Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   8 août - Mesmin de Micy - Versailles   

8 août

L'axe passe par Micy (Orléans), Artenay, Toury, Dourdan, Versailles, ouest de Paris, l'Isle-Adam.

partie 256-272

Fêtes : Mesmin (translation), Saints Auxiliateurs

Saint Mesmin de Micy

D'après la Vie de saint Maximin écrite au IXe siècle, saint Euspice, archiprêtre de Verdun, alla au-devant de Clovis qui était venu dans la ville pour la châtier de s'être révoltée. Ayant obtenu le pardon, le roi se l'attacha ainsi que son neveu saint Mesmin, ou saint Maximin. En 508, saint Euspice cherchant un lieu de retraite, il trouva près d'Orléans, au confluent de la Loire et du Loiret, une villa royale inoccupée appelée Micy. Il reçut le domaine de Micy de Clovis afin d'y établir un monastère. Le roi y ajouta d'autres domaines et un terrain à l'intérieur des remparts d'Orléans, appelé Alleu de Saint-Mesmin, pour servir de refuge en cas de troubles.

François III de La Rochefoucauld, évêque de Clermont, reçoit l'abbaye de Micy en 1598. Il entreprend de terminer la restauration des bâtiments en 1606. Les moines bénédictins de l'abbaye étaient critiqués pour leur conduite. Aussi l'abbé décida de les expulser de leur abbaye et de placer à leur place des moines de la congrégation des Cisterciens réformés, appelés Feuillants. Cette congrégation avait été créée en 1583 au monastère des Feuillants de Toulouse. Il obtint l'accord du pape Paul V après avoir été à Rome en 1607 quand il a été nommé cardinal. Le pape envoya un bref en ce sens à l'évêque d'Orléans, Gabriel de L'Aubespine, le 12 octobre 1607. Après une période de contestation par les moines bénédictins de l'abbaye sommés de la quitter, les Feuillants furent solennellement installés le 10 décembre 1608. L'abbaye est aujourd'hui complètement détruite. (fr.wikipedia.org - Abbaye Saint-Mesmin de Micy).

L'ordre des Feuillants était donc installé à Saint-Mesmin (Micy, orléans) et à l'Isle-Adam, au Val Notre Dame. Une allusion en serait faite page 114 de La Vraie Langue Celtique, sur le mot "feuille", qui correspond à l'axe du 7 février

Après la mort de Jean d'Eschines, les moines de Micy, réunis dans leur salle capitulaire, élurent à l'unanimité Louis Ajasson, pour leur abbé, au mois de mai 1489. Ce fut la dernière fois qu'ils usèrent de ce droit d'élection que leur conférait la règle bénédictine, et auquel leur abbaye avait dû tant de chefs saints et habiles. Bientôt la commende leur enlèvera ce droit ; elle leur imposera comme supérieurs des hommes étrangers à leur vocation, désireux seulement de posséder un monastère pour s'enrichir de ses revenus. Ajasson était né dans le Berry, d'une famille noble. Elevé à Micy, il s'y fit remarquer par son application à l'étude, et prit le grade de bachelier en droit. Quand il eut été élu abbé par le libre suffrage de ses frères, il demanda à l'évéque d'Orléans de confirmer son élection. François Ier de Brilhac occupait alors le siège de saint Aignan. Il ne se contenta pas de lui accorder la confirmation demandée ; en témoignage de son estime, il vint lui-même l'installer dans ses fonctions abbatiales. On remarque, dans la lettre épiscopale accordée à cette occasion, la permission, donnée à Ajasson, de célébrer la sainte messe sur un hôtel portatif, jusqu'au complet achèvement de l'église Saint-Etienne, l'église abbatiale de Saint-Mesmin. C'est qu'en effet il restait encore beaucoup à faire pour compléter la restauration de cet édifice. Les prédécesseurs d'Ajassou, effrayés sans doute par la grandeur et les frais d'une telle entreprise, l'avaient presque laissée de côté, jusqu'à cette époque.

Quand Ajasson eut achevé ces travaux, il voulut couronner son œuvre en rapportant dans l'église restaurée les reliques de Saint-Mesmin, laissées jusqu'à ce jour dans la chapelle de l'Alleu d'Orléans. Cette translation eut lieu le 8 août 1493. Un cortège nombreux, en longue procession, accompagna sur tout le parcours les châsses des fondateurs de Micy. Outre l'évèque et son clergé, les quatre échevins de la ville y assistèrent, avec leurs valets portant des torches ardentes, autour des reliques. Les corps saints furent placés avec honneur dans la crypte disposée pour les recevoir. Un grand concours de fidèles vint bientôt les y vénérer. Quand quelque fléau, des pluies trop abondantes ou une longue sécheresse menaçait les biens de la terre, les habitants de Saint-Hilaire et ceux des paroisses environnantes venaient demander aux moines de porter leurs reliques en leurs églises, ce qui ne leur était jamais refusé. L'abbé Ajasson gouverna vingt-quatre ans son couvent, avec autant d'habileté que de succès. (Eugène Jarossay, Histoire de l'Abbaye de Micy-Saint-Mesmin lez-Orléans (502-1790), 1902 - books.google.fr).

Dourdan

Les nouveaux fonts furent placés dans la première chapelle du bas-côté nord, qui appartenait alors à messire Julien Boitet, sieur de Richeville, ancien capitaine au régiment de Navarre, et qui était dédiée à saint Blaise. La seconde chapelle, où se voit un pendentif sculpté du XVIème siècle, avait pour patrons saint Eloi et sainte Julienne, la sainte vénérée du Val Saint-Germain et l'objet du pèlerinage de toute la contrée. Plus loin était la chapelle de sainte Marguerite, dont le culte remonte sans doute, dans la paroisse, à la femme de saint Louis, Marguerite de Provence, l'usufruitière de Dourdan, ou à Marguerite d'Artois, la femme de Louis d'Evreux. De chaque côté du maître-autel, au fond des bas-côtés, deux autels ont de tout temps existé. A gauche, quand l'église se terminait là, se trouvait la chapelle de la Vierge, à droite celle de sainte Barbe. C'est cette dernière qui paraît avoir été la chapelle du seigneur de Dourdan (Joseph Guyot, Chronique d'une ancienne ville royale, Dourdan, capitale du Hurepoix, 1869 - books.google.fr).

Blaise, Barbe, Marguerite, et Notre Dame sont des saints auxiliateurs ou intercesseurs fêtés aussi le 8 août.

Dans le château, remontant peut-être au VIème siècle, mourut en 956 Hugues le Grand, père de Hugues Capet qui y serait né vers 941. A Dourdan se réunirent l'évêque de Laon Ascelin, l'évêque de Reims Adalbéron et Gerbertd'Aurillac pour se concerter dans le dessein de mettre Hugues Capet sur le trône. Il sera couronné à Noyon, au pied de la croix d'Huriel, siège du diable. Selon le Speculum historiae de Vincent de Beauvais, Gerbert aurait justement vendu son âme au diable, lequel, en échange, lui aurait assuré sa carrière politique et religieuse.

Dourdan est aligné avec Versailles, lieu de naissance de Louis XVI, le Louis Capet de la Révolution.

Paris

Boudet parle de Paris et des Parisii pages 62, 197, 210, 258 et 261 et 268 et 269, 274, 301 soit la plus forte concentration dans cette partie 256-272.

Estaire

Le 8 Août 1611, Lettres des archiducs Albert et Isabelle, portant érection en comté d'Estaires et de ses dépendances en faveur de Nicolas-Maximilien de Montmorency, seigneur de Haveskercke, Estaires, Vendegies, etc., gentilhomme de la bouche du roi d'Espagne, conseiller et chef des finances, fils de François de Montmorency et de Marguerite de Stavèle (Mémoires anonymes sur les troubles des Pays-Bas, 1565-1580, Volume 3, Collection de mémoires relatifs à l'histoire de Belgique, avec annotations par J.B. Blaes, 1861 - books.google.fr, Jean Noël Paquot , Memoires pour servir a l'histoire litteraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, de la principauté de Liege, et de quelques contrées voisines, Volume 1, 1765 - books.google.fr).

Entre Artenay et Thoury

La petite ville de Toury est située dans la Beauce, aux confins du département de l’Eure et Loire, à une trentaine de kilomètres au Nord d’Orléans. C’est une petite commune au passé historique riche, puisqu’il remonte à la Gaule Celtique et construite aux abords de l’immense forêt de Carnutes. Les Italiens de la Rome antique ont ouvert des voies de circulation entre Orléans, Chartres et Paris en passant par Toury. La ville a également connu l’invasion des tribus de Huns commandées par Attila, les Visigoths, les Normands et même Clovis y demeura avec son armée. Le célèbre roi Dagobert séjourna dans ses murs en l’an 630 après Jésus Christ. Il n’était pas rare de faire étape dans cette ville pour reposer passagers et chevaux. Ainsi, tous les grands rois de France, de Saint Louis à Henri IV et jusqu’à Louis XIV ont fait une halte à Toury. Comme, lors de ses voyages, le roi Louis XIV, fit plusieurs fois halte au manoir d'Auvilliers, propriété de Madame de Montespan, dont le parc a été dessiné par André Le Nôtre, à Artenay.

Le Temple de Bucy-le-Roi a été aussi appelé le Temple d'Artenay parce qu'il dépendait autrefois de cette paroisse. Membre de la Commanderie Saint-Marc d'Orléans, c'est une Maison qui fut fondée au commencement du XIIIème siècle. Il y avait à Bucy un prieuré-cure de l'abbaye de saint Victor de Paris sous le vocable de Saint Sulpice, fondé en 1169 sur des terres données en 1113 par Louis VI. L'église d'Artenay est dédiée à saint Victor (Archives de la France monastique, Volume 1, 1905 - books.google.fr).

Louis Blériot a besoin de vastes espaces pour effectuer des essais de longue durée avec ses aéroplanes. En Octobre 1908, il rencontre Monsieur Arthur Lambert, maire de Toury dont le fils Maurice est un camarade de l’école centrale dont il est lui même issu. Le maire lui met à disposition pour ses essais, un terrain au lieu dit « les champs perdus » dans la plaine de la Beauce. En Mai 1909, une stèle a été édifiée sur la place Louis Blériot (autrefois appelée place du marché aux chevaux) en souvenir du célèbre aviateur pour l’exploit réalisé par celui-ci à Toury le 31 Octobre 1908. Cet exploit qu’a effectué Louis Blériot fut le premier vol aller/retour entre 2 villes, Toury et Artenay, soit environ 28 kilomètres à la vitesse moyenne de 85 km/h et l’altitude phénoménale pour l’époque de 20 mètres. Malgré quelques déboires, ce vol record permettra de valider le concept de la machine, un Blériot VIII qui aboutira en 1909 avec la tentative de la traversée de la Manche couronnée de succès (www.mccr78.com - Michel Malabat, Blériot à Toury, Avions - 11 Mars 2009, fr.wikipedia.org - Louis Blériot).

Quel rapport avec le 8 août ? Wilbur Wright a transporté un « Model A » en France et, installé au Mans depuis le 15 juin, le fait voler à partir d'août 1908, notamment aux Hunaudières. Le Flyer vole pour la première fois en France le 8 août aux Hunaudières en présence d'une centaine de personnes dont Louis Blériot et René Gasnier, membres de l'Aéro-Club de France) (fr.wikipedia.org - Orville et Wilbur Wright, Techniques et sciences - Les débuts de l'aviation).

Curiosolites

p. 156 : Au nord des Vénètes, était établie la tribu des Curiosolites. Leurs mains façonnaient ces voiles de peaux, dont se servaient les marins de l'Armorique et qui avaient tant surpris César.

p. 157 : Dans le terrain limitrophe des Curiosolites, se trouvait une cité du nom d'Aleth, située à peu près à l'endroit occupé aujourd'hui par la ville de Saint-Servan.

Le Nord-Ouest du département, à savoir les régions de Dinard, Saint-Malo, Cancale et Saint-Pierre-de-Plesguen, formaient la partie Est de la cité Coriosolite. Aleth (Saint-Servan-sur-Mer) en fut même un temps la capitale (fr.wikipedia.org - Redones).

Cancale est sur l'axe opposé du 8 juin. Effet Miroir ?