Partie XVI - Darmstadt   Les trois portes   
DARMSTADT TRIANGULATION SION

L'axe Rennes le Château - Darmstadt passe par Montrevel en Bresse, "l'antre de la Mort" de Plantard, près d'Ars dit-il (Gérard de Sède, Les Templiers sont parmi nous: ou L'énigme de Gisors, 1962 - books.google.fr).

Il est étonnant que l'on puisse donner un sens aux dires du créateur du Prieuré de Sion qui passe pour un falsificateur.

Cet axe passe par Châtillon sur Chalaronne (où Vincent Depaul vécut), Saint Trivier sur Moignans (près du Sandrans du chien Guinefort), Ars sur Formans (du fameux curé Jean Baptiste Vianney), Trévoux, mais aussi Quingey (patrie du pape Callixte II), Arc et Senans, Vagney, Saint Dié, Faucogney et la Mer, Châteauneuf de Randon (où mourut Dugesclin en 1380), Sainte Enimie, Worms, Gernsheim.

Les deux autre "têtes" proposées par Plantard sont Jarnac, la porte de Saint Jacques et Gisors, la porte du royaume de la Reine Blanche. Les trois formeraient un triangle centré sur Bourges.

Sur l'alignement Darmstadt - Gisors se trouvent Aarlon (au Luxembourg), Trêves, Abbaye d'Orval, Brest, Granville, Louviers, Les Andelys (où est né Nicolas Poussin), Noailles (Oise).

Sur l'alignement Darmstadt - Jarnac sont placés Ardentes, Argenton sur Creuse (près de Châteauroux), Colombey les deux Eglises (où mourut le général de Gaulle), Homburg (à ne pas confondre avec Bad Homburg), Hourtin, Availles Limousine, Les Riceys, près de Bourges.

On considère aussi les alignements entre Rennes le Château et les trois portes.

Les portes sont des lieux de passage. Jarnac, Montrevel et Gisors marquent donc des étapes dans un parcours que l'on veut ici rectiligne.

Il semble qu'il faille prendre comme origine Darmstadt.

Le royaume de la Reine Blanche serait en Bretagne (Armorique) la Carmélide de Léodagan, père de la reine Guenièvre. Brest s'y trouve en effet.

Fille du roi Léodagan de Carmélide, Guenièvre ou Guenivere dont le nom en gallois, Gwenhwyfar, signifie "esprit blanc ou fée blanche " ce qui la relie à la féérie celte, fut l'épouse du roi Arthur (mythologica.fr - Guenièvre).

La Carmélide est, dans la légende arthurienne, le plus souvent la patrie du roi Léodagan, le père de la reine Guenièvre. C'est le cas notamment dans le Merlin de Robert de Boron. Thomas Malory appelle cette région « Caméliard » dans son livre Le Morte d'Arthur. Il existe différentes hypothèses contradictoires pour la localiser, en Grande-Bretagne (Cornouailles, Pays de Galles) ou dans le pays de Carhaix en Bretagne. Carohaise en est vraisemblablement la capitale, puisque Léodagan y tient sa résidence principale. C'est le lieu où le roi Arthur rencontre Guenièvre pour la première fois. La Carmélide fait partie des premières missions du roi Arthur nouvellement couronné, qui vient défendre ce royaume assiégé par les Saxons et leur roi Claudias de la Terre Déserte, afin d'aider son vassal, le roi Léodagan. Dans la vulgate Merlin, Carhaix (correspondant à Carohaise) est une riche ville de Carmélide, sur laquelle règne Léodagan.

Dans la tradition française, Maël-Carhaix en Bretagne correspondrait au pays nommé Carmélide. L'origine du mot est à rechercher dans les langues celtiques, le gaulois *car (breton ker ou caer) signifiant « lieu fortifié » et *metl-os (à l'origine du nom de *Medle / *Mezle) « colline ». Le pays environnant est en effet constitué de collines, et est traversé par l'aqueduc romain qui part de Saint-Symphorien / Brécillen, en Paule, pour aboutir à Carhaix (la Carohaise de la Légende) (fr.wikipedia.org - Carmélide).

Il y a bel et bien une énigme arthurienne dans la région de Carhaix : Carhaix, capitale du Poher, correspond à Carohaise, donnée par l'auteur du Lancelot en prose comme la capitale de la Carmélide, pays du roi Léodagan, père de Guenièvre. Selon le même récit, une grande bataille s'y est déroulée contre Claudas de la Terre Déserte, celui-ci étant allié à Frolle, duc des Romains. Il est certain, toujours d'après le même texte, que Merlin accompagnait Arthur dans cette expédition. [...]

Frolle est duc d'Allemagne (roi des Romains dans certaines versions), allié de Claudas de la Terre Déserte vaincu et tué par Arthur (Jean Markale, Petite encyclopédie du Graal, 1997 - books.google.fr).

Une autre Dame et Reine blanche se présente en la personne d'Ygerne mère d'Arthur et belle-mère de Guenièvre. Son château de La Roche Champguin (Canguin, Changuin, Ganguin) est localisé par Gwenc'hlan Le Scouëzec à Guingamp, près de l'intersection Darmstadt - Gisors et Rennes le Château - Jarnac.

La mère d'Arthur et d'Anna s'appelait, pour Geoffroy de Monmouth, Ingerna ou Igerna : l'une et l'autre forme se trouve selon les manuscrits. Mais Igerne a prévalu en français par la suite et si Chrétien de Troyes ne lui connaît pas de nom, l'auteur du Merlin et celui du Haut-Livre du Graal la nomment Ygerne. Elle nous est présentée comme la femme du duc de Cornouailles Gurloes qui réside à Tintagel. Le roi Utherpendragon tombe amoureux d'elle au point de susciter la jalousie du mari qui se défend par les armes. Mais alors arrive une bien curieuse histoire : comme Uther ne peut pénétrer dans le château qu'il assiège et où est enfermée Igerna, Merlin use de sa magie pour lui donner l'aspect physique de Gurlois, ce qui lui permettra à la fois de franchir les postes de garde et de triompher de la fidélité de la jeune femme. Ainsi fut conçu Arthur, enfant adultérin d'une femme fidèle (Gwenc'hlan Le Scouëzec, Arthur, Roi Des Bretons D'Armorique, 1998 - books.google.fr).

Le sentiment d'étrangeté est renforcé par le fait que le neveu d'Arthur retrouve à la Roche de Champguin des femmes mortes depuis des années : sa mère, qu'il n'a plus depuis vingt ans au moins (v. 8492), Ygerne, mère d'Arthur, disparue depuis plus de soixante ans (v. 8473) (Danielle Quéruel, Le Conte du Graal: Chrétien de Troyes, 1998 - books.google.fr).

Sans aucun doute la reine Ygerne, la reine as blanches treces (v. 7955), avec sa sagesse, sa sérénité, avec aussi son vêtement blanc a fil d'or (v. 7858), symbole de sa divine souveraineté, plus encore avec sa faculté de répandre autour d'elle une leece, une joie (vv. 7956-7957), pour tout dire une béatitude sans fin — et crestra vostre joie adés / et si ne vos faudra ja mes (vv. 7957-7958), souligne à dessein l'auteur" — qui atteint même l'irréductible Gauvain: car il est écrit votre tristesse sera changée en joie (Jean, XVI, 20) — oui, cette reine est bien la figure de Dieu, un Dieu tout-puissant mais qui sait pourtant respecter la liberté de sa créature puisqu'il autorise le héros à quitter quelque temps le s&éjour des bienheureux (v. 8090) (Jacques Ribard, Du philtre au graal: pour une interprétation théologique du Roman de Tristan et du Conte du graal, 1989 - books.google.fr).

Nous entrerons plus avant dans le domaine ordonnant avec l'examen d'un nom de lieu, roman d'apparence, mais dont le caractère breton apparaît sous-jacent. Il s'agit du château de la Roche de Champguin. Celui-ci revêt une importance particulière parce qu'il est le lieu où Gauvain entre en contact direct avec ses racines. Il rencontre là deux personnes d'un très grand âge - elles n'hésiteront pas à traiter le roi Arthur d'enfant puisqu'il n'a guère que cent ans - et ces Vieilles Femmes sont sa mère Anne et sa grand-mère Igerne. Nous avons déjà montré que que Champguin n'est que la forme romanisée et modernisée du vieux-breton Guingamp : le déterminatif Guen, blanc est passée de la position antérieure à la position postérieure, comme il est de règle dans la translation du vieux-breton en moyen-breton et, quant au mot champ, ce n'est que la traduction romane de kamp. La ville de Guingamp, aujourd'hui dans les Côtes d'Armor, cité fortifiée dans la vallée du Trieux, est établie sur un socle rocheux au milieu des alluvions de la rivière. Orquelenes Arquellen, on se le rappelle, est un lieu-dit de la forêt de Huelgoat, situé dans les fonds, entre le Camp d'Arthur et le Gouffre d'Ahès. Selon notre observation, le nom, doublement gaulois et même gargantuesque, Art-kellen, signifierait la Couille de Pierre. Le mot est rare, exceptionnel même en toponymie : nous n'en connaissons pas d'autre exemple. Aussi l'Orquelenes de Chrétien de Troyes nous fait-il invinciblement penser à son presque homonyme de l'antique Vorganium. La syllabe initiale a fort bien pu évoluer d'ar en or à travers l'oreille et la bouche d'un romanophone. En outre peut-être faut-il voir dans ce changement une tentative d'interprétation, faisant de l'Or la matière minérale de l'organe en question (Gwenc'hlan Le Scouëzec, Arthur, Roi Des Bretons D'Armorique, 1998 - books.google.fr).

La porte de Jarnac ouvre sur l'Espagne et Santander où passe une route littorale du Chemin de Saint Jacques de Compostelle.

L'antre de la mort est-elle la porte du paradis du Cercle des Prophètes ? (Les Prophètes et la Croix d’Huriel : Prophètes, Vertus, Fleuves du Paradis et Evangélistes).

Le segment Gisors - Montrevel est très proche du segment Gisors - Auxerre et passe toujours par le Champ de Mars à Paris (Autour de Rennes le Château : Gisors et Auxerre : 31 juillet et 20 septembre).

L'axe Gisors - Auxerre coupe celui de Rennes le Château - Darmstadt à Jayat où l'on constate la présence des chartreux de Montmerle avec le Moulin de Bruno (fr.wikipedia.org - Jayat).

Jarnac - Montrevel passe par Rochechouart, Bourganeuf, Menat, Ebreuil, Mâcon, Bâgé le Chatel.

L'orthocentre des trois portes

L'orthocentre du triangle formé par les trois portes Jarnac, Gisors et Montrevel se trouve à Mehun sur Yèvre.

Jean de France, duc de Berry (1340-1416) constitua l'un des premiers et de ses plus importants programmes architecturaux à Mehun-sur-Yèvre. Il fit transformer une forteresse défensive en une résidence de plaisance luxueuse d'inspiration gothique, dotée des plus somptueux décors de son époque. Le site devient l’un des séjours privilégiés de la cour du roi Charles VII qui y reçoit les plus grands personnages de son temps, son argentier Jacques Cœur, les capitaines comme Alençon, Xaintrailles, Dunois, La Hire, ainsi que l’une des grandes héroïnes de notre histoire : Jeanne d’Arc. C’est dans la grande salle du château qu’il lui remet, à elle et à sa famille, ses lettres de noblesse à “la Noël” 1429. C’est un acte fort qui, avec la convocation des états généraux et la mort du souverain, font entrer Mehun dans les Grandes heures de l’histoire de France. La reine Marie d’Anjou s’installe à Mehun, sa mère Yolande d’Aragon contrôle la cour et la résidence de Mehun devient le pivot des réceptions organisées pour les gracieuses courtisanes Agnès Sorel et Antoinette de Maignelet. C'est en ses murs que mourut le roi Charles VII, le 22 juillet 1461, jour de la sainte Marie Madeleine (hwww.ville-mehun-sur-yevre.fr - Le Chateau, fr.wikipedia.org - Château de Mehun-sur-Yèvre).

Villemurlin

Villemurlin est le orthocentre cartographique ouest du triangle équilatéral issu du côté Rennes-le-Château - Darmstadt. Le troisième sommet de ce triangle tombe à l'eau dans la Manche.

Cette terre relevait des seigneurs de Sully ; mais, au XVIIème siècle, le curé de Villemurlin, Jean de Villepelée, contesta au duc de Sully, son titre de seigneur de la grande dîme de Villemurlin et des dîmes des "novales" . La querelle dura un siècle entre la fabrique de Villemurlin et les seigneurs de Sully.Variantes orthographiques : Villemurnin, Villemurnain-en-Sologne, Villemorlin (monument.pagesperso-orange.fr - Villemurlin).

La seigneurie de Sully n’a appartenu au cours des siècles qu’à trois familles : les premiers seigneurs de Sully, la famille de la Trémouille, et la famille de Béthune. Elle est acquise en 1602 par Maximilien de Béthune, le grand Sully, premier duc du nom. Entre 1602 et 1607, ce dernier transforme le château à son usage, édifiant également un parc (fr.wikipedia.org - Château de Sully-sur-Loire).

Le bourg de VILLEMURLIN qui est situé exactement sur la ligne virtuelle du méridien de PARIS conserve un souvenir concret des travaux de cette époque. Une grosse pierre, haute de 85 cm, est plantée sur le trottoir, au 28 rue de la Gare. Elle porte l’inscription sur 5 lignes : «MERIDIENNE DE L’OBSERVATOIRE DE PARIS». La borne de VILLEMURLIN, bien que non classé, est un monument historique, dont la mise en place remonte au temps de COLBERT (www.villemurlin.fr).

La méridienne de l’observatoire de Paris

Villemurlin, de forme primitive Ville murnin, de Villa Murnanae, nom d'origine germanique. [...] Murna aurait suivi la déclinaison imparisyllabique en usage chez les Francs qui ajoutaient une syllabe au génitif : Murna, Murnanae, au lieu de Murna, Murnae. La mutation de l'n en l, villa Murlanae, est assez fréquente ; on disait encore Villemurnin en 1700 (manuscrit du prieur de Sennely), en 1743, (dans l'État présent de la ville d'Orléans), on lit Villemurlin comme aujourd'hui (André Billard, Mon village au cœur de la France: histoire sociale, politique et religieuse d'un village "paysan": Viglain, 1964 - books.google.fr).

Triangulation hessoise

Des vingt-six États qui composent l'empire allemand, six seulement ont un service topographique : ce sont la Prusse, la Saxe royale, la Bavière, le Wurtemberg, le grand-duché de Bade et la Hesse-Darmstadt; le levé des vingt autres est fait par les officiers de l'Etat-major prussien (Alfred Grandidier, Rapport sur les cartes et les appareils de géographie et des cosmographie, sur les cartes géologiques et sur les ouvrages de météorologie et de statistique: Exposition internationale de 1878 à Paris, 1882 - books.google.fr).

En 1808 le Grand-duc de Hesse-Darmstadt avait ordonné une triangulation trigonométrique dans ses états; à cet effet une base de 3976 loises fut mesurée près la ville de Darmstadt, par MM. Schleyermacher et Eckhardt, avec laquelle on a déterminé la distance de cette ville à Griesheim 7749,54 mètres. Par une chaîne de triangles, amenée de la base de Ensisheim jusqu'à Darmstadt, cette distance a été trouvée 7749,31. Différence : 0,23. Un accord si parfait, prouve qu'on psut compter sur tous les résultats géodosiques (Franz Xaver von Zach, Correspondance astronomique, géographique, hydrographique et statistique, Volume I, 1818 - books.google.fr).

Le Schleyermacher en question est Ludwig Schleiermacher, le frère d'Andreas, secrétaire du prince Louis, Eq. a Stella Magorum (de.wikipedia.org - Ludwig Schleiermacher).