Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Les communes de l’Aude, Saint Suplice et VLC   Côté Nord   
LA VRAIE LANGUE CELTIQUE HENRI BOUDET COMMUNES DE L'AUDE

Villemoustaussou

p. 143 : Du reste, si les baleines tombaient peut-être rarement sous leurs coups, il n'en était pas de même des marsouins, et cette chasse habituelle aux marsouins leur a valu le nom d'Occitani – hog-sea (hogsi), marsouin, – to hit, frapper, – hand, la main – hogsihithand.

p. 298 : Les Gaulois du Languedoc avaient même poussé l'art de faire le vin à un degré remarquable, puisqu'on trouvait des fouleurs de raisins réunis en corporation, tout près de Carcassonne, dans une localité dont les habitants exercent encore de nos jours la même profession. Ce village est appelé par ses propres habitants Bilomacho, – to will, désirer, vouloir, – to mash (mache), écraser, mêler –, et il est connu en français sous le nom de Villemoustaussou, simple traduction en langue romane du celtique Willmash.

Villemoustaussou se trouve sur le plan inversé de l'église Saint Sulpice de Paris dans la sacristie des messes où est conservé le vin de messe, ainsi que tous les ustensiles servant à l'office.

Vin et psaume 143

Charles Boileau précise les termes du psaume 143.

Quand vos fils, dès leurs plus tendres années sont traitez avec autant de délicatesse que de jeunes plantes qu'on cultive, & que vos villes sont ornées comme des temples; Quand on voit vos celliers si pleins qu'ils regorgent de vin, que vos brebis & vos vaches secondes sortent-en soule de vos bergeries ; Quand vos maisons, bien loin d'avoir des ouvertures & des brèches, sont élevées avec magnificencë, & superbement parées, on vous appelle heureux, vous qui avez tant de biens : mais qu'en pense le Roi Prophete qui en a fait une si belle description ? II vous regarde comme des malheureux, comme des gens qui étant la vanité même, verront leurs jours passer aussi rapidement que l'ombre ; comme des gens sur qui la main vengeresse de l'Eternel lancera ses foudres, pour frapper ces montagnes orgueilleuses, & les réduire en cendres. (Quorum filii sicut novellae plantationes in juventute sua. Filiae eorum compositae, circumornatae ut simìlitudo Templi. Promptuaria torum plena, eructantia ex hoc in illud. Oves eorum fœtosae, abundantes in egressibus suis. Psalm. 143. 12.) (Panégyrique de saint François d'Assise, Panegyriques choisis de feu Monsieur l'abbé Boileau, 1720 - books.google.fr).

Ps. 143,13-15 Carrières Leurs celliers sont si remplis, qu'ils regorgent les uns dans les autres. Leurs brebis sont fécondes ; et leur multitude se fait remarquer quand elles sortent deleur bergerie ; leurs vaches sont grasses et puissantes. Il n'y a point de brèches dans leurs murailles, ni d'ouverture par laquelle on puisse passer. On n'entend point de plainte ni de cris dans leurs places publiques. Ils ont appelé heureux le peuple qui possède tous ces biens, mais plutôt heureux est le peuple qui a le Seigneur pour son Dieu.

Charles Boileau, né à Beauvais en 1648 et mort à Paris le 28 mai 1704, est un homme d'Église et prédicateur français. Sa réputation de prédicateur lui valut l'honneur de prêcher à la cour de Louis XIV, qui le récompensa en le nommant abbé de Beaulieu-lès-Loches. Devenu membre de l'Académie française en 1694, il en fut par la suite le directeur (fr.wikipedia.org - Charles Boileau).

Selon Louis Fédié, dans son Histoire de Carcassonne, "Villa du vin doux" est la signification de Villemoustaussou. Mais aussi on a Villam moustouso en 1247, et Villamostantione en 1337 qui viendrait de villa mussitantio(n) : villa de "ceux qui murmurent" (Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990 - books.google.fr).

La sacristie selon Charles Borromée

209. Voici les principales recommandations de saint Charles sur la sacristie. Chaque église doit avoir la sienne; elle doit être en rapport avec la grandeur de l'église à laquelle elle appartient, et aussi avec le nombre des ecclésiastiques et la quantité du mobilier qui doit y être gardé. Elle doit être plutôt trop grande que trop petite. La sacristie doit êlre assez éloignée du sanctuaire, afin que le prêtre allant officier avec les autres ministres puisse se rendre prooessionnellement à l'autel, selon un usage antique et d'une grande signification. A Rome, très-souvent, la sacristie a deux entrées, l'une pour se rendre processionnellement à l'autel, l'autre pour se rendre directement dans le sanctuaire.

210. « La sacristie, continue le saint archevêque de Milan, sera dirigée vers l'orient et le midi. Elle aura au moins deux fenêtres, afin que l'on puisse établir de temps en temps un courant d'air et éviter aiusi l'humidité. Les fenêtres auront une double clôture en fer; s'il n'y en a qu'une, elle sera trèsserrée et très-solide. Les vitres seront semblables aux vitres des églises, c'est-à-dire soutenues par des plombs. Elle sera voûtée, ou elle aura au moins un plafond. Le pavé sera établi de façon à éloigner l'humidité. On prendra des précautions pour que les fidèles ne puissent voir dans la sacristie ce qui s'y passe. » (Théodore Pierret (abbé), Manuel d'archéologie pratique, 1870 - books.google.fr).

Cette exactitude a produit ces sages règlements qu'on lit dans les Actes de l'église de Milan, où il descend jusqu'aux plus petites particularités, et qui attestent une si grande connaissance de l'administration ecclésiastique (S. de Chennevières, Histoire de Saint Charles Borromée, 1840 - books.google.fr).

Chaque chose aura dans la Sacristie sa place, mais il prendra garde que celles qui pourroient gâter ou tacher les autres, comme l'huile, & le vin soient en des lieux éloignez. (Jean-Baptiste Constanzi, Le pastoral de Saint Charles Borromé ou avis aux curez et autres pasteurs des âmes, traduit par Edme Cloyseau, 1768 - books.google.fr).

Puichéric

2 février

groupe 29-42

Chapelle Sainte Anne

Le chevet de l'église de Puichéric est décoré d’une peinture à fresque (peinture à l’aide de couleurs délayées à l’eau sur une couche de mortier frais à laquelle ces couleurs s’incorporent). On distingue trois parties séparées horizontalement qui représentent : des motifs strictement décoratifs, géométriques et diaprés (en bas) ; des étapes de la passion du Christ (au milieu) ; des étapes de la vie de Marie, patronne de l’église (dernière partie) (mairie.puicheric.mairie.pagespro-orange.fr).

La vie de la Vierge comporte sa Purification après la naissance du Christ.

Un vitrail de l'église de Puichéric présente Marie Madeleine dans la position de celle du panneau de l'autel de l'église de Rennes-le-Château. Le livre à côté d'elle présente une écriture difficilement déchiffrable. C'est l'occasion de faire une tentavive. Le terme de "Cerbero" que l'on pourrait y voir, associé à Marie Madeleine, renvoie à un ouvrage de Baudouin Cabilliau, au nom prédestiné à la hauteur de la réputation de la pécheresse Madeleine, Magdalena, de 1625. Au hasard des pages on retrouve certains termes communs qui ne font pas, cependant, un texte cohérent.

Iesum (Ihesum ?) : "Jésus"

In vitam : "en vie"

Lacrymis - Mergi - Cerbero : XXXII Liber V Magdalea Silva : "Larmes" - "Se plonger" - "Cerbère"

Spina - Sit: LXXVIII Liber V Magdalea Silva : "Sois l'épine" (du monde)

Cymba : LXXXVII Liber V Magdalena Silva, ou Gremio : Elegia IX Liber III Magdalena Amans : "Navire" ou "A genoux"

Charis : XCII Liber V Magdalea Silva : "Charis" (une des Grâces, diabolique)

Pius obses : Elegia XXII Liber II Magdalena Poenitens : "Pieux otage"

Veritas - IV Liber V Magdalea Silva : "Vérité" (Baldvini Cabilliavi Magdalena, 1625 - books.google.fr).

Cabilliau entra dans la Compagnie de Jésus en 1592, et passa la plus grande partie de sa vie dans les Missions. Il mourut à Anvers en 1652 (Augustin et Alois de Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus : Notices Bibliographiques, première série, 1853 - books.google.fr).

En outre, Pierre de Saint-Louis suivait vraisemblablement un modèle, celui de Baudouin Cabilliau. Ce jésuite, qui fut professeur au collège d'Ypres, avait publié en 1625 une série de Madeleine en latin (Magdalena Peccatrix, Magdalena Pœnitens, Magdalena Exultons, Magdalena Sylva). Or le Panthéon classique figurait souvent dans ces poèmes, et en particulier Vénus. La déesse de l'amour jouait en effet son rôle dans la conversion de Marie-Madeleine ; la « toilette de Marie-Madeleine » était décrite selon les canons des nombreuses « toilettes de Vénus » de la Renaissance. Comme dans l'épopée de Pierre de Saint-Louis, la sainte était en outre appelée Nymphe, Dryade, Napée, et son triomphe était admiré des dieux marins. Mais, si la ressemblance est forte, au point de suggérer des emprunts importants du poème français aux poèmes latins, elle n'est pas entière : le jésuite recourait aussi à d'autres figures, les allégories de Prudence telles Spes, Fides, Charis, qui sont beaucoup plus discrètes dans le poème de Pierre de Saint-Louis. Ami du célèbre auteur d'emblèmes chrétiens Hermann Hugo, Baudouin Cabilliau transformait la scène du banquet chez Simon en un affrontement des forces du Mal : Janus, Charis, Jocus, Bacchus, Momus, Cornus et des forces du Bien : Amor Divinus, suivi de Modestia, Timor, Pudor, Spes et Metanoea. La logique du propos n'était pas difficile à percevoir tant les équivalences et les oppositions entre les différents univers fabuleux et allégoriques étaient claires et familières pour les lecteurs des emblèmes de Vaenius et d'Hugo (Alain Montandon, Marie-Madeleine: figure mythique dans la littérature et les arts, 1999 - books.google.fr).

Il y a quatre élégies épistolaires : les pièces 19 et 20 du livre II de la Magdalena du jésuite Baudouin Cabilliau publiée en 1625, Magdalena Christo mittit epistolam, Altera epistola Magdalenae ad Christium pro suscitatione Lazari (Elegia XX, Liber II Magdalena Poenitens).

Cabilliau renforce la fiction épistolaire en évoquant l'écriture tremblante, noyée de larmes de la Madeleine : "Littera si claudo pede fors labat, ebria fletu, Ancipitique notat nescia stare stilo, Aut nota trunca sedet, moriturve sepulta lituris ; Turbida signa manus praemorientis erant."

Une telle description doit beaucoup au souvenir de Briséis et de Sapho attentives à désigner les pleurs qui couvrent leur missive et à celui d'Ariane dont la Xe Héroïde décrit « les lettres qui vacillent, tracées par un doigt tremblant. »

Quant à l'expression claudo pede, au vers 33, elle renvoie à la définition même du mètre élégiaque comme mètre boiteux. Comme Ovide et ses personnages, Cabilliau met en scène la forme poétique qu'il a choisie et la justifie : c'est la souffrance de la Madeleine qui en se manifestant par un malaise, un déséquilibre physique, impose le rythme de l'élégie. La lettre sacrée ne porte plus qu'un seul mot, mis en valeur par la double coupe trihémimère et penthémimère qui éclate tel un cri, "Jésus" (Laurence Beck-Chauvard, La déréliction: l'esthétique de la lamentation amoureuse de la latinité profane à la modernité chrétienne, 2009 - books.google.fr).

On retrouve le poisson cabillau dans La Vraie Langue Celtique.

p. 134 : Les arêtes des poissons se trouvent en grande abondance dans les amas coquilliers. Elles appartiennent au hareng, au cabillaud, à la limande et à l'anguille. On peut en inférer que les habitants primitifs du Danemark ne craignaient pas de s'aventurer sur les flots dans de frêles esquifs : le hareng et le cabillaud ne se pêchent en effet qu'à une assez grande distance des côtes (Louis Figuier)

La page 134 est de la partie 127-140 de la VLC associée au 29 mai de la division en 22 de l'année, qui établit un lien entre la fête de saint Yves (parfois le 29 mai) avec la Chandeleur (Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique : 29 mai - Trinité - Trebeurden).

La Présentation au Temple, que le Christ Seigneur vient remplir silencieusement, est plus explicitement trinitaire. C'est le sommet de l'Évangile de l'enfance, le terme de son dynamisme concerté. Luc situe la scène, comme accomplissement d'un décompte en filigrane de 70 semaines, selon la prophétie deDaniel 9,24 (R.Laurentin, Évangiles de Noël, p. 85). C'est la scène majeure de Luc 12 : l'aboutissement de sa dynamique concertée. Elle est prolongée en écho par l'épisode du Recouvrement, où émerge et s'exprime la conscience divine de Jésus, Fils du Père. Le premier épisode annonce le second. Marie y subit la première expérience du glaive prédit par Syméon (2,35). L'Évangile de l'enfance se termine là où il avait commencé, au Temple, mais qui n'est appelé par son nom sacré de hieron que dans ces deux scènes finales où le Christ Seigneur vient le remplir divinement (Lc 2, 27,37 et 46).Jésus l'appelle «la maison de mon PÈRE» (Lc 2, 49; cf.Jn. 2,17). Quant à l'ESPRIT SAINT, trois fois nommé en Luc 2,25-27, il fait accourir au Temple (après les bergers à la crèche) deux « pauvres de Yahweh » : Syméon et Anne. Le sens est le même, la venue de Jésus est d'emblée la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres à commencer par les deux vieillards, heureux de voir la mort, puisqu'ils ont « vu le Christ du Seigneur » (2, 26), sinon le Christ Seigneur comme en Luc 2,11 (Abbé René Laurentin, La Trinité mystère et lumière: Dieu est Amour, Relation, Société, 1999 - books.google.fr).

Le fondateur de la congrégation des Filles de la Croix, saint André-Hubert Fournet (1752-1834) médita et écrivit la règle de vie des sœurs devant un tableau. Au-dessus de la croix le triangle trinitaire — un seul Dieu en trois personnes égales - est inscrit dans un cercle, symbole de l'unité divine. La Vierge Marie est assise, comme adossée à la Croix nue.les mains ouvertes en attitude d'offrande, les yeux levés vers la croix et le symbole trinitaire. Un glaive lui transperce le cœur, image de la prophétie de Syméon lors de la présentation de Jésus au Temple : « Un glaive de douleur te transpercera l'âme (Lc II, 35). Le visage de la Vierge est entouré d'un guimpe blanche et d'un voile noir qui recouvre aussi la coiffure des religieuses. Marie est chaussée de sandales. À droite, en tunique rouge et manteau brun, mains jointes, yeux levés vers la croix, prie l'apôtre André, qu'identifie sa croix. À gauche, un religieux franciscain, très barbu, vêtu d'une grossière robe de bure brune, avec scapulaire et capuchon, ceint d'une corde, prie également, mains jointes et yeux levés vers la croix ; à ses pieds est une sorte de bourdon (Robert Favreau, Le supplice et la gloire: la croix en Poitou, Musée Sainte-Croix, Musées de la ville de Niort, 2000 - books.google.fr).

La page 134 appartient au groupe 120-136 de la VLC associé au 17 janvier de la division en 18 de l'année, qui parle d'Aurignac (2 février du calendrier nonagonal) (Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2 : 17 janvier - Sulpice - Les Angles sur Corrèze, Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique : 2 février - Corneille - Aurignac).

Fanjeaux

13 mai

groupe 113-126

Chapelle des Âmes du Puragtoire

Les limites de la commune de Fanjeaux débordent sur la chapelle des Saints-Anges. "Retire moi de la boue" trouve une résonnance dans Fange/Fanjeaux.

Le monastère Prouille se trouve sur la commune de Fanjeaux et fut fondé par saint Dominique.

Ce fut le 1er septembre 1209 que le chef de la croisade vit pour la première fois Prouille; il venait de prendre la ville de Carcassonne, de soumettre Limoux, Montréal, Fanjeaux et les autres places voisines, et il poursuivait sa marche vers Toulouse quand son armée passa le long du monastère. C'est là une date fort importante pour l'histoire du couvent; car elle marque le commencement de son développement. Simon de Montfort fit lui-même plusieurs donations à saint Dominique. Le 1er mai 1211, il poussait activement le siège de Lavaur; après avoir lancé l'excommunication contre tous les Toulousains et leur comte, Foulques, évêque de Toulouse, était venu le rejoindre; saint Dominique s'était également rendu à l'armée, et ce nous est un indice des relations amicales qui s'étaient établies depuis un an et demi entre lui et le chef des croisés. Toutes les forces catholiques étaient donc réunies lorsque, le 3 mai, la ville fut enlevée d'assaut au chant du Veni Creator, et bientôt après, Simon de Montfort, à la demande de Foulques, se préparait à marcher sur Toulouse. Le moment était décisif : après avoir vaincu successivement à Béziers, à Narbonne, à Carcassonne et en Lauraguais les vassaux de Raymond VI, Simon allait se mesurer avec lui. Ce fut sans doute pour placer une aussi importante entreprise sous la protection divine que Simon de Montfort fit au monastère de Prouille une importante donation le 13 mai 1211 : il lui donna le grand domaine de Sauzens (Jean Guiraud, Saint Dominique et la fondation du monastère de Prouille, Extrait de la Revue Historique, tome LXIV, 1897 - books.google.fr).

Ce même 13 mai 1211, Foulques, évêque de Toulouse, concède aux Soeurs de Prouille l'église de Saint-Julien de Bram avec des dîmes et prémices (François Balme, Paul Lelaidier, A. I. Collomb, Cartulaire: ou histoire diplomatique de Saint Dominique, Volume 1, 1893 - books.google.fr).

Le 3 août est aussi une date de ce calendrier divisant l'année en 22. c'est la veille de l'ancienne fête de saint Dominique, après l'instauration de la fête de la Transfiguration le 6 août au XVIème siècle.

En 1806, en effet, Nicolas Lacordaire « atteint d'une maladie de poitrine alla prendre les eaux de Bourbonne où son mal ne fit que s'aggraver. Pressentant sa fin prochaine, au heu de rentrer dans son domicile de Recey, il se fit conduire dans son pays natal de Bussières, dans l'intention de confier à son frère, médecin comme lui, sa femme et ses enfants encore en bas âge. Trois semaines après son arrivée, il succomba dans cette commune», en la vigile de la fête de Saint Dominique, le 3 août 1806.

J'aime beaucoup me retrouver dans ce pays que j'ai quitté à l'âge de 4 ans, après la mort prématurée de mon père, qui était un très aimable homme et un habile médecin. (Pierre Baron (père, O.P.), La jeunesse de Lacordaire, 1961 - books.google.fr).

Jean-Baptiste-Henri Lacordaire, en religion le père Henri-Dominique Lacordaire, né le 12 mai 1802 à Recey-sur-Ource (Côte-d'Or), mort le 21 novembre 1861 à Sorèze (Tarn), est un religieux, prédicateur, journaliste et homme politique français. Il est le restaurateur en France de l'Ordre des Prêcheurs (dominicains). En 1857, il décide de refonder le berceau de l'ordre. Il entame sa reconstruction dans le style romano-byzantin en vigueur à cette époque. Seule l'église sera réalisée. (fr.wikipedia.org - Henri Lacordaire).

Rustiques

11 novembre

groupe 265-278

Chapelle Saint Martin

p. 265 : Du reste les Druides, déjà fort instruits par leurs traditions des vérités fondamentales de la vraie religion, furent les premiers à embrasser le christianisme, dont les doctrines étaient le complément des vérités qu'ils avaient conservées intactes, et, entrés à la suite de leur conversion dans l'ordre sacerdotal chrétien, ils ont aimé à conserver leurs fonctions de distributeurs de blé, qui s'alliait si bien avec les préceptes de charité de l'Evangile.

Le lieu dit la "Croix des Evangiles" se trouve Rustiques (147 m).

Arzens

22 septembre

groupe 225-238

Chapelle Saint Maurice

Arzens dépendit, après les Armagnacs (auxquels fait peut-être allusion "Carlat" - pour celui d'Auvergne -, pages 233-234), des Lévis-Mirepoix. Mirepoix possède la cathédrale Saint Maurice.

Roger-Bernard de Lévis II, par la disparition de son oncle et de ses cousins, était devenu, en vertu du testament du 20 juin 1389 de Jean d'Armagnac, vicomte de Fezensaguet, son grand-père maternel, le premier substitué aux biens de sa succession, détenus par le comte Bernard VII d'Armagnac, connétable de France, Jeanne d'Armagnac, veuve de Jean de Lévis III, avait déjà commencé, tant au nom de ses enfants mineurs que pour sauvegarder les garanties de sa dot, à revendiquer lesdits biens à l'usurpateur. Le connétable parvint à ses fins; le 9 juillet 1405, il imposait à Roger-Bernard de Lévis II, devenu majeur, une transaction, dans laquelle il le faisait agir en son nom personnel, au nom de sa mère, de ses frères et soeurs, Gaston, Jean, Jeanne et Elix de Lévis, de Mathe d'Armagnac, sa tante, soeur de sa mère. Il le contraignit de renoncer à tous les droits que pouvait lui donner le testament de son grand-père, et à tous ceux que pouvaient réclamer les personnes pour lesquelles il s'engageait. En compensation, et pour la garantie des dots de Jeanne et de Marthe d'Armagnac, Bernard VII d'Armagnac lui donna les seigneuries de Preixan, Arzens et Alayrac, qui se trouvaient sous la mainmise du roi, et une somme de 4.000 livres. Roger-Bernard de Lévis II renonça, par cet acte, aux biens considérables de la maison d'Armagnac-Fezensaguet et, comme nous l'avons vu à la génération précédente, il fut, pour ses descendants, la cause d'un important procès qui, évoqué en 1405, était encore soulevé en 1671 (Roger-Bernard II de Lévis, 28 octobre 2011 - mesancetres.canalblog.com).

Rocko Negro (pages 231-232)

Philostrate, comme le remarque ce sçavant Auteur, dit que Memnon, fut changé en pierre noire, ou plutôt en une statue de pierre noire, dans le goût des anciennes, dont les yeux croient fermés, les bras & les jambes joints & fort semblables à des pierres brutes. C'est l'idée qu'en donne Philostrate dans la vie d'Apollonius de Tyanes, quoique tous les autres parlent de la statue de Memnon, qui étoit à Thebes en Égypte, comme d'une figure colossale, ayant la bouche ouverte, comme un homme qui veut parler.

Virgile fait Memnon noir, comme éthiopien. mais certains auteurs parlent d'éthiopiens de l'est (Susiane en Perse) différent de ceux du midi de l'Egypte (François Sabbathier, Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins, 1780 - books.google.fr).

Memnon aurait été noir comme Maurice, de la légion Thébaine. Il existe des communes proches dans le Puy de Dôme près de Clermont appelées La Roche Blanche, La Roche Noire et Saint Maurice.

Memnon reçut un regain de notoriété avec les poètes du XIXème siècle.

Occulté par Orphée ou Osiris, qui ont permis une réflexion métadiscursive sur la poésie qui se lie au modèle musical et se confronte à la mort, le mythe de Memnon est pourtant au carrefour des problématiques par lesquelles la poésie moderne tente de se définir elle-même. Au dix-neuvième siècle, les poètes redécouvrent le mythe, à la faveur d’un regain d’intérêt pour l’Egypte mais aussi de l’émergence, dès le préromantisme, d’un questionnement sur la statuaire, notamment funéraire. Hugo, Lamartine, Sully Prudhomme, entre autres, emploient le mythe de Memnon pour énoncer leur conception de la poésie en interrogeant sa place entre le matériel et l’immatériel, entre l’image et le chant, et – en fin de compte – entre le silence de la mort et la parole vivante. Après Baudelaire et Mallarmé, les poètes prennent conscience que la poésie n’est pas une lutte contre le silence, mais qu’elle vient du tombeau même.

Sous la statue de Memnon, il y a une voix toujours déjà là, un langage encore déchiffrable sur la pierre, c’est-à-dire la possibilité d’une parole, d’un sujet, par-delà la mort. L’éternité de la poésie vient peut-être de ce qu’elle se fonde elle-même sans dépendre, comme la sculpture, de la main de l’artiste. Entre parenthèses, comme issue d’un sépulcre poreux, la voix de Baudelaire nous rappelle d’où elle vient : « Car le tombeau toujours comprendra le poète - Charles Baudelaire, « Remords posthume », Les Fleurs du mal, op. cit., p. 82.) ». La syllepse du verbe « comprendre » est lourde de sens : elle ne dit pas seulement, par métaphore, que la mort est le destinataire idéal du poète (son interlocutrice élue entre toutes, la seule à prendre la mesure de son génie). Il s’agit de dire que le tombeau est le lieu d’où le poète peut parler (Galand David, Le chant de la statue : le mythe de Memnon au XIXe siècle, 2008 - revel.unice.fr).

Pezens

22 septembre

groupe 225-238

Chapelle Saint Jean Baptiste

p. 231 : Cette dernière roche, séparée de Cardou et offrant plusieurs pointes réunies par la base, a présenté à nos ancêtres l'idée des petits êtres composant une famille et retenus encore auprès de ceux qui leur ont donné le jour, et ils ont nommé poétiquement ces aiguilles Lampos. Ce mot dérive de lamb, agneau, ou de to lamb, mettre bas, en parlant de la brebis.

Saint Jean-Baptiste est très-souvent représenté tenant l'agneau de Dieu; c'est même l'attribut par lequel on le distingue plus particulièrement. Ainsi la planche suivante donne le dessin d'une statue colossale qui orne les parois du portail septentrional dela cathédrale de Chartres. Saint Jean, pieds nus, comme s'il était un apôtre du Nouveau Testament, nimbé comme un saint, vêtu d'une robe en poil de chameau, montre de la main droite l'agneau qu'il tient avec la main gauche.

Agneau naturel porté par saint Jean - Miniature française, XIVème siècle

Ce dessin est tiré du Roman des trois pèlerinages, manuscrit de la bibliothèque Sainte-Geneviève. La miniature est au folio i87, verso. La cathédrale de Reims, qui devance, au moins de cent ans, les autres cathédrales de France, quant à la statuaire et à la sculpture d'ornement, offre, dès le xm* siècle, un saint Jean tenant et caressant de ses mains un charmant petit agneau. Ce joli groupe se voit parmi la population de statues qui vivifient le mur intérieur du portail occidental et qui font, de cette partie de l'admirable édifice, un chef-d'œuvre unique en France. (Adolphe Napoléon Didron, Iconographie chrétienne: Histoire de Dieu, Numéro 13, 1843 - books.google.fr).

Vêtu d'une peau de chameau, il a, pour attribut, un agneau : a) il désigne l'agneau dans un nimbe ou un cadre, Statues de Chartres (XIIIe siècle) ; Mussy-sur-Seine ; Rouvres 1 (XIVe siècle) ; b) il porte l'agneau sur un livre (XVe siècle), Statues de Rouvres 2 (1448) ; Châteaudun (1464) ; Châteauneuf (Auxois, 1481) ; c) il porte l'agneau sur le bras, Statues d'Amiens (1375), Albi, Autun, Gergy, Marnoz, Praslin ; d) il désigne l'agneau à ses pieds, Statue de Verrey-sous-Drée, Statue du Bec-Hellouin, XVIIe siècle (Jacques Baudoin, Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident, 2006 - books.google.fr).

L’expression « Agneau de Dieu » est un hapax (litt. : une expression unique) du quatrième évangile. Placée à deux reprises dans la bouche de Jean-Baptiste (Jn 1, 29.36), cette désignation de Jésus est le plus souvent mise en rapport, soit avec l’agneau pascal dont le sang versé atteste le passage du Dieu Sauveur (Ex 12), soit avec le Serviteur souffrant humble et soumis comme l’agneau conduit à l’abattoir (Is 53, 7). Dans les deux cas, il s’agit d’une annonce de la croix, dès le tout début de l’évangile l’image implique la souffrance et l’abandon du Christ livré.

Or, le contexte de cette double désignation par Jean-Baptiste est plutôt celui d’une intronisation royale. Jésus se voit reconnaître sa condition de Christ-Messie et reçoit un certain nombre de titres glorieux, comme Fils de Dieu et Roi d’Israël. Loin d’être déjà persécuté, il est salué par le Baptiste et recueille l’adhésion de ses premiers disciples. Lui-même leur promet de se révéler à leurs yeux avec toute l’autorité due au Fils de l’homme, personnage apocalyptique manifesté sur les nuées du ciel, selon le scénario de Daniel 7 (Jn 1, 51).

Le titre « Agneau de Dieu » ne figure pas dans l’Apocalypse, alors même que l’image de l’agneau y est constamment appliquée au Christ, selon la double réalité du mystère pascal de mort et résurrection.

La comparaison avec le livre de l’Apocalypse suggère d’interpréter le titre « Agneau de Dieu », au chapitre 1 de saint Jean, comme une désignation messianique et royale. Certes, le récit de la passion et, tout particulièrement, le dialogue avec Pilate (Jn 18, 3337), révèleront au lecteur que la royauté de Jésus n’est pas de ce monde et qu’elle s’exerce dans le dénuement de la croix. Mais on n’en est pas là au tout début de l’évangile : la première manifestation de Jésus atteste son pouvoir royal et sa capacité d’enlever le péché du monde (Jn 1, 29). Il n’est pas déplacé de reconnaître en lui l’Agneau vainqueur, associé à la royauté divine, tel qu’il est apparaît dans les visions de l’Apocalypse (rouen.catholique.fr).

La Cassaigne

24 mars

groupe 57-70 et groupe 71-84

Chapelle des Saints Anges

Le groupe 57-70 est associé au 7 mars (Saint Thomas) et peut-être à la chapelle du Saint Viatique dans la Tour Sud de Saint Sulpice, pour le nombre d'anges cités (pages 59, 60, 62, 63). Le groupe 71-84 vaut pour la citation de Mathieu page 79 : ...car l'ange apparaissant à saint Joseph lui adressa ces paroles : « Joseph fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle, est « l'ouvrage du Saint-Esprit : et elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus : en effet, il sauvera lui-même son peuple en le délivrant de ses péchés. »

La cassaigne était la temporalité du monastère de Prouilhes où était rendue la justice civile.

La justice temporelle obéit ici aux mêmes règles de fond et de compétence que les autres justices se trouvant entre les mains des laïques. Elle permet au chapitre de connaître des litiges découlant des rapports de seigneur à vassal. Justice personnelle fondée sur la concession de la tenure, elle se confond, en outre, avec la justice foncière qui est territoriale et qui découle de de l'autorité qu'exerce l'institution religieuse sur les gens et les biens situés sur ses domaines. Au vrai, elle détient deux sortes de justices : la justice seigneuriale et la justice féodale et foncière (Robert Gane, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle: étude sociale d'un groupe canonial, 1999 - books.google.fr).

Aratus dit que les deux ourses furent les nourrices de Jupiter (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Volume 6, 822 - books.google.fr).

D'où la Vierge au lait de la commune ?

Une légdende arabe de Robert Carde fait de Mérak une vache laitière. Notre Damme du lait de La Cassaigne serait-elle une vache ? Sacrée bien sûr.

MIZAR, LE GENEREUX FELLAH, Légende arabe. S'il est un pays où le sable règne en maître, c'est bien l'Afrique du nord, notamment dans sa partie saharienne. Il s'étend à perte de vue en dunes aux formes avantageuses qui s'effondrent par endroits en arêtes vives et sinueuses, finement ciselées par le vent du désert. Par- delà ces courbes harmonieuses où se mêlent les ocres les plus subtils, le ciel est si vaste et d'un bleu si profond que le regard se perd dans son immensité. Difficile d'y apercevoir un nuage, car très rares sont les nuées assez intrépides pour s'aventurer dans cet espace sans limite. Dans ce décor éternel et grandiose, le silence est roi mais parfois, lorsque le sirocco se déchaîne, l'air et le ciel, les bêtes et les gens deviennent sable à leur tour. Les minuscules grains en suspension, bousculés par la tempête en tourbillons suffocants, submergent les moindres recoins et plus aucun indice ne permet de faire la différence entre le minéral et le vivant. C'est dans ces contrées sèches et arides que vit Mizar, le fellah arabe, héros de notre aventure. Il est célèbre dans toute la région pour son grand cœur et sa bonté. Depuis des générations et des générations, sa famille exploite quelques hectares de terre sablonneuse gagnée sur les dunes et loge dans une modeste ferme aux murs de terre cuite. Auprès de Mizar l'on trouve sa femme, la douce Alkaid et leur fils Alioth, souple et fin comme une liane mais dur à la tâche. A force de volonté et de courage, le père et le fils ont creusé un puits qui permet d'irriguer un petit jardin potager et de faire pousser quelques précieux légumes. Les abords de la ferme constituent ainsi une modeste mais agréable oasis. C'est Alkaid qui s'occupe de l'élevage de quelques poules, de trois chèvres et des deux vaches efflanquées qui, malgré la pauvreté des herbages, donnent quotidiennement quelques litres d'un lait aigrelet dont elle fait des galettes très nourrissantes. C'est elle-même qui, pour plaisanter, leur a donné un nom en se basant sur leur apparence. La plus grosse s'appelle Dubhe, ce qui signifie "l'Ourse" car elle a un mauvais caractère et refuse obstinément toute caresse. L'autre se nomme Mérak, "Les Reins" car son dos s'orne d'une magnifique tache blanche et noire permettant de la repérer de loin. En fin d'après-midi, lorsque le soleil s'incline vers le couchant et que la chaleur s'atténue, Alkaid sort chèvres et vaches afin qu'elle courent les prairies semi-désertiques à la recherche des quelques herbes rases qui réussissent à pousser dans le sable envahissant. Elle les rentre à l'étable à la nuit, juste avant de se coucher et les sort à nouveau au petit jour afin qu'elles profitent de la fraîcheur matinale. Chez Mizar, les repas sont frugaux car les revenus de la famille sont bien maigres mais ils sont suffisants si bien qu'à la ferme chacun mène une petite vie tranquille et paisible. Il serait toutefois impossible de terminer la description de la maisonnée sans parler d'Alcor, le petit chien de Mizar et sa grande fierté. Il y a quelques années de cela, il l'a trouvé agonisant dans les dunes, l'a recueilli, soigné et véritablement sauvé. Depuis ce temps là, Alcor pleure dès que disparaît la silhouette de son maître, si bien que jamais on ne voit l'un sans l'autre que ce soit dans la maison, au potager, à l'étable ou dans les dunes (Robert Carde, Constellations et légendes mythologiques, 1999 - books.google.fr).

Rustiques - Badens

9 octobre

groupe 239-250

Chapelle Saint Denis

Saint Rustique était compagnon de saint Denis de Paris mais il doit s'agir de celui de Narbonne.

Badens par jeu de mot renvoie au pays de Bade (Allemagne) dont Fribourg en Brisgau est une ville importante. Fribourg serait indiqué par Goundhill (cité principalement dans ce groupe de page) qui désignerait Gundelfingen, commune à côté. La Chapelle Saint Denis après avoir été attribuée aux Guise le fut aux Condé par Louis II dit le Grand Condé dont Fribourg est une victoire en 1644 comme ce fut le cas pour Bernard de Saxe Weimar en 1638.

Le problème car il y en a un (au moins) c'est que Rustiques et Badens se trouvent sur le plan de Saint Sulpice, dressé par le Serpent rouge et appliqué au département de l'Aude, dans la chapelle de Saint Martin. Comment expliquer cela ? Rustiques déborde en effet légèrement sur la chapelle Saint Denis mais Badens plutôt de l'autre côté sur Sainte Geneviève.

Jeux de mots

Le roy Clovis, fils du grant Dagobert, fit descouvrir, ou comme aucuns dient, luy mesme descouvry le corps saint Denis, et en osta l'un des bras; de quoy on dit qu'il en perdy son sens et en morut quant il eult régné 17 ans. Il eut trois fils : Lotaire, Childeric, et Thiery. Lotaire l'aisné des trois enfans régna après son pere Clovis, mais il ne régna que quatre ans. Sy morut. Et adont cuit grant discord au royalme ; car les uns voloient faire roy Childeric, et les aultres se tenoient a Thiery le maisné frère. En ce tamps que ce discord estoit entre les Franchois pour l'eslixion de leur roy, regnoit et estoit souverain du pallais du roy ung appelle Ebron. Et estoit moult grant chose de ceste office adont ; car celuy qui estoit souverain du pallais faisoit adont toutes les besongnes; el quan-quil commandoit estoit fait par tout le royalme. La royne Badens ou Baplent qui avoit esté femme du roy Clovis, estora en ce temps le monastère de Corbie et celuy de Celle. Après toutes comocions et rumeurs des Franchois, Thiery le maisné des deux frères fut couronne roy de France par la force d'Ebron le souverain du pallais. Lequel Ebron fut si mauvais que au darain le prinrent les Franchois et le firent moisne en l'abbaye de Lucques en Bourgongne ; et puis ils y misrent ossy Thiery leur roy parce qu'il avoit usé du conseil Ebron. Sy firent Chilperic l'autre frère roy. Mais il estoit moult haslieu et trop peu attempré en ses besongnes. Et quant Thiery seuil la mort de son frere, il yssit de l'abbaye et fut fait roy seconde fois, où il régna 20 ans et puis morut (Jean Alexandre C. Buchon, Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire, Volume 4, 1838 - books.google.fr).

Ainsi la femme du roi Clovis qui découvrit le corps de saint Denis s'appelait Badens. On retrouve Ebroïn, le maire du palais centralisateur du temps des Mérovingiens.

En juillet 1315, Jean de Saint Denis, conseigneur de Badens, est porté sur la liste des gens d'armes de la Sénéchaussée de Carcassonne, pour la guerre de Flandres (Alphonse Jacques Mahul, Cartulaire et Archives des Communes de l'ancien Diocèse et de l'Arrondissement administratif de Carcassonne, Volume 1, 1857 - books.google.fr).