Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   6 septembre - Sancien - Sens   

Sancien, 6 septembre

pages 211-224

L'axe passe par Sens, Monthois, Carignan, Neufchâteau (Belgique) où l'église est dédié à saint Michel, dont une date de vénération est le 6 septembre en Orient.

Sens

Le nom actuel de la ville vient de la tribu gauloise des Sénons, dont Brennus qui échoua dans la conquête de Rome, fut le chef (fr.wikipedia.org - ens).

Boudet parle de ce Brennus page 182. Mais les Sénones intervinrent en Italie dès avant la fondation de Rome :

p. 212 : Le latin lui-même, pris à part, laisse percer un certain caractère celtique qui surprend d'abord, mais dont on se rend compte aisément, puisque les Gaulois étaient les maîtres d'une grande partie de l'Italie, lorsque 753 ans avant Jésus-Christ, Rome fut bâtie par Romulus, l'homme au manteau bizarre, – rum (reum), bizarre, – hull, couverture extérieur.

Parme, comme presque toutes les villes construites sur un sol d'alluvion, à peu de distance du Pô, ne peut invoquer qu'une origine romaine; aussi les savants se sont-ils rejetés sur la haute antiquité des races qui ont occupé le territoire de cette cité, désigné communément sous le nom de Parmesan et de Placentin. Ils ont établi, d'après l'autorilé de Strabon et de Denys d'Halicarnasse, qu'ils avaient pour ancêtres les Ibères-Ligures et les Gaulois qui, bien avant la fondation de Rome, sont venus à diverses époques se fixer en Italie. C'est, en effet, la race celtique on gauloise qui semble avoir dominé au nord de la Péninsule.

Dans une récente et très-curieuse publication, le directeur des travaux publics du royaume Lombard Vénitien, M. Lombardini, a dressé le tableau de tous les noms géographiques de l'Italio qui présentent une certaine analogie avec les noms des fleuves et des rivières de France. Cette similitude est plus frappante encore, si l'on donne aux noms italiens la forme latine dont ils sont dérivés. La conséquence qu'on peut tirer des observations de M. Lombardini, c'est que l'élément gaulois est entré pour une bien plus grande part dans la composition de la nation italienne qu'on ne le croit communément. On sait, en outre, que des tribus entières ont conservé, après leur établissement au delà des Alpes, les noms qu'elles avaient eu Gaule, les Lingones, les Senones, les Cenomani, etc (Ernest Desjardins, Parme, Annales de l'Académie de Mâcon, Volumes 3 à 4, 1857 - books.google.fr).

On a pu voir le rapport du manteau avec le scapulaire dans La Vraie Langue Celtique (La Vraie Langue Celtique - Psaume 85).

Les pieuses pratiques, recommandées par Berthelot, grand-vicaire de l'abbaye de saint Pierre de Sens, dans son ouvrage : Recueil des miracles du saint Scapulaire, trouvent ici leur place, et les confrères et les consœurs de Notre-Dame du Carmel en tireront beaucoup de fruits spirituels, pourvu qu'ils les mettent en pratique (Brocard de Sainte Térèse, Receuil d'instructions sur la dévotion au saint scapulaire de Notre Dame du Mont-Carmel, 1866 - books.google.fr).

Des Carmélites étaient installées à Sens en effet.

A Séville, on connaît à peu près le costume bizarre des pénitents : la coiffure, immense entonnoir renversé, très long, très étroit se terminant en pointe aiguë et recouvert d'une pièce d'étoffe qui cache entièrement le visage, enveloppe le cou et forme pèlerine sur les épaules, quand elle ne se prolonge point en large scapulaire comme celui des Carmes et des Dominicains (André Tandonnet, Séville, vues et souvenirs (suite), Revue catholique de Bordeaux, 1890 - books.google.fr).

Une bonne lescture de Boudet ? Honoré de Balzac, L'excommunié (1837).

Balzac, monarchiste et catholique, déclare, dans l’Avant-propos de la Comédie humaine, écrire à la lumière des “vérités éternelles”, c’est-à-dire celles du “trône et de l’autel”. Selon lui, il faut revenir “aux principes qui se trouvent dans le passé par cela même qu’ils sont éternels”. (fr.maieutapedia.org - Balzac).

Se conférer à l"Eternelle Vérité" de la page 306.

L'Abbé Bertault décrit l'évolution de la pensée religieuse de Balzac ; il la montre suivant une courbe ascendante qui le fera passer de l'incrédulité et de la haine de la religion, à la sympathie, puis à l'adhésion et à la défense. D'adversaire, Balzac devient apologiste du catholicisme (E. Vaucluse, Philippe Bertault, Balzac et la religion, Revue d'histoire de l'Église de France, 1943 - www.persee.fr).

Dans L'Excommunié, on peut lire :

Les moines étaient tous vêtus d'une soutane blanche par-dessus laquelle ils portaient une robe noire relevée sur le côté, et leur scapulaire étroit retombait sur leurs épaules, en laissant leur tête nue. C'eût été un aspect bizarre pour un étranger que toutes ces têtes rasées dont les crânes blancs et luisants avaient pour ornement une lisière de cheveux très-courts. (Honoré de Balzac, L'Excommunié, 1837 - books.google.fr).

Après des tâtonnements dont rien ne subsiste et qu'il ne faut vraisemblablement pas regretter, Balzac écrivit « pour se faire la main » une douzaine de romans qu'il a proscrits de ses oeuvres complètes et que leur seule origine a préservés de l'oubli. A cette série il faut joindre l'Excommunié (1837, 2 vol. in-8), par Horace de Saint-Aubin, attribué au marquis de Belloy, et Don Gigadas (1840, 2 vol. in-8), dont le comte F. de Gramont serait l'auteur; il est à remarquer, en effet, que ces deux romans inédits sont de beaucoup postérieurs à ceux qui viennent d'être énumérés et semblent n'avoir dû le jour qu'à une spéculation de librairie tolérée par l'auteur putatif (www.cosmovisions.com - Balzac).

Nous avons déjà utilisé Don Gigadas dans La Vraie Langue Celtique : Les Travaux d'Hercule, au sujet de l'Hydre de Lerne.

Les saints du 6 septembre

Saint Zacharie Prophète, lequel étant revenu vieux de Chaldée en son pays, fut enterré auprès du Prophète Aggée.

De plus, à Sens, des saints Martirs Sanctien, Augustin, Félix, Aubert & Beate Vierge, lesquels étant venus d'Espagne en cette ville, y trouvèrent par l'effusion de leur sang la couronne d'un glorieux martire. On a depuis basti au mème lieu une Eglise en leur honneur (François Giry, Les Vies Des Saints, Volume 2, 1719 - books.google.fr).

Le prophète Zacharie est représenté dans une verrière figurée de l'Arbre de Jessé (baie 116) en la cathédrale Saint-Etienne de Sens (www.culture.gouv.fr - Verrières de Saint Etienne de Sens).

Abélard

Abailard avait composé son Traité de la Trinité : il y avait émis des opinions hasardées sur l'Incarnation, sur la Grace, sur la Trinité elle-même. L'ouvrage fut censuré par le concile de Soissons (1121), sur la demande de saint Bernard. Ce dernier écrivit à l'auteur pour l'engager à se rétracter : Abailard s'y refusa, et déclara s'en remettre à la décision du concile de Sens, qui était près de s'assembler. Il comparut en effet à ce concile, et s'y trouva en présence de son antagoniste. L'abbé de Clairvaux dirigea de nouveau l'attaque; mais l'accusé ne voulut pas se justifier; il se retira en faisant appel au pape. Sans doute il se donna un tort grave en niant la compétence du concile, qu'il avait d'abord reconnue; cependant cet acte n'est pas tout-à-fait inexcusable, si l'on considère que, devant des juges si prévenus, la sentence était prononcée d'avance, et la justification inutile. Condamné à Sens (1140), Abailard le fut aussi à Rome. Innocent II ordonna que le livre fût brûlé, et l'auteur enfermé. Abailard, ayant publié son Apologie, crut devoir entreprendre le voyage de Rome, pouf s'adresser directement au saint père. En passant par Cluny, il y visita l'abbé de ce monastère, Pierre, si bien nommé le Vénérable. Cet homme généreux l'accueillit, le retint dans sa solitude, entreprit sa conversion, y réussit en partie, et lui obtint son pardon du pape. Ici l'on ne peut s'empêcher de faire, à l'avantage du simple moine de Cluny, une comparaison défavorable au grand Bernard. L'un poursuit Abailard de ses véhémentes déclamations, il l'accable sans pitié de tout le poids de son ascendant; l'autre, par une charité vraiment chrétienne, soulage l'infortuné, et parvient à le réconcilier avec lui-même. Abailard trouva dans le monastère de Cluny le repos d'une gloire bien triste. Sur la fin de sa vie, il fut envoyé à l'abbaye de Saint-Marcel, près Châlons sur-Saône, où il mourut en 1142. On porta son corps au Paraclet, pour y être enterré, et Pierre le venérable envoya à Heloîse une relation de sa mort édifiante (H. Lemonnier, Abailard, Répertoire de la littérature ancienne et moderne, 1824 - books.google.fr).

Après le concile de Soissons, Abélard fut élu abbé de Saint-Gildas-de-Rhuys, sur la presqu'île de même nom, près de Sarzeau, axe du 13 mai. Saint-Marcel lès Chalon se trouve sur l'axe du 25 octobre, le Paraclet à côté ce Nogent-sur-Seine sur celui du 6 septembre (Sens).

Savinien de Sens

Savinien de Sens est fêté le 31 décembre. Décapité à la hache à l'actuel emplacement de l'église Saint-Savinien de Sens, il vécut au IIIe siècle et fut envoyé de Rome vers les Gaules avec ses compagnons Potentien et Altin (fr.wikipedia.org - avinien de Sens).

L'axe du 31 décembre passe par Ussel, Gignac et Sète.