fit la connaissance, utile à beaucoup d' égards, de M. Gustave Coquebert de Monbret, parent de MM. Brongniart, et que son goût pour l'histoire naturelle avait aussi attiré en Orient. à bout de force, Ispahan où il meurt le 8 octobre 1838 dans un couvent chrétien du faubourg de Djoulfa. Durant ses huit années d'exploration, Aucher-Éloy a fourni plus de douze mille espèces de plantes au Muséum national d'histoire naturelle dont deux-cent-cinquante pour le djebel Akhdar (fr.wikipedia.org - Rémi Aucher-Eloy).

Un des amateurs des sciences naturelles, qui avait pu apprécier ses travaux et qui a voyagé en Orient, M. le comte Jaubert, député, a recueilli avec un soin pieux et digne d'éloges les notes que le naturaliste blesois avait laissées sur ses voyages (Revue de l'Orient, Bulletin de la Société Orientale, Volume 1, 1843 - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org - Hippolyte François Jaubert).

Ce dernier est l'auteur d'un Glossaire où apparaît les variantes dialectales, du Centre de la France, de "pelle" comme "palle" ou "paleron" etc. (Hippolyte-François Jaubert, Glossaire du centre de la France, suivi du Supplément, Tome 2, 1856 - www.google.fr/books/edition).

Pertuis : ouverture dans un ouvrage (quai, digue, barrage, écluse) permettant l'écoulement de l'eau. Le terme est utilisé par extension pour qualifier un étranglement, une passe (Guide du Routard Canal du Nivernais, 2019 - www.google.fr/books/edition).

Hypericon

Les Naturalistes y ajoutent encore l'odeur du romarin, de la fleur dite Hypericon ou Millepertuis & de la Ruë, & l'Église employe aujourd'hui cette derniere herbe, dans les exorcismes dont elle se sert pour conjurer le Démon. Les Médecins disent que la Rue & l'Hypericon sont souveraines pour guérir l'épilepsie, parce qu'elles dissipent les vapeurs, qui affectent & agitent le cerveau de ceux qui sont attaqués de cette maladie. Pour rapprocher ceci à présent du sujet que nous traitons, il est certain que le démon , qui se sert des causes naturelles, pour agir sur le corps, lorsque Dieu le lui permet, ne trouve point de dispositions plus favorables pour tourmenter l'homme, & le jetter dans le scrupule, l'aversion, la colére & le désespoir, que l'humeur sombre & mélancolique; or il n'y a rien de plus capable de la dissiper, & de réveiller les sens assoupis, que la musique, & sur tout le son des instrumens, comme nous l'avons fait voir, lequel agit souvent aussi sur les animaux. Ceux qui font dire à Joseph , que les priéres de David contribuoient plus que tout le reste à chasser le malin esprit qui obsédoit Saül, parcequ'il récitoit des Pseaumnes, en jouant de la Harpe, se sont trompés, & ont mal pris le sens de l'autheur, qui dit simplement que David exprimoit sur sa Harpe le chant des Pseaumes (François-Honorat-Antoine Beauvillier de Saint-Aignan, Nouvelle traduction de la bible suivant la vulgate, par de Beauvilliers de Saint-Bignan, Tome 5, 1747 - books.google.fr).

Pour les Beauvilliers cf. énigme 600.

Antoine Court de Gébelin, fils de l'organisateur de l'Eglise du Désert, écrit "hyper-icon" (Antoine Court de Gébelin, Monde primitif, analysé et comparé avec le monde moderne consideré dans les origines latines ou Dictionnaire étymologique de la langue latine, Tome 7, 1780 - www.google.fr/books/edition).

"hypericon" renvoie à "hyper-icon" (super image) définissant l'image du centaure recontré par saint Antoine ermite dans le désert à la recherche de saint Paul ermite dans la Vie de ce dernier par saint Jérôme. 

Patricia Cox Miller se demande ce qu'un centaure ou un satyre vient faire dans une biographie de saint Paul, le premier ermite (p. 80). En fait, le centaure, qui indique à saint Antoine le chemin à suivre pour trouver l'ermite, fonctionne, dans le texte de Jérôme, comme une image de son attitude ambivalente à l'égard du désert, un lieu à la fois impropre à la vie humaine et propice à la réalisation d'une nouvelle humanité par l'ascèse (p. 89) (Dominique Côté, Patricia Cox Miller, The Poetry of Thought in Late Antiquity. Essays in Imagination and Religion, 2001, LTP, 2002 - www.google.fr/books/edition).

On a donné à l'époque qui s'étend de la Révocation de l'Edit de Nantes à la Révolution Française le nom biblique du Désert. On dit les Eglises, les pasteurs, etc., du Désert. Ce nom vient de ce que les réunions religieuses se tenaient dans les lieux écartés, dans les grottes (à double issue, si possible), partout, en un mot, où les Protestants pensaient être sans l'être malheureusement toujours - à l'abri des dragons et des limiers de toute espèce, y compris les chiens !. On sait qu'à Mer, jusqu'à la veille de la Révolution, les Protestants se réunirent souvent dans des carrières abandonnées. Chose étrange! l'une des carrières, aujourd'hui comblée, qui servit au culte proscrit se trouve dans le jardin (au clos) du presbytère protestant actuel (Paul de Félice, Mer (Loir-et-Cher), son église réformée, 1885 - books.google.fr).

Il existe une ancienne carrière à 150 m au nord de la Fontaine de Beaudisson, source de la Tronne à Mer, qui avait servi de décharge de produits toxiques. Elle a été fermée en 1989 et transformée en aire de pique-nique (Rapport hydrologique, Captage de Beaudisson à Mer, 2008 - www.loir-et-cher.gouv.fr).

Hyperikon, the name used by ancient Greeks ; from the Greek hyper, over, and eikon, an image, in reference to placing the plant over religious icons as a symbol of protection, which relates to the ancient use of St. John's wort to exorcise evil spirits (Subclass 'Dilleniidae', 2005 - www.google.fr/books/edition).

Le désert est un repaire de démons (Matthieu 12,43 ; Luc 8 29).

Monument aux Morts de Mer

Quant aux Sentinelles, on penchera alors pour des statues.

Une indication supplémentaire, à prendre au premier degré selon Max, en dresse le portrait : Immobiles et fidèles, tangibles et massives, semblables et dissemblables, ce sont les sentinelles (piblo29.free.fr).

Ensemble composé de trois statues : à gauche soldat de l'empire pour la guerre 1870 ; au centre Le maréchal Maunoury 1847/1925 maréchal de France ; à droite poilu pour 1914/1918 (monumentsmorts.univ-lille.fr).

 

 

La dimension des vignettes est 14x18 cm : 14 - 18, toute une histoire comme dans l'énigme 780.

Le monument est face à l'est et dos au ponant.

Il est sous-lieutenant élève à l'École d'application de l'artillerie et du génie en 1869, participe à la Guerre franco-allemande de 1870 et est blessé par une balle qui lui traverse la jambe droite le 2 décembre 1870, à la bataille de Champigny. Rappelé à l'activité le 11 août 1914, il est gravement blessé par une balle ennemie à la tête le 11 mars 1915 au moment où il mettait l'œil à un créneau, dans les tranchées du plateau de Nouvron qu'il inspectait en compagnie du général Étienne de Villaret, lequel est blessé par la même balle, par ricochet. Cette blessure le laisse aveugle jusqu'à sa mort. Il redevient gouverneur militaire de Paris du 5 novembre 1915 au 4 avril 1916. Il fut l'un des rares généraux de la guerre invités à la signature du traité de Versailles. Il s'éteint dans le train qui le mène au château d'Herbilly, commune de Mer (Loir-et-Cher), le 28 mars 1923. Il était alors le président d'honneur de l'Union des aveugles de guerre. Nommé maréchal de France à titre posthume le 31 mars suivant, il bénéficie d'obsèques nationales le 2 avril. Ses funérailles ont lieu à Mer en présence des maréchaux Joffre et Foch et du ministre de l'Intérieur Maurice Maunoury, son cousin. Le corps du maréchal Maunoury repose depuis le 13 mai 1931 dans la crypte des Gouverneurs à l'hôtel des Invalides de Paris. Maurice Maunoury est l'un des promoteur du "Soldat inconnu" (fr.wikipedia.org - Michel Joseph Maunoury).

QUESTION n°37 DU 2001-04-19. TITRE : EKYNOX 17 AVRIL 2001 SENTI 1 VOUS AVEZ DEJA CONFIRME QUE LES SENTINELLES N'ETAIENT PAS RELIEES ENTRE ELLES PAR UN ELEMENT MARERIEL... CELA VEUT IL BIEN DIRE QU'ELLES SONT TOTALEMENT DISTINCTES LES UNES DES AUTRES, SANS AUCUN ELEMENT TANGIBLE PERMETTANT DE LES RELIER ??? MERCI DE CONFIRMER.

JE CONFIRME. AMITIES – MAX (piblo29.free.fr).

Iconographiquement, si l'on distingue le support des statues, alors elles ne sont pas reliées. 

QR No 38 DU 2001-04-19 : Elles reposent «sur la terre de France».

Elles ne peuvent pas être des statues dans des niches ou en hauteur sur un édifice (comme des gargouilles, des cariatides/télamons ou des statues d'un monument aux morts) (piblo29.free.fr).

Symboliquement, les soldats de 70 et de 14-18 ont combattu pour la "Terre de France". Le millepertuis (hyper-icon) semblerait montrer qu'il s'agit de statues.

QUESTION n°07 DU 1998-09-29. TITRE : SENTINELLES : VOUS AVEZ DIT QU IL ETAIT IMPOSSIBLE DE TOUCHER DEUX SENTINELLES SIMULTANEMENT. CELA S ENTEND AVEC LES DEUX MAINS OU QUELQUE SOIENT LES PARTIES DU CORPS. EXEMPLE: MAIN ET PIED. AMITIES.

J'AI TOUJOURS REFUSE DE REPONDRE A DES QUESTIONS AUSSI PRECISES. DE PLUS, MA REPONSE RISQUE DE VOUS INDUIRE EN ERREUR. J'EN RESTE DONC A : "ON NE PEUT PAS EN TOUCHER 2 AVEC LES MAINS". JE NE VEUX PAS QUE CE JEU SE TRANSFORME EN DEVINETTE! AMITIES - MAX (piblo29.free.fr).

Faut-il être rigoureux dans l'interprétation de la réponse ? "en toucher 2" : est-ce à dire "chaque paire des trois sentinelles ne peut être touchée avec les 2 mains" ou bien "il existe au moins une paire que l'on ne peut toucher avec les 2 mains" ?

La dernière option est applicable à Mer, avec les deux soldats de chaque côté de la statue de Maunoury, si on excepte géant, chariot élévateur, etc.

On va dire comme çà.

8000 mesures

A 8000 mesures de 27,5 cm à l'Ouest de ce monument se trouve un lieu-dit : "Moque-Baril" (commune de Suèvres). La courbe de niveau est à 100 m d'altitude.

Il y a de nombreux lieux de ce nom dans le Loir et Cher dont un, la "Butte de Moque Baril" (Compte rendu, Numéro 6, 1911 - www.google.fr/books/edition, Jacques Cartraud, Légendes de Loir-et-Cher, 1981 - www.google.fr/books/edition).

Un espace triangulaire en bord de chemin près de Moque-Baril est sans marquage de parcelle cadastrale. Ce doit être un espace public (archives.culture41.fr).

Géoportail relève plus de cinquante Moque-Souris et Moque-souris, auxquelles s'ajoutent des Mocque-souris (La Gamache 85 et Marchéville 28), Mocsouris (Le Perrier 85) et Moc Souris (à Noyal-Châtillon-sur-Seiche 35), quelques Moque-Rat, des Trompe-Souris, un Moulin de Gâte-Souris à Montchevrier 36. Ces lieux sont ou ont été en général des sites de moulins ; l'interprétation la plus commune est que le moulin était si pauvre, ou peu approvisionné, que même une souris n'y trouvait pas son compte. L'image semble s'appliquer aussi aux produits de la vigne, puisque l'on note des Moque-Baril, Moque-Barils et Moque-Barry, des Mocque-Bouteille ou Moques-Bouteilles et un Trompe-Tonneau (à Chavagnes 49) ; mais d'autres sens oubliés sont possibles (Roger Brunet, Trésor du terroir, Les noms de lieux de la France, 2016 - www.google.fr/books/edition).

La marine du Ponant était celle rattaché aux ports de l'Atlantique alors que celle du levant l'était à la Méditerranée.

moque : (terme de marine) poulie sans réa, sorte de margouillet allongé ; récipient, pot (anglais "mug", néerlandais "mokke") (fr.wiktionary.org - Annexe : Glossaire maritime en français, fr.wiktionary.org - moque).

Zone de colère

ARGUMENT DU CHANT VII de la Divine Comédie de Dante.

Au seuil du quatrième cercle, Dante est arrété par Plutus, démon de l'avarice et gardien de ce séjour. Le monstre s'apaise à la voix de Virgile, et Dante s'avance dans le cercle. L'enceinte est occupée, moitié par les avares, moitié par les prodigues. Ils poussent devant eux d'énormes poids de tout l'effort de leur poitrine, courant à la rencontre les uns des autres, s'entre-heurtant et se reprochant le vice contraire qui les sépare. En présence des tourments de ces âmes que la richesse a perdues, Virgile dépeint à Dante les vicissitudes de la Fortune. Ils passent au cinquième cercle, et arrivent au bord des eaux stagnantes du Styx, où sont plongées les ombres de ceux qui se sont livrés à la colère ou à la paresse. Les colériques, tout nus dans le marais fétide, luttent ensemble et s'entre-déchirent. Les paresseux, plongés dans la vase, soupirent une plainte étouffée. Les deux poëtes arrivent au pied d'une tour.

Parvenu jusqu'au pied d'une plage livide,

Le ruisseau qui s'endi rt forme un marais fétide :

Styx est le nom qu’on donne à cet étang hideux.

 

Je m'arrêtai saisi par un spectacle étrange :

Je vis des malheureux plongés dans cette fange

Qui combattaient tout nus et les yeux tout ardents;

 

Des pieds, des poings, des fronts se frappant avec rage

Et lambeaux par lambeaux dans leur lutte sauvage

Entre eux se déchirant le corps avec les dents.

 

Mon bon maître me dit : "Mon fils, tu vois les âmes

De ceux que la colère a brûlés de ses flammes..." (L'Enfer du Dante, Volume 1, traduit par Louis Ratisbonne, 1852 - www.google.fr/books/edition).

Nous pouuons toutefois dire avec sainct Jean Damascene que la colere se promene en trois principales regions, où elle produit des effects bien differens : La premiere s'appelle la region dela bile aiguë, la seconde de la bile amere, & troisiéme de la fureur.

Dans la premiere region, sont tous ceux qui ont de petites chaleurs de foye, qui se colerent pour des soifs tres legeres, & à tout moment. Là se trouvent plusieurs femmes, plusieurs enfans, plufieurs amans ; en outre les affamez, les alterez, les necessiteux, les malades, Esprits & delicats, les bisarres & extrauagans. [...]

La seconde region est celle de la colere envieillie, où sont les ames malicieuses qui ne font autre mestier que de ronger leur coeur, & envier la felicité d'autruy, la minant sourdement tant qu'ils peuvent, & de paroles & d'effets. Là vous les voyez tous rangez d'un ordre qui n'est que desordre, auec vn visage haue & figuré, vn oeil de hibou, une allure tardiue une parole rioteuse, & le plus souvent un silence enragé. O la triste & funeste region ! [...]

La troisiéme region de la colere, c'est la fureur, dans laquelle sont tous ceux qui ioüent le personnage de Roland le furieux, & qui deuiennent rouges comme la creste des coqs, & puis pâles comme des morts, qui ont des yeux sanglants comme vne grenouille, estincellans comme celuy d'une Gorgone roulans comme ceux de Cain, qui rugissent comme des lions, qui escument comme les sangliers, qui sifflent comme des aspics, qui empestent tout ce qu'ils regardent comme des basilics, qui jettent le feu comme les taureaux de Medée, qui se deschirent comme les Cannibales (Nicolas Caussin, La cour Sainte ou institution chrestienne des grands avec les exemples de ceux qui dans les cours ont fleury en saincteté, Tome 4, 1662 - www.google.fr/books/edition).

72. Je sais bien ce que le démon a dans la pensée, car la partie de l'engendrement âpre et rude, dans laquelle l'amour et la colère sont en opposition l'une contre l'autre, le voit jusque dans le cœur. Ainsi lorsqu'il se présente comme un adulateur avec ses tentations puisées dans la région colérique et infernale, il se place avec ses fureurs dans la partie où réside l'âpre génération ; et là le ciel est en opposition avec lui; c'est alors que cet ennemi se fait connoître (Jakob Böhme, L'Aurore Naissante, ou La Racine de la Philosophie, de l'Astrologie et de la Theologie, Tomes 1-2, 1800 - books.google.fr).

Rubis et colère

Les pierres précieuses, auxquelles la Lumière divine est comparée, jettent des feux saisissants qui réjouissent la vue sans la fatiguer. Elles sont toutes des cristallisations de certaines bases chimiques, colorées par des accessoires que la science a pu analyser et reconnaître pour des oxydes métalliques.

«L'antiquité païenne avait déposé ses superstitions jusque dans l'usage qu'elle faisait de ces joyaux recherchés. On sait l'histoire de l'anneau de Gigès, dont le chaton pouvait rendre invisible celui qui le tournait en dedans de sa main, et probablement, dès lors, que la pierre en était un opale qui avait, disait-on, cette propriété. On trouve dans Aristote, dans Pline et d'autres naturalistes anciens, l'origine de ces croyances, que devait nécessairement adopter comme symbole l'imagination de nos pères. M. l'abbé Corblet a groupé au service de la science, et pour l'intelligence de plusieurs auteurs, les propriétés accordées avant le christianisme à toutes les gemmes dont nous allons parler, et l'on verra par ce facile rapprochement comment les idées du monde primitif se sont infiltrées dans le nôtre. «Le diamant, dit le docte ecclésiastique, se ternissait en touchant la main d'un traitre; l'émeraude se brisait au doigt d'une femme adultère ; le rubis calmait la colère; la topaze consolait; l'agate rendait joyeux; le jaspe guérissait les maladies de langueur; l'améthyste préservait de l'ivresse; l'hyacinthe changeait l'insomnie; le saphir rendait impossible l'action du venin des reptiles; la calcédoine faisait réussir dans les entreprises difficiles; la turquoise ôtait aux chutes leur danger; la cornaline égayait; et les perles, enfin, gouttes d'eau tombées du ciel et durcies en touchant la terre, inspiraient l'amour. Cléopâtre, d'après un savant anglais, n'aurait fait dissoudre dans du vinaigre la plus précieuse de ses perles que pour inspirer à Antoine la passion insensée qui lui coûta l'empire du monde, la vie et l'honneur.» (Revue de l'art chrétien, t. VI, P. 560.)

Le symbolisme s'est emparé de ces matières séduisantes, et ne pouvait négliger cet éclat, cette pureté limpide, ces teintes vives ou douces, et si agréables, qui flattent l'esprit autant que le regard. On ne pouvait manquer non plus d'y trouver un rapprochement philosophique avec les transformations morales de notre âme, destinée à une perfection incomplète ici-bas, sans doute, mais qui se complétera dans le sein de Dieu : quoi de plus analogue à ce changement, objet de nos plus intimes espérances, que le travail lent et sûr que subissent au sein de la terre les matières communes et sans valeur dont se forment ces riches minéraux si estimés de nous ? (Charles-Auguste Auber, Histoire et théorie du symbolisme religieux: avant et depuis le christianisme, Tome 2, 1884 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Charles-Auguste Auber).

Nous voulons les suivre dans l'ordre indiqué par le pectoral des grands prêtres. «Et tu feras son remplage de pierreries à quatre rangs de pierres. Au premier rang, on mettra une sardoine, une topaze, une émeraude; au second rang, une escarboucle, un saphir, un jaspe; au troisième rang; une ligure, une agate et une améthyste; au quatrième rang, un chrysolithe, un onyx et un béril qui seront enchâssés dans de l'or, selon leurs remplages.» (Exode, XXVIII., 17-20.) [...]

Nophech, le rubis. Les anciens l’appelaient aussi carbunculus ou charbon brûlant, et l'Apocalypse l'appelle chalcédoine. La pierre qui porte chez les minéralogistes le nom de chalcédoine est, au contraire, une pierre à feu commune, d'une couleur bleuâtre, qui ne peut être comptée que parmi les pierres à demi-précieuses. Pline donne aussi le nom de chalcédoine au rubis; il est assez semblable à un charbon brûlant à cause de sa couleur rouge, et, après le diamant, il est compté comme le plus précieux des joyaux (Histoire naturelle biblique pour les écoles et les familles, traduit par Elise Dufour, 1854 - books.google.fr, Richard Simon, Le dictionnaire de la Bible qui rapporte sommairement la vie et les actions des principaux personnages dont il est parlé dans l'Ancien et le Nouveau Testament et dans l'histoire des Juifs, 1693 - books.google.fr).

Complexes furent les spéculations qui précédèrent le concile de Chalcédoine en 451. Celui-ci a défini, grâce à l'important apport théologique fourni dans le Tome à Flavien du pape Léon 1er, la double nature humaine et divine du Christ dans une parfaite union (François Boespflug, Emanuela Fogliadini, Dieu entre Orient et Occident, Le conflit des images. Mythes et Réalités, 2017 - www.google.fr/books/edition).

Cf. énigme 560 pour Léon Ier.

Le lapidaire mixte, mi-chrétien, mi-païen, est facilement identifiable par son incipit : Cil qui aime pierres de pris. Léopold Pannier situe la composition de ce traité au second quart du XIIIe siècle, dans la première partie du règne de Louis IX, époque d’où date, dans la littérature française, toute une série d’ouvrages pieux. Anonyme, ce texte est conservé dans sept manuscrits – les six manuscrits recensés par Léopold Pannier et dont il a fourni une édition composite en 1882, auxquels il faut ajouter le manuscrit de la Bibliothèque municipale Méjanes d’Aix-en-Provence, manuscrit du XIVe siècle. Le lapidaire mixte est consacré aux douze gemmes les plus célèbres de La Bible : celles du Pectoral d’Aaron, reprises en partie par la Jérusalem Céleste. À la fin de la Bible, L’Apocalypse de saint Jean dépeint la Jérusalem céleste, dont les piliers sont taillés dans les mêmes gemmes, à quelques exceptions près Le rubis est la 4e pierre du pectoral et absent dans l'Apocalypse, remplacé selon Simon par la calcédoine. Le rubis est associé à l'apôtre André et au patriarche Ruben (Valérie Gontero, Un syncrétisme pagano-chrétien : la glose du Pectoral d’Aaron dans le Lapidaire chrétien, Revue de l’histoire des religions N° 4, 2006 - journals.openedition.org).

Autrement le rubis ou sarde a pu être associé à Barthélemy. On pense au dies irae de la Saint Barthélemy de 1572 (Charles Rohault Fleury, L'évangile, études iconographiques et archéologiques, Tome 1, 1874 - www.google.fr/books/edition).

On a vu qu'il l'a été au patriarche Juda, et aux apôtres Thadée ou Paul dans un manuscrit russe  du XIIIe siècle conservé à l'Académie impériale de saint Petersbourg (T. W. Kibaltchitch, W. Tiktine, Gemmes de la Russie méridionale, documents inédits sur l'histoire de l'art de la gravure chez les anciens peuples ayant habité la Russie méridionale, 1910 - www.google.fr/books/edition).

Thadée, surnom de Jude, apôtre fêté le 28 octobre avec Simon, patron des choses désespérées. L'escarboucle qui lui est associée représente la charité qui peut être vue comme synonyme de cœur, alors qu'il meurt sur une croix percé de flèches (carreaux), de piques et frappée avec un bâton : couleur de jeu de carte (Jude-carte) (Louis Du Broc de Segange, Louis François Morel, Les saints patrons des corporations et protecteurs spécialement, invoqués dans les maladies et dans les circonstances critiques de la vie, Tome 2, 1887 - www.google.fr/books/edition).

Esprit

Chez les névropathes neurasthéniques dont les observations médicales servent de hase à cette étude, les pressions de 13 à 16 centimètres de mercure correspondent généralement à l’équilibre indifférent des facultés mentales. Au-dessous, c’est la zone de la fatigue ; au-dessus, c’est le territoire de l’excitation cérébrale. En progression descendante, dans les sous-sol de l’âme, si j’ose dire, nous rencontrons successivement la douceur avec la modestie, la timidité, la tristesse boitant au bras de la fatigue, puis la paresse, l’impuissance habituelle à faire effort, et tout au fond la crainte, la terreur. Ce sont là les symptômes moraux de l'épuisement cérébral. En progression ascendante, s'étagent au contraire : d'abord la zone de la joie, simple sourire, joie rayonnante, gaieté bruyante, énervement, fou rire, et les larmes sont toutes proches ; puis nous trouvons la zone de l'orgueil et la zone de la colère depuis ses formes les plus tempérées, le courage et l'indignation, jusqu'à la fureur paroxystique, jusqu'au besoin de détruire ou de donner la mort, terme ultime de l'exaltation de l'esprit. [...] (Maurice de Fleury, Introduction à la médecine de l'esprit, 1897 - data.decalog.net).

Maurice de Fleury (1860-1931). Interne des hôpitaux de Bordeaux (1880) et de Paris (1886), il est un élève de Charcot. Il soutint à Bordeaux sa thèse de doctorat en 1890, Contribution à l’étude de l’hystérie sénile et vécut par la suite à Bordeaux et à Paris s’intéressant surtout aux questions de neurologie, de psychiatrie, de criminalité. Le 16 décembre 1909, il est membre de l’Académie de médecine. Il a beaucoup écrit dont L’âme du criminel (1898) (Gabriel Tarde, «Cahier 19», Revue d'Histoire des Sciences Humaines, 2005/2 (no 13) - www.cairn.info).

Maurice de Fleury note le cas, d'après le Dr Dufay sénateur de Blois, d'une servante qui vole sa maîtresse en état de somnambulisme. Jugée elle sera acquittée (Maurice de Fleury, Introduction à la médecine de l'esprit, 1897 - data.decalog.net).

Au projet du Livre mystique, s’insère Louis Lambert. Le magnétisme y joue un rôle fondamental, si ce n’est fondateur, dans la mesure où il fournit à Balzac et au Traité de la volonté qui hante son œuvre une structure métaphorique hissée au rang de théorie scientifique : pour Balzac, le cerveau est un «matras» dont la volonté est la sécrétion concrète, à l’image du fluide magnétique, aussi réel que l’électricité. Le magnétisme constitue la pierre de touche des différents savoirs que son œuvre a l’ambition d’harmoniser : la chimie, la phrénologie, les théories de Geoffroy Saint-Hilaire constituent autant de preuves matérielles de la réalité d’un principe unique que le mysticisme appelle âme, et qui n’est autre qu’un fluide dont la science peine encore à naturaliser le spectre. Le Livre mystique, conçu comme un tout organique capable de «corporiser un système enseveli dans les ténèbres», apparaît d’ailleurs comme un ensemble herméneutique particulièrement maîtrisé, Louis Lambert en constituant le volet central, «le mysticisme pris sur le fait, le Voyant marchant à sa vision». [...] Désigné comme le «péristyle de l’édifice», Les Proscrits fournit au Livre mystique sa profondeur historique, en se livrant à une sorte d’archéologie du mysticisme swedenborgien, à travers le récit de l’exil parisien de Dante, fidèle auditeur, avec un autre proscrit – le jeune Godefroid, un ange en attente de transformation – des cours de théologie mystique du docteur Sigier. Récit biographique autant qu’autobiographique, Louis Lambert raconte, au XIXe siècle, l’histoire d’une amitié fusionnelle entre le narrateur et le personnage éponyme, qui se présentent tous deux comme les «chimistes de la volonté» (ibid., p. 74). Séraphîta, histoire de la conversion finale d’un ange hermaphrodite, est censé marquer le triomphe du swedenborgisme, en incarnant littéralement la théorie dont les personnages de fiction ont été de multiples relais, puisque «le mysticisme [y est] tenu pour vrai, personnifié, montré dans toutes ses conséquences» (ibid., p. 285). Le Livre Mystique apparaît ainsi à bien des égards comme une Comédie humaine en miniature : même construction d’un projet herméneutique a posteriori (les trois œuvres font système après-coup) et même rôle fondateur de Dante, personnage central du «péristyle» de l’œuvre. La Divine Comédie donnerait ainsi sa forme, son architecture, ou plus exactement son esthétique architecturale, au Livre Mystique, de la même manière que l’œuvre de Dante fournit à La Comédie humaine son principe organisateur (Bertrand Marquer, Le récit littéraire comme savoir alternatif : l’expérience magnétique dans ”Louis Lambert”, ”Avatar” et ”Claire Lenoir”, 2020 - hal.archives-ouvertes.fr).

L’œuvre, à la fois mystique et partiellement autobiographique (Louis Lambert, comme Balzac, fait ses études chez les oratoriens de Vendôme), est aussi une importante contribution à la description du somnambulisme magnétique. Le goût de Balzac pour les sciences paranormales a nourri l’imaginaire de l’auteur qui a traduit, avec le personnage de Louis Lambert, son goût pour la métaphysique. Louis Lambert (Balzac ?) a projeté de rédiger un Traité des volontés où il serait démontré à quel point les forces de l’esprit qui nous échappent peuvent influer sur le comportement physique. C'est auprès d'autres somnambules tels que Léonide Pigeaire ou Melle Fontanarosa que l'auteur a trouvé son inspiration (fr.wikipedia.org - Louis Lambert).