Partie XI - La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet   Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique   14 décembre - Jean de La Croix - Toulon   

Jean de la Croix, 14 décembre

pages 293-306

L'axe aligne la Montagne de la Sainte Baume et Toulon. Boudet ne cite cependant le nom de Madeleine qu'aux pages 273-274.

Jean de La Croix est mort le 14 ou 15 décembre 1591. Ici on prend le 14 décembre.

Paul Serge

pp. 305-306 : Le proconsul Sergius Paulus, disciple de l'apôtre St-Paul était venu porter l'Evangile dans le midi de la Gaule et avait fixé son siège à Narbonne.

Sergius Paulus, Serge Paul, de la Ville de Paphos, c'étoit un Gouverneur, qui aiant oui parler de la nouvelle Doctrine que Saul & Barnabé prechoient voulut les entendre. Il fut bien-tôt persuadé des solides veritez qu'ils annonçoient ; s'étant fait Chrétien il fut consacré Evêque du lieu où il avoir été Consul, comme il arriva long tems aprés à saint Ambroise qui de Gouverneur de Milan en fut fait Evêque; il suivit nos saints Prédicateurs du côté de la France iV de l'Espagne pour y exercer le même Ministère. II alla à Rome avec deux Diacres, l'un apellé Roux & l'autre Etienne , où on dit qu'il consacra une Eglise à l'honneur de son bon Maître Paul. De Rome il vint dans la Toscane & étant entré dans une Ville qui s'apelloit Lune, qui est à présent detruite par un tremblement de terre , donna la vue au fils d'une bonne Veuve qui l'avoit reçu dans sa maison, & outre celle du corps il leur donna encore à tous deux celle de l'ame, en les convertissant à la Foi de Jésus Christ. Le miracle fait en faveur de cet aveugle, fut cause de la conversion de plusieurs Habitans. Le Gouverneur Saprice voulut arrêter les progrés de cette nouvelle Religion, il fit mettre le Saint en prison ; mais la mort subite qui lui arriva la même nuit, fut cause que le peuple en rompit les portes & mit le Saint en liberté ; qui reprit son chemin, pour retourner en France ; passa par Ambrun, Orange & par plusieurs autres Villes pour aller à Arles Etant dans cette derniere Ville, saint Paul lui aparut pendant la nuit, qui lui ordonna d'aller promtement a Narbonne, qui étoit sans Pasteur, en passant le Rône il redonna la vie à un Batelier qui s'étoit noié. Serge s'arrêta quelque tems à Narbonne où il délivra le fils du Gouverneur qui étoit possédé du Démon. I1 alla à Barcelone & dans l'Arragon pour éclairer ce païs-là des lumières de la Foi. Aprés étant retourné en sa première Eglise de Narbonne, il reçût avis par une révélation que sa mort aprochoit, & qu'il eût à se préparer pour aller recevoir dans le Ciel la recompense de ses travaux. Son Disciple Etienne fut son Successeur, & il envoia à Avignon Russe ou Roux pour prendre le soin de son Eglise. Saint Paul Serge mourut le douzième du mois de Décembre. Voici comme Pierre de Natales en parle Liv. 1. chap. 6. Le Martirologe Romain met sa Fête le vingt-deuxième de Mars.

Le sieur Python dans son Histoire de l'Eglise d'Aix: raporte que saint Paul Serge, Trophime, Denis, & Aphrodite étant arrivés à Beziers, ceux de Narbonne l'envoïerent prier de vouloir venir prendre soin de leur Eglise, où il ne fut pas plutôt arrivé qu'il fut averti de la vie scandaleuse de deux Diacres ; mais ceux-ci pour éviter sa correction, voulurent faire tomber sur lui le crime dont ils avoient été acusez, & duquel il meritoient une severe punition, & pour le mieux faire croire, ils mirent sous le lit du Saint des habits de femme. Il ne fut pas fort dificile à Paul de se justifier dans un Sinode qu'il assembla, & de faire voir combien noire étoit leur malice. (Richard Simon, Le grand dictionnaire de la Bible, Volume 2, 1717 - books.google.fr).

Mais, c'est surtout le 22 mars et le 11 décembre que l'on est témoin, à Narbonne, d'un spectacle qui rappelle les anciens jours de foi. A ces deux époques de l'année, toute la ville et les contrées environnantes s'empressent à l'envi de payer à leur saint patron le tribut de leur respect et de leur amour : au point que sa vaste église ne peut contenir la foule qui s'y rend de toutes parts... (Paul Guérin (camérier du Pape Léon XIII), Les petits bollandistes vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament d'apres le Père Giry, Volume 3, 1882 - books.google.fr).

11 ou 12 décembre, bien proches du 14 décembre.

L'expression "Croix grecques" induit la recherche du mot grec traduisant "croix", il s'agit de "stauros". Or Il existe une roche appelée staurotide ou staurolite présente dans les grès d'Alet dans l'Aude.

Les grès d'Alet, maestrichtiens, sont caractérisés par une staurotide très spéciale, présentant souvent des pointes, tandis que les sédiments nord-aquitains présentent une staurotide toute différente à canaux vermiculés (Revue de l'Institut français du pétrole et annales des combustibles liquides, Volumes 1 à 2, 1946 - books.google.fr).

Maestricht était, rappelons-le, le siège de l'évêque de Tongres Servais (fêté le 13 mai). Il fut évêque du diocèse de Tongres. Il est le premier évêque attesté de la Civitas Tungrorum, district romain qui allait de la Toxandrie jusqu’à l’Ardenne et qui deviendra plus tard le diocèse de Liège, qui a son église Saint-Servais dont la fondation est attribuée à l'évêque Richer en 933, la plus ancienne mention de la paroisse remontant cependant à 1189, ce qui en fait une des plus vieilles de Liège. À la cité romaine de Tongres, il préféra la ville mosane de Maastricht. Ses reliques furent transportées de Tongres à Maastricht, où se trouve encore son sarcophage dans une crypte visitée par les papes. Le Maastrichtien a été défini par A. Dumont en 1849, à partir des tuffeaux de Maastricht, aux Pays-Bas L'un des fossiles les plus connus du Maastrichtien est le mosasaure, ou reptile de la Meuse, découvert par des ouvriers dans une carrière de la Montagne Saint-Pierre et étudié par Georges Cuvier (fr.wikipedia.org - Servais de Tongres, fr.wikipedia.org - Eglise Saint-Servais de Liège, fr.wikipedia.org - Maastrichtien).

Jean Tauler et saint Jean de La Croix

Le cas de Tauler est plus compliqué, car on a publié sous son nom beaucoup d'écrits qui n'étaient pas de lui. Mais c'est un des points où il importe le plus, semble-t-il, de distinguer influence littéraire et influence doctrinale. L'influence littéraire des ouvrages authentiques de Tauler sur saint Jean est fort limitée. Les analogies doctrinales sont infiniment plus nombreuses. M. Orcibal va en effet jusqu'à affirmer que les développements de Tauler « semblent la source principale de la Nuit obscure et même de ses expressions les moins banales » On me permettra de citer : « Bien que sa prudence et surtout son sens du concret aient donc dans certains cas rendu saint Jean de la Croix plus proche du prédicateur strasbourgeois [Tauler] que du Maître thuringien, il n'est pas douteux que les écrits eckhartiens traduits par Surius n'aient exercé sur le docteur carme une influence disproportionnée à leur longueur. Ils le doivent à une densité et à une originalité qui tranchent sur la pensée diffuse, sinon banale, de la plupart des auteurs ascétiques »

On constate que, pour saint Jean de la Croix, les faveurs les plus élevées de la vie mystique restent sous le régime de la foi. [...] En ce domaine et pour les exigences de la « foi nue », saint Jean semble dépendre, jusque dans son vocabulaire, et du Tauler authentique et du Tauler apocryphe. Et, après avoir déclaré que, pour le docteur du Carmel, la foi prend sur le plan intellectuel la forme d'une notion obscure, générale et confuse, M. Orcibal se croit autorisé à conclure que « l'influence des Rhénans semble ici évidente » (p. 179). La différence, c'est que, lorsqu'il parle de la « foi nue », saint Jean ne le fait pas au cours d'une analyse abstraite et « ne lui donne pas pour objet l'essence de la Déité » (ibid.). A ses yeux, la foi théologale consiste dans un élan vers l'union directe au Dieu personnel. Il reste néanmoins que le caractère nuptial de la doctrine sanjuaniste ne s'oppose pas foncièrement à l'essentialisme fréquemment attribué aux mystiques du Nord.

Les écrits des Rhéno-Flamands lui semblaient justement rendre bien souvent compte de son expérience propre et répondre aux problèmes posés par les âmes qu'il croyait avoir mission de conduire et d'éclairer (Robert Ricard, Jean Orcibal, Saint Jean de la Croix et les mystiques rhéno- flamands, Bulletin Hispanique, 1966, vol. 68, n° 3 - books.google.fr).

SERMON POUR LE CINQUIÈME DIMANCHE APRÈS L’ÉPIPHANIE de Tauler

Mon joug est doux, et mon fardeau léger (Matthieu, XI)

Notre Seigneur Jésus-Christ, l'éternelle vérité, nous dit dans I’Évangile que son joug est doux et son fardeau léger. Cette vérité est contredite par tous ceux qui vivent selon la nature, et qui prétendent que le joug de Dieu est amer. Et cependant la parole de Jésus Christ doit être vraie, puisqu’il est la vérité même. On appelle fardeau tout ce qui pèse et que l’on porte difficilement. Le joug dont il est ici parlé, c’est l’homme intérieur, et le fardeau c’est l’homme extérieur (Jean Tauler, Sermons, Volume 1, traduits par Charles Sainte-Foi, 1855 - books.google.fr).

La citation de Mathieu est la suite du "Venez à moi..." de le la fresque de l'église Sainte Madeleine de Rennes-le-Château.

Car Dieu fontaine & image de toute verité, ne peut opérer & faire en luy aucune œuure supernaturelle, ny en tous ceux qui sont immortifiez & remplis de l'amour desordonné d'eux mesmes : si ce n'est qu'il ne vueille prevenir quelqu'un de sa bonté & miséricorde, comme nous lisons estre advenu à Monsieur sainct Paul. Mais comme je croy, ceci est bien rare en ce temps présent, si misérable & déploré. Finablement nostre Dieu, qui est eternelle verité nous face à tous la grace d'estre vrais contemplateurs en profonde humilité de cœur tout soit à son honneur & gloire. Amen (Les institutions divines de R.P. F. Jean Thaulère (Jean Tauler), avec sa vie, epistres et excellens sermons... Le tout traduict de latin en françois par les Pères Minimes de l'oratoire de Notre-Dame de Vie-Saine, 1598 - books.google.fr).

Lorsqu'on passe de maître Eckard à son disciple, Jean Tauler, les vestiges de la doctrine thomiste, loin de s'effacer, deviennent plus nombreux, plus profonds. D'abord, Tauler échappe aux illusions du panthéisme; il ne dit pas, comme maître Eckart, que Dieu est tout et que tout est Dieu, mais il enseigne bien au contraire que si Dieu est en toutes choses, il est au-dessus de toutes choses, et par conséquent distinct de toutes : vérité clairement expliquée, à peu près dans les mêmes termes par le docteur Angélique. En psychologie, il ne s'écarte pas sensiblement de l'opinion de saint Thomas sur les facultés de l'âme, parmi lesquelles il admet, à son exemple, des facultés supérieures d'intelligence et de volonté, des pouvoirs intermédiaires, comme la mémoire imaginative, le raisonnement et l'appétit, enfin, des facultés purement animales qui président au corps. En morale, il distingue de même des vertus naturelles, des vertus morales qui sont les vertus cardinales des anciens et de saint Thomas, et des vertus surnaturelles ou théologales. Enfin il enseigne la nécessité de la grâce, méconnue par maître Eckard; mais il proclame aussi la nécessité des œuvres. Ce n'est pas Dieu, selon ses propres paroles, qui condamne l'homme : c'est l'homme qui se condamne lui-même, lorsque, vivant volontairement pour les sens, il choisit la mort au lieu de la vie (Charles Jourdain, La Philosophie de Saint Thomas D'Aquin, Volume II, 1858 - books.google.fr).

Divinisation

p. 306 : ...et ils firent graver des croix grecques sur tous les points de ce cercle de pierres..., grecques comme les Pères grecs de l'Eglise.

Jean de la Croix hérite de deux conceptions de la grâce : celle de divinisation issue des Pères grecs, celle de surnaturel venant des scolastiques. Tauler, disait aussi : « Si Dieu s'est fait homme, c'est pour que l'homme devienne Dieu ».

On range fréquemment avec les Pères de l'Église certains auteurs importants comme Origène dont l'étude est indispensable aux spécialistes des Pères de l'Église. (fr.wikipedia.org - Pères de l'Eglise).

La destinée de toute âme est de s'unir au Verbe: l'âme de Jésus demeure avec Lui dans la plus étroite union, se l'approprie, s'absorbe en Lui. Ce qui, chez d'autres âmes se trouve à un degré plus ou moins éminent, et seulement à quelques instants de la vie, est perpétuel chez elle (Jean 19, 5). Ce n'est donc point par caprice que Dieu a choisi cette âme pour la joindre au Verbe (c. Cels., 6, 4). Cette âme le méritait, puisqu'elle a été capable de devenir une avec le Verbe. Ainsi, le Christ renferme sinon deux personnes, du moins deux natures supérieures : le Verbe-Dieu et l'âme humaine par excellence. C'est à cette âme qu'Origène applique cette parole : «Tu as aimé la justice et haï l'iniquité, c'est pourquoi ton Dieu t'a oint d'une huile de joie. » Origène cherche à expliquer cette divinisation d'une âme par une comparaison remarquable : «Comme le fer ou l'acier mis en contact avec le feu le reçoivent tellement dans tous leurs pores, qu'ils s'embrasent et deviennent feu eux-mêmes, ainsi l'âme de Jésus unie avec toute sa force de pensée, de sentiment et de volonté à la sagesse, au Verbe, à Dieu, lui a emprunté sa nature» (De princ., 2, 6). Ainsi transformée, cette âme, ce Fils de Dieu et de l'homme, sagesse de Christ, force de Dieu, est réellement un Dieu fait homme. Sa nature ne diffère pourtant de la nôtre que par l'absence de toute souillure de naissance (c. Cels., 2, 2); mais l'influence de sa divinité s'étendit jusqu'à son corps, qui passa peu à peu à l'état éthéré, divin, et acquit des qualités sensibles aux seuls élus (c. Gels., 3, 41; 2, 62). (André Fournier (pasteur à Chambéry), Exposition critique des idées d'Origène sur la Rédemption, 1860 - books.google.fr).

L'âme est purifiée par l'abandon et par le feu d'une Iribulalion spéciale, afin que, exempte des défauts, môme les plus légers, elle puisse s'enflammer tout entière du feu de l'amour divin et de la flamme de la contemplation. Saint Jean de la Croix nous en donne une belle explication [Noct. obscur, lib. il, c. 10) par la comparaison du bois qu'où mol au feu. D'abord, il perd l'humidité qu'il contient, il noircit ensuite; bientôt il s'éclaircit, et enfin, après l'expulsion de toutes les matières contraires à l'action du feu, il s'enflamme et se transforme en un feu ardent. Ce saint continue en ces termes : « Il en est de même pour ce feu de l'amour et de la contemplation. Avant de s'unir et de transformer l'âme, il la purifie de lout ce qui lui est contraire, il la fait paraître dans loute sa laideur, il la rend noire et obscure, pire même qu'elle n'est en réalité; car cette divine purification agile les humeurs vicieuses et les maux intérieurs qui, profondément enracinés dans l'âme, lui avaient échappé, en sorte qu'elle était loin de se croire dans un aussi trisle état. Bientôt, pour expulser et anéantir toutes ces souillure», celle éprouve les lui montre clairement à l'éclat de la lueur divine, qui rayonne du sein môme de celte obscurité. »

L'abandon ptrécède ordinairement la contemplation et y dispose l'âme ; car il n'est pas douteux que Dieu, dans sa providence infinie et sa bonté, ne veuille parfois élever l'âme du premier degré de la sainteté jusqu'à la contemplation,, comme il nous l'a montré dans la subite conversion de Saul, et dans la sanctification, dès le sein de sa mère, de son saint précurseur. (Abandon, Nouvelle encyclopédie théologique, Volume 45, Migne, 1865 - books.google.fr).

Toulon et Jean de La Croix/p>

Les établissements des carmes déchaux en Provence et dans le Comtat s'échelonnent tout au long du XVIIe siècle. Toutefois, ces religieux semblent présents à Toulon dès 1607, année où ils demandent un terrain pour leur couvent au conseil de la ville et sollicitent auprès du chapitre l'autorisation de desservir une petite chapelle. Leur installation est difficile, car elle se heurte à l'hostilité des minimes dans le couvent desquels se trouvait depuis longtemps une confrérie du Scapulaire ". Ensuite, l'histoire des carmes de Toulon semble se réduire à leurs "excellentes prédications". Notons toutefois qu'au début du XVIIIe siècle, leur prieur, le père Nicolas, "janséniste forcené" selon l'expression de l'abbé Paul Ardouin, est à l'origine du procès retentissant entre le père Girard, Jésuite, et Catherine Cadière, l'une de ses dirigées qu'il avait séduite.

Dans la bibliothèque des Carmes de Toulons qui comptait 611 volumes, et dont l'inventaire fut fait en 1791, on trouvait 15 exemplaires des Oeuvres de saint Jean de Lacroix, dont deux éditions du XVIIIème siècle (Marie-Hélène Froeschlé-Chopard, Gilles Sinicropi, Bibliothèques des Carmes déchaux, Les Religieux et leurs livres à l'époque moderne: Actes du Colloque de Marseille, E.H.E.S.S., 2 et 3 avril 1997, 2000 - books.google.fr).

Toulon et Artigues

Artigues est cité comme lieu dit de Rennes les Bains pages 290-291-292-293-295.

p. 295 ...la kaï rolo des Redones était située au sud de Montferrand tout près du chemin conduisant au ruisseau de la Coume et aux Artigues.

La famille Artigue est assignée comme témoin dans l'affaire Cadière (Histoire du procez entre Demoiselle Cadiére & P. Cadière, Jacobin, Mre Cadière Prêtre, P. Nicolas Prieur des Carmes Dechaussez de Toulon, d'une part, & le P. Girard, 1733 - books.google.fr).

Mais c'est aussi un nom d'un village du Var dans le nord du département ainsi que celui d'un fort de Toulon.

Le siège de Toulon par les armées de la République en 1793 fut suivi d'une attaque générale qui fut résolue pour le 14 décembre ; elle fut exécutée avec tant'de valeur et d'habileté que les républicains se rendirent maîtres de tous les ouvrages extérieurs et de toutes les hauteurs qui dominent Toulon et sa magnifique rade. C'est alors que commença le bombardement contre la ville et contre les vaisseaux anglais; il dura deux jours. La flotte ennemie eût été entièrement détruite et Toulon lui-même aurait été bouleversé de fond en comble si les assiégés se fussent opiniâtrés à défendre une place qui désormais n'était plus tenable. (Albert Laponneraye , Histoire de la Révolution française: depuis 1789 jusqu'en 1814, Volume 1, 1838 - books.google.fr).

Toulon est situé au pied de la montagne de Faron, qui le domine du côté du nord; d'autres montagnes s'étendent à l'est et à l'ouest; au midi, il est baigné par la mer. Deux ports destinés, l'un à la marine royale, l'autre aux bâtiments du commerce, sont précédés de la grande et de la petite rade. Dans le cas d'une invasion étrangère, le seul qu'on eût prévu jusqu'alors, le côté de l'est se trouve le plus exposé. Il avoit fixé plus particulièrement l'attention des ingénieurs qui en avoient rendu l'accès presque impossible. La redoute placée sur la crête de la montagne de Faron, le fort de ce nom, celui d'Artigues, et la redoute de Sainte-Catherine forment la ligne de défense qui se tremine à la mer par le fort Lamalgue. (Zénon Pons, Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Toulon en 1793, 1825 - books.google.fr).

Chemin de fer

La ligne de Paris à Lyon, prolongée jusqu'à Toulon par Avignon et Marseille en 1821, commença à fonctionner sur tout son parcours le 14 décembre de cette même année. (Bulletin de la Société des amis du vieux Toulon, Volume 17, 1940 - books.google.fr).

La tête de l'homme - Capitole

Le Capitole, qui fut la seconde colline habitée par les Romains, était séparé par le Forum du mont Palatin où Romulus jeta les premiers fondements de la ville éternelle. Au Capitole se trouvait le bois sacré (lucus) où, comme dans un asile, vinrent se réfugier les bergers, les esclaves fugitifs, les débiteurs insolvables et les brigands qui devaient peupler la ville de Romulus. On l'appela d'abord mont Tarpéien, à cause de la roche Tarpéia qui était sur un de ses flancs, ou à cause de la fille du gouverneur de la citadelle, nommée Tarpéia, qui y fit pénétrer les Sabins et reçut la mort en récompense de sa trahison. Le nom de Capitole lui fut donné depuis que, sous Tarquin l'Ancien, l'an 139 de Rome, on trouva, en creusant les fondements d'un temple, une tête d'homme, selon les uns, appartenant à Tolus (caput Toli), et selon d'antres, une tête de cheval. Quoiqu'il en soit, cette tête ne pouvait pas manquer d'annoncer que cette colline devait être la tête du monde (caput rerum) Le Capitole, en effet, fut toujours considéré comme le siège de l'empire romain (Henri Batiffol, Choix d'expressions latines: avec notes explicatives, pour l'intelligence des auteurs latins, 1866 - books.google.fr).

Tolus est eminens rotunditas : rondeur élevée dans le Glossaire de saint Isidore (Etymologies XI,1,111). Tolus est rapproché du celtique Tal (hauteur), de l'arabe Tel, du grec Tholos qui ont rapport avec une élévation (Jean-Baptiste Bullet, Mémoires sur la langue celtique, Volume 3, 1760 - books.google.fr).

A rapprocher encore du mystique strasbourgeois Taul(er).

En occitan, tolus signifie Tombe, pierre sépulcrale qu'on met sur la fosse d'un mort

Telo-Martius, Tolonium, port de la Gaule Narbonnoise : le nom moderne est Toulon (S. J. Honnorat, Dictionnaire provençal-français ou dictionnaire de la langue d'Oc, ancienne et moderne, suivi d'un vocabulaire français--provençal, 1847 - books.google.fr).

Pour Narbonne, nous avons à faire parler deux poètes, Ausone et Sidoine. Le premier signale dans cette ville un temple en marbre de Paros, dont les proportions grandioses auraient stupéfié le fondateur et les restaurateurs du Capitole romain. Le second, énumérant les délices de Narbonne, dit cette ville célèbre par ses Capitoles (Catel, Mémoires pour l'histoire du Languedoc). Si cet ablatif pluriel était isolé, il pourrait, chez un poëte qui parle déjà la langue de la décadence, être considéré comme un synonyme générique de temples ; mais le mot delubris qui le précède remplissant déjà cette fonction, il n'y a pas lieu de recourir à une telle hypothèse : Capitoliis devra donc être entendu ici dans le sens restreint de Capitole, et sa désinence plurielle s'expliquera surabondamment par les nécessités de la mesure du vers. Il y a d'ailleurs à Narbonne un lieu que les chartes nomment invariablement, suivant qu'elles sont latines ou romanes, Capitolium et Capdueil, et de ce point, qui est le plus élevé de la ville, on a exhumé quantité de magnifiques débris d'architecture en marbre blanc, ce marbre de Paros signalé par Ausone (Auguste Castan, Le Capitole de Vesontio et les capitoles provinciaux du monde romain, 1869 - books.google.fr).

Toulon, sanglier et Erymanthe

Le sanglier habitait jadis le terroir de la Cadière. Il en a disparu depuis que les épaisses forêts qui en couvraient la majeure partie, ont été éclaircies ou entièrement défrichées, surtout depuis que d'immenses vignobles ont remplacé les chênes séculaires qui boisaient le flanc septentrional du Puybarnon, et que l'yeuse, dont il reste à peine ça et là quelques touffes, ne verdit plus de son feuillage sombre le quartier rural des suvériés, paré aujourd'hui de vignes et d'oliviers, et clairsemé autrefois de beaux lièges, dont il tire son nom (suberies). Aussi bien la chasse aux sangliers se faisait avec grand appareil lorsque ces animaux se répandaient dans les champs et y faisaient des ravages; alors était ordonnée une battue générale à laquelle la jeunesse, qu'on divisait par bandes armées , était invitée à prendre part. Pareille chose eût lieu lors du passage de Charles IX à la Cadière le 4 novembre 1564. Les actes dela communauté nous apprennent qu'il y eût à cette occasion grande et petite chasse dont le produit fut déposé aux pieds du roi, qui parut extrêmement sensible à cet hommage. A l'arrivée de quelque grand personnage en Provence, la communauté , soit qu'elle voulut se le rendre favorable soit que ce fut pour elle un devoir, ne manquait jamais d'aller lui faire la révérance. Un honneste present accompagnait d'ordinaire l'hommage, et presque toujours ce don consistait en quelque énorme sanglier. Telle fut l'offrande que la communauté fit au cardinal Strozzi en 1568, à Philippe de Vendôme, grand prieur de France, quand il vint prendre le commandement de la Provence, et au duc d'Epernon pendant qu'il en était le gouverneur. La délibération, relative au présent qu'il reçut à son arrivée à Toulon , mérite d'être transcrite pour la naïveté de son style. Conclusion de aller faire la reveransse a monssegnour le duc de Espernon et faire un present de unq poarc sanclier, Le 7 janvier 1593 (Bulletin, Volumes 17 à 19, Académie du Var, Toulon, 1849 - books.google.fr).

C'est au cours de ce voyage que Charles IX et Catherine de Médicis, qui avaient entrepris un tour de France, rencontrèrent Nostradamus à salon.

Ce système de soulèvement, nord 30° ouest, correspond probablement à la période de soulèvement que M. Élie de Beaumont appelle du nom de Sancerrois, et qui se rattacherait en Grèce au soulèvement de l’Érymanthe. Parallèles remarquables a la dislocation nord 30° Ouest. Nord 28° ouest. - Signe des filons de la Valentine. -Eaux thermales d’Aix. -Volcan de Beaulieu. -Extrémité ouest; fontaine de Vaucluse, partie est. - Eaux thermales de Vichy. Nord 38° 1/2 ouest. -+ Ligne des filons de Trets. - Extrémité est du volcan de Beaulieu. - Fontaine de Vaucluse, partie ouest. La vraie direction moyenne est celle de Vaucluse au volcan de Beaulieu nord 33° ouest.Unissant le volcan de Beaulieu et ceux d’Ollioules, et se manifestant a l’Écaillon , entre Toulon et Ollioules. Nord 30° ouest. - Cap Croisette et golfe Juan, près d’Antibes, aux limites du calcaire a nummulites des Hautes-Alpes. -- Grenoble. Nord 30° ouest. - Détroit Bonifacio, NICE, PARIS. Cours de l’Yonne. - Pointe d’Avallon (Hippolyte de Villeneuve-Flayosc, Description minéralogique et géologique du Var et des autres parties de la Provence, 1856 - books.google.fr).

Malte Brun est cité page 51 : (Conrad Malte-Brun, Traité élémentaire de géographie, Volume 1, Rédacteurs : Philippe François de La Renaudière, Adriano Balbi, Jean Jacques Nicolas Huot, Aimé-Andre, 1830 - books.google.fr).

La page 51 correspond à Saint Béat de Liebana, au groupe 43-56 où est abordé le sujet des Cagots des Pyrénées qui font l'objet d'une dissertation dans (Conrad Malte-Brun, Grupo de Los Diecis Eis, Victor Adolphe Malte-Brun, Nouvelles annales des voyages, Volume 58, 1833 - books.google.fr).

Conrad Malte-Brun décède le 14 décembre 1826.