Partie XVIII - La Chouette d’Or   Chouettes vignettes   Chouette vignette : énigme 560   
LA CHOUETTE D'OR VIGNETTES 560

Du navire à la nef

Usson, Clermont-Ferrand, Bourges, Orléans, Chartres, Dreux, Evreux sont pratiquement alignés,(cf. énigme 600).

Marguerite de Valois, reléguée à Usson, aurait commencé ses Mémoires en 1594 après le sacre de son mari Henri IV à Chartres le 27 février. Les Mémoires évoquent seulement une douzaine d'années de la vie de la reine : de 1570 à 1582. Ils seront publiés treize ans après la mort de Marguerite pour la première fois (Michel Moisan, L'exil auvergnat de Marguerite de Valois (la reine Margot) : Carlat-Usson, 1585-1605, 1999 - www.google.fr/books/edition).

Grâce à l'IS, on sait par ailleurs qu'on va retrouver la Nef dans l'énigme 560. Pourquoi trouve-t-on deux fois la Nef ? Dans la 600 on trouve la Nef (pas besoin de carte à ce moment du jeu), puis dans la 560 on l'utilise pour tracer le TANPR. Forcément la Nef est dans un lieu (une ville probablement) qui se trouve représenté sur la carte de France (piblo29.free.fr).

La "Nef" ne serait pas le "navire perché". Ce "navire" serait Usson proche d'Issoire. Par la visée de Bourges depuis Issoire on atteint Chartres. Usson est à 10 km d'Issoire par l'Est.

Lumière céleste

O Cœur Sacré de Jésus, vous êtes la lumière céleste qui chassez les ténèbres de l'âme et qui la remplissez de douceur; vous êtes le Cœur des cœurs, digne d'un amour extrême. C'est Vous qui êtes la source de ce céleste feu qui éclaire et qui brûle ; enflammez mon cœur de votre ardeur Divine, afin qu'il brûle d'amour pour Vous pendant toute l'éternité. Sacré Cœur de Jésus, envoyez-nous votre Esprit pour nous créer, Et vous renouvellerez la face de la terre (Cyprien-Marie Boutrais, Mois du Sacré-Coeur de Jésus, avec une semaine et des prières, 1886 - books.google.fr).

Le Sacré Cœur se trouve sur le méridien de Paris comme Bourges.

Pascal dit dans un de ces moments de découragement qui le poussaient à se sauver dans les bras de la religion : «Trois degrés d'élévation du pôle renversent toute la jurisprudence; un méridien décide de la vérité; un peu d'années, de la possession ; les lois fondamentales changent; le droit a ses époques. Plaisante justice qu'une rivière ou une montagne-borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà !» On a aussi quelquefois comparé la jurisprudence à la statue de Glaucus, que le temps, la mer et les orages avaient tellement défigurée, qu'elle ressemblait moins à un Dieu qu'à une bête féroce. Et la loi, dès lors, a-t-on dit encore, présente une mer sans rivages, un abîme sans fond, un chaos qui attend une nouvelle création, rudis indigestaque moles. «Les lois, a écrit Montesquieu (Esprit des lois, I. XIX, chapitre XXIX), rencontrent toujours les passions et les préjugés du législateur, quelquefois elles passent au travers et s'y teignent, quelque fois elles y restent et s'y incorporent.» (Louis Pouget, Des droits et des obligations des divers commissionnaires, ou de la commission en matière d'achats et ventes, opérations de banque, assurances, navigation fluviale et maritime, transport par messageries, Tome 1, 1857 - books.google.fr).

"deux fois"

Glaucus, de pêcheur devenu poisson, et de poisson dieu marin. Il dut sa première métamorphose à la puissance d'une herbe magique, et la seconde, à l'amitié de Neptune (Clovis Lamarre, Camoens et Les lusiades, étude biographique, historique et littéraire : suivie du poëme annoté, 1878 - www.google.fr/books/edition).

On retrouve la statue de Glaucus dans une considération philosophique et religieuse qui ne dépare pas l'ambiance de la chasse au trésor de Max Valentin.

Au Moyen Âge, l'iconographie religieuse représente volontiers l'âme par un corps en plus petit : au moment du trépas, cette petite figure sort par la bouche ou par l'oreille. Lorsque beaucoup plus tard, Charles Péguy parlera d'«âme charnelle» ou que Paul Claudel évoquera l'âme d'Ysé sortie de son corps comme une «épée à demi dégainée», ils s'inscriront dans cette tradition. Afin de réduire le dualisme platonicien introduit et affirmé par saint Augustin, Albert le Grand et Thomas d'Aquin opteront pour l'hylémorphisme aristotélicien. Pour Thomas d'Aquin, l'âme et le corps doivent être distingués mais ils ne sont pas disjoints. Ils sont aussi inséparables que la circonférence et la roue. Thomas d'Aquin dit de l'âme qu'elle est la forme substantielle de la matière. L'âme n'apparaît pas comme asservie à un corps qui en serait l'instrument ou la prison tout au contraire, corps et âme forment une unité vivante et c'est cette unité qui constitue l'homme véritable. Conformément à cette thèse, ce n'est pas l'âme immatérielle seule qui est porteuse de connaissance mais l'homme tout entier, unité substantielle d'une âme et d'un corps. Ces deux principes marquent l'opposition essentielle de la philosophie de Thomas d'Aquin à l'augustinisme médiéval.

C'est l'orphisme et le pythagorisme qui ont séparé l'âme du corps. Lorsque Platon dit que «l'homme, c'est son âme», il veut d'abord dire qu'il n'est pas son corps. Dans les textes d'inspiration morale comme Phédon et Phèdre, le corps et le monde sensible sont représentés comme un mal pour l'âme. Lorsque Nietzsche dit que l'idée d'âme a été inventée pour rendre le corps malade, c'est d'abord à Platon qu'il pensait. Platon voyait dans le corps la prison et même la tombe de l'âme. Dans le livre X de La République, Platon compare l'âme humaine dénaturée par son association avec le corps à la statue du dieu marin Glaucus qui repose depuis des temps immémoriaux au fond de l'océan et qui est défigurée par l'eau salée et les dépôts d'algues et de coquillages.» (Christian Godin, Encyclopédie conceptuelle et thématique de la philosophie - books.google.fr).

Lumen cæli non videre : Ne voir point la lumière du ciel, c'est être aveugle. Tob. 5. Lumen cæli non video : Je ne vois la lumière du ciel.

Lumen cæli videre. Recouvrer la vue. Tob. 11. 8. Videbit pater tuus lumen cæli : Aussitôt que vous aurez frotté les yeux de votre père avec ce fiel de poisson, il verra la lumière du ciel. c. 12. 3. (Encyclopédie théologique, Volume 6, 1846 - www.google.fr/books/edition).

Léon Fagel, né le 19 janvier 1851 à Valenciennes (Nord-Pas-de-Calais) et mort le 20 mars 1913 à Cousolre (Nord), est le troisième sculpteur du dôme du Sacré Cœur. Il est Grand Prix de Rome pour un Tobie rendant la vue à son père en 1879 (Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre, Volumes 1 à 2, 1992 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Léon Fagel).

"Lumière" et "Lumière céleste"

Cherche l'Ouverture qui révèle la Lumière Céleste (piblo29.free.fr).

"révèle" peut se référer à la Révélation (Apocalypse de saint Jean).

La "lumière" visée par Bourges depuis Roncevaux (énigme 470), Carignan, serait aussi la "Lumière céleste" de cette énigme.

Jean-Baptiste L'Écuy, né le 3 juillet 1740 à Carignan et mort le 22 avril 1834 à Paris, est le dernier abbé général de l'ordre des Prémontrés avant la Révolution (fr.wikipedia.org - Jean-Baptiste Lécuy).

Apoc., ch. XIV, v. 1. Et ces jours-là, je regardai et je vis l'Agneau qui était sur la montagne de Sion ; et il y avait cent quarante-quatre mille personnes avec lui, qui avaient son nom et le nom de son père écrits sur leur front. J'entendis alors une voix qui venait du ciel, qui était comme un bruit de grandes eaux et commc le bruit d'un grand tonnerre; et cette voix que j'ouïs était comme le son de plusieurs joueurs de barpes qui touchent leurs harpes ; et ils chantaient comme un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre animaux et les vieillards, et personne ne pouvait chanter ce cantique que ces cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre. Ce sont ceux-là qui ne se sont point souillés avec les femmes, parce qu'ils sont vierges. Ceux-là suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes pour être les prémices offertes à Dieu et à l'Agneau ; et il ne s'est point trouvé de mensonge dans leur bouche, parce qu'ils sont purs et irré. préhensibles devant le trône de Dieu.

Cette épitre est tirée de l'Apocalypse, ouvrage que l'Église reconnait pour être de saint Jean l'évangéliste, qu'elle a mis au rang des livres canoniques, et qui est le dernier de ceux que renferme le nouveau Testament. Apocalypse veut dire révélation: et en effet l'Apocalypse de saint Jean est la révélation qu'eut cet apôtre dans l'ile de Pathmos (Ile de la mer Égée, l'une des Sporades), où il avait été relégué par l'empereur Domitien.

C'est saint Jean lui-même qui nous apprend ces particularités. Moi, Jean, dit-il, comme j'étais dans l'ile de Pathmos pour la parole de Dieu (c'est-à-dire en exil, parce que j'avais annoncé cette parole), j'y fus ravi en esprit le jour du Seigneur (un dimanche), et j'entendis derrière moi éclater une voix qui me disait : Écrivez ce que vous voyez, etc. L'évangéliste raconte ensuite sa vision en vingt-deux chapitres, qui ont pour objet : 1° des instructions aux évêques des églises ; 2° les persécutions que l'Église devait avoir à souffrir, et qu'elle souffrit en effet sous les empereurs romains jusqu'à Constantin; 3° la vengeance exercée par Dieu contre les persécuteurs de l'Église ; et enfin le triomphe de l'Église, figuré par les noces de l'Agneau, image de Jésus-Christ, victime pour nos péchés, victime innocente et victime muette dans les douleurs de la passion, comme l'agneau sous le couteau de celui qui l'égorge.

Dans le chapitre de l'Apocalypse, d'où est tirée l'épitre que l'Église fait lire le jour de la fête des Innocens, l'Agneau signifie Jésus-Christ. Sion est l’Église. La forteresse de Sion était bâtie sur une montagne, d'où elle était vue de loin, et dominait sur tout le pays. L'Église est dite ressembler en cela à la forteresse de Sion, parce que ses caractères sont tellement manifestés, que chacun peut distinguer la véritable Église de toute autre réunion qui n'est point elle. C'est pourquoi parmi les caractères de l'Eglise l'un des principaux que citent les théologiens, c'est qu'elle est visible. L'Église est encore assimilée à la forteresse de Sion, en ce que, comme celle-ci dominait sur tout le pays d'alentour, l'Eglise domine sur tout l'univers, et qu'il n'y a point de lieu que son flambeau n'éclaire ou ne doive éclairer. L'Agneau a avec lui cent quarante-quatre mille personnes qui portent son nom. Ces personnes sont les fidèles, que le texte sacré porte au nombre de cent quarante mille, pour marquer que le nombre de ceux qui composent l'Église est extrêmement considérable. Ils portent le nom de l'Agneau et celui de son père sur le front. En effet, ceux qui composent l'Église sont nommés chrétiens, mot qui vient de Christ, le nom du Sauveur, et ils sont aussi appelés les enfans du Pére. Enfin l'évangéliste entend une voix «qui est comme le son de plusieurs joueurs de harpes qui touchent leurs harpes», pour signifier le concert de louanges en l'honneur du Père, du Fils, et de l'esprit qui procède des deux, concert qui retentit dans nos temples, et se fait entendre bien plus mélodieusement de la part des bienheureux dans le ciel, où il sera ouï pendant toute l'éternité. Mais le bonheur de prendre part à ce divin et ineffable concert est réservé aux âmes pures, à ceux qui sont demeurés irrépréhensibles, et dont la bouche n'a pas été souillée par le mensonge. Heureux, dit le pape saint Léon, ceux qui réunissent ces qualités si précieuses aux yeux de Dieu ! Heureux ces enfans dont l'Église célèbre le martyre, et qui souffrirent pour Jésus-Christ ayant d'avoir pu le connaître ! «Ils ont lavé leurs robes dans le sang de l’Agneau ; ils auront part au fruit de l'arbre de vie, et ils entreront dans la Jérusalem céleste par les portes.» Plus heureux, dit encore le même pape, plus heureux dans leur ignorance que ne l'ont jamais été par leurs hautes connaissances les hommes les plus savans dans les sciences du monde, puisqu'ils savaient déjà mourir pour Dieu, quoiqu'ils ne pussent encore ni connaître ni confesser Dieu. Mais si tous les enfans ne peuvent avoir le bonheur de mourir pour Dieu, tous, au moins, peuvent se rendre agréables à Dieu par leur innocence; tous peuvent justifier la prédilection que le Sauveur marquait pour cet âge, quand il disait : Laissez approcher les enfans; car c'est à eux qu'appartient le royaume des cieux (Jean-Baptiste L'Ecuy, Manuel d'une mère chrétienne ou nouvelles lectures chrétiennes, Tome 1, 1822 - books.google.fr).

L'Apocalypse parle déjà des 144000 en 7,5 dans l'épître à l'église de Smyrne : cf. énigme 650.

Les madits nous disent que "rien ne se glisse entre la 560 et la 650", façon de dire que les énigmes se suivent parfaitement les unes aux autres (piblo29.free.fr).

Ouverture

Un angle est l'ouverture que forment entre elles deux ligues A et B qui se rencontrent en un point C, qu'on appelle sommet de l'angle (Charles Jean Baptiste Amyot, Livre universal de lecture et d'enseignement, 1859 - www.google.fr/books/edition).

L'"ouverture" peut être l'ouverture de l'angle à 45 degrés formé par la ligne noire de la vignette par rapport au côté (www.zarquos.net).

On a 45 degrés donc entre la ligne Cherbourg - Mer - Bourges - Golf Juan et le méridien de Chartres (qui est le même que celui de Mer).

Chartres - Bourges et Bourges - Angers font un angle d'environ 53°.

Ainsi, lorsque la lumière incidente se meut dans l'air, l'angle de polarisation est pour l'eau 53°,2, pour le verre 54°,35, et pour le diamant 67°,6. Si le mouvernent avait lieu en sens inverse, c'est-à-dire si le rayon incident était dirigé de manière à sortir de l'un de ces corps pour pénétrer dans l'air, alors les angles de polarisation seraient toujours, en conséquence de la remarque faite par M. Brewster, les complémens des angles précédemment indiqués pour les diverses substances. Enfin, dans la supposition où les milieux contigus seraient également réfringens, la lumière incidente ne changeant point de direction, le rayon réfléchi ne pourrait être polarisé complétement que sous l'angle de 45 degrés (Dictionnaire des sciences médicales, Tome 29 : Lon-Mah, 1818 - books.google.fr).

L'"ouverture" pourrait être l'angle de polarisation ("Septentrion") de la lumière sur l'eau (Neptune) soit 53,2°.

Neptune une fois, deux fois

Le trajet entre Bourges et Chartres passe par Nançay et Orgères.

Yves Rocard (père de Michel Rocard, premier ministre de François Mitterrand) fut un des pionniers de la radioastronomie en France. Pendant la deuxième guerre mondiale, Yves Rocard était directeur de la recherche navale des Forces Françaises Libres. Il y apprit la découverte, par les radars anglais, d’ondes radio émises par le Soleil. Après la guerre, Yves Rocard pilota la construction de la station de radioastronomie de Nançay. L’histoire commence donc en 1956 avec la construction de 47 antennes paraboliques réglées sur les fréquences émises par le Soleil, de 0,150 à 0,4 Gigahertz (www.pourfontenay.fr).

Inauguré le 15 mai 1965 par le Général de Gaulle, le radiotélescope de Nançay se compose d’un miroir plan orientable (200m x 40m) dont le rôle est de réfléchir les ondes vers le miroir sphérique (300m x 35m) qui les renvoie vers le chariot focal, au centre, où elles sont collectées par des récepteurs refroidis entre 1 et 3.5GHz. Il est maintenant le cinquième plus grand radiotélescope au monde. Cet instrument, initialement construit pour l’observation du gaz hydrogène et constamment amélioré depuis, observe des galaxies, des enveloppes d’étoiles, des comètes et chronomètre maintenant beaucoup de pulsars (www.obs-nancay.fr).

Le terrain a été choisi en 1953 par l'École normale supérieure en raison de sa taille, de sa relative proximité de Paris et de l'absence de tissu industriel pouvant générer des parasites. Administrativement, l'observatoire de Nançay fait partie de l'Observatoire de Paris et est aussi partenaire de l'Université d'Orléans (fr.wikipedia.org - Nançay).

Entre 1975 et 1977, en lien avec les missions spatiales Voyager, un réseau décamétrique, constitué de 144 antennes qui détectent des ondes radio allant de 10 à 100 Mégahertz, a été construit et pointé sur Jupiter. Les sondes Voyager 1 et 2 on été lancée en 1977 et ont survolé Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, ainsi que leurs satellites naturels (www.pourfontenay.fr, www.leberry.fr).

Au cours de tests effectués en 1985, ce récepteur est parvenu à détecter le signal de 1 watt de la sonde Pioneer 10 à 35 unités astronomiques (soit plus de cinq milliards de kilomètres) de la Terre, ainsi que le signal de la sonde Voyager 2 alors en route vers Neptune. Des négociations sont en cours pour implanter ce récepteur au radiotélescope de Nançay. Le MCSA 2, dont la construction se termine, possèdera, lui, quatorze millions de canaux de 1 hertz de large (Publication de l'Observatoire astronomique de Strasbourg, Série "astronomie et sciences humaines", Numéros 7-9, 1993 - www.google.fr/books/edition).

L'histoire contée ci-dessous est celle d'un homme qui a vécu la majeure partie de sa vie dans la partie Sud-Est du département d'Eure & Loir : La Beauce. Il s'agit du Docteur Lescarbault, qui fut médecin à Orgères de 1848 à 1872 (une rue y porte d'ailleurs son nom). Mais c'est sa passion presque sans limite pour l'astronomie qui restera dans les mémoires. Né en 1814 à Châteaudun, l'adolescent fera ses études au collège Dunois puis à celui de Vendôme, la formation mathématique l'aidera pour sa vocation d'astronome. Puis Edmond Modeste (ainsi se prénommait-il) gagne Paris où il développera sa thèse en 1848.

Mais sa véritable passion est l'astronomie. A tel point qu'il s'équipe d'un modeste observatoire, unique dans la région. Il passe ainsi de longues nuits à scruter le ciel dont les longues descriptions et écrits qu'il rédigera seront échangés avec les grands esprits de l'époque. Parmi ceux-ci, on compte Mr Leverrier, célèbre astronome à l'observatoire de Paris qui fit la découverte de Neptune en 1846, en observant les irrégularités de rotation d'Uranus. Ainsi, Lescarbault envoie à Leverrier en 1859 une correspondance très détaillée indiquant qu'il avait découvert lors d'une unique observation au travers de sa lunette, une nouvelle planète entre le Soleil et Mercure qu'il baptisa Vulcain.

Le vieil astronome Leverrier relancera la communauté astronomique du monde entier pour préparer l'observation prochaine du passage de Vulcain en 1877. Aucune trace de planète ne fut observée et cette déception accéléra sans doute la mort de Leverrier. Lescarbault vieux et ruiné continuera d'observer les cieux à Orgères jusqu'à sa mort en 1894 (cadransolaire28.free.fr, fr.wikipedia.org - Urbain Le Verrier).

Oui, oui, Le Verrier est une bonne voie liant la planète (420) au Neptune (560); c'est indéniable (Leuc, 2019 - www.zarquos.net).

Encalminé

En parlant d'un navire à voiles, pris par le calme, immobilisé par l'absence de vent ou à l'abri. Navire encalminé (www.cnrtl.fr).

1418 mar. calme «cessation complète de vent» (Caumont, Voy. d'outremer, 122 d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 288); 1704 calme plat (Trév.); 2. 1671 «absence de trouble, d'agitation» (Pomey). Empr. au gr. chauma «forte chaleur» plutôt par l'intermédiaire d'une lang. ibér. (Vidos, p. 274; Cor. t. 1, s.v. calma) que par celui de l'ital. calma (REW3, no1779; Bl.-W.5; FEW t. 2, pp. 539-540; EWFS2; DEI) qui, bien qu'anc. (dér. incalmare attesté dep. 1346-67, F. degli Uberti, Il Dittamondo, t. 1, p. 316; calma «tranquillité de la mer» dep. av. 1476 ds Batt. t. 2), n'a pas le sens «forte chaleur» de l'étymon gr. En effet, on constate que calma «absence de vent» est aussi anc. dans les lang. ibér. qu'en ital. (en esp. dep. 1320-55 d'apr. Cor.; en port. dep. xves. d'apr. Mach.; en cat. dep. 1496 ds Alc.-Moll) et que ces lang. attestent toutes trois le sens «forte chaleur» (www.cnrtl.fr).

CALME, 1° s.m. (f.) 'tranquillité des éléments; cessation complète de vent'. [dp. 1418; 1530 Palsgrave carme (FEW)]. 1389 Mézières: «en fortune et en chalme, il avoit la cure de toute la nef»; «bonace et calme (:var.)»; «temps de bonasse et de calme (: var.) »; «Apres longue bonasse et chalme» (1,541,561; 11,443,498) ; 1419-20 Caumont: «Ore le vent estoit sessé, et estions en calme» (122) ; ca 1520 La Fosse : «il nous survint une calme si grande que nous fumes huict jours tous plains sans aller / ne cheminer de une lieue» (176-77) ; 1529 Crignon: «la nuit nous eusmes calme» (18) ; 1540 De la Grise, L'Orloge des Princes, trad. Guevara (f.) (Hug) ; 1604 Brantôme: «durant les calmes et bonnaces qui surviennent [...], il n'y a gallère qui ne batte à son aise six et sept vaisseaux rondz» (IV,124) ; 1616-20 Aubigné : «par la faveur d'un calme et l'effort de ces trois galères»; «les galères, ayant fait leur entreprise sur un calme» (IV,161; IX,439) ; 1636 Mon : «Calme de mer, le calme de la mer» 1687 Desr : «Calme tout plat. Cette maniere de s'énoncer est pour mieux marquer qu'il ne fait point du tout de vent» > Corn; cette loc. dp. 1704 Trév (FEW) ; 1708 Bion : «un vaisseau est en calme» (73) ; 1717 Masse : «si le calme continue»; «partant d'un port avec le calme et point de vent»; «suposé que le calme vous prenne tout à la fois»; «en cas que le calme et le beau temps vous le permettent» (52,67,70,131); «suposé qu'il soit calme»; «Je supose être calme de vent» (51,73; Mars. 967:452,465 à 2°) ; 1727 Barras: «Lorsqu'on vogue en calme» (11,279) ; 1757 Marteilhe: «lorsque le temps le permettait, car il faut du calme pour les galères»; «la bonace ou calme y règne» (108,317). 2° adj. 'tranquille, exempt d'agitation (en parlant de la mer ou du temps)'.

CALME. [1538 Est: «Malaria: temps calme»]. 1538 Est «Tranquillus proprie de mari dicitur [...]: sans tormente, calme» > 1539 Est [etc.] : «La mer calme et sans tormente» ; 1544 Scève : «Et la mer calme aux ventz plus ne s'irrite» (118) ; 1556 Thevet: «nous eumes vent propre et mer calme» (33) ;  1616-20 Aubigné: «voilà la mer calme comme du laict» (IV,116) ; 1660 Luppé : «avec bonnasse calme» (142) ; ca 1660: «par un temps tout à faict calme» (AN, 8677:305) ; 1697 Barras: «On dit aussi bonace calme pour dire qu'il n'y a ni vent ni mer» (67) ; 1717 Masse: «par un têms calme et petit vent» (69); «suposé que le temps soit calme»; «Je supose le vent calme» (Mars. 967:452,465 -0 à 1°) ; 1729: «le vent aist (sic) tout à fait calme» (Mars. 967:285) ; 1757 Marteilhe: «n'osant en sortir que par un temps calme» (116).

CARME. ca 1350 [1528, NGN] Perceforest (Lac) 0 1510 voir bonasse ; déb. 16e s. Auton (GdfC). Selon Wartburg (FEW 2-1,540b; cf. aussi EWF et DEI) empr. à l'it. calma (15e s. Masuccio, GDLI) < lat. tard. cauma (FEW 2-1,53%), du gr. chauma 'forte chaleur'. Mais on préfère actuellement l'interm, d'une des langues ibéro-romanes (Vidos 274, DCE s.v. calma, TLF), où le sens 1° est aussi ancien qu'en Italie et où en plus le sens de l'étymon a subsisté. L'un n'exclut pas nécessairement l'autre (cf. les premières att. en français, qui sont en faveur de l'italien).

CALMER, v.intr. 'devenir calme (en parlant du vent, de la tempête)' (rare gal.). [cf. v.tr. 'rendre calme' dp. ca 1450 Greban (TLF)]. 1529 Crignon: «il calmoit» (41; mais prob. err. pour le ponantais calmir, qui est ds l'éd. 1832, Chambon 30) ; dp. 1654 Retz: «Il calma à la pointe du jour» (802) ; 1687 Desr: «S'il vente file, s'il calme vire» ; 1717 Masse: «l'usage des galeres c'est que d'abord que le vent calme il faut amaigner vos voiles» (73) ; 1729: «Le vent venant à calmer»; «Le vent calmant, pour redresser la galere» (Mars. 967 283,284). De calme (FEW 2-1,540a, CAUMA) (Jan Fennis, Trésor du langage des galères, Dictionnaire exhaustif, 2011 - www.google.fr/books/edition).

Calme, chaume, Beauce et Chartres, été

CALME, adj. Tranquille, sans agitation : La mer est calme. Fig. Esprit calme, vie calme et tranquille. Voy. Chômer. Comme la terre couverte de chaume est calme, est en repos, de calamus chaume, on a fait calmus calme (Georges Lambert-Gentot, Nouveau vocabulaire de la langue française, extrait du dictionnaire de l'académie et des meilleurs auteurs modernes, 1827 - books.google.fr).

 

Gaston de La Touche, La cathédrale de Chartres, 1899, Musée Départemental de l'Oise, Beauvais, France - fr.muzeo.com

 

Gaston de La Touche, dit aussi Gaston La Touche, né Marie Paul Gaston Chochon-Latouche le 22 octobre 1854 à Saint-Cloud et mort le 12 juillet 1913 à Paris (7e arrondissement), est un peintre, graveur, illustrateur et sculpteur français. Entre 1877 et 1879, il rencontre Edgar Degas, Édouard Manet, dont il fréquente l'atelier5, Duranty et Marcellin Desboutin, qui se réunissent au café de la Nouvelle Athènes à Paris. Il y fait aussi la rencontre d'Émile Zola, qu'il admire et dont il illustre des nouvelles et des romans comme L'Assommoir. Le Café de la Nouvelle Athènes est un ancien café parisien qui se situait au no 9 place Pigalle à Paris. La place est située entre le boulevard de Clichy et le boulevard de Rochechouart, proche du Sacré-Cœur, au bas de la butte Montmartre (fr.wikipedia.org - Gaston de La Touche).

Chartres serait la "Nef encalminée", dans la chaleur de l'été au milieu des chaumes de la Beauce.

 

 

Nef encalminée : références littéraires

C'est au sujet du théâtre de Paul Claudel que François Regnault parle de "nef encalminée" : le Soulier de satin ou la fente dans le rideau joue l'ouverture.

Prouhèze elle aussi est pourvue d'un commandement qui la rend maîtresse de Camille en même temps que sa femme, et Mogador est le nom de la forteresse qui contient assez de pouvoir et d'amour pour contrebalancer ceux de Rodrigue. Ainsi l'équilibre est-il parfait entre l'amour de l'homme et de la femme, et leurs pouvoirs respectifs, ou encore avec ces multitudes que le héros «implique obscurément». Le roi d'Espagne lui-même, en confesseur chrétien, ne peut pas plus hasarder une armée qu'une âme, et doit tenir compte du poids des amours et des liens du mariage dans la moindre délégation qu'il fait de son pouvoir : éloigner ceux qui s'aiment illégitimement, mais rapprocher dans une épreuve ceux qu'il serait sage de faire s'épouser. D'ailleurs, dans un intermède écrit par Claudel en 1950 pour l'Annoncier «afin de permettre la suppression du tableau sur la Sicile», le poète met à jour cette structure : «Je profite de cette petite fente, celle du rideau, et celle, un peu plus large, de l'action, pour vous dire que Rodrigue va arriver ! Ne vous impatientez pas ! Il arrive il arrive, notre cher Rodrigue ! Par cette porte que vous voyez ! Il était temps qu'on vienne me chercher ! Autrement je ne sais trop combien de jours et de semaines les souffles contraires auraient pu retenir au large sa nef encalminée ! L'autre porte est celle du Turc, du renégat, de cet obscur Camille qui au fond de son château tient Prouhèze encalminée. Au fond de son château noir, le «château noir de l'opium», Afioum Kara hissar, comme nous disons en turc ! Pour les tirer l'un, l'autre – Rodrigue ! Prouhèze - il fallait une ficelle. C'est moi la ficelle. Une ficelle grosse comme le bras ! Je m'en suis servi pour tirer le vaisseau du gentilhomme jusqu'à ce rivage inhospitalier. Ne vous impatientez pas ! il arrive ! il arrive ! Le temps que tout soit prêt de l'autre côté. (Il met le nez à la fente du rideau) Un peu de patience ! (François Regnault, Le théâtre et la mer: (autour du Soulier de satin), 1989 - books.google.fr).

Le terme employé par Claudel dans le Soulier de Satin (1929) est "appesantie" traduit ici par "encalminée" : "Une mer figée devant Mogador retient ma nef appesantie" dit le Vice-roi (Paul Claudel, Théâtre, 1950 - books.google.fr).

On voit ici que la "Nef encalminée" n'est pas le "château noir" (en Afrique), mais sont liés dans ce texte d'où la différenciation Chartres ("nef")/Issoire "navire" ou château perché). Afioum Kara hissar est une ville réelle qui est en Turquie, et pourrait être Synnada en Phrygie : cf. énigme 650.

En 1985, Vladimir Volkoff dans Le Professeur d'Histoire utilise cette expression à propos d'une église dédiée à St Barnabé dans la région de Lyon (les-sans-hulotte.net).

Il semble qu'il  n'y ait pas d'église Saint Barnabé dans la région de Lyon. Mais quelques lignes plus loin, il est parlé de la vallée de Josaphat (postimg.cc).

Alors il distingue les trois hublots blancs qui voguent à droite, et les deux hublots sombres qui leur font face, et la nef enténébrée-encalminée qui semble attendre. Quoi ? Le jour où toutes les nefs amarrées de par le monde découvriront enfin leur nature véritable et appareilleront pour rejoindre leur port de destination, quelque part du côté de Josaphat (Vladimir Volkoff, Le professeur d'histoire, 1985 - www.google.fr/books/edition).

Josaphat est le nom d'une opération visant à nettoyer une ville de sa pègre dans le Bouclage, romane de Volkoff sorti en 1990 (Défense nationale, Volume 47, Numéros 1-4, 1991 - www.google.fr/books/edition).

L'abbaye de Josaphat se trouve à Lèves qui est contiguë à Chartres au nord-ouest sur cette droite Veulettes - Bourges - Issoire.

Attestée sous la forme Leugae en 1031. Du latin leuca ou leuga, mesure d'origine gauloise d'environ 2,4 km. Ce mot a donné la «lieue» en français.

Lèves est un village situé sur la voie romaine reliant Chartres à Dreux, à une lieue de Chartres. Jean dit de Poissy, mort à Acre en 1291, est seigneur de Lèves, Bruyères, Chalabre et Puivert (fr.wikipedia.org - Lèves).

Une tradition locale voulait que, à la mort de Yves de Chartres, l'évêque de Chartres, son archidiacre Geoffroy ayant été élu son successeur en 1115, il entreprit en 1116 un pèlerinage auprès du pape Pascal II afin d'être délié du vœu qu'il avait fait d'aller à Jérusalem, et que le Saint-Père aurait accepté à condition que Geoffroy consacra la même somme à la création d'un monastère. Cette tradition expliquerait le fait que la nouvelle abbaye ait été appelée Josaphat afin d'évoquer la vallée du même nom en Terre Sainte. L'abbaye est longée par la Via Turonensis qui mène à Saint-Jacques de Compostelle (fr.wikipedia.org - Abbaye Notre-Dame de Josaphat).

À sa mort, Geoffroy fut inhumé dans son abbaye. À sa suite, au 12e et au 13e siècles, l’abbaye de Josaphat fut la nécropole des évêques de Chartres. Jean de Salisbury, secrétaire de Thomas Beckett, puis évêque de Chartres y fut enterré. L’évêque Renaud de Mousson, celui qui impulsa la reconstruction de la cathédrale après l’incendie de 1194, avait également son tombeau, dont on peut encore voir la statue, à l’abbaye de Josaphat.

Les vestiges de cette abbaye comportent trois parties différentes, dont plusieurs sont classés ou inscrits aux Monuments Historiques : les cloîtres, les ruines de l’église abbatiale comportant notamment le tombeau de Jean de Salisbury, et le dépôt lapidaire avec des pierres tombales et des gisants (www.chartres-tourisme.com).

La vallée de Josaphat (ou de Jeoshaphat) est une vallée située à proximité de Jérusalem et du mont des Oliviers en Israël. L'endroit connu sous cette dénomination est une portion de la vallée du Cédron qui se trouve précisément entre le mont du Temple et le mont des Oliviers. Dans le judaïsme, cette vallée est mentionnée dans le livre de Joël comme la Vallée du Verdict (Yehoshaphat selon la traduction d'André Chouraqui). Pour les chrétiens, elle est la vallée du Jugement dernier (fr.wikipedia.org - Vallée de Josaphat).

Sur la droite Issoire - Bourges - Veulettes se trouve La Ferté Saint Aubin, dont le château a été un lieu de tournage du film de Jean Renoir La Règle du jeu dont le héros se nomme Jurieu, comme le pasteur protestant - contradicteur de Bossuet et de Fénelon - né à Mer, Pierre Jurieu : cf. énigme 520. Près de cette droite on a aussi Orléans.

LA DROITE S'ARRETE A LA NEF PUISQUE C'EST CE QUI VOUS EST DEMANDE. EN REVANCHE, SI VOUS ME DEMANDEZ S'IL FAUT LE POURSUIVRE (EVENTUELLEMENT POUR TROUVER AUTRE CHOSE), JE NE POURRAIS PAS

VOUS LE DIRE. J'AI DEJA EXPLIQUE CELA A DE NOMBREUSES REPRISES. AMITIES - MAX

Mathématiquement une droite est infinie et ne s'arrête pas. On conçoit bien que, si, depuis l'arrêt de la 2e aide, on trace un trait aligné avec l'Ouverture, il se termine au-delà.

Ici la "Nef" (Lèves) se place après l'arrêt et avant l'Ouverture.

L'angle Veulettes - Cherbourg - Bourges fait environ 53 degrés, angle de polarisation ("Septentrion") de la lumière sur l'eau (Neptune).

Ad augusta...

L'évêque de Chartres, Godet des Marais, écrit à sa pénitente : «Tout ce que je vois en vous me démontre la main invisible du Tout-puissant qui vous conduit. C'est par vous qu'il veut le sanctifier [le Roi] ; s'il vous échappait et si vous lui échappiez, son dessein ne s'accomplirait pas... Dieu met entre vos mains les intérêts de l'Eglise, de l'Etat, le salut d'un grand Roi.» Malgré cette dernière phrase, qui ne manquera pas de faire sourire quelques malintentionnés, nul ne songerait à imaginer que les directeurs de Mme de Maintenon lui ordonnaient de partager la couche du Roi afin d'arriver, par ce moyen, à le convertir. C'est ce qui advint cependant : Ad augusta per angusta ! (Louis Hastier, Louis XIV et Madame de Maintenon, 1957 - www.google.fr/books/edition).

Paul Godet des Marais naquit au mois de janvier 1648 à Talcy , paroisse du diocèse de Chartres. Son pere François des Marais, chevalier, seigneur d'Aroille baron d'Hertray (Orne) en Normandie, fut tué à la bataille de St. Antoine en 1652 (Lettres de messieu Paul Godet des Marais à madame de Mointenon, 1755 - www.google.fr/books/edition, Jacques Houlet, Le château de Talcy, 1966 - www.google.fr/books/edition).

Françoise d’Aubigné est la fille de Constant d’Aubigné - lui-même fils du célèbre poète protestant et ami d'Henri IV, Agrippa d'Aubigné — et de sa seconde épouse Jeanne de Cardilhac. Constant d'Aubigné, après avoir abjuré sa foi protestante en 1618, assassine sa première épouse et son amant en 1619, puis dépense rapidement la dot de la deuxième (fr.wikipedia.org - Madame de Maintenon).

Pierre de Ronsard composera pour Cassandre, la fille de Bernard Salviati, propriétaire du château depuis le 8 novembre 1517, les 182 sonnets qui formeront, dans le premier des Livre des Amours, «les amours de Cassandre». «Mignonne, allons voir si la rose...» est le plus célèbre de tous. Diane, sa nièce, est la muse du jeune Agrippa d'Aubigné. La fille de Cassandre compte dans sa descendance directe Alfred de Musset. Un des derniers propriétaires, Albert Stapfer, est le premier traducteur du poète allemand Goethe. La conférence de Talcy réunit en 1562 et pour la dernière fois réformés et catholiques (www.chateau-talcy.fr).

Cf. énigme 600.

Référence Biblique

Le titre est une locution latine utilisée par Victor Hugo dans sa pièce de théâtre Hernani (1889, Acte IV, scène 3) (piblo29.free.fr).

La formule est inspirée de Matthieu 7,13 (sermon sur la montagne) et de Luc 13,24 (sur la route de Jérusalem) (Victor Hugo, Hernani: programme de littérature bac 2019-2020 - books.google.fr).

En juin 1912, Péguy vint à Chartres, à pied, pour demander la guérison d'un fils malade (La Pensée française fédération, Numéros 1 à 13, 1956 - books.google.fr).

Il semble que le fil des routes ait permis à Péguy de dérouler ses panoramas intérieurs et de les coordonner. Dans la Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres (1913), il dit :

Vous nous voyez marcher sur cette route droite,

Tout poudreux, tout crottés, la pluie entre les dents.

Sur ce large éventail ouvert à tous les vents

La route nationale est notre porte étroite (Théodore Quoniam, La pensée de Péguy, Pour connaître la pensée, 1967 - books.google.fr).

L'appel des Béatitudes qui ouvre l'Évangile selon saint Matthieu trouve un écho, voire son plein accomplissement dans la parabole du Jugement dernier, lui aussi chez saint Matthieu (Arnaud Franc, Mettez la pagaille !, 2019 - www.google.fr/books/edition).

Dans une longue suite poétique, la description de Paris est allée s'étaler dans la «plaine infinie» de Beauce, où «l'océan des blés» a succédé à «l'océan des toits» (Situation, 1907). Le blé de la plaine de Beauce lui rappelle le blé du plateau de Saclay ; et Péguy se revoit aux côtés d'Halévy, sur la route de Versailles, assis sur le bord du talus du fossé (Joseph Bonenfant, L'imagination du mouvement dans l'oeuvre de Péguy, 1969 - www.google.fr/books/edition).

L'histoire, maîtresse de vie, nous enseigne que les religions se transforment à mesure que les esprits deviennent mieux informés et les consciences plus exigeantes. Les hommes ont toujours imaginé les dieux à leur image. Ceux-ci sont devenus moins foncièrement jaloux, exigeants et cruels à mesure que les sociétés se civilisaient et que les moeurs s'adoucissaient. Les anthropomorphismes de la Bible hébraïque , qui prêtent à Yahvé toutes les passions humaines , eussent paru intolérables à des esprits formés à l'hellénisme : la traduction des Septante atténue les expressions trop choquantes, et Philon le juif a recours à l'exégèse allégorique pour exposer les prescriptions mosaïques et le comportement peu édifiant des patriarches, des juges et des rois. Les philosophes grecs ont fait de même avec la religion des Olympiens : il y eut des poèmes homériques une exégèse platonicienne, une exégèse stoïcienne, une exégèse néo-platonicienne. L'exégèse allégorique apparaît déjà dans les Evangiles. Le royaume de Dieu, consistant dans la délivrance d'Israël, devient chez Matthieu «le royaume des cieux», et Jean en fait un état d'âme déjà réalisé : il résulte d'une conversion de l'homme intérieur qui le transforme en homme nouveau. Les pauvres de Luc dans les Béatitudes deviennent les pauvres en esprit de Matthieu. L'attente de la seconde Parousie, vainement attendue, est remplacée par l'Eglise assimilée au corps mystique du Christ. A la résurrection des corps à la fin des temps le jour du jugement dernier dans l'étroite vallée de Josaphat, qui seule a un fondement scripturaire et correspond à l'anthropologie des anciens Hébreux, s'est substituée dans l'esprit des croyants la conception platonicienne de l'immortalité de l'âme qui reçoit son dû, récompense ou châtiment tout de suite après la mort. L'Eglise n'échappera pas à la loi de la vie qui veut que tout s'adapte et évolue, ou elle s'éteindra peu à peu (Louis Rougier, La genèse des dogmes chrétiens, 1972 - www.google.fr/books/edition).

Diane

D'Aubigné s'identifie complètement au temple de la divinité. Le prénom de Diane lui permet en outre d'évoquer les sacrifices sanglants offerts à la déesse de Tauride ; ce qui est jeu galant chez Desportes prend alors une farouche beauté, et l'on ne regrette que l'accumulation un peu minutieuse des symboles parallèles :

Ouy, je suis proprement à ton nom immortel

Le temple consacré, tel qu'en Tauroscytie

Fust celuy où le sang appaisoit ton envie,

Mon esthomac pourpré est un pareil autel.

On t'assommoit l'humain, mon sacrifice est tel,

L'holocoste est mon cœur, l'amour le sacrifie,

Les encens mes souspirs, mes pleurs sont pour l'hostie

L'eau lustralle, et mon feu n'est borné ny mortel.

Conserve, déité, ton esclave et ton temple...

Ce n'est pas seulement par la violence des images sanglantes que d'Aubigné manifeste son originalité, c'est aussi dans la fraîcheur des images de nature et le caractère particulier de leur présentation symbolique. Comme Desportes, il aime la comparaison allégorique avec de multiples correspondances entre le spectacle concret et les sentiments ou les émotions, mais il arrive parfois à une admirable et saisissante fusion entre l'image et le sentiment (Henri Weber, Transformation des thèmes pétrarquistes dans le printemps d'Agrippa d'Aubigné, Mélanges d'histoire litteraire de la Renaissance offerts à Henri Chamard, professeur honoraire à la Sorbonne, 1951 - www.google.fr/books/edition).

Diane Salviati qui avait abandonné ce fervent amoureux et l'avait remplacé par M. de Lineux , apprenant les honneurs qui avaient comblé l'écuyer lors d'un tournoi où celui-ci fit montre de toute son audace et de toute son habileté en ressentit, en effet, un mortel regret. «Cette demoiselle, écrit le fringant huguenot, apprenant le fait et voyant à l'estime de la cour les différences de ce qu'elle avait perdu et de ce qu'elle possédait, amassa une mélancolie dont elle tomba malade et n'eut santé jusqu'à la mort.» (Adrien Jans, Agrippa d'Aubigné, ou, La poésie a la pointe de l'épée, 1959 - www.google.fr/books/edition).

De cette douleur, de ces regrets, de ces désespoirs, d'Aubigné tira de nombreux poèmes. Il puisa dans sa connaissance de l'antiquité la fiction qui lui permit de grouper la plupart d'entre eux sous un titre commun : Diane inexorable était devenue à ses yeux pareille à la déesse de Tauride ou de Scythie, qui se réjouissait des sacrifices humains.

Philippe Desportes, abbé de Tiron, de Josaphat, de Bonport et des Vaux de Cernay (1546-1606), secrétaire d'évêque, voyagea en Italie d'où il rapporta beaucoup d'idées. À la Cour, en 1570, «il débute, il est amoureux, et célèbre ses  martyres avec une douceur qui parait nouvelle, même après tant d'amours de Du Bellay, de Ronsard et de Baïf. Ces deux derniers, vivants et régnants, l'accueillent et le célèbrent à leur tour dans des pièces de vers pleines de louanges. Des Portes n'a que vingt-cinq ans, et déjà son heureuse étoile a chassé tous les nuages. Sa fortune marche devant, il n'a plus qu'à la suivre (Sainte-Beuve, Poesie Francaise, 1869 - books.google.fr).

Après Apollon, Diane sa sœur.

On a un portrait présumé de Françoise d'Aubigné peinte dénudée par son amant Louis de Mornay, Marquis de Villarceaux, qui la représente en Diane ou Nymphe sortant du bain. Il est possible que Louis de Mornay l'ait peinte avant de la connaître charnellement, dans une sorte de fantasme inassouvi. Cf Jean Cordelier, Madame de Maintenon, Seuil, 1955, p. 121. (fr.wikipedia.org - Madame de Maintenon).

En février 1661, un savant hollandais, Christian Hyugens avait écrit dans son journal avoir vu ce tableau, sauf qu’à cette époque-là, madame Scarron n’était pas encore la maîtresse de Villarceaux et qu’elle lui a probablement cédé durant l’été 1662 (bienvenueaversailles.forumactif.com).

C'est à midi (l'heure méridienne : mesambrinon) que surgit la déesse Hécate chez Lucien, une Hécate accompagnée de chiens aboyant, tenant un flambeau dans la main gauche (Hécate phôsphoros) et une épée dans la main droite. L'épiclèse phôsphoros (avec ses variantes phaesphoros, phaosphoros) est attestée fréquemment. Quelle autre déesse est accompagnée de chiens aboyant et porte une torche ? Artémis bien sûr, porteuse de flambeaux entre autres dans l'Hymne à Artémis de Callimaque. L'épiclèse devient même son nom chez Pausanias (Alain Moreau, Actéon, La quête impossible des origines, Héros et héroïnes dans les mythes et les cultes grecs, 2013 - books.google.fr).

Callisto est une nymphe d'Artémis. Violée par le dieu des dieux elle est changé en ourse par Héra, puis chassée par son fils Arcas. Zeus la métamorphose en Grande Ourse avant qu'elle ne soit tuée par Arcas lui-même catastérisé en Petite Ourse (fr.wikipedia.org - Callisto (mythologie)).

Métamorphoses

Bon nombre des esprits de la nuit sont demeurés inoffensifs. C’est bien assez qu’ils aient consenti à revêtir des formes bizarres et repoussantes qui les empêchent de séduire les humains. Les lubins sont de cette famille. Esprits chagrins, rêveurs et stupides, ils passent leur vie à causer dans une langue inconnue, le long des murs des cimetières. En certains endroits on les accuse de s’introduire dans le champ du repos et d’y ronger les ossements. Dans ce dernier cas, ils appartiennent à la race des lycanthropes et des garous, et doivent être appelés lupins. Mais chez les lubins, les mœurs s’adoucissent avec le nom. Ils ne font aucun mal et prennent la fuite au moindre bruit. Cependant, il ne vaudrait rien de s’aboucher avec eux. Ils ont un certain mystère à l’endroit de Robert-le-Diable ou de tout autre Robert dont on n’a pu saisir la légende, et ce mystère a peut-être pour châtiment l’humiliation d’une figure horrible et l’angoisse du perpétuel tourment de la peur. Sont-ils les descendants des fameux frères lubins et loups-garous de Rabelais ? Qui sera assez épris de ces recherches étymologiques pour aller de leur demander ? (fr.wikisource.org - Légendes rustiques - Lubins et  Lupins).

Lubin (parfois écrit lupin) : selon le folklore, c'est un lycanthrope (loup-garou, humain se métamorphosant en loup la nuit, selon la Lune), mais certains folkloristes rapprochent les lupins des lutins. Autre signification, hautement plausible ici : un lupin est un moine dépravé (Jean Delart, Les oiseaux m'ont dit, dans leur langue..., 2019 - www.google.fr/books/edition).

Saint Lubin est évêque de Chartres, et a une église à Suèvres, près de Mer : cf. énigme 520.

Lupin

On ne présente pas Arsène Lupin, héros, jeune, de La Comtesse de Cagliostro.

1874 Naissance d'Arsène Raoul Lupin. Lieu de naissance réel inconnu (il ne s'agit pas de Blois comme on l'indique parfois, puisqu'il ne s'agissait là que d'un faux indice laissé plus tard par Lupin à l'état-civil). Peut-être est-il né à Andrésy, une petite ville des Yvelines, près de la Seine, située à mi-chemin entre Paris et la Normandie ? Son père, Théophraste Lupin, est un professeur de gymnastique qui enseigne également l'escrime et la boxe. Son arrière-grand-père était un général de Napoléon Ier, qui s'illustra lors de la bataille de Montmirail (en 1814). Sa mère est Henriette d'Andrésy, tombée amoureuse de Théophraste en dépit de l'opposition de sa famille. Le bébé Arsène est confié à une nourrice, Victoire. Néanmoins, l'enfant demeure en contact fréquent avec ses parents qui viennent le voir. Vers 1876 Henriette se sépare de Théophraste. [...]

"Un an après la mort simulée d'Arsène Lupin, la justice ayant découvert, ou cru découvrir, qu'Arsène Lupin n'était autre, de son vrai nom, que le sieur Floriani, né à Blois, et disparu, a fait inscrire sur les registres de l'état civil, à la page qui concernait le sieur Floriani, la mention décédé, suivie de ces mots : sous le nom d'Arsène Lupin." Il ne s'agissait là que d'une des innombrables fausses pistes sur lesquelles Lupin aimait lancer la justice française , et cette dernière ne la valida que pour des raisons de commodités provisoires (on était bien content, à l'époque, de se trouver débarrassé de Lupin, et tant pis s'il fallait fermer les yeux sur un état civil invraisemblable (André-François Ruaud, Les nombreuses vies d'Arsène Lupin, 2005 - www.google.fr/books/edition).

Lupin et Beautrelet, partant d'Etretat pour aller à Port Lupin, à cinq lieues de Dieppe et à trois du Tréport, protégé à droite et à gauche par deux éboulements de falaise, tapissé de sable fin, passent devant Veulettes dans un submersible. Fécamp d'abord passa devant eux, puis toutes les plages normandes, Saint-Pierre, les Petites-Dalles, Veulettes, Saint-Valery, Veules, Quiberville (Maurice Leblanc, L'Aiguille creuse, Les Aventures Complètes d'Arsène Lupin, 2015 - www.google.fr/books/edition).

Ce littoral était encore à l'époque un des plus touristiques de France (Michel Bussi, Code Lupin, 2006 - www.google.fr/books/edition).

Septentrion : Grande Ourse

Près de Veulettes se trouve Fécamp une des 7 abbayes dessinant la grande Ourse dans le roman de Maurice Leblanc La comtesse de Cagliostro, qui relate une autre chasse au trésor, celui des rois de France (monglane.a2co.org, nonagones.info - Arsène Lupin de Maurice Leblanc - Arsène Lupin et Saint Sulpice - Les Grandes Ourses normande et audoise).

L’itinéraire Entre Seine et Mer à vélo traverse notre territoire et Héricourt-en-Caux le long de la Durdent jusqu’à Veulettes-sur-Mer (www.paris-normandie.fr).

La Durdent est parallèle à cette droite Veulettes - Bourges (fr.wikipedia.org - Durdent).

Méridien

LA NEF EST LA DERNIERE CHOSE A «TROUVER» DANS LA 560, MAIS PAS LA DERNIERE CHOSE A FAIRE PUISQU’IL FAUT TIRER LE FAMEUX TRAIT DONT PARLE L’ENIGME. LA NEF SE TROUVE A L’ISSUE DE CETTE ACTION. LE «LA»

DE LA 650 EST BIEN L’ENDROIT OU VOUS ETES EN SORTANT DE L’ENIGME PRECEDENTE. J’AI CONFIRME CELA A DE MULTIPLES REPRISES, MAIS JE LE RECONFIRME VOLONTIERS ! LE TRAIT A NE PAS REGRETTER N’A PAS COMME POINT DE DEPART LA NEF ENCALMINEE. NI L’OUVERTURE (patrice.salvy.a2co.org).

Si on joue sur les mots, le méridien n'a pas comme point de départ Chartres, mais plutôt un des pôles (Septentrion).

La figure (concrète, car il s'agit de la statue sur la façade sud de la cathédrale de Chartres) de l'Ange, qui deviendra si importante dans les Élégies de Duino, est l'emblème d'une existence hors du temps. En effet, le premier poème du cycle pose un certain nombre de motifs relatifs à la thématique temporelle, repris et variés dans les autres poèmes. Ce poème est le plus ancré dans la réalité référentielle, pourvu du sous-titre Chartres, d'autant que Rilke évoque cette même figure dans une lettre rendant compte de sa visite à Chartres en compagnie de Rodin, en janvier 1905 (Joëlle Prungnaud, La cathédrale, 2001 - www.google.fr/books/edition).

Les amis de notre art médiéval apprendront avec regret, sans surprise peut-être, que le vent de Beauce, qui souffle en rafale autour de la cathédrale (coin de «l'Ane qui vielle», angle sud du clocher vieux), a jeté bas l'Ange-méridien, le 11 octobre dernier (1905). Cette statue de saint mesurait 2m, 60 et provenait de l'ancien portail royal, réduit et probablement déplacé après 1145, à l'époque de la construction de ce clocher vieux, lequel pour tout le monde était alors le clocher neuf. Un jour, on l'avait munie d'un cadran solaire, portant la date de 1578 ; une armature en fer aurait dû être ajoutée pour soutenir ce fardeau. Le bris s'est produit à la ceinture, au ras du scellement, il affecte une forme semi-circulaire ; seules, la  partie inférieure du corps et les ailes postiches sont restées en place. On ne peut que souhaiter à ces vénérables débris une conservation intelligente (La Revue des musées de France, 1906 - www.google.fr/books/edition).

Le chanoine Clerval notre, dans son Guide chartrain, les trois statues de la face méridionale du clocher méridional de la cathédrale de Chartres : l'ange, la truie qui file - qui serait un verrat selon Huysmans, "sur la paroi rongée par les ouragans" (La Cathédrale) -, et l'âne qui vielle - ou qui veille selon Doyen dans son Histoire de la Ville de Chartres (Comte d'Armancourt, La truie qui file et l'âne qui vielle, Procès-verbaux de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, Volume 13, 1919 - www.google.fr/books/edition).

Cela ne concorde pas avec "encalminée". La Beauce, de par sa géographie dégagée, est venteuse.

Et voici que l'ange du méridien dont Rodin semble seul comprendre les paroles va, en cette journée d'hiver, de pluie et de neige, affronter la tempête, tout comme l'affronte la Cathédrale

«Le soleil avait disparu. Il faisait gris et froid. L'air était immobile. Soudain, comme nous arrivames devant l'église, une rafale, une rafale géante, déboucha de derrière l'ange, et se mit à nous faucher, impitoyable, aiguë, coupante. «Eh bien, dis-je, mais c'est une tempête qui commence». C'est ici que Rodin intervient et Rilke reproduit ses paroles en français «Mais vous ne savez pas», sagte der Meister, «il y a toujours un vent, ce vent-là autour des grandes Cathédrales. Elles sont toujours entourées d'un vent mauvais agité, tourmenté de leur grandeur. C'est l'air qui tombe le long des contreforts, et qui tombe de cette hauteur [et] erre autour de l'église...». Et la lettre semble se clore sur l'image admirable qui évoque le jugement dernier et les visions de la Divine Comédie chère à Rodin et à Rilke. «Le Maître me dit, du moins, quelque chose de ce genre, plus brièvement sans doute, d'une matière plus ramassée, plus «gothique» aussi. C'était là, en tout cas, sa pensée. Et, dans ce vent errant, nous nous tenions, pareils à des damnés devant l'ange et l'ange tendait toujours son cadran vers un soleil qu'il ne cessait de voir...» Et maintenant regardons ce que sont devenues les paroles et la manière plastique de Rodin dans cette opposition de la tempête et de la sérénité, de la durée éphémère et de l'éternité, des ténèbres et de la lumière. D'abord vient le vent mauvais qui nous fait nous réfugier dans le sourire lumineux de l'ange ; on voit déjà comment s'enrichit ce thème de l'ange qui est une source essentielle de l'inspiration de Rilke :

Dans le vent assaillant la forte cathédrale

ainsi qu'un négateur médite obstinément,

on se sent tout à coup touché plus tendrement

et attiré vers toi par ton sourire calme...

Le poète a vu avec le sculpteur l'essentiel : la correspondance du sourire et du cadran illuminé (Charles Dédéyan, Rilke et la France, Tome 4 : L'influence de la France sur l'œuvre de Rilke, 1963 - www.google.fr/books/edition).

M. d’Hergemont enlevait, à son tour, l’enfant né du mariage de sa fille avec Vorski, et, à Villefranche, prenait passage sur un petit yacht de plaisance nouvellement acheté par lui. La mer était forte. Le yacht coula en vue des côtes italiennes. Les quatre matelots qui le montèrent furent recueillis par une barque. D’après leur témoignage, M. d’Hergemont et l’enfant avaient disparu au milieu des vagues. Lorsque Véronique eut recueilli la preuve de leur mort, elle entra dans un couvent de Carmélites (Maurice Leblanc, L’Île aux trente cercueils, 1919 - fr.wikisource.org).

Page 29, on apprend que le couvent est celui de Chartres.

Pouce et déviation magnétique

QUESTION No 40 DU 1996-11-15 - TITRE : TRAIT 560 : POUR LE TRAIT DE LA 560, VOUS FAITES UNE DISTINCTION ENTRE L'INCLINAISON DU TRAIT ET L'ANGLE DU TRAIT. JE N'ARRIVE PAS TRES BIEN A COMPRENDRE CETTE DIFFERENCE

SUR CE COUP-LA, JE NE PEUX VRAIMENT PAS VOUS AIDER. MAIS IL Y A UNE DISTINCTION... AMITIES - MAX ; JE PARLE DELIBEREMENT "D'INCLINAISON" POUR NE PAS AVOIR A PARLER "D'ANGLE". CETTE PRECAUTION, A ELLE SEULE, DOIT DEJA VOUS DONNER UN DEBUT DE REPONSE. DONC OUI, L'ORIENTATION DE CE TRAIT EST IMPORTANTE. AMITIES – MAX (www.zarquos.net).

La boussole d'inclinaison (anglais : «dip circle») est un instrument utilisé pour mesurer l'angle entre l'horizon et le champ magnétique terrestre. Il a été utilisé en navigation, en exploitation minière et en prospection, ainsi que pour l'étude du magnétisme (fr.wikipedia.org - Boussole d'inclinaison).

L'inclinaison magnétique d'un lieu est l'angle que font les lignes du champ magnétique terrestre avec l'horizontale. Elle se mesure avec un instrument particulier appelé boussole d'inclinaison. Elle est maximale aux pôles magnétiques et minimale à l'équateur magnétique. Comme la déclinaison magnétique, elle varie en un lieu au cours du temps. Les lignes de même inclinaison sont appelées isoclines (fr.wikipedia.org - Inclinaison magnétique).

La déclinaison magnétique est, en un point donné sur la surface de la Terre, l'angle formé entre la direction du pôle Nord géographique et le Nord magnétique (il s'agit donc d'un angle sur le plan horizontal du point d'observation). Cet angle est compté positivement vers l'est et négativement vers l'ouest. La direction du Nord magnétique est celle de la composante horizontale de l'inclinaison magnétique (voir article détaillé). L'axe de rotation de la Terre définit les pôles géographiques, l'axe du champ magnétique terrestre les pôles magnétiques. Ces deux axes ne coïncident pas et le pôle Nord magnétique est ainsi distinct du pôle Nord géographique. De plus le champ magnétique terrestre n'est pas parfaitement régulier et homogène sur toute la planète, ce qui explique que la déclinaison magnétique varie d'un point à un autre sur la surface de la Terre. Elle varie également dans le temps car l'axe du champ magnétique terrestre (vu localement comme un champ dipolaire) se modifie au cours du temps au gré des mouvements de convection de la matière qui, dans le noyau externe liquide de la Terre, génèrent ce champ (fr.wikipedia.org - Déclinaison magnétique terrestre).

La boussole de l'énigme 780 peut donner un indice sur quoi porte cette "inclinaison".

On rencontre le pouce dans les calculs du méridien. 

Dans la journée que nous avons été forcés de recommencer à Perpignan, parce que le vent dérangeoit à tout moment les règles, l'erreur n'étoit pourtant que de 1/2 ligne sur 136 toises, ou 1/(1728.136) = 1/235000, et cette erreur doit surpasser celle qui provient de la mesure. L'erreur la plus forte que nous ayons à craindre est celle du vernier des languettes, et elle ne passe pas un pouce sur 6000 toises, ou 1/(72.6000) = 1/432000. En réunissant ces deux erreurs la somme probable ne passe pas 1/200000. Nous ne pouvons pas assurer que nous ne nous soyons pas trompés d'une seconde sur les angles. L'erreur du côté opposé BC = BC. sin. 1°. (cot. A - cot. C). Si BC est de 10000 toises, et que les erreurs conspirent, dBC = 0t00000.54 ou 1/200000; c'est l'erreur des bases.

Mais quand on vise de loin sur un clocher et même sur un signal, peut-on répondre de viser à un pouce près sur l'axe du signal. Un pouce vu à la distance de 10000 toises soutend un angle de 0°29. Or j'ai l'expérience que cette fraction est imperceptible dans nos lunettes, et que des arcs-boutans de signaux de 4 pouces d'écarrissage étoient presque toujours invisibles. L'erreur de chaque angle en particulier est donc souvent plus forte que celle de nos bases ; mais heureusement ces erreurs doivent se coinpenser le plus souvent, au lieu que celles des bases s'accumulent et grandissent en proportion des distances (Pierre François André Méchain, Base du système métrique décimal, ou Mesure de l'arc du méridien, compris entre les parallèles de Dunkerque et Barcelone, exécutees en 1792 et années suivantes, Tome 3, 1810 - books.google.fr).

Les cartes qui indiquent la distribution, sur le globe, des éléments magnétiques (lignes isogones ou d'égale déclinaison, isoclines ou d'égale inclinaison, isodynames ou d'égale intensité) se bornent en général à faire connaître le parcours moyen de ces courbes, qui paraissent ainsi affecter une assez grande régularité. Mais quand on descend dans le détail, en multipliant les postes d'observation, on s'aperçoit qu'il est un bon nombre de localités où la valeur réelle des éléments magnétiques, et surtout de la déclinaison, s'écarte sensiblement de ce que l'allure générale des courbes, supposées régulières, autoriserait à prévoir. Au nombre de ces anomalies, il en est dont la cause est immédiatement apparente, en raison de l'existence d'un gisement contenant des minéraux magnétiques, et notamment du fer oxydulé. [...] Tout récemment, M. Moureaux a signalé une anomalie inattendue, qu'offrent, en France, les lignes isogones. Ces lignes ne présentent leur direction normale que dans l'extrême nord. Par exemple, l'isogone de 15°50' qui, en 1890, passait par Hazebrouck et Clermont de l'Oise, se rapprochait de plus en plus du méridien avant d'atteindre Paris, où sa direction était du nord au sud; de là elle s'infléchissait au S. S. E jusqu'à Gien, pour se replier brusquement sur elle-même et courir au N.N.O. jusqu'à Houdan. Là seulement elle revenail au S.O., pour reprendre sa direction normale sous le méridien de Chartres. Depuis la Manche jusqu'au coude de la Loire près de Gien, toutes les isogones, tracées de 10 en 10 minutes, offraient la même particularité. Il y aurait ainsi deux zones principales d'anomalies : l'une, de Dieppe à Gien, caractérisée par un excés de déclinaison croissant, dans cette direction, de 14 à 30 minutes; l'autre, de l'embouchure de la Seine par Évreux à Orléans, offrant au contraire un défaut de déclinaison de 8 à 18 minutes; d'où résulte ce fait étrange, que la boussole est plus écartée du méridien à Paris qu'à Épernon, à Gien qu'à Orléans. Les choses se passent, d'après M. Moureaux, comme si le pôle nord de l'aiguille aimantée était attiré, de part et d'autre, vers une ligne presque droite, courant de Fécamp à Châteauneuf-sur-Loire [à l'est d'Orléans] (et probablement au delà) par Elbeuf et Rambouillet sous un angle de 28 degrés avec le méridien. Sur la même ligne, il y a augmentation marquée de l'inclinaison et diminution de la composante horizontale.

Quant à la ligne de Fécamp à Gien, sur tout son parcours, du moins en Normandie, on remarque des failles très importantes ou des vallées de fracture remarquablement rectilignes, comme celle de Nogent-le-Roi à Auneau. Ces accidents affectent surtout la craie; mais ils ne sont vraisemblablement que l'écho de dislocations plus profondes, dont la vraie nature est encore cachée à nos yeux. D'ailleurs le coude brusque des isogones se poursuit, comme l'indique la carte de M. Moureaux, beaucoup au delà du parallèle d'Orléans et d'Auxerre. Or ce prolongement, qui coïncide avec la coupure de la Loire, va précisément rencontrer les grandes failles du Sancerrois et surtout celles du Nivernais, si nombreuses sur la lisière du Morvan. Au contraire, les anomalies semblent cesser près de Nevers, c'est-à-dire en avant du front du massif primaire qui relie le Morvan au Plateau Central. Or si, comme tout porte à le croire, la cause du magnétisme terrestre réside dans l'existence de courants telluriques, il est de toute évidence que ces courants, et avec eux les manifestations du magnétisme, ne peuvent manquer d'être influencés, dans leur intensité comme dans leur direction, par la nature et l'allure des terrains au sein desquels ils se propagent. En particulier, ils doivent être déviés à la rencontre de grandes cassures, qui mettent en contact des groupes de terrains de nature très différente; et cette opinion reçoit une grande force du fait que presque toutes les anomalies de la déclinaison se montrent en relation évidente avec des failles. Les volcans aussi doivent influer sur le parcours des courbes, tant à cause de la différence de conductibilité des nappes éruptives que par suite des manifestations électriques propres dont les éruptions sont forcément accompagnées (Albert Auguste Cochon de Lapparent, Phénomènes actuels, 1893 - books.google.fr).

Thury-sous-Clermont (Oise) est traversée par le méridien de Paris, communément appelé méridienne verte.

Les observations magnétiques faites par M. Moureaux, en vue d'une carte magnétique de la France, montrent une anomalie singulière des éléments du magnétisme. Ainsi l'isogone de 15°50' qui passe à Hazebrouck et à Clermont-de-l'Oise traverse Paris du nord au sud, s'infléchit au sud-sud-est jusqu'à Gien, puis se replie brusquement sur elle-même jusqu'à Houdan pour reprendre enfin son cours vers le sud sur le méridien géographique de Chartres. Toutes les isogones entre la Manche et Gien, limite des observations actuelles, affectent la même forme. Les choses se passent comme si l'extrémité nord de l'aiguille aimantée était attirée de part et d'autre par une ligne presque droite allant de Fécamp à Châteauneuf-sur-Loire [à l'est d'Orléans] (et probablement au delà) par Elbeuf et Rambouillet (Revue des travaux scientifiques, Volume 11, 1892 - books.google.fr).

 

L'Astronomie, Volume 10, 1892 - www.google.fr/books/edition

Ainsi on passe du méridien de Paris (énigme 780) au méridien de Chartres et de Mer.

Connue depuis le XIXe siècle (Moureaux, 1891), l'anomalie magnétique a fait l'objet de plus d'un siècle d'investigations géologiques et géophysiques et constitue toujours une énigme scientifique d'importance pour la discipline (histoire de la géologie) (La faille de Sancerre - webissimo.developpement-durable.gouv.fr).

Théodule Moureaux, né le 26 octobre 1842 à Cemboing et mort le 29 octobre 1919 à Saint-Maur-des-Fossés, est un météorologue français. Fils d’un vigneron, Théodule Moureaux a obtenu un brevet élémentaire et obtenu un emploi d'instituteur-adjoint à Gien le 25 novembre 1862. Entré à l'Observatoire de Paris le 11 novembre 1865 comme aide-physicien, il est passé physicien-adjoint, en mai 1876, au service météorologique. Nommé météorologiste-adjoint au Bureau central météorologique, le 1er juin 1878, ancêtre de Météo-France, Moureaux fut détaché, en 1883 à l'observatoire de Saint-Maur-des-Fossés pour prendre des mesures du magnétisme terrestre et de la foudre. Météorologiste en titre 1er mai 1894, il fut nommé, en 1895, chef du service magnétique de l'observatoire et en 1903, directeur de l'observatoire magnétique du Parc Saint-Maur. Parti à la retraite le 1er janvier 1909, il est mort le 29 octobre 1919 (fr.wikipedia.org - Théodule Moureaux).

"marche" et "eaux"

On parle de marche des isogones (Elisée Reclus, Dictionnaire géographique et adminisratif de la France, 1890 - www.google.fr/books/edition, Adam Paulsen, Déterminations de la déclinaison magnétique de Danemark, Oversigt over selskabets virksomhed, Kongelige Danske videnskabernes selskab, 1891 - www.google.fr/books/edition).

Diénert se sert tout simplement d'une boussole pour établir les isogones , dont une distribution irrégulière indiquerait la présence de courants d'eau souterrains (Annales, Hydraulique - Génie rural; rapports et notes techniques (France et étranger), Volumes 56-57, 1926 - www.google.fr/books/edition).

Les premières cartes indiquant des déclinaisons magnétiques locales remontent à la première moitié du XVIIè siècle (C. Brezinski, Géodésie, topographie et cartographie, Bulletin de la Sabix n° 39, 2005  - journals.openedition.org).

Dans le visuel, la droite définie par les pointes du coquillage et du crayon forme un angle de 15,5° avec le trait du crayon tracé.

Crayon

L'utilisation du crayon dans les relevés topographiques est attestée (Alain Couzy, Pierre Merlin, La topographie, 1996 - www.google.fr/books/edition).

Le bagage du topographe est complété par une montre, un crayon noir, un crayon bleu et rouge, une gomme, un instrument pratique de mesure rapide des pentes : niveau à collimateur ou clisimètre, et, pour les régions aux longues visées possibles, une alidade nivélatrice et des épingles (Louis Périquet, Rapport général sur la Mission de délimitation Afrique équatoriale française-Cameroun (1912-1913-1914), 1915 - www.google.fr/books/edition).

CE QU'IL Y A À L'EXTREMITÉ INVISIBLE DU CRAYON EST IMPORTANT ! (les-sans-hulotte.net).

Afin que le crayon du pantographe, servant de traçoir, frotte convenablement sur le papier, on le surmonte d'une coupelle que l'on charge d'un faible poids ; on évitera que le traçoir marque des lignes inutiles pendant le transport du calquoir sur les parties du dessin original: en adaptant, au-dessus de B, une petite poulie parallèle aux règles, et, sur la pince du traçoir, une semblable poulie perpendiculaire aux règles; de manière qu'un fil, attaché au crayon et correspondant à C au moyen de ces poulies, permette de soulever le crayon lorsqu'il ne devra pas laisser de trace sur le papier (François Chéri Duhousset, Application de la géométrie à la topographie, 1842 - books.google.fr).

"tu le regretteras"

1918 "vous ne le regretterez pas" (Proust, J. filles en fleurs, p. 577); 1920 "tu le regretteras" (Id., Guermantes 1, p. 180) (cnrtl.fr, Marcel Proust, Le cote de Guermantes, 1935 - www.google.fr/books/edition).

Le mystère réside dans l'idée et se dissout dans la réalité de Balbec, qui n'est, quand le Narrateur y fait un séjour, qu'une charmante plage normande, semblable en tout point à Cabourg, Trouville ou Dieppe (George Duncan Painter, Les annees de jeunesse (1871-1903), 1966 - www.google.fr/books/edition).

Les deux modèles de la duchesse de Guermantes - la comtesse Greffulhe, née Élisabeth de Caraman-Chimay, et la comtesse de Chevigné, née Laure de Sade et descendante du célèbre marquis - avaient été également priées d'offrir à Proust leur photographie (Brassaï, Marcel Proust sous l'emprise de la photographie, 1997 - www.google.fr/books/edition).

Marie-Joséphine-Anatole-Louise-Élisabeth de Riquet, comtesse de Caraman-Chimay, comtesse Greffulhe, est une dame de la haute noblesse française née le 11 juillet 1860 dans le 7e arrondissement de Paris et morte le 21 août 1952 à Genève (Suisse). Son père est Marie-Joseph-Guy-Henry-Philippe de Riquet de Caraman, 18e prince de Chimay, est un diplomate et homme politique belge, né le 9 octobre 1836 à Menars (Loir-et-Cher) et mort le 29 mars 1892 à Bruxelles (fr.wikipedia.org - Joseph de Riquet de Caraman-Chimay (1836-1892)).

Chimay en Belgique est sur la droite Carignan - Saint Amand les Eaux. 

Rubis : cf. éngime 650

Rappelons également le propos de Madame de Guermantes qui a dit, non sans banalité, que ses propres rubis étaient "trop verre à bordeaux plein jusqu'aux bords” (II, 584) (Pauline Newman-Gordon, Bijoux et pierres précieuses chez Proust, Stanford French Review, 1980 - www.google.fr/books/edition).

La duchesse de Guermantes est liée aux rubis et à la couleur rouge qui la sépare du monde, et qu'elle porte pour un dîner en ville un jour de carême  (Dane McDowell, L'herbier de Marcel Proust, 2017 - www.google.fr/books/edition).

Pour le carême voir l'énigme 12.

Dans le cas de Proust, la boussole de l'orientation sexuelle "s'inverse" (Gérard Zwang, La fonction érotique (2). Les entraves à l'épanouissement, 1974 - www.google.fr/books/edition).

Cf. énigme 780.

Et cf. "Dos au Ponant", énigme 650 et le duc d'Avaray.

La condamnation des meurs grecques attribuées à Proust avait une fois de plus amené Claudel à prendre le parti de me blâmer. Tout en admirant sa rude franchise, j'étais contente de penser que je l'avais intéressé au sort de ce grand malade qui avait eu recours à une confession générale d'une incomparable grandeur. J'ai assez vécu pour savoir que le Contre Sainte-Beuve de Proust avait réussi à rallier Claudel à celui qui, dans une lettre à l'abbé Mugnier, poussait l'humilité jusqu'à écrire : «Ceux qui n'aiment pas mes livres ont la même opinion que moi.» La solitude dont le poète se plaignait, coincé entre les visages rébarbatifs de ses voisines de table, n'était que la rançon ordinaire des honneurs officiels. Le protocole américain, aussi cruel que tous les autres, assurait la assurait la préséance aux dames importantes, titulaires du fameux ruban qui les nomment «mères de la révolution». Cela exilait à jamais l'ambassadeur de France des bouts de table, où certainement il eût trouvé de beaux visages de jeunes Américaines qui n'avaient rien de ces profils d'ovins ou de rongeurs dont la laideur le faisait gémir. L'allusion au rachat de Ménars était chez Claudel une des formes que prenait son extraordinaire divination tout ce que contient d'un passé inconnu et d'un avenir inconnaissable un être humain auquel il lui arrivait de s'intéresser (Marthe Lucie Bibesco, Échanges avec Paul Claudel, 1972 - www.google.fr/books/edition).

Valentine de Riquet de Caraman, princesse Bibesco, fille du Prince de Chimay et d’Emilie Pellapra, est née à Ménars en 1839. Mariée à 22 ans au Prince Paul de Bouffremont, elle obtient la séparation de corps mais pas le divorce. Elle épouse néanmoins le Prince Georges Bibesco à Berlin en 1875. Devant payer de lourdes pénalités à son 1er mari, elle doit vendre aux enchères en 1876 le château de Ménars qu’elle avait hérité de sa mère.  Elle décède en Roumanie en 1914. Sa belle fille, Marthe Lahovary, qui a épousé Georges Valentin, 3ème fils de Valentine et du Prince Bibesco, sera un écrivain reconnu et sera enterrée à Ménars en 1974, prés du tombeau d’Emilie Pellapra (www.menars.fr).

Proust et Chartres

Rappelons que Marcel Proust est né à Paris en 1871, d'une riche famille bourgeoise. Sa mère, née Weil, était une israélite, fille d'un agent de change. Son père, le docteur Adrien Proust, descendant d'une famille catholique de Chartres, était médecin des hôpitaux et professeur à la Faculté de Médecine. Le célèbre Combray du roman «A la recherche du temps perdu», est un petit pays nommé Illiers au sud-ouest de Chartres à la limite du Loir. C'est là que Marcel Proust, en compagnie de ses parents, passait tous les ans les mois chauds d'été. Bien qu'il n'y ait pas de clef précise au roman, il est légitime de supposer que Combray est le berceau des aubépines, des lilas et des pommiers tant appréciés dans le roman (Pauline Newman, Marcel Proust et l'existentialisme, 1953 - www.google.fr/books/edition).

Le comte Bertrand Alfred Marie de Salignac-Fénelon (né le 17 avril 1878 à Paris VIIIe et tombé au champ d'honneur le 17 décembre 1914 à Mametz) est un diplomate français qui fut un ami proche de Marcel Proust (fr.wikipedia.org - Bertrand de Fénelon).

Il est de la famille de l'évêque de Cambrai : cf. énigme 520.

Magnétismes

La comtesse de Greffulhe, un des modèles de la duchesse de Guermantes, est à l'origine de l'Instituut de Métapsychique. Elle était en correspondace avec Henri Durville. Issu d'une famille de magnétiseurs et d'occultistes, Henri Durville (1887-1963) publia son Cours de magnétisme personnel en 1920, puis La Suggestion thérapeutique en 1922. Il démontra de façon spectaculaire le pouvoir du magnétisme lors d'un spectacle de cirque, en hypnotisant des fauves qui s'étaient jetés sur leur dompteur (La Scène illustrée, juillet 1913) (Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe, à l'ombre des Guermantes, 2014 - www.google.fr/books/edition).

Le co-auteur avec André Breton des Champs magnétiques, texte fondateur du surréalisme, Philippe Soupault (1897-1990), fut, on le sait moins, l'un des confidents littéraires des dernières années de Marcel Proust et fut l'un des correcteurs, avec Breton, des épreuves d'À la recherche du temps perdu (Bulletin d'informations proustiennes, Volumes 37-39, 2007 - www.google.fr/books/edition).

En 1920, Breton a corrigé les épreuves du Côté de Guermantes, chez Gallimard – fort mal d'ailleurs - et Proust, dans une lettre du 6 septembre 1920, remercie Soupault, ainsi que Breton, pour l'envoi des Champs magnétiques, parus en juillet (Mireille Naturel, La fonction matricielle du rêve, Mille et une nuits dans La Recherche, 2021 - www.google.fr/books/edition).

L'écriture automatique s'interdisait en principe tout repentir (Jacques Jouet, Raymond Queneau, 1987 - www.google.fr/books/edition).

Que recouvre le terme de «repentir» appliqué au dessin ? Son histoire est complexe, en raison du caractère incertain de son origine et de l'ambiguïté de ses significations. Il désigne simultanément le regret d'une faute et l'invention favorisée par le recommencement ; l'aveu, les larmes, le pardon et l'absolution. C'est un lapsus sublimé. Il ne se situe pas dans l'imparfait, «ce temps cruel, disait Marcel Proust, qui ne nous laisse rien», mais dans le présent - le temps du récit - et le futur – celui de l'activité. La contradiction de ces deux acceptions, morale et «technique» ou «picturale», n'est qu'apparente si l'on accepte l'idée que le repentir comme expression de la contrition appelle le pardon, dont le terme latin absolvere signifie, comme Roger Laporte le rappelle, «détacher». Pourquoi, si ce n'est par souci de clarté - et un peu de provocation peut-être - a-t-on choisi, pour nommer le repentir du peintre, le mot qui exprime, selon Diderot, le «chagrin de l'âme, et réunit, sous le même vocable, le retour en arrière et la trace apparente de ce retour, l'aveu de la faute et sa mise en évidence ? «Pourquoi, écrit Hubert Damisch, cette correction qui n'efface pas ce qu'elle corrige ? Le repentir lui-même doit-il présenter les apparences de la faute, les conserver ?». Il faut, semble-t-il, accepter d'entrée de jeu cette pluralité qui résiste, qui est inscrite dans la double acception du terme (Connaissance des arts, Numéros 467-472, 1991 - www.google.fr/books/edition).

Vous m'avez révélé, en particulier, la beauté de l'imagerie populaire à travers ses merveilleux aléas qui épousent ceux de l'histoire, vous avez fait courir sous mes yeux le fil subtil qui - pour ne parler que d'elle mais cela s'étendrait bien plus loin - ourd et trame la France de Chartres à Orléans, de Paris à Beauvais, de Nantes à Quimper, de Lille à Caen, pour se détendre de Toulouse à Epinal. Toute l'intelligence que nous pouvons avoir de notre propre pays, par un certain infléchissement des bleus, des roses, des verts de l'image d'un son, se dégageant de la courbure de nos rivières : à quoi se référer de plus précieux ? (Lettre de Breton (1956) à Edmond Bomsel, co-éditeur du Sagittaire et ami de longue date, extraite des Archives Bomsel et publiée dans André Breton, La beauté convulsive (1991)  - www.andrebreton.fr).

A titre d'indication, voici les principales villes de France situées sensiblement sur le méridien de Paris : Dunkerque, Amiens, Beauvais, Orléans, Bourges, Aubusson, Aurillac, Rodez, Carcassonne. Le méridien de Greenwich passe au voisinage de Caen, Alençon, Le Mans, Angoulême, Tarbes (Jules Rouch, Pour comprendre le ciel et l'atmosphère, 1925 - www.google.fr/books/edition).

Glisser

Les madits nous disent que "rien ne se glisse entre la 560 et la 650", façon de dire que les énigmes se suivent parfaitement les unes aux autres (piblo29.free.fr).

"Glisser" est un terme employé en géographie mathématique :

Déterminer la latitude et la longitude d'un point marqué sur une carte. Par ce point, on mène une parallèle à l'échelle des longitudes et la division où elle rencontre l'échelle des latitudes indique la latitude demandée. De même, par le point on trace une parallèle aux méridiens, et sa rencontre avec l'échelle des longitudes donne la longitude du lieu. Une règle parallèle sera encore très commode pour ce problème. On peut aussi se servir d'une règle suffisamment grande, qu'on fera tourner autour du point jusqu'à ce qu'elle passe par deux divisions correspondantes des échelles extremes, ou simplement d'un fil qu'on tendra dans cette même direction. Enfin, si l'on emploie un compas, on prend la plus courte distance du point à un parallèle de la carte, et faisant glisser le compas sur cette ligne jusqu'à l'échelle des latitudes, on voit quelle est la longitude; on obtient pareillement la longitude en prenant la plus courte distance d'un point à un méridien de la carte, et en faisant glisser le compas jusqu'à l'échelle des longitudes (Vincent Caillet, Traité de navigation à l'usage des officiers de la marine militaire et de la marine du commerce, 1861 - books.google.fr).

Si rien ne se glisse, alors on est sur le point déterminé de la Nef, mais comme un trait est dessiné, soit sur la même latitude, soit sur la même longitude.

Mer est sur une des mêmes longitudes de la Nef qui serait ici Chartres.

Crayon

Le Triangle d'or est un roman policier et d'aventures de Maurice Leblanc paru en 1918 et mettant en scène Arsène Lupin. Rouen, Dieppe, Le Havre sont les trois sommets du triangle, les trois grandes villes qui occupent les trois pointes. Au centre, le pays de Caux. Ce triangle est dessiné au crayon et découvert derrière une commode de la petite chambre du vieux Siméon Diodokis : "trois lignes qui se croisaient, formant un vaste triangle régulier. Au milieu de cette figure géométrique, un barbouillage effectué grossièrement, avec de l'or adhésif" (Maurice Leblanc, Arsène Lupin, l'Intégrale, 2021 - www.google.fr/books/edition).

Coquillage : ne tardons pas, au bulot !

Le visuel, très dépouillé, représente un crayon traçant un trait avec une certaine inclinaison, probablement sud-ouest depuis Cherbourg. Les eaux s'ouvrent et révèlent un coquillage. Selon Zarquos, il s'agit d'un neptunea antiqua, simplement appelé neptune (piblo29.free.fr).

Neptunea antiqua est un Buccinidae commun sur les fonds (-100m.) de la Scandinavie et de l' Ecosse jusqu' en Bretagne (www.forumcoquillages.com).

On rencontre des Buccins dans toutes les mers, principalement sur les rochers, où ils sont en très grand nombre; les régions les plus chaudes fournissent les espèces les plus brillantes en coloration. Certaines espèces servent à la nourriture des habitants dans plusieurs pays, notamment sur les côtes de la Manche.

Le Buccin ondé habite les mers d'Europe, principalement sur les côtes de la Manche, où elle est très commune, et où l'on en mange l'animal. Les tours de spire sont au nombre de neuf, convexes et traversés par des plis obliques, épais et ondés (Louis-Charles Kiener, Species général et iconographique des coquilles vivantes, Volume 12, 1836 - books.google.fr).

De nombreuses espèces de coquillages comestibles sont toujours représentées en baie de Seine. Citons [...] le bigorneau (Littorina littorea L.), le buccin (Buccinum undatum L.). Mais la plupart de ces coquillages, en raison de leur petit nombre sont ramassés surtout par les touristes ou amateurs de pêche côtière (Données scientifiques générales sur le littoral de la baie de Seine, Centre d'expression thématique et d'expérimentation sur l'environnement de la baie de Seine, France, 1975 - www.google.fr/books/edition).

Qui dit bulot, dit Normandie : près de 11000 tonnes proviennent en effet de cette région, et notamment de la baie de Granville, où sont pêchées en moyenne 6000 tonnes de bulots chaque année (www.rungisinternational.com).

De la Côte d’Albâtre, à la Baie de Granville en passant par la Baie de Seine, 75% de la production française est pêché sur nos côtes (bulot.normandiefraicheurmer.fr).

Le bulot, de son vrai nom buccin ondé, est aussi appelé ran, goglu, torion, berlot, quanteux, escargot de mer, calicocot, bavoux, baveux, calicocol, bavot, coucou : bulot de la Picardie à l'embouchure de l'Orne et de Granville à Avranches, ran de l'Orne jusqu'à Barfleur et sur la côte occidentale du département de la Manche jusqu'à Granville, calicocot dans le nord du département de la Manche (Variété et unité des appellations normandes du buccin, Les Normands et la mer, 1995 - www.google.fr/books/edition).

Le bulot, dont la couleur varie du beige clair au bronze, vit en colonies sur des bancs de sable ou de vase pouvant aller jusqu'à mille deux cents mètres profondeur. [...] La saison de ponte des bulots court d'octobre à mai et c'est aux marées de la deuxième quinzaine de janvier qu'on en rencontre le plus sur la côte. Habituellement ensablé, ne sortant de sa cache qu'à la nuit pour manger, le bulot se hasarde à cette époque sur les plateaux rocheux où la mer poussé les réceptacles de ses œufs (Georges Fleury, La pêche à pied, 2014 - www.google.fr/books/edition).

La Manche orientale est riche en espèces marines. Elle est très diversifiée tant du point de vue des modes de vie que des groupes taxonomiques rencontrés. On y trouve :

- des poissons plats (Sole, Plie, Turbot) 

- des gadidés (Merlan, Cabillaud, Lieu jaune) 

- des sélaciens (Raies, Requins, Roussettes) 

- des crustacés (Tourteau, Homard, Crevette grise) 

- des céphalopodes (Seiche et Calmar) 

- des coquillages (Coquilles Saint Jacques, Buccin, Pétoncles) 

- et d’autres espèces à forte valeur commerciale comme le Rouget barbet. 

La plupart des espèces présentes en Manche ont une répartition géographique plus large comme la Sole, le Merlan et le Lieu jaune, et sont capturées également dans les mers adjacentes, mer Celtique et mer du Nord. Certaines espèces ont des affinités atlantiques comme la Baudroie et le Calmar, ou sont plus inféodées à la mer du Nord comme le Cabillaud. Certaines espèces comme la Coquille Saint-Jacques ou le Buccin sont particulièrement adaptées au biotope de la Manche et y sont pêchées toute l’année (Ifremer (m), 2006). D’autres, au contraire ne font que des apparitions saisonnières en fonction de leur cycle de migration comme le Maquereau ou des exigences de leur reproduction comme le Hareng, la Seiche ou le Bar (Raccordement électrique du parc éolien en mer de Fécamp - www.eib.org/attachments).

La centrale nucléaire de Paluel a été construite entre 1977 et 1986. Elle est exploitée par EDF. La centrale, qui utilise l'eau de mer (Manche) pour son système de refroidissement, dispose de quatre réacteurs nucléaires de 1300 MW chacun (fr.wikipedia.org - Centrale nucléaire de Paluel).

Le domaine halieutique dans le secteur du CNPE de Paluel est évalué sur la zone 28F0 définit par le CIEM (Conseil International pour l’Exploration de la Mer). Dans cette zone, la production annuelle de pêche en 2008 a été de 5260 tonnes. [...] Fécamp étant le premier port d’exploitation du rectangle 28F0. Le hareng et la sardine sont exploités par des navires équipés de chaluts pélagiques. Ce dernier est l’engin de pêche le plus productif dans ce secteur. Le chalut de fond et le trémail sont utilisés par des navires nettement plus petits. Ces navires, dont la taille oscille entre 10 et 25 mètres, pêchent des espèces démersales (sole, plie, seiche, maquereau). La drague arrive en troisième position des engins les plus productifs. Elle est principalement utilisée pour la coquille Saint-Jacques et plus rarement pour les autres mollusques. En adéquation avec une présence marquée des débarquements de buccin en 2008, on constate que le casier employé pour capturer ce mollusque est désormais plus productif que le filet maillant utilisé pour pêcher la morue ou la plie (Surveillance écologique et halieutique du site Electronucléaire de Paluel, Année 2009 - archimer.ifremer.fr).

Divers petits métiers, mais ambulants, passaient devant le noble hôtel de Guermantes, et faisaient penser par moments à la France ecclésiastique d'autrefois. [...] C'était «ah! le bigorneau, deux sous le bigorneau», qui faisait se précipiter vers les cornets où on vendait ces affreux petits coquillages, qui, s'il n'y avait pas eu Albertine, m'eussent répugné, non moins d'ailleurs que les escargots que j'entendais vendre à la même heure. Ici, c'était bien encore à la déclamation à peine lyrique de Moussorgsky que faisait penser le marchand, mais pas à elle seulement. Car après avoir presque «parlé» : «Les escargots, ils sont frais, ils sont beaux», c'était avec la tristesse et le vague de Maeterlinck, musicalement transposés par Debussy, que le marchand d'escargots, dans un de ces douloureux finales par où l'auteur de Pelléas s'apparente à Rameau : «Si je dois être  vaincue, est-ce à toi d'être mon vainqueur ?» ajoutait avec une chantante mélancolie : «On les vend six sous la douzaine...» (Marcel Proust, La prisonnière (1 et 2) (1925), 1970 - www.google.fr/books/edition).

L’hôtel du duc et de la duchesse de Guermantes (et de la marquise de Villeparisis, tante du duc) n’est jamais localisé précisément dans la Recherche, mais il y a de fortes chances pour que, comme la comtesse de Greffulhe, Geneviève Straus et la comtesse de Chevigné qui sont le modèle de la duchesse de Guermantes et résident rive droite, l’hôtel de Guermantes se situe dans le faubourg Saint-Honoré. Au 17 quai Malaquais se trouve encore l’hôtel Chimay, que M. de Charlus prétend avoir habité et qu’occupe l’école des Beaux-Arts (www.terresdecrivains.com).

S'attarder

Sholmès enfonça son chapeau sur sa tête et s'en alla rapidement, comme un un Monsieur qui n'a pas coutume de s'attarder lorsque ses affaires sont finies. - Bon voyage, maître, cria Lupin (Maurice leblanc, Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, 2018 - www.google.fr/books/edition).

Il est question dans ce roman de diamant bleu appartenant aux propriétaire du château de Crozon dominant la Baie de Somme. On retrouve chez Jules Vernes la pierre précieuse. Il fréquentait aussi la Baie de Somme.

Grousset rédige son roman en juillet 1880. Il est alors nommé Le Diamant bleu puis, en 1881, prend le titre de L’Étoile du Nord. Son titre définitif est établi le 18 mars 1881. Hetzel achète le manuscrit en 1883 et, dès le 6 juillet 1883, Jules Verne lui envoie les premiers chapitres modifiés. Sous le nom de L'Étoile du Sud, le roman paraît d'abord sous forme de feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation en 1884 (fr.wikipedia.org - L'Etoile du sud, fr.wikipedia.org - Paschal Grousset).

Cependant, le buccin n'est pas un nautile.

Les écrits de Jules Vernes trouvent d'étranges échos chez Gaston Leroux et Maurice Leblanc. [...] Dans Arsène Lupin, gentleman cambrioleur l'aventure intitulée «Herlock Sholmes arrive trop tard», qui nous livre le secret du château de THIBERMESNIL dont deux Rois de France ont eu la clé. Cette énigme s'exprime par une phrase : «La hache tournoie dans l'air qui frémit, mais l'aile s'ouvre, et l'on va jusqu'à Dieu.» Elle signifie qu'il faut s'intéresser aux lettres apparaissant en relief sur une cheminée : Tourner le H vers la droite d'un quart de cercle (la hache tournoie), remuer plusieurs fois le R (l'air qui frémit) et ouvrir le L comme un guichet (l'aile s'ouvre), pour découvrir I'entrée d'un souterrain menant à une chapelle (aller jusqu'à Dieu). Songeons alors à cette phrase du Robur de Jules Verne : «Le docteur Marey n'a-t-il pas soupçonné que les pennes (ou pènes) s'entr'ouvrent pendant le relèvement de l'aile (L) pour laisser passer l'air (R).... Curieux tout de même ce Lupin se lançant dans un voyage vers le Pôle Sud, explorant le Tibet, si la plupart des aventures importantes d'Arsène Lupin se passent dans le triangle Le Havre - Rouen - Dieppe [...] La sœur de Leblanc, actrice, fut très amie avec les «Rose-Croix» : le Sâr Péladan, Elémir Bourges, et... Emma Calvé. Elle s'avança assez loin sur les chemins de l'ésotérisme, connut Gurdjieff. Debussy allait permettre à Emma Calvé de triompher dans Pelléas et Mélisande (Michel Lamy, Jules Vernes inité et initiateur, 1984).

Septentrion glacé : revenir au jeu et y coller un peu plus

J'AI AUSSI REFUSE DE QUALIFIER L'ETENDUE DE CETTE NOTORIETE. J'AI DIT "MOINS CONNUE QUE LE MONT SAINT MICHEL OU LA CATHEDRALE DE CHARTRES, POUR FIXER LES IDEES. MAIS J'EN RESTERAI LA... AMITIES - MAX (piblo29.free.fr).

Pas Chartres, mais presque.

"les deux aides de Neptune" signifierait que l'on traverse deux fois la mer (piblo29.free.fr).

Veulettes se trouve près de Cherbourg - Dieppe où atterrit la droite qui part de Cherbourg traversant la baie de Cherbourg, puis la terre jusqu'à la pointe de Barfleur, pour replonger dans la Manche.

Sur ce trajet on n'est pas dos à Albion, sur celui de Cherbourg à Bourges si. Or il est dit "Ne t'attarde pas, ne demande pas ton reste, / Mais apprête-toi à marcher sur les eaux."

Albion n'apparaît qu'une fois dans le jeu, et ne sera pas toujours "dans votre dos" pendant le déroulement de cette énigme (piblo29.free.fr).

Veulettes est aligné avec Bourges et Chartres. Mais Chartres est entre les deux alors qu'on s'attend à ce que la "nef" soit au-delà. Bourges n'est plus "viseur". Cependant l'alignement est révélateur.

La tradition familiale rapporte son amitié avec Jean-François Millet (1814-1875), à qui il rend parfois visite dans sa maison familiale de Gréville-Hague, dans le Cotentin (Manche). On peut croire qu'il fut en contact avec Eugène Boudin à qui il vendit sa maison-atelier de Montmartre quelques années avant sa mort. Notons que Berthélémy est contemporain de Charles Mozin (1806-1862) Ces deux artistes, dont les thèmes de prédilection sont proches, ont dû se connaître : en effet, un dessin de Mozin a été retrouvé dans la famille de Berthélémy. De même, il est contemporain du peintre Victor Tesnière, dont certaines oeuvres sont présentes au musée des Beaux-Arts de Caen et au musée Baron Gérard de Bayeux. L'un et l'autre berniérais, il est vraisemblable que ces deux peintres se soient rencontrés. Pierre-Émile Berthélémy ne cesse de parcourir la Côte d'Albâtre, en peignant, outre Fécamp et Veulettes-sur-Mer, Dieppe, Yport, Saint-Valery-en-Caux ou Étretat, mais aussi la Côte de Nacre (Jean-François Détrée, Pierre-Emile Berthélémy (1818-1894), peintre des rivages normands : catalogue de l'œuvre, peintures, dessins, estampes, Musée maritime de l'Ile Tatihou, 2007 - www.google.fr/books/edition, galeriedequelen.over-blog.com).

Pierre-Émile Berthélemy, né à Rouen le 3 avril 1818 et mort à Bernières-sur-Mer (Calvados) le 16 juillet 1894 est un peintre et graveur de marines français (fr.wikipedia.org - Pierre-Emile Berthélemy).

Pierre-Emile Berthélémy a consacré toute sa vie à la peinture de marine. Cet artiste né à Rouen, et qui partagea toute sa vie entre Montmartre et Bernières. Séduit parfois par les grands événements (batailles ou naufrages célèbres), cet artiste s’est surtout inspiré des scènes et paysages de la côte normande, de Fécamp à Cherbourg : vues de plages, de ports, scènes de pêche à pied en mer, atmosphère de calme ou de tempête (www.musees-normandie.fr).

 

Pierre Emile Berthelemy, Bâteaux Pêcheurs de Fécamp, Gravure vers 1872, William Weston Gallery, London - www.catawiki.com

 

Ulysse, votre père, qui était toujours le plus éclairé et le plus industrieux dans tous les conseils, se chargea de me persuader d'aller avec eux au siége de Troie, et d'y apporter ces flèches qu'il croyait que j'avais. Il y avait déjà longtemps qu'Hercule ne paraissait plus sur la terre : on n'entendait plus parler d'aucun nouvel exploit de ce héros; les monstres et les scélérats recommençaient à paraître impunément. Les Grecs ne savaient que croire de lui : les uns disaient qu'il était mort; d'autres soutenaient qu'il était allé jusque sous l'ourse glacée dompter les Scythes. Mais Ulysse soutint qu'il était mort, et entreprit de me le faire avouer : il me vint trouver dans un temps où je ne pouvais encore me consoler d'avoir perdu le grand Alcide. Il eut une extrême peine à m'aborder; car je ne pouvais plus voir les hommes; je ne pouvais souffrir qu'on m'arrachât de ces déserts du mont OEta, où j'avais vu périr mon ami; je ne songeais qu'à me repeindre l'image de ce héros, et qu'à pleurer à la vue de ces tristes lieux. Mais la douce et puissante persuasion était sur les lèvres de votre père: il parut presque aussi affligé que moi; il versa des larmes; il sutgagner insensiblement mon coeur et attirer ma confiance; il m'attendrit pour les rois grecs, qui allaient combattre pour une juste cause, et qui ne pouvaient réussir sans moi. Il ne put jamais néanmoins m'arracher le secret de la mort d'Hercule, que j'avais juré de ne dire jamais; mais il ne doutait point qu'il ne fût mort, et il me pressait de lui découvrir le lieu où j'avais caché ses cendres. [...]

«L'ourse glacée» : La grande Ourse, constellation placée non loin du pôle septentrional, appelé aussi pôle Arctique, de "arktos", ours (François de Salignac de La Mothe-Fénelon, Les aventures de Télémaques suivies des aventures d'Aritonoüs, 1853 - books.google.fr).

En latin "septentrio" signifie les 7 boeufs, nom de la petite Ourse ou de la Grande Ourse (Gaffiot).

 

 

Carte

Si on place le visuel 560 sur la carte de France, le dessin du trait et du crayon peut occuper la place de Cherbourg à Dieppe (19,8 cm environ). Le coquillage se trouve alors sur les îles Saint Marcouf.

Pour tenter de chasser les Britanniques qui occupaient les îles, c'est là que fut engagé en 1800 sur ordre de Napoléon Bonaparte le premier sous-marin de guerre : le Nautilus, construit par l'inventeur américain Robert Fulton. L'opération fut un échec, mais les îles furent restituées à la France par la Grande-Bretagne en 1802 au cours de la paix d'Amiens. Pour contrer la menace anglaise, Napoléon fit alors édifier au centre de l'île du Large une forteresse circulaire dotée de 24 canons (fr.wikipedia.org - Îles Saint-Marcouf).

Amiens est près du prolongement du crayon à l'Est.

En juillet 1871 il s'installe à Amiens. Il écrit alors à son ami Charles Wallut : «Sur le désir de ma femme, je me fixe à Amiens, ville sage, policée, d’humeur égale, la société y est cordiale et lettrée. On est près de Paris, assez pour en avoir le reflet, sans le bruit insupportable et l’agitation stérile. Et pour tout dire, mon Saint-Michel reste amarré au Crotoy» (en Baie de Somme). Jules Verne a sillonné la Manche et l'Atlantique (fr.wikipedia.org - Jules Verne).

La Bible d'Amiens est le premier volume d’une série que Ruskin veut consacrer à l’histoire du christianisme en Europe, sous le titre : Our Fathers Have Told Us, mais seul est achevé et publié ce premier volume en 1884. Proust rédige en 1904 une longue préface à sa traduction, accompagnée de nombreuses notes en bas de page. La façade occidentale de la cathédrale d'Amiens, que Ruskin appelle «la Bible d’Amiens», est ornée de statues des rois, prophètes et apôtres ; dans les trois porches se trouvent également la représentation graphique des prophéties de l’Ancien Testament ainsi que des épisodes du Nouveau Testament (fr.wikipedia.org - La Bible d'Amiens, Dairine O’Kelly, De la Bible de Ruskin à la Bible de Proust : savoir voir, savoir dire, savoir traduire, Modèles linguistiques N° 72, 2016 - journals.openedition.org/ml/709).

Amiens est proche du méridien de Paris.

Le coquillage du visuel est sur la droite Cherbourg - Chartres. Cette droite est orthogonale à Issoire - Fort du Chanot (cf. énigme 420) qui suit l'inclinaison de la clé du visuel 600 si on conserve l'orientation de son visuel selon son édition. Le Fort du Chanot (sur la charnière du compas du visuel 420) est aussi atteint par Roncevaux - Bellegarde-en-Marche (cf. énigme 530).

Objection

QUESTION No 41 DU 1997-11-13. TITRE: GRAAL-560 : J'AI CRU LIRE IL Y A PEU QUE DANS LE VIS UEL 560 LE N EST BIEN AU N ET QUE LE COQ UILLAGE EST BIEN A L'OUEST DU TRAIT. Q: EST CE JUSTE? Q 2 : LE TRAIT DU VISUEL EST DONC BIEN T RACE EN PARTANT DU NORD EST VERS LE SUD OUEST? Q3 : AU BOUT DU CRAYON ESTCE IMPORTANT ?

1 - LE NORD EST EN EFFET EN HAUT DE LA PAGE. DONC LE COQUILLAGE EST BIEN A L'OUEST DU TRAIT (MAIS JE NE PEUX PAS VOUS DIRE SI CECI EST OU NON IMPORTANT). 2 - A VOUS DE DEDUIRE ! 3 - JE NE COMPRENDS

PAS LA QUESTION ???? AMITIES –MAX (www.zarquos.net).

On peut remarquer qu’un Hameau du Nord se trouve à Saint Marcouf (emplacement du coquillage dans le haut du visuel) et que le "trait" de l'énigme 560 est le TANPR. Donc le coquillage est à l'ouest du TANPR (Veulettes - Chartres - Bourges - Issoire). Si c'est ça, c'est assez vicieux. Ou cette hypothèse-ci est viciée.

Magnétisme animal

Alexis Didier est un médium français du XIXe siècle qui fut très célèbre en son temps. Il est né le 30 mars 1826 à Paris, décédé le 9 octobre 1886 à Paris 9e arrondissement. Il est inhumé au cimetière Montmartre, 29e division.

Le scepticisme est grand cependant si bien qu'on le confronte deux fois avec Robert-Houdin, le célèbre prestidigitateur. Robert-Houdin vit deux fois Alexis. Venu à l'origine pour épingler un escroc, il fut pantois et attesta par écrit que les phénomènes produits par Alexis ne relevaient pas de la prestidigitation.

On peut aussi trouver des similitudes troublantes entre Didier et certains héros des romans de Balzac : Louis Lambert et Séraphîta. Leurs facultés sont semblables, mais les ouvrages ayant été écrits respectivement en 1832 et 1834, soit avant que Didier ne se fasse connaitre (fr.wikipedia.org - Alexis Didier, fr.wikipedia.org - Jean-Eugène Robert-Houdin).

Robert-Houdin fut clerc de notaire à Avaray, près de Mer.

Le Fait et l’Écrit s’illuminent réciproquement, l’âme et le corps s’étaient mis au même ton. Cette tempête de doutes et d’affirmations, de nuages et d’éclairs qui souvent laisse échapper la foudre, et qui finit par une aspiration affamée vers la lumière céleste, jette assez de clarté sur la troisième époque de son éducation morale pour la faire comprendre en entier. En lisant ces pages écrites au hasard, prises et reprises suivant les caprices de la vie parisienne, ne semble-t-il pas voir un chêne pendant le temps où son accroissement intérieur fait crever sa jolie peau verte, le couvre de rugosités, de fissures, et où se prépare sa forme majestueuse, si toutefois le tonnerre du ciel ou la hache de l’homme le respectent ! (Balzac, Louis Lambert - ebalzac.com).

Dans cet état, dit Swedenborg en son traité De La Sagesse ANGÉLIQUE (n° 257), l'homme peut être élevé jusque dans la lumière céleste, parce que, les sens corporels étant abolis, l'influence du ciel agit sans obstacle sur l'homme (Oeuvres illustrées de Balzac, Seraphita, 1867 - www.google.fr/books/edition).

Louis Lambert retourne dans le Loir et Cher après un séjour à Paris, auprès de son oncle qui est curé de Mer.

Louis Lambert est un roman d’Honoré de Balzac, paru en volume aux éditions Gosselin en 1832, puis en 1836, suivi de Séraphîta, chez Werdet. Il figure à la même place dans les Études philosophiques de l’édition Furne 1845 de La Comédie humaine. Le roman, écrit à la première personne, décrit la rencontre du narrateur avec un jeune homme surdoué, étudiant au collège des Oratoriens de Vendôme grâce à la protection de madame de Staël. Absorbé par ses études personnelles, Louis reste à l’écart des autres. Il est souvent l’objet de railleries et de brimades. Parmi ses lectures, on retrouve Swedenborg, dont les théories apparaissent encore dans Séraphîta (fr.wikipedia.org - Louis Lambert).

Des quantités d'ouvrages en tous genres à dévorer, surtout quand Hyacinthe-Laurent Lefèvre lui eut ouvert toutes grandes les portes de la bibliothèque... Mais aussi le livre à écrire, au titre significatif – Traité de la Volonté - que le P. Haugoult vint ravir dans le pupitre d'Honoré, avant de le détruire (www.google.fr/books/edition).

Bonhoure, suivi par l'abbé Bertault, qui n'avait pas les éléments nécessaires pour le contrôler, a fait une fausse identification : l'oratorien Hippolyte Lefebvre, né à Arras en 1765, qui, de retour à Paris, se fera un nom honorable comme poète et auteur dramatique et mourra à 92 ans en 1859, n'a rien à voir avec Hyacinte Laurent Lefebvre, né et baptisé à Vendôme le 5 juillet 1767, appelé en 1787 par le Supérieur de l'Oratoire de sa ville natale, où il avait fait ses études, pour y être répétiteur de cinquième Tout ce qu'a pu dire l'abbé Bertault sur sa psychologie - et les documents qu'il apportait étaient bien convaincants - ne s'applique donc pas à notre personnage. Par contre, quand, dans Louis Lambert, Balzac nous peint le bonhomme ancien prêtre constitutionnel, ayant formé sa bibliothèque à l'aide de pillages accomplis pendant la période révolutionnaire, le portrait nous paraît tout à fait vraisemblable : séminariste à Blois en 1789, Lefebvre est fait diacre et sous-diacre par Grégoire en 1791, et ordonné le 7 avril 1792. Il devient alors vicaire à Vendôme et reprend sa place au collège. Elu curé de Fréteval le 10 juin de la même année, il n'accepte pas le poste, «croyant ne pouvoir abandonner le curé de la Trinité, vieillard plus qu'octogénaire» ; il vise, si l'on peut dire, plus haut : lors de la création du comité de surveillance du district de Vendôme (23 mars 1793), une lettre datée du même jour et signée des administrateurs du district de Blois signale, sur le rapport de Lefebvre, un château du Vendômois suspect de rassemblement de conspirateurs. Quelques jours plus tard, l'élection de membres complémentaires au comité de surveillance fait désigner le «citoyen Lefebvre, prêtre», aussitôt nommé secrétaire, emploi qu'il accepte «avec reconnaissance». La carrière de Lefebvre au comité de surveillance fut courte : il ne fut pas réélu lors de la désignation, le 30 frimaire an II, du nouveau bureau. Du moins sa seule intervention active fut-elle en matière religieuse (Yvon Delbos, Balzac et la Touraine, 1949 - www.google.fr/books/edition).

Léon

Dans la version intermédiaire de la 560, la deuxième strophe le changement le plus intéressant par rapport à la version définitive est l’apparition de "Léon", qui se substitue à "nef encalminée". Léon peut évoquer des personnages historiques, des lieux ou des régions dont Léon I er, pape de 440 à 461, fêté le 10 novembre, a inspiré le prénom (Les Cahiers Secrets et le Cahier des Charges Airyn v avril 2021 - docplayer.fr).

La statue du pape Silvestre au portail méridonale de la cathédrale de Chartres fut longtemps appelée par erreur saint Léon.

On voit une anfractuosité dans un rocher et trois têtes apparaissent, mais celle du milieu a disparu. On remarque toutefois que le col est celui d'un personnage ecclésiastique important. Il faut alors comprendre que c'est la caverne du Mont Soracte où Silvestre se réfugie avec deux clercs avant que Constantin Ier ne libéralise le culte chrétien. [...]

Le culte de saint Léon se réduisait, dans l'ancienne liturgie chartraine, à peu de chose : une simple mémoire, sans leçons historiques, en la vigile des saints Pierre et Paul. A la Saint-Silvestre au contraire, on lisait au chœur la vie, très longuement racontée, du saint pape.

On trouve cependant un vitrail où ce pape est présenté priant saint Pierre peut-être pour préparer son Tome à Flavien, lettre contrant les thèses d'Eutychès et réaffirmant selon le Credo la double nature du Christ "vrai homme" et "vrai dieu" (Yves Delaporte, Une statue de saint Sylvestre à la cathédrale de Chartres, Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, Volume 18, 1947 - www.google.fr/books/edition).

Le vitrail de l'Arbre de Jessé, exécuté entre 1145 et 1155, est une illustration du thème de l'Incarnation, et de la double nature du Christ. Cette double nature est manifestée par les branches de l'Arbre, qui s'épanouissent en éventail pour former un trône portant le Christ, mais dont les extrémités sont fusionnées aux colombes de l'esprit. Dans le Christ se fondent ces deux lecture de l'Arbre, l'élément humain parti du bas, et l'élément divin venu du haut. L'arbre de Jessé montre l'articulation, sans rupture, de la grâce sur les réalités charnelles. La présence latérale des prophètes souligne la valeur spirituelle de la représentation d'ensemble  (fr.wikipedia.org - Vitrail de l'Arbre de Jessé (Chartres)).

Pierre qui roule amasse mousse

Une pierre qui roule et qui amasse de la mousse, ça pourrait être l'une ou l'autre de ces "pierres branlantes" qu'on trouve un peu partout en France. Posées en équilibre, on peut les faire bouger sans difficulté, malgré leurs dizaines, voir centaines de tonnes. Certaines ont également la réputation de se déplacer de leur propre chef... (les-sans-hulotte.net).

On pense aux roulers de l'abbé Boudet dans sa vraie Langue celtique où on trouve encore "Escualdunac".

Suivant moi, le lieu consacré dont parle César est Chartres même et ses environs du côté du midi, vers Barjouville, Morancez, Ver et Thivars. Là, s'il faut parler des monuments, les monuments celtiques abondent: un grand nombre assurément ont disparu à cause du voisinage de la ville, mais il en reste encore assez debout pour déterminer un centre important. J'espère, Messieurs, que nous pourrons aller visiter cette région et vous jugerez par vous-mêmes de l'intérêt de ces énormes ladères; je ne veux que vous citer brièvement les plus importants : La pierre qui tourne de Morancez, la chaire de Houdouenne, la pierre couverte et la pierre verte de Corancez, la pinte de Saint-Martin aussi près de Corancez, sont des monuments dont il est impossible de contester l'authenticité (M. Merlet, Centre druidique de la Gaule, Reports, Congrès scientifique de France, 1870 - books.google.fr).

L’Eure-et-Loir est l’un des départements qui possèdent le plus de mégalithes élevés au Néolithique (-5000 avant J-C). Au sud de Chartres, certains sont facilement accessibles. La Pierre qui tourne à Morancez se trouve dans la résidence Le Dolmen, les curieux peuvent observer l’imposante taille de ces pierres. La plus grande est appelée pierre qui tourne : «De telles structures attirent les légendes. On dit que la pierre qui tourne s’ouvrirait une fois par an, entre le 1er et le 12e coup de la messe de minuit. Un trésor apparaîtrait alors, mais attention ! Dès le 12e coup sonné, la pierre se refermerait sur l’imprudent qui aurait eu la mauvaise idée de le convoiter.» (www.lechorepublicain.fr, Jean-Marie-Vincent Audin, Guide du voyageur dans la France monumentale, 1845 - books.google.fr, www.home2b.nl).

Luc 24, 1 : Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu'elles avaient préparés. 2 Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de devant le sépulcre; 3 et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus (saintebible.com).

Conclusion

C'est le croisement de Carusburc (Cherbourg) - Ouverture (Bourges) - qui sont explicitement mentionnés - et du méridien de la Nef (Chartres) qui détermine Mer.

D'abord, sur l'alignement Cherbourg – Bourges, Mer n'est pas encore repéré.

Le méridien débute au pôle Nord (le "Septentrion glacé") duquel on s'éloigne ("loin") vers le Sud.