Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   9 octobre - Abraham - Guebwiller   

Abraham, 9 octobre

pages 239-250 (en compant les deux pages d'illustrations)

L'axe du 9 octobre passe par Guebwiller, Fribourg en Brisgau.

Guebwiller

2 peintures sont consacrées au patriarche Abraham dans l'église Notre-dame de Guebwiller : Rencontre d'Abraham et de Melchisédech, Sacrifice d'Isaac de Daniche Monique (?, peintre).

Guebwiller, jadis capitale d’une principauté dépendant de la puissante abbaye de Murbach suite, est une des premières villes d’Alsace où la présence juive est attestée au Moyen Âge. En 1270 une importante communauté juive vit à Guebwiller On peut donc supposer que des Juifs résidaient à Guebwiller bien avant 1270, probablement dès l’abbatiat de Hugues (entre 1216 et 1236), qui s’était endetté en faisant construire les châteaux du Burgstall à Guebwiller et du Hugstein à l’entrée du vallon de Murbach. Le Mémorial de Nuremberg cite Guebwiller parmi les villes où les Juifs furent victimes des massacres de 1348, au moment de la Peste noire. On retrouve des Juifs installés à Guebwiller, dans une position plus solide au moins pour un temps, un bon siècle plus tard : en 1466 Cependant, on n’a plus trace d’une domiciliation d’un groupe juif dans la ville après 1487 La ville était devenue tout à fait intolérante comme le montre le cérémonial infamant du serment more judaico que les Juifs cités devant le tribunal de la ville étaient tenus de prêter : debout sur une peau de porc et obligés d’évoquer la malédiction que leurs ancêtres avaient appelée sur eux-mêmes et sur leur descendance en condamnant et en martyrisant le Christ (Denis Ingold, Juifs du prince-abbé : les Juifs de Guebwiller, 2002 - www.cairn.info).

Dans l'alignement, il existe Gundelfingen, près de Fribourg en Brisgau : "Schreibweisen: Gondalvingen 1008; in pago dicitur Gundelvingen ad. a. im. Rot. Sanpetr.; curia Gundolvingen 1273; Gundelfingen zw. 1360 bis 1370" (Franz Xaver Kraus, Josef Durm, Ernst Wagner, Adolf von Oechelhaeuser, Karl Schafer, Die Kunstdenkmäler des grossherzogthums Baden, 1904 - books.google.fr).

C'est le Gundelfingen de Bavière qui s'appelait anciennement Gundiluingin mais se trouve dans la direction indiqué par cet axe (Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, Volume 9, 1858 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Gundelfingen (Bade-Wurtemberg)).

p. 239 : L'arête de la colline porte le nom languedocien de Sarrat Plazént (colline aimable), et en même temps le nom celtique de Goundhill, dont Sarrat Plazént n'est que la traduction littérale – good (goud), bonne, douce.– hill, colline –.

En 1200, Fribourg compte déjà environ 6 000 habitants. Elle est alors gouvernée par Bertold V, le dernier duc Zähringen, et entreprend la construction de la cathédrale à l'emplacement de l'église paroissiale primitive4. L'édifice, roman à l'origine, n'est achevé qu'en 1513, et son aspect général est gothique. Lorsque Berthold V meurt en 1218, ses possessions vont aux comtes d'Urach qui prennent le titre de comtes de Fribourg.

Le duc Berthold III fonda la ville de Fribourg en Brisgau, Berthold IV Fribourg en Suisse, Berthold V la ville de Berne en 1191 (Abraham Ruchat, Abraham Stanyan, L' Etat et les delices de la Suisse ou description historique et geographique des treize cantons suisses et de leurs alliés, Volume 1, 1778 - books.google.fr, Par ce signe tu le vaincras : croisade, graal, lance et hannap).

Gundelfingen comporte plusieurs collines, le Rebberg, le Rosskopf, et Zähringen où se trouvait le château des ducs du mmême nom.

p. 242 : La ligne de ménirs du Goundhill ne va pas au delà du Col de la Sals.

Gundilfingen indique Fribourg en Brisgau. Or cette page 242, dans l'alignement du 13 mai, désigne Richelieu. Elle mentionne encore Milizac, près de Brest, dont Richelieu fit construire l'arsenal, et Millas, où un épisode de la guerre de Trente ans eut lieu pendant l'insurrection profrançaise de la Catalogne.

Le 12 avril 1638, Fribourg-en-Brisgau se rend à Bernard de Saxe-Weimar, allié de la France dans cette guerre de Trente ans. Les Saxons sont cité chez Boudet page 16 et 17 : Toujours avides d'expéditions guerrières, ils reparaissaient avec éclat sous le nom de Saxons.

Le duc Bernard, le 1er avril, met le siège devant Frihourg en Brisgau, ville ni forte ni grande, mais des plus riches, ceinte d'une bonne muraille et d'un fossé profond. Le colonel Escher, 200 soldats et 300 paysans de la Forêt Noire la défendent et refusent tout d'abord de capituler. Douze canons weimariens préparent aussitôt la brèche ; six régiments d'infanterie et trois de cavalerie s'élancent, enlèvent les trois faubourgs, repoussent une sortie, et arrivent avec les fuyards jusqu'aux portes de la ville — 3 avril. Le 9, tandis qu'on bat les murailles, le gouverneur demande en vain un armistice. On tente l'assaut ; vu la profondeur du fossé, les échelles se trouvent trop courtes ; les Weimariens sont refoulés avec pertes. Derrière les remparts et la brèche béante, les assiégés luttent courageusement à force de mousquetades, coups de pierres, grenades, et « autres feux d'artifice ». Les religieux et les femmes font devoir de soldats. Alors circule le bruit que le due Charles expédie au secours de la place Mercy le jeune, auquel il a confié le soin de ravitailler Brisach, et que plus de 4.000 paysans de la Forêt Noire sont en armes. Le duc Bernard songe à lever le siège ; mais, comme d'Ensisheim arrive bientôt un nouvel avis portant que le secours est encore au delà de Thann, l'opération continue et les assiégés ne tardent pas à accepter les conditions du prince — libre exercice du culte catholique et confirmation des privilèges. La garnison ayant mal exécuté les clauses, il s'ensuivit une violente querelle entre Escher et ses vainqueurs. On en vint aux mains, et, de part et d'autre, plusieurs braves trouvèrent la mort dans une lutte sanglante. Le duc de Weimar fit une entrée brillante dans Fribourg, y reçut mille flatteries, commandées par la crainte, installa comme gouverneur le colonel Kanowski, puis résolut de marcher immédiatement surBrisach, afin de l'assiéger si possible, ou en tous cas, de lui couper ses vivres.

De Rueil, le 23 avril, Richelieu envoyait aussi ses compliments au duc duc Bernard.

Bernard de Saxe Weimar (1604-1639)

Bernard, duc de Saxe-Weimar, né le 16 août 1604 à Weimar, était le onzième fils de Jean, duc de Saxe-Weimar. Général, il s'est rendu célèbre pendant la Guerre de Trente Ans. Il étudie avec son frère Frédéric-Guillaume à Iéna où il entre à l'université le 13 mai 1619, mais va bientôt à la cour de l'électeur de Saxe. Il meurt au milieu de ses succès à Neuenburg am Rhein, le 18 juillet 1639, enlevé par la fièvre ou, selon d'autres, par le poison. Sans possession personnelle, il tenta d'utiliser sa position et ses troupes pour se tailler un état constitué de seigneuries alsaciennes (catholiques et protestantes) et de seigneuries sur la rive droite du Rhin. Il est à l'origine du 1er régiment de cuirassiers français qui porta le nom de régiment de Saxe-Weimar (Vicomte de Noailles, Bernard de Saxe-Weimar (1604 à 1639) et la réunion de l'Alsace à la France, 1908 - archive.org).

Le 9 avril est l'axe de La Rochelle, célèbre par son siège commandé par le cardinal de Richelieu, à l'opposé de celui du 9 octobre.

Un colonel Tubal (Taupadel), allié des Français pendant la guerre de Trente ans, fut fait prisonnier avec Vernancourt, à la bataille de Wittenweier (ou de Rhinaut) gagnée par Saxe Weimar en août 1638. Après sept heures de combat, où toutes les troupes allèrent plusieurs fois à la charge, les Impériaux furent mis en fuite, et cédèrent au duc Bernard une victoire complète dont le comte de Guébriant et le vicomte de Turenne partagèrent la gloire. En août 1632, Tubal avait pris la ville de Stenau à la tête de 10 0000 suédois. Georges-Christophe de Taupadel, général suédois, est souvent appelé dans les histoires du temps Dubatel, Taubalde, ou même Tubal. Vernancourt, qui avait un régiment à son nom, avait été blessé dans le Luxembourg à l'attaque d'une demi-lune des fortifications d'Yvoy (François de Bassompierre, Marie Joseph Audoin de La Cropte marquis de Chantérac, Journal de ma vie: mémoires du maréchal de Bassompierre, Numéro 182, 1877 - books.google.fr, Table ou abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France, depuis son commencement en 1631 jusqu'à la fin de l'année 1765, Volume 3 - books.google.fr).

Boudet parle du personnage biblique de Tubal aux pages 108-109, 113, 115, 126 et 137 de La Vraie Langue Celtique.