Saint Antoine de Padoue et ses anges
Il est totalement logique de réprésenter Saint-Antoine de Padoue avec un habit franciscain puisqu'il fut lui-même un disciple de St-François d'Assise. Or dans l'église de RLC, St Antoine de Padoue est la seule statue à être supportée par 4 anges, ces mêmes anges qui décomposent le Signe de Croix sur le bénitier au diable de l'entrée... Ce détail peut-être lourd de conséquence lorsqu'on a compris que ce fameux bénitier au diable n'est en fait que le mode d'emploi de la compréhension de la carte de Boudet à la fin de son livre, et que St-Antoine de Padoue est celui que l'on invoque pour retrouver ce qui a été perdu... (Franck Daffos - www.rennes-le-chateau-archive.com).
Dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château, la statue de Saint-Antoine de Padoue occupe une place remarquable. Contrairement aux autres personnages il est juché sur un piedestal qui le hisse à une hauteur à peu près équivalente à l'ensemble de la statuaire. Il n'a pas de vis à vis. On a peut être voulu attirer notre attention sur la présence de celui que l'on invoque pour retrouver ce qui est perdu ?
Le socle est demi-hémisphérique avec un méridien d'or. Il est supporté par quatre anges, tous différents, debouts au sommet d'une tour carrée flanquée de colonnettes d'angle.
Deux anges, celui de l'ouest et celui du sud (qui fait face à la muraille et détourne les yeux vers le soleil levant) possède un bandeau rouge d'initiation sur le front. De la base au sommet du piedestal, on passe insensiblement du carré au cercle, de la terre au ciel. Les anges occupent dans cet ensemble le plan intermédiaire (www.insolite.asso.fr - Saint Antoine).
Alors que trois des quatre anges qui supportent le socle ont le regard fixe, face a eux, l'ange face au mur de la sacristie à la tête tournée a 45 degrés. Il a également une tenue vestimentaire différente des autres anges et son genou est dénudé (www.rennes-le-chateau-en-quete-de-verite.com - St Antoine ermite.htm).
Si l'on se repère à l'ange jaune d'Antoine, qui est peut-être le saint Raphaël jaune du bénitier (Par ce signe tu le vaincras) alors les trois autres anges sont Gabriel au bandeau rouge en bleu à gauche de l'ange jaune, Uriel à l'opposé avce le genou dénudé et le bandeau rouge et Michel à la droite.
Uriel, ange de la justice de Dieu
La Justice se veut aussi réceptive au malheur humain, cette clémence est symbolisée par le genou dénudé (genou protrus). Les écrits antiques matérialisaient le genou comme l'attribut corporel de la piété, de la magnanimité et de la clémence du puissant : à chaque fois que l'on appelait au secours ou que l'on implorait la pitié, on enlaçait les genoux de ce dernier. Réadaptée par la liturgie romaine, la symbolique refait son apparition à la Renaissance pour connaître son âge d'or sous la monarchie absolutiste des XVIe et XVIIe siècles. En effet, l'iconographie royale s'est mise à représenter les souverains tels que Louis XIV avec une jambe découverte pour exprimer la mansuétude royale.
L’on croyait que la stabilité, donc la potentia, de tout le corps reposait sur cette jointure fondamentale; de là à devenir le siège symbolique du pouvoir le chemin était court. Le genou est un motif de majesté : le plier représente l’humiliation, le garder bien immobile, sans qu’il ne tremble, est un signe de résolution et de courage. C’est vers les genoux du puissant que l’on se dirigera, donc, si l’on doit demander, supplier, implorer, parce que l’endroit où réside la force est aussi nécessairement celui auquel il faudra recourir pour obtenir la clémence.
En des temps où les relations entre les hommes étaient contraintes par des ordres et où le système féodal empêchait toute élévation sociale, il était souvent d'usage de se diriger vers les genoux d'un seigneur ou d'un roi pour s'y agripper lorsqu'on voulait obtenir la clémence de celui-ci (Mario Sbriccoli, La triade, le bandeau, le genou. Droit et procès pénal dans les allégories de la Justice du Moyen Âge à l’âge moderne, scholasate, Enlui, adamev, docteurangelique.forumactif.com - La justice aux yeux bandés un symbole maconnique).
Dans l'apocalypse d'Esdras (4 Esdras), les paroles de l'ange Uriel lui ont révélé une dernière fois que le jour du jugement inaugurera un état définitif où la justice aura atteint son plein triomphe. Uriel avertit Esdras de ne pas vouloir scruter les jugements divins ; leur justice paraîtra à la fin.
Esdras est exilé dans Babylone (Rome ?); couché sur son lit, les pensées débordent de son cœur; en comparant à la solitude de Sion les multitudes qui habitent Babylone, il ose demander au Seigneur de peser les iniquités de Sion et les iniquités de Babylone, et, si Jérusalem est la moins coupable, de ne pas la livrer à la tyrannie de son ennemie. L'ange Uriel lui répond : « Tu veux connaître les voies de Dieu. Pèse donc le feu, mesure le vent, ou rappelle le jour qui est passé... Et, si tu ne peux le faire, si tu ne peux connaître les éléments qui vivent autour de toi, comment le vase fragile de ton intelligence pourra-t-il connaître les voies du Très-Haut? » Mais cependant, après qu'Esdras a jeûné sept jours dans les hurlements et dans les larmes, il arrive à connaître que « ce siècle a hâte de finir. » Cet aigle, qui déjà dans les visions de Daniel figurait le quatrième et dernier empire de l'antiquité; cet « aigle dont les ailes couvrent toute la terre.., a comblé la mesure de ses crimes ; il va disparaître, afin que toute la terre délivrée de sa violence soit enfin rafraîchie et espère en la justice de la miséricorde de celui qui l'a créée » (Franz Champagny (comte de), Les Antonins, ans de J.-C. 69-180,Volume 2, 1866).
St Roch, St Jacques... et beaucoup d'autres saints "pélerins" ont le genou dénudé. C'est une allusion à la lutte de Jacob contre l'ange qui se fait pied à pied, genou contre genou... dont il résultera un boîtement pour Jacob ainsi qu'un changement de nom. Egalement un référence à la précarité de l'errance divine et à la connaissance. Mais attention au risque d'aveuglement par un excès de mysticisme (statues aux yeux bandés). En grec le mot genou peut évoquer la faiblesse (genou plié ou blessé), la force (genou armé) mais peut aussi être mis en relation avec la poussière, ce qui est en bas... Un saint qui montre du doigt son genou dénudé peut ainsi rappeler que nous sommes poussière, blessés par le péché contre lequel nous devons lutter (passage du gué)...
Origène cite d'un apocryphe que l'ange Israël, le premier des anges, était venu dans le corps de Jacob, Uriel le huitième des anges voulant se faire passer pur Jacob fut combattu par Israël (Augustin Calmet, Dictionnaire historique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, 1728).
Ces allusions ne sont en effet pas étrangères à l'initiation maçonnique et compagnonnique. Le genou saillant sans être dénudé peut indiquer une connaissance cachée, non encore connue.
Uriel, l'ange initiateur
Uriel a été condamné par l'Église romaine dès le milieu du VIIIème siècle, mais il n'a pas disparu de la littérature ecclésiastique (il est notamment encore mentionné à la fin du XIIIème siècle dans le Rationale divinorum officiorum de l'évêque Guillaume Durand de Mende) et il est vénéré et représenté dans le monde byzantin. La littérature des Apocryphes l'a fait connaître comme l'interprète des secrets divins, notamment dans le Livre d'Henoch et le Quatrième livre d'Esdras (Yves Cattin, Philippe Faure, Les anges et leur image au Moyen âge, Volume 2 de Visages du Moyen Age, 1999).
Le Livre d’Hénoch, que cite l’Epître de Jude, nous montre Hénoch à qui l’ange Uriel révèle les secrets célestes. C’est lui, nous dit le Livre des Jubilés, « qui a enseigné aux hommes l’écriture, la science et la sagesse et qui écrivit le premier sur les signes du ciel dans leurs rapports avec les mois et les saisons » (IV, 17-18). Nous retrouvons à travers tout cela les traits de l’antique sage babylonien interprété à la lumière de la révélation juive (Murilo Cardoso de Castro, Jean Daniélou : Hénoch, 2008).
C'est le célèbre voyageur écossais James Bruce qui, le premier, apporta d'Éthiopie en Grande-Bretagne, en 1773, trois exemplaires de ce livre, longtemps recherché par les érudits européens.
La version originale en araméen était considérée comme perdue jusqu'à ce qu'on en trouve des parties à Qumrân en 1947 parmi les manuscrits de la mer Morte. Quelques passages en grec ont été publiés en 1606 (des fragments conservés par George Syncellus au IXe siècle). D'autres fragments ont été publiés : ceux contenus dans des manuscrits conservés à la bibliothèque vaticane en 1844, ceux issus d'une tombe découverte en 1886 à Akhmim en Égypte (publiés en 1892) et certains conservés à la bibliothèque de l'université du Michigan (publiés en 1937). Il existe également des fragments en latin, syriaque et copte (fr.wikipedia.org - Livre d'Hénoch).
Initiation et charité
"Etre charitable" est une expression désignant un alchimiste qui ne cherche pas à tromper ses lecteurs et qui révèle, d'une manière plus ou moins symbolique, la vérité sur le grand oeuvre. Plus les textes d'un Adepte sont compréhensibles et révélateurs, plus l'auteur est charitable. La charité n'appartient qu'à ceux qui savent (Léon Gineste, L'alchimie expliquée par son lagage, Dervy, p. 91). Est charitable un alchmioste qui fait des révélations véridiques (Jacques Sadoul, Le trésor des alchimistes, J'ai lu, p. 365).
Uriel au bandeau rouge de charité
Le Libellus de angelis et hominibus est une compilation d'oraisons, de récits et d'exposés théologiques élaborée au Mont-Saint-Michel au cours du XVe siècle, réalisé sous l'abbatiat de Pierre Le Roy (1386-1410).
On est particulièrement surpris de trouver, au sein de la deuxième partie du Libellus, non seulement des trois archanges, mais aussi de l'archange Uriel, inconnu des Écritures canoniques. Popularisé par le livre d'Hénoch, où il joue le rôle de guide et d'interprète66, Uriel a été légitimé par Bède et surtout Isidore, avant d'être l'objet d'une condamnation conciliaire à Rome en 745, à la suite de l'affaire du prédicateur Aldebert.
Uriel est associé à la notion de charité; on peut supposer, en suivant Joseph Lemarié, que l'idée de feu divin a conduit à cette idée de charité. Cette mise en rapport s'est produite au XIIIe siècle, dans un autre contexte, à propos du séraphin. Au demeurant, l'idée de charité est très présente dans le Libellus, à propos de l'interprétation des noms des chœurs célestes. D'autre part, Uriel est associé à Gabriel comme défenseur et guide vers le Paradis, au même titre que Michel, auquel l'oraison accorde la place la plus grande (Pierre Bouet, Culte et pèlerinages à Saint Michel en Occident, 2003).
Uriel, plein de feu, exhorte les hommes à allumer leur Charité (Isaac de Beausobre, Histoire critique de Manichée et du manichéisme, 1734).
Qu'est-ce qui peut si bien lier les pensées & les desirs de l'épouse ? C'est la charité. Voila la bande écarlate, [sicut vitta coccinea.] Elle aime, & elle desire quelque chose de si grand, & ellel'aime & elle le desire si fortement, que tout son amour & tous ses desirs y font consommez. Ses pensées suivent le meme branle. Elle pense aussi facilement à ce qu'elle aime , que nous pensons facilement à ce que nous aimons; & il luiseroit difficile de penser à ce qu'elle n'aime pas. C'est donc cette bande d'écarlate, c'est-à -dire, ce grand amour de son époux, qui retient ses desirs & ses pensées, & qui les empêche de suivre les phantômes des sens, & la figure du monde qui passe: comme c'est elle qui retient aussi sa langue, & qui modere ses paroles. Sicut vitta coccinea labìa tua : [ Vos lèvres font semblabies À une bandelette d'écarlate.] (Jean Hamon, Nicole, Explication du Cantique des cantiques, 1708).
ô sainte et bienheureuse Vierge ! Votre époux vous dit en son Cantique : Labia tua, vitta coccinea, parce que vous n'avez jamais proféré que des paroles de charité et de dilection (Jean Le Jeune, Le Missionnaire de l'oratoire, ou sermons choisis pour l'avent, le careme, et fetes de l'annee, Volume 8, 1836).
Sicut vitta coccinea labia tua , & eloquium dulce, que ses lèvres quand elle prie font comme un ruban rouge , c'est à dire, que son oraison enflâmée & rougie par les ardeurs de la charité ou empourprée de Sang pretieux du Rédempteur, sur les mérites duquel elle est appuyée, est un ruban Mystique... (Lazare Dassier, L'Évangile de la grâce, contenant la morale de l'eucharistie, 1683).
Uriel tourne la tĂŞte
La Vierge aux Rochers résultait d'une commande faite à Vinci par la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception, qui lui avaient demandé un tableau central pour le triptyque surmontant l'autel de l'église Saint François-Majeur de de Milan. Elles avaient imposé des dimensions précises, ainsi que ainsi que les personnages de la scène: la Vierge Marie, l'Enfant Jésus, le petit JeanBaptiste et l'ange Uriel, en mémoire d'une légende selon laquelle l'Enfant Jésus aurait rencontré son cousin dans une caverne pendant son séjour en Égypte. L'artiste avait rempli son contrat mais, lors de la livraison de l'œuvre, les religieuses avaient été saisies d'effroi. Le tableau contenait des détails étranges et dérangeants.
Enfin, l'ange Uriel tourne la tĂŞte vers le spectateur et pointe l'index droit en direction de Jean-Baptiste (Dan Brown, Da Vinci code, 2004).
[Satan] ne s'approcha pas sans être entendu; comme il avançoit, l'ange brillant, averti par son oreille, tourna son visage radieux : il fut reconnu sur-le-champ pour l'archange Uriel, l'un des sept qui, en présence de Dieu, et les plus voisins de son trône...
He drew not nigh unheard; the angel bright, Ere he drew nigh, his radiant visage turn'd, Admonish'd by his ear; and straight was known The archangel Uriel, one of the seven, Who in God's presence nearest to his throne... (Jacques Delille, Amar Du Rivier, Le Paradis Perdu, d'après Milton, Livre III, 1824).
Gabriel au Bandeau rouge
Al Azraqi raconte, d'après une tradition qu'il fait remonter à lbn 'Abbas (que Dieu soit content du père et du fils) : «L'ange Gabriel se présenta au Prophète, il portait sur la tête un bandeau rouge qui était couvert de poussière; celui-ci lui dit : Qu'est-ce que cette poussière que je vois sur ton bandeau, ô esprit fidèle ? Gabriel lui répondit : Je viens de visiter la maison sacrée, les anges se pressaient en foule à l'angle yéménite et la poussière que tu vois a été soulevée par leurs ailes (Congrès international de géographie : le Caire, avril 1925).
La Ka'aba est un bâtiment de granite dont le matériau fut extrait des collines avoisinantes. La construction est de forme approximativement cubique avec ses 13,1 mètres de hauteur, tandis que ses côtés sont respectivement de 11,03 mètres et 12,86 mètres :
Angle de la Pierre noire (Sud-est).
Angle du Yémen (Sud-ouest). Une grande pierre placée verticalement forme cet angle du bâtiment. La coutume est de caresser ou saluer cette pierre.
Angle de la Syrie (Cham) (Nord-ouest).
Angle de l'Irak (Nord-est).
L'emplacement appelé la station de Gabriel (maqam jibril, station de Gabriel) est devant le mur est, à l'extérieur du côté de la porte vers le coin opposé (angle de l'Iraq) (fr.wikipedia.org - Kaaba).
la station de Gabriel est Ă l'est comme sur notre croix d'Huriel.
La Pierre noire (angle Sud-est) : pierre noire, roc noir, roche maure.
En 734, Avignon devient pour les Arabes une base dont dépendent des camps installés dans le Vivarais (Ardèche) : - au nord du département de l’Ardèche, près d’Andance, se situait le Ribât (camp) au sommet de la colline du Castellet, au lieu-dit La Sarrazinière (peut-être y avait-il également un poste de surveillance sur l’autre rive à l’emplacement du château de Mornas (ancien nom Morenate), - le deuxième centre se trouverait entre Viviers et la basse Ardèche et le camp retranché se situerait au sommet de la Dent de Rez. Enfin le camp le plus avancé des Sarrasins parait avoir été Le Pouzin. Sur le Rhône et au sud du Pouzin, il y a Rochemaure, qui aurait été occupée par les Sarrasins, et près de Viviers, le lieu-dit Les Sarrasins (arabesenfrance-8-10s.monsite-orange.fr).
Antoine de Padoue dans le Cantal
Saint Antoine de Padoue a réellement prêché à Aurillac, où, depuis les premiers temps de leur introduction en France, les frères mineurs possédaient un pied-à -terre, une modeste chapelle, et, un siècle après, en 1332, leur chétive masure fut remplacée par un vaste couvent, et leur simple chapelle devint une église assez grande pour contenir beaucoup de fidèles. Voilà ', ce me semble, la vérité : Les cordeliers s'introduisirent en France en 1214. Saint Antoine-de-Padoue entra dans l'ordre enl221 ; il prêcha en France, y fonda plusieurs couvents, fut gardien de ceux du Puy et de Limoges, et mourut en 1231. C'est donc vers 1225 ou 1226 que dût être fondé le couvent d'Aurillac. Un cordelier d'Aurillac, nommé Jean de Rochetaillade, né à Marcolès, obtint quelque célébrité au XIVème siècle (M. Déribier-du-Châtelet, Dictionnaire statistique du département du Cantal, 1852).
Saint Antoine de Padoue est fêté le 13 juin, son octave est au 21 juin, date kabbalistico-tarotique.
Dans la liturgie de l’Église, le jour octave est le « huitième jour » clĂ´turant une SolennitĂ©, mais le mot « octave » dĂ©signe Ă©gaÂlement toute la durĂ©e des huit jours de cĂ©lĂ©bration (www.liturgiecatholique.fr - Octave).
Louis-Gaucher Adhémar ne fit-il que compléter une de ses œuvres en fondant, le 21 novembre 1629, par acte reçu Lombard, notaire, « une messe basse » à dire « le 17 janvier, jour de Saint-Antoine abbé, sa chapelle, et huit messes basses » à dire du 13 au 21 juin, jour et octave de Saint-Antoine de Padoue (Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 13, 1879).
Louis Gaucher Adhémar, comte de Grignan (v. 1599-1668), maître de camp du régiment d'Adhémar se maria avec Marguerite d'Ornano (morte en 1655). Il est issu de la maison de Castellane Adhémar issue par les femmes de l'antique race des d'Adhémar fondatrice du château de Rochemaure. Son second fils fut évêque de Carcassonne du 2 mai 1681 à sa mort en 1722. Un de ses fils fut gendre de Mme de Sévigné (fr.wikipedia.org - Louis Joseph Adhémar de Monteil de Grignan).
Un autre saint - Bertrand de Griffeuille
Le prieuré du Pont, à Leynhac, se trouve tout proche de Saint-Julien-de-Toursac où se situe Naucaze.
La vie de Bertrand de Griffeuille était restée complètement inconnue des biographes français. C'est M. Antoine Thomas qui découvrit, dans un manuscrit du Vatican, la vie de Bertrand de Griffeuille et de Guillaume Robert, son disciple, relayé plus tard par M. Marcellin Boudet dans la Revue de Haute Auvergne. Cette biographie, écrite par un moine anonyme du monastère du Pont au début du XIII ème siècle, raconte la vie de deux cénobites (religieux qui vit en communauté) construisant neuf monastères, dont sept en Haute Auvergne et deux dans les provinces limitrophes, s'acharnant à apporter la parole de Dieu et la civilisation dans les endroits les plus abandonnés.
Bertrand de Griffeuille est né à Civray dans le diocèse de Poitiers vers la fin du XIème siècle, peu avant la première croisade (1096/1099). Issu d’une famille noble, il choisit la religion. Ce choix le conduit sur les routes et chemins d’Auvergne, du Limousin et du Quercy. En quittant le Poitou il s'installe à l'abbaye bénédictine de Beaulieu en corrèze où il enseigne aux clercs. Vers 1120 quittant l’abbaye, décidant de se vouer à la vie érémitique, il part vers la Haute Auvergne, plus particulièrement le Cantal. Il se retire à Griffeuille dont il prendra le nom, au nord est de Monvert et il y bâtit une cabane. Bertrand s’inscrit alors dans ce mouvement général de l’époque de retraite en des lieux isolés, des déserts boisés.
Il voulait y vivre en solitaire mais les habitants du voisinage, touchés par ses vertus, lui construisirent un oratoire dédié à Saint Jean-Baptiste, saint patron des ermites, autour duquel une petite communauté s'installe, formant un monastère. C’est là que Guillaume Robert le rejoint. Guillaume est de la famille des Robert de Pleaux. Il devient le compagnon de Bertrand de Griffeuille. Bertrand de Griffeuille était secondé par la population mais aussi par les seigneurs du Pays, qui donnèrent une partie de leur patrimoine, souvent dans leur propre intérêt car la présence du monastère permettait un développement agricole sur leur terres et augmentaient les ressources en hommes et en argent et rendaient plus rares les famines.
Bertrand et ses disciples fonderont en tout neufs prieurés ou monastères, sept en Haute Auvergne dont : Escalmels, Le Pont (dont il reste une chapelle) et Vauclair et deux en Quercy : Notre Dame de Lamarière puis Notre Dame d'Espagnac.
Désireux de rester solitaire et de fuir les honneurs, Bertrand abandonne à son disciple Guillaume Robert la direction du monastère du Pont et remonte au-delà de Griffeuille en un lieu des plus sauvages du nom d'Estorrots " sur les bords d'un cours d'eau appelé Elsey (Etse) et près d'une petite plaine." Ce sera sa dernière fondation. En 1151 Bertrand, ermite des Estourocs, reçoit d’Aymeric, évêque de Clermont, la crosse et la mitre, insignes de la dignité abbatiale. L'évêque voulait le récompenser de ses mérites mais Bertrand décliné cet honneur et préféra se placer sous la dépendance des Augustins de Notre-Dame de la Couronne près d'Angoulême et leur donna tous ses biens.
C’est aux Estourocs que meurt Bertrand un 26 août, entre 1151 et 1159, alors qu'Etienne de Mercoeur est évêque de Clermont. Il mourut en présence de son disciple Guillaume Robert qui sur sa demande emporta son corps au monastère du Pont pour y être inhumé. Lorsque la nouvelle du décès de Bertrand se répandit aux alentours des Estourocs, les seigneurs du pays se mirent à sa recherche. La possession du corps d'un saint était à la fois un grand honneur et un gros profit à cause de l'affluence des fidèles sur le lieu de sépulture. Mais Guibert de Marcenat leur barra le passage. Un souvenir de Bertrand de Griffeuille est inscrit sur les voutes d’une chapelle de la Châtaigneraie, seul vestige de ce qui fut autrefois le prospère prieuré du Pont (www.sentiers-perdus.com - Les Estourocs).
Le 26 août est une date kabbalistico-tarotique (Kabbalisation du Tarot).