Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   18 septembre - Notre Dame des Douleurs - Héry/Metz   

18 septembre

L'axe passe par Reuilly, Saint Fargeau, Toucy, Seignelay, Héry, Ervy-le-Chatel, Forêt d'Orient, Brienne, Montier-en-Der, Ban-Saint-Martin.

partie 222-238

Fête : Notre Dame des Douleurs

p. 228 : ...un soulagement sensible à leur douleurs...

p. 222 : Espéraza, que les habitants nomment avec raison Sparassa, est appelé Sperazanus, dans une bulle du pape Callixte II, en date de l'année 1119, citée par Dom Vaisette.

Face à l'Autel de l'église d'Esperaza, vous avez une statue de Notre Dame du Sacré Coeur avec socle assorti et une peinture sur bois (sous verre encadrée) représentant Notre Dame du Perpétuel Secours (autourde.over-blog.com - Esperaza).

En grec sparassa - to tear : déchirer (www.plantzafrica.com - asparagdens).

p. 210 : ...– to tear (tér), déchirer, mettre en pièces –.

Comme le coeur déchiré de la Vierge Marie :

Pesez les paroles du Sauveur: Femme, dit-il à sa mère, voilà votre fils. Ensuite il dit à saint Jean: Voilà votre mère. Oh combien dut être douloureux et poignant pour le cœur déchiré de Marie ce mot femme. « Il fut pour vous plus perçant qu'un glaive, dit saint Bernard , s'adressant à cette sainte Vierge; non seulement vous ne vous entendez plus appeler, comme de coutume, du doux nom de mère ; mais quel changement est celui-ci? saint Jean vous est dontié pour Jesus: un serviteur pour le Seigneur, un disciple pour le Maître , le fils de Zébédéepour le Fils de Dieu, un pur homme pour le vrai Dieu ! Et comment à cette parole, votre ame si sensible et si tendre n'auroit-elle pas été percée, puisqu'à ce seul souvenir nos cœurs se fendent encore, bien qu'ils soient de pierre ? (Le mois d'août consacré au Sacré Coeur de la Très-Sainte Vierge, pour se préparer à sa fête, 1824 - books.google.fr).

Dans la bibliothèque de Jean-Marie Vianney, il y avait dans un bréviaire une image en couleur de N.D. du Sacré-Cœur, le cœur percé d'un glaive et portant l'inscription "Je suis la servante du Seigneur" (Philippe de Peyronnet, La bibliothèque de Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, 1991 - books.google.fr).

Le coeur transpercé s'appelle la Transfixion, lié à Notre Dame des Douleurs.

Ces sept douleurs, dont la première est la prophétie du vieillard Siméon (fêté le 8 octobre) furent pour la première fois exprimées d’une façon formelle, par Jean de Coudenberghe, doyen de Saint-Gilles d’Abbenbroeck, curé de Saint-Pierre-Saint-Paul de Reimerswal, et de Saint-Sauveur de Bruges : pendant la guerre civile qui suivit la mort de Marie d’Autriche, duchesse de Bourgogne, il fit placer dans ses églises une image de la Vierge avec une inscription mentionnant ses sept douleurs, pour qu’on la vénérât en lui demandant la cessation des fléaux. Là, en 1492, il se forma une confrérie de Notre-Dame des Sept Douleurs, favorisée par le duc de Bourgogne, Philippe le Beau, dont le confesseur, le dominicain Michel François de Lille, avait composé un ouvrage sur les douleurs de Marie (1495) ; cette confrérie qui célébrait la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs le dimanche dans l’octave de l’Ascension, fut approuvée par le pape Alexandre VI Borgia (1495). C’est encore à cette confrérie, dans un livre de miracles (1510), que l’on doit la première représentation de la Vierge avec les sept glaives. En action de grâce pour les miracles on établit une fête à Delft (1er octobre) et à Bruges (13 novembre) où Marguerite d’Autriche fonda un couvent en l’honneur de Notre-Dame des sept douleurs.

La fête de la Compassion, de Notre-Dame des Douleurs ou de Notre-Dame de Pitié, ou encore de la Transfixion de Notre-Dame, est instituée au concile de Cologne (1423) contre les Hussites qui désolent les églises et détruisent les saintes images et fixée au vendredi après le dimanche de la Passion : afin d’honorer l’angoisse et la douleur qu’éprouva Marie lorsque, les bras étendus sur l’autel de la Croix, notre Rédempteur Jésus-Christ s’immola pour nous et recommanda cette Mère bénie à saint Jean (...) surtout afin que soit réprimée la perfidie des impies hérétiques Hussites. Cette fête est célébrée pour la première fois à Bruges en 1494, puis ailleurs ; elle entre en France par Paris, Angers et Poitiers. et Benoît XIII l'étendit à toute l'Eglise latine (22 avril 1727) elle a été inscrite au martyrologe par Sixte IV (1471-1484).

Après avoir été fixée à des dates différentes (on l'a connue en France au 17 mars, au lundi de la Passion et à la veille des Rameaux), elle est définitivement marquée au vendredi de la première semaine de la Passion, avec le titre des Sept Douleurs. Benoît XIII l’étend à toute l'Eglise latine (22 avril 1727).

La fête de Notre-Dame des douleurs qui a subsisté dans la liturgie postérieure à Vatican II, vient des Servites qui l'obtinrent de Clément IX. Depuis 1668 l’Ordre des Servites commémorait les Sept Douleurs au troisième dimanche de septembre, ce qu’Innocent XI leur confirma comme un privilège propre. Adoptée par le Saint-Empire (1672) elle fut enrichie d'indulgences pour les fidèles par Clément XI (1704). Rendu à la liberté, Pie VII étendit cette fête à l'Eglise universelle (18 septembre 1814) ; lors de la réforme du bréviaire Pie X la fixa au jour octave de la Nativité de Notre-Dame, le 15 septembre (1908). Dans le calendrier festif de Paul VI, la première fête, celle du vendredi après le dimanche de la Passion, la plus ancienne, disparut, mais l’on conserva la seconde, celle du 15 septembre (missel.free.fr - Notre Dame des Douleurs).

Les Sept Fondateurs des Servites qui avaient pris pour patronne Notre-Dame des Sept Douleurs. A Naples, la fête de N.-D. des Sept Douleurs, patronesse de la ville et du royaume, se célébrait le 18 septembre, chez les religieux Servites (Charles Bertrand, Edmond Lambert, A. Buirette, Histoire de l'église de Notre-Dame-des-Victoires: depuis sa fondation jusqu'à nos jours, 1872 - books.google.fr).

Crognaleto, qui pourrait être le décor des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin attachés au 18 septembre, dépendait du royaume de Naples.

Poussin et la Vierge de douleurs

Nicolas Poussin (1594-1665) - Beweinung Christi (um 1628/29)

Mit archäologischem Interesse hat Poussin die Szene gestaltet. Ein Kammergrab wie jenes rechts hat der reiche Joseph von Arimathia für sich anfertigen lassen und stellt es jetzt für das Begräbnis Christi zur Verfügung (Mt. 27, 57-60). - In der Figurenanordnung greift Poussin die Dreieckskomposition der Renaissance auf und übersetzt sie in ein längsgestrecktes Format. Die farbige Gestaltung ist meisterhaft : Die Tristesse des rötlichen Felsen-Graus bestimmt den Grundton. Eisiges Blau, leuchtendes Rot und klares Weiß setzen darin kräftige Akzente. (www.pinakothek.de - Alte Pinakothek, München, Bavaria, commons.wikimedia.org - Nicolas Poussin - Lamentation over the Body of Christ, Munich).

Il y a deux tombeaux ouverts : un plus blanc sur lequel c´est assisse Madeleine et que semble préparer la figure masculine et l´autre d´où sortent des draps avec son couvercle posé dessus. Bizarre… Ce dernier ressemble, par sa forme, à celui des BERGERS d´ARCADIE (www.lecoindelenigme.com - Compléments 17).

Un autre exemple de ce processus de réflexion ultérieurement à l'oeuvre, ou Poussin semble revisiter la représentation de la douleur, cette fois dans le contexte du Nouveau Testament, est La Lamentation sur le Christ mort. Dans un cas comme celui-ci, ne risquerait-t-on pas de trop privilégier la souffrance humaine plut6t que sa signification rédemptrice? Encouragerait-on davantage I'expérience de I'affliction, sans que celle-ci provoque dan s le tableau le beso in de son dépassement? En fait, le theme de la mise au tombeau conyue en tennes de douleur ne se trouve pas avalisée dans la parole évangélique, qui se limite a préciser les personnes qui ont assisté a cet acte. L'Evangile nomme Joseph d'Arimathée, Marie la mere de Jacques, et la Madeleine, sans toutefois mentionner la mere du Christ ni Saint Jean que plusieurs peintres, dont Poussin, inc\uent suivant la tradition. Poussin a peint trois versions de ce theme dont le moins intéressant, qu'on n'a pu dater, se trouve en collection privée. L'affliction des figures est évidente, mais le détail le plus remarquable demeure la position du corps du Christ, dont la tete renversée accroit le sentiment de douleur. Les deux autres versions, beaucoup plus riches en couleur et en détail, se distinguent nettement l'une de l'autre en ce qui concerne leur représentation de la douleur et la place de celle-ci dans la signification globale du tableau. Dans la premiere (Munich, 1628-30), le mouvement tend vers le dramatique, reflété par le vase renversé, mais fait preuve en meme temps d'un certain déséquilibre entre le groupe central et le groupe composé de Joseph et de la Madeleine, lesquels ne s'integrent pas facilement a I'ensemble. Les putti constituent accessoirement une distraction. Le corps tordu du Christ mort, avec ses jambes dans une position peu naturelle, il s'ajuste mal a la disposition des autres figures, et ajoute a la communication, on dirait d'un sentiment de désespoir, manifeste dans la posture de la Vierge et dans celle de la Madeleine qui ne regarde pas l'objet de sa douleuf. En général, la douleur se présente comme diffuse, s'imposant séparément dans chacune des figures, a l'exception de celle de Joseph qui donne I'impression d'un spectateur un peu détaché. La Lamentation de Dublin (1656-58) apporte-t-elle une solution a ce probleme tant formel que spirituel? On remarquera que, cette fois, Poussin nous offre une composition plus statique, oll les figures ressemblent en effet a des statues. Le gestuel, par son inertie, s'oppose a l'exces, ainsi conférant une énorme dignité a cette occasion si solennelle. De surcroit, Poussin atténue l'effet du corps du Christ en le plaçant sur un plan presque entierement horizontal. Pour ce qui concerne la forme, on ne perd jamais de vue le rapport entre la douleur et son objet, et la signification profonde de cette mort qui n'est pas une mort humaine. D'abord, la figure du Christ ne sort pas de I'ovale formé par son corps et les trois figures agenouillées, c'est-a-dire celles de Saint Jean et de Joseph. Ces deux figures, avec celle de la Madeleine, se trouvent reliées entre elles par la ligne que forme le dos de Joseph et celui de la Madeleine, complétée par la posture de Saint Jean. On observera ensuite la fal¡:on dont les deux bras de Saint Jean, le pli de la robe de la Madeleine qui prolonge la ligne du bras du Christ, et le bras gauche de Joseph se font écho. Enfin, les deux femmes debout sont encadrées par l'ongüent funéraire - le vase n'est pas ici renversé - et la verticalité de la tombe et de son entrée ouverte. Comme dans le Jugement de Salomon, la forme dissout la douleur de maniere a éviter tout isolement de l'aft1iction humaine. Le corps du Christ, par la place qu'il occupe dans l'ensemble, fournit la clef de ce processus de dépassement (Henry Phillips, Université de Manchester, Poussin et la douleur: un discours de la transcendance ? 2005 - books.google.fr).

Poussin - La Lamentation sur le Christ mort, 1657-1658 - Dublin, National Gallery of Ireland

fr.m.wikipedia.org - Lamentation sur le Christ mort - Poussin - Dublin

Les Lamentations sur le Christ mort nous révèle par contre très visiblement les qualités de coloriste de Poussin. Malgré certains rouges et bleus qui sonnent dur, il y a, dans le saint Jean en vert pâle et en beige rose par exemple, dans le paysage ou dans la nature morte du premier plan, des recherches d'harmonies blondes, que l'on retrouvera plus tard Chardin et chez Perronneau (François Fosca, L'Art français à Londres, La Revue universelle, Volume 48, 1932 - books.google.fr).

Bien des auteurs, depuis Blunt (1958), ont relevé la similitude de la position d'Adonis avec celle du corps du Christ de la Lamentation de Munich. Cette parenté n'est nullement fortuite. Poussin était parfaitement conscient des analogies entre le mythe d'Adonis, symbole de la mort suivie de résurrection, et la vie du Christ. On notera encore l'attitude de Vénus, sorte de Madeleine laïque (Pierre Rosenberg, Nicolas Poussin: 1594-1665, 1994 - books.google.fr).

On a pu dire que la Lamentation de Munich a été peinte dans le même esprit exactement que la Lamentation de Vénus sur Adonis Mort (au Musée de Caen). C'est qu'à cette époque-là Poussin est plongé dans l'univers du paganisme antique et la Descente de Croix nous le montre ouvert aux séductions sentimentales et picturales du Baroque italien (Charles Sterling, Musée de l'Ermitage: la peinture française de Poussin à nos jours, 1957 - books.google.fr).

Le mythe d'Adonis et de sa renaissance est bien entendu une idée païenne ; mais Poussin emploie, quoique inversée, la même composition dans la première Lamentation sur le Christ mort où l'on retrouve le cycle vie-mort-résurrection (Henri Coulonges, Présence de Poussin, Jardin des arts, 1970 - books.google.fr).

Passel/Noyon

p. 230 : Bazel ne veut pas dire autre chose. En rendant à ce terme la prononciation assez dure qu'il devait avoir autrefois, nous aurions à dire Passel. Or, pass signifie une route, et ell la mesure de longueur dont se servait les Celtes.

Passel est une commune de l'Oise entre Ourscamp et Noyon (cf la Croix d'Huriel).

Notre dame de la Gésine est une chapelle de la cathédrale de Noyon, située à l'entrée du chœur. Ce nom de Gésine commémore l'accouchement de la Vierge. C'est la Santa Maria del Parto (cf le De partu Virginis) de Sannazar, à Naples. Jean Calvin reçut, à 12 ans, une des chapellenies (une portion) de la Gésine.

Le dernier Continuateur de Frédégaire dit que Charlemagne & Carloman furent sacrés le 18 de Septembre, qui étoit aussi un Dimanche. Mais comme presque tous nos anciens Annalistes s'accordent à marquer le neuvième d'Octobre, & qu'il n'est pas probable que ces Princes ayent délaissé Pépin leur père, qui étoit alors à l'extrémité ; les plus habiles Critiques abandonnent cet Auteur, que M. Fleuri a jugé à propos de suivre (J. Longueval, Histoire de l'Eglise gallicane, 1730 - books.google.fr).

L'option du 18 septembre est cependant reprise par un auteur belge (Fernand Vercauteren, Étude sur les civitates de la Belgique Seconde, 1974 - books.google.fr).

Aiguilles

Le terme "aiguille(s)" n'apparaît que dans cette partie 222-238. On le retrouve dans le Manuel de la Confrérie de Notre-Dame des sept douleurs d'Allibert :

Après la mort de Jésus, sa Sainte Mère demeura au pied de la croix. Pâle, désolée, accablée de douleur, elle attendait que quelque personne compatissante lui procurât la triste consolation de recevoir le corps de son Fils dans ses bras. Mais, ô mon Dieu! au lieu de trouver de la compassion, elle est témoin d'une nouvelle barbarie ; elle voit le centurion qui, pour s'assurer de la mort de Jésus, et comme si sa cruauté n'était pas encore satisfaite, prend une lance affilée, s'approche audacieusement de là croix, vise au côté droit du Sauveur , et, sous les yeux de Marie, y porte un coup si violent qu'il perce le doux cœur de Jésus. O barbare Longin! ta cruauté sur le corps du Fils crucifié, blesse horriblement l'âme de sa Mère désolée. [...] Oui, cette lance fut cruelle, parce que dans le cœur de Jésus mort, résidait éminemment l'âme de Marie, qui, par l'amour, ne faisait qu'une seule âme avec lui. C'est sûrement ce que Siméon avait en vue, quand il dit à Marie : Votre âme sera percée d'un glaive de douleur. Ô bienheureuse Marie ! ajoute S. Bernard, votre âme fut, en effet, percée du glaive quand la cruelle lance ouvrit le côté de Votre Fils mort ; son âme n'y était pas mais la vôtre s'y trouvait certainement. Toute la douleur fut donc ici pour Marie, elle versa alors d'abondantes larmes, que S. Ambroise appelle, à juste titre, le sang du cœur. Ah! si selon S. Jerôme, une piqûre d'aiguille, faite à Jésus, eût été un coup de lance pour Marie, quelle blessure ne dut pas faire à l'âme de Marie, le cruel coup de lance donné à son Fils ? Hélas! elle appuya sa tête languissante sur la croix, et, renfermée dans son manteau, elle fut toute trempée du divin sang qui tombait sur elle, de la nouvelle plaie de son Fils ! En ce moment, suivant Baronius, cette mère incomparable recueillit de son mieux le sang et l'eau qui tombèrent du côté du Sauveur; afin, dit S. Anselme, de les employer au salut de nos âmes : Mariae commissa est Domini sanguinis dispensatio (Jacques Allibert, Manuel de la Confrérie de Notre-Dame des sept douleurs, 1838 - books.google.fr).

Héry

Héry est un lieu fort ancien, dont il est fait bien souvent mention dans les annales Auxerroises. « Ce fut là que se tint, en 1015, une assemblée célèbre dans laquelle se trouvaient le roi Robert et plusieurs grands seigneurs. On lui donne le nom de concile, « ariacense concillum » à cause du nombre des prélats qui y assistèrent. » A diverses époques et tout récemment, on y a découvert des tombeaux antiques, des médailles, des débris de sculptures, etc. Enfin la voie romaine d'Autun à Troyes passait par Héry ; son itinéraire qui peut être encore assez facilement suivi a été l'objet d'une étude spéciale.

« A l'extrémité de la partie du village nommée le « Tertre » et & proximité des bois, sur une éminence, assez élevée pour dominer toute la vallée du Serain, depuis Pontigny jusqu'à son embouchure dans l'Yonne ( Ann. de 1864), se trouve une chapelle dédiée à Notre Dame de Pitié, ou des Sept-Douleurs, dont l'origine remonte, dit-on, au XIIIème siècle. Cette chapelle, qui vient d'être restaurée, renferme plusieurs statues datant de la renaissance. » (Annuaire historique du Département de l'Yonne: recueil de documents authentiques destinés à former la statistique départementale, 1863 - books.google.fr).

Si Héry a sa Vierge de douleurs, Seignelay, à côté, serait un Signum Laetum, signe de joie, du fait de la défaite des Sarrazins au VIIIème siècle dans la région (727).

A Héry eut lieu, à l'abbaye fondée par celle de Saint Germain d'Auxerre, un concile vers les années 1015 sous le roi de France Robert Ier qui disputait au fils adoptif du duc de Bourgogne, qui était mort sans enfant, son duché. L'adopté Othon-Guillaume eut le comté de Dijon durant sa vie, et le roi le reste de la Bourgogne. Le concile régla uh conflit entre le comte de Nevers Landry et le monastère de Montier en Der, fondé par Bercaire (16 octobre), dont les reliques furent apporté à cette réunion comme celles de saint Sanctien (6 septembre) depuis Sens, et encore celles de saint Vorles (16 juin, conseiller du roi Gontran) de Châtillon sur Seine (V. B. Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay (Yonne), 1833 - books.google.fr).

Un 18 septembre et Montier en Der

Une charte par laquelle un certain Séjard donne une serve à l'abbaye de Montier-en-Der présente la même particularité : « Actum apud castellum Barrum publiée XIIII kl. octobris, imporante Ottono in regno (Saxonum), Roberto in regno Francorum (Archives de la Hte-Marne, série H., fonds de Montier-en-Der, Carlulaire du XIIe siècle). "Il n'est pas moins étrange qu'une charte de Montier—en—Der soit datée simultanément du règne d'0tton III et de Robert." (Parisot, Les Origines de la Haute-Lorraine et sa première maison ducale, Paris, 1909). L'acte est du 18 septembre 997 au plus tôt, et du 18 septembre 1001 au plus tard, puisque l'avènement de Robert est du 24 octobre 996 et qu'Otton III mourut le 23 janvier 1002 (Mémoires de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, Volume 58, 1908 - books.google.fr).

La Rothière

A 5 kil. de Trannes, on laisse à dr. la Rothière, c. de 135 hab.; (église du XVIème et du XVIIIème s. sous le vocable de la Nativité de la Sainte Vierge (8 septembre), avec des fonts baptismaux très-anciens; chapelle de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (XIIème s. avec prolongement occidental du XVIIIème). C'est sur le plateau qui s'étend autour de la Rothière, qu'eut lieu, le lendemain de l'affaire de Brienne (V. ci-dessous), la première grande bataille livrée, en 1814, sur le sol français (Adolphe Laurent Joanne, Itinéraire général de la France: Vosges et Ardennes, 1868 - books.google.fr, Henry Arbois de Jubainville, Répertoire archéologique du département de l'Aube, Volume 1, 1861 - books.google.fr).

Au nord de l'axe

Il y avait une chapelle de Sainte Langueur (autre nom de Notre Dame des douleurs) à Bonny sur Loire et à Sormery dans l'Yonne au nord de Saint Florentin tout deux au nord de l'axe (lafrancedesclochers.xooit.com - Bonny-sur-Loire).

Carlat... d'Auvergne

Carlat, comme lieu dit de Rennes les Bains est cité pages 233-234 (axe du 18 septembre : Notre Dame des Douleurs).

Près de Carlat à Labrousse, au lieu dit La Chapelle, existait une chapelle de Notre Dame de Pitié autre nom de Notre Dame des Douleurs. La Transfixion du vendredi de la Passion doublait la fête du troisième dimanche de septembre puis du 15 septembre (sitedelabrousse.over-blog.fr - Chapelle Notre Dame de pitié).

Rouffiac est un petit village situé aux confins de la Corrèze. Elle formait la limite limousine du Carladez. Son église datant du XIIème siècle possède une chapelle sous terre dédiée à Notre Dame De La Pitié (www.cc-entre2lacs.fr - Rouffiac).

A Mourjou, au coeur de la Chataigneraie, les seigneurs de Meallet sont les vassaux les plus méridionaux de Carlat, au contact de la zone d'influence directe de l'abbaye de Maurs. Il existe une chapelle de Notre Dame de Pitié dans l'église. A Sansac de Marmiesse (commune du canton sud et arrondissement d'Aurillac), au début du XIIIe s. les vicomtes de Carlat manifestent toujours leur maîtrise du terroir en dotant l'église - désormais Saint-Sauveur - et en possédant en propre le château de Marmiesse qui est vraisemblablement dans leur mouvance depuis les années 980. Il y a une chapelle de Notre-Dame-de-Pitié près de Marmessolle, et une autre chez M. de Giou, à Verrières.

On retrouve Bonne de Berry qui transmit Carlat aux Armagnac.

Bonne de Berry avait aussi des livres ; dans son testament daté de Carlat et du 18 septembre 1430, elle lègue ses Matines (Matutinas confectas secundum usum romanum copertas de rubeo) à Anne d'Armagnac, dame d'Albret; sa Bible en français (Bibliam majoris voluminis scriptam in gallico) au comte d'Armagnac Jean IV, enfin à Bonne, duchesse d'Orléans, son roman du Pèlerin (romantium dictum Le Peregri) (Charles Samaran, De quelques manuscrits ayant appartenu à Jean d'Armagnac. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1905 - www.persee.fr).