Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   28 août - Augustin - Rocroi/Condé   

28 août

L'axe passe par Salbris, Sully-sur-Loire, Condé en Brie, Dormans, Rocroi, Givet-Charlemont.

partie 239-255

Fêtes : Charlemagne, Augustin

Charlemagne

27 juillet, translation de St. Charlemagne, empereur, dont la fête est marquée au 28 janvier; on célèbre sa translation aussi le 28 août (Chastelain, Viton de Saint-Allais, Martyrologe universel, 1823 - books.google.fr).

Charlemont est tout contre la ville de Givet, à quatre lieues de Dinant & de Philippe-ville, à six de Rocroi & à sept de Namur. Les François en font les maitres depuis le z8 Avril 1679 & ils y ont fait des fortifications nouvelles. II n'y a qu'une paroisse, qui est dediée à l'Empereur faint Charlemagne (Histoire Generale des Pays Bas contenant la description des XVII Provinces, Veuve Foppens, 1743 - books.google.fr).

Dormans

Dormans a été libéré de l'occupant allemand le 28 août 1944.

Les Condé

p. 239 : L'arête de la colline porte le nom languedocien de Sarrat Plazént (colline aimable), et en même temps le nom celtique de Goundhill, dont Sarrat Plazént n'est que la traduction littérale – good (goud), bonne, douce.– hill, colline –.

Goundhill désigne encore Fribourg en Brisgau, où le grand Condé fut vainqueur le 3 août 1644, comme le fut Bernard de Saxe-Weimar en avril 1638 (Le Calendrier de la Vraie Langue Celtique : 9 octobre).

En rentrant à Brisach, Condé trouva son armée qui venait d'arriver. Le lendemain, 2 août, il tint, dans la matinée, un second conseil de guerre qui approuva son plan d'attaque, et la journée fut employée à en préparer l'exécution. L'armée de Condé, qu'on appelait l'armée de France, vint occuper sur le Batzenberg, colline de peu d'élévation (320 m), située à l'ouest du Schônberg, un camp où s'était déjà établi Turenne lorsqu'il avait essayé de faire lever le siège. Elle comptait 10.000 hommes d'excellentes troupes, dont 6.000 fantassins et 4.000 cavaliers, avec 15 canons. C'était avec cette armée que Condé devait attaquer le Bohl. L'armée de Turenne, appelée armée weimarienne, parce qu'elle avait comme noyau l'ancienne armée du duc Bernard de Weimar, que la France avait achetée en même temps que Brisach, comptait aussi 10.000 hommes, dont 5.000 fantassins et 5.000 cavaliers, avec 20 canons. C'était avec cette armée que Turenne devait opérer le mouvement tournant. (Émile Charvériat, La Bataille de Fribourg, 3-5 août 1644, 1883 - books.google.fr).

On pourra rapprocher entre "gound" et "conde" par l'intermédiaire de "cound" :

Among the Shropshire tributaries of the Severn, the stream which traverses the Manor of Condover is not the least. The stream and river unite indeed more than four miles to the East of this Village; but, though their confluence is thus distant, it furnishes us with the etymological origin of the name Condover. The village of Cound, which stands much nearer to the point of junction, is probably a very ancient settlement, for it is nothing else than the Celtic word Cond, signifying an embouchure (see Hartshorne's Salopia Antiqua). The meaning of these primitive names was unknown to the Saxons, who consequently designated some later foundations by titles altogether inept. We have already had a probable instance of this in the case of Ludford. Another is now before us. The Saxons, on their arrival, found a place called Cound, or Conede. They established another place higher up the same stream, and called it Conedovre, that is, Over-Conede, or Upper Cound. This they did, not knowing, or forgetting, that the word Conede, or Cound, was proper only to a place situated at the disemboguement of some stream (Robert William Eyton, Antiquities of Shropshire, Volume 6, 1858 - books.google.fr).

We have Cound and Condover, in Salop, near to Wroxeter, a great Roman station, and a Coundon in Durham. Conde, Cound, and Condat are only variants, and though the word has died out in modern French, it survives in the names of places, a French Gazetteer showing twenty-eight ' Condé ' and nine ' Condat ' (William Henry Duignan, Warwickshire Place Names, 1912 - books.google.fr).

Dans une Ode à Ulrich Zasius, Stadtschreiber von Freiburg (alkäische Strophe), Konrad Celtis écrit : "Zasius, Du Zierde Freiburgs, wo sich der Breisgau zu anmutigen Hügeln erhebt, die rebenbegrünt auf den nahen dunklen Hercynischen Wald hinblicken" (aimables collines) traduction du latin : "Zasi, Friburgi non minimum decus, qua laeta surgit Priscia collibus, qui vite amicti nec remotam Hercyniam speculantur atram", en français "Ô Zasius, éminente gloire de Fribourg ! L'agréable Priscia surgit de ses collines ! Celles-ci, couvertes de vignes n'épient pas la noire et éloignée Hercynie, appelée d'abord la forêt Bacenis, mais portant aussi le nom de Forêt Noire, d'où les sources du Neckar et du Danube jaillissent des eaux claires" (Konrad Celtis, Poeta laureatus, traaduit par Kurt Adel, 1960 - books.google.fr, M. Absil, Conrad Celtis, Patrimoine littéraire européen: Vol. 6 - Prémices de l'humanisme (1400 - 1515), 1995 - books.google.fr).

Il y avait à Fribourg, en Brisgau, un vieux professeur de droit, non moins recommandable par la science que par une bonté pleine d’enjouement. Il s’appelait Zazius. Vieilli dans l’étude des légistes, il parlait un latin beaucoup moins élégant que celui d’Érasme. Effrayé d’abord par la renommée auguste du nouveau venu, mais rassuré par son aimable indulgence, que Boniface Amerbach lui avait dépeinte, il avait osé lui écrire, demandant à être compté, non parmi ses clients, mais parmi les derniers de ses serviteurs. Il préparait un ouvrage sur l’origine du droit, où il célébrait Érasme comme un dieu mortel (H. Durand de Laur, Érasme, précurseur et initiateur de l'esprit moderne, 1872 - books.google.fr).

Erasme dès 1528 songeait à s'exiler de Bâle, en proie à l'iconoclasme des protestants, à Fribourg (Nicole Peremans, Érasme et Bucer d'après leur correspondance, 1970 - books.google.fr).

C'est dans cette année qu'il rédigea le commentaire du psaume 85. Goundhill est mentionné 4 fois à la page 239 (correspondant au psaume 239-155 : 84) mais encore à la page 240, correspondant au psaume 85.

Erasme dédicaça ce commentaire, consacré à l'unité de l'Eglise, comme le n° 4 à John Longlond, évêque de Lincoln. Il l'envoya à l'évêque de Carpentras Sadolet, qui avait une communauté de vue avec lui (Erasme, Declamatio de pueris statim ac liberaliter instituendis, Jean Claude Margolin, 1966 - books.google.fr).

Rocroi est une bataille du 19 mai 1643, gagné par le Grand Condé, dont le nom de Condé vient précisément de Condé en Brie.

Charlotte-Catherine de la Trémoille, fille de Louis III de la Trémoille, et grand mère du Grand Condé meurt le 28 août 1629. Anne Geneviève de Bourbon, duchesse de Longueville, fille d'Henri II de Bourbon, prince de Condé, et de son épouse Charlotte Marguerite de Montmorency, est la sœur du Grand Condé et du prince de Conti, et est née le 28 août 1619 à Vincennes. Louis Henri, prince de Condé, arrière-petit-fils du Grand Condé est né le 28 août 1692. (Christophe Guillaume Koch, Tables généalogiques des maisons souveraines de l'Europe, 1780 - books.google.fr).

Sous Charles IX, en 1561, les Guises sont éloignés de la cour. Le roi de Navarre est déclaré lieutenant général. Triumvirat du connétable de Montmorency, du duc de Guise. et du maréchal Saint-André. Assemblée de la noblesse et du tiers état à Poutoise (1er août), du clergé à Poissy. Assemblée des trois ordres à Saint-Germain (27 août). Réconciliation de Condé et de Guise (28 août). Colloque de Poissy (9-26 septembre). En 1562, Conférences entre les députés des huit parlements. L'Édit de tolérance du 17 janvier, est suivi du massacre des huguenols à Vassy (28 février) (France dictionnaire encyclopedique par Ph. Le Bas, Volume 8, Didot, 1842 - books.google.fr).

Le dernier Condé

Louis VI Henri Joseph de Bourbon-Condé était un prince de sang royal français, né le 13 avril 1756 à Paris. Il fut le 9e duc d'Enghien (1756-1772), puis duc de Bourbon (1772-1818) et enfin, à la mort de son père en 1818, le 9e – et dernier – prince de Condé. C'était le père du duc d'Enghien enlevé dans la nuit du 15 au 16 mars 1804 à Ettenheim dans le duché de Bade par les sbires de Napoléon et fusillé dans les fossés de Vincennes le 21 mars. Au matin du 27 août 1830, peu après l'avènement de la monarchie de Juillet, le prince de Condé fut retrouvé "pendu" par le cou par un double mouchoir noué par un nœud de tisserand... mais les pieds touchant le sol, à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre du château de Saint-Leu, qu'il avait acquis en 1816. Sa maîtresse, Sophie Dawes, qui était mariée à Feuchères, et à qui il laissait une fortune importante, fut soupçonnée de meurtre, elle ne fut pas poursuivie, la justice n'ayant pu démontrer que cette mort n'était pas naturelle (fr.wikipedia.org - Louis VI Henri de Bourbon-Condé, fr.wikipedia.org - Affaire du Duc d'Enghien).

Une enquête sommaire fut faite le 28 août (Antoine Louis M. Hennequin, Observations sur l'instruction relative à la mort du duc de Bourbon, prince de Condé, 1832 - books.google.fr).

La mort de l'empereur Constantin

p. 241 : Ce fragment de meule est en la possession de M.Constantin Cailhol, à Alet.

La mort de Constantin était connue et enregistrée par les scribes à la date du 28 août, bien qu'on ait vécu alors, selon Eusèbe dans la fiction que Constantin mort continuait de gouverner (André Chastagnol, Datation par années régnales sous Constantin, Le pouvoir impérial à Rome: Figures et commémorations, 2008 - books.google.fr).