Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique 2   17 janvier - Sulpice - Les Angles sur Corrèze   

17 janvier

L'axe passe par Bénévent-l'Abbaye, Les Angles sur Corrèze (Est de Tulle), Lautrec, Saissac, Rennes-le-Château (sommet du grand nonagone français), Camprodon (Espagne).

partie 120-136

Fêtes : Suplice

En tête de partie, ouvre le mois de Janvier :

p. 120 : « Janvier, Urtharrilla. » Le mauvais temps du mois de janvier arrête les travaux de ceux qui voudraient passer la herse dans leurs champs, – to hurt, nuire, – to harrow, herser, – to will (ouil) désirer, vouloir –.

p. 136 : ...c'était celle des Angles, – to angle, pêcher à la ligne, – et ce nom significatif dit trop haut les occupations habituelles de ce peuple, pour que l'on puisse sérieusement refuser de le reconnaître comme l'auteur des kjoekken-moeddings.

Goropius Bécanus, déjà rencontré au sujet du nom d'Europe, prétend que le nom Anglois vient d’Angeln, qui signifie pêcher à la ligne, ou avec un hameçon, & qu’il leur fut donné, parce qu’ils étoient sur le bord de la mer, comme qui diroit pêcheurs. Il prétend néanmoins que ce ne fut pas seulement à cause de leur pêche, mais plus encore à cause de leurs rapines, qu’il leur fut donné. (Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/Tome 1/351-360 - fr.wikisource.org, La Vraie Langue Celtique : Les Travaux d'Hercule).

La pêche à la ligne

De tels exemples doivent suffire pour prouver que les animaux aquatiques ne nous sont pas complétement étrangers, et qu'ils ont avec nous de véritables sympathies. Mais ils sont doués d'une intelligence qui n'emprunte rien à notre commerce et qu'ils doivent à leur nature seule. C'est ce qu'établit une preuve décisive, preuve commune pour eux tous. Aucun animal aquatique, à l'exception de ceux qui s'attachent aux rochers et y naissent adhérents, n'offre à l'homise une prise facile et ne peut être péché par lui sans beaucoup de peine. L'âne est une proie aisée pour le loup, l'abeille pour la mésange1, la cigale pour l'hirondelle, le serpent pour le cerf; et, à ce propos, rappelons que ce dernier animal est appelé « élaphos » non pas à cause de sa légèreté (élaphrotès), mais à cause de son talent à attirer les reptiles (elxis opheôn). La brebis par son pied appelle le loup sur sa trace; la panthère, par l'attrait de l'odeur qu'elle exhale, charme la plupart des animaux et elle attire, entr'autres^ le singe. Au contraire les animaux de mer, à peu près sans en excepter un seul, ont un pressentiment qui se change en soupçon et qui les met en garde contre toute poursuite. Ils y déploient une grande sagacité. Aussi, n'est-ce pas chose simple et facile que leur pêche: il y faut des engins de toute espèce, des ruses et des piéges habilement concertés.

C'est ce que prouvent les exemples que nous avons en quelque sorte sous la main. On ne veut pas que le roseau du pêcheur à la ligne ait beaucoup d'épaisseur, bien que ce roseau doive être assez vigoureux pour résister aux secousses que fait le poisson en se débattant. De préférence on le choisit mince, afin que la projection de son ombre n'effraye pas par sa grosseur les soupçons de l'animal. Ensuite on fait en sorte que le fil ne soit pas compliqué par un grand nombre de nœuds et qu'il n'ait pas d'aspérités, ce qui serait encore l'indication d'un piége. On s'arrange de manière que le bout du crin où s'attache l'hameçon soit, le plus possible, d'une teinte blanche : car de cette manière il se confond mieux avec la couleur de la mer, et il n'est pas visible. On lit dans Homère :

"Elle se précipite au sein de l'onde amère, /Comme le plomb qui tient à la corne légère /Où se suspend l'appât aux poissons destiné."

Ce passage d'Homère en trompe quelques-uns. Ils croient que les anciens pour pêcher à la ligne se servaient de poils de bœufs; que par le mot keras il faut entendre « poils » ; ils supposent que de là venaient le verbe keirasthai, « tondre», et le substantif koura, « tonsure », et que dans Archiloque un petit maître est appelé « keroplasLès » à cause du soin qu'il apporte à la disposition de sa chevelure. Mais cette étymologie n'est pas la vraie. On se sert de crins de cheval pour prendre les poissons, et l'on se garde même d'employer les crins des juments, parce qu'elles les mouillent de leur urine, ce qui les rend incapables de servir. Aristote dit que ces vers du poete ne présentent rien d'embarrassant ou de subtil, mais qu'en effet on entoure le fil d'un petit bout de corne au-dessus de l'hameçon, attendu que le poisson, en atteignant plus haut que l'appât, ne se contente pas de l'avaler seul. Quant aux hameçons, on s'en sert d'arrondis pour prendre les mulets et les thons qui ont la bouche petite et qui se méfieraient d'un hameçon trop allongé. Souvent, même quand cet engin est arrondi, le mulet éprouve de la défiance : il nage en rond tout à l'entour, donnant des coups de queue sur les viandes qui composent l'appât et dévorant à mesure ce qu'il en a détaché. S'il n'y peut parvenir il resserre sa bouche, il la contracte, et du bout des lèvres il attaque l'objet, dont il attrape toujours quelque chose. Le loup de mer montre plus d'énergie que n'en saurait déployer un éléphant. Ce n'est pas du corps d'un autre, c'est du sien même qu'il arrache le fer aigu qui y est enfoncé; il secoue la tête alternativement à droite et à gauche, et supporte avec courage la souffrance d'un pareil déchirement, jusqu'à ce qu'il se soit débarrassé. Le renard maria n'approche pas souvent de l'hameçon, et il fuit le piége; mais s'il arrive qu'il se soit laissé prendre, aussitôt il se retourne de dehors en dedans, grâce à la facilité avec laquelle il peut, en raison de sa vigueur et de sa souplesse, changer la disposition de son corps et la déplacer: l'intérieur de son estomac se trouve être en dehors, et cette manœuvre fait tomber l'hameçon.

25. De tels exemples démontrent que les animaux aquatiques savent, quand la nécessité l'exige, déployer pour leur intérêt une adresse véritablement supérieure. Mais d'autres faits prouvent qu'à l'intelligence ils joignent la sociabilité et des sentiments affectueux. Je citerai les barbeaux et les scares. Quand un scare a avalé l'hameçon, les scares qui se trouvent là bondissent à l'envi, et dévorent la ligne. S'il y en a qui sont tombés dans des filets, ils leur présentent leur queue à mordre vigoureusement, et, les tirant ainsi à eux, ils finissent par les dégager. Pour les barbeaux, ils secourent les poissons de leur espèce encore plus audacieusement. Ils se placent de manière que le fil de la ligne pose sur leur dos, et dressant l'épine dont ils sont armés, ils tâchent de scier et de couper le crin avec ce tranchant. Or nous ne connaissons aucun animal qui, sur la terre, quand un des siens est en péril osât prendre sa défense : ce n'est ni l'ours, ni le sanglier, ni le lion, ni la panthère. On voit ces derniers animaux, réunis ensemble dans nos théâtres, exécuter de compagnie diverses évolutions. Mais il n'y en a pas un seul qui ait assez de connaissance ou d'instinct pour en secourir un autre. Ils fuient et s'élancent le plus loin possible de leur camarade blessé ou mourant. Quant à votre histoire d'éléphants qui apportent de quoi combler une fosse, et qui retirent comme par la construction d'une sorte de levée celui d'entre eux qui s'y est laissé choir, je vous dirai, mon cher, qu'elle nous vient de trop loin. C'est une fable de l'étranger, à laquelle on voudrait nous faire croire par ordonnance royale, parce qu'elle est rapportée dans l'ouvrage du roi Juba. Mais le récit fût-il vrai, nombre d'exemples prouvent que les animaux de mer ne le cèdent en rien pour la sociabilité et pour la pénétration au plus intelligent des animaux terrestres. De cette sociabilité nous parlerons bientôt d'une manière toute spéciale (Plutarchus, Oeuvres morales et oeuvres diverses, traduites par Victor Bétolaud, Volume 4, 1870 - books.google.fr).

Victor Bétolaud (27 juillet 1803 - février 1879) est le descendant de Roland Betolaud né à la Souterraine (sur l'axe de Muret : 28 janvier) en 1536 et mort en 1606, auteur d'ouvrages de jurisprudence (www.culture.gouv.fr - Victor Bétolaud).

Tulle

Certaines toutefois sont plus courues que d'autres, telle la foire de la Saint-Antoine le 17 janvier à Tulle. Il ne faut bien sûr pas confondre ce saint Antoine-là, ermite du IVème siècle, avec l'Antoine de Padoue, venu séjourner à Brive en 1226 (Lucien Most, La Corrèze, 1900-1920: avec les cartes postales, 2001 - books.google.fr).

Les Angles sur Corrèze

Sur le Puy-Marty, au nord du Puy-Merle, un petit tumulus partiellement exeavé : Inédit, prospections. Au Puy-des-Angles, au sud du Puy Merle, des excavations circulaires avec de la brique romaine. Une monnaie d'argent d'Afrique du Nord y fut recueillie vers 1883. Frappée à l'effigie de Juba 1er entre 60 et 46 av. J.-C elle porte au droit un profil barbu à droite avec légende Rex Ivba. R/ temple à huit colonnes avec le nom IOVBA et des caractères néo-puniques (Guy Lintz, La Corrèze, Volume 19 de Carte Archéologique de la Gaule, 1992 - books.google.fr, Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, 1884 - books.google.fr).

Juba Ier (v. 85 av. J.-C. - 46 av. J.-C.), dernier roi de Numidie orientale, était le fils et successeur du roi Hiempsal II. Hiempsal II fut roi de Numidie dans la première moitié du Ier siècle av. J.-C., mort vers 60 av. J.-C.. Il était le fils de Gauda, le demi-frère de Jugurtha. Juba est le père de Juba II, son successeur, roi de Maurétanie (52 av. J.-C. - 23 ap. J.-C.). Juba Ier de Numidie fut roi de 60 à 46 av. J.-C. Allié de Pompée il fut vaincu par Jules César à la bataille de Thapsus. Avec Petreius Marcus, il voulut se réfugier dans la ville tunisienne de Zama, célèbre pour la bataille qui s'y déroula en -202, qui lui ferma ses portes. Ils se donnèrent mutuellement la mort en 46 av. J.-C. dans une maison isolée. Son royaume fut alors transformé en province, l'Africa nova.

La bataille de Thapsus se déroule le 6 février 46 av. J-C. près de Thapsus (aujourd’hui Rass Dimass, en Tunisie). L'armée du parti conservateur (les Optimates), conduite par Metellus Scipion et de son allié Juba Ier de Numidie, se bat contre les forces de Jules César, qui finissent par avoir le dessus. Avec cette victoire, César brise les résistances contre son pouvoir en Afrique et s’approche encore plus du pouvoir absolu (fr.wikipedia.org - Bataille de Thapsus, fr.wikipedia.org - Juba Ier de Numidie).

Boudet parle de Jugutha et de sa famille partie 86-102 (axe du 27 février).

Les Angles appartenaient avant 1789 au couvent des Feuillants, au Grand Séminaire, aux Visitandines et aux Clairettes de Tulle. jean martin de Semmersal, qui mourut en 1624, fut prieur des Angles et de Gélny. Il était aussi conseiller et confesseur ordinaire du roi. Il contribua à la fondation, à Tulle, du couvent des Feuillants auquel il donna le titre de prieur des Angles. L'église Nore-Dame était celle du prieuré de Sainte-Marie aux Angles. La fête patronale de la paroisse est célébrée chaque année le dimanche de l'octave de la fête de l'Assomption. D'après un usage très ancien, on nomme un roi et une reine qui sont les héros de la fête. Cet usage est connu sousle nom de Reinage. l'honneur de la royauté est mis aux enchères et attribué à celui qui s'est engagé à payer à la fabrique la plus grande quantité de cire (Ch. Melon de Pradou, Monographie de la commune des Angles, 1880 - gallica.bnf.fr).

La première fête de l'Assomption en Orient était en date du 18 janvier.

p. 130 : Nous verrons plus loin que des crânes et d'autres débris retrouvés en Belgique, par M. Dupont, à Solutré, dans le Mâconnais, par M. de Ferry, et à Bruniquel par M.Brun, enfin les mâchoires provenant d'Aurignac et d'Arcy-sur-Cure, confirment cette conclusion.

Arcy sur Cure se trouve sur le rayon du petit nonagone allant à Houécourt (28/29 septembre). Solutré toujours sur le petit nonagone sur le rayon allant au Sarnieu (8 novembre). Aurignac se trouve sur l'axe du 2 février de la division en 22. Bruniquel se trouve à 3 degrés de Muret (sommet du petit nonagone du 28 janvier) soit vers le 25 janvier, jour de la Conversion de saint Paul.