Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   18 juillet - Ours - Blois   

Ours, 18 juillet

pages 169-182

L'axe aligne Blois, Morée, Jumièges, Yvetot. Il traverse le pays chartrain.

Saint Ours, fondateur d'une abbaye à Loches (axe du 15 juin), est fêté le 18 juillet.

Il étoit de la ville de Cahors en Aquitaine comme Trivier. Il y fut élevé dans la pieté chretienne a laquelle il se trouva porté dès sa première enfance, & fit paroître dans toutes ses actions & ses paroles qu'il etoit rempli de la crainte & de l'amour de Dieu. Le désir de le servir sans obstacle le fit sortir de son païs, & quitter ses parens, ses habitudes & ses biens pour aller en Berry, ou après avoir mené quelque temps une vie retirée & pénitente il fonda trois monastères à Tausiriac ou Toiselay, à Heugne & à Pontivy. Il les laissa depuis sous le gouvernement de personnes recommandables par la sainteté de leur vie, & par la prudence qui paroiísoit dans leur conduite pour l'œconomie : & quittant le Berry, peut-êrre parce qu'il y devenoit trop connu, il passi en Touraine, & se retira en un lieu appelé Senapaire & aujourd'huy Sénevières qui est une paroisse entre les rivières de l'Indre & de l'Indrois près de la forest de Loches. Il y construisit d'abord un oratoire avec un petit hermitage où il se forma bientost un juste monastère dans lequel il reçut des disciples. Quelque temps après il en laissa l'administration à Leubace que le vulgaire appelle en Touraine S. Libesse avec une règle qu'il lut donna pour bien conduire sa communauté, & s'en alla bâtir encore un autre monastère à Loches sur la rivière d'Indre au pied de la montagne où l'on éleva depuis le château de la ville de ce nom que l'on voyoit déja du temps de saint Grégoire de Tours, & qui subsiste encore maintenant.

L'abbé de Marolle, abbé de Villeloin, l'auteur d'une règle du jeu de Tarot, connaissait très bien l'histoire de saint Ours (Adrien Baillet, Les Vies des Saints, Volume 2, 1724 - books.google.fr).

Agnès Sorel ou le lien entre Saitn Ours et Jumièges sur l'axe du 18 juillet

Agnès Sorel, avertie d'un complot contre Charles VII, se met en route en cet hiver 1450 vers la Normandie où son amant combat les Anglais. Elle est enceinte d'un quatrième enfant et s'arrête au Mesnil-sous-Jumièges où elle meurt le 9 février. Son coeur est enchâssé dans l'église de l'abbaye de JUmièges. Son corps est transféré à Loches où il est inhumé dans la collégiale Notre-Dame qui a pris en 1808 le nom d'Eglise Saint-Ours, située dans l'enceinte de la forteresse, à laquelle elle avait fait de riches dons ; cependant les chanoines demandèrent à plusieurs reprises et obtinrent sous Louis XVI que son tombeau fût enlevé. On parle d'empisonnement. Les doutes se concentrent sur Jacques Coeur à qui un procès sera fait sur divers griefs. En ce qui concerne l'empoisonement, le verdict du 29 mai 1453 le blanchit. Emprisonné pour les autres chefs d'accusation, il s'enfuit et va combattre les Turcs en Morée pour mourir à Chio (Philippe Charlier, Médecin des morts: Récits de paléopathologie, 2006 - books.google.fr).

p. 173 : Les Druides se réunissaient à un époque fixe de l'année, dans un lieu consacré, sur les confins des Carnutes, parce que ce pays des Carnutes est considéré comme le point central de toute la Gaule. Là, s'assemblaient de toutes parts ceux qui avaient des différends, et ils se soumettaient aux jugements et aux arrêts prononcés par les Druides. (César, de Bell. Gall. lib. VI. 13.)

La forêt des Carnutes proprement dite, doit être sans doute identifiée à la forêt d'Orléans ou ses extrémités occidentales (forêts de Blois, de Marchenoir et de Fréteval près Vendôme) qui, au Xe siècle, d'après l'archiviste Martin-Demézil, ne formaient qu'un vaste ensemble (Michel Devèze, La vie de la forêt française au XVIe siècle, Volume 1, 1961 - books.google.fr).

Fréteval est à côté de Morée.

Le château de Fréteval a toujours été transmis par succession héréditaire depuis le XIe siècle. Par les Orléans-Longueville, puis les Bourbon-Condé, les Luynes, les Montmorency-Laval, les La Rochefoucauld-Doudeauville dont un célèbre représentant se prénomme Sosthène II (1825–1908), ambassadeur, député chez des royalistes, Marié avec Yolande, princesse de Polignac, fille du Premier ministre du roi Charles X, sacré, rappelons-le, le 29 mai 1825. Saint Sosthène, de Corinthe, est un disciple de saint Paul et est fêté le 28 novembre.

Les La Rochefoucauld-Doudeauville sont une branche issue de Louis, vicomte de La Rochefoucauld, deuxième fils de François Ier de La Rochefoucauld, parrain du roi François Ier. D'abord barons de Montendre, puis marquis de Surgères, puis ducs de Doudeauville (fr.wikipedia.org - Maison de La Rochefoucauld).

Blois et le 18 juillet

Selon Jean Bernier, Thibault IV de Blois et de Champagne, dit le Grand, est mort le 18 juillet 1151, revêtu des habits de Clairvaux. Mais la date est contestée. Il est inhumé dans l'abbaye de Lagny sur Marne. Son Père Etienne Henri de Blois mort en croisade à Ramla un 18 juillet aussi, 1102, selon le même auteur. Mais la date est encore contestée. Si ce sont des erreurs sont-elles volontaires ?

Bernier, natif de Blois, y exerça la médecine pendant vingt-deux ans, puis à Paris, où il vint vers 1674. Quoiqu'il obtint le titre de conseiller et de médecin ordinaire de Madame, douairière d'Orléans, il demeura toujours dans un état de pauvreté qui fut probablement la cause de l'humeur chagrine qui se manifeste dans ses ouvrages. Il mourut en 1698, dans un âge assez avancé. Il a laissé : Histoire de Blois, contenant les antiquités et singularités du comté de Blois, les éloges de ses comtes, et les vies des hommes illustres qui sont nés au pays Blésois, etc. Paris, 1682, peu exacte, suivant dom Liron ; Essais de médecine, où il est traité de l'histoire de la médecine et des médecins ; du devoir des médecins à Regard des malades, et de celui des malades à l'égard des médecins ; de l'utilité des remèdes, et de l'abus qu'on en peut faire. Paris, 1689, in-4; ibîd., 1695, in-4. Cette deuxième édition est abrégée en quelques endroits, corrigée et augmentée en beaucoup d'autres. Ouvrage bizarre, mais curieux, où l'auteur fait preuve en même temps d'esprit et de mauvais goût, d'une grande érudition, et d'un défaut presque absolu de critique. Le chapitre IV de la première partie, qui traite de l'excellence de la médecine par elle même et par les grands personnages qui l'ont professée ou qui en ont fait estime, renferme une histoire chronologique des médecins célèbres dans leur art depuis Mercure-Trismégiste, des médecins qui se sont distingués par leur piété ou leur sainteté depuis Saint-Luc, de ceux qui ont été papes, cardinaux ou évêques, etc. La seconde partie abonde en traits satiriques contre les médecins les plus répandus de ce temps. Bernier est encore l'auteur de quelques autres ouvrages purement littéraires, tels que VAntimenagiana ; des Réflexions, pensées, etc., sous le nom de Popinocourt ; Jugement et nouvelles observations sur les OEuvres de F. Rabelais, on le véritable Rabelais réformé, etc. plein de verbiage et de mauvaises plaisanteries (Jean Eugène Dezeimeris, Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, 1828 - books.google.fr, Louis Maïeul Chaudon, Dictionnaire historique, critique et bibliographique, 1821 - books.google.fr).

Saint Landry, évêque de Séez (Sées dans l'Orne sur l'axe du 1er juillet), est fêté le 16 et le 18 juillet.

Au Château de Blois, Anne de Bretagne fait reconstruire la chapelle Saint Calais (1er juillet), ainsi nommée car elle abrita durant les invasions normandes les reliques de ce saint percheron. Louis XII inaugure la chapelle reconstruite en 1508, qui a depuis perdu sa nef abattue au XVIIe.Cette chapelle était, nous dit Bernier dans son Histoire de Blois, pleine «d'ornements très riches et très précieux, que les Comtes de Blois et la reine Anne y avaient donné, avec quelques ouvrages des très habiles peintres de ce temps-là» (www.agencebretagnepresse.com - Blois).