Partie XIV - Le Serpent rouge   SR et VLC   
SERPENT ROUGE SCEAU DE PALAJA PETITS PROPHETES 13 PROSERPINE ZODIAQUE

Introduction

Pour faire correspondre le Serpent rouge à La Vraie Langue celtique, on procède à la division en 13 de cette dernière. Les vignettes de ces prophètes sont de Johanna Christina Küsel et Maria Magdalena Küsel (1688 - 1700), sauf pour Baruch (www.beweb.chiesacattolica.it).

(La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Présentation : La Vraie Langue Celtique et les Travaux d’Hercule).

Parfois l'on compte aussi 13 petits prophètes en ajoutant Baruch (Léon-Nicolas Godard, Cours d'archéologie sacrée à l'usage des séminaires et de MM. les curés, accompagné d'un grand nombre de dessins, 1854 - books.google.fr).

(Le Serpent rouge : Parallèles : 12 petits prophètes).

Est-il bien surprenant qu'un peuple de notre Europe se serve encore, pour exprimer ses pensées, des termes sortis de la bouche des hommes aux temps les plus reculés du monde ? (VLC, page 1 de l'avant-propos)

Par jeu de mots, "terme" c'est aussi la fin.

M. Branchereau, en développant sa théorie, distingue dans la vie de l'âme trois époques. Dans la première, qui commence avec l'existence, l'âme ne possède que la simple intuition de l'être, par laquelle elle en saisit déjà toutes les déterminations véritablement et réellement, il est vrai, mais cependant d une manière indistincte seulement; voilà pourquoi cette époque s'appelle phasis involutionis. La seconde commence avec le réveil de la conscience et s'appelle phasis evolutionis, parce que l'âme y pense l'être par des concepts distincts et en saisit les diverses déterminations. Ce développement se fait par le moyen de l'abstraction dont la pensée se sert à la vue des créatures. Le troisième état (status termini) a lieu lorsque l'âme, arrivée au terme de son existence, perçoit l'être dans sa réalité concrète et avec toutes ses détermina1 tions d'une manière réflexe et sans le secours de l'abstraction. Alors elle connaît Dieu avec toute la perfection que comporte sa nature et s'attache à lui avec amour. Ne nous arrêtons pas à examiner la notion que l'auteur nous donne de cet état parfait de l'âme dans l'autre vie. Il nous suffit d'avoir démontré que les ontologistes enseignent réellement la doctrine contenue dans la quatrième et la cinquième des propositions censurées. Ils professent avec elles que « la connaissance de Dieu avec laquelle l'âme est créée, renferme en elle-même toutes les autres connaissances, quoique ce ne soit qu'implicitement » et que, par là même, «toutes les autres idées ne sont que des modifications ou des déterminations de cette idée première. » (Joseph Kleutgen, L'ontologisme jugé par le Saint-Siège, traduit par Sierp, 1867 - books.google.fr).

Pour saint Athanase (Contra Gentes, lib IV, cap. 95) "l'homme demeure dans les dispositions déterminées qu'il avait à l'instant de la mort ; fixées dans la fin, elles sont confirmées pour toujours. L'âme est donc affectionnée à la fin choisie et déterminée à laquelle elle est attachée, et pour laquelle elle n'a pas de motif ou de raison susceptible de la faire se rétracter. L'immutabilité de la volonté répond à la fixité du choix et à la condition métaphysique de son existence d'âme séparée in statu termini. Elle n'est plus libre de poser un choix bon ou mauvais, méritoire ou déméritoire. L'âme est irréversiblement et irrévocablement engagée dans l'orientation définitive qu'elle s'est donnée, qui est sans retour et qui continue d'être par elle voulue sans remords ni repentir soit dans le bien soit dans le mal. Si l'âme, à la différence de l'ange, est ici-bas fluctuante, c'est en raison de son lien au corps, à la matière, seul principe d'instabilité et de mutabilité" (Père Philippe-Marie Margelidon, Les fins dernières: De la résurrection du Christ à la résurrection des morts, 2016 - books.google.fr).

Porphyre, dans son Antre des Nymphes, rapporte que les Egyptiens reconnaissaient au ciel deux portes : l'une située au tropique du cancer, et appelée la Porte des hommes, c'est-à-dire vers les hommes, était celle par laquelle les âmes venaient sur la terre animer les corps des hommes ; la deuxième, nommée la Porte des dieux ou vers les dieux, était placée au signe du capricorne, et avait pour usage de donner passage aux âmes qui, après la mort, remontaient au ciel. La première porte était la porte de la vie; l'autre, la porte de la mort ou de l'enfer (M. de Brière, Eclaircissements sur la destination de trois zodiaques antiques, 1839 - books.google.fr).

On commence par le Capricorne et la sortie de l'âme pour finir par le Cancer et son incarnation dans un corps. Réincarnation ou résurrection, l'âme retrouvant son corps. Ce qui placerait le contenu de La Vraie Langue Celtique dans un espace cosmique, à l'exemple de la réligion astrale qui le fait parcourir par les âmes libérées de corps. L'immortalité de l'âme est mentionnée aux pages 203 (Taureau), 263 (Lion), 283 (Cancer) et 303 (Cancer).

Proserpine, symbole de l'âme

Le théologien péruvien Espinosa emprunte l'argument de son auto El robo de Proserpina y suenio de Endimion (vers 1640) au livre V des Métamorphoses d'Ovide et au poème mythologique De raptu de Claudien. Il fait de l'histoire de l'enlèvement par Pluton de Proserpine, fille de Cérès, une interprétation allégorique chrétienne: Proserpine, Cérès et Pluton sont respectivement des allégories de l'âme, de l'église et du diable. Cette interprétation du mythe de Proserpine n'est pas une invention d'Espinosa. Elle remonte à une œuvre médiévale, l'Ovide Moralisé de Pierre Bersuite, dont l'influence dans les lettres hispaniques se manifeste déjà dans la General Estoria compilée sous le règne d'Alphonse X le sage.

Le sujet de la pièce de théâtre à destination des Indiens péruviens avait des résonnances dans leur propre culture, les contes de jeunes filles enlevées contre leur gré en faisant partie (César Itier, Ovide et la christianisation du Pérou, Transgressions et stratégies du métissage en Amérique coloniale, 2017 - books.google.fr).

According to Sallust in his Gods and the World, the story of Persephone being taken down to Hades by Pluto represented the descent of souls into the earth (/www.sirbacon.org).

On retrouve peut-être le Pérou dans le panneau de l'autel de l'église Sainte Marie Madeleine de Rennes le Château (Autour de Rennes le Château : Eglise Marie-Madeleine et calendrier kabbalistique).

Proserpine enlevée est le symbole de l'âme qui descend aux enfers (Bernard de Montfaucon, L'antiquité expliquée et représentée en figures, Tome V, 1722 - books.google.fr).

De même que Fabre d'Olivet et Ballanche, Constant s'approche du concept moderne de l'orphisme, religion du salut, effort fait, selon lui, pour calmer l'angoisse de l'âme consciente que l'individualité n'est qu'un déchirement. L'idée de la faute titanique ne s'exprime pas clairement, et le rôle de Bacchus se confond dans celui du Demiourgos. Même s'il s'y réfère, Constant n'approfondit pas le sens de l'union symbolique des principes contraires. Un complément d'information est apporté par Guigniaut en 1838, d'après Creuzer, sur l'identité de Perséphone. Koré ou Kouré, la Vierge ou la Sœur, et Iacchus-Koros, le frère, sont les enfants de Déméter, la Terre, et ils seront époux. Perséphone, Proserpine, Libéra - l'affranchie des enfers - Gérés, Ariadné, Sémélé ou Maïa, tous ces noms désignent la seule épouse mystique. Le troisième jour des Eleusinies on dressait pour elle le lit nuptial décoré de bandelettes rouges en préparation de son union avec Adès ou Pluton, nommé Dionysos Chthonius ou le souterrain par les initiés. L'hymen mystique de ce Dionysos et de Perséphone est attesté par l'hymne orphique célébrant l'anniversaire de l'événement. Ce sont les arbitres de la destinée des âmes humaines nées des Titans foudroyés jadis... Creuzer retient à la fois, le devoir imposé à l'âme de laver la faute titanique et la nécessité de rentrer dans l'unité. Les symboles sont les mêmes que dans le commentaire de Constant. C'est le Démiourge, âme du monde, qui tient la première coupe, celle de l'unité, d'où est sorti le monde créé et où vont boire les âmes remontées depuis le séjour terrestre. La deuxième coupe, celle de la division, est entre les mains de Dionysos qui, souverain du monde sensible, incarne le principe de toute existence particulière et individuelle. Le dieu crée les âmes qui lui sont soumises. Le reste du mécanisme suit l'ordre rapporté par Constant avec la précision supplémentaire sur la montée et la descente des âmes, placées respectivement sous les signes du Capricorne et du Cancer.

Le miroir possède une signification plus large. Aussi bien que la conscience de l'individualité, ce symbole comporte maintenant l'idée d'une... illusion... apparence, ouvrage de l'amour et supposée antérieure à toute existence... identique à cette mère du monde et des âmes, à cette décevante Maïa dont il est question dans les Védas de l'Inde... Maïa se reflète aussi dans une des personnalités de Perséphone. Les âmes qui boivent trop à la coupe de la division, reçoivent de Perséphone, ouvrière et tisseuse, le poids du corps que les orphiques appellent voile ou vêtement. L'homme connaît alors les tentations et les délices de la grotte de Dionysos, symbole du monde sensible et de ses voluptés. Dans sa dernière forme, la religion orphique cache à peine sous la poésie de la volupté dionysiaque, l'angoisse de la faute, la conscience d'avoir quitté l'unité divine, la réalité pour l'illusion. Expiation, purification, métamorphose, peines et épreuves sont réservées à l'âme individuelle, comme au globe terrestre. La nuit demeure initiatrice dans la personne de Télété, fille de Dionysos-Bacchus. Personnification du mouvement vers la véritable lumière et la perfection spirituelle, la danseuse participe comme toutes les divinités orphiques, aux forces du cosmos dont les rythmes déterminent la migration et le retour des âmes soumises à la mort et à la renaissance. Ananké, comme le précise Creuzer, signifie pour les orphiques, l'implacable nécessité. Telle est la doctrine sombre, et troublante que révèlent Constant, Creuzer et Guigniaut (Brian Juden, Traditions orphiques et tendances mystiques dans le romantisme français (1800-1855) (1971), 1984 - books.google.fr).

Proseprine chez Dupuis

Un trait de la vie de Proserpine, qui présente en apparence les absurdités les plus étranges, s’explique de la manière la plus simple par l'astronomie. Jupiter amoureux de Cérès ne trouve d’autre moyen pour obtenir ses faveurs que de se métamorphoser en taureau. Sous cette forme il trompe la Déesse : elle s'irrite de sa témérité. Pour l'apaiser il lui présente les testicules d’un bélier qu’il a coupés, et lui fait croire qu’il s’est mutilé lui-même. De cette union naît Proserpine. Jupiter en devient amoureux ensuite, et s’unit à elle sous la forme d’un grand serpent. De ce mariage naquit un taureau; de manie qu'on donnait aux initiés dans les mystères de Cérès, cette énigme mystérieuse : « Le taureau engendre le serpent, et le serpent à son tour engendre le taureau. » Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Arnobe, Athénagore et Tatien, rapportent tous cette doctrine secrète des initiations qu’ils regardent comme l'opinion la plus monstrueuse en fait de religion. C’est en effet l'idée qu‘elle présente au premier aspect. Mais cette théologie monstreuse reçoit un sens dans notre théorie, et l'explication qui en résulte jette un jour nouveau sur les mystères anciens. Nous avons dit que la couronne boréale se levait acroniquement ou le soir au printemps, lorsque le soleil approchait de la constellation du bélier. Cette époque importante était fixée le matin par le coucher de la vierge ou de la Cérès céleste, et le soir par celui du taureau qui se couchait au même endroit qu’elle, et qui donnait par là naissance à la couronne et au serpent qui montaient alors sur l'horizon. C’est cette phase astronomique qui arrivant près du bélier, donna lieu à l'allégorie de l’union de Jupiter-taureau fécondant Cérès, et jetant dans son sein le symbole actif de la fécondité qu’il emprunte du bélier, d’où naît ensuite Puella florida dont il devient amoureux. En effet, six mois après, le soleil arrive vers les dernières étoiles de la balance, et s’unit alors à Persephone qui se lève héliaquement avec le serpent céleste placé au-dessous. Ils montent ensemble et se trouvent ensemble encore le soir à l'horizon occidental et par leur coucher ils font lever le taureau qui, six mois auparavant, par son coucher les faisait lever. C'est apparence astronomique et cette succession alternative des levers et des couchers de ces constellations opposées qui sont exprimées dans Ce vers mystérieux: "Taurus draconem genuit, et taurum draco". C’est ce taureau, fils de Proserpine et de Jupiter-serpent, que les anciens honoraient sous le nom de Bacchus Zagreus, génie élevé par les hyades ou par les étoiles du taureau céleste qu’on peignait avec des cornes de boeuf, dont on faisait le Dieu du labourage, et en honneur duquel étaient instituées les fêtes sabazia. En effet, le plus ancien Bacchus, suivant Ciceron était fils de Jupiter et de la belle Persephone : "Dionysios multos habemus, primum e Jove et Proserpinâ." Diodore de Sicile prétend que c’était le second Bacchus : « Suivant les mythologues, dit cet auteur, le second Bacchus naquit de Jupiter et de Proserpine. Ce fut lui qui attela les bœufs à la charrue.....; les peintres et les sculpteurs le peignent avec des cornes. » Et dans un autre endroit il dit encore: « Quelques-uns prétendent qu"il y a eu un Bacchus beaucoup plus ancien que celui des Grecs, et qui naquit de Jupiter et de Proserpine. Certains auteurs lui donnent le nom de Sabasin : on ne lui offre des sacrifices quela nuit; ce fut lui qui attela les bœufs à la charrue, et facilita les semailles. Les Chinois ont aussi leur Chin-nong, prince â tête de bœuf et aux yeux de serpent, qui inventa la charrue : c’est l’Osiris égyptien aux cornes de taureau qui inventa aussi le labourage. Ce fils du serpent et de Proserpine est le taureau céleste, mais considéré à son lever d'automne, époque du labourage et des semailles qui se faisaient, nous dit Plutarque, au lever des pleïades lorsqu'on pleurait la disparition de Proserpine, ou, suivant nous, au coucher de la couronne et du serpent. Le taureau alors passait dans l'hémisphère obscur, et la pleine lune des semailles arrivait dans ce signe; aussi il portait le nom Nyctileus ou de Bacchus nocturne. On le fêtait la nuit, et un boeuf noir était son symbole. Ses rapports à la terre et aux semailles lui firent aussi donner le nom chtonios ou de terrestre, comme à Proserpine et à Pluton. Cet aspect avec la couronne ou avec Proserpine en automne était marqué par l'immolation d'un bœuf noir. Les habitans de Cyzique, dit Plutarque, immolaient un bœuf noir à Proserpine. Les Égyptiens avaient aussi leur Vénus ténébreuse dont une vache noire était le symbole, et ils lui donnaientle nom d'allier. On le promenait en Egypte dans le deuil de la mort d'Osiris, et dans le temps où, suivant Plutarque, on pleurait en Béotie la disparition de Proserpine. Nonnus dit précisément que Jupiter s'était métamorphosé en serpent losqu'il féconda Proserpine et qu'il la rendit mère de Bacchus Zagreus ou de l'ancien Bacchus, et la position du ciel que le vieux Astrée établit au moment de cette conjonction est celle que nous donne le globe à l'instant du coucher de la Couronne, et sur laquelle nous établissons notre théorie de l'enlèvement ou de la disparition de Proserpine. Voici quel est l'état de la sphère au coucher héliaque de la constellation de la couronne et du serpent qui l'accompagne. A l'horizon oriental est le taureau céleste, signe consacré à la planète de Vénus ; au méridien, le verseau consacré à Saturne; à l'horizon occidental, le scorpion consacré à la planète de Mars; et au méridien inférieur le lion, signe consacré au soleil. Voilà les quatre points cardinaux des déterminations astrologiques, ou ceux que l'on observait en tirant l'horoscope; et ce sont ici les signes des quatre planètes qu'Astrée considère pour fixer le moment où le ravisseur de Proserpine trompera la vigilance de Cérès. Le poète suppose d'abord que Jupiter médite de donner naissance à un nouveau Bacchus, qui soit l'image de l'ancien Bacchus tauriforme; du Bacchus zagreus, fils de Jupiter serpent et de Proserpine. A cette occassion, il peint la jeune Proserpine sous les traits le plus charmans et inspirant l'amour à tous les Dieux; Jupiter surtout, est épris de ses charmes, et la préfère àtoutes les Déesses. Cérès alarmée et craignant pour l'honneur de sa fille, va consulter le devin Astrée, occupé à tracer des figures astrologiques. Le jeune Lucifer annonce la Déesse: l'astrologue va au-devant d'elle, et son fils Hespérus les introduit dans un appartement où les vents, fils d'Astrée, lui présentent le nectar qu'elle accepte avec peine. Après le festin Cérès consulte Astrée, qui fait apporter par Astérion son globe céleste. Il le fait mouvoir sur son axe, et porte ses yeux sur le zodiaque pour y considérer les aspects des planètes et des fixes. Si à la place des planètes qu’il désigne, les seules qui entrent dans son horoscope, et dont il était aussi diffcile à Nonnus qu‘à nous de fixer la position au moment du rapt de Proserpine, on substitue les signes des planètes qui ont une place constante et des rapports connus, et que Nonnus lui-même, quelques vers plus loin, distribue comme nous dans le zodiaque, on a l'état du ciel en automne, au coucher héliaque de la couronne, à la pleine lune du taureau. Le scorpion, signe consacré à Mars, est au couchant en aspect avec le taureau de Vénus, et il a à côté de lui, un peu au-dessus, le serpent céleste dont Jupiter prend la forme pour obtenir les faveurs de la belle Persephone, qui se couche avec lui (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou religion universelle, Tome 1, 1836 - books.google.fr).

Hercyne/Hercynie

La forêt hercynienne apparaît dans les parties Capricorne (pp. 4, 13, 14, 16) et Taureau (p. 188) de la découpe.

En rapport avec Proserpine, notons l'existence de la nymphe Hercyne.

Le bois sacré de Trophonius étoit dans la Béotie, à une petite distance de la ville de Lébadée. On disoit, selon Pausanias, l. IX. c. xxxix. qu’un jour Hercine jouant en ce lieu avec la fille de Cérès, laissa échapper une oie qui faisoit tout son amusement ; Proserpine ayant couru après, attrapa cette oie qui s’étoit allé cacher dans un antre sous une grosse pierre, de dessous laquelle on vit aussi-tôt couler une source d’eau, d’où se forma un fleuve qui, à cause de cette avanture, eut aussi nom Hercine. On voyoit encore du tems de Pausanias, sur le bord de ce fleuve, un temple dédié à Hercine, & dans ce temple la statue d’une jeune fille, qui tenoit une oie avec ses deux mains. L’antre où ce fleuve avoit sa source, étoit orné de deux statues qui étoient debout, & qui tenoient une espece de sceptre, avec des serpens entortillés à l’entour, de sorte qu’on les auroit pris pour Esculape & Hygéia. Mais peut-être que c’étoit Trophonius & Hercine, car les serpens ne sont pas moins consacrés à Trophonius qu’à Esculape. On voyoit aussi sur le bord du fleuve le tombeau d’Arcésilas, dont on disoit que les cendres avoient été apportées de Troie par Léitus (Jaucourt, L’Encyclopédie, 1re éd., Tome 16, 1751 - fr.wikisource.org).

Déméter (présentée comme nourrice de Trophonios par les Lébadéens) semble jouer un rôle important dans l'alsos de Trophonios (cf. p. 304-306 avec le couple Déméter Eurôpé-Zeus Hyétios dans l'alsos). À propos d'Hercyna, et de son étymologie, M. Casevitz a donné (in «Pausanias en Béotie : à propos de Lébadée », art. cit. p. 731-732 : un article important, une explication séduisante. Le théonyme Herky(n)na évoque l'herkos ou «cage à oiseau» (cf. le rapport troublant entre Diktynna et diktyon «le filet»), faisant d'Herkyna une chasseresse, assimilée ensuite à Déméter. Cette étymologie renforce la lecture d'une «chasse de Coré» dans le difficile texte de Pausanias (9,39,4 texte établi par M. Casevitz). L'oie symbolise à la fois l'animal qui unit les trois éléments, mais aussi le passage du sauvage au domestique. Cependant dans l'histoire contée par le périégète, il y a inversion puisque l'oie redevient sauvage, s'enfuit dans la grotte qui devient sa cage, et provoque la naissance de l'Herkyna bénéfique (Jean-Christophe Vincent, Trophonios à Lébadée, sur P. Bonnechère, Trophonios de Lébadée, Cultes et mythes d'une cité béotienne au miroir de la mentalité antique. In: Dialogues d'histoire ancienne, vol. 31, n°2, 2005 - www.persee.fr).

Levers et couchers des étoiles et constellations

Lever et coucher héliaques - Les anciens astronomes donnaient le nom de lever héliaque au lever d'un astre, lorsque cet astre, après avoir été en conjonction avec le Soleil, et par conséquent invisible (l'éclat du Soleil empêchant de l'apercevoir), se levait assez tôt avant ce dernier pour être visible à l'orient, dans le crépuscule du matin. Ils appelaient coucher héliaque, l'immersion d'un astre dans les rayons du soleil, qui rendaient cet astre invisible, ou la disparition d'un astre à l'horizon occidental après le coucher du Soleil

Lever et coucher cosmiques - Quand une étoile se lève ou se couche en même temps que le Soleil, cela s'appelait le lever ou le coucher cosmique. Il est évident que, dans l'un comme dans l'autre cas, l'étoile est elle-même absolument invisible à cause de l'éclat des rayons du Soleil.

Lever et coucher acronyques (ou acronique) - On nommait lever acronyque l'instant où l'étoile se lève quand le Soleil se couche, et coucher acronyque l'instant où l'étoile se couche, quand le Soleil se lève. Ces expressions sont les opposées du lever et du coucher cosmiques. On notera que pour qu'une étoile fût visible dans de telles conditions, il faudrait non seulement un horizon exceptionnellement pur, sans trop de lueur crépusculaire, mais il faudrait encore que l'étoile fût de particulièrement brillante (www.cosmovisions.com).

Le lever héliaque du matin ou le lever apparent du matin : premier jour où l'étoile est visible à l'est dans la lueur de l'aube juste avant le lever du Soleil. C'est le début de la période de visibilité du matin.

Le coucher héliaque du soir ou le coucher apparent du soir : dernier jour où l'étoile est visible à l'ouest dans la lueur du crépuscule juste après le coucher du Soleil. C'est la fin de la période de visibilité du soir.

Le lever héliaque du soir ou le lever apparent du soir : premier jour où l'étoile est visible à l'est à l'opposé de la lueur du crépuscule juste après le coucher du Soleil. C'est le début de la période de visibilité du soir.

Le coucher héliaque du matin ou le coucher apparent du matin : dernier jour où l'étoile est visible à l'ouest à l'opposé de la lueur de l'aube juste avant le lever du Soleil. C'est la fin de la période de visibilité du matin (promenade.imcce.fr).

Réincarnation ou résurrection ?

C'est ainsi que le Cromleck de Rennes-les-Bains se trouve intimement lié à la résurrection, ou, si l'on veut, au réveil inattendu de la langue celtique. (VLC, page 2 de l'avant-propos)

The Mehestaai, who were disciples of Zoroaster, believed in the immortality of the soul, in rewards and punishments after death, and in the resurrection of the body; at the time of which resurrection, all the bad would be purged by fire, and associated with the good. (See Zend-Avesta; comp. Ezek. XXXVII. 1—14.) There is some uncertainty respecting the passages in Daniel, XL 2, 3, 13; but it is possible that they may be a confirmation of the doctrine of the resurrection of the dead; and it is very clear that Haggai [Aggée] (II. 23,) speaks of some state of glory after the termination of the present life. (Compare Zech. LII. 7.) These sentiments of the later prophets, which are perfectly in unison with what is said of the justice and clemency of God in other parts of the Old Testament, were at length adopted by the Jews generally, with the exception of the Sadducees, against whom they are defended in the apocryphal books of Maccabees and Wisdom (John Timbs, Mysteries of Life, Death, and Futurity: Illustrated from the Best and Latest Authorities, 1861 - books.google.fr).

La couronne comme Proserpine

Les tables alphonsines parlent, pour l'étoile Alpheca de la Couronne boréale, de Malfelcarre des Chaldéens, que Bayer relit à Pupilla, équivalent latin du grec Coré, autre nom de Perséphone. Dupuis, dans son Astronomie de Lalande, comme Court de Gebelin, fait le lien entre la chaldéenne Perséphone et le titre hébreu de Per-Tséphon qui signifie Couronne du Nord. Sous la constellation de la Couronne boréale, de mauvais augure selon Artémidore, sous les pieds de la Jeune Vierge très-pure ou Proserpine, se trouve directement, sur les mêmes méridiens, la tête du Serpent qui figure la constellation de ce nom, et dans laquelle les premiers astronomes ont placé le génie de la séduction et du mal (Cohérence grand nonagone : Deuxième Etoile : Ban-Saint-Martin - Rennes-le-Château, Autour de Rennes : Retire-moi de la boue : la couronne boréale).

La couronne touche d'un côté l'épaule gauche du bouvier, et de l'autre le talon droit de l'Hercule Ingeniculus. Elle se couche au lever du cancer et du lion, et se lève avec les chèles et le scorpion (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou religion universelle, Tome 1, 1836 - books.google.fr).

Passons des gémeaux au cancer, et examinons quels sont les principaux paranatellons de ce signe. Nous trouverons d'un côté la couronne boréale qui se couche au bord occidental et qui descend au sein des flots, tandis qu'à l'orient, le grand et le petit chien montent sur l'horizon avec le cancer. Ce sont donc trois paranatellons de ce signe ; en conséquence nous les avons projetés sous cette division dans notre planisphère. La couronne est la fameuse couronne d'Ariadne, ou de notre Proserpine, couronne composée, suivant quelques auteurs, de la feuille de mélilot (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, Tome 3, 1835 - books.google.fr).

La Couronne Boréale (ou Couronne de Cnossos) que Columelle, RR, X, 52, appelle «les feux cnossiens de Bacchus». Elle a son coucher vespéral (cf. le «sommeil» d'Ariane ?) début novembre (une date qui pourrait mettre les noces d'Ariane en rapport avec le vin). Pour son lever, cf. Ov. Fastes, III, 459 sq. Parmi les 6 représentations de la Couronne d'Ariane la symbolique des premières semble ancienne : 1) cadeau des Heures et d'Aphrodite à Ariane dans l'île de Dia lors de son mariage avec Dionysos ; 2) don de Dion, à Ariane lorsqu'il vient chez Minos pour la séduire — d'après les Cretica d'Epiménide (Robert Triomphe, Le Lion, la vierge et le miel, Volume 3 de Vérité des mythes, 1989 - books.google.fr).

Le Dragon apocalyptique se prête admirablement à une identification avec la constellation biblique qui par son étoile alpha était posée sur le pôle lui-même, à l'âge où l'antiquité sémitique créa les figures de la sphère céleste. Nous voici donc amenés à reconnaître, avec beaucoup de probabilité, un emprunt fait par l'Apocalypse à cette sphère céleste chargée des figures des constellations. Or cet emprunt parait s'étendre dans une large mesure, au chapitre douzième du même livre. Le signe de la Femme revêtue du Soleil et ayant la Lune sous les pieds, ne serait que la conjonction de la Lune dans la constellation de la Vierge. La couronne stellaire de cette Femme pourrait se rattacher à la figure que la couronne boréale présente aux yeux mêmes dans le firmament. Le garçon nouveau-né de la Femme, enlevé au ciel, ne serait pas sans quelque rapport avec la figure primitive de la chevelure de Bérénice. Cette constellation avoisine le signe zodiacal de la Vierge. On la représentait originairement, dit-on, sous la figure d'une jeune femme tenant son enfant sur ses genoux. Son nom oriental était Coma, « le Désiré ». Induits en erreur la ressemblance de ce terme avec le substantif grec "komè" lat. coma, «chevelure», les astronomes d'Alexandrie auraient dessiné sur leurs cartes du ciel une perruque à la place de la Vierge avec l'Enfant Désiré : la Chevelure de Bérénice est citée sous ce nom par Callimaque et Erathostène (IIIe siècle avant Jésus-Christ) (Abbé Bourdais, Les astres dans la bible, La Science catholique, Volume 8, Numéro 2, 1894 - books.google.fr, Nouvelles ecclésiastiques, ou Mémoires pour servir à l'histoire de la constitution Unigenitus, Tome 3, 1797 - books.google.fr).

En résumé

Un certain ordre semble se dessiner.

Pages

Signe

Vie de Proserpine

I-18

capricorne

porte des dieux

19-42

serpentaire

Pluton

43-66

verseau

fêts des mânes

67-90

vierge

Ceres mère de Proserpine

91-114

bélier

naissance de Proserpine

115-138

scorpion

enlèvement de Proserpine

139-162

sagittaire

Céres part chercher sa fille

163-186

gémeaux

naissance des gémeaux de Proserpine aux Enfers

187-210

taureau

naissance du taureau de Jupiter-Serpent et de Proserpine

211-234

poissons

fête des déesses printemps

235-258

balance

fête des déesses automne

259-282

lion

fertilité de la terre

283-306

Cancer

porte des hommes

 

I-18 - Capricorne

"mon réveil fut immédiat" (SR)

Un seul réveil dans la VLC :

C'est ainsi que le Cromleck de Rennes-les-Bains se trouve intimement lié à la résurrection, ou, si l'on veut, au réveil inattendu de la langue celtique. (VLC, p. 1 de l'avant propos)

"Cher lecteur, les pages qui suivent sont le résultat d’un rêve m’ayant bercé dans les mondes de l’étrange et de l’inconnu." (SR)

Le résultat nous a paru sérieux... (VLC, p. III)

Michée de Morescheth prophétisa durant les règnes de Jotham, d'Achaz et d”Ezéchias (Jr. 26:18). Michée proclama une réforme sociale et un réveil religieux. Le riche et les politiciens s'associàrent pour dérober le pauvre. A cause de cette injustice, la Samarie victime de l'oppression fut assujetie à l'Assyrie. La plus grande puissance du continent dans les années 722, avant Christ. Michée sollicita pitié et justice sociale pour le pauvre. Il proclama que seuls des réveils spirituels étaient capable de supprimer en ce temps l'injustice sociale, et il déclara que seul le Messie de Béthléhem était capable d'apporter l'espérance ultime (Jean Albert Rejouis, Apprendre La Sainte Bible Á Travers Ses Personnages: Learn the Holy Bible Through Its Characters, 2014 - books.google.fr).

Voyés encore un pareil exemple du débat de l'Eternel avec les ames, dans le 6. ch. de la prophetie de Michée, dans lequel ce grand Dieu s'occupe avec tant de sincérité, qu'il prend les cieux & la terre à témoins, qu'il apelle les montagnes & les côtaux pour ouïr le procès de l'Eternel : Ah sans doute dans un pareil état tout convaint une ame d'infidélité, tout lui crie , & lui met devant les yeux ses injustices, ses ingratitudes & ses péchés ; les cieux, la terre, les montagnes, les côtaux, toutes les creatures convainquent, redarguent & condamnent l'homme, & soûtiennent la gloire, la sainteté & la justice de leur Créateur. & dans ce compte qui se fait dans une conscience ouverte & réveillée, qu'une pauvre ame est convaincuë, est redarguée, & voit ce qu'elle a été, ce qu'elle a fait, comment elle s'est comportée envers son Dieu : Croyés, chéres ames, qu'il faut que vous subissiés une fois ce compte; Si ce n'est dans cette vie, ce sera dans l'autre (Jean Frédéric Nardin, Sermons édifiants sur tous les dimanches de l'année, 1735 - books.google.fr).

Cornelis Galle, Stradanus after, 1613 - The Scribe Baruch

19-42 - Serpentaire

Cependant l'i (iod) se trouve parmi les pronoms affixes de la première personne, qui correspondent aux pronoms réfléchis et pronoms adjectifs possessifs de la langue française (VLC, p. 33) : iod pour iota

l'or le plus pur : "L'amour trop vif de l'or et de l'argent étouffe sûrement les sentiments généreux, et arme ordinairement du fer meurtrier la main des assassins." (VLC, p. 40)

Manilius est le seul à associer le Serpentaire au Capricorne ; mais, parmi les paranatellonta du signe figurent un grand serpent qui touche à l'Eridan (Teukros dans la Sphaera de F. BoLL. p. 49. 34- 35 — L. H. T., p. 69. 10) et, aussi, un serpent sans tête (Teukros, Sphaera, p. 50, 19 » L H. T., p. 70, 14). Selon F. Bon. encore (op. cit., p. 258) sur le zodiaque du temple nord d'Esna, entre Capricorne et Verseau, figure un grand serpent sur lequel se tiennent trois divinités (J.H. Abry, Auguste : la balance et le capricorne, Revue des études latines, Volume 66, 1989 - books.google.fr).

Athénagore donne le nom d'Hercule au génie porte-serpent, nom du serpentaire. Les sectaires Ophites donnaient à ce serpent le nom de roi céleste; en même temps qu'ils disaient que c'était le même qui trompa Ève, et qui donna aux hommes la connaissance du bien et du mal. Ce génie séducteur, suivant les Perses, est celui que tient Ophiucus. Nous rassemblons ces traditions éparses dans les mystères des premiers sectaires du christianisme , parce qu'ils les avaient recueillies eux-mêmes des sanctuaires anciens, d'où ces notions étaient échappées. On trouve partout le serpent, par lequel les âmes se dégradent et passent dans l'empire des ténèbres, soit par la génération, soit en circulant dans la sphère des planètes, et surtout dans le soleil, dont les routes sont coupées par l'équateur aux deux équinoxes, qui séparent l'empire de la lumière de celui des ténèbres. Les Romains nourrissaient des serpens dans le temple de la bonne Déesse, comme ils en nourrissaient dans celui d'Esculape. Ces reptiles étaient apprivoisés, suivant Macrobe (Saturn.). Aux pieds mêmes de la statue de la Déesse, on voyait, comme aux pieds de plusieurs images de la mère de Dieu, un serpent couché. C'est Plutarque qui nous l'apprend dans la vie de César. Le serpent, ou le dragon, se trouve aussi placé sur la tête d'Hécate, dont on célébra aussi les mystères, qui avaient des rapports avec la théorie des âmes, comme on peut le voir dans Plutarque (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, Tome 4, 1822 - books.google.fr).

Clouko, poule qui glousse. / to Cluck, glousser. [...] Escapa, échapper. / to Escape (iskepe) échapper. (VLC, p. 19)

Selon Ben Jonson : "When men a dangerous disease did escape / Of old they gave a cock to AEsculape : / Let me give two, that doubly am got free; / From my disease's danger, and from thee." (To doctor empiric) qui un acrostiche donnant le mot WOLF (Hugo Erichsen, Medical rhymes. A collection of rhymes of ye anciente time, and rhymes of the modern day, 1884 - archive.org, James Leyland, James Goding, Who Will Believe My Verse ? The Code in Shakespeare's Sonnets, 2018 - books.google.fr).

César se trompe évidemment en disant que les Gaulois se glorifiaient de descendre de Pluton, dont les Druides se souciaient aussi peu que de Proserpine... (VLC, p. 22)

M. Dupuis prouve que cette constellation a formé la fameuse Proserpine des anciens, & que le serpentaire qui est au-dessus est leur Pluton. En effet, la couronne boréale porte le mime nom que Proserpine, Libéra, suivant Ovide, elle fixoit, par son lever héliaque, le passage du soleil dans les signes inférieurs, & le commencement du règne de la nuit & de l'empire de Pluton. Elle étoit donc alors comme le génie des signes inférieurs, auxquels elle présidoit conjointement avec le Serpent ( Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, Tome 1, 1784 - books.google.fr, Autour de Rennes le Château : Retire-moi de la boue : la couronne boréale).

...c'est l'expression inferi, les enfers, tandis que le lieu du supplice des réprouvés et des maudits est l'infernus... [...] Abel présente la première image de la mort par le crime affreux de son frère aîné, – to ape (épe), imiter, présenter, l'image de..., hell, enfers. (VLC, p. 41)

La constellation du Serpentaire et Esculape

La constellation du serpentaire et de son serpent, l'image de Sérapis et de Pluton, ou la figure du soleil d'automne placée dans cette partie du ciel, n'était point étrangère aux mystères d'Eleusis, où l'on exposait la théorie mystique des ames. Cette constellation se trouvait dans le huitième ciel, dans la voie lactée, et sur l'endroit du zodiaque par où les ames descendaient aux enfers ou dans l'hémisphère ténébreux. Aussi, le huitième jour des éleusinies1, ou de la célébration des grands mystères, on faisait la fête de cette constellation, ou du Dieu Esculape, dont elle porte le nom. On appelait cette fête l'épidaurie, ou la fête du serpent d'Epidaure. Or tout le monde sait que le porte-serpent, ou l'Ophiucus céleste, s'appelle le Dieu d'Epidaure, ou Esculape. Plusieurs astrologues, dit Hygin à l'article de cette constellation, y ont vu Esculape, que Jupiter, par égard pour le soleil, ou pour Apollon, a placé parmi les astres. Le serpent, qui est sous la tutelle d'Esculape, est aussi placé avec lui aux cieux, et ce Dieu l'y tient dans ses mains. Germanicus César, Eratosthène, Servius, etc., voient également Esculape et son serpent, ou le Dieu d'Epidaure, dans cette constellation. Par quel hasard arrive-t-il que le serpentaire, et le serpent, par lequel nécessairement se fait la chute des ames qui descendent du cancer vers le capricorne, et passent de la partie lumineuse du monde à la partie ténébreuse, se trouvent liés à la cérémonie des mystères d'Eleusis, sous le nom d'Esculape; et pourquoi ce Dieu se trouve-t-il être seul choisi de préférence, pour que son culte soit uni à celui des Déesses d'Eleusis ? La raison de cette liaison est manifeste dans notre système. Elle est naturelle; elle est même nécessaire. Nous savons encore, par d'autres preuves, que l'histoire de cette constellation était liée aux aventures mythologiques de Cérès. Et conséquemment aux représentations qu'on en donnait à Eleusis (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes: ou, Religion universelle, Tome 6, 1835 - books.google.fr, Le Prieuré de Sion : Les documents secrets : 2 - L’énigme du Razès Wisigoth de Blancasall : Anne de Thessalie).

Le médecin apparaît pour la première fois dans la Bible lors du processus de momification de Jacob décrit dans le livre de la Genèse. Puis, dans le texte de l'Exode, Dieu est présenté comme un médecin. Mais il n'est véritablement question de médecins qu'à partir des textes prophétiques et hagiographiques. C'est d'ailleurs le prophète Jérémie (8, 22) qui s'exclame : «N'y a-t-il plus de baume en Guilead, n'y a-t-il plus de médecin là-bas, pourquoi ne s'offre-t-il aucun remède pour la fille de mon peuple ?» – ces interrogations de Jérémie montrant, s'il était nécessaire, que cette profession existait bien aux temps de la Bible (Ariel Toledano, Médecine et Bible: Portraits inédits de personnages bibliques, 2017 - books.google.fr).

Baruch est fortement lié à Jérémie puisqu'il aurait été son secrétaire et l'auteur du livre qui contient une lettre du grand prophète.

Baruch

Baruch s'attacha au prophéte Jérémie, & fut son plus fidele disciple. Il lui servit de secrétaire pendant sa vie, & ne le quitta qu'après sa mort.

On sait que les Grecs élevaient dans les temples d'Esculape, des serpents et des chiens guérisseurs pour sucer et lécher les plaies des malades qui avaient recours à l'intervention miraculeuse du dieu. C'est de Babylone que cet usage passa chez les Grecs : pour les ChaldéoAssyriens, le serpent est un des emblèmes principaux du dieu Ea ; c'est l'animal prophétique par excellence (François Lenormant, Histoire ancienne de l'Orient jusqu'aux guerres médiques, 1887 - books.google.fr).

Dans la Lettre de Jérémie placée à la suite des prophéties de Baruch, document que saint Jérôme lui-même qualifie de pseudépigraphe et dont le texte grec paraît avoir été le premier original, mais dont l'auteur révèle une connaissance si exacte et si précise du culte babylonien qu'il m'est impossible de croire qu'il ait pu être écrit ailleurs qu'à Babylone, vers le premier siècle avant l'ère chrétienne; — dans la Lettre de Jérémie, il est dit des images des dieux : «On raconte que des serpents nés de la terre leur lèchent le cœur.» Il suffit de se rappeler les fables de Cassandre et de Mélampus pour se rendre compte de l'idée prophétique que les anciens attachaient au lèchement parla langue des serpents. La phrase en question semble donc se rapporter à cette circonstance que dans quelques-uns des temples de Babylone on aurait élevé des serpents considérés comme des interprètes des dieux et servant à rendre des oracles. Quoi qu'il en soit, on n'a encore, à ma connaissance du moins, retrouvé aucun fragment original des livres auguraux de la Ghaldée sur les présages fournis par les serpents (François Lenormant, Les sciences occultes en Asie: La divination et la science des présages chez les Chaldéens, 1875 - books.google.fr).

La Bible de Jérusalemn (2002) a plutôt au vers 19 de la Lettre de Jérémie : "les vers qui sortent de terre les dévorent..." différemment des anciennes traduction (Jeremie traduit en francois; avec une explication tiree des Saints Peres, & des Auteurs Ecclesiastiques. Par Mr. Le Maistre de Sacy, 1724 - books.google.fr).

Selden veut que Béelphégor soit le dieu Pluton. Il fonde sa conjecture sur ce qui est dit dans les Pseaumes : "Ils se firent initier aux mystères de Béelphégor & mangérent les sacrifices des morts." Ces sacrifices sont, dit Selden, ceux qu'on faisoit aux manes pour les appaiser. Apollinaire, dans sa paraphrase sur ce Pseaume, dit que les Hébreux se souillèrent dans les sacrifices de Béelphégor, en mangeant des hécatombes immolées aux morts. On assure que Saturne mit au rang des dieux son fils Moth, qu'il avoit eu de Rhéa, & que Moth fut adoré des Phéniciens, tantôt sous le nom de la mort, tantôt sous celui de Pluton. Mais, tous ces diverssentimens paroissent, selon Dom Calmet, beaucoup moins probables, que celui que ce sçavant a proposé & soûtenu dans sa dissertation sur Béelphégor ; c'est-à-dire, que cette fausse divinité n'étoit autre qu'Adonis ou Osiris. On peut ajoûter à ce qu'en a dit Dom Calmet, que suivant quelques-uns, Adonis étoit pere de Priape ; qu'on faisoit des repas funéraires en son honneur, lesquels peuvent fort bien être entendus sous le nom de sacrifices. Le prophéte Baruch, parlant des Prêtres des faux dieux, s'exprime ainsi : Rugiunt clamantes contra deos suos, sicut in cœna mortui. Ils rugissent en criant devant leurs dieux, comme au festin pour un mort (François Sabbathier, Dictionnaire Pour L'Intelligence Des Auteurs Classiques Grecs Et Latins, Tant Sacrés Que Profanes: Contenant La Géographie, L'Histoire, La Fable, Et Les Antiquités, Tome 6, 1769 - books.google.fr).

En hébreu, le mot Baruch signifie «béni». Les occurrences des mots tirés de la racine "bénir" sont nombreux dans cette partie : 6 fois aux pages 30, 31, 38. 5 fois à la page 56 (Abraham).

Baruch comme dans Baruch ata adonaï/Béni sois tu, éternel notre Dieu. Neriyyahû («Yhwh est ma lampe») est le nom du père du scribe Baruch.

Les pronoms personnels de la langue hébraïque ne se rapportent donc pas aux quatre lettres i, he, u, i, qui forment le nom saint de Jehova. Cependant l'i (iod) se trouve parmi les pronoms affixes de la première personne, qui correspondent aux pronoms réfléchis et pronoms adjectifs possessifs de la langue française. Plaçons en regard des quatre lettres hébraïques i, he, u, i, qui composent le nom divin révélé à Moïse, les pronoms personnels de la langue celtique I, he, we, ye, et nous pourrons être légitimement étonnés du résultat. Observons en passant que l'alphabet hébreu ne possède pas d'y, tandis que cet y est dûment renfermé dans l'alphabet celtique. (VLC, p. 33)

Le livre de Baruch se compose de six chapitres. Dans les cinq premiers, les seuls attribués à Baruch, l'auteur reconnaît la justice des jugements de Jéhovah et des châtiments qu'il a infligés à son peuple ; il implore sa miséricorde, lui rappelle ses promesses, engage les enfants de Juda à revenir à Jéhovah, et prédit leur retour en Judée. Quelques-uns pensent que ces cinq chapitres sont une lettre des captifs de Babylone à leurs frères de Jérusalem. Le sixième chapitre contient une autre lettre adressée aux captifs de Jérusalem qui vont partir pour Babylone. L'auteur de cette lettre prédit aussi leur retour, les exhorte à ne pas se laisser aller à l'idolâtrie, et leur montre le néant et la vanité des idoles. Le titre, ou l'inscription placée en tête de cette lettre, l'attribue à Jérémie, dont Baruch était le secrétaire. Ces six chapitres, qui n'existent pas en hébreu, ont toujours été regardés par les Juifs comme apocryphes, et ils ne les ont jamais reçus dans leur canon. Saint Jérôme les a rejetés de son recueil des livres saints, et ne les a pas traduits; il dit, en en parlant, dans sa préface sur Jérémie : «Nous avons mis de côté le livre de Baruch, qui n'est ni reçu ni lu chez les Hébreux.» Les protestants ne le reçoivent pas davantage : «Ils prétendent, dit l'abbé Glaire, qu'il est l'ouvrage de quelque juif helléniste, qui, pour donner plus d'autorité et plus de vogue à son livre, l'a attribué à Baruch, secrétaire de Jérémie.» (Introd. à l'Écrit. sainte, t. IV, p. 174) (Léon Carre, L'ancien Orient: études historiques, religieuses et philosophiques sur l'Egypte, la Chine, l'Inde, la Perse, la Chaldée et la Palestine depuis les temps les plus reculés. Appendice, Tome 4, 1875 - books.google.fr).

Tandis qu'Amos et Baruch annonçaient en style simple et populaire les volontés de Dieu aux bergers et aux habitants de la campagne, Jérémie avec l'éclat du foudre et du tonnerre faisait trembler une cour indocile. Tout cela, comme dit saint Paul, pour composer encore de nos jours un même corps des membres les plus différents, pour former une même Eglise et de l'ignorant et du sage, et du Juif et du Gentil : In œdificationem corporis Christi. (Ephes., IV.) (Denis Xavier Clément (1706 - 1771) Sermon XXIII sur le résurrection de Lazare, Tome 54 de Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier et du second ordre, 1854 - books.google.fr).

Shekhina et les "demeures cachées"

Imagination de l'Un, la Shekinah est pour le Zohar la matrice des âmes, l'Ame d'où sont formées toutes les âmes, dans le sens de chaque homme, donc, l'âme individuelle, tabernacle ou habitacle de Dieu (Phréatique, Volume 21,Numéros 84 à 86, 1998 - books.google.fr).

La shekinah ne connaît pas d'occurrence dans la Bible. Les sources utilisent ce mot exclusivement dans le sens de «demeure» divine et non d'une demeure quelconque. Ceci ne désigne pas le lieu de la demeure divine (cf. mishkan dans l'A. T.). La «demeure» de Dieu, sa shekinah au sens littéral signifie bien sa présence, le fait qu'il soit là en un endroit, selon un mode visible ou même occulte (Pierre Miquel, Agnès Egron, Paula Picard, Les mots-clés de la Bible: révélation à Israël, 1996 - books.google.fr).

Dans la Kabbale, la «féminité du divin» - la nubka opposée à duchra — est généralement représentée par la Shekinah, force ou principe entendu comme l'«épouse du Roi», et il y est question des «noces sacrées» - zivuga kadisha — du Roi et de la Reine, de Dieu et de sa Shekinah (Julius Evola, Métaphysique du sexe, 2006 - books.google.fr).

Le nom de « demeure de l'Éternel » qui est donné parfois au temple.

La valeur des sacrifices a été mise en doute ; la profanation du sanctuaire, alors qu'on a gardé le souvenir de la première sous Antiochus Épiphane, n'est pas sans poser au moins la question de la permanence de la Présence et de la protection assurée par Dieu. Il faut certes traiter avec prudence un problème aussi délicat pour la conscience religieuse juive, mais on peut se demander si on ne trouverait pas ici la raison pour laquelle les traditions rabbiniques n'affirment jamais explicitement la présence de la Shekinah dans le second temple. Quoi qu'il en soit, plusieurs voies s'offrent au judaïsme pour répondre à cette crise de confiance. Indiquons-en quelques unes, très schématiquement : les apocalypses opposeront au temple matériel un sanctuaire céleste plus parfait (Apocalypse de Baruch), la communauté de Qumran aura conscience de constituer elle-même un temple spirituel parce que réalisant dans la vie de ses membres les vrais sacrifices expiatoires désormais impossibles à Jérusalem (Michel Hubaut, La Parabole des vignerons homicides, 1976 - books.google.fr).

Les Apocalypses d'Esdras et de Baruch, qui parurent vers cette époque, réflètent fidèlement ces sentiments et ces espérances. Les auteurs n'y annoncent que châtiments pour les Romains, leurs maitres, qui avaient osé profaner le temple et la ville sainte. Malheureusement les promesses des Apocalypses d'Esdras et de Baruch ne se réalisèrent pas. Désillusionnés, surexcités par leur impatience et leur colère, les Juifs se révoltèrent et massacrèrent tout le monde, Romains et Hellènes. La révolte commença en Égypte. Elle eut pour les Juifs de terribles conséquences. Les représailles ne manquèrent pas, qui amenèrent fatalement la destruction presque complète des colonies juives jusque là si florissantes de Cyrène et d'Alexandrie. La rébellion se continua seize ans après, dans la Judée avec Barkokeba et le fameux rabbi Akiba. Les conséquences en furent encore plus désastreuses : les Juifs furent littéralement anéantis dans leur propre pays : ils furent massacrés ou vendus comme esclaves. C'est ce que nous apprend Ariston de Pella cité par Eusèbe (Guillaume Voisin, La doctrine trinitaire d'Apollinaire de Léodicée, Revue d'histoire ecclésiastique, Volume 2, 1901 - books.google.fr).

Nous nous fixons à l'aurorité de l'Ecrivain du second des Maccabées, qui nous apprend que l'Arche fut cachée par Jérémie. Nous admettons la prédiction de ce Prophète, qui dit qu'elle ne sera découverte qu'au tems de la délivrance de la captivité d'Israël, et de la réconciliation de Dieu avec son peuple (Henri-François de Vence, La Sainte Bible en latin et en françois, Tome X, 1750 - books.google.fr).

Si la Shekinah repose en l'arche d'alliance, les différentes caches de ce coffre depuis Jérémie peuvent être désignées par les "demeures cachées"(SR).

L'or

Jérémie survit a ces princes et à ces rois qui avaient juré sa mort et qui insultaient à sa douleur, il reste seul sur les ruines de Jérusalem qu'il avait voulu sauver. L'événement qu'il avait prévu passe sans l'étonner et sans changer le cours de ses larmes. Toutefois ses pleurs ne sont pas sans espérance. La captivité maintenant est commencée, mais il prophétise déjà le retour. Ses larmes sont toutes généreuses; il pleure sur sa patrie, et il souffre lui-même sans se plaindre. Ses lamentations mômes, il les fait au nom de son peuple: c'est Israël affligé qui pleure, ce n'est pas le fils d'Helcias. Aussi reprend-il sévèrement son disciple Baruch, qui, au milieu de ces immenses calamités publiques, avait trouvé quelques pleurs pour ses propres maux. « Voici ce que le Seigneur Dieu d'Israël le dit à toi, Baruch, » s'écrie le prophète en appuyant avec amertume sur ce nom propre et sur cette parole: à toi. « Tu as dit : Malheur à moi, malheureux, parce que le Seigneur ajoute la douleur à ma douleur. Je me suis fatigué à gémir et je n'ai pas trouvé le repos. «Le Seigneur m'a dit : Voici ce que tu lui diras, à lui : Ce que j'avais édifié, je le détruis; ce que j'avais planté, je l'arrache, et je dévaste ma propre terre, et tu veux que je m'occupe de tes grandes destinées ! Cesse de te plaindre toutefois, car j'amènerai l'extermination sur toute chair, et je te laisserai la vie sauve dans tes exils.

Le livre des Thrènes, ou des Lamentations, est distinct de la prophétie. Ce sont, à proprement parler, des chants élégiaques qui ont dû être mis en musique et que le prophète a dû chanter sur les ruines en s'accompagnant de la harpe. Elles sont divisées en strophes, marquées et distinguées parles caractères de l'alphabet hébraïque. La poésie s'y élève jusqu'au lyrisme, et le début en est saisissant : «Comment est-elle assise solitaire, la cité qui était pleine de peuple ? Elle est devenue comme veuve, la reine des nations; la tète des provinces du monde s'est courbée sous le tribut. Elle pleure, et ses larmes coulent dans l'ombre sans que personne les essuie. Et personne de ceux qu'elle aimait n'est venu pour la consoler. Tous ses amis l'ont méprisée et sont devenus ses ennemis. Les rues de Sion sont en deuil, parce qu'il n'y a plus personne qui vienne à ses solennités; ses portes sont détruites, ses prêtres sont dans les gémissements, ses vierges sont souillées et passent écrasées d'amertumes. [...]

Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ? (Racine, Athalie, 1691) (Paul Belouino, Dictionnaire général et complet des persécutions souffertes par l'Église catholique, Tome 7, 1861 - books.google.fr).

Le Dictionnaire de Beluino rajoute donc le vers d'Athalie qui s'inverse dans le poème du Serpentaire du Serpent rouge.

43-66 - Verseau

Le déluge et le salut miraculeux de Noé et de ses enfants étaient des événements trop considérables dans l'histoire de l'humanité pour que le nom d'un des fils de Noé n'en reproduisit point quelque trait essentiel. (VLC, pp. 48-49)

La variété blanche de l'espèce humaine p. 50 : "« La variété blanche, Caucasienne, Arabe Européenne se reconnaît principalement à la forme ovale de la tête, à la couleur de la peau plus ou moins blanche, aux lèvres petites, aux traits réguliers. Son centre principal serait en Europe et dans l'Asie Mineure, l'Arabie, la Perse et l'Inde jusqu'au Gange, et l'Afrique jusques et y compris le Sahara. » (Malte-Brun)"

"Comme ils sont étranges les manuscrits de cet Ami, grand voyageur de l’inconnu" (SR)

Abandonnant le sol natal, sa parenté et la maison de son père, il devenait en réalité un étranger pour les habitants des pays qu'il traversait, il imitait le voyageur errant, allant çà et là, en attendant que le lieu de son séjour fut fixé avec certitude, – to ape (épe) imiter, to err, errer, aller çà et là, ham, jambe – aperrham. L'expression arabe berrani, étranger et le terme Kabyle aberrani, signifiant aussi étranger, viennent confirmer cette interprétation du premier nom d'Abram. (VLC, p. 57)

Plusieurs voyageurs, entre autres Troïlo et d'Arvieux, disent avoir remarqué des débris de murailles et de palais dans les eaux de la mer Morte. Ce rapport semble confirmé par Maundrell et le père Nau. (VLC, P. 61)

Le Deucalion de la Chaldée, Xisuthrus de Bérose, le Noé de la Genèse, a été ravi aux cieux comme Hénoc, et Ganymède, qu'Hégésianax identifie avec Deucalion, est le Verseau dont l'urne épanche sur la terre les eaux du déluge (Frédéric de Rougemont, Le peuple primitif, sa religion, son histoire, et sa civilisation, 1857 - books.google.fr).

Au signe du Capricorne, le Soleil ou les ames commençoient à remonter, & l'on sait que le Calendrier Rural plaçoit Janvier au Capricorne, & que par conséquent le Génie que nous examinons ne se trouvoit qu'un mois après. Ajoutons encore que Macrobe avoit vu l'analogie de cette Nymphe avec le terme de la révolution solaire ; car en établissant le rapport des Mânes avec les Constellations, il observe que l'on fêtoit les Mânes sous le signe du Verseau, comme à la fin d'une période solaire & au terme de la descente des ames aux enfers. Mais ce qui achève d'appuyer notre conjecture à cet égard, c'est la ressemblance ou l'identité de Mania avec Harpocrates. Tous les Savans conviennent qu'Harpocrates est l’emblème du Soleil au solstice d’hiver. Mania, confondue avec Harpocrates, est donc, comme lui, le Génie astronomique qui marque le dernier terme de la révolution solaire & son renouvellement : comme lui elle préside aux signes inférieurs pour qui l'harmonie céleste est muette. On ne peut pas douter non plus qu'il ne s'agisse dans cette Fable d'un coucher de Constellation, puisque la Nymphe descend aux Enfers, c'est-à-dire vers l'hémisphere inférieur. Or, si nous prenons un globe céleste & que nous cherchons dans ce grand livre les caracteres propres à cet être mythologique, la seule Constellation qui se présentera alors pour rendre tous les traits que nous avons parcourus, sera celle de Proserpine, qui eut aussi des liaisons amoureuses avec Mercure. Elle étoit Lara, la Reine, la Princesse, épouse du Roi des Enfers, & portoit le nom de Mania, comme Pluton étoit appellé Summanus, ou chef des Mânes, Summus-Manium. Alors toutes les circonstances de sa Fable & de son culte s'expliquent (M. Bayeux, Traduction des Fastes d'Ovide, Tome II, 1784 - books.google.fr).

Ovide donne aux Dieux Lares l'épithete d'Incincti; Perse les nomme aussi Succincti (Sat. 5, v. 31), parceque, sur tous les monuments, ils sont représentés ceints à la manière Gabine, c'est-à-dire, en Voyageurs. Ce costume leur étoit donné, sans doute, à raison de ce qu'ils présidoient aux chemins, aux carrefours. Delà, les Lares Viales, Compitalitíi (M. Bayeux, Traduction des Fastes d'Ovide, Tome II, 1784 - books.google.fr).

Feralia : Fêtes des Mânes, pendant lesquelles on servait des mets sur les tombeaux. Elles duraient onze jours, et se célébraient au mois de février (Histoire romaine de Tite Live, Volume 14, traduit par A.A.J. Liez, Nicolas Auguste Dubois, Pierre Victor Verger, 1830 - books.google.fr).

Les calendriers conservés et un passage des lettres de Cicéron placent ce jour des Morts au 21 février. La période complète des fêtes, dont ce jour était la conclusion, commençait le 13 par la parentatio virginis Vestalis. Les jours qui suivaient étaient les Parentalia, jours destinés à honorer les morts à titre privé. On inclut quelquefois dans les Feralia la journée du 22 février, qui était celle de Caristia ou Cara Cognatio, fête de famille destinée à resserrer l'affection entre les vivants au lendemain des hommages rendus aux morts. Il est aussi question de Feralia célébrés en décembre : Cicéron les fait concorder avec les modifications introduites dans le calendrier par le roi Numa (fr.wikipedia.org - Feralia).

On rapporte communément l'origine du culte des idoles à Sarug, aïeul de Tharé. Il paroît très-probable qu'il fut au moins l'auteur du culte des images. Il paroît très-probable qu'il fut au moins l'auteur du culte des images consacrées à la mémoire des morts qui, pendant leur vie, s'étoient distingués par leurs belles actions & leur bienfaifance envers leurs semblables; mais très-probablement aussi, ce culte ne passa point d'abord les bornes d'un respect tout au plus religieux, & l'idée de Jehova, le vrai dieu, ne s'effaça que bien plus tard de la mémoire des descendans de Noé. Les successeurs de Sarug, accoutumés aux représentations matérielles, y soumirent aussi la divinité ; de-là les statues, & enfin les faux dieux, l'idolâtrie. Elle étoit déja répandue du tems de Tharé, qui fut, dit-on, lui-même marchand d'idoles. Dans cette opinion, il est très vraisemblable qu'Abraham eut aussi quelque part à l'idolâtrie avant sa vocation. Cependant on présume que ce patriarche y avoit renoncé bien antérieurement à cette époque (L'Esprit des journaux français et étrangers, Volume 146, 1786 - books.google.fr).

Habacuc voyage dans les airs pris par les cheveux par un ange pour apporter à Daniel la nourriture préparée pour ses propres moissonneurs (Daniel, ch. XIV, vers. 32 et suiv.) (Charles Louis Gilbert de Chergé, Le Guide du voyageur à Poitiers, 1868 - books.google.fr).

Pour en revenir à l'"Ami" qui selon la numérologie "pythagoricienne" serait Virgile (VERGILIUS - HEXAGRAMME qui valent 50 nombre dede la lettre hébreu nun pouvant signifier "poisson") :

Lorsque, voyageant, avec Virgile, dans ce pays inconnu de l'enfer, il emploie les inventions les plus bizarres pour passer d'un cercle à l'autre, et une invention plus bizarre encore pour sortir de l'abîme (Antoni Deschamps, La divine comédie de Dante Alighieri, 1829 - books.google.fr).

Habacuc

Habacuc serait associé au Verseau par Cornelius Agrippa, mais le reste ne suit pas.

Le Cathemerinon, qui ne contient que douze hymnes, dont la longueur n'est pas excessive (remacle.org/bloodwolf - Prudence - Cathemerinon).

Dans l'hymne IV du Cathemerinon, qui rapporte la péricope de Daniel et Habacuc, Prudence distingue six phases : 1. il rappelle pourquoi et par qui Daniel a été jeté dans la fosse aux lions (v. 40 à 45) ; 2. il décrit l'adoucissement miraculeux des fauves (v. 46 à 51) ; 3. la prière de Daniel est exaucée par l'envoi d'un ange (v. 52 à 57) ; 4. ce dernier voit Habacuc, le saisit par les cheveux et le transporte à Babylone (v. 58 à 63) ; 5. le prophète descendu dans la fosse invite Daniel à consommer le repas que lui envoie le Seigneur (v. 64 à 69) ; 6. Daniel mange cette nourriture et adresse une prière d'action de grâces (v. 70 à 72) (Jean-Louis Charlet, Prudence et la Bible, Recherches augustiniennes, Volume 18, 1983 - books.google.fr).

Prudence avait présentes à l'esprit les Géorgiques, et plus précisément le livre IV, le plus «mystérique» et religieux. Mais ce tableau géorgique n'introduit pas une rupture de ton par rapport à l'épisode épique dans lequel il s'insère. Par un rappel allusif du vieillard de Tarente, Prudence a repris à son compte l'éloge de la vie simple et rustique dont Virgile s'était fait le chantre ; cette simplicité archaïque convient au monde de l'épopée : qu'on songe à la frugalité de l'accueil d'Evandre au chant VIII de l'Enéide. De plus, Prudence insère dans cette évocation plusieurs expressions qui ont des antécédents épiques. Il n'a donc pas juxtaposé les deux tonalités, mais a fondu un tableau géorgique dans un développement épique, suivant en cela l'exemple de Virgile qui avait souvent intégré en sa poésie les tons, thèmes et mots de ses recueils antérieurs, et donc ceux des Bucoliques et des Géorgiques dans l'Enéide. D'autre part, le caractère rustique d'Habacuc est conforme aux données du récit biblique, et cette mention de mets naturels («non achetés») convient à la frugalité du repas chrétien tel que le prône Prudence. Ce dernier est donc parvenu ici à une cohérence ingénieuse dans la pensée et dans l'expression : les données bibliques et géorgiques, en s'harmonisant sans aucune dissonance, s'intègrent à l'épisode épique, et se rattachent à la leçon morale de l'hymne (Jean-Louis Charlet, La création poétique dans le Cathemerinon de Prudence, 1982 - books.google.fr).

67-90 - Vierge

La page 68 correspondrait au psaume 68 et à la chapelle des Anges de Saint Sulpice (Autour de Rennes : Saint Sulpice, Aude et Grande Ourse).

Les Numides étaient possesseurs de magnifiques chevaux... (VLC, pp. 88-89).

Rappelée comme chez Chassériau par la colonne Trajane, admirée à Rome, l'image des guerriers antiques resurgit et l'on voit revivre dans les fantasias «ces intrépides cavaliers qui furent pour les Romains de si rudes adversaires». On évoque «les expéditions d'Hannibal en Italie, où la cavalerie numide fit si bien contre la cavalerie romaine». Mais dans ce retour à l'antique, Numides et Romains se confondent, et ce sont sans doute des cavaliers arabes qui inspirent à Delacroix cette remarque : «les soldats à cheval ressemblant aux soldats romains» (Jean Pierre Digard, Chevaux et cavaliers dans les arts d'Orient et d'Occident: exposition présentée à l'Institut du monde arabe, Paris, du 26 novembre 2002 au 30 mars 2003, 2002 - books.google.fr).

...car l'ange apparaissant à saint Joseph lui adressa ces paroles : « Joseph fils de David, ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle, est l'ouvrage du Saint-Esprit : et elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus : en effet, il sauvera lui-même son peuple en le délivrant de ses péchés. » (Matth. I, 21) (VLC, p. 79)

Suivant les notions communément reçues, la fille de Cérès représente allégoriquement les semences déposées dans le sein de la terre. Mais cette idée vulgaire a été rectifiée & étendue par les savantes découvertes de M. Dupuis. Il nous a convaincus que Proserpine ou Pher-sephon, Perse-Phone, de Pher, Corona, & de Tsephon ou Sephon, Borealis, n'est autre que la Couronne Boréale ou Couronne d'Arianne ; fille de Cérès, c'est à dire se levant à la suite de la Vierge & de son Epi, post Virgiem spici-feram, & se couchant au lever du soir du Taureau, & par conséquent des Pléïades, époque des semailles, suivantle Calendrier Rural (M. Bayeux, Traduction des Fastes d'Ovide, Tome II, 1784 - books.google.fr).

"mère Rebecca" (p. 67), "mère Rachel" (p. 68), mère de Moïse (p. 69), mère Marie (p. 79) comme mère Déméter. mère Eve pp. 39-40, et mère Notre Dame de Marceille pp. 276,277,279. 3 groupes de "mère" donc en Vierge, Serpentaire et Lion.

Les statues de Cérès la représentent avec une gerbe d'épis, une faucille, deux cornes d'abondance et deux enfants sur le sein, emblèmes des moissons et des saisons de l'été et de l'automne : ôtez une corne et un enfant, et vous aurez Cérès moderne, la vierge nourrice du genre humain, la vierge-mère, Marie. Cérès, appelée la bonne déesse, répond à Marie que le peuple chrétien appelle la bonne vierge. Cérès avait ses hauts mystères institués contre la superstitieuse ignorance, nous n'oserions pas dire que c'est dans un but aussi louable que sont établis les petits mystères de Marie, sous le titre de confréries et d'offices de Marie, de l'immaculée, de sa conception, de Notre-Dame des sept épées, des sept douleurs, de la mère du Sacré-Cœur de Jésus et autres pratiques, plus ou moins religieuses. Les païens donnèrent à Junon le surnom de Pélasgie et celui de Pélasgis à Cérès; les moines légendaires ne conservèrent pas ce titre à Marie ; mais il imaginèrent sainte Pélasgie ou Pélagie (La messe et ses mystères comparés aux mystères anciens, ou complément de la science initiatique, 1844 - books.google.fr).

Il se trouve dans la seconde partie apocalyptique du livre de Zacharie, appelée par les critiques Deutéro-Zacharie ou Second Zacharie, et qui date probablement de la première moitié du Ve siècle, une étrange vision relevant du genre littéraire des actes symboliques (Za 11,4-17). Pour l'expliquer brièvement, précisons, suivant A. Lacoque, qu'avec le Second Zacharie le centre de gravité de l'espérance messianique « s'est déplacé du Temple à un Événement à venir. Il est aussi passé d'un "Messie" (Zorobabel, Josué...) à une ère messianique, ou à un acte messianique». Ce que nous venons de voir avec l'attente centrée sur Zorobabel dans le fragment précédent n'a plus cours. L'attente du Second Zacharie est tout autre : le salut ne viendra pas des chefs, des nantis du pouvoir, encore moins d'un individu royal, mais du peuple lui-même, des «pauvres du Seigneur». Le prophète appartient au parti des «visionnaires» contre le parti hiérocratique groupé autour du Temple rebâti et axé sur les seules observances rituelles. Il se place là où se trouvent les victimes, les pauvres, les opprimés et c'est à partir de cette perspective-là, à partir d'en-bas, qu'il juge au nom du Seigneur les événements en cours. C'est ce qui explique les figures nouvelles et énigmatiques, que prend ici le Messie : le roi humble et pacifique (9,9-10), le bon berger (1 1,4-17 et 13,7-9), le «Transpercé» (12,9-14) qui rappelle certains traits du Serviteur souffrant d'Esaïe 53 Il s'agit là d'une transformation radicale de l'attente messianique, puisque le personnage salvateur à venir n'est plus vainqueur et glorieux, mais au contraire humilié et mis en échec. Le Messie prend les traits d'une victime de l'oppression et du martyr au nom de la justice de Dieu. L'espérance messianique se déplace vers le lieu où se trouvent les victimes de l'histoire. Il y a là comme une théologie de la croix avant la lettre et ce n'est pas par hasard si les textes évangéliques reprennent plusieurs de ces traits pour décrire la passion de Jésus. «La gloire messianique fait place au dépouillement et à l'échec, source de salut». Le chapitre 11, en particulier l'acte symbolique en 11,4-17, s'explique mieux sur ce fond théologique. La véritable restauration est encore à venir et elle ne se fera pas par en-haut, par les chefs, les «bergers» et les «boucs» actuels, mais par Dieu, seul bon Berger, représenté par le prophète. Ces chefs, qui ont été institués pour gouverner le peuple, le gouvernent comme s'il était un troupeau de brebis que l'on conduit à l'abattoir (selon la paraphrase du Targum). Le Berger, à l'image d'Ezéchiel 34 où Dieu est le bon Berger de son peuple, entreprend donc de paître avec bienveillance son troupeau, geste signifié par les deux houlettes «Faveur» et «Entente». Mais la dégradation religieuse des responsables et du peuple est telle que son entreprise échoue : le bon berger, rejeté, cède la place à un vaurien, type du dictateur qui domine au lieu de servir son peuple et le décime sans vergogne. Il s'agit d'une vision, dans laquelle YHWH est la dramatis persona que le prophète représente. Ne serait-ce pas au fond le narrateur qui deviendrait le bon berger ? L'action est devenue une image et tend à virer à l'allégorie. Or que doit faire le prophète ? Il est sommé, après avoir pris deux houlettes, de les briser l'une après l'autre. La première, appelée «Faveur», signifie la faveur dans laquelle Israël était aux yeux des nations (v. 10) ; la seconde, appelée «Entente» ou «Liens», signifie «la fraternité entre Juda et Israël» (v. 14). Si le prophète doit les briser, c'est que l'on a atteint le point de non retour. Il y a là, note A. Lacoque, une reprise, mais en sens contraire, de la vision d'Ez 37,15-28 que nous avons déjà étudiée, avec le symbolisme des deux morceaux de bois rapprochés signifiant l'unité retrouvée des deux parties du peuple de Dieu. Les deux houlettes sont ainsi devenues chez le Second Zacharie les instruments de la colère divine. Le peuple et ses dirigeants ont transformé le prophète, l'homme de la dernière chance, instrument de salut, en condamnation sans appel. Mais le récit prophétique ne s'arrête pas là. En effet, selon le fragment de Za 13,7-9, qui pourrait être considéré comme la conclusion de 11,4-17, le berger frappé, «l'homme qui m'est proche» (v. 7), le berger martyr sera aussi à la fin au cœur du renouvellement de l'alliance. «Frappe le berger, les brebis seront dispersées» (v. 7, repris en Mt 26,31 dans le récit de la passion du Christ). Mais ce berger, sous la figure mystérieuse du «Transpercé», sera aussi l'instrument du salut de son peuple (12,9ss). Le passage se termine par la formule majestueuse, d'origine ézéchielienne : «Je dirai : "C'est mon peuple", et lui, il dira : "Mon Dieu, c'est le Seigneur" » (13,9). Cet oracle portant sur le renouvellement de l'alliance ne représente-t-il pas le point culminant de l'espérance prophétique ? Formule de reconnaissance réciproque, cette parole d'espérance dit l'échange symbolique ultime entre Dieu et son peuple. Dieu se reconnaîtra dans son peuple et celui-ci reconnaîtra enfin Dieu comme son Dieu (Henry Mottu, Le geste prophétique: pour une pratique protestante des sacrements, 1998 - books.google.fr).

Saint Matthieu (XXVII, 8-10), en citant l'oracle de Zacharie, l'attribue à Jérémie, sans qu'on sache précisément pourquoi.

Dans cette partie les seuls gardiens de troupeaux se trouvent à la page 88, ce sont des Numides.

91-114 - Bélier

Repos

Dans les anciens atlas stellaires, le Bélier est peint à l'état de repos. Cette position étendue provient-elle de ce que le mouton était gardé dans son enclos lorsque l'inondation occupait son niveau le plus élevé ? Il était alors confiné dans un espace restreint en attendant le retrait des eaux. C'est également la position du Bélier d'Amon. Lorsque la constellation se levait, elle annonçait Sirius, la plus brillante étoile du ciel d'Égypte, qui servait à l'orientation des voyageurs. L'idéogramme du Bélier n'a rien de commun avec l'animal du même nom, même si le hasard a voulu qu'on puisse y reconnaître les cornes du chef de troupeau. Il s'agit d'une sorte de panneau de signalisation. Dans un certain sens, l'équivalent de notre « suivez la flèche ». On l'utilisa, par exemple, en le gravant sur les points cardinaux. Il indiquait la provenance du vent (Denis Labouré, Les origines de l'astrologie, 1997 - books.google.fr).

Le repos se place aux pages 102, 103 et 118 de cette partie. En particulier la page 103, correspondant au psaume 103 d'inspiration égyptienne.

Le verbe accabler, en Kab. r'ot, nous dit ce que pense ce peuple d'un homme qui se laisse surprendre par la chaleur, raw (râu), neuf, sans expérience, – hot, chaud, brûlant ; – il faut être, en effet, sans expérience de leur soleil brûlant pour s'exposer à ses ardeurs à certaines heures du jour. Lorsque Salluste nous transmet que les Libyes et les Gaetules vivaient comme des nomades, il oublie de nous dire que la terre nue ne leur plaisait guère pour y prendre leur repos ; c'était vraiment une couche trop douloureuse ; aussi avaient-ils soin d'y remédier en étendant leurs membres fatigués sur une bonne « natte » en Kab. aguerthil, – to ake (éke), faire mal, être douloureux, – earth (erth), terre, – to heal (hil), remédier à. (VLC, pp. 103-104)

La vallée de Kab, probablement en Egypte, apparaît dans le rite maçonnique de Memphis de Marconis (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Carte de La Vraie Langue Celtique : Carte et psaume).

Ici, le "soleil brûlant" serait à mettre en rapport avec Sirius, et non avec la saison caniculaire d'été.

Le repos pendant la fuite en Egypte est un tableau de Poussin

Nicolas Poussin, Le Repos pendant la fuite en Égypte, 1655-1657 - Saint-Pétersbourg, Ermitage - utpictura18.univ-montp3.fr

"Dans mon pèlerinage éprouvant, je tentais de me frayer à l’épée une voie à travers la végétation inextricable des bois" (SR)

C'est près d'Héliopolis qu'une pieuse tradition veut retrouver les souvenirs de la fuite en Egypte. Cet épisode de l'enfance du Christ, que la peinture a reproduit tant de fois, m'est ici rappelé sans cesse; tout à l'heure j'ai rencontré sur mon chemin une femme vêtue de bleu assise sur un âne et portant un enfant dans ses bras, tandis qu'un peu en arrière de l'humble monture marchait appuyé sur son bâton un homme de l'âge et de la tournure qu'on donne à saint Joseph: c'était une scène de l'Evangile et un tableau de Raphaël; même costume et même paysage. Derrière les personnages s'élevait un palmier pareil à celui qui, d'après une légende apocryphe, inclina son tronc et abaissa ses fruits à la portée de la main du divin enfant. Près d'Héliopolis une source coule au pied d'un sycomore. L'une et l'autre sont vénérés des pèlerins. Le sycomore cacha dans son sein Jésus et Marie; l'eau de la source était amère, elle devint douce aussitôt que l'enfant-Dieu l'eut touchée de ses lèvres (Jean Jacques Ampère, Voyage et recherches en Égypte et en Nubie, 1846 - books.google.fr).

Amon-Rê est une des formes du dieu solaire et est parfois figuré comme un sphinx ou un être humain à tête de faucon. Le disque solaire est son symbole. Le mot Amon signifie «le caché» ou «le caractère caché de la divinité», tandis que Rê signifie «le soleil» ou la divinité que manifeste la puissance du soleil. Le dieu Amon-Rê incarne ces deux idées : le pouvoir invisible toujours présent et la lumière éclatante de la force divine qui assure la vie. Pour retracer les origines d'Amon-Rê, il faut remonter à l'Ancien Empire, à Héliopolis, où le dieu Rê est apparu pour la première fois en tant que manifestation principale du dieu solaire. Rê est représenté avec la tête d'un faucon surmontée du disque solaire lorsqu'il traverse le ciel, et avec une tête de bélier lorsqu'il accomplit son périple nocturne dans le monde inférieur. Ce dieu local s'est élevé au rang de dieu national, ce qui entraîna l'érection de temples solaires dans tout le pays. Sous la IVe dynastie, les pharaons commencèrent à se considérer comme des incarnations de ce dieu. Plus tard, sous le Moyen Empire, lorsqu'Amon devint le dieu principal, Rê lui fut fusionné pour devenir Amon-Rê (www.museedelhistoire.ca).

Selon le dogme originel d'Héliopolis, Amon-Rê était la source de l'énergie lumineuse, diurne et nocturne, que véhiculent les astres.

Ce peuple belliqueux connaissait la bonne épée de combat... (VLC, p. 104)

"Dans mon pèlerinage éprouvant, je tentais de me frayer à l'épée une voie à travers la végétation inextricable des bois..." (SR)

Tel est le sens du mot abeille, en Kabyle, thizizouith, au pluriel thizizoua – to tease (tize), tourmenter – ease (ize) tranquillité, – way (oué) chemin –. (VLC, p. 102)

"Au désespoir de retrouver le chemin, les parchemins de cet Ami furent pour moi le fil d’Ariane..." (SR)

Le parchemin est une peau de mouton ou de bélier, préparée pour écrire. On l'appelle pergamenum, à cause qu'il a été inventé par les rois de Pergame. Tous les anciens Manuscrits sont sur du parchemin, ou sur du velin, qui est une peau de veau (Charles Rollin, Histoire ancienne des Égyptiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Babyloniens, des Mèdes et des Perses, des Macédoniens, des Grecs, Tome 1, 1733 - books.google.fr).

Si l'Ami est Jonas (voir Poissons), ces parchemins pourraient être les manuscrits de la Mer Morte découverts de 1947 à 1956.

The Book of Jonah's attitude of mercy toward Israel's enemies was a controversial one, contrasting sharply with earlier books of the Hebrew Bible as well as later ones such as the Book of Esther and the apocryphal Book of Judith, which emphasize themes of triumph and vindication at the expense of the Gentiles. Among the Dead Sea Scrolls, the book was only found in half of the ten Minor Prophets manuscripts. Others of the scrolls show that the Qumran sect held to a strict attitude of animosity toward the Gentile world of its era, foreseeing an impending battle in which the Gentile rulers of Israel and their Jewish collaborators would be completely vanquished. Thus, it is not surprising that the Book of Jonah would not be completely accepted among Qumran's residents, often thought to be Essenes (www.newworldencyclopedia.org).

La couronne boréale est celle d'Ariane en plus d'être Proserpine.

Considérons maintenant le Globe céleste, lorsque le Soleil est aux derniers degrés du Bélier; & nous verrons à l'occident se coucher la Couronne boréale, qui descend vers, l'hémisphere austral. En disparoissant elle fait lever Persée ou Mercure, qui s'avance dans les Cieux : au-dessous d'elle est le Serpent du Serpentaire, qui peint un grand fleuve, & dont Virgile a dit : In morem fluminis elabitur anguis. Près d'elle est Cerbere; & sans doute cette situation auprès de Pluton & du Chien des Enfers, jointe à la circonstance du coucher de cette Constellation & aux autres considérations que nous avons fixées sur ses rapports avec les Lares, &c. n’a pas peu contribué à en faire une Divinité infernale. Si nous la suivons ensuite lorsqu'elle est descendue sous l'horizon, nous voyons s'avancer à l'Orient, & un des Poissons dont nous verrons bientôt l'application à sa fête, & le Taureau équinoxial du printemps (M. Bayeux, Traduction des Fastes d'Ovide, Tome II, 1784 - books.google.fr).

La Couronne boréale se levoit acroniquement, ou le soir, au printemps, lorsque le soleil étoit vers le milieu de la constellation du Bélier (Florent Brunet, Parallele Des Religions, Tome 1, Partie 3, 1792 - books.google.fr).

Jupiter, amoureux de Cerès, se change en taureau, il lui présente les testicules d'un bélier qu'il a coupés; il en naît Proserpine, dont ensuite il devient amoureux : cela veut dire que le soleil sortant du bélier, la vierge se couche le matin, le taureau se couche le soir au même endroit, & fait lever la couronne ; Jupiter Taureau fécondant Cérès, jete dans son sein le germe de la fécondité qu'il a emprunté du bélier (Encyclopedie methodique, Mathématiques, Tome I, 1787 - books.google.fr).

Plus directement, la légende rapportée par Clément d'Alexandrie, dit que Jupiter, transformé en bélier, aurait rendu féconde Cérès (Charles Lenormant, Elite des monuments céramographiques: matériaux pour l'histoire des religions et des moeurs de l'antiquité, 1858 - books.google.fr).

Conformément à ces conceptions, le chant VI de l'Énéide apparaît comme le chant des portes, des seuils à franchir, ainsi qu'il convient à la partie de l'œuvre dont le caractère initiatique — catábase d'Énée passant de l'obscurité à la lumière, prophéties de la Sibylle apollinienne, révélations d'Anchise — est le plus manifeste. Au début du chant, Virgile décrit en détail les portes du temple d'Apollon (foribus, v. 20) ainsi que l'antre de la Sibylle : cent galeries (aditus centum, v. 43), cent portes (ostia centum, v. 43), un seuil (limen, v. 45), une entrée (fores, v. 47). Plus loin, les cent portes énormes du sanctuaire s'ouvrent d'elles- mêmes, pour livrer passage aux réponses de la Sibylle (Ostia iamque domus patuere ingentia centum / sponte sua uatisque ferunt responso per auras, v. 81- 82) qui annonce que le salut des Troyens «sera ouvert» par une ville grecque (Graia pandetur ab urbe, v. 97). Énée veut voir la porte du roi des Enfers (infemi ianua regis, v. 106), et prie la Sibylle de lui ouvrir les portes sacrées (doceas iter et sacra ostia pandas, v. 109). Anchise lui-même lui avait ordonné de franchir ce seuil (et tua limina adirem, v. 115). La Sibylle lui répond que la porte du sombre Dis est ouverte nuit et jour (noctes atque dies patet atri ianua Ditis, v. 127). L'entrée dans les Enfers s'accomplit «sur le premier seuil du Soleil» (primi sub limina solis, v. 255) et le poète se demande s'il peut révéler (pandere, v. 267) ce qu'il va dire. Énée découvre, sur le seuil (in limine, v. 279), la guerre tueuse d'hommes, et, devant les portes (in foribus, v. 286), des Centaures, puis le passeur Charon et Cerbère, qui, tel Janus, est le gigantesque gardien des portes (ingens ianitor, v. 400). Il rencontre aussi Proserpine, elle aussi gardienne du seuil (seruet Proserpina limen, v. 402), des âmes de nouveaux-nés, «au premier seuil de l'âge» (in limine primo, v. 427), enfin Déiphobe, dont l'épouse a ouvert la porte aux Grecs (et limina pandit, v. 525). Puis, c'est la fameuse bifurcation en Y, conduisant à gauche, vers le Tartare et, à droite, vers l'Élysée (Hic locus est, partis ubi se uia findit in ambas, v. 540). D'un côté, l'énorme porte du Tartare (Porta aduersa ingens, v. 552), (G. de Callataÿ, Le zodiaque de l'Énéide, Latomus: revue d'études latines, Volume 52, 1993 - books.google.fr).

Avant de faire partir son héroïne Cydippé pour Délos, Callimaque nous la présente aux fêtes naxiennes d'Ariane : elle y a montré sa face «toute semblable à l'aurore» en allant à la source du vieux Silène et en dansant de son pied délicat pendant qu'Ariane dormait. On a interprété le sommeil d'Ariane des rites naxiens (hellénistiques ? sommeil « nocturne » suivi de rites de l'«aurore» et du jour ?) comme le substitut d'une mort : cette mort voulue par Artémis dont parle la nékyia odysséenne et qu'on comprend diversement (Robert Triomphe, Le Lion, la vierge et le miel, 1989 - books.google.fr).

Pour nous, ramper c'est avancer à la manière du serpent... [...] Lorsque Salluste nous transmet que les Libyes et les Gaetules vivaient comme des nomades, il oublie de nous dire que la terre nue ne leur plaisait guère pour y prendre leur repos (VLC, p. 103)

Le nom de Proserpine exprime le mouvement qu'elle décrit à droite et à gauche, comme un serpent ; car serpere et proserpere étaient autrefois synonymes, comme on le voit dans Plaute : Quasi proserpens bestia (Varron, De la langue latine, Livre V,68) (Macrobe (oeuvres complètes), Varron (De la langue latine), Pomponius Mela (oeuvres complètes), traduit par Désiré Nisard, 1875 - books.google.fr).

Dupuis en fait la constellation Pro-Serpens c'est-à-dire ante serpens qui devance le serpent.

L'historien Salluste ne doit pas être confondu avec Salluste le philosophe qui parle de la déesse Proserpine.

Sophonie

Les Anciens faisoient un tel cas de la propagation & de la multiplication des familles dont étoit composée une nation, qu'ils les représentoient par différens emblèmes, qu'ils consacrèrent dans leurs cultes religieux; & parmi leurs mystères il n'en est point où l'on ne trouve quelqu'un de ces emblèmes ou symboles. Dans ceux de Dionysus, de Vénus de Cypre & de Mercure, en quelques parties de la Grèce, le principe actif de la génération étoit représenté par le Phallus; dans ceux de Thémis & dans ceux de Cérès en Sicile, le principe passif étoit proposé sous un autre symbole. La grenade fut employée dans le même dessein: l'arbre qui produit ce fruit étoit, disoient les Mythologues, provenu du sang qui avoit coulé de la plaie d'Acdestis, & les Naturalistes croyoient que son fruit rendoit ceux qui en mangeoient plus disposés à la génération; c'est pourquoi il étoit sévèrement interdit, pendantles Thesmophories, aux femmes qui étoient choisies pour faire les fonctions de Prêtresses dans cette fête de Cérès : ce fruit d'ailleurs, par la multiplicité des grains qu'il renferme & par la couronne dont il est surmonté, est un symbole très-propre à représenter la multiplication d'une nation, & la force & la puissance qui en font ordinairement la suite; c'est la raison qui le fit choisir aux Égyptiens du canton de Péluse, pour exprimer, mais d'une manière plus décente, la même idée que ceux du Delta proposoient sous le symbole du Phallus. Dans le langage égyptien, peu différent du phénicien, une grenade s'exprimoit par le mot caphtor. Les Pélusiotes, adorateurs du Dieu à qui l'on avoit donné le caphtor, ou la grenade, pour attribut, & peut-être même le nom de Caphtor, comme celui de Rimmon, qui signifie auf une grenade, au Dieu de la Syrie, n'auroient-ils point été appelés Caphtorim, à cause du culte qu'ils lui rendoient ! Ce même terme caphtor se prenoit dans une autre acception; il signifioit des portes ou des colomes, fans doute parce que les unes & les autres étoient fouvent décorées du fruit que l'on appeloit ainsi. Dieu, dans Amos, ordonnant de frapper la porte, afin qu'elle soit abattue, le texte hébreu emploie le terme de caphtor, pour désigner la porte; Sophonie, prédifant la ruine de Ninive, dit que les bêtes fauves demeureront dans Penceinte de ses portes; c'est encore le mot caphtor dont le sert le texte original, rendu par le traducteur grec par le mot "phathnoma" qui fignifie une ouverture, telle que celles qu'on faisoit aux vaisseaux pour lancer des traits, & par l'auteur de la Vulgate par celui de limen. L'ornement qui faisoit donner ce nom à ces portes, est quelquefois appelé dans l'hébreu Rimmon, qui est le synonyme de caphtor, & qui fignifie pareillement une grenade : ce terme est employé par l'auteur du livre des Rois & par le prophète Jérémie, pour désigner les boules qui formoient les chapiteaux des deux principales colonnes du temple de Jérusalem bâti par Salomon, & il est rendu dans la version grecque par "rhoai" dans la latine par malogranata: cette manière d'orner les colonnes & les jambages des portes, ufitée en Assyrie & en Judée, étoit aussi pratiquée en Egypte; mais ce n'étoit point toujours une grenade qu'on y mettoit, on lui substituoit quelquefois une rose à demi ouverte, ce qui produisoit le même effet. Athénée, décrivant cette partie de l'architeciure Egyptienne, nous dit que les têtes ou chapiteaux des colonnes étoient d'une forme ronde, en façon de role qui commence à s’ouvrir; l'abaque qui foutenoit cette rose, n'étoit point formé, comme les chapiteaux des Grecs, par des volutes ou des feuilles d'acanthe, mais orné de feuilles de lotus & de palmier avec son fruit; enfin ce qui joignoit le chapiteau au fût de la colonne, étoit décoré d'un entrelassement de fleurs & de feuilles d'Égypte. Caphtor fignifiant donc les portes d'une ville, ceux des Pélusiotes à qui Isis avoit confié la garde de la ville qu’elle avoit fait bâtir, pour servir de rempart à l'Égypte, ont pu être appelés Caphtorim, à raison du poste dont la défense leur avoit été commise; cette conjecture a été adoptée par Cumberland (Abbé Mignot, Troisième Mémoire sur les Phéniciens, Mémoires de Littérature tirés des Registres de cette Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1770 - books.google.fr).

Sophonie (III, 10) dit que l'on viendra adorer le Seigneur de delà les fleuves d'Ethiopie, ultra flumina AEthiopiœ inde supplices mei; et Isaïe (XVIII, 1) dit : Malheur à la terre qui use de cymbales, et qui est au delà des fleuves d'Ethiopie : Vœ terrœ cymbalo alarum, quœ est trans flumina AEthiopiœ. On est partagé sur ces fleuves d'Ethiopie, ou ces fleuves de Chus. Ce ne peut être les fleuves de l'Arabie; ce pays n'a pas de fleuves considérables. Il paraît indubitable que le prophète Isaïe a voulu désigner l'Egypte par le nom de terre qui est au delà des fleuves d'Ethiopie. Ces fleuves sont donc le Nil, et ses bras qui arrosent la basse Egypte. Ce pays, à l'égard de la Judée, était au delà du Nil, puisqu'on ne pouvait aller dans aucun endroit du Delta, sans passer quelque bras du fleuve ; et que toute la basse Egypte était coupée par des canaux. Ces fleuves venaient d'Ethiopie ; on sait que le Nil a sa source dans ce pays (Dictionnaire historique, archéologique, philologique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, Tome 2, 1859 - books.google.fr).

toutefois, il serait injuste de leur refuser la connaissance et l'emploi d'une substance solide et légère telle qu'étaient les minces lames fournies par le papyrus d'Egypte. (VLC, p. 114)

Le repos a apparemment ici un rapport avec le feu et les signes astrologiques de feu (Bélier, Lion). Mais les damnés ne connaissent point de repos dans les flammes de l'enfer. Et le feu connaît-il le repos toujours animé ?

Le repos permet de relier au Petit Parchemin relatant l'épisode des épis de blés ramassés par les apôtres pendant le sabbat :

Matth., XII, 1. En ce temps-là Jésus passait en un sabbat (repos), par des champs de blé; et ses disciples eurent faim, et ils se mirent à arracher des épis et à manger. — 2. Les pharisiens ayant vu cela lui dirent : Voilà, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire en un sabbat. — 3. Mais Il leur dit : N'avez-vous pas lu ce que fit David lorsqu'il eut faim , lui et ceux qui étaient avec lui : — 4. Comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains d'exposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux seuls sacrificateurs ? — 5. Ou n'avez-vous pas lu dans la loi, qu'au sabbat les sacrificateurs violent le sabbat dans le lieu sacré et ne sont point coupables? — 6. Or, je vous dis qu'il y a ici quelqu'un plus grand que le lieu sacré. — 7. Et si vous saviez ce qu'est cette parole : Je veux miséricorde et non victime (Osée, VI, 6), vous n'auriez point condamné ces personnes qui ne sont point coupables. — Marc, II, 27. Et Il leur dit : Le sabbat a été fait pour l'homme , et non pas l'homme pour le sabbat. — 28 (Matth., XII, 8 - Marc II, 28). En sorte que le Fils de l'homme est maître même du sabbat (Samuel Descombaz, Guide biblique ou harmonie et commentaire pratique et populaire de l'Ancien et du Nouveau Testament, Tome 3, 1856).

115-138 - Scorpion

Peu de jours après que le soleil était arrivé à la constellation du scorpion, la couronne boréale, le serpentaire et son serpent se couchaient héliaquement, descendaient au sein des flots de la mer d'Hespérie, et disparaissaient aux yeux d'un Phénicien, sur la Sicile. C'est précisément où l'on plaçait la scène de son enlèvement. Orphée même suppose que Pluton l'enleva le soir, à travers la mer ou à travers l'Océan; et le même auteur fixe en automne ses noces avec le Dieu des enfers, automnalis desponsata. Aussi était-ce en octobre qu'on célébrait la fête de l'enlèvement de Proserpine au lever du soir du taureau céleste, auquel ce mariage avec Jupiter-serpent donne naissance. Le taureau se levait en effet au coucher du serpent et de la couronne. C'était alors que se couchait la couronne au lever du soir du taureau dont les pleiades, vergiliœ, font partie. C'était au commencement des semailles auxquelles Proserpine présidait au lever du taureau et des pleiades qui, dans le calendrier rural, fixaient cette époque importante. Diodore de Sicile, nous dit aussi que la recherche de Cérès se célébrait au temps des semailles (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou religion universelle, Tome IX, 1836 - books.google.fr).

Ce serait ainsi dans le même siècle où Inachus, le plus ancien de tous les rois connus par les Grecs, fonda le royaume d'Argos... (VLC, p. 137)

Pausanias rapporte une tradition des Argiens d'après laquelle Cérès, lorsqu'elle vint à Argos, fut reçue chez Pélasgus, et y apprit de Chrysanthis ce que celle-ci savoit de l'enlèvement de Proserpine; dans la suite des temps, Trochilus Hiérophante , ayant encouru la haine d'Agénor, s'enfuit d'Argos et alla dans l'Attique où il épousa une femme d'Eleusis, dont il eut Eubuleus etTriptolème qui furent les fondateurs du culte de Cérès. Quoiqu'il en soit de ces fables et de ces prétentions, il est certain qne les divinités d'Eleusis étoient très honorées dans l'Argolide; leur culte y a été extrêmement répandu. Les mystères de Lerne etoient célébrés en leur honneur comme le prouve cette ancienne inscription : Sacratœ apud Laerncun deo Libero, et. Cereriet Coram. On les célébroit sur les bords de la mer dans le bois de platanes, qui commençoit au mont Poutinus, et qui s'étendoit presque sans interruption jusqu'à la mer. Argos n'étoit pas éloignée de plus de 40 stades de la mer voisine de Lerne ; en descendant à Lerne, et après avoir traversé l'Erasinus, on trouvoit près du fleuve Chiniarrhus une enceinte entourée de pierres : c'est par là, disoient les Argiens, que Pluton, après avoir enlevé Proserpine, reprit le chemin des enfers (Pierre Nicolas Rolle, Recherches sur le culte de Bacchus, Tome 2, 1824 - books.google.fr).

Outre les Dieux que les Indiens ont dans leurs Temples, l'on voit encore chez eux ce que les Anciens appelloient Lares, Manes, & Pénates, qui sont de petites Figures placées en différens endroits de leurs maisons, & qu'ils ont grand soin de frotter d'huile, & d'entourer de fleurs, croiant par là se les rendre propices. Quelques uns ont dit, que les Manes étoient des Divinités Infernales, & les ont distingués des Pénates & des Lares : mais presque tous les Auteurs se servent indifféremment de ces trois mots pour signifier les ames des défunts, ainsi je n'entrerai point en discussion sur la différence que ceux du sentiment contraire prétendent y trouver. Ces Divinités Tutélaires sont très-anciennes. Elles ont commencé bien long-tems avant les Grecs, qui probablement les ont tirées, aussi-bien que les premiers fondemens de leur Histoire fabuleuse, de ceux qui commencerent à former l'Empire des Assyriens. C'est ainsi que je m'exprime avec ceux qui veulent trouver l'origine de cette Monarchie dans celle même de la ville de Ninive, & lui donner treize-cens ans de durée; car si l'on suivoit le sentiment d'Hérodote, & que l'on ne lui en donnât que cinq-cens-vingt, en la faisant commencer vers le tems que Débora jugeoit les Israëlites, les Assyriens seroient postérieurs aux Grecs, & par conséquent ces derniers n'auroient pas tiré leurs Fables des autres. Car le plus ancien Roi Grec que nous connoissions est Inachus, qui régna à Argos, & qui (si nous suivons le Calcul des Septante) devoit être Contemporain de Moïse ; (c) Eusebe ait voulu faire vivre ce saint Législateur du tems de Cécrops, lequel vivoit plus de trois-cens ans après, & qui fonda les douze Bourgs, dont fut composé le petit Roïaume d'Athénes, & que ceux qui suivent ce sentiment fassent Inachus & Abraham Contemporains ; ce qui a commencé à broüiller la Chronologie ancienne. Mais pour revenir à mon sujet, nous voions des Dieux Pénates long-tems avant Moïse, & par conséquent avant les Grecs. Il y a apparence que les Teraphins de Laban, que Rachel sa fille, ensuite femme de Jacob, emporta à son pere, & cacha sous le harnois d'un Chameau, lorsqu'il entra dans la tente de Rachel pour les chercher, étoient des Dieux Tutélaires & Pénates ; d'où l'on peut conclure, que ce n'étoient pas de fort grandes Statuës. En cela Laban n'avoit que suivi une coutume, qui étoit en usage long-tems avant lui ; car Tharé pere d'Abraham faisoit aussi des Statuës chez les Chaldéens, & ces Statuës ne pouvoient être que des Idoles publiques, ou des Dieux Tutelaires. L'Origine de ces Idoles n'avoit en soi rien de mauvais. Ce ne furent dans le commencement que des figures, par lesquelles les hommes tâchoient de représenter leurs Peres morts ou leurs Souverains, dont ils étoient trop éloignés, & à qui ils ne pouyoient pas rendre des honneurs personnels. Ils faisoient ainsi leurs efforts, pour réparer par leur art ce que la nature leur enlevoit, ou ce que la longue distance des lieux les empêchoit de voir. Ce n'étoit donc qu'une marque de l'amour & du respect, que des enfans bien nés doivent à ceux dont ils ont reçû le jour, ou des soumissions, & des hommages que de fidelles Sujets rendent à ceux que le Ciel leur a donnés pour maîtres (Abbé Banier, Abbé Mascrier, Suite des cérémonies religieuses des idolatres, Volume 6 de Histoire générale des cérémonies, moeurs, et coutumes religieuses de tous les peuples du monde, 1741 - books.google.fr).

De profundis sont les premiers mots latins du psaume 130 extrait du Livre des Psaumes de la Bible, classé 129 dans la Vulgate : «De profundis clamavi ad te, Domine» («Des profondeurs, je criai vers Toi, Seigneur») (fr.wikipedia.org - De profundis).

Amos

Aussi bien les vainqueurs devaient-ils être sans grande pitié, puisque le « massacre, sackaï la » n'était pour eux qu'un orgueilleux saccagement, – to sack, saccager, piller, – highly (haï li), avec orgueil –. (VLC, p. 117)

On lit toujours dans Amos VI, troisième des douze petits prophètes, pauvre berger, qui gardait son troupeau sur la colline de Thécué, voisine de Jérusalem, quand l'esprit d'en-haut l'éclaira :

(10) Lorsqu'un parent ou un embaumeur prendra un mort pour le brûler Et qu'il enlèvera de la maison les ossements, Il dira à celui qui est au fond de la maison: Y a-t-il encore quelqu'un avec toi ? Et cet homme répondra: Personne... Et l'autre dira: Silence! Ce n'est pas le moment de prononcer le nom de l'Eternel. (11) Car voici, l'Eternel ordonne: Il fera tomber en ruines la grande maison, Et en débris la petite maison.

Amos 9, 11-12 : «Après cela je reviendrai, et je rebâtirai la tente de David qui est tombée ; je reconstruirai ses ruines, et je la redresserai». Dans Actes 4, 8-12 Jésus est déclaré la pierre angulaire de Ps. 117, 22.

Les métaux peuvent être trouvés encore dans Amos 7,7-9 et dans le Serpentaire ("Médite, médite encore, le vil plomb de mon écrit pourrait contenir l’or le plus pur").

Ils préféraient d'ailleurs les productions du sol aux métaux précieux existant abondamment dans leur pays, puisqu'ils fermaient les yeux au lieu de les ouvrir avidement, lorsque en hersant les champs, leurs regards étaient frappés par l'éclat de «l'argent, cilharra» que leur travail amenait à la surface de la terre cultivée, – to seel (sil), fermer les yeux, – to harrow, herser –. (VLC, p. 120)

Les visions peuvent être aussi des pensées imagées qui s'actualisent au point que le prophète peut « voir devant lui », les yeux fermés, une image vivante. On constate ceci dans les visions d'Amos. Plein de l'idée de la destruction inévitable d'Israël infidèle, Amos vit un jour un panier de fruits d'automne, — en hébreu qais. Le mot qais, suggéré par cette image, — qu'il soit prononcé ou non par le prophète, — éveille en lui, par analogie phonétique, le mot et l'idée de qês, « fin ». Ainsi devient vivante en lui l'idée peut-être déjà inconsciemment présente : la fin, l'automne, la moisson est venue pour Israël, mon peuple. Il donne alors une signification providentielle au fait d'avoir aperçu la corbeille et il dit : Jahvé m'a fait voir... Jahvé m'a parlé (8 1 ss.). Il frfut interpréter de la même manière les autres visions d'Amos et aussi presque toutes les visions (Sigmund Mowinckel, Connaissance de dieu chez les prophètes de l'Ancien Testament, Revue d'histoire et de philosophie religieuses, Université de Strasbourg. Faculté de théologie protestante, Volumes 22 à 23, 1942 - books.google.fr).

139-162 - Sagittaire

Au-dessous de la rive gauche de la Gironde, et tout à côté des Bituriges-Vivisci, le littoral du golfe de Gascogne était occupé par les Boii, – bow (bô), arc, – to hew (hiou), tailler –. Ces archers, placés par des circonstances imprévues sur les bords de la mer, devinrent d'excellents marins, et c'est probablement ce qui, plus tard, les fit appeler Boates, – boat (bôte), bateau, chaloupe. (VLC, p. 149)

Dans la VLC cheval/chevaux etc. : depuis p. 140 (2 fois), p. 143 (4 fois), p. 144 (4 fois), p. 148 (3 fois), p. 154 (4 fois), p. 155 (5 fois) : cette partie comporte le plus grand nombre d'occurrences.

Dans la VLC "Vannes" (ville pp. 154 et 156) pour "vannes" (SR, nom commun : "le ciel ayant ouvert ses vannes").

La fable de Junon qui, sous la forme d'une nuée, se livre à Ixion, d'où naissent les Centaures, vient de ce que, dans la saison des pluies, le Sagittaire et le Centaure se lèvent à la suite d'Hercule; et enfin, peu après, on voit la Couronne australe, qui est la roue d'Ixion, placée dans les signes inférieurs (Louis Benjamin Francoeur, Uranographie ou Traité élémentaire d'astronomie, 1828 - books.google.fr).

A la suite de l'entrée du soleil dans le Sagittaire, le 22 novembre romain était consacré à Pluton et à Proserpine (Antoine Court de Gébelin, Monde primitif, Tome 4, 1787 - books.google.fr).

Au sud du Morbihan, près des côtes de la mer, se trouve Carnac, si remarquables par ses alignements. Les pierres levées y sont rangées en longues files régulières et figurent des allées dont la largeur varie entre quatre et huit mètres. Une distance de sept, huit et dix mètres est ménagée entre chacune des pierres levées. (VLC, p. 154)

Les amateurs de monuments mégalithiques peuvent voir à Locmariaguer, chez les Vénètes, une allée couverte, dite de César. Locmariaguer est placé tout près du lac de Vannes. (VLC, p. 156)

On a depuis quelque temps beaucoup usé de l'étymologie, même dans notre Société. Me sera-t-il permis de penser avec bien d'autres que ces dieux mânes, dii mânes, des Romains, pouvaient être de provenance étrangère, et que l'expression pourrait bien être issue de la langue celtique. En se reportant à la source probable de cette tradition funéraire, n'ètes-vous pas tentés, comme moi, de traduire couramment l'inscription : dis manibus, sub ascia dedicavit, par la formule explicative suivante : aux dieux mânes, aux divinités ayant pour emblème sacramentel l'ascia, j'ai dédié ce monument? En d'autres termes, pour les morts qui dorment dans leur tombeau, n'est-ce pas être sous la sauvegarde du Dieu ou des dieux qui ont pour représentation symbolique l'ascia, ou si vous osez l'admettre, sous la protection du celtae, dans la mythologie armoricaine primitive, et dans la pensée de ceux qui ensevelissaient leurs morts sous les tombelles mégalithiques de Carnac ou de Loçmariaquer (M. de Closmadeuc, Les cetae, Bulletin mensuel de la société polymathique du Morbihan, Vannes, 1873 - books.google.fr).

L'axe Carnac - Grand Pressigny est associé au 13 mai du calendrier nonagonal circulaire projeté sur la France. Le 13 mai est une des trois dates de la fête des Lemuria (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Les curiosités de La Vraie Langue Celtique : Un alignement Carnac - Grand Pressigny - Neuillay-les-Bois).

Les lémures qui visitent les maisons pendant la fête Lemuria de mai, ne s'identifient pas avec les larvae qui, à n'importe quelle époque de l'année, viennent tourmenter les vivants. Les morts reviennent encore le 24 août, le 5 octobre et le 8 novembre, lorsque s'ouvre le mundus, la fosse qui donne accès au monde souterrain (Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses: Tome 2, De Gautama Bouddha au triomphe du christianisme, 1978 - books.google.fr).

Les Romains conjuraient le mauvais sort et se protégeaient contre le retour des lémures au cours de cérémonies rituelles, les Lemuria. De l'image du lémurien, il faut retenir le symbole archétypal du retour sur terre après le séjour au royaume des morts (René Hénane, Les jardins d'Aimé Césaire, 2004 - books.google.fr).

Il est aussi question de Feralia célébrés en décembre : Cicéron les fait concorder avec les modifications introduites dans le calendrier par le roi Numa (fr.wikipedia.org - Feralia).

Le 15 novembre, on représentait les Jeux plébéïens dans le Cirque, pendant trois jours. Depuis le 21 jusqu’au 24, on célébrait les Brumales, ou les fêtes des jours d’hiver. Le 27 on faisait des sacrifices mortuaires aux mânes des Gaulois et des Grecs que l’on avait enterrés vifs, à Rome, dans le Marché aux Boeufs (Histoire du mois de novembre - www.france-pittoresque.com).

Nahum

Nahum a chanté les ruines de Ninive. [...] L'opposition de la bonté et de la puissance des vengeances et de l'amour d'un Dieu sont de la plus haute poésie. Les expressions du prophète sont d'une hardiesse qui étonne. «Le déluge passe et dévore la terre ; les ténèbres poursuivent les ennemis du Seigneur. Voyez ces gens qui s'enivrent ensemble, et qui s'embrassent comme se tordent les branches d'un buisson aride !... Ecoutez le feu qui pétille !... Demain le vieux monde aura passé comme la cendre qui vole, et voici venir sur les montagnes les pieds de ceux qui évangélisent la paix ! Israël, relève-toi, et reviens, célèbre tes fêtes ! Le mal n'existe plus dans le monde, et Baal est mOrt tout entier.» «Malheur à la cité sanguinaire, à la fille du brigandage ! Tu t'es agrandie par le vol, et c'est le vol qui t'anéantira. Entendez-vous claquer les fouets des guides, et le tonnerre de la roue qui gronde ? Ecoutez ! c'est le hennissement des chevaux qui piétinent, le tourbillon des chars qui mugissent, les cris des cavaliers qui s'excitent !... Regardez ! regardez ! ce sont les éclairs du glaive, les étincelles de la lance... Voici le râle de la multitude qui meurt, le fracas des ruines qui tombent ; le champ des cadavres n'a plus de bornes, et les vivants trébuchent en se heurtant contre les morts. Misérable Ninive ! toi qui étais belle et qui vendais tes sourires aux nations, te voilà hideuse et nue. Tous ceux qui te verront reculeront d'horreur et de dégoût, et l'on dira : Quoi! cette Ninive est dévastée ! Mais qui te plaindra et daignera hocher la tête à cause de tes malheurs ? où chercherai-je celui qui pourra ou qui voudra te consoler ?» (Nouvelle encyclopédie théologique: ou Nouvelle série de dictionnaires sur toutes les parties de la science religieuse, Tome 7, 1851 - books.google.fr).

163-186 - Gémeaux

Dans la VLC, les monuments celtiques : cercle du cromleck p. 163, 166, 167.

Ce sont les Gémeaux que Proserpine est censée faire naître lorsqu'elle est aux Enfers (M. Bayeux, Traduction des Fastes d'Ovide, Tome II, 1784 - books.google.fr).

D'après Cicéron, les Cabires seraient fils de Proserpine. On leur donne tour à tour pour père Jupiter et Vulcain. Cette dernière opinion a pour elle Phérécyde, Hérodote et Nonnus. Comme enfants de Jupiter, ils ont fréquemment été confondus avec Castor et Pollux, et Sanchoniaton a formellement appelé Cabires les Dioscures (Nouveau dictionnaire de la conversation; ou, Répertoire universel, Tome 4, 1841 - books.google.fr).

Les efforts des Celtes ont dû être couronnés de succès (VLC, p. 216)

CHAPITRE VII CROMLECK DE RENNES-LES-BAINS (VLC, p. 224)

en effet, ses montagnes couronnées de roches, forment un immense Cromleck de seize ou dix-huit kilomètres de pourtour. (VLC, p. 225)

...ainsi que nous l'apprend Clitophon dans un traité attribué à Plutarque. Voici le passage : « Auprès de l'Arar, (la Saône), est une éminence qui s'appelait Lougdounon, et qui reçut ce nom pour le motif que je vais rapporter. Momoros et Atepomoros, qui avaient été détrônés par Seséronéos, entreprirent d'après la réponse d'un oracle, de bâtir une ville sur cette éminence. Ils en avaient déjà jeté les fondements, lorsqu'une multitude de corbeaux dirigèrent leur vol de ce côté et vinrent couvrir les arbres d'alentour. Momoros, versé dans la science des augures, donna à la ville le nom de Lougdounon, attendu que dans leur langue, (les Gaulois) appellent le corbeau lougon et une éminence dounon. » (M.A. de Chevallet, Origine et formation de la langue française) (VLC, p. 179)

La légende d'Atepomarus et de Momorus du pseudo-Plutarque doit être examinée comme nous examinerions les poèmes du cycle carlovingien, si les vrais monuments historiques du règne de Charlcmagne nous faisaient défaut. Il y a des faits réels dans le cycle; il y en a dans la légende. Près de 400 ans avant J.-C, deux princes rhodiens du nom d'Atepomarus et de Momorus, chassés des bords du Rhône inférieur par un de ces refoulements de peuples si communs alors, viennent, en vertu d'un oracle, fonder sur une colline, à la jonction de la Saône et du Rhône, une ville qu'ils nomment Lugdunum, en gaulois, dit Clitophon, colline des corbeaux par ce qu'un groupe de ces oiseaux s'éleva soudain au moment où ils traçaient l'enceinte de la ville. Voilà la légende. De ses termes, il ressort que: 1° Ces princes et leurs tribus n'étaient point Rhodiens, c'està-dire originaires de l'île de Rhodes, mais des Cymres, des Volces établis sur le Rhône, Rhodanus, comme les Atacini sur l'Atax, les Sequani sur la Sequana. etc. 2° Qu'Atepomarus et son collègue Momorus n'étaient pas des chefs, mais des êtres mythologiques, conducteurs divins d'une peuplade, des Dioscures. 3° Que certains rites religieux, peu dissemblables de ceux des Latins et des Hellènes, s'observaient parmi les tribus d'Atepomarus et de Momorus, comme parmi toutes les tribus asservies au culte druidique (Origine de Lugdunum, Revue du Lyonnais, 1861 - books.google.fr).

Les Gémeaux nonagonaux (en direction de la Manche) sont plutôt à l'opposé de l'Auvergne et de Lyon.

Abdias

Omission faite des autres prophètes, Isaïe, Jérémie, Amos, qui prophétisèrent contre l'Idumée et Edom, Abdias a dirigé contre ce peuple une prophétie toute entière. A l'inverse des autres prophètes, Abdias annonce d'abord la punition (v. 2-9) avant d'en exposer les motifs (v. 10-14). Par contre, on saisit déjà comment Édom en est arrivé là. Il s'est laissé prendre au piège de l'orgueil, péché fondamental que la Bible fait remonter aux origines de l'humanité (Gen 3.67). Édom se ment à lui-même en se croyant à l'abri sur les massifs rocheux et accidentés de son territoire, au sud-est de la Mer Morte. [...] Alors qu'Israël vit un drame sans précédent avec la chute de Jérusalem (en 587 avant J.C. ; 2 Rois 25), les Édomites tournent le fer dans la plaie en participant au pillage de la ville. Même si le voisinage entre Edom et Israël ne fut jamais facile, ces deux peuples n'en demeurent pas moins parents par leurs lointains ancêtres, deux frères jumeaux, Ésaü pour Édom (Gen 25.30) et Jacob pour Israël (La Bible Expliquée, avec les livres deutérocanoniques, 2004).

Le thème des jumeaux bâtisseurs de cité est d'ailleurs fréquent en mythologie, souvent couplé avec celui du premier meurtre. En Mésopotamie, les jumeaux sont ainsi mis en connexion avec la cuisson des briques et les opérations de construction. La Grèce leur reconnaît aussi cette fonction de maîtres-maçons : on y voit le musicien Zéthos aider son frère Amphion à ceinturer Thèbes de murailles ou Otos et Éphialtès, les Aloades fils de Poséidion et d'Éphimédie, ériger Alion et Ascra. Cette qualité est également concédée à des jumeaux gaulois : Momoros/Moroso et Atepomaros, déterminent l'emplacement de la future Lyon; d'autres, nommés Ségovèse et Bellovèse, fondent Milan. Elle apparaît aussi dans le monde biblique : ainis voit-on les dioscures de Mambré jouer un rôle dans la destruction de Sodome ou Jacob et Ésaü briguer l'honneur de gérer la glorieuse destinée du peuple de Dieu (Alain Meurant, Thème gémellaire et mythe de fondation à Rome et ailleurs, Mythe et création: théorie, figures, 2005 - books.google.fr).

Encore que les jumeaux bibliques contribuent à la destruction de cités plutôt que leur fondation dans une optique favorable au mode de vie pastorale.

187-210 - Taureau

Pour faire suite aux Gémeaux Atopomaros et Momoros, on trouve page 187 Bellovèse et Ségovèse.

Plutarque admet l’idée théologique, puisqu'il convient plus bas qu'on peut regarder Sarapis comme le principe du mouvement universel de la nature, ce qu'étoit effectivement Pluton, ou l'âme du monde métamorphosée en serpent, Sarap, en langue Chaldéenne. Plutarque convient lui—même que ce nom n'est point d'origine Grecque (de Iside, pag. 376). C'est le même serpent dont on supposoit dans les mysteres que Jupiter avoit pris la forme pour s'unir à Proserpine, & c'est ainsi qu’on doit expliquer ce que dit Plutarque de Sarapis qu'il est le même qu'Osiris ou l'ame du monde, mais Osiris lorsqu'il a subi sa métamorphose (Astronomie, par M. de La Lande, Tome IV, 1781 - books.google.fr).

Un trait de la vie de Proserpine, qui présente en apparence les absurdités les plus étranges, s’explique de la manière la plus simple par l'astronomie. Jupiter amoureux de Cérès ne trouve d’autre moyen pour obtenir ses faveurs que de se métamorphoser en taureau. Sous cette forme il trompe la Déesse : elle s'irrite de sa témérité. Pour l'apaiser il lui présente les testicules d’un bélier qu’il a coupés, et lui fait croire qu’il s’est mutilé lui-même. De cette union naît Proserpine. Jupiter en devient amoureux ensuite, et s’unit à elle sous la forme d’un grand serpent. De ce mariage naquit un taureau; de manie qu'on donnait aux initiés dans les mystères de Cérès, cette énigme mystérieuse : « Le taureau engendre le serpent, et le serpent à son tour engendre le taureau. » Clément d’Alexandrie, Eusèbe, Arnobe, Athénagore et Tatien, rapportent tous cette doctrine secrète des initiations qu’ils regardent comme l'opinion la plus monstrueuse en fait de religion. C’est en effet l'idée qu‘elle présente au premier aspect. Mais cette théologie monstreuse reçoit un sens dans notre théorie, et l'explication qui en résulte jette un jour nouveau sur les mystères anciens. Nous avons dit que la couronne boréale se levait acroniquement ou le soir au printemps, lorsque le soleil approchait de la constellation du bélier. Cette époque importante était fixée le matin par le coucher de la vierge ou de la Cérès céleste, et le soir par celui du taureau qui se couchait au même endroit qu’elle, et qui donnait par là naissance à la couronne et au serpent qui montaient alors sur l'horizon. C’est cette phase astronomique qui arrivant près du bélier, donna lieu à l'allégorie de l’union de Jupiter-taureau fécondant Cérès, et jetant dans son sein le symbole actif de la fécondité qu’il emprunte du bélier, d’où naît ensuite Puella florida dont il devient amoureux. En effet, six mois après, le soleil arrive vers les dernières étoiles de la balance, et s’unit alors à Persephone qui se lève héliaquement avec le serpent céleste placé au-dessous. Ils montent ensemble et se trouvent ensemble encore le soir à l'horizon occidental et par leur coucher ils font lever le taureau qui, six mois auparavant, par son coucher les faisait lever. C'est apparence astronomique et cette succession alternative des levers et des couchers de ces constellations opposées qui sont exprimées dans ce vers mystérieux: "Taurus draconem genuit, et taurum draco". C’est ce taureau, fils de Proserpine et de Jupiter-serpent, que les anciens honoraient sous le nom de Bacchus Zagreus, génie élevé par les hyades ou par les étoiles du taureau céleste qu’on peignait avec des cornes de boeuf, dont on faisait le Dieu du labourage, et en honneur duquel étaient instituées les fêtes sabazia (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes ou religion universelle, Tome 1, 1836 - books.google.fr).

On employait comme remorqueurs de magnifiques taureaux du pays, les chevaux étant aux yeux des Gaulois des bêtes trop précieuses pour servir à pareil usage. Aussi bien, le taureau, plus fort que le cheval, était-il plus propre à entraîner des embarcations souvent engagées dans le limon du fleuve, – to tow (tô), remorquer, – to low (lô), beugler, mugir, – ooze (ouze), vase, limon, – towlowooze. La petite ville de Tolosa, dans le Guipuscoa, entourée de l'Oria, la plus forte rivière de cette province après la Deva, voyait aussi de légères embarcations Cantabres, remorquées par des taureaux, arriver jusqu'au pied de ses habitations (VLC, p. 194)

Cube parfait

Il est parlé de la Maison carrée de Nîmes à la page 193. Forme géométrique, le carré est la base du cube. 64 est aussi un carré, celui de 8.

Cube : Terme de géométrie. Corps solide, régulier, nommé aussi hexaèdre, composé de six faces planes, carrées, égales, et dont tous les angles sont droits, par conséquent égaux. Un cube est un solide dont la base, la hauteur et la profondeur sont égales. CONDILLAC, Lang des calc. I. I, c. 6. Terme d'arithmétique. Produit d'un nombre carré multiplié par sa racine, c'est-à-dire, par le nombre qui l'a produit.

Du latin cubus, grec "kubos". Peut-être du monosyllabe oriental kab, qui a les mêmes significations que le grec kubos : arabe, "ka'b", pluriel "kou'oub", os protubérant du talon, osselet, dé à jouer, cube ; à "ka'aba", maison carrée; persan, "kâb", os du talon, &c. Les Grecs ont reçu des Lydiens, long-temps soumis à la domination des Perses, l'usage des dés, "kubos" (Charles de Pougens, Trésor des origines de la langue française, 1819 - books.google.fr).

Pour "kab", se conférer à la page 103 et le triangle égyptien 3-4-5 inscrit dans un carré (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : La Carte de La Vraie Langue Celtique : Carte et psaume).

On est heureux de retrouver dans ce peuple, souche des Francks, la furia qui a rendu les armées françaises si redoutables. (VLC, p. 192)

Les Furies, divinités infernales, étaient les ministres de la vengeance divine. Selon les uns, elles étaient filles de la Discorde ; selon les autres, de la Nuit et de l’Achéron. Hésiode les fait naître du sang de Saturne ; Sophocle, de la Terre et des Ténèbres; Epiménide les suppose sœurs de Vénus et des Parques. On les dit encore issues de Pluton et de Proserpine, ou de Saturne et d’Evonyme. [...] Les Furies se trouvent aussi désignées par les mots de Dirae, de Némeses, Manies et Palestines, ou Pindignation et la fureur. On les surnommait les filles d’Enfer, les déesses sévères, vengeresses, etc. (Alexandre Emile Lefranc, Cours de mythologie, 1829 - books.google.fr).

Dans la VLC, Lefranc est cité pour son histoire de France en particulier aux pages 202 et 205.

On appelle furieux, le taureau qui paraît levé sur ses pieds de derrière (Blason des Du Fennoil, Lyonnais) (Pierre Charles Armand Loizeau de Grandmaison, Dictionnaire héraldique, Encyclopédie théologique, Tome 13, Migne, 1852 - books.google.fr).

Lieue de leuca, mot d'origine celtique adopté par les Romains, et tellement naturalisé dans leur langue qu'on le retrouve aujourd'hui dans toute l'Europe latine. En ital. et en prov. lega, en esp. legua, en port, legoa. La mesure itinéraire des Romains était le mille et celle des Gaulois était la lieue : «In Nilo flumine, sive in ripis ejus, solent naves funibus trahere; certa habentes spatia quue appellant funiculos, ut labori defessorum recentia trahentium colla succedant. Nec mirum si unaquaeque gens certa viarum spatia suis appellet nominibus, cum et Latini mille passas, et Galli leucas, et Persye parasangas, et rastas universa Germania; atque in singulis nominibus diversa mensura sit.» (S. Jérôme, Commentaire sur Joël, ch. III). Ce témoignage se trouve confirmé par Hesychius: Leugè, metron ti galatikon. Isidore de Séville dit dans ses Origines, ch. xvi : «Mensuras viarum milliaria dicimus, Graeci stadia, Galli leacas. » D'autres témoignages analogues se trouvent dans Ammien Marcellin, liv. XV; Jornandès, ch. XVI et Lx; Yves de Chartres et autres auteurs (Joseph B. de Chevallet, Origine et formation de la langue française: Éléments primitifs dont s'est formée la langue française, Tome 1, 1853 - books.google.fr).

Chemin faisant, Jérôme observa que les cinq villes égyptiennes qu'il traversait parlaient la langue chananéenne. Il remarqua aussi que le Nil, à ses sept embouchures, était si faible qu'on pouvait presque le franchir à pied sec. «Comment, demandait-il aux Égyptiens, de si faibles eaux peuvent-elles être dirigées et utilisées pour la fertilisation d'un si grand pays, et comment les relations des villes et les transports du commerce peuvent-ils avoir lieu sur un pareil fleuve ?» Il apprit alors qu'un peu plus haut le Nil coulait à pleins bords, entre deux digues élevées le long de ses rives; que ces digues avaient une hauteur déterminée, de telle façon que, si le niveau des eaux ne dépassait pas les bords supérieurs, l'année restait stérile; et que si, par l'incurie des gardiens ou par la violence du courant, le rempart de digues venait à se rompre, l'inondation dévastait la terre au lieu de la féconder. Il apprit encore que la navigation se pratiquait à la remonte au moyen d'un halage à dos d'homme, dont les manouvriers se relevaient de station en station, et qu'au nombre des stations on calculait la longueur du trajet. [...] In Nilo flumine sive in ripis ejus, soient naves funibus trahere certa habentes spatia quse appellant funiculos; ut labori defessorum, recentia trahentium colla succédant. Hieron., in Joël., t. III, p. 1367. (Amédée Thierry, Saint Jérome: la sociéte Chrétienne a Rome et l'émigration Romaine en terre sainte, Tome 1, 1867 - books.google.fr).

Cambyse, que l'Ecriture apelle Assuérus, succéda à Cyrus son pere. Et au commencement du Régne de cet Assuérus les ennemis des Juifs présentèrent par écrit une acusation contre ceux qui habitoient en Juda & dans Jérusalem. Sous le Régne d'un Prince aussi furieux & cruel, la calomnie devint plus hardie & animée, selon sa coutume, par les premiers succès, elle quitta les intrigues sécrettes & les ruses, pour intenter ouvertement aux Juifs une acusation de crime d'Etat; & s'ils ne purent engager ce Prince à révoquer l'Edit de son pere, ils en empêchèrent au moins l'éxécution pendant la durée de assez courte de son Régne, qui fut ocuppé des conquêtes qu'il fit vers les parties méridionales de son Empire. Car selon la promesse du Prophète Isaïe, Dieu livra à ce Prince l'Egypte, l'Ethiopie & Saba en Arabie, pour dédommager l'Empire des Perses, de la perte qu'ils avoient souferte en renvoiant gratuitement libre cette multitude de Juifs, sans vouloir recevoir pour leur rachat ni rançon ni présens. L'Egypte fut alors toute désolée, selon le témoignage du Prophéte Joël, par l'invasion de ce Prince, qui y demeura qui y demeura pendant plus de trois ans, & qui y commit toute sorte de cruautez & de violences au raport des Auteurs profanes. Il abatit leurs Temples, il renversa leurs Statues, tua les Animaux qu'ils adoroient comme leurs dieux, tourna leur religion en ridicule; & se livra à tous les excès, dont un pouvoir souverain est capable, quand il n'est retenu par aucune considération. Il mourut d'une blessure qu'il s'étoít faite par accident, après avoir régné sept ans et cinq mois (Jacques Joseph Duguet, Oeuvres concernant l'explication de l'Ecriture Sainte, 1742 - books.google.fr).

Nagsh-i-Rustan qui est la grande falaise, face à Nagsh-i-Rajab, autre falaise à l'entrée de Persépolis, est creusée des spectaculaires tombeaux achéménides. À l'entrée du site, la ruine d'une sorte de "tour" carrée pourrait être la tombe de Cambyse II. Mort en Syrie, en 522, ce fils de Cyrus ne fut jamais retrouvé, et Darius prit en main les destinées achéménides. [...] Cette sorte de tour (le "cube de Zoroastre" : Ka'ba-e Zardusht) de plan carré, desservie par un escalier extérieur menant à une chambre sommitale close, soulève bien des hypothèses : tombe de Cambyse II, temple du feu, tombeau provisoire en attendant l'achèvement du tombeau royal définitif ? Il faut en tout cas noter l'existence d'une structure analogue et aussi énigmatique à Pasargade (Jean Mathé, Iran: aux sources de la civilisation, 1999 - books.google.fr).

Selon Ctesias, Cambyse fut enterré en Perse ou à Persépolis si "eis Persas" (Persiques, fr. 29, par. 13 édition Didot) désigne la capitale et non le peuple, et l'hypothèse que le Ka'ba-e Zardusht soit son tombeau a été émise par Hertzfeld (Archeological History of Iran, 1935) (M. A. Dandamaev, A Political History of the Achaemenid Empire, 1989 - books.google.fr, Georges Radet, Notes sur l'histoire d'Alexandre. VII. La prise de Persépolis. In: Revue des Études Anciennes. Tome 29, 1927, n°1 - www.persee.fr).

La partie de Joël commence à la page 187 et se termine à la 210, ce qui fait qu"elle appariée aux psaumes 32-55.

C'est indirectement par la ville de Thèbes que l'on relie la chapelle Saint Maurice à la page 37 de la Vraie Langue Celtique, Thèbes dévastée par le perse Cambyse, qui mourut d'une blessure à la cuisse, là où il avait blessé à mort un taureau représentant le dieu Apis, partie du corps dont parle Clément Marot dans ses paraphrases des psaumes au psaume 38 (37 Vulgate) (La Vraie Langue Celtique de l’abbé Henri Boudet : Présentation : La Vraie Langue Celtique et Saint Sulpice).

211-234 - Poissons

Roches blanches, roches noires : Cette particularité a fait donner à cette roche blanche, placée en tête des roches noires, le nom de Blancfort – blank, blanc, – forth, en avant –. (VLC, p. 231)

arche : le Cardou (pp. 228-229) a une résonnance orientale avec le mont Qardu, qui selon une légende, aurait accueilli l'arche de Noé.

Salluste le philosophe, parlant des fêtes de joie qui se célébraient à l'équinoxe de printemps, avec lequel coïncide notre Pâque; et des fêtes de deuil, en mémoire du rapt de Proserpine, qui se célébraient en automne, dit formellement, qu'à l'équinoxe de printemps on célébrait des hilaries (Charles François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou, Religion universelle, Tome VI, 1835 - books.google.fr).

La fin des Poissons marque avec le début du Bélier l'équinoxe de printemps.

On célébroit, à cet équinoxe, des fêtes de joie en honneur de Cérès & et de Proserpine, à l'occasion du retour de celle-ci, qui échappoit alors à Pluton son ravisseur.

Les Celtibériens des Pyrénées-Orientales se sont livrés plus tard à une profession tout autre que celle de chasser le grand ours des cavernes. Ils se sont adonnés à diverses industries et ont mérité, les uns le nom de Sordes, les autres celui de Sardans. Ceux-ci tenaient les côtes, fixant leurs demeures près de la mer, sur les flots de laquelle les attirait l'exercice de la pêche. A cause de cette condition générale, on les a appelés Sardans, – Sardan, petit poisson, sardine – ; on sait, du reste, combien l'anchois et la sardine sont abondants dans les eaux du golfe de Lyon. (VLC, P. 217)

On révérait surtout Proserpine à Éleusis, à Sardes. à Mégalopolis, dans la Sicile, où la ville dlgrlgente lui était consacrée, a Rome et à Locres (Dictionnaire général de biographie et d'histoire, Tome II, 1895 - books.google.fr).

C’est au nombre des pierres ardentes et de couleur de feu, que Pline range la sarda , pierre fort commune de son temps, et qui étoit très-employée pour faire les cachets gravés, parce qu’elle cachète très-nettement sans retenir la cire. Il en distingue de plusieurs sortes; les premières que l’on connut, furent trouvées dans les environs de Sarda, ville de Lydie. [...] La sarde étoit au nombre des douze pierres qui se voyoient sur le rational du grand-prêtre Aaron: ce fut la première pierre précieuse que Dieu commanda qui y fût placée. Les Hébreux l’appeloient odem (rougeur). Elle ornoit les vêtemens du roi de Tyr, selon Ezéchiel. Il est donc évident que la sarda étoit une pierre très-anciennement connue , et il est très-probable que son nom dérive du grec sans, chair, qui rappelle la couleur rouge de la sarda, plutôt que de sardos et sardan, noms de l’île de Sardaigne. Quelques auteurs, et entre autres Saumaise , prétendent que dans ce passage de Pline qui commence la description de la sarda : ipsa gemma vulgaris et primùm sardibus reperta.... il faut lire sardis au lieu de sardibus, et traduire, par conséquent, en Sardaigne plutôt que dans le pays de Sardes. Selon cette version, Pline auroit dû écrire sardius au lieu de sarde. Un autre auteur, saint Epiphane, fait remarquer que la sarda, semblable à du feu par sa couleur, rappelle aussi la couleur du sang de la sardine, lorsque ce poisson a été salé. Pline donne, en effet, a ce poisson le nom de sarda. Je suis porté à croire que son texte n’a pas été altéré, et que la surda doit son nom à sa couleur rouge de chair qui, de tout temps, a frappé. Gesner est de cet avis. Observez encore que Pline ne traite de cette pierre que comme d’un: pierre de contrée orientale (Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Tome 30 : SA-SEN, 1819 - books.google.fr).

Les médailles de Sardes, capitale de la Lydie, font suffisamment voir que Proserpine y étoit principalement adorée. Des jeux appelés Koraia ou Koreia lui étaitent consacrés Sardes est la cinquième des sept églises de l'Apocalypse de saint Jean 3,1 : "je sais que tu passes pour vivant et tu es mort" (Encyclopédie, ou, Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Tome 30, 1780 - books.google.fr).

La descente d'Orphée aux Enfers se fait au printemps.

Le nom français de l'aune, essence d'arbres, se dit en languedocien bergné; en breton et en gallois gwern; en écossais et irlandais fearn (M. A. de Chevallet: Origine et formation de la langue française. Ier Vol) (VLC, pp. 11-12)

cf. glossaire de la VLC p. 18, et 220 au sujet de la rivière "Alder".

Psaume 11 : lèvres et argent ; Psaume 18 : parole et l'or ; Psaume 65 : bouche.

On peut dire que les aunes sont les pilotis qui maintiennent la maison hors de l'atteinte des inondations de l'hiver. Fearn (Bran) apparait dans la mythologie grecque sous l'aspect du roi Phoronée, législateur du Péloponnèse. Il était honoré comme un héros à Argos qu'il aurait, diton, fondée. Hellanicus de Lesbos, un savant contemporain d'Hérodote, en fait le père de Pelasgus, Iassus et Agénor qui se partagèrent son royaume après sa mort : en d'autres termes, l'origine de son culte à Argos se perdait donc dans la nuit des temps. Pausanias, qui vint à Argos pour s'informer, écrit que Phoronée était le mari de Cerdo (la Déesse Blanche en tant que muse) et que le dieu fleuve Inachus l'avait fait concevoir par la nymphe Mélia (frêne). [...] Pausanias confirme l'identification de Phoronée à Fearn en semblant laisser de côté la légende de Prométhée et en faisant de Phoronée l'inventeur du feu. D'après Hyginus, le nom de sa mère aurait été Argéia (« d'un blanc éblouissant »), encore la Déesse Blanche. Ainsi Phoronée, comme Bran et les autres rois sacrés, était né de, marié à, et finalement enseveli par la Déesse Blanche : son fossoyeur était la décsse de la mort Héra Argéia à laquelle, diton, il aurait le premier offert des sacrifices. Phoronée devint alors le dieu Fearineus, le dieu du printemps auquel on offrait des sacrifices annuels sur le mont Cronien à Olympie à l'équinoxe du printemps. Sa tête chantante rappelle celle d'Orphée dont le nom est peutêtre une abréviation d'Orphruoeis, « Poussant sur la rive du fleuve », c'est-à-dire « aune » (Robert Graves, Les mythes celtes: La Déesse blanche (1948), 2011 - books.google.fr).

Jaffa, l'antique Joppé, a une renommée pour toutes les époques. Bâtie avant le déluge, ainsi disent Pline et Pomponius Méla, elle repose sur une colline défendue de la mer par un rocher noir où l'on montre l'anneau et les fers d'Andromède. Ceci est de la mythologie. A Joppé débarquèrent les cèdres descendus du Liban à la voix d'Hiram pour construire le temple de Jérusalem. De là le prophète Jonas partit pour la Cilicie; de là, après le miracle de saint Pierre, s'échappèrent Madeleine, Marthe et Lazare (Marie-Louis-Jean-André-Charles Demartin du Tyrac, Les Dionysiaques; ou, Bacchus, poëme grec en XLVIII chants, Tome 6, 1856 - books.google.fr).

Jonas

Le sceau de Salomon est l'hexagramme. Virgile est en latin Vergilius. Selon la numérologie en 9 chiffres, proposée dans le premier ouvrage de Numérologie sorti aux Etats-Unis vers 1905, signé de Mrs L. Dow Balliett (The Day of Wisdom According to Number Vibration), HEXAGRAMME vaut 50 (8+5+6+1+7+9+1+4+4+5) et VERGILIUS 50 aussi (4+5+9+7+9+3+9+3+1). 50 est la valeur de la lettre hébraïque nun qui signifie poisson (ou serpent) (Le Serpent rouge : Le voyage de l’âme : Poissons - books.google.fr).

Peu de "poissons" dans la VLC, des sardines page 217 :

Les Celtibériens des Pyrénées-Orientales se sont livrés plus tard à une profession tout autre que celle de chasser le grand ours des cavernes. Ils se sont adonnés à diverses industries et ont mérité, les uns le nom de Sordes, les autres celui de Sardans. Ceux-ci tenaient les côtes, fixant leurs demeures près de la mer, sur les flots de laquelle les attirait l'exercice de la pêche. A cause de cette condition générale, on les a appelés Sardans, – Sardan, petit poisson, sardine –; on sait, du reste, combien l'anchois et la sardine sont abondants dans les eaux du golfe de Lyon. Ruscino, leur cité principale, est loin de donner un démenti à leur profession de pêcheurs ; il affirme, en effet, que l'on accourait en foule et à l'envi s'établir à Ruscino, pour se rendre ensuite à la mer et tendre de grands filets de pêche, – to rush (reuch), venir en foule, – sean (sin), grand filet pour la pêche, seine –. (VLC, p. 217)

L'allusion à la tempête qu'affronte Jonas, dans l'Histoire spirituelle d'Alcimus Ecdicius Avitus, évêque de Vienne entre 490 et 518, un des derniers dépositaires de la culture latine classique dans le royaume burgonde de Gondebaud, est une reprise de Virgile, Aen. 1, 3, esquissant un parallele entre les deux héros, Enée et Jonas, que le destin conduit sur une terre nouvelle. Comme Jonas est un type usuel du Christ, on retrouve un parallèle souvent fait par les chrétiens entre Enée et le Christ. Cette tempête annonce le déluge, ainsi que le montre le mot diluuium employé dans les vers suivants (Nicole Hecquet-Noti, Histoire spirituelle de saint Avit : Chants IV-V, 2005) (Le Serpent rouge : Parallèles : 12 petits prophètes - books.google.fr).

L’Écriture (II Rois, XV) nous apprend qu'un autre monarque assyrien, nommé Phul, secourut Manahem, roi d’Israël, au prix de mille talents. On pense que c’est le roi de Ninive qui fit pénitence avec tout son peuple, à la voix du prophète Jonas. Sardanapale, Sardan-Phul soit fils de Phul, dont le nom est devenu proverbial pour personnifier la mollesse, surpasse tous ses prédécesseurs en luxe, en débauches, en lâcheté. Au milieu d’un infâme sérail, entouré de femmes dont il avait pris l’habit et les mœurs, il maniait comme elles la quenouille et le fuseau. Sans prévoir la fin que Dieu lui réservait, il avait composé pour lui-même une épitaphe ainsi conçue : Tout ce que j’ai mangé, bu, dépensé de bien, ici gît avec moi : tout le reste n’est rien; épitaphe, dit Aristote, plus digne d'un pourceau que d’un homme; et c’est pourtant ce même prince qui, par forme de passe-temps, avait fondé deux villes en un jour, Anchiale et Tarse, dans la Cilicie. On lui érigea une statue où il était représenté dans l’attitude d’un homme qui danse, et l’on y mit une inscription digne de son épitaphe : Mange, bois, divertis—toi bien, Tout le reste n’est rien (Émile Lefranc, Histoire ancienne, 1873 - books.google.fr).

Un poème de l’érudit bâlois peu étudié : le Jonas propheta (1545). Les tribulations du petit prophète sont pour Castellion, à bien des égards, une méditation sur Dieu, portée par la périphrase et favorisée par la liberté de la création poétique (Sébastien Castellion : Des Ecritures à l’écriture, 2010 - www.panurge.org).

Charles Baudoin a procuré, du De arte dubitandi, une traduction qui n'est pas sans mérites (Genève-Paris, Jeheber, 1953).

Un autre trait caractéristique de Baudouin, vous vous en apercevrez au cours de nos exposés, fut une attitude d'esprit que je vais maintenant appeler la tolérance, mais qui se nuancera par la suite. Baudouin a traduit, de l'original latin écrit au au XVIe siècle, le testament spirituel de l'apôtre par excellence de la tolérance religieuse : Sébastien Castellion. En août 1936, un pasteur genevois, M. Jean Schorer, mit Stefan Zweig, qui était un ami de Baudouin, sur la trace de ce personnage étonnant, Sébastien Castellion, qui fut un champion de la tolérance et de la liberté de conscience, en même temps un humaniste et un grand helléniste. Stefan Zweig écrit sur Castellion l'un de ses meilleurs livres et Baudouin traduit : De arte dubitandi sous le titre De l'art de douter et de croire, d'ignorer et de savoir. (Cette traduction ne fut publiée qu'en 1953). C'est encore un grand combat généreux qui a attiré Baudouin. Nulle part ne se présente, plus pur que chez un Castellion, l'esprit de liberté en lutte contre le fait et la force. Quatre siècles d'ombre et de silence sur cette pensée exceptionnelle, cette conscience indomptable, cette fière intelligence. Baudouin s'enthousiasme pour cette voix qui soulève, en plein XVIe siècle, les problèmes qui passionnent aujourd'hui les mouvements religieux «de pointe» : critique du texte, authenticité des livres sacrés, exégèse biblique, etc. Conception absolument moderne de la religion conçue comme une évolution spirituelle indéfinie (Action et pensée: revue trimestrielle de psychagogie, Volumes 43 à 47, 1967 - books.google.fr).

Le début du De arte dubitandi comporte encore deux références qui n'ont certes pas été choisies au hasard. Si, en effet, l'auteur partait de Mt., 24, 24 pour en arriver à brosser un portrait des doctores, son intelligence vivante de la Bible et sa tactique sont telles, que ce qu'il écarte momentanément, ou modifie, finit par resurgir en accord bien marqué avec sa source de départ : ainsi des falsi doctores. Autre exemple, la deuxième source, Ps., 74, 9 : «Nos signes ont cessé, il n'est plus de prophètes...». En réalité, le thème des signa et prodigia était déjà dans Mt., 24, 24 ; mais Castellion en a fait l'économie à cet endroit, jugeant sans doute qu'il renforcerait ainsi le thème du prophétisme absent ; et de l'immense faim de la parole de Dieu décrite dans Amos, 8. 11 sqq., qu'il cite. Comme du temps de Brant, on doit à cette faim spirituelle les remuantes recherches de théologiens passionnés et peu sûrs ; on lui doit aussi la persécution des justes par des institutions qui réclament, fût-ce au prix du sang des autres, leur pérennité sur terre et leur immuabilité. Au monolithisme doctrinal aveugle, comme aux herméneutiques gratuitement divagantes, Castellion oppose une fermeté à la fois plus raisonnable et plus humaine (Marcelle Derwa, L'influence de l'esprit irénique sur le contenu doctrinal de la pensée de Castellion. In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 58, fasc. 2, 1980 - www.persee.fr).

En hébreu, même valeur numérique (71) pour Jonas, pour la colombe image de l'Esprit (graphie semblable : yonah) et pour la barque ou bateau (ha-'ant'ynh, comportant l'article). yonah, Jonas, colombe, est aussi le participe présent féminin de yanah, presser, angoisser, opprimer. Jonas est pressé dans le ventre du poisson (dag) qui, entre 2,1 et 2,2, est opportunément devenu Femelle (a'ngah) et signal d'angoisse. dagah est aussi le verbe signifiant enfanter la multitude : en Genèse 48,16, la descendance d'Ephraïm et de Manassé emplira le pays (Roland Tournaire, Genèse de l'Occident chrétien, 2001 - books.google.fr).

Le pentagramme des Carnutes de la page 226 (=155+71) de La Vraie Langue Celtique :

César place sur les confins des Carnutes le lieu où les Druides prononçaient leurs jugements, dans les différends et les contestations relevant de leur autorité ; mais le cromleck central, le drunemeton, où s'assemblait le Neimheid pour remplir ses fonctions scientifiques te créer les dénominations particulières ou générales, était-il aussi sur les confins des Carnutes ? Nous ne le pensons pas ; le cromleck central était fixé tout naturellement par les pierres savantes, et ces pierres étaient dressées dans la tribu des Redones. Le drunemeton du nord devait donc exister chez les Redones de L'Armorique, embrassant une grande étendue de la Gaule pour les travaux de l'illustre assemblée. Cependant, un autre drunemeton ou cromleck central était nécessaire dans le midi... (VLC, p. 226)

Le pentagramme est fréquent sur les monnaies des Carnutes et conservé sur les deniers de Châteauroux et de Déols.

Un monnayage carnute, de type LT XIX, 6088, présente un revers orné de deux oiseaux, qui sont des rapaces, il y a effectivement une croisette bouletée entre eux, toutefois, derrière le plus grand des volatiles, on ne voit pas de cercle, mais un pentagramme. Ces pièces, dont de nombreux exemplaires ont été récemment recueillis en fouilles à Orléans, sont toutes en bronze (Bulletin de la Société française de numismatique, Numéro 6, 2001).

On trouve chez Thomas de Villeneuve le lien du psaume 71 avec la formule carolingienne "Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat" qui inspire la formule AOMPS (Le Cercle et la Croix des Prophètes : Les Prophètes et Rennes le Château : Le domaine de l’abbé Saunière, pentagone et AOMPS - books.google.fr).

Adriaen Metius détermine cette approche de pi par la fraction 355/113, ce Metius qui dans son Arithmetica libri duo et Geometria libri IV, aussi bien que dans sa Trigonometria (Leiden, 1624) maintient la "scientia bene numerandi" et la "scientia bene metiandi", préférant sans doute "scientia" à "ars" pour ces définitions ramistes. Son frère J. Metius intéressait Descartes par ses miroirs brûlants (André Robinet, Aux sources de l'esprit cartésien: l'axe La Ramée-Descartes : de la Dialectique des 1555 aux Regulae, 1996 - books.google.fr).

Man is 113 (Aisch) [en fait 311] ; this is diameter to 355 for circumference, and 355 for one thing indicated the measure of the lunar year (Shanah : schin - 300 - nun - 50 - hê - 5) in the natural measure of days, and at the same time was the proper name Pharoah. So, also, 355 is the outgrowth of the use of the word dove in the flood narrative, for its value is 71, it is used five times and 71 X5 = 355 (The Masonic Review, Volume 63, 1885 - books.google.fr).

Ce qui vaut 113 c'est plutôt : chocmah (sagesse) ; chatsah (diviser) etc. (www.biblewheel.com).

71 entre dans le calcul du pentagramme dans une cercle de 355 de circonférence.

235-258 - Balance

En Phénicie et en Egypte, elle ne se levoit qu'avec les dernières Etoiles de la Vierge, et avec les premiers degrés ede la Balance, signe sur lequel elle est placée; et lorsque le Soleil parcouroit ce signe, elle étoit alors en conjonction avec cet astre , et se levoit Cosumiquement. C'étoit précisément dans ce temps, que se célébroient les grands mystères de ces Déesses, lorsque la Vierge finissoit de se lever Héliaquement, ou - sous la Balance : Circà Librae signum, Cereri ac Proserpinae augusta illa et arcana mysteria instaurari solent (Julian. Orat.). On a trouvé à Rome une statue , sur la ceinture de laquelle est représenté l'enlèvement de Proserpine. Cette Déesse, et le char qui l'enlève, sont placés sur un bas-relief, où sont tracés les douze signes du Zodiaque, et la place, qu'elle y occupe avec son char, répond à la Vierge et à la Balance, c'est-à-dire, qu'elle répond aux mêmes signes, auxquels elle répond dans le ciel. on y voit aussi, près du char, sur le signe suivant, un Hercule armé de sa massue; et il est impossible d'y méconnoître l'Hercule céleste, placé pareillenent dans les Cieux à côté de la Couronne boréale, à laquelle il est uni sous le nom de Thésée : aussi elle porte le nom de Couronne de Thésée, qui figure comne un des acteurs de cet enlèvement, dans la fable de Thésée et de Pirithoüs (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, 1781 - books.google.fr).

Les Fêtes de Proserpine se célébroient à Rome en même tems que celles de Pluton & en Automne, au tems des semailles (Antoine Court de Gébelin, Monde primitif, analysé et comparé avec le monde moderne ou recherches sur les antiquités du monde, Tome 4, 1776 - books.google.fr).

Le but même qu'on se proposait dans la célébration de ces mystères, suivant l'empereur Julien, annonce bien que la théorie des deux principes et ses rapports avec l'ame en étaient la base. « On célébrait les augustes mystères de Cérès et de Proserpine, dit ce savant empereur, à l'équinoxe d'automne, pour obtenir des Dieux que l'ame n'éprouvât point l'action maligne de la puissance ténébreuse qui va prévaloir dans la Nature. » Salluste le philosophe " fait à peu près la même remarque sur les rapports de l'âme avec la marche périodique de la lumière et des ténèbres, durant une révolution annuelle; et il assure que les fêtes mystérieuses des Grecs avaient trait à cet objet (Charles-François Dupuis, Origine de tous les cultes, ou Religion universelle, Tome 6, 1835 - books.google.fr).

La croix de crète se détachait sous le soleil du midi, elle était la quatorzième et la plus grande de toutes avec ses 35 centimètres !

on découvre sur les roches voisines des croix grecques profondément gravées par le ciseau et mesurant depuis vingt jusqu'à trente et trente-cinq centimètres". A la 237 : "A droite des roulers, en se plaçant vers le midi, l'oeil peut suivre les contours de la crête qui enserre le ruisseau de Trinque-Bouteille, et se perd insensiblement dans les terres de l'Homme mort." Confirmation à la page 245 : "Tout à fait dans le haut, directement au-dessus du dolmen, une roche de la crête porte une croix grecque gravée dans la pierre : c'est la plus grande de toutes celles qu’il nous a été donné de reconnaître. (VLC, p. 235)

Commencé dans les ténèbres, mon voyage ne pouvait s’achever qu’en Lumière.

Il est inutile d'insister sur l'assertion des habitants du pays, par rapport à ces croix grecques, car le nom même de Cugulhou fait la lumière sur ce sujet. (VLC, p. 233)

A l'extrémité sud du Pla de la Coste, sur le rebord du plateau, sont placées deux pierres branlantes ou roulers. La manière dont elles sont posées indique avec évidence un but poursuivi et atteint, celui de permettre à une secousse légère de produire une trépidation marquée et sensible, mais non une oscillation profonde qui déplacerait le centre de gravité, et qui précipiterait le rocher au bas de la montagne. (VLC, p. 236)

L'oscillatio était un rite lié au culte de Cérès, Liber et Libera importé de Grèce selon la volonté des Livres Sibyllins.

La triade Cérés, Liber et Libera, considérés comme ses enfants, en qui l'on peut reconnaître sous le déguisement latin la réplique de Déméter, Dionysos et Perséphone, a eu, dès le ve siècle, un temple à Rome dans le quartier populaire de l'Aventin. Des fêtes de Liber, Liberalia, étaient célébrées au printemps (17 mars) et au moment de la vendange (15 octobre). Il n'est pas plus facile de dire ce que les rites, coutumes populaires, divertissements qui prenaient place dans ces fêtes, - promenade du phallus, bénéfique et apotro- païque, que les Latins appelaient fascinum, suspension de masques (oscilla) aux arbres, sacrifice d'un bouc, plaisanteries relevées de danses et de chant (vers fescenins), aboutissant à une. sorte de comedia dell arte (Atellane) — doivent à un vieux fonds de coutumes folkloriques italiotes, ou à des inspirations venues du monde hellénique au Ve ou au IVe siècle (Henri Jeanmaire, Dionysos; histoire du culte de Bacchus, 1951 - books.google.fr).

Libera a été rapporché de Libra, le nom de la Balance en latin.

Jésus-Christ était innocent, immaculé il n'avait rien de commun avec les pécheurs. Sa vie était plus haute que les cieux; point de crimes dans ses actes, point de ruses sur ses lèvres et, malgré une sainteté si éclatante, il a daigné endurer sur la croix d'indignes tourments; les calamités commencèrent alors à l'emporter, le plateau de nos crimes baissa. Cependant comme il restait élevé en croix la balance semblait osciller encore, l'on ne savait de quel, côté elle descendrait lorsque le Seigneur inclinant la tête rendit l'esprit, le poids du mal semblait ici l'emporter, on l'aurait dit plus lourd que le sable de la mer (Job, VI,2-3). Les peuples ont paru semblables au mouvement d'une balance, ils ont été mis en effet dans une balance puisque nos adversaires ont perdu la cédule qui nous condamnait (Bernard de Clairvaux, Sermon pour la seconde férie de Pâques, Oeuvres de Saint Bernard, 1870 - books.google.fr).

Malachie

En Malachie 3,8 : "Si affliget homo deum". La Vulgate traduit le verbe hébreu quabah par le verbe affigere métaphoriquement affligere.

Saint Jérôme rapproche le terme affigere de la crucifixion (Johannes Marckii in Haggæum, Zecharjam, & Malachiam commentarius seu analysis exegetica, Volume 1, 1701 - books.google.fr, R.P. de Carrières, Sainte bible contenant l'ancien et le nouveau testament, avec une traduction française en forme de paraphrase, Volume 5, 1853 - books.google.fr).

La vulgate porte : Un homme doit-il percer, [ou bien outrager] son Dieu. [...] Les nouveaux Interprètes s'accordent à donner à Quabah le sens de spoliare, rapere, vi auserre. Ce verbe ne se trouve point ailleurs, excepté au chapitre XXII des Proverbes, verset 23, où il s'agit de la punition de ceux qui dépouillent le pauvre (François Joubert, Explication des principales prophéties de Jérémie, d'Ezéchiel et de Daniel, disposées selon l'ordre des temps, 1759 - books.google.fr).

Au verset 4 du livre de Michée au Liber ordinum mozarabe, le Seigneur continue ses réprimandes, mais ses paroles sont empruntées cette fois au prophète Malachie III, 8, 13 et 9. Sans doute c'est la ressemblance des situations qui a fait insérer ce petit texte de Malachie dans une composition entièrement tirée, par ailleurs, de Michée. C'est aussi, croyons-nous, l'existence d'une sorte d'allitération qui fait répéter plusieurs fois le terme configere, en regard de affigere, et a éveillé dans l'esprit du liturgiste visigothique l'image du supplice de la croix. En effet affigere cruci est l'expression propre de Tite-Live pour désigner la mise en croix. Et il est probable que s'il n'avait pas eu sous les yeux une version latine de Malachie, le compositeur espagnol n'eût jamais songé à rapprocher les deux prophètes en cet endroit. Les traductions faites sur l'hébreu, en effet, donnent un sens tout différent (Revue grégorienne, Volumes 21 à 22, 1936 - books.google.fr).

259-282 - Lion

"Les initiés savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS" (ST)

Nous pourrions citer encore le nom d'un autre sanctuaire de nos contrées, situé près de Caunes et appelé Notre-Dame du Cros. Là aussi, au-dessus de la magnifique fontaine qui jaillit au pied de la montagne, on avait marqué une croix – cross, croix –. Une statue de la Sainte Vierge a, plus tard, remplacé la croix auprès de la fontaine, et le sanctuaire bâti à peu de distance, a reçu le nom de Notre-Dame du Cros ou Notre Dame de la Croix. (VLC, p. 280)

"je vous soulagerai vous tous qui souffrez" (SR)

Fort rapproché des bords de la rivière d'Aude aux eaux tranquilles, et placé sur un coteau dominant la vallée, ce sanctuaire frappe aisément le regard qui se fixe avec complaisance sur ce lieu béni, où la douce Mère du Sauveur distribue ses consolations et ses secours à tous les adorateurs de son Fils, accourant près d'elle pour demander et supplier. (VLC, p. 276)

C'est par le Cancer que sortent les âmes qui font route vers la terre ; c'est par le Capricorne, ou porte des dieux, que remontent les âmes vers le siège de leur propre immortalité, et qu'elles vont se placer au nombre des dieux; et c'est ce qu'Homère a voulu figurer dans la description de l'antre d'Ithaque. C'est pourquoi Pythagore pense que c'est de la voie lactée que part la descente vers l'empire de Pluton, parce que les âmes, en tombant de la, paraissent déjà déchues d'une partie de leurs célestes attributs. Le lait, dit-il, est le premier aliment des nouveau-nés, parce que c'est de la zone de lait que les âmes reçoivent la première impulsion qui les pousse vers les corps terrestres. Aussi le premier Africain dit-il au jeune Scipion, en parlant des âmes des bienheureux, et en lui montrant la voie lactée : «Ces âmes sont parties de ce lieu, et c'est dans ce lieu qu'elles reviennent.» Ainsi celles qui doivent descendre, tant qu'elles sont au Cancer, n'ont pas encore quitté la voie de lait, et conséquemment sont encore au nombre des dieux; mais lorsqu'elles sont descendues jusqu'au Lion, c'est alors qu'elles font l'apprentissage de leur condition future. Là commence le noviciat du nouveau mode d'existence auquel va les assujettir la nature humaine. Or le Verseau, diamétralement opposé au Lion, se couche lorsque celui-ci se lève; de là est venu l'usage de sacrifier aux mânes quand le soleil entre au premier de ces signes, regardé comme l'ennemi de la vie humaine. Ainsi l'âme, descendant des limites célestes, où le zodiaque et la voie lactée se touchent, quitte aussitôt sa forme sphérique, qui est celle de la nature divine, pour s'allonger et s'évaser en cône; c'est comme le point qui décrit une ligne, et perd, en se prolongeant, son caractère d'individualité: il était l'emblème de la monade, il devient, par son extension, celui de la dyade. C'est là cette essence à qui Platon, dans le Timée, donne les noms d'indivisible et de divisible, lorsqu'il parle de la formation de l'âme du monde. Car les âmes, tant celle du monde que celle de l'homme, se trouvent n'être pas susceptibles de division , quand on n'envisage que la simplicité de leur nature divine; Biais aussi quelquefois elles en paraissent susceptibles, lorsqu'elles s'étendent et se partagent, l'une dans le corps du monde, l'autre dans celui de l'homme. Lors donc que l'âme est entraîuée vers le corps, dès l'instant où elle se prolonge hors de sa sphère originelle, elle commence à éprouver le désordre qui règne dans la matière. C'est ce qu'a insinué Platon dans son Phédon, lorsqu'il nous peint l'âme que l'ivresse fait chanceler, lorsqu'elle est entraînée vers le corps. Il entend par là ce nouveau breuvage de matière plus grossière qui l'oppresse et l'appesantit. Nous avons un symbole de cette ivresse mystérieuse dans la coupe céleste appelée Coupe de Bacchus, et que l'on voit placée au ciel entre le Cancer et le Lion. On désigne par cet emblème l'état d'enivrement que l'influence de la matière, tumultuairement agitée, cause aux âmes qui doivent descendre ici-bas. C'est laque déjà l'oubli, compagnon de l'ivresse, commence à se glisser en elles insensiblement; car si elles portaient jusque dans les corps la connaissance qu'elles avaient acquise des choses divines dans leur séjour des cieux , il n'y aurait jamais entre les hommes de partage d'opinions sur la Divinité; mais toutes, en venant ici-bas, boivent à Ja coupe de l'oubli, les unes plus, et les autres moins. Il arrive de là que la vérité ne frappe pas tous les esprits, mais que tous ont une opinion , parce que l'opinion naît du défaut de mémoire. Cependant moins l'homme a bu, et plus il lui est aisé de reconnaître le vrai, parce qu'il se rappelle sans peine ce qu'il a su antérieurement. Cette faculté de l'âme, que les Latins nomment lectio, les Grecs l'appellent réminiscence, parce qu'au moment où la vérité se montre à nous, les choses se représentent à notre entendement telles que nous les voyions avant que les influences de la matière eussent enivré les ëmes dévolues à nos corps. C'est de ce composé de matière et d'idées qu'est formé l'être sensible, ou le corps de l'univers. La partie la plus élevée et la plus pure de cette substance, qui alimente et constitue les êtres divins, est ce qu'on appelle nectar : c'est le breuvage des dieux. La partie inférieure, plus trouble et plus grossière, c'est le breuvage des âmes; et c'est ce que les anciens ont désigné sous le nom de fleuve Léthé (Commentaire du songe de Scipion) (Macrobe, œuvres complètes. Varron, De la langue latine. Pomponius Méla, œuvres complètes, 1875 - books.google.fr).

Ce texte ne met pas en relation Proserpine avec le Lion, mais définit le rôle du signe du Lion dans l'économie astrale des âmes.

«Les lions apprivoisés qui suivent Rhéa ou Cérès, dit Varron, apprennent aux hommes qu'il n'y a aucune terre qui ne puisse être domptée ou mise en valeur» (Varron cité par Augustin, Cité de dieu, Livre VII).

Proserpine est la puissance qui développe les semences, Pluton est le Soleil d'Hyver, qui emmene avec lui Proserpine & qui oblige ainsi Cérès à la chercher (Porphyre cité par Eusèbe, Préparation évangélique Livre III) (Explication morale du jeu de cartes: anecdote curieuse et intéressante, sous le nom de Louis Bras-de-Fer, engagé au service du roi, 1778 - books.google.fr).

Dans une répétition de la page 247 :

Quelle croyance, quel symbolisme secret voilaient ces eaux jaillissantes, conservant en tout temps leur volume, leur température, et s'échappant sans bruit des entrailles de la terre ? Etait-ce là l'image des faveurs continuelles que la généreuse Providence déverse sur ses créatures, ou bien encore, après avoir représenté par des pierres levées, ménirs et dolmens, les dons essentiels de blé et de pain que Dieu leur accordait pour apaiser la faim, les Celtes voulaient-ils témoigner leur reconnaissance, de ce que le Seigneur donnait aussi des fontaines d'eau pure et limpide, destinées à étancher la soif ? Cette enceinte de pierres, entourant les sources minérales, indiquait-elle que Dieu, nourricier de son peuple, veillait encore au soulagement et à la guérison des maladies corporelles, par les vertus bienfaisantes renfermées dans ces eaux ? (VLC, p. 267)

Osée

Il paraît, d'après Isaïe (III, 6), que les chefs d'Israël devaient être instruits des secrets de l'art de guérir. «En ce temps-là, dit-il, l'homme prendra son frère et lui dira : Vous avez un habit, soyez notre conducteur, et guérissez-nous de notre chute. Et il répondra en disant : Je ne suis point médecin, ne m'établissez point chef du peuple.» Jérémie (VI, 14), Osée (V, 13) et Zacharie (XI, 16) étaient encore de cette opinion. La manière dont ils s'expriment prouve que l'ignorance de la médecine était presque une exclusion de la souveraineté (Eliakim Carmoly, Histoire des médecins juifs anciens et modernes, Tome 1, 1844 - books.google.fr).

En attendant le grand rétablissement de la fin des temps, YHWH a fait bien des tentatives pour sauver son peuple. L'image du médecin est fréquemment utilisée par Osée (5.13 ; 6.1 ; 7.1 ; 9.3 ; 11.3; 14.5) car elle est bien dans la ligne de la pédagogie divine; mais le médecin ne peut que constater les ravages du mal et ses efforts restent inopérants; le verbe utilisé dépasse chez Osée largement le sens médical, guérir une plaie, puisque c'est à l'aide de ce mot qu'il exprime le pardon de dieu (Edmond Jacob, Carl-A. Keller, Samuel Amsler, Osée, 1992 - books.google.fr).

283-306 - Cancer

Le mot temple (cf. lithostrotos) est mentionné trois fois dans cette partie pp. 304, 305 et 306 (Le Serpent rouge : Parallèles : 12 petits prophètes - books.google.fr).

...ils firent graver des croix grecques sur tous les points de ce cercle de pierres, à l'entrée du Cromleck... (VLC, p. 306)

Le cancer comme porte des hommes dans l'astrologie planétaire antique.

Ce sont tantôt des cromlechs ronds ou carrés entourant des sarcophages, tantôt des enceintes circulaires, où le mort était déposé dans une fosse. Dans les premiers, le mobilier funéraire est toujours important et le corps replié ; dans les seconds, le mobilier est misérable et le corps étendu sur la terre nue. Sommes-nous en présence de races différentes ? Les sépultures remontent-elles à la même époque ? Ou bien ne devons-nous voir dans ces dispositions diverses qu'un nouvel exemple de l'éternelle distinction entre les classes sociales ? (Jean-François-Albert du Pouget de Nadaillac, Mœurs et monuments des peuples préhistoriques, 1888 - books.google.fr).

Suivant Ératosthène, au lever du cancer, on doit trouver à l'horizon opposé la couronne boréale et le poisson austral. La sphère d'Esné présente ce résultat remarquable avec exactitude, tandis que, dans la nouvelle hypothèse, la couronne boréale est à six degrés au-dessus de l'horizon, et le poisson austral, à la même distance au-dessous (Edme François Jomard, Mémoire sur le lac de Moeris comparé au lac du Fayoum, 1817 - books.google.fr).

Aggée

Au potrail de saint Firmin d'Amiens :

52. Juin. — En face rejoignant ceux de l'angle intérieur où est Aggée. Fauchant. Remarquez les charmantes fleurs sculptées tout en travers de l'herbe. Au-dessus, le Cancer avec ses écailles superbement modelées Mais Sophonie est aux Gémeaux (John Ruskin, La Bible d’Amiens, traduit par Marcel Proust, (1904), 2016 - books.google.fr).

La naissance des Congrégations de la sainte vierge est semblable à cette fontaine mystérieuse, dont parle l'Ecriture Sainte au livre d'Esther, qui, étant très-petite dans sa source, s'est grossie peu à peu dans son cours, jusqu'à former un grand fleuve, capable d'arroser les provinces et les royaumes entiers, et de porter la fertilité par toute la terre : Fons parvus crevit in fluvium magnum.

Une litanie récite :

Jésus Enfant, vrai Dieu,

Nommé Emmanuél, ou Dieu avec nous,

Fontaine d'amour,

Vie éternelle ,

Rénovateur des cieux ,

Réformateur de la terre,

Chef des Anges,

Origine des patriarches,

Parole des Prophètes,

Le Désiré des nations etc. (Pierre J. Walle, Manuel complet des Congrégations de la très-sainte vierge Marie, 1873 - books.google.fr).

Le "désiré des Nations" est issu d'Aggée.

Le prophète, prophétisa et dit : «Encore une fois, et ce sera dans peu de temps; j'ébranlerai toutes les nations, et elles viendront vers le désiré de toutes les nations» (Aggée II. 6.7) (Charles Morel, Histoire sainte, extraite textuellement de la Bible, d'après les histoires bibliques de F. L. Zahn et de Kündig, 1840 - books.google.fr).

Or le Désiré des nations dont parle Aggée est le môme que celui qui, d'après la prédiction de Jacob, sera l'attente des nations, et dont S. Paul dit en copiant Isaïe (XI, 10, Rom. XV, 12) : La tige de Jessé subsistera, et celui qui en sortira doit commander aux nations; c'est en lui que les nations espéreront (Huet, Septième démonstration) (Démonstrations évangéliques, Tome 5 contenant les Démonstrations de Huet et Clarke, Volume 5, 1843 - books.google.fr).

L'identité de l'Assuérus d'Esther n'est pas sûre. Mais esther et Aggée sont contemprains.

Ussérius croit que c'est sous le règne de Darius qu'il faut placer l'histoire d'Esther. Le peuple de Dieu, à l'ombre de la protection de ce prince, animé par les vives exhortations des prophètes Aggée et Zacharie, acheva enfin le bâtiment du temple, que les cabales de ses ennemis l'avaient obligé d'interrompre pendant plusieurs années (Charles Rollin, Histoire ancienne des Egyptiens, des Carthaginois, des Assyriens, des Babyloniens, des Medes et des Perses, des Macedoniens, des Grecs, Tome 1, 1756 - books.google.fr).

Les Juifs célèbrent la Féte des Purims (Sorts), vraisemblablement établie par un des prophètes Aggée ou Malachie, en mémoire d'Esther, qui empêcha que le peuple d'Israël ne fût entièrement exterminé par le perfide Aman (André Guillaume Contant d'Orville, Histoire des différens peuples du monde, Tome 3, 1771 - books.google.fr).

Par rapport à Tobie, dans le livre duquel Asmodée apparaît, il s'y trouve (13, 23 ou 14, 5) un cantique mentionnant la reconstruction du temple de Jérusalem, qu'Aggée engage (Robert Guérard, Abregé de la sainte Bible: en forme de questions et de résponses familières, 1766 - books.google.fr).