Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   25 octobre - Crépin - Chalon   

Crépin, 25 octobre

pages 251-264, pages où "Pierre de Trou" et silex du Grand-Pressigny sont décrits.

Au 25 octobre, on trouve au Grand Pressigny Fabio Brulart, né au château de Pressigny le 25 octobre 1655. Il fut destiné dès son jeune âge à l'état ecclésiastique. A l'âge de 26 ans il recevait le bonnet de docteur. La prédication partagea encore ses soins et lui valut une juste réputation. En 1689, le roi le nomma à l'évèché d'Avranches et ensuite à celui de Soissons. Depuis, il fut reçu à l'Académie des Inscriptions en qualité d'académicien honoraire, et en 1705 l'Académie Française lui ouvrit ses portes. Fabio Brulart était un antiquaire passionné et distingué. Nous avons de lui des recherches fort curieuses sur le trou de l'oracle d'Isis à Soissons, des considérations pleines d'intérêt sur les colonnes milliaires et sur les sépultures des premiers chrétiens dans les Gaules. Il nous a laissé, en outre, divers traités de morale, de bonnes traductions de quelques extraits des SS. Pères, et un commentaire estimé sur les épitres de saint Paul. Il mourut le 20 novembre 1714 (J.-X. Carré de Busserolle, L'ancienne baronnie du Grand Pressigny, Mémoires de la Société archéologique de Touraine: Série in 80, Volumes 5 à 6, 1855 - books.google.fr).

Rappelons que Soisson est le lieu du martyr de Crépin et Crépinien, fêtés le 25 octobre, date de naissance de Brulart. Le Trou d'Isis : encore un "trou".

A côté de Trôo se trouve Saint-Jacques des Guérets où l'église est vouée à saint Jacques le Mineur. En 1150, l’église n’avait pas d’autre vocable que celui de Saint-Jacques. Mais La dédicace est confirmée par l'Ordo diocésien. Le second apôtre Jacques est le fils d’Alphée, frère ou cousin du Seigneur, premier évêque de Jérusalem, martyrisé par le marteau du foulon. Il est dit le Mineur, qualificatif correspondant peut-être à l’appellation «le Petit» que lui donne saint Marc (Pèlerinages et croisades, Volume 118 de Actes du congrès national des sociétés savantes. Section d'archéologie et d'histoire de l'art, 1995 - books.google.fr, www.saint-jacques.info - Quel Jacques).

Saint Jacques le Mineur est fêté le 25 octobre dans les église grecques. De même, l'église de Neufchâteau en Belgique (axe du 6 septembre) est vouée à saint Michel fêté le 6 septembre en Grèce.

L'axe passe par Chalon sur Saône, Saint Marcel lès Chalon, Fribourg (Suisse).

Chalon-sur-Saône à l'opposé de La Roche-sur-Yon

La fondation de l'hospice Saint-Louis à Chalon se rattache à une mesure générale édictée par Louis XIII pour l'établissement, dans chaque bailliage, d'un hospice général destiné a recueillir les vagabonds et les misérables dont le nombre ne faisait qu'augmenter depuis les guerres désastreuses de la Fronde et des temps qui suivirent (Louis Marie François Bauzon, Recherches historiques sur la persécution religieuse dans le département de Saone-et-Loire pendant la Révolution, 1789-1803, Volume 1, 1889 - books.google.fr).

Un 25 octobre eut lieu à Chalon un concile tenu dans l'église de Saint-Vincent, sur l'ordre du roi Clovis II. Malheureusement le procès-verbal du concile n'indique pas l'année, et les savants hésitent entre 644 et 656.

Trente-huit évèques et six représentants d'évêques absents, tous du royaume de Clovis, c'est-à-dire de la Neustrie et de la Bourgogne, assistèrent à cette réunion ; ils appartenaient aux cinq provinces ecclésiastiques de Lyon, de Vienne, de Rouen, de Sens et de Bourges, et ils furent présidés par Candéricus, archevêque de Lyon. Ce synode rendit les ordonnances portant entre autres sur la condamnation du monthélisme, sur la pratique de la confession qui sera revue au concile de Trente sept siècles plus tard.

Abélard, condamné à Soissons, finira ses jours au monastère de Saint-Marcel, à côté de Chalon sur l'axe du 25 octobre, plus à l'est.

Chalon et saint Crépin

Un tableau des Saints Crépin et Crépiniens distribuant leurs biens aux pauvres est l'iobjet d'une notice de Diderot dans son salon de 1765. Selon toute vraisemblance, il avait été destiné à l'Église des Carmes à Chalon-sur-Saône, siège de la puissante confrérie de Saint Crépin et Saint Crépinien. Diderot dit que c'est une imitation de Le Sueur, le bien nommé car "sueur" désigne le coordonnier (du latin sutor). (Œuvres complètes de Diderot, Volume 10, 1751 - books.google.fr).

Les Bois gravés Il existe à Chalon-sur-Saône, chez un imprimeur, M. Julien Rénaux, une collection d'une centaine de bois gravés provenant de ses prédécesseurs, les maîtres typographes chalonnais d'autrefois. Chalon ayant possédé une imprimerie dès les premières années du XVIIème siècle (celle que fonda en 1602 Jean Desprez et qui est la première établie à demeure en Saône-et-Loire), ses bois gravés ont servi pendant bien des siècles dans la la ville saônienne. On ne saurait cependant affirmer qu'ils y ont tous vu le jour, quand on sait avec quelle facilité les planches circulaient jadis d'atelier en atelier (Arts et traditions populaires, Volume 16, Société d'ethnographie française, 1968 - books.google.fr).

Une partie d'entre eux et particulièrement ceux qui nous intéressent aujourd'hui, puisqu'il s'agit des grands bois religieux, ont été publiés par M. Julien Renaux et Mgr Baudrillart en 1939. Le plus ancien bois de cette collection est un saint Crépin et saint Crépinien datant du xVe siècle, l'un des premiers bois connus de cette dimension, cependant postérieur au bois Protat (Actes du Congrès national des sociétés savantes, Section d'archéologie et d'histoire de l'art, Comité des travaux historiques et scientifiques, 1974 - books.google.fr).

La gravure sur bois de fil en taille d’épargne est la première technique de gravure attestée en France ; le plus ancien bois est appelé Protat du nom de l’imprimeur qui l’a découvert à la Ferté sur Grosne (Saône et Loire, à 10 km au sud de Chalon) ; il est daté des environs de 1370. L’essence utilisée traditionnellement est du fruitier (poirier) (Bois gravés, reflet d'une culture populaire, Musée châtillonnais, 2004 - www.musees-bourgogne.org).

Après le Golem, Kaspar Hauser...

La famille de Zähringen a fondé plusieurs villes qui ont subsister encore aujourd'hui : Fribourg en Brisgau (en 1091), Rheinfelden (en 1130), Fribourg en Suisse (en 1157) et Berne (en 1191).

En 1152, la ligne aînée se subdivisa encore en deux branches : l'une qui garda le nom de Zähringen, l'autre qui forma la branche des comtes de Teck. La première s'éteignit en 1218 avec Bertold V de Zähringen, la deuxième en 1439. Dès lors, seule la ligne cadette de Bade continua à exister.

Apparu le 26 mai 1828 à Nuremberg en Bavière, Kaspar Hauser est, selon sa propre version, attiré dans la nuit du 14 décembre 1833 dans le parc du château d'Ansbach, en Franconie bavaroise, par un mystérieux individu qui l'aurait poignardé. Il meurt trois jours plus tard. À l'emplacement de l'attentat, une stèle indique « hic occultus occulto occisus est » (ici, un inconnu fut assassiné par un inconnu)

Gaspard hauser - www.mtholyoke.edu

Alerté par la rumeur, Feuerbach le criminaliste arrive le 11 juillet 1828, et rencontre Kaspar Hauser. Paul Johann Anselm von Feuerbach (mort le 29 mai 1833 à Francfort-sur-le-Main), qui est le premier à émettre officiellement l'hypothèse qu'il pouvait s'agir du fils de Stéphanie de Beauharnais, nièce de l'impératrice des Français Joséphine, fille adoptive de l'empereur Napoléon Ier et mariée par lui au grand-duc Charles II de Bade, qui avait mis au monde un fils le 29 septembre 1812. Paul Verlaine en fit un poème, extrait du recueil Sagesse (1881) : "Gaspard Hauser chante... Priez pour le pauvre Gaspard !" (fr.wikipedia.org - Kaspar Hauser, fr.wikipedia.org - Maison de Zähringen, fr.wikipedia.org - Bade).

La Bade doit son nom à la ville de Baden-Baden, anciennement appelée Baden (c’est-à-dire « Les Bains » en français). Ce nom provient de la présence de nombreuses sources et villes thermales, bien connues des romains, dans la région.

Berthold V de Zähringen, candidat au Saint Empire Germanique, est partie prenante de la sephira Bina de l'arbre sephirotique associé à Sion en Valais (Par ce signe tu le vaincras : croisade, graal, lance et hannap).