Partie XIII - La Croix d’Huriel   Construction de la Croix d’Huriel   Calendrier de la Croix d’Huriel   

Sachant que les angles Fronsac - Neuillay - La Cassaigne et La Cassaigne - Neuillay - Rochemaure sont quasi de 40 degrés, l'idée est de faire une approximation nonagonale de la croix d'Huriel. Mais la droite Huriel - Neuillay - Montcontour fait avec Neuillay - Mont saint Michel un angle du tiers de 40 degrés approximativement. Ainsi la division de l'année en 54 pointe son nez, à la fois division par 9, 2 (pour la symétrie) et encore 3.

Pour renouer avec Arsène Lupin, ce calendrier est recoupé avec les oeuvres d'art rassemblées dans l'Aiguille creuse auxquelles sont associées des dates de fêtes religieuses quand cela est possible.

Les murs étaient couverts de toiles, où Beautrelet lut aussitôt les signatures les plus illustres. Il y avait la Vierge à l’Agnus Dei, de Raphaël, le Portrait de Lucrezia Fede, d’André del Sarto ; la Salomé, de Titien ; la Vierge et les Anges, de Botticelli... [...]

Il s’était dirigé vers un grand triptyque de Van den Weiden, qui représentait les Rois Mages. Il replia le volet de droite et découvrit ainsi une petite porte dont il saisit la poignée. – Bonne chasse, Ganimard, et bien des choses chez toi ! Un coup de feu retentit. Il bondit en arrière. – Ah canaille, en plein cœur ! T’as donc pris des leçons ? Fichu le roi mage ! En plein cœur ! Fracassé comme une pipe à la foire... (fr.wikisource.org - Maurice Leblanc, L’Aiguille creuse, Chapitre VII, Le trésor des rois de France).

Il y avait aussi la Joconde de Léonard de Vinci, et le triptyque des Rois Mages de Van der Weiden.

La Sainte Famille est une toile peinte (1500-1515) par le peintre Bernardino Lorino (vers 1485-1532), dit Luini car né à Luino, dit aussi del Lupino, qui est mentionnée dans La comtesse de Cagliostro. La Vierge ressemble beaucoup à Joséphine Balsamo, la comtesse de Cagliostro.

Les églises de Milan (en particulier l'Église San Maurizio al Monastero Maggiore), la pinacothèque Ambrosienne contiennent des fresques, des tableaux et des dessins admirables de Luini (fr.wikipedia.org - Bernardino Luini).

L'indulgence plénière accordée à la confrérie de la Sainte-Famille était pour le 2e dimanche après l'Epiphanie. Comme ce jour ne convenait guère pour la célébration de la fête, à cause de la rigueur de la saison de l'hiver, on pria le souverain pontife de transférer l'indulgence au 3e dimanche après Pâques: ce qui fut accordé par le pape Innocent XI; et c'est aussi ce jour-là qui fut fixé par Mgr de Laval pour la fête de la sainte Famille. Depuis 1865, elle se célèbre le 2e dimanche après Pâques (Auguste Honoré Gosselin, Vie de Mgr. de Laval, premier évêque de Québec et apôtre du Canada, 1622-1708, Volume 1, 1830 - books.google.fr).

6 janvier - Béziers

Le 6 janvier rassemble trois événements : l'Epiphanie, le Baptême de Jésus et les Noces de Cana.

L'Agnus dei fait référence au Baptême de Jésus par Jean Baptiste, les Rois Mages à Epiphanie.

En Occident, la fête de l'Épiphanie apparaît en des lieux différents, avec des contenus variables. Le plus ancien témoignage parle de la célébration de l'Épiphanie à Paris en 361 ; la fête est fixée au 6 janvier, mais nous ne savons pas exactement ce qu'elle célèbre. Au vr siècle, Césaire, évêque d'Arles, mentionne, dans l'ordre chronologique, l'adoration des Mages, le baptême dans le Jourdain et les noces de Cana, tandis son contemporain Sedatus de Béziers fait passer les noces de Cana avant le baptême. Les Églises de Gaule apprécient le miracle de l'eau changée en vin, comme on le voit également dans un récit merveilleux selon lequel saint Marcel, évêque de Paris, aurait changé en vin de l'eau puisée dans la Seine, en quantité suffisante pour que tout le monde puisse communier.

Il est assez surprenant qu'une même fête prétende célébrer trois événements qui se situent à trente ans de distance les uns des autres ; de fait, l'adoration des Mages - cet événement mystérieux que Matthieu (2, 1-12) est le seul évangéliste à relater - se situe peu après la naissance de de Jésus, tandis que le baptême dans le Jourdain - connu des quatre évangélistes - et les noces de Cana - racontées uniquement dans l'évangile de Jean - ont lieu environ trente ans plus tard.

Le mot Épiphanie, d'origine grecque, signifie « manifestation ». Pour la liturgie, il s'agit de la manifestation du Fils de Dieu au milieu des hommes, de la manifestation de la divinité à l'humanité. Le Christ se révèle et se manifeste à nous à différents moments : en sa naissance d'abord, puis dans l'épisode des Mages guidés par une étoile qui viennent l'adorer, ensuite à son baptême dans le Jourdain avec l'intervention du Père et de l'Esprit-Saint, et plus tard aux noces de Cana où, par le changement de l'eau en vin, « il manifeste sa gloire à ses disciples » (Jn2, 11) (Philippe Rouillard, Les fêtes chrétiennes en Occident, 2003 - books.google.fr).

Si l'époque à laquelle parut Sédatus est incertaine, la vie de cet évêque fut glorieuse. Il est un des prélats les plus remarquables de l'histoire ecclésiastique de Béziers. On cite de lui plusieurs ouvrages, où la noblesse des pensées s'unit à la simplicité et à la clarté du style. Ainsi nous trouvons, dans la bibliothèque des Pères, une homélie sur l'Epiphanie (Bibl. des Pères , tom. XI), qu'on attribue à Sédatus. Cet évêque y traite de l'adoration des Mages, du baptême de Jésus-Christ et du miracle fait aux noces de Cana : époques de la vie du Rédempteur que l'Eglise célèbre encore de nos jours par des fêtes solennelles. Un autre sermon, qui porte le même titre que l'homélie précédente, se trouve aussi dans un manuscrit de l'abbaye de Fleury, ou Saint-Benoit-sur-Loire. Quelques auteurs ont pensé que le cent trentième sermon du supplément aux sermons de saint Augustin, ainsi que le deux cent quarante-neuvième et le deux cent soixante-cinquième du même ouvrage, tous trois faussement attribués, comme tant d'autres, au savant évêque d'Hyppone, sont encore de l'évêque de Béziers. Nous pouvons affirmer que le premier porte son nom dans un ancien lectionnaire; néanmoins les auteurs de l'histoire littéraire de France jugent que les deux derniers sermons sont sortis de la plume de saint Césaire d'Arles. Nous n'entrerons pas dans une discussion aussi stérile; il nous suffit d'avoir fait connaître le talent et la piété de Sédatus. « Son nom, dit l'histoire que fc nous venons de citer, son nom, qui paraît à la tête de quelques homélies, avec le titre de saint, est un indice et de son zèle à instruire le peuple et de la vénération qu'on avait pour sa mémoire. » (Hist. litt. de la France, tom. III) (Henri Julia, Histoire de Béziers ou recherche sur la province du Languedoc, 1845 - books.google.fr).

Les Trois Rois Mages (Gaspar, Melchior et Balthasar) sont souvent représentés avec un train de chameaux, et en cavalcade; pour rappeler, soit les contrées orientales d'où ils venaient afin d'adorer l'enfant Jésus, soit la prophétie d'Isaïe (IX, 1-8) qui annonce la gloire de l'Église, et qui se lit chaque année à la messe de l'Epiphanie.

Rogier van der Weyden, Retable de Sainte Colombe, vers 1455 - www.artway.eu - David Jeffrey, Waiting on the Word

Saint Aphrodise évêque, apôtre de Béziers ; 22 mars, époque inconnue. Monté sur un chameau, ou bien un chameau près de lui; sans doute pour exprimer qu'il venait d'Afrique. Sa légende le faisait gouverneur d'Egypte, à l'époque où l'enfant Jésus s'y réfugia. On voulait qu'il eût été converti dès lors par la chute des idoles qui aurait signalé l'arrivée de la sainte famille dans son exil. La ressemblance des mots biterrensis et bituricensis l'a fait ranger par de vieux auteurs italiens au nombre des évêques de Bourges. Mais les Berrichons ne se réclament que de saint Ursin. Quant aux Biterrois, ils conservèrent jusqu'au XVVIIème siècle l'usage de promener un grand chameau artificiel le jour de l'Ascension, en mémoire du saint homme qui était venu de si loin pour leur prêcher la foi. Le choix de cette grande solemnité pour rappeler l'apôtre de Béziers, semble venu de ce que saint Aphrodise, passant pour s'être attaché de bonne heure à Notre-Seigneur Jésus-Christ, devait l'avoir vu s'élever dans les cieux (Charles Cahier, Caractéristiques des Saints dans l'art populaire, Volume 2, 1867 - books.google.fr).

Ecce Agnus Dei (Voici l'Agneau de Dieu) : S. Jean, Chap. I. v. 29., 36, témoignage rendu par Jean-Baptiste à Jesus-Christ, devant tout le peuple qui venoit l'entendre et recevoir son Baptême, dût paroître bien étonnant au peuple d'Israël (Jean-Denis Cochin, Prônes, ou instructions familières, Volume 5, 1804 - books.google.fr).

Les Grecs appelloient l'Epiphanie, la présence des dieux sur la terre, soit qu'ils se fissent voir en personne aux yeux des hommes, soit qu'ils manifestassent leur présence par quelques effets extraordinaires. Cette présence des dieux leur fournit l'occasion d'instituer les fêtes ou sacrifices, qu'ils nommoient ipiphanits, tumpaívud, en mémoire de ces apparitions prétendues. L'on a nommé semblablement, parmi les Chrétiens, l'Epiphanie la fête des Rois, dans la prévention généralement établie, que les mages étoient des rois. Cette fête ne se célébroit autrefois qu'après avoir été précédée d'une veille & d'un jeûne très sévère; & il paroît surprenant qu'une coutume si pieuse ait été abolie, pour y substituer une solennité bien opposée à l'abstinence & à la mortification (Denis Diderot, Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie Ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Des Arts Et Des Métiers: Do - Esy, Volume 5, 1755 - books.google.fr).

A Barcelone en Catalogne, l'Épiphanie (Epifania) ou fête des Rois mages (Dia dels Reis Mags/Dia de Ios Reyes Magos), le 6 janvier. La veille, les petits (et grands) gourmands assistent à la Cavalcade dels Reis Mags (Lonely Planet, La Catalogne et la Côte de Valence 1 - Barcelone, 2013 - books.google.fr).

Agnus dei, sorte de petit pain en cire, sur lequel est imprimée la figure d'un agneau pascal qui porte une croix ajustée d'une bandelette avec ces mots : Ecce agnus Dei , qui tollit peccata mundi. Le pape bénit solennellement ces agnus, le dimanche in albis qui suit son couronnement, et ensuite tous les sept ans. Cet usage remonte à une coutume fort ancienne dans l'église de Rome. Dans les environs de cette ville, on distribuait autrefois au peuple, après l‘office du dimanche in albis, ce qui restait du cier e ascal bénit le samedi saint et qu'on regardait comme un préservatif contre les prestiges du démon, les tempêtes et les orages. (Abbé Glaire, M. Walsh, Encyclopédie catholique, Tome I, 1840 - books.google.fr).

Le nom de Raphaël est cité sous celui du peintre de la Renaissance dans l'Aiguille creuse au sujet du tableau de la Vierge à l'agnus dei, volé par Lupin et entreposé dans l'aiguille.

Le tableau, inachevé, représente Marie entourée de Jésus et de Jean, enfants. Les habits de la Vierge comportent les couleurs traditionnelles et symboliques rouge et bleu azur. La Vierge, en position agenouillée sur le sol, regarde tendrement saint Jean et maintient délicatement l'Enfant Jésus qui est assis sur un rocher. Jésus montre de son index, le bras tendu, saint Jean qui tourne le dos à la Vierge et l'Enfant et qui lit un listel portant la mention Ecce Agnus Dei. À l'arrière-plan sont représentées des ruines antiques au-dessus d'un monticule dans un paysage de collines brunâtres, parsemé d'arbustes, la ligne d'horizon séparant le tout d'un fond de ciel estampé.

La famille d'aristocrates hongrois Esterházy l'acheta au début du XIXe siècle. Leur importante collection d'œuvres d'art — plus de 1200 œuvres — fut achetée en 1870 par l'État hongrois et contribua à la fondation du musée d'art étranger de Budapest, l'actuel musée des beaux-arts de Budapest. Le tableau est aujourd’hui connu sous le nom de Madone Esterházy en référence à cette famille.

Raphaël, La Madone Esterházy, Raphaël (vers 1508) - Musée des Beaux Arts de Budapest - fr.wikipedia.org - La Madone Esterhazy

L'Enfant-Jésus bien potelé, avec le gros orteil séparé des autres doigts de pied, rappelle les « putti » du Quattrocento (Jazeps Trizna, Michel Sittow: peintre revalais de l'école brugeoise (1468-1525/1526), 1976 - books.google.fr).

Davila raconte que la reine-mère, Catherine de Médicis mourut le 5 janvier, veille de l'Épiphanie, jour qu'on a coutume de célébrer par de grandes réjouissances à la cour et dans toute la France.

12 janvier - Rouziers (11 janvier)

19 janvier - La Cassaigne

8 février - Fête d'Etienne de Muret

La Châsse d'Ambazac recueillant les reliques de saint Etienne de Muret se trouve dans le musée constitué dans l'Aiguille creuse par Arsène Lupin.

Le 8 février est la fête de saint Etienne de Muret, fondateur de l'ordre de Grandmont.

Le programme dogmatique est extrêmement simple. La structure évoque l'image de la Jérusalem céleste*. La partie basse représente le tombeau contenant les reliques surmonté de l'étage céleste, lieu de séjour de l'âme du saint, dominé par l'image de la Croix et où se trouvent deux anges sur les plaques de cuivre champlevé rapportées. L'oiseau dominant le tout pourrait être interprété soit comme l'âme du saint, soit comme la colombe du Saint- Esprit, étape ultime de cette progression (www.culture.gouv.fr - Châsse d'Ambazac, www.culture.gouv.fr - Châsse d'Ambazac - Symbolique).

1er mars - Fronsac

14 mars

Le 15 mars est la fête de Lucrèce de Cordoue. Lucrèce ou Leocritia, vierge et martyre à Cordoue, sortait d'une famille distinguée parmi les musulmans et avait été instruite, dès l'enfance, dans le christianisme par une de ses parentes, qui la fit même baptiser. Son père el sa mère, qui apprirent son changement de religion, la maltraitaient nuit et jour pour la faire renoncer à sa foi. Léocrice fit savoir à saint Euloge, prêtre de Cordoue, qu'elle avait envie de se retirer dans un lieu où elle pût pratiquer sa religion en liberté. Euloge la plaça chez des amis fidèles ; mais ses parents ayant fini par découvrir sa retraite, Léocrice et Euloge furent conduits devant le juge, qui reprocha à celui-ci d'avoir détourné une fille de l'obéissance qu'elle devait à ses parents, el il le condamna à perdre la tête. Sainte Léocrice fut condamnée à la même peine et exécutée quatre jours après saint Euloge, le 15 mars 859. Son corps, jeté dans le fleuve Bétis, aujourd'hui Guadalquivir, en fui retiré par les chrétiens el enterré avec honneur (Abbé Pétin, Dictionnaire hagiographique, 1850).

Elle est dite aussi sortie d'une riche famille Maure. Le terme de Maure peut prendre parfois le sens de noir.

Lucrezia del Fede est le nom de la femme du peintre italien Andrea del Sarto. C'est en 1517 ou 1518 que del Sarto épousa Lucrezia del Fede, une veuve qu'il employa pendant plusieurs années comme modèle. Elle lui apporta propriétés et biens provenant de son veuvage (fr.wikipedia.org - Lucrezia del Fede).

Andrea del sarto Lucrèce del Fede, 1513-1514, Musée du Prado - www.wikipaintings.org - Lucrezia di Baccio del Fede

10 avril - Fête de Cybèle et de la pierre noire de Pessinonte à Rome

Les Megalesia (Mégalésies) ou Megalensia étaient des fêtes accompagnées de jeux (ludi), de concours et de représentations théâtrales avec un caractère votif accentué, les Jeux mégalésiens (Ludi Megalenses, ou Megalesia ludi), que l'on célébrait dans la Rome antique en avril en l'honneur de Cybèle, la mégalè théos (grande déesse), d'où le nom de ces fêtes et de ces jeux. les Megalensia faisaient suite aux fêtes de mars qui célébraient la mort et la résurrection d'Attis.

Devant les périls de la Deuxième Guerre punique, les Romains recherchèrent la protection de nouveaux dieux. Pessinonte se trouvait chez les Tectosages, chers à l'abbé Henri Boudet, sur le fleuve Sangarius, à l'ouest de Gordium. Il y avait à Pessinonte un temple de Cybèle, célèbre dans l'antiquité, dans lequel on conservait avec soin une grosse pierre noire que l’on disait tombée du ciel et qu’on regardait comme l’image de la déesse. En proie aux ravages d'une cruelle épidémie et à des désastres de tout genre, les Romains avaient consulté l’oracle ; et l’oracle leur avait répondu que l’introduction à Rome de la statue de la bonne déesse et de son culte apr l'homme le plus vertueux pouvait seule terminer leurs maux. Ils envoyèrent donc, en 204 av. J.-C., sous la conduite de Scipion Nasica, une ambassade solennelle et chargée de riches présents aux Pessinontins, qui livrèrent leur pierre de bonne grâce au roi de Pergame Attale (269-197 av. J.-C.) qui obtint leur consentement.

Attale de Pergame, en Asie mineure, était l'allié du peuple romain. Rome avait intérêt à fortifier son alliance avec Pergame pour faire échec à la stratégie anti-romaine de Philippe V de Macédoine. Le sénat s'enhardit alors à demander au roi de Pergame de confier à son envoyé la « pierre sacrée » qui se trouvait à Pessinonte dont on admettait qu'elle incarnait la déesse Cybèle. On appelait cette déesse aussi la Grande Mère et la Mère des dieux (Mater deum). [...] L'arrivée de Cybèle à Ostie, port de Rome, fut un événement qui donna naissance à des légendes. D'après l'une d'elles, le navire s 'étant échoué, ce qui était un mauvais présage, le Sénat confie à une certaine Claudia de bonne réputation (probablement une matrone affranchie appartenant à la gens claudia), la tâche de remettre le navire à flot. Elle le fait avec ses seules mains. Ce miracle efface le mauvais présage. Plus tard, l'empereur Claude ne se fera pas faute d'utiliser cette légende pour rehausser le prestige de la gens claudia. L'introduction du culte de Cybèle à Rome est significative du changement de climat religieux au 2e siècle avant notre ère. [...] Cette religion est fort différente de la religion romaine officielle. Elle ne concerne pas l'État ; elle s'adresse aux personnes (Jacques Rossel, Aux racines de l'Europe occidentale, 1998 - books.google.fr, Pelerinages, Encyclopédie théologique, Tome 44, Migne 1851 - books.google.fr).

Le jour de la réception de la déesse, le 4 avril, fut célébré par une magnifique procession (un lectisterne) et des jeux, et beaucoup de gens portèrent des dons à la déesse au sanctuaire de la Victoire, son hôtesse provisoire, sur le mont Palatin. Cybèle reçut un temple, le métroon du Palatin, dédié le 10 avril 191 avant J.-C. La célébration annuelle de jeux scéniques ne débuta toutefois que treize ans plus tard, en avril 191, lorsque Marcus Iunius Brutus dédia le temple qu'on avait voué à Cybèle et dont on avait ordonné la construction en 203. Il semble toutefois, d'après un autre passage de Tite-Live, que les Mégalésies s'étaient déjà tenues en 193.

La fête aristocratique des Megalensia du 4 au 10 avril était réservée aux seuls citoyens romains. Tout comme le mois de leur célébration, elles étaient remplies de réjouissances et de festins. Le 4 avril, on portait la statue de Cybèle en procession dans la ville, dans un vacarme tonitruant (fr.wikipedia.org - Megalesia).

1er mai - Sainte Salomé l'ascète

Le premier mai est la fête de Salomé, ascète vénérée en Ethiopie. Salomé devait être noire. Il n'y a pas d'information supplémentaire à ce sujet.

Titien (1485 - 1576), Salomé (1549) - Musée du Prado, Madrid - www.repro-tableaux.com - Salome, arts.mythologica.fr - Titien

28 mai - Saint Michel en Grève

10 juin - Mont Saint Michel

A l'opposé de Rochemaure par rapport à Neuillay-les-Bois.

14 juillet - Bénouville à côté d'Etretat

21 juillet - Evreux/Rouen

30 août - Château-Regnault

Le 30 août est la fête de saint Fiacre, écossais selon une variante de sa légende, qui fut remplacé comme vocable d'une chapelle de l'église Saint Sulpice de Paris par saint Martin.

6 septembre - saint Millefort

Saint Millefort, écossais selon une variante de sa légende, fêté le 6 septembre, pourrait avoir un rapport avec l'ancienne chapelle Saint Roch de l'église Saint Sulpice de Paris, aujourd'hui vouée à saint Jean Baptiste de la Salle (Calendrier de La Vraie Langue Celtique).

19 septembre - Saint Raphaël

Sa vierge et les anges figura dans les inestimables collections amassées par Lupin dans l'aiguille d'Etretat (L'Aiguille creuse). Il devait s'agir en fait de la Vierge à l'Enfant et deux anges, une toile que l'on croyait à Naples, à la galerie di Capodimonte (Jacques Derouard, Dictionnaire Arsène Lupin, Encrage, 2001, p. 60).

Sandro Botticelli, Vierge à l'enfant avec deux anges (1468-1469) - Galleria Nazionale di Capodimonte - fr.wikipedia.org - Oeuvres de Botticelli

23 octobre - 19 novembre

Sainte Marie Salomé, santo Mario Salomé. Les 22 et 23 octobre s'effectue le pélerinage d'automne aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Le calendrier républicain faisait commencer le 22 octobre, le deuxième mois de son année qui avait pour nom Brumaire, le mois de la brume. La brume est un nuage au ras du sol. Plus ou moins épais, ce nuage forme comme une fumée qui fait écran à la vue. D'où son nom de fum, fumée, fousco, obscurité. On parle de brouillard, nèblo ou broutard en provençal, si la vision ne peut s'étendre à plus d'un kilomètre et de brume, brumo si l'on peut voir de un à deux kilomètres. Le nom provençal Nèblo vient du latin nebula, brouillard que l'on retrouve en français dans nébuleux, nébulosité. Brume, selon l'étymologie proposée par Albert Dauzat, provient du latin brûma, signifiant hiver et qui est la contraction de brevima, la plus courte, c'est-à-dire la journée la plus courte (Charles Galtier, Météorologie populaire dans la France ancienne: la Provence, empire du soleil et royaume des vents, 1984 - books.google.fr).

Le premier siècle donna des fleurs de sainteté en grand nombre. Outre sainte Claire, sa sœur sainte Agnès d'Assise (+ 1253), les deux princesses déjà mentionnées, Agnès de Bohême (+ 1280) et Isabelle de France (+ 1270), ont reçu l'honneur des autels les bienheureuses Hélène Enselmini (+ l231), Filippa Mareri (+ 1236), Salomé de Cracovie (+ 1268), princesse de Galicie qui introduisit les clarisses en Pologne, veuve de Coloman d'Hélitz Marguerite Colonna (+ 1280), Cunégonde de de Cracovie, clarisse dès 1279, sa sœur Yolande (+ 1298), toutes deux nièces de Salomé, et Mattia Nazzarei (+ 1300), toutes de sang royal ou du moins noble. Cette liste, qui met en évidence toute la force d'attraction de l'idéal franciscain et de la vie contemplative dans les hautes sphères sociales, pourrait être complétée par d'autres noms illustres, comme la reine Constance d'Aragon (+ 1300), clarisse à Messine en 1294, et la reine Sancia de Naples (+l345), clarisse au monastère la Sainte-Croix qu'elle fonda à Naples avec des moniales de la première Règle demandées au monastère d'Assise (Lazaro Iriarte, Histoire du franciscanisme, traduit par Marcel Durrer, 2004 - books.google.fr).

Béla IV, roi de Hongrie, son neveu, qui comptait au nombre de ses ancêtres les saints Etienne, Emmerich et Ladislas, prouva par trente-cinq ans de luttes contre les Tartares qu'il méritait d'être le frère de sainte Elisabeth et le neveu de sainte Hedwige. Son frère Colomban épousa une princesse polonaise d'une grande beauté, Salomé, fille du duc de Cracovie; le jour même de leurs noces, sans doute pour suivre l'exemple de sainte Hedwige, ils se promirent de vivre comme frère et sœur, et observèrent religieusement ce vœu. Lorsqu'il fut mort dans la guerre contre les Tartares pour la défense de Dieu et de la patrie, sa veuve prit le voile, se livra à la pratique des vertus les plus héroïques et reçut de Dieu les privilèges les plus signalés. Au moment où elle rendit l'âme, on vit une petite étoile paraître sur ses lèvres et s'élever vers le ciel. Les filles de Béla imitèrent également les exemples de leur sainte tante. Sainte Marguerite de Hongrie fut consacrée à Dieu dès avant sa naissance par sa pieuse mère, fille de l'empereur de Constantinople, qui voulait obtenir par là la fin de l'invasion tartare. Recherchée par plusieurs princes à cause de son angélique beauté, elle prit le voile à douze ans et passa vingt-quatre ans au couvent, uniquement occupée de bonnes œuvres, et vouée aux pratiques de la pénitence la plus rigoureuse. Elle mourut jeune encore. Sa sœur Cunégonde ou Kinga marcha sur ses traces. Mariée à Boleslas-le-Pudique de Cracovie, elle l'engagea à faire le vœu de continence perpétuelle vœu qu'ils observèrent fidèlement durant une union de quarante ans. Devenue veuve, elle engagea sa troisième sœur Yolande, veuve du duc Boleslas de Kalisch à entrer, comme la duchesse Salomé leur tante, dans l'ordre des pauvres Claires. Honorée du don des miracles, elle fut, après sa mort, honorée comme sainte et comme patrone spéciale de la Pologne. Les Slaves se rendaient en pèlerinage a son tombeau, et aimaient à associer son nom à ceux de la Vierge et de sainte Claire (Augustin Knoblich, Histoire de sainte Hedwige, Duchesse de Silésie et de Pologne (1174-1243), 1863 - books.google.fr, Charles Forbes Montalembert, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, 1861 - books.google.fr).

L'ordre de sainte Claire fait penser à Clarisse d'Etigues épousé par Arsène Lupin sous le nom de Raoul d'Andrézy lui donnant un enfant disparu Jean (La comtesse de caliostro). Lupin s'en souviendra d'une manière voilée : Clarisse devient Claire, Jean d'Andrézy, Jean Limézy de son nom d'emprunt dans La Cagliostro se venge. Saint Elisabeth est morte un 17 novembre comme sainte Salomé, fêtée ce jour aujourd'hui après le 19 autrefois, et gratifiée d'un miracle des roses comme sa nièce Elisabeth de Portugal et sainte Germaine de Pibrac.

13 novembre - Saint Kilien

Saint Kilien est un proche parent de saint Fiacre. Kilien a ses variantes Killian, Kilian dont la forme latinisé Kilianus se trouve dans La Vraie langue celtique de l'abbé Henri Boudet, page 221, où est mentionnée l'expression "pierre noire".

26 novembre - Huriel

Les reliques de sainte Joconde sont retrouvées à Reggio d'Émilie, Italie, en 1144, avec celles des saints Prosper et Venerius, mais l'on ignore tout de la vie de cette sainte femme, vierge. Fête: 25 novembre.

10 décembre - Rochemaure (9 décembre)

Rochemaure est la "roche noire", de la couleur du basalte des dykes où se trouve la commune.

Saint Eulalie est un village d'Ardèche près du Mont Gerbier de Jonc, situé plutôt vers le 11 ou 12 décembre. Mais dans le Martyrologe de Saint Jérôme, sainte Eulalie de Mérdia est fêté sur 3 jours, le 10, 11 et 12 décembre. Celle-ci semble n'être qu'un doublet de celle de Barcelonne, fêtée le 12 février (Usuard, Martyrologe, 1867 - books.google.fr).