Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   29 avril - Catherine de Sienne - Châtellerault   

29 avril

L'axe passe par Airvault, Chatellerault, Cérizay, Saint Michel Mont Mercure, Saint-Denis la Chevasse, Les Lucs-sur-Boulogne, Saint Jean de Monts.

partie 35-51

Mort de Catherine de Sienne

Priant & parlant amoureusement avec son doux Epoux, après avoir dit : entre vos mains, Seigneur je recommande mon esprit; son ame s'envola au Ciel, le 29 d'Avril. 1380. & à l'heure de son décès elle s'aparut à son Pere spirituel Raimond qui étoit pour lors à Gènes, lequel fut General de l'Ordre de S. Dominique, & a écrit, comme témoin oculaire, la vie de sainte Catherine, duquel nous avons recueilli cette vie, & du Pere Etienne Conrad Prieur de la Chartreuse de Pavie, qui avoit été Secrétaire de cette sainte Vierge & enfin de la Bulle de sa Canonízation du Pape Pie II1. elle est aussi rapportée par Surius au deuxième Tome des Vies des Saints. Sainte Catherine mourut à Rome ; son corps fut porté à l'Eglise qu'on appelle la Minerve, qui est aux Pères de S. Dominique. N. Seigneur fit par ce saint Corps tant de miracles, qu'on fut trois jours avant que de le pouvoir enterrer. Depuis les miracles continuèrent & augmentèrent de telle forte, que le Pape Pie II. Siennois, la Canoniza & la mit au Catalogue des Saints l'an 1461. quatre-vingt-un an après son glorieux trépas, & Clément VIII. au Bréviaire reformé, a commandé que l'on fit la commémoration de sainte Catherine de Sienne, le 29. d'Avril, auquel jour elle décéda. Mais le Pape Urbain VIII. lui voulant donner l'Office entier, ordonna qu'on le feroit semi-double au 30. du même mois (André Du Val, Les nouvelles fleurs des vies des saints, et fêtes de l'année, 1743 - books.google.fr).

p. 46 : Le petit-fils de Jared, Mathusalem dont la longévité a surpassé celle des autres hommes, nous initie à une autre branche d'industrie : les lits moelleux n'étaient guère alors en usage, et ces produits d'une civilisation trop avancée étaient remplacés par des nattes sur lesquelles on prenait un repos nécessaire dans sa demeure, – to mat, couvrir de nattes, – to use (iouse) se servir de, – hall, salle, maison.

Le genre Benincasa (casa : maison) renvoie au nom du botaniste, G. Benincasa, cofondateur avec L. Ghuni du jardin botanique de Pise en 1453. Il n’existe qu’une seule espèce, originaire de Chine et de Malaisie. Benincasa cerifera ou Benincasa hispida est nommée courge à la cire en raison de la substance cireuse blanche qui recouvre le fruit. Ce dernier est très apprécié en Chine, où il est souvent consommé à l’état immature. De culture facile et de bonne conservation, il est excellent en confit. Deux variétés existent, l’une à fruit cylindrique (Tongwa), l’autre à fruit ovoïde allongé et (Tseegwa). Les graines grillées sont consommées et toutes les parties de la plante sont utilisées pour traiter de nombreuses maladies à travers toute l’Asie tropicale. La domestication du Benincasa est suggérée dans un conte populaire Pre Ham qui remonte à 206 av. J.-C. (www.citrulus.fr - Cucurbitacées).

Jared est fêté le 6 mai (Pétin) près d'une semaine après le 29 avril.

La chayote est une autre cucurbitacée.

La chayote ou chayotte (Sechium edule), appelée aussi christophine (Antilles françaises, Guyane), chouchou (Réunion, Île Maurice), chouchoute (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française), saosety ou sosoty (Madagascar), chuchu (Brésil), labu siam (Indonésie), chow chow (India), choko (Nouvelle-Zélande, Australie) ou encore mirliton en Haïti, est une plante vivace de la famille des cucurbitacées, cultivée sous climats chauds comme plante potagère pour son fruit comestible à maturité. Le terme désigne aussi le fruit qui est consommé comme légume (fr.wikipedia.org - Chayote).

En vue de la plantation future, au contraire, on laisse les Chayottes durcir complètement sur pied, quels que soient leur poids et leur grosseur. Au fur et à mesure de la récolte, on rentre les fruits à l'abri sous un hangar où ils se ressuient, car il faut qu'ils soient bien secs pour qu'on puisse les emballer, puis, on commence l'expédition sur les centres que l'on désire exploiter. Il existe un certain nombre de variétés de ce bon légume, originaires pour la plupart du Guatemala; elles diffèrent entre elles par leur volume et le coloris de l'épiderme : la valeur nutritive est pareille pour toutes; on en connaît dépassant 1 kg; certaines sont vertes, d'autres presque noires ou blanc d'ivoire, plus ou moins lisses ou épineuses presque toujours allongées ou en poire. Les fruits (à peine épineux, d'ailleurs), sont les meilleurs et les plus recherchés. Les tiges sèches donnent une fibre solide et légère, avec laquelle on confectionne en Amérique des chapeaux d'un poids minime, des paniers, des sacs, des nattes, etc. (La Nature: Revue des sciences et de leurs applications aux arts et à l'industrie, Volume 61, 1933 - books.google.fr).

Le 29 avril 1743, meurt l'abbé de Saint Pierre, Charles-Irénée castel né en 1658 à Saint-Pierre-Eglise dans la Manche, inventeur du mot "Bienfaisance" selon Voltaire et d'Alembert (Ephémérides politiques, littéraires et religieuses, Lenormant, 1812 - books.google.fr).

Nous, Nod, Noé

Dans cette partie, on retrouve un déclinaison "Nous" (pp. 34-35)/"Nod" (p. 44)/"Noé" (pp. 48-51).

Nava a donné régulièrement les formes populaires noue, trou ou lieu bas où se jettent les eaux des rivières lors de leurs débordements, noe, prairie marécageuse en Normandie. Le mot noue tient une place assez importante dans la nomenclature géographique. Nous lui devons probablement Nod-sur-Seine (Cote-d'or), Nods (Doubs), Nodes (Charente-lnféricure), Noé (Haute-Garonne, Yonne), La Noé (Morbihan), Noellet (Maine-et-Loire), les Noés (Aube), la Noue (Seine-et Oise, etc.), les Noues (Doubs), Noueix (Haute—Vienne), Nouet (Gironde), La Nouette (Eure, Aisne)... "Les Noues" sont de très nombreux lieux-dits en Vendée (Géoportail), et plus généralement dans l'Ouest (qui nous intéresse ici) et le Centre de la France (Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, 2004 - books.google.fr).

La Grange des Noues était une propriété de l'abbaye du val Notre Dame dont Jean de La Barrière devint abbé commendataire selon sa demande faite le 7 février 1588 au roi Henri III. Jean de la Barrière, fondateur des Feuillants, est né à saint Céré (axe du 17 janvier) le 29 avril 1544.

Guillaume Noellet (mort en 1394, le 4 juillet) cardinal de Saint Ange est mort la même année de John Hawkwood, condottiere anglais, et furent mêlés tout deux aux guerres en Italie sous les papes Urbain V, Grégoire XI, neveu de Clément VI dont le tombeau à la Chaise-Dieu, et Urbain VI. Catherine de Sienne (morte le 29 avril 1380) intervint à plusieurs reprises pour calmer les esprits. Elle demanda le retour de Grégoire XI, installé à Avignon, à Rome.

Sainte Catherine envoya le bienheureux Raymond de Capoue au chef anglais Jean Hawkwood, qui ravageait la Toscane, après avoir pris l'engagement de partir pour la croisade avec ses routiers (Etienne Cartier, Lettres de Saint-Catherine de Sienne, Volume 1, 1858 - books.google.fr).

Saint Jean de Monts

En avril 1622, le roi Louis XIII est de passage en pays de Monts, accompagné de son armée pour combattre les protestants dont les troupes sont rassemblées dans l'île de Riez (www.saintjeandemonts.fr).

Airvault

Airvault serait une "vallée de l'or", et à proximité sur l'axe se trouve Notre Dame d'or qui fusionne le 1er janvier 1973 avec La Grimaudière. En 1844 fut découvert une cachette recelant des vestiges antiques.

Le dépôt de N.-D. d'Or est loin d'avoir la richesse de ceux de Vénat et d'Azay-le-Rideau. Il appartient au type des dépôts atlantiques par ses épées et ses haches à douille, le racloir caractéristique, les clairons. Les rares pièces d'origine palafîttique qui s'y trouvent ne manquent pas d'originalité : bracelets à tampons ou oreillettes et sphéroïde, tube cannelé. Le fragment de fibule témoignerait de lointaines et faibles relations avec l'Italie. La cachette d'Azay-le-Rideau, avec ses épées proto-hallstattiennes, se rapprocherait beaucoup, avec plus de types variés, de celle de N.-D. d'Or. Mais au point de vue chronologique, il est possible que notre ensemble soit un peu plus ancien que celui de Vénat. Les bracelets de type nettement hallstattien de la cachette charentaise indiqueraient une date d'enfouissement légèrement postérieure (J.-P. Millotte, Raymond Riquet, La cachette de bronze de Notre-Dame d'Or (Vienne). In: Gallia préhistoire. Tome 2, 1959 - www.persee.fr).

p. 32 : Les Hébreux ne l'écrivaient point; il était cependant gravé sur la lame d'or qui était attachée et retenue par un ruban d'hyacinthe à la mitre du Grand Prêtre. Josèphe rapporte que lorsque Alexandre se présenta devant le Grand Prêtre Jaddus revêtu en ce moment de tous ses ornement pontificaux, ce conquérant de l'Asie se prosterna pour adorer celui dont le nom redouté était gravé sur cette lame d'or brillant au-dessus du front du successeur d'Aaron.

p. 40 : L'amour trop vif de l'or et de l'argent étouffe sûrement les sentiments généreux, et arme ordinairement du fer meurtrier la main des assassins. [...] La multiplication rapide du genre humain a dû faire naître, dans l'esprit de Caïn, la pensée de remplacer les échanges par une valeur conventionnelle attachée aux métaux précieux, or et argent.

La famille de Voltaire est originaire d’Airvault. Le célèbre dramaturge et philosophe des Lumières, qui passait ses vacances étant enfant dans le village d'Airvault, aurait pu choisir son nom de plume en inversant les deux composantes du nom du village : air-vault / volt-aire.

François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIIIe siècle. Figure emblématique de la France des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre « l’Infâme », nom qu’il donne au fanatisme religieux, et pour la tolérance et la liberté de penser. Déiste en dehors des religions constituées, son objectif politique est celui d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Intellectuel engagé au service de la vérité et de la justice, il prend, sur le tard, seul et en se servant de son immense notoriété, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally) (fr.wikipedia.org - Voltaire).

Saint André Goule d'Oie

p. 40 : Dans le texte hébraï que, Caï n est écrit Qin : en langue celtique to coin (coïn) se traduit par battre monnaie, inventer.

p. 49 : Le premier mot qui entre dans la composition du nom de Tubalcaïn retrace la forme de ces premiers bâtiments, – tub, vaisseaux découvert, cuve, baquet, – hall, maison, – to coin (coïn), inventer.

La création du fief du Coingt Foucaut (orthographe de l’époque) remonte au Moyen Âge au plus tard. Ce patronyme de Foucaut, qui lui est associé dans certains vieux documents, et oublié ensuite au fil du temps, est probablement le nom de son fondateur. On trouve la même chose avec le village du Coudray appelé autrefois le Coudray Loriau. Néanmoins il paraît probable qu’au moment de la naissance de la paroisse de St André Goule d’Oie aux XIIe/XIIIe siècles, la plupart des terres où se trouve le Coin étaient occupées par la forêt et les landes de bruyères et de genets. Le fief du Coin, faisait partie du ressort de la haute justice de la baronnie des Essarts, à cause de sa situation sur la paroisse de St André Goule d’Oie. Il semble qu’aient existé des mines autrefois au Coin (marquées sur Géoportail), mais nous recherchons des informations sur ce point. On sait seulement que des mines de plomb argentifère ont été exploitées, non loin de là, au Cormier et à la Marquerie de Chavagnes. Un seigneur de la Bleure et du Cormier devait chaque année à son suzerain, au Moyen Âge, « un marc d’argent en masse ». Si ces mines ont bien existé au Coin aussi, on comprend mieux que les lieux furent concédés à un noble (www.linieres-saint-andre.com - Le Coin).

Le Coin est à la hauteur de La Rabatelière.

La Rabatelière (un peu au nord)

Au XIIIe siècle, elle appartenait déjà à la maison de Saint-Jean-de-l'Aunay que les Hospitaliers de Jérusalem possédaient près de Sainte-Cécile. Un des commandeurs, Louis de Lorraine, donna la Rabastelière, avec deux autres fiefs, à Pierre Bruneau, qualifié varlet, pour le récompenser de la bravoure avec laquelle il avait assisté les Hospitaliers dans leurs combats contre les Sarrazins. A Luçon, le 7 du mois de décembre 1626, Emeri de Bragelongne évêque de Luçon érige La Rabatelière en paroisse. Les chapelles qui sont unies et incorporées à la cure de la Rabastelière sont la Grand-Noé desservie autrefois, Saint-Saturnin et Notre-Dame de Bonne-Nouvelle et celle de Saint-Lorens lequoy lespres sont en la prée de Riece qui est desservie par Jac de Peré.

A la mort de Pierre Bruneau, marquis du lieu, inhumé dans l'église le 29 avril 1727, la terre de la Rabastelière passa aux Montaudouin, puis, en 1828, à la famille de la Poëze (Julien Rousseau, Les Vieilles églises de Vendée: essai sur l'architecture religieuse en Bas-Poitou, des origines à la Renaissance, 1974 - books.google.fr).

Originaire de Venansault où il est né le 9 novembre 1840, Elie Hillairet est destiné à la prêtrise dès son plus jeune âge. Il devient successivement vicaire dans les paroisses de Brétignolles-sur-Mer (1865), Saint-Michel-en-l'Herm (1867), Tiffauges (1868), avant d'être nommé curé de la Rabatelière le 9 mars 1873, où il demeure jusqu'à sa mort en 1908.

Dès son arrivée à la Rabatelière en 1873, l'abbé Hillairet projette de faire de sa paroisse rurale un territoire sacré où tous les fidèles pourront trouver, sur place, des lieux de prière, de recueillement et de pèlerinage. C'est dans ce but qu'il entreprend de cons-truire un sanctuaire à Notre-Dame de la Salette sur le coteau de Bel-Air, dominant le ruisseau de l'Anguiller, petit affluent de la Petite-Maine, et appartenant au comte de La Poëze, alors propriétaire du château de la Rabatelière. Par une scénographie à plu-sieurs niveaux, il y reproduit les épisodes de l'apparition de la Vierge-Marie, habillée en costume dauphinois, à deux jeunes enfants, Mélanie Calvat et Maximin Giraud.

A 1800 mètres d'altitude, en lisière du Parc national des Ecrins, Notre-Dame de la Salette est encore aujourd'hui un important lieu de pèlerinage. C'est ici que le 19 septembre 1846, une "Belle Dame" aux traits de la Vierge en pleurs apparaît à deux enfants.

"Depuis quelques années, la paroisse de la Rabatelière a vu s'élever par les soins de son zélé pasteur deux monuments religieux. Le premier, dédié à la Sainte-Famille, se compose d'une petite chapelle ingénieusement adossée à un énorme chêne creux qui en forme l'abside. Par ses dimensions, ce vieux témoin des siècles passés dépasse en grosseur et en élévation le chêne de Saint-Joseph-de-Villedieu, au diocèse d'Angers. Il est en outre plus vigoureux et semble devoir lui survivre. La Sainte-Famille de la Rabatelière est devenue un lieu de pèlerinage pour la contrée. Une cloche, placée à l'entrée da sanctuaire et que les pèlerins doivent sonner pour avertir ceux qui l'entendent de s'unir à leurs prières, retentit à toute heure du jour et témoigne de l'affluence des pieux visiteurs. Le 5 juillet 1874, Mgr Poirier, évêque de Roseau (Antilles), posait la première pierre de la Sainte-Famille du Chêne. La bénédiction du petit monument a été faite par Mgr Colet, évêque de Luçon, le 11 octobre suivant. Le 2 juillet 1876, Mgr Lecoq venait offrir solennellement à la Sainte-Famille du Chêne trois couronnes d'or, bénites par Pie IX. L'autre monument, plus important, a été édifié en l'honneur de Notre-Dame de la Salette. Bâti en briques sur le flanc d'une colline, au pied de laquelle coule la Maine et faisant face au bourg de la Rabatelière, cet édifice s'étend sur un quadrilatère de près de cent mètres de côtés. Au milieu de l'enceinte sont étagés les trois groupes représentant les diverses attitudes de la sainte Vierge lors de son apparition aux petits pâtres Mélanie et Maximin. Les côtés du quadrilatère sont ornés de constructions diverses dont la principale représente, au sommet, une tour élevée que décorent des statues du Sacré-Coeur, de saint Michel, du Bienheureux Père Montfort, le tout surmonté d'une croix monumentale. Le côté gauche est tout entier consacré aux quinze stations du Rosaire. Les foules se pressent, les jours de fêtes, surtout de Notre-Dame de la Salette, et de nombreux pèlerinages se succèdent, chaque année, à la pieuse colline de la Rabatelière." (M. le comte de Chabot.)

Dès le début de son projet, l'abbé Hillairet a souhaité un sanctuaire clos de murs et constellé de tours couronnées par de faux mâchicoulis de briques. L'arche qui enjambe le chemin montant vers le plateau est lui-même couronné d'un crénelage de brique. [Ce qui n'est pas sans rappeler la tour Magdala de Rennes-le-Château]

La tradition orale attribue à l'abbé Hillairet la paternité de l'ensemble du site, qu'il aurait entièrement imaginée et conçue lui-même. Les paroissiens ont donné de leur temps pour ériger ce premier.

Après avoir parcouru, portée par les pèlerins, la Via Dolorosa à Jérusalem, la croix est ramenée en France. Elle est portée en procession depuis la gare de l'Herbergement par les paroissiens de la Rabatelière jusqu'à l'église où elle est mise en dépôt le temps de l'achèvement des travaux. Elle est ensuite installée dans la grande chapelle de la Salette le 28 septembre 1893 au cours d'une cérémonie dirigée par l'abbé Hiliairet et les pères Assomptionnistes.

En 1902, un chemin de croix, fait de simples croix en bois, vient s'ajouter à l’ensemble, montant le long de la colline. La bénédiction des quatorze stations a lieu le 19 mai 1902, lundi de Pentecôte, par l'abbé Simon, vicaire général du diocèse de Luçon (montaiguvendee.fr - La Salette de La Rabatelière, montaiguvendee.fr - La Rabatelière, www.planete-revelations.com - La Rabatelière).

Chatelleraultw

Les descendants d'Anne Hamilton, mariée le 29 avril 1656 avec William Douglas comte de Selkirk, ont revendiqué le duché de Chatellerault créé pour James Hamilton en 1548 par Henri II roi de France. ce titre fut contesté par le marquis d'Abercorn, descendant par les mâles des Hamilton, mais confirmé par un décret impérial de Napoléon III en 1863. Le 29 avril 1550, l'évêque de Ross, au nom et comme chargé de pouvoirs de James Hamilton, duc de Châtellerault, rend au Roi foi et hommage pour ledit duché. (James Hamilton (2nd marq. of Abercorn.) , Consultation pour James Hamilton, marquis d'Abercorn contre le duc d'Hamilton. Maintien et confirmation du titre héréditaire de duc de Châtellerault, 1865 - books.google.fr).

Cerizay

Augustin Etienne Gaspard Bernard de Marigny est né en 1753 à Luçon. Marigny rejoint l'Armée Catholique et Royale et prend le commandant de l'artillerie. Marigny, à la tête des hommes de Bressuire et de Cerizay s'illustre dans la bataille. Le 29 avril, au château de la Boulaye, près de Mallièvre, les quatre généraux signent un accord d'entraide : ils n'agiront plus sans se concerter. Mais après l'attaque de Chaudron par les Vendéens, les trois généraux mettent Marigny en cause. Marigny décide alors de partir. Le conseil militaire, après son départ le condamne à mort pour trahison, par 18 voix contre 2. Charette et Stofflet ont voté pour, Sapinaud contre. Marigny est un homme cruel qui a les mains pleines de sang, mais ce n'est pas un traître ! Mais Charette et Stofflet (et dans son ombre l'abbé Bernier) lui disputent le pouvoir. La sentence de mort fut lue publiquement à Cerizay. En juillet 1794, malade, il se réfugie au château de la Girardière, à Combrand. C'est là que les hommes de Stofflet le cueillent et l'abattent, le 10 juillet 1794 (les.guillotines.free.fr - De Marigny).

Saint Denis la Chevasse

Ce mot de "Chevasse" n'a pas manqué d'exciter la sagacité des chercheurs d'étymologies. «Ce surnom de Chevasse, dit Mr Aillery, vient d'un village de ce nom, ainsi appelé, de Caput vassalarum, chef-lieu des vassaux, ou de quercus vassolorum, chêne des vassaux. Ce village, autrefois de Saint-Denis, dépend aujourd'hui de Saint-Sulpice-le-Verdon : c'est là que les vassaux, dit la tradition, se rendaient sous un chêne séculaire qui existe encore aujourd'hui pour y rendre foi et hommage au seigneur suzerain du lieu." Le rétable, oeuvre du XVIIe siècle, avait un développement de dix mètres sur le mur du fond du choeur et masquait presque entièrement un vitrail primitif, fin du XVe ou commencement du XVIe siècle. Il surmontait les trois autels, dont le principal, l'autel majeur, était en retrait sur l'alignement des autels latéraux. La décoration de l'autel de la Sainte-Vierge, qui devait avoir été dédié à Notre-Dame du Rosaire, consistait en un tableau principal représentant la Vierge-Mère tenant sur ses genoux l'Enfant-Jésus. Celui-ci présentait le rosaire à Saint-Dominique à genoux, placé à gauche. De l'autre côté, à droite, Sainte-Catherine de Sienne à genoux recevait le rosaire de la main de la Sainte-Vierge. Auprès de Saint-Dominique, un peu au-dessous était représenté un chien tenant dans sa gueule une torche allumée, symbole sous lequel le vit sa mère avant sa naissance. Les personnages de ce tableau, traités en ronde-bosse, étaient de grandeur demi-nature.

On trouve dans le traité d'iconographie chrétienne de Barbier de Montault (t. II, liv. XV, ch. 26, n° 3) la note suivante qui se rapporte d'une manière presque identique au tableau du Rosaire de notre rétable : "A partir du XVIe siècle, la dation du Rosaire fut en très grande vogue. Le tableau représente la Vierge au ciel remettant un rosaire à Saint-Dominique agenouillé à sa droite, et l'Enfant-Jésus un autre rosaire à Sainte-Catherine de Sienne, à genoux à sa gauche. (Tableau de Sassoferrato, dans l'église de Sainte-Sabine, à Rome)" (montaiguvendee.fr - St-Denis la Chevasse).

Les Lucs sur Boulogne

Il existe "Les Noues" aux Lucs sur Boulogne, ancienne principauté de membres de la famille des Bourbon, aussi princes de la Roche sur Yon. Un massacre eut lieu le 28 février 1794 perpétré par les armées révolutionnaires. Louis-Michel» Voyneau, né en 1724, curé de Notre-Dame du Petit-Luc (1769) fut assassiné par les Bleus, le matin du jour où les colonnes infernales égorgèrent 110 petits enfants, qui font actuellement l'objet d'un procès, informatif en vue de leur béatification (Périodiques régionaux. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 34. N°124, 1948 - www.persee.fr).

Les Lucs est une commune peuplée de 2,624 habitants et formée de deux villages désignés sous les noms de Grand et Petit-Luc. C'est un des sites les plus pittoresques du pays : collines boisées, landes incultes, rochers sauvages, ruisseaux limpides encaissés sous des ombrages touffus et s'épanchant en cascades dans de gracieuses vallées ; tout semble disposé pour l'étude de l'artiste et pour l'épanouissement du cœur épris des beautés de la nature. Mais, dans une contrée où les merveilles de ce genre sont si peu rares, ce n'était point assez pour attirer sur un modeste village la célébrité de l'histoire. Les Lucs doivent leur illustration à de mystérieux débris épars dans les champs qui les environnent. Ce sont d'énormes pierres en forme de menhir et de dolmen répandues en si grand nombre et affectant des formes si bizarres qu'on les prendrait pour les fragments de quelque temple immense d'une architecture ignorée, ou pour les ruines de quelque cité antérieure à tous souvenirs historiques. Le nom de bois consacrés, que la tradition a maintenu à l'endroit où gisent ces décombres, nom qui d'ailleurs n'est que la traduction du mot latin Lucus, au pluriel Luci, qui est l'ancien nom de ce village, donne quelque poids à cette double supposition en l'absence de toute autre explication plus vraisemblable. On peut admettre que là s'élevaient jadis quelque édifice du culle druidique et près de l'autel le collège des prêtres, comme dans le pays Chartrain. Ici seulement, c'est l'importance des débris, l'espace qu'ils couvrent qui font hésiter devant cette conjecture (V.-A. Malte-Brun, La France illustrée, Tome V, 1884 - booksnow2.scholarsportal.info).