Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   19 mars - Joseph - Montmorillon   

19 mars

L'axe passe par Montmorillon, Civray, Villefagnan, Gémozac.

partie 69-85

Fêtes : Joseph, Léonce

Boudet cite l'ange, qui est selon la tradition Gabriel, annonçant à saint Joseph sa prochaine "paternité", à la page 79, partie 69-85. Il cite dans cette même partie Joseph, fils de Jacob, honoré autrefois en Egypte.

p. 69 ...[les] Hébreux s'étaient multipliés à tel point que le Pharaon qui gouverna plus tard le pays, ignorant les immenses services rendus par Joseph à son royaume, résolut d'arrêter par tous les moyens cette propagation, inquiétante pour sa politique ombrageuse.

p. 79 : car l'ange apparaissant à saint Joseph lui adressa ces paroles : « Joseph fils de David, ne craignez point de prendre avec « vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle, est « l'ouvrage du Saint-Esprit : et elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus : en effet, il sauvera lui-« même son peuple en le délivrant de ses péchés. »

La région de Saintes, où se trouve Gémozac, honore un saint évêque de la capitale de la Saintonge Léonce (VIème siècle) fêté le 19 mars. Montmorillon avait un couvent de femmes dit de Saint Joseph.

Montmorillon

La première mention des Filles de saint François que nous avons trouvée pour Montmorillon date de 1648. Il s'agit de l'acte d'achat d'une maison, faubourg Saint- Martial, dans la paroisse de Concise actuellement réunie à Montmorillon. C'est d'ailleurs le desservant de Concise qui préside les élections de supérieures. Les documents du XVIIe sont trop rares pour que nous puissions avoir une idée du temporel du couvent montmorillonnais, dit de Saint-Joseph (Robert Favreau, Les congrégations féminines dans le Diocèse de Poitiers, VIe-XIXe siècles: journée d'études du 6 décembre 2003, 2005 - books.google.fr).

Il semble cependant qu'il existe des pièces de 1534 à 1790 d'un établissement des Religieuse de Saint Joseph à Montmorillon (Tableau général numérique par fonds des archives départementales antérieures à 1790, 1848 - books.google.fr).

p. 73 : Nous insistons sur cette expression d'une manière spéciale, parce que l'adjectif celtique main (mén) principal, essentiel, est entré dans la composition des mots ménir, dolmen, désignant des monuments celtiques, des pierres levées, et elle devient d'un secours précieux pour l'explication de ces expressions couvertes jusqu'à ce moment d'un voile impénétrable.

Montmorillon a sa chapelle octogonale que Montfaucon a cru être un temple gaulois, monument celtique, comme Fontevrault sur l'axe du 19 mai a ses "cuisines" (laboratoire ?) octogonales. Le "petit octogone" de Montmorillon serait les chauffoirs de l'abbaye de la Maion-Dieu. A Fontgombault, axe du 9 avril, M. Crozet dans le Bulletin monumental de 1954 a découvert les bases de huit piliers disposés en octogone qui sont vraisemblablement les vestiges d'une cuisine de ce type. De telles constructions existent ou existaient à Bourgueil, Saumur, Tours (Marmoutier), Chartres, Vendôme (Trinité), Pontlevoy (Michel Melot, l'abbaye de Fontevrault, LT éditions Henri Laurens, p. 32).

C'est en 1822 que l'abbé de Moussac, vicaire général de Poitiers, mit la Compagnie à la tête du Petit Séminaire de Montmorillon. Le premier Recteur fut le R.P. Michel Leblanc qui vint finir ses jours comme Directeur légal du Collège St-Joseph. Avec lui, vint de Montmorillon la statue de St-Joseph qui fut mise au-dessus du maître-autel de la grande chapelle. Mais les Jésuites ne purent rester que six ans à Montmorillon ; interdits d'enseigner, ils s'exilèrent en Belgique à Brugelette (Jean Vaudel, Les Collèges Saint-Joseph et Saint-Stanislas de Poitiers: 1607-1980 : notes historiques et souvenirs d'anciens, 1981 - books.google.fr).

Saint Saviol

Saint Saviol se trouve près de Civray. C'est le nom d'un de ces saints tout à fait locaux dont le nom ne figure pas sur le calendrier, on célébrait la fête le 15 août, jour de Notre-Dame, et elle durait trois semaines (André Theuriet, Dans les roses, 1899 - books.google.fr).

Au commencement de l'année 1837, plus de quatorze cents pièces du moyen-âge furent déterrées dans la commune de Saint-Saviol, arrondissement de Civray; trois cents de ces monnaies, environ, furent dispersées, et le reste fut acheté par M. Dupont, mon beau-frère, qui me les remit toutes pour les classer. Le grand nombre de monnaies de Richard, de tant de variétés différentes, prouve d'un côté que l'enfouissement du trésor de Saint-Saviol n'eut pas lieu avant la mort de ce prince, en 1199, et d'un autre côté l'absence des monnaies du comté de la Marche, monnaies que l'on voit paraître en 1208, et qui selon MM. Robert du Dorât, se frappaient à Charroux, à 4 lieues seulement de Saint-Saviol, montre qu'on ne saurait assigner à cet enfouissement une date postérieure à 1208. Ainsi donc, même au commencement du treizième siècle, cette monnaie circulait encore en Poitou, concurremment avec les nouvelles espèces frappées par Richard Cœur-de-Lion (Antoine René H. Thibaudeau, Jean Hélie H. de Sainte-Hermine, Histoire du Poitou. Hermine, avec notes, Volumes 1 à 3 de Bibl. poitevine, 1840 - books.google.fr).

Robert Grugeau naît à Payroux le 7 avril 1909, fils d’Auguste Grugeau, facteur receveur et de Marie Juliette Vergeau, préposée du télégraphe. Il écrit sa première nouvelle sous le pseudonyme de «Charroux» en 1942. De 1942 à 1946, il choisira le nom d’un autre village du sud de la Vienne, Saint-Saviol, pour publier huit ouvrages de fiction, qu’on peut qualifier d’alimentaires ou de «romans de gare» tels que La cité du fond des mers. Saint Saviol lui servira encore de prête-nom pour une nouvelle en 1945 avant d’adopter définitivement celui de «Charroux». Le second prénom de Robert Grugeau alias Charroux est Joseph (www.charroux-en-poitou.com - Robert Charroux).