Partie X - 22 v’la l’Tarot   Chapitre II - Kabbalisation du Tarot   Calendrier kabbalistique de Bernadette Soubirous   

Le Tarot kabbalistique tournant autour de Nevers, et de ses ducs dont Charles Ier fondateur de l'ordre de l'Immaculée Conception, on pouvait difficilement s'épargner de parler de Bernadette Soubirous, promotrice de cette Immaculée Conception et morte à Nevers ! Le trop de coïncidences tue la coïncidence.

Nous présentons ainsi le calendrier kabbalistique de Bernadette Soubirous. Quelques dates du parcours de la sainte rencontrent ainsi le calendrier défini dans l'introduction :

Bernadette Soubirous a vécu 35 ans : vingt-deux années à Lourdes (1844-1866), treize à Nevers (1866-1879). En 1858, dans la Grotte de Massabielle, à Lourdes, la Vierge Marie lui apparaît à dix-huit reprises.

Dates concernant directement Bernadette : 25 février, 13 mars, 30 mars, 16 avril, 19 mai, 8 juillet, 1er novembre, 17 novembre.

Les lettres : 4 juin, 21 juin, 4 décembre.

Les fêtes de Marie : 23 janvier, 8 février, 12 septembre.

Les consœurs de Bernadette : 26 août, 15 octobre.

Les dates concernant directement Bernadette

Le 17 novembre 1858 - Visite de la Commission épiscopale à Lourdes

Bien qu'il eût institué un Tribunal d'enquête dès la fin de juillet, Mgr Laurence, avant de permettre qu'il entrât en fonctions, avait voulu qu'un certain apaisement se fît de lui-même dans les esprits. " Attendre, pensait-il, ne saurait jamais rien compromettre, quand il s'agit des œuvres de Dieu, qui tient le temps dans sa main." L'événement lui avait donné raison. Après les tumultueux débats de la presse française et les mesures violentes du baron Massy, la Grotte était devenue libre, et on n'avait plus à redouter le scandale de voir un agent de la police arrêter, sur le chemin des Roches Massabielle, la Commission épiscopale allant accomplir son œuvre et étudier, au lieu même de l'Apparition, les traces de la main de Dieu.

Le 17 novembre, la Commission se rendit à Lourdes. Elle interrogea la Voyante. " Bernadette, dit le procès-verbal du secrétaire, se présenta à nous avec une grande modestie, et cependant avec une assurance remarquable. Elle se montra calme, sans embarras au milieu de cette nombreuse assemblée, en présence d'ecclésiastiques respectables qu'elle n'avait jamais vus, mais dont on lui avait dit la mission. "

La jeune fille raconta les Apparitions, les paroles de la Vierge, l'ordre donné par Marie de construire en ce lieu une chapelle à son culte, la naissance soudaine de la Source comme un témoignage visible et éclatant aux yeux des hommes, le nom de " l'Immaculée-Conception " que la Vision s'était donnée à elle-même. Elle exposa, avec la grave certitude d'un témoin assuré de lui-même et l'humble candeur d'une enfant, tout ce qui lui était personnel dans ce drame surnaturel, dont les péripéties se déroulaient depuis bientôt une année. Elle répondit à toutes les questions, et ne laissa aucune obscurité dans l'esprit de ceux qui l'interrogeaient, non plus au nom des hommes, comme Jacomet, le Procureur ou tant d'autres, mais au nom de l'Église catholique, l'éternelle épouse de Dieu. Tout ce dont elle rendit témoignage, nos lecteurs le connaissent. Nous avons exposé nous-mêmes ces événements, à leur date, en diverses pages de ce récit.

La Commission visita les Roches Massabielle. Elle vit de ses yeux l'énorme jaillissement de la Source divine. Elle constata, par l'unanime déclaration des hommes de ce pays, que la source n'existait pas avant d'avoir surgi miraculeusement aux yeux de la multitude, sous la main de la Voyante en extase.

A Lourdes et hors de Lourdes, elle fit une enquête approfondie sur les guérisons extraordinaires accomplies par l'eau de la Grotte (Henri Lasserre, Notre Dame de Lourdes, Revue du Monde Catholique, Volume 24, 1869).

Le Jeudi 25 février 1858 - Neuvième apparition - 8e jour de la quinzaine

Jour de la fête de la Vierge Nicopéia (distributrice de la victoire) honorée à Venise.

L'Immaculée en ce jour du 25 février a voulu que Bernadette s'humilie profondément. Elle lui a donné des ordres apparemment incompréhensibles et déraisonnables. Cette humilité et cette obéissance feront jaillir ce que le monde appelle volontiers la Source Miraculeuse de Lourdes. La foule de 400 personnes voit Bernadette s'avancer sur ses genoux jusqu'au fond de la Grotte, puis redescendre sur la pente, se diriger vers la rive du Gave, s'arrêter subitement, revenir dans la Grotte, et là comme écouter quelqu'un dont elle semble ne pas comprendre les ordres. On la voit ensuite gratter la terre, boire d'une eau trouble qui en sort, s'en laver pour montrer en public une figure toute barbouillée de boue. On la voit enfin manger de l'herbe. Tandis que Bernadette voit sourire la Dame, la foule pense que la voyante n'est qu'une déséquilibrée, une folle. Bernadette a expliqué elle-même plus tard cette scène qui avait déçu tout le monde: "Pendant que j'étais en prière, la Dame m'a dit d'une manière amicale, mais en même temps sérieuse: Allez boire à la fontaine et vous y laver (Anat béoué en'a houn é b'y laoua) : Comme je ne savais pas où était cette fontaine et que je croyais que cela n'y faisait rien, je me suis dirigée vers le Gave. La Dame m'a rappelée et m'a fait signe du doigt de me rendre sous la Grotte à gauche; j'ai obéi, mais je ne voyais pas d'eau. Ne sachant où en prendre j'ai gratté la terre et il en est arrivé. Je l'ai laissée s'éclaircir un peu, puis j'ai bu et je me suis lavée." Interrogée pourquoi elle avait mangé de l'herbe, Bernadette répondit: "La Dame m'y a poussée par un mouvement intérieur." Il semble que Bernadette pendant cette vision de trois quarts d'heure n'a pas eu de transfiguration (http://dieu-sauve.chez-alice.fr/apparitions/lourdes/lourdes.htm, http://pereregismarie.blogspot.com/2011/04/premier-pelerinage.html).

L'apparition de la source est le signe le plus palpable de l'aventure spirituelle de Bernadette. C'est en quelque sorte une victoire sur l'incrédulité.

13 mars 1874 - Erection en Basilique mineure

Située au sommet de la grotte, la basilique de l'immaculée conception fut construite en 5 ans (de 1866 à 1871 sur les plans d'Hippolyte Durand) dans la continuité de la crypte. Elle fut bénite le 15 août 1871, avant l'achèvement de la flèche, par Monseigneur Pichenot, évêque de Tarbes et futur évêque de Chambéry. Elle fut érigée en basilique mineure par le pape Pie IX le 13 mars 1874 (lalumierededieu.eklablog.com - La basilique de L'Immaculée Conception).

30 mars 1864 - Le sculpteur Fabish convoie la statue de la Vierge à Lourdes

Après des modifications de dernières minutes, le 30 mars 1864 Fabisch (Aix-en-Provence 1812-Lyon 1886) arrive à Lourdes et présente la statue à Bernadette qui ne reconnaît pas en elle le modèle de ses visions. Fabisch avait déjà réalisé la Vierge dorée consacrée le 8 décembre 1852 au sommet de la chapelle de la Basilique Notre-Dame de Fourvière (http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Hugues_Fabisch).

Le 16 avril 1879 - Mort de Bernadette à Nevers

Bernadette Soubirous (Bernadeta Sobirós en occitan), de son vrai nom Bernarde-Marie Soubirous (Maria Bernada Sobirós), née le 7 janvier 1844 à Lourdes, et décédée le 16 avril 1879 à Nevers. Elle a été béatifiée le 14 juin 1925, puis canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernadette_Soubirous).

19 mai 1866 - Célébration de la première messe dans la crypte en présence de Bernadette

Le 12 mai, arrivent les premiers prêtres. Les cinq autels de la crypte furent consacrés par Mgr Laurence le 19 mai 1866, veille de la fête de Pentecôte, avant-veille de l'inauguration solennelle qui se déroula au milieu d'une foule immense, en présence de Bernadette, dans la Crypte, la première chapelle construite en réponse à la demande de la Vierge Marie. Le 21 mai est célébrée la première messe à la Grotte (http://union-eucharistique.org/lourdes2.htm).

8 juillet 1866 - Entrée au noviciat au Couvent des Sœurs de la Charité

Regardons Bernadette le lendemain de son arrivée à Nevers… Le lendemain de son arrivée, le 8 juillet 1866 à 13 heures, Bernadette fait le récit des apparitions - ce doit être la première et dernière fois - on le lui a promis. Encore revêtue de son costume de pyrénéenne, Bernadette raconte sobrement ce qu'elle a vu devant trois cents sœurs réunies pour l'occasion. Son récit terminé, Bernadette la messagère de Marie, s'efface et devient, comme elle le souhaite, une parmi les jeunes filles qui viennent pour se former. " Maintenant je suis comme tout le monde. " Elle va, sans bruit, tout simplement, répondre à l'appel entendu en inscrivant sa réponse dans la vie quotidienne d'une Sœur de la Charité de Nevers. " La vocation de sœur de Charité est précieuse car elle donne l'occasion de soulager les pauvres. "

1er novembre 1856 - Installation au " cachot "

A la Toussaint 1856, ils emménagent, rue des Petits Fossés dans cette pièce sombre, humide et triste qu'on appelle encore " le cachot " parce que jadis c'était là qu'on enfermait les prévenus. Une des deux fenêtres montre encore les Une des deux fenêtres montre encore les barreaux de ce temps. Elles s'ouvrent sur une courette sans lumière où pourrit un impudent fumier. De tous les lieux de Lourdes, ce cachot est ce qui a le moins changé. C'est là que vivait Bernadette avec son père, sa mère, sa sœur Toinette et leurs deux frères, Jean-Marie et Justin (Les Annales conferencia, Volume 65, 1958).

Bernadette chez les Soeurs de Nevers

Depuis les apparitions, elle songe à se faire religieuse. D'instinct, elle s'orienterait vers le Carmel, les Bernardines d'Anglet (Basses Pyrénées), ou les Trappistines, mais sa santé lui interdit même d'y penser ; elle n'a pas de dot, elle se dit " bonne à rien ". La dernière des 18 apparitions de Notre Dame à la grotte de Massabielle du vendredi 16 juillet 1858 a lieu lors de la fête de Notre-Dame du Mont Carmel, patronne des Carmélites.

Le 25 septembre 1863, un événement décisif : la visite de Monseigneur Forcade, évêque de Nevers, qui lève les obstacles et lui ouvre des perspectives nouvelles et qui situe la vocation au juste lieu. Il l'interroge sur son avenir et lui fait comprendre que la situation dans laquelle elle se trouve à l'Hospice ne peut être que provisoire : " Pourquoi ne vous feriez-vous pas sœur ? N'y avez-vous jamais songé ? - C'est impossible, vous savez bien que je suis pauvre, je ne sais rien faire, je ne suis bonne à rien. - J'ai pu constater ce matin que vous êtes bonne à quelque chose. - À quoi donc ? - À gratter des carottes… - Puisqu'il en est ainsi, j'y penserai mais je ne me sens pas encore décidée. "

Cet entretien ouvre en elle l'espace d'une liberté… Pendant les mois qui vont suivre, Bernadette mûrit sa décision. Elle sent combien elle est attachée à la communauté qui l'a accueillie avec gratuité et qui est pour elle le témoignage de la gratuité de Dieu dont elle a déjà fait l'expérience à Massabielle avec la Dame. Elle apprécie la liberté que lui laissent les sœurs et leur discrétion à son égard : " Je vais à Nevers parce qu'on ne m'y a pas attirée ".

Le 4 avril 1864, jour de l'inauguration de la statue de Notre Dame de Lourdes, Bernadette fait part à Mère Alexandrine Roques, supérieure de la communauté de Lourdes, de sa décision de demander à entrer dans la Congrégation des sœurs de la Charité de Nevers. Après la messe, elle l'aborde en disant : - " Je sais maintenant, ma chère mère, où je dois me faire religieuse ". - " Où donc mon enfant ? " - " Chez vous, ma chère mère ". - " C'est bien, mon enfant, nous en parlerons à Monseigneur. "

La congrégation des Soeurs de Nevers fut fondée en 1680, à Saint-Saulge en Nivernais, par le moine bénédictin, Dom Delaveyne.

En 1834, elles desservent l'hospice de Lourdes (Haute-Pyrénées), avec classes d'école. L'hospice de Lourdes est un petit édifice d'un seul étage, dont la façade s'appuie sur une galerie enfermée par douze colonnes d'ordre dorique. L'établissement, destiné d'abord uniquement aux malades, a abrité sous ses rameaux d'autres parties de la population. Ce que l'esprit d'opposition appelle envahissement dans le clergé et les congrégations, est cette puissance fécondante, dont le christianisme est le foyer. Des sœurs de Nevers entrent dans l'hôpital pour le desservir, et une école s'ouvre 5 deux cents enfants. Deux cents aunes enfants, garçons et tilles, se pressent dans une salle d'asile. L'hospice est la maison mère de la charité locale; il reçoit gratuitement tous les malades des communes circonvoisines. il rend à l'Etal un puissant secours en traitant les malades militaires de la citadelle de Lourdes, qui a une garnison permanente, et du dépôt de remonte situé tout près.

En 1860, les Sœurs de la charité de Nevers, qui desservent l'hospice de Lourdes, en même temps qu'elles dirigent l'école, lui offrirent chez elles un abri où elle fut poursuivie par l'affluence des pèlerins, des curieux à partir de 1860, devenir " pensionnaire " d'un " hospice " que dirigent à Lourdes les sœurs de la charité de Nevers. Elle y apprend à lire et à écrire, à coudre et à broder (http://rosaire.org/index.php/component/content/article/51, https://www.pelerinage-national.org/Qui-etait-Bernadette.html, http://www.marypages.com/LourdesFr.htm).

Les lettres

Le 4 juin, M. l'abbé Peyramale écrit à Mgr Laurence, évêque de Tarbes : " Hier, Bernadette a fait sa première communion. Elle paraissait bien pénétrée de l'action sainte qu'elle faisait. Tout se développe en elle d'une façon étonnante "

21 juin - Lettre du Père Alix à Bernadette

Pour connaître ensuite les grandes lignes qui structurèrent sa spiritualité, peut-être faut-il relire la lettre que lui adressa le 21 juin 1863, alors qu'elle était encore à Lourdes, l'abbé Alix :

1° Aimez l'humilité. Aimez à croire que vous n'êtes que néant devant Dieu [" Aquero " : ça, tel que Bernadette appelait l'apparition]. 2° Aimez la simplicité, ne sortez jamais de votre condition. […] 3° Aimez la souffrance. 4° Vivez en apparence sur la terre […], mais en réalité […] vivez dans le Ciel (www.saintsat.org - BERNADETTE).

4 décembre 1863 - Henri Lasserre envoie son manuscrit à l'abbé Payramale

Henri Lasserre expédie son récit " Notre-Dame de Lourdes " à l'abbé Peyramale le 4 décembre 1863, avec une lettre suivante : "Paris ce 4 décembre 1863 Monsieur le Curé, Voici le récit de la guérison de mes yeux. Je vous demande pardon de vous l'avoir fait attendre… Je ne désespère point, Monsieur le Curé, de venir un jour remercier en personne Notre-Dame de Lourdes…"

Les fêtes de la Vierge

23 janvier - Epousailles de la sainte Vierge

On ne voit pas toutefois que cette fête ait jamais été universellement célébrée, soit dans l'Orient soit dans l'Occident. On en fit la mémoire, dans quelques églises particulières de l'Afrique, du temps de saint Augustin, évêque d'Hippone, à la fin du ive siècle. On la célébra à Constantinople, du temps du patriarche Germain, en 1264.

Paul III approuva cette fête pour la France, en 1546; on la célébra le 22 janvier: elle fut annuellement célébrée le 23 du même mois, dès l'année 1556.

8 février - Sacré Cœur de Marie (à Autun)

La dévotion au Sacré Cœur de Jésus étant établie, dans l'Église, la dévotion au Sacré Cœur de Marie, ne pouvait manquer de s'y joindre. En effet, dès le commencement du xvue siècle, la dévotion, l'office et la fête en furent établis: dès l'année 1648, plusieurs évêques de France permirent de célébrer la fête du Sacré Cœur de Marie, avec un office propre. Clément X, en 1670, approuva l'un et l'autre pour toute la France. Mgr. de Ragni, évêque d'Autun, approuva, en 1648, un office propre pour la fête du Sacré Cœur de Marie, qu'il fixa au 8 Février. En France, on célébra, en 1688, cette fête solennellement avec une octave; on érigea, sous le titre de Sacré Cœur de Marie, une congrégation ou confrérie, à laquelle Innocent XI accorda un bref d'indulgence. Pie VII, par un décret du 31 Août 1805, accorda la grâce de l'extension de cette fête, de l'office et de la messe, à toutes les églises qui en feraient la demande, laissant aux évêques le choix du jour de la célébration.

12 septembre - Fête du saint Nom de Marie

Innocent XI institua, en 1683, la commémoraison du très-saint Nom de Marie, à célébrer le 12 Septembre, en actions de grâces de la victoire, que les chrétiens remportèrent ce jour sur les Turcs, devant Vienne en Autriche, par la protection de la Mère de Dieu. Ce vénérable Pontife décréta en 1688 que, si ce jour, 12 Septembre, tombait le dimanche dans l'octave de la Nativité, au lieu de commémoraison, on en ferait une fête; et, en même temps, il la rendit obligatoire, dans toute l'Eglise. Jusqu'alors ce jour n'était observé qu'à Rome, en Espagne et dans quelques ordres religieux (Joseph de Smeth, Manuel historique du culte de la vierge, 1861).

Les consœurs

26 août - Sainte Rose de Lima

Comme l'assure Mgr Deniau, " Bernadette n'a nullement aimé la souffrance, elle a aimé dans la souffrance. " En effet, elle ne s'est pas contentée de se résigner à la souffrance ; elle l'a vécue comme un moyen d'être plus proche du Christ.

Sainte Rose De Lima (1586-1617) portait habituellement sur sa tête un cercle garni au dedans de pointes aiguës, à l'imitation de la couronne d'épines du Sauveur. Pratiquant des jeûnes qui surpassaient les forces humaines, elle passa des carêmes entiers sans manger, ne soutenant un peu ses forces qu'en prenant cinq pépins de citron par jour. Après avoir revêtu l'habit du tiers- ordre de saint Dominique, elle redoubla ses premières austérités, se couvrit le corps d'un cilice long et très rude, hérissé de pointes aiguës, et porta nuit et jour sous son voile une couronne armée en dedans d'une multitude d'aiguillons. Fidèle à suivre les traces de sainte Catherine de Sienne, dans la voie ardue où celle-ci avait marché, elle se ceignit d'une chaîne de fer, qui faisait trois fois le tour de son corps, et se composa un lit de troncs noueux, dont les intervalles vides étaient remplis avec des morceaux de pots cassés. Elle se construisit une cellule très-étroite, dans un angle de l'extrémité du jardin. Là, s'appliquant à la contemplation des choses célestes, elle exténuait son corps, déjà si faible, par de fréquentes disciplines, par le jeûne et les veilles ; mais, son âme prenant alors une nouvelle vigueur, elle opposa une intrépidité victorieuse à certaines attaques extérieures du démon, et, dans de nombreux combats, elle triompha de ses ennemis et les foula aux pieds. Au milieu des cruelles épreuves qu'il lui fallut supporter, souffrances des maladies, insultes des domestiques, morsures de la calomnie, elle se plaignait de n'être pas encore affligée autant qu'elle le méritait. Pendant quinze ans, bien des heures par jour, elle fut en proie à des désolations d'esprit et à des aridités intérieures qui la faisaient dépérir. Elle supporta toujours avec courage des combats, qui étaient plus cruels que la mort, même la plus douloureuse. Ensuite elle commença à être inondée de délices célestes, favorisée de visions et remplie d'ardeurs séraphiques. Les fréquentes apparitions, dont il lui fut donné de jouir, lui permirent une sainte familiarité avec son ange gardien, sainte Catherine de Sienne et la Vierge Mère de Dieu. Elle mérita aussi d'entendre ces paroles, que lui adressa le Sauveur: " Rose, sois l'épouse de mon cœur. " (Hippolyte Noël, Explication littérale, dogmatique, morale et mystique des prières et des cérémonies de la Messe avec de nombreux traits historiques, 1861).

La notice de sainte Rose de Lima est donnée au 26 août, date sous laquelle cette sainte figure au martyrologe romain. Mais comme on récite son office le 30 août, une brève mention de la même sainte se rencontre à cette date. Elle est morte le 24 août 1617.

Enfin, à la demande du roi d'Espagne, de Marie-Anne d'Autriche, mère de ce prince, et de l'ordre des Frères prêcheurs, Clément IX publia, le 12 février 1668, un bref par lequel il déclara Bienheureuse la servante de Dieu Rose de sainte Marie. La cérémonie solennelle de la béatification eut lieu le 15 avril suivant dans la basilique de Saint-Pierre, en présence du pape, du sacré collège et d'une immense assistance. La fête de Rose fut fixée au 26 août, premier jour non empêché après celui de sa mort, arrivée le 24 du même mois. Le 6 novembre 1668, le souverain pontife adressa une épître de félicitation aux habitants de Lima, et par un décret de l'année suivante il déclara Rose de sainte Marie patronne principale du Pérou. Son nom fut inscrit au martyrologe romain, le 12 janvier 1669, à la demande du supérieur général des dominicains. Clément IX mourut le 9 décembre 1669, et Clément X lui succéda sur la chaire de saint Pierre. Ce pontife étendit le culte de Rose à divers pays de l'Europe par un décret du 26 juillet 1670, et bientôt après (27 août 1670), il accorda la permission générale de célébrer la messe en l'honneur de la vierge péruvienne et procéda aux actes qui doivent précéder la canonisation. Le diplôme pontifical de canonisation fut promulgué le 12 avril 1671. C'est une biographie de Rose, courte, mais admirable de simplicité, et dans laquelle tous les traits les plus remarquables de la vie de la sainte sont rapportés. Les Bollandistes publient ce décret à la suite de l'article qu'ils consacrent à Rose de sainte Marie dans le tome cinquième d'août, sous la date du 26 de ce mois (Marie-Théodore Bussierre, Le Pérou et Sainte Rose de Lima: (Sainte Rose de Sainte Marie), 1863).

15 octobre - Sainte Thérèse d'Avila

Le comportement de Bernadette peut se résumer à une seule parole : "fidélité à l'Église". Comment ne pas penser à sainte Thérèse d'Avila lorsqu'à la fin de sa vie elle disait : "Au final, je meurs comme Fille de l'Église". En ne retournant plus jamais à Lourdes, elle aussi laissait tout entre les mains de l'Église (Conférence du Père Horacio Brito, recteur des sanctuaires de Lourdes.).

L'ordre de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel a son origine, dès la fin du XIIème siècle, en Terre Sainte, au sud de Haïfa. Là, sur les pentes du mont Carmel, dans des grottes, une colonie d'ermites, en majorité des anciens Croisés, se fixe, voulant imiter le prophète Élie [qui se métamorphose en ange Sandalphon dans la kabbale placé en opposition au 15 octobre, le 16 avril]. Avec d'autres carmélites, Thérèse d' Avila désirait revenir à la Règle " primitive " du Carmel, qui, de l'avis général, contient le maximum d'esprit sous le minimum de lettre. " Ordre de la Vierge Marie ", le Carmel est tout marial.

La preuve par Lourdes

Miracle ! Lourdes se trouve sur l'axe nonagonale du 11 février !

Lourdes se trouve sur le calendrier nonagonal à la fin du 11 février (vers Anclades et Sarsan) et plutôt sur le 12.

C'est par décret de la Congrégation des Rites du 13 novembre 1907 que la fête de l'Apparition de Notre Dame de Lourdes est inscrite au calendrier de l'Eglise universelle pour marquer le jubilé des manifestations de la Vierge ainsi que le cinquantième anniversaire de l'ordination sacerdotale du pape Pie X (1903-1914). Le Martyrologe annonce : A Lourdes, en France, fête de l'Apparition de la Bienheureuse Marie, la Vierge Immaculée (Eloge du 11 février). Même si la fête est célébrée le 11 février, date de la première apparition de la Mère de Dieu à Bernadette Soubirous, l'éloge fait plus particulièrement allusion à celle du 25 mars 1858 où la Dame lui dit, en patois bigourdan, qu'elle est l'Immaculée Conception. Notons qu'il ne s'attache qu'à la révélation privée. Celui de 2001 mettra en relation les apparitions de Lourdes avec la définition de l'Immaculée Conception par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, dogme qui engage la foi de toute l'Eglise. Il semble laisser entendre qu'elles en quelque sorte l'illustration. Pie XII avait raisonné de la même manière plusieurs années auparavant.

Dans son encyclique Le pèlerinage de Lourdes publiée le 2 juillet 1957 pour le centenaire des apparitions, il écrivait au numéro 6 : Ce qu'à Rome, le Souverain Pontife définissait par son infaillible magistère, la Vierge immaculée [...] semblait vouloir le confirmer par sa parole lorsque, peu de temps après, elle se manifestait par de célèbres apparitions à la grotte de Massabielle [...]. Certes, la parole infaillible du Pontife romain, interprète authentique de la vérité révélée, n'avait besoin d'aucune confirmation céleste pour éclairer la foi des croyants. Mais c'est avec émotion et gratitude que le peuple chrétien et ses pasteurs reçurent des lèvres de Bernadette la réponse venue du ciel: « Je suis l'Immaculée Conception. »

[Mémoire de] la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, que sainte Marie Bernarde Soubirous, une humble jeune fille, vit souvent dans le creux de la Grotte de Massabielle, dans les Pyrénées, à côté de la rive du Gave de Pau, près de la ville Lourdes, quatre ans après la proclamation de la conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est la raison pour laquelle d'innombrables foules de chrétiens y viennent en pèlerinage (Eloge du 11 février).

La dernière phrase de ce texte nous laisse entendre la raison pour laquelle la mémoire de Notre Dame de Lourdes figure au calendrier de l'Eglise universelle. (Philippe Beitia, Les traditions concernant les personnages de la Bible dans les martyrologes latibs, 2011 - books.google.fr).

Le Jeudi 11 février 1858 est le jour de la première rencontre de Bernadette avec la Vierge. Accompagnée de sa soeur et d'une amie, Bernadette se rend à Massabielle, le long du Gave, pour ramasser des os et du bois mort. Enlevant ses bas pour traverser le ruisseau et aller dans la Grotte, elle entend un bruit qui ressemblait à un coup de vent, elle lève la tête vers la Grotte : "J'aperçus une dame vêtue de blanc : elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue et une rose jaune sur chaque pied". Bernadette fait le signe de la croix et récite le chapelet avec la Dame. La prière terminée, la Dame disparaît brusquement. Le Dimanche 14 février 1858, c'est la deuxième, épisode de l'eau bénite (fr.lourdes-france.org - Bernadette Soubirous - Temps des apparitions).

Bernadette Scoubidous, bonne poire, reine des pommes