Partie XII - Arsène Lupin de Maurice Leblanc   Arsène Lupin et Saint Sulpice   
ARSENE LUPIN SAINT SULPICE AUDE

Sont présentés ici des noms communs aux aventures d'Arsène Lupin et aux lieux-dits de communes dans le département de l'Aude qui correspondent au plan inversé de l'église Saint Sulpice de Paris. Le rapprochement le plus surprenant est l'existence du lieu-dit "Sernines" à Loupia (voir Geoportail), commune qui se trouve sur le plan "dans" la chapelle Saint Paul.

La Cassaigne

Roubeau : lieu-dit de La Cassaigne

Roubeau chez Leblanc est inspecteur de la Police judiciaire. Il intervient pour enquêter dans l'hôtel Cambridge (Victor, de la brigade mondaine 1933) et n'y est pas à son avantage.

Victor Hautin était le fils d’un Procureur de la République, mort à Toulouse. Fonctionnaire colonial, il était candidat au poste d'inspecteur de la Sureté. Au moment de sa mort, Arsène Lupin prend ses papiers et se fait passer pour lui comme inspecteur de la brigade mondaine.

Cammas de la Paule

Paule Sinner

Lupin fait remarquer à Patricia Johnston que Paule Sinner, comme Luis Perenna et Paul Sernine, sont les anagrammes de son nom (Les milliards d'Arsène Lupin).

Reins pour Mérak, l'étoile de la Grande Ourse ; Boue pour le psaume 68 ; et chênes pour cassanus - La Cassaigne.

Maffiano veut mettre la main sur le journal Allô-Police : Mais tu perds ton temps, Patricia. Ce n’est pas parce que tu es la maîtresse du fils Allermy que tu arriveras à quelque chose. Allermy junior n’est qu’un crétin, un incapable. Quant au vieux, il se range plus ou moins dans la même catégorie. En outre, il est en train d’organiser avec son ami Fildes, qui lui ressemble, une affaire énorme… oui… où il se cassera les reins.

Plus loin :

L’après-midi, Velmont fit mettre le cadavre du caniche dans une bourriche de paille, et l’emportant s’en fut vers le promontoire, puis vers les grands bois de la colline. Un chemin boueux et plein d’ornières montait vers les douves comblées que surplombait la terrasse d’une barbacane à demi couverte de bois taillis et de chênes.

Les douves sont celle du château des Corneilles dont la Belle au bois dormant est Patricia Johnston, charmante orpheline qui a épousé le fils du directeur du journal Allô-Police, Henry Mac Allermy, dont elle a un fils prénommé Rodolphe.

Le caniche n'a pas de nom mais pourrait s'appeler Mirza, comme la petite chienne du cocher de don Luis Perenna, place du Palais-Bourbon, qui meurt empisonnée. Le nom de l'étoile Mizar, anagramme de Mirza, est la déformation de Mérak.

Le Château de Corneille se trouve à Arzens, associé à l'étoile Phecda ("cuisse", lignée) :

Il n’avait pas achevé que, de la foule, partit un coup de feu. Lupin fut touché à la cuisse. Il chancela, tomba, mais se releva. Pourtant, il dut s’appuyer au mur.

Loupia - Lieu-dit : Sernines

Prince Paul Sernine

Nom sous lequel Arsène Lupin demeura un moment au coin du boulevard Haussmann et de la rue de Courcelles, comme un des membres les plus brillants de la colonie russe à Paris. C'est alors un homme de trente-cinq à trente-huit ans, dont les cheveux châtains se mêlaient de quelques fils d'argent. Il avait un teint de belle santé, de fortes moustaches, et des favoris coupés très copurts. Altenheim, qui a le diable au corps, le dénonce au sous-chef de la Sureté Weber comme ténat Arsène Lupin (813). Lupin rappellera à valenglay l'époque où il était à la fois le prince Paul sernine et M. lenormand (Les dents du tigre). Maurice leblanc cite le nom du Prince Sernine parmi les principaux pseudonymes d'Arsène Lupin (La comtesse de Cagliostro). Lupin lui aussi rappelle qu'il vécut sous ce pseudonyme (La demeure mystérieuse), et il fait rermarquer à la jeune Patricia Johnston que Paul Sernine, comme Luis Perenna et Paule Sinner, sont des anagrammes de son nom (Les milliards d'Arsène Lupin).

Loupia et Lupin auraient la même étymologie : le loup. Loupia se trouve "dans" la chapelle Saint Paul de l'église Saint Sulpice de Paris.

Bouilhonnac - Lieu-dit : Beaumont

Michel Beaumont

Nom d'un collectionneur utilisé en 1904-1905 pour échapper pendant six mois à l’acharnement du député Daubrecq, dans le Le Bouchon de cristal.

(fr.wikipedia.org - Arsène Lupin).

En 1543, l'oncle d'Etienne de La Boétie, curé de Bouilhonnac (Aude) est prieur "d'un ensemble de terres assez maigres" (Pierre Pommarède, Pierre Rosenberg, Le Périgord des églises et des chapelles oubliées, Volume 1, 2002 - books.google.fr).

Etienne de la Boétie est l'ami de Michel de Montaigne (1533-1592) ("Parce que c'était lui, parce que c'était moi") qui donnerait son prénom au pseudonyme Beaumont d'Arsène Lupin. Le célèbre auteur des Essais, plus souvent cité que lu, figurait, avec les meilleurs auteurs, dans la bibliothèque de Florence Levasseur (Les dents du tigre).

Bouilhonnac se trouve "dans" la chapelle Saint Denis de l'église Saint Sulpice de Paris.

Laure Minervois - Lieu-dit Nicolle : au bord du ruisseau de la Vache

M. Nicole, licencié ès lettres, répétiteur du petit Jacques Mergy (Le bouchon de cristal). Identité dont se sert Lupin pour entrer en contact avec le secrétaire général de la Préfecture de police Prasville

Villarzel du Razès : Lieu-dit Thomas

Frère Thomas de L'île aux trente cercueils, bénédictins du prieuré de Sarek, a laissé un missel avec dessins et prédictions.

La Force - Lieu-dit Le Roussel

Les soeurs Roussel se prénommaient Ermeline, Elisabeth et Armande. Elles habitaient Saint Etienne avec leur cousin Victor Sauverand. L'aînée, Ermeline, épousa Hubert Mornington, avec qui elle fit fortune en Amérique. Leur fils Cosmo Mornington légua une part importante de sa fortune aux survivants de la famille Roussel. Armande Roussel était la mère de Marie-Anne Fauville, qui avait épousé son cousin, fils d'Elisabeth (Les denst du tigre). (Jacques Derouard, Dictionnaire Arsène Lupin, Encrage, 2001, p. 240).

Saint Couat d'Aude

Saint Cucufa se trouve dans la banlieue de Paris. Depuis Saint Cloud, M. Lenormand emprunte la route de Saint Cucufa pour aller à la recherche des meurtriers de Rudolf Kesselbach (813).

Cucufa a donné Couat qui se trouve dans le nom de deux communes de l'Aude : Saint Couat d'Aude et Saint Couat du Razès.

Caudeval

Caudebec fait penser à Caudeval.

Monthaut - Lieu-dit : Pech Imbert

Imbert Gervaise, inspirée de Thérèse Humbert qui vécut à crédit plusieurs années en faisant croire qu'elle était l'héritière de parents imaginaires richissimes, les Crawford (Le Coffre-fort de Madame Imbert).

Monthaut se trouve "dans" la chapelle saint François de Sales.

GUÉRISON DU FILS DE GERVAISE JUILLARD, ESTROPIÉ. 1636. Déposition de Louis Vincent, curé de Marigny. Du 21 septembre 1648, Gervaise Juillard, d'Invrey, paroisse de Mioney, âgée d'environ cinquante ans, de bonne réputation, dépose qu'il y a douze années qu'elle avait un sien fils, impotent des deux jambes, sans espérance d'être guéri par aucun remède humain, attendu le mal et le long temps qu'il était malade; mais ledit enfant et ladite Gervaise, sa mère, s'étant voués à Mgr François de Sales, le malade fut porté à Annecy, au lieu où repose le corps de Mgr François de Sales, évêque et prince de Genève; ayant fait sa prière, il fut instantanément guéri, et s'en est revenu à pieds et sans peine, ce qu'ils tiennent à miracle. Louis Humbert est aussi guéri sur l'intercession de François de Sales, ainsi que la veuve de Humbert Cornut (Pouvoir de saint François de Sales, ou miracles et guérisons opérés par le saint évêque, tirés du procès de sa canonisation et de pièces authentiques, Burdet, 1865 - books.google.fr).

La chapelle " La Mère de Dieu ", en direction de Duclair remplaça en 1787 un ancien sanctuaire. Dans « Un Normand », Maupassant l’appelle « Notre Dame du Gros Ventre ». Il existe un lieu dit "Mater dei" à Alaigne,"dans" la chapelle saint François de sales de l'église Saint Sulpice de Paris.

Fanjeaux

Agnus Dei

Le territoire de Fanjeaux déborde sur la Chapelle des Saints Anges avec La Cassaigne où se trouve la ferme de saint Raphaël. C'est à Fanjeaux que l'on trouve un Agnus Dei bien identifiable. La Chapelle des Saints Anges est située au 24 mars au signe du Bélier (l'Agneau) (Le Calendrier de La Vraie Langue Celtique : Le calendrier et l’église Saint Suplice de Paris).

L’Agnus Dei, porteur de l’étendard et de la croix. Le rebord de la clé représente un bestiaire fantastique au style ornemental et graphique : des petits dragons-lézards affrontés dont la queue devient rinceau ou palmette, s’enroulant deux à deux

Moulage de clé de l’abside - Église Notre-Dame de l'Assomption à Fanjeaux

Le nom de Raphaël est cité sous celui du peintre de la Renaissance dans L'Aiguille creuse au sujet du tableau de la Vierge à l'agnus dei, volé par Lupin et entreposé dans l'aiguille.

Les murs étaient couverts de toiles, où Beautrelet lut aussitôt les signatures les plus illustres. Il y avait la Vierge à l’Agnus Dei, de Raphaël, le Portrait de Lucrezia Fede, d’André del Sarto ; la Salomé, de Titien ; la Vierge et les Anges, de Botticelli (Maurice Leblanc, L’Aiguille creuse, Chapitre VII, Le trésor des rois de France - fr.wikisource.org).

Le tableau, inachevé, représente Marie entourée de Jésus et de Jean, enfants. Les habits de la Vierge comportent les couleurs traditionnelles et symboliques rouge et bleu azur. La Vierge, en position agenouillée sur le sol, regarde tendrement saint Jean et maintient délicatement l'Enfant Jésus qui est assis sur un rocher. Jésus montre de son index, le bras tendu, saint Jean qui tourne le dos à la Vierge et l'Enfant et qui lit un listel portant la mention Ecce Agnus Dei. À l'arrière-plan sont représentées des ruines antiques au-dessus d'un monticule dans un paysage de collines brunâtres, parsemé d'arbustes, la ligne d'horizon séparant le tout d'un fond de ciel estampé.

La famille d'aristocrates hongrois Esterházy l'acheta au début du XIXe siècle. Leur importante collection d'œuvres d'art — plus de 1200 œuvres — fut achetée en 1870 par l'État hongrois et contribua à la fondation du musée d'art étranger de Budapest, l'actuel musée des beaux-arts de Budapest. Le tableau est aujourd’hui connu sous le nom de Madone Esterházy en référence à cette famille (fr.wikipedia.org - La Madone Esterhazy).

Raphaël, La Madone Esterházy, Raphaël (vers 1508) - Musée des Beaux Arts de Budapest

L'Enfant-Jésus bien potelé, avec le gros orteil séparé des autres doigts de pied, rappelle les « putti » du Quattrocento (Jazeps Trizna, Michel Sittow: peintre revalais de l'école brugeoise (1468-1525/1526), 1976 - books.google.fr).