Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   8 décembre - Immaculée Conception - Neuvy-Saint-Sepulcre   

8 décembre

L'axe passe par Neuvy-Saint-Sépulcre, Clermont-Ferrand, Le Cheylard, La Bégude de Mazenc, Ferrassières, Reves-du-Bion, Forcalquier, Les Arcs (où fut sainte Roseline).

partie 154-170

Fête : Immaculée Conception

Revest du Bion

Il y a une chapelle de l'immaculée Conception à Revest du Bion.

Neuvy-Saint-Sépulcre

p. 162 : La terre recouvrait ces sortes de chambres sépulcrales et formait un monticule, mais par la suite des temps, cette terre ayant souvent disparu, on voit apparaître seulement les pierres nues de la chambre sépulcrale.

"sépulcrales" pourrait être une allusion au Saint Sépulcre de Neuvy où se trouve les relique du Précieux Sang.

Notre-Seigneur a uni directement à sa Personne divine le Précieux Sang qu'il a pris de sa Mère immaculée. Ce n'est pas seulement son corps qui l'a reçu, de sorte que ce serait son corps qui aurait été uni directement à la Personne du Verbe, et que son sang n'y aurait été uni qu'indirectement ou médiatement comme faisant partie de son corps. Le sang, qui a été prédestiné à être le prix de notre rédemption, a reposé directement et immédiatement sur la Personne divine, et ainsi a été porté au degré le plus élevé et le plus ineffable de l'union hypostatique, s'il nous est permis de parler de degrés dans un mystère si simple dans sa grandeur. Le Précieux Sang n'était pas seulement une conséquence nécessaire de la chair, un accident inséparable du corps. Ce fut le sang lui-même, en tant que sang, qui fut pris pour la seconde Personne de la sainte Trinité. Ce sang aussi venait du sang de Marie. Le sang de Marie a été la matière dont le Saint-Esprit, la troisième Personne de la trèssainte Trinité, le grand ouvrier de l'humanité du Sauveur, a formé le sang de Jésus. Ici nous pouvons voir combien la doctrine de l'immaculée Conception était nécessaire à la satisfaction et au bonheur de notre dévotion. Qui pourrait supporter la pensée que la matière du Précieux Sang a jamais été souillée de la tache du péché, qu'elle a fait partie pendant quelque temps du royaume du démon, et que ce qui devait fournir le prix libre et gratuit de notre rédemption a été soumis à l'esclavage du cruel ennemi de Dieu ? N'est-ce pas pour nous la cause d'une joie ineffable de penser que l'Église nous a imposé, comme article de foi, cette douce vérité que les instincts de notre dévotion avaient déjà depuis si longtemps mise au nombre de nos croyances ?

D'ailleurs, il y a dans le Précieux Sang une partie qui autrefois a été le sang de Marie, et qui demeure encore dans le corps de Notre-Seigneur : quoique souverainement exaltée par son union avec la Personne divine, cette partie est encore absolument la même. C'est une pieuse croyance qu'elle n'a subi aucun des changements ordinaires de la substance humaine; et en ce moment même dans le ciel le Sauveur la conserve distincte en lui-même, et la vue en est accordée aux anges et aux saints. Un jour, à la sainte messe, il a daigné montrer à saint Ignace, dans la sainte hostie, cette partie spéciale qui avait jadis appartenu à la substance de Marie. Peut être dans le ciel a-t-elle une beauté toute particulière; puisse la miséricorde de Dieu nous accorder le bonheur de la voir et de l'adorer un jour! Mais, en dehors de cette exception, le Précieux Sang était susceptible de croître. Il croissait tous les jours, à mesure que Jésus luimême croissait en âge et en force. Il recevait sa nourriture du sein de Marie, de cette substance terrestre à laquelle Jésus voulait bien s'abaisser. Pendant trente-trois années, il reçut des milliers d'accroissements. Et chacun de ces accroissements était uni directement à la Personne divine; ce n'était pas seulement une absorption dans ce qui existait précédemment; chaque partie, à mesure qu'elle se formait, participait à l'union hypostatique absolument au même degré que les précédentes, et la dernière goutte de sang produite en Notre-Seigneur, d'après les lois de la vie humaine, peut-être lorsqu'il était déjà suspendu à la croix, était aussi divine, aussi adorable que les premières qu'il avait puisées dans le sein de sa Mère immaculée.

Il y a encore un autre trait caractéristique de cette dévotion, qui nous est fourni par son histoire, mais qui est loin toutefois de ne reposer que sur les circonstances historiques, — c'est son alliance particulière avec l'immaculée conception. C'est un fait curieux que ces deux dévotions aient reçu simultanément une extension remarquable sous le règne du pontife qui gouverne actuellement l'Église. Après des siècles de développement, d'abord dans la piété populaire, puis dans les écoles de théologie, l'immaculée conception a reçu son couronnement dans la glorieuse définition du dogme. C'est là le plus grand événement du dix-neuvième siècle. La dévotion au Précieux Sang, de son côté, a vu augmenter ses indulgences et ses priviléges, et une nouvelle fête commémorative a été instituée en son honneur. Les amertumes de l'exil de Pie IX a Gaête ont été tempérées par son encylique en faveur de l'immaculée conception. Son retour à Rome a été célébré par l'institution d'une nouvelle fête du Précieux Sang. Le principal office de ces deux mystères est de faire mieux ressortir la grâce réparatrice, et tous les deux nous prêchent également la rédemption. Le Précieux Sang a été l'instrument qui a racheté le monde; et l'immaculéa conception a été la première et la plus grande des victoires qu'il ait remportées. Ainsi l'immaculée conception a été la plus haute et la plus ancienne des œuvres du Précieux Sang. Mais il y a plus que tout cela, nous voyons dans ces deux mystères un cercle vicieux ravissant de cause et d'effet; car tantôt c'est la cause qui est l'effet, et tantôt l'effet qui devient cause. C'est dans l'immaculée conception, qui est son œuvre de prédilection, que le Précieux Sang a d'abord pris naissance; et l'immaculée conception n'a existé qu'à cause du Précieux Sang; elle n'a existé que pour garantir sa pureté et protéger son honneur. Le Précieux Sang, par les mouvements souterrains de son ardent amour, a élevé les montagnes de l'immaculée conception, et puis, il a coulé de leur sommet comme l'onde pure d'une fontaine pour le bonheur des nations. L'immaculée conception rentre donc de fait dans la dévotion du Précieux Sang. Elle est l'offrande la plus riche de la création, faite par la reine des créatures qui, dans la jubilation de son aurore sans tache, a ainsi couronné le Précieux Sang, en recevant elle-même sur son front sa couronne de prédilection.

Parmi les réformes des cisterciennes, il s'éleva une congrégation de la divine Providence, avec laquelle saint François de Sales eut des rapports, puisqu'elle fut fondée avec son assistance et par la mère de Ballon, une de ses proches parentes. Du sein de cette congrégation, et sous les auspices de la mère de Ponçonas, il en naquit une autre qui se nomma les bernardines, du Précieux Sang, et qui atteignit la plénitude de son développement à Paris, en 1654. La lutte entre la mère de Ballon et la mère de Ponçonas occupe peut-être le chapitre le moins édifiant de la vie monastique, et si nous y faisons allusion ici, ce n'est qu'à cause de son rapport avec l'histoire de la dévotion au Précieux Sang (Frederick William Faber, Le précieux sang ou le prix de notre salut, 1867 - books.google.fr).

Vannes cité le 8 décembre

Comme pour Lectoure cité au 19 juillet date de la nomination de Légier des Plas à l'évêché par Henri IV, ce dernier nomme le 8 décembre à Vannes Jacques Martin.

Après trois années de vacance, le siége épiscopal de Vannes, à la suite des guerres de la ligue, fut occupé par Jacques Martin, fils du trésorier-général des finances de Bordeaux, nommé par le pape Clément VIII, sur la présentation de Henri IV, le 8 décembre 1599, quoiqu’il n’eût encore que 20 ans. Sachant que la pauvreté empêchait beaucoup de clercs d’étudier la théologie, il donna à son diocèse 1500 livres de rente pour l’entretien de quinze clercs qui iraient suivre les cours de théologie à l'Université de Paris (Alfred Lallemand, Les origines historiques de la ville de Vannes, de ses monuments: communautés religieuses et établissements de bienfaisance, de ses armoiries- des noms de ses rues, 1858 - books.google.fr).