Partie VII - Cohérence grand nonagone   Chapitre XLVIII - Première Etoile   
NONAGONES COHERENCE AXE 19 MAI

Rayon Edern

Ce rayon est particulièrement lié à la littérature, aux écrivains, poètes ou bibliophiles. Nous traverserons Charnizay, Seuilly, Ligré, Lémeré, La Roche-Clermault, Dénezé-sous-Doué, Fontevrault, Paulmy, Argenson (Maillé), Saint-Georges-sur-Loire, Rochefort-sur-Loire, Le Faouët, Guiscriff, Edern...

Nous finirons par une histoire de poire à Villiers.

Littérature et pouvoir : Renart, Rabelais, Lamennais, Hallier, Péan

La situation de la littérature par rapport au pouvoir politique (ou religieux mais qui dit pouvoir en religion dit politique) est marqué par des relations de subordination ou d'impuissance.

Une place importante est réservée au renard sur le jubé de Saint-Fiacre au Faouët. Dans cette petite église bretonne, l'artiste s'est particulièrement signalé, car en France, en Angleterre, en Allemagne ou dans les Flandres, l'imagination sculpturale, en ce qui touche le renard, n'est pas considérable. Autant le roman est fertile en inventions, autant les artistes pèchent par la monotonie : il leur suffit de représenter Renart prêchant les poules ou les emportant dans sa robe de moine, ils sont satisfaits. Au contraire, le sculpteur de Saint-Fiacre témoigne de son admiration pour les tours de l'animal par les sources diverses auxquelles il puise. Ici le roman est renforcé par les proverbes. Un bas-relief singulier de la même église prouve en effet que le renard, dans cette occasion, a été sculpté en témoignage de sa grande popularité, et que l'artiste n'a pas voulu en faire une machine de guerre contre le clergé. A diverses reprises Rabelais parle d' " escorcher regnard. " Gargantua, fréquemment, " escorchoit le regnard. " C'était alors une image favorite pour peindre le déboire des buveurs qui ont trop caressé la bouteille et en sont punis par de nauséabonds vomissements. Bringuenarilles ayant l'estomac trop chargé, un enchanteur, pour le débarrasser de cette accumulation de liquide, lui fit " escorcher un regnard. " (Champfleury, Histoire de la caricature au moyen âge et sous la renaissance).

Bas-relief de Saint-Fiacre au Faouët, d'après un dessin de M. L. Gaucherel

En réaction contre la noblesse des personnages et le raffinement des situations que présentent les récits courtois, s'imposent les fabliaux, textes grivois très populaires. La veine satirique donne aussi le chef-d'œuvre du Roman de Renart, composé par plusieurs écrivains entre le XIIe et le XIIIe siècle : empruntant aux fabulistes l'idée de décrire les êtres humains sous les traits d'animaux, ce récit subversif dénonce les travers de la société du temps et parodie les récits courtois. Certains personnages, en particulier le héros, Renart le Goupil, restent aujourd'hui encore très populaires.

L'évolution du Roman de Renart à travers ses différentes branches amène à l'effacement progressif de Renart, devenant plus passif alors qu'on assiste à l'apothéose de la cour du roi Noble le Lion où la justice ne règne plus.

Quelques siècles pus tard, au temps de Rabelais né à la Devinière à Seuilly, le pouvoir royal s'affermit encore. " Même s'il reste un "roi-chevalier" au cours des nombreuses guerres menées contre l'empereur Charles Quint notamment en Italie, François Ier revendique un modèle nouveau du roi absolu, souverain en son royaume, sans que personne ne puisse prétendre participer à son pouvoir ou le concurrencer. Ainsi n'est-il pas obligé de réunir les états généraux ou de tenir compte de leurs avis. Il se donne les moyens de mieux contrôler la société : si l'ordonnance de Villers- Cotterêts de 1539 impose l'usage du français à la place du latin dans la rédaction des actes judiciaires et notariés - une étape essentielle dans l'imposition d'une langue nationale -, elle contraint aussi les curés à enregistrer l'état-civil, et donc à dénombrer les sujets, clients du fisc. Les évêques et les abbés sont nommés par le roi, le pape ne disposant que de l'investiture canonique. Les dernières grandes principautés territoriales sont absorbées dans le domaine royal : la Bretagne, le Bourbonnais et l'Auvergne. Le roi apparaît de plus en plus comme la source unique de l'autorité, arbitrant en dernier ressort les initiatives de l'administration judiciaire et financière, choisissant et disgraciant ses favoris, ses ministres et ses conseillers. Le service du souverain commence à assurer la noblesse pour les bourgeois éduqués [ les " hommes nouveaux "], notamment les gradués en droit (c'est l'origine de la noblesse de robe, par opposition à la noblesse d'épée, qui continue de "parvenir par les armes" dans les guerres de François Ier et de son fils Henri II). La bourgeoisie d'affaire assure son ascension sociale en soutenant les projets d'expansion coloniale du souverain, en lui prêtant de l'argent en achetant des offices. " (http://pedagene.creteil.iufm.fr).

Le pouvoir royal occupe tous les terrains. Roi mécène des arts, François Ier met en scène des fêtes fastueuses lors de ses "entrées" dans les villes, sur le modèle des triomphes de la Rome antique, avec chars, trophées, arcs de triomphe. La création littéraire entre dans ce jeux. En 1532, le premier livre de François Rabelais paraît sous le titre entier des les Horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel, roi des Dispodes, fils du grand géant Gargantua (Pantagruel est un petit diable dans les Mystère qui versait du sel dans la bouche des ivrognes et Gargantua un géant de la tradition populaire), signé par le pseudonyme anagramme Alcofribas Nasier, qui lui vaut une condamnation de la Sorbonne. C'est ainsi que vient au monde le célèbre géant, dans un roman où se mêlent traditions populaires et langages savants. Deux ans plus tard, Rabelais publiera la Grandes et inestimables chroniques de l'énorme géant Gargantua, où il raconte la vie du père de Gargantua. Sous couvert d'humour, ces deux œuvres révèlent un certain sérieux dans leur composition (langage et allusions savants). En 1546, Rabelais obtient un privilège royal pour éditer le Tiers Livre (suite des aventures de Pantagruel, Panurge et des autres compagnons). Le Quart Livre et le Cinquième livre suivent en 1552 et en 1564.

Jean Dupèbe a parlé d'un véritable tiers parti à la cour dans ces années, regroupé autour de la reine de Navarre, du duc d'Orléans, et de Madame d'Etampes, avec le soutien du cardinal de Chastillon et du chancelier François Olivier. Ces mécènes étaient au centre d'un cercle de protégés, et notamment d'une clientèle littéraire qui partageait et disséminaient leurs idées: dont Heroët, Fontaine, Marot, Bourbon, Dolet, Jean de Morel, et Dorat. En face d'eux se dressaient les catholiques intégristes, regroupés autour du maréchal d'Annebaut, du cardinal de Tournon et plus tard des Guises, avec leurs suppôts, dont François Le Picart et Dupuyherbault, adversaires acharnés de Rabelais. Or, dans le climat de la persécution qui suivit le traité de Crépy, avec les bûchers, les massacres et la censure, ce parti oeuvra pour le dialogue avec les Protestants, pour la tolérance et la modération. Grâce à leur appui et à leur influence auprès du roi et du parlement, la condamnation du Tiers Livre resta sans effet, comme on a pu le démontrer et il en allait être de même pour celle du Quart Livre de 1552 (Michel Simonin, Rabelais pour le XXIe siècle).

Derrière Gargantua il faut voir François Ier et sous les traits de Picrochole l'irascible guerrier deviner Charles Quint. Les combats entre le géant et le ridicule va-t'en-guerre (étymologiquement, Pichrocole siginfie "bile amère") font revivre le conflit existant entre les deux grandes puissances. Les deux oeuvres plaisent à François Ier car elles lui permettent de mettre en Europe les rieurs de son côté, et en ces temps de l'Inquisition meurtrière se moquer de son ennemi est une arme politique.

Gargantua récompense magnifiquement les officiers de son armée, de leurs bons et loyaux services, les présente à son père, qui les accueille gracieusement, et les régale d'un splendide festin, après lequel il leur distribue toute sa vaisselle d'or et d'argent, et des secours considérables en espèces. Il leur fait donner en outre, savoir : A Ponocrates il donna la Roche-Clermault; à Gymnaste, le Couldray; à Eudemon, Montpensier; le Rivau [à Lémeré], à Tolmere; à Ithybolea, Montsoreau ; à Acamas, Cande ; Varenes a Chironacte ; Gravot, à Sebaste; Quinquenais, à Alexandre ; Ligré, à Sophrone ; et ainsi de ses aultres places. Les sculptures de Dénezé-sous-Doué, proche village de la région où Rabelais situe son œuvre, font écho aux " diableries de Doué " que l'on retrouve dans le "Quart livre" : chapitre 3, chapitre 4, chapitre 13, chapitre 52, et dont Patrick Piboule souligne l'importance dans son œuvre (Subterranea n°14 en 1975).

Les éditions de Lyon, et celle de 1626 (et celle de 1552), ont substitué au nom de Fonthevrault celui d'abbaye de Coingnaufond. Rabelais, si tant est que ce soit lui qui ait choisi l'abbaye de Fontevrault pour la scène de ce conte, ne savait peut-être pas que cela avait été autrefois un usage singulier dans l'ordre de Fontevrault, que les religieuses se confessassent d'abord à leur abbesse laquelle les envoyait ensuite à un prêtre pour s'y confesser de nouveau, et en recevoir l'absolution.

Les Rencontres de Fontevrault sont une manifestation annuelle organisée dans l'abbaye de Fontevrault en collaboration avec le Centre Culturel de l'Ouest, avec le soutien de la Maison des Ecrivains et de la Littérature et du Magazine Littéraire. Elles dressent un état des lieux de l'oeuvre d'un écrivain consacré dont l'ampleur de l'oeuvre est considérable auprès du public, des lecteurs et des critiques.

http://timbres-echange.over-blog.fr

En somme, si Rabelais ne professe pas le culte absolu de la royauté, il est étranger à cette antipathie, à cette haine contre l'institution monarchique si éloquemment exprimées dans le pamphlet de son contemporain Etienne de la Boétie. Il trouve la royauté établie, il en montre les mauvais côtés, mais il en montre aussi les bons, et ne paraît même pas songer que l'institution puisse être abolie. Il fait plus : quand il établit à côté sa république de la volonté, celle qui a pour devise : Fais ce que voudras, il la met sous la protection du pouvoir royal, qui la dote et la défend (Jean Fleury, Rabelais et son œuvre).

Jean Racine, qui eut en charge le prieuré de l'Epinay à Saint-Georges-sur-Loire, s'il chercha ou eut une certaine autonomie par rapport au pouvoir royal en fréquentant Port-Royal, il y succombera bientôt et finira historiographe du roi en 1677.

Les prises de positions de Félicité de Lamennais illustrent le proverbe du pot de fer contre le pot de terre. Se dressant contre l'injustice sociale, il subira les foudres de sa hiérarchie et celles du pouvoir politique associé. Contre les moyens des possédants et de leurs clientèles, le christianisme social ne pouvait que se retrouver dans une minorité dans laquelle on puisait des idées lorsque la colère des exploités faisaient vaciller le pouvoir des " élites ". A Pleucadeuc, au Manoir de Lieuzel, Lamennais a écrit quelques ouvrages. " Né à Saint-Malo, en 1782 dans une famille d'armateurs anoblie et prématurément orphelin, Félicité de Lamennais, sous l'influence de son frère aîné, se fait ordonner prêtre, à Vannes en 1816. Son troisième livre, Essai sur l'indifférence en matière de religion, où il défend un christianisme proche du druidisme originel, le rend célèbre et le fait et apprécier de Chateaubriand dont il s'écarte pourtant par son libéralisme mystique. La révolution de 1830 le renforce dans sa conception sociale du message évangélique et avec Lacordaire il fonde le journal L'Avenir. Très vite cependant Rome réagit à ses idées mais c'est surtout Paroles d'un croyant (1834), aussitôt condamné par l'encyclique Singulari nos, qui marque sa rupture avec l'Eglise dont il est exclu. Il adhère alors au Parti Républicain, devient le porte-parole de l'opposition au régime de Louis-Philippe et à la hiérarchie catholique, ce qui lui vaut d'être emprisonné à Sainte-Pélagie. Député en 1848, il abandonne la vie politique en 1852 et se retire à La Chesnaie, près de Dinan, en 1852. Il meurt à Paris en 1854 et son humanisme mystique laissera une empreinte durable sur le christianisme de gauche. " (http://www.uhb.fr).

http://gerald-massey.org.uk

Autre breton, Jean-Edern Hallier qui habita la maison familiale de la Boixière à Edern et y accueillit les amis et relations, se heurtera au pouvoir mitterrandien et mourra sur une plage de Deauville dans des circonstances particulières.

" Celui qui rêvait jeune de devenir un grand écrivain se fit connaître à 24 ans en créant la revue littéraire Tel quel, avant de publier ses premiers romans. Mais Jean-Edern Hallier, auteur prolifique et incontournable invité de la grande époque d'Apostrophes, marqua surtout son temps par ses pamphlets et ses articles. Le fondateur de L'Idiot international fut le trublion de tous les débats de son époque, maoïste, admirateur de Castro et, à l'occasion, défenseur de Pinochet. Convaincu de son talent, "drogué" aux médias et manipulateur, il collectionna les provocations, n'hésita pas à mettre en scène son propre enlèvement, et ne manqua jamais de pourfendre violemment tous ceux qu'il méprisait. A l'image de sa relation avec François Mitterrand, née dans la fascination mutuelle, avant de mourir dans une haine réciproque… Ceux qui l'ont côtoyé évoquent les "faits d'armes" et la personnalité de celui qui ignorait la demi-mesure. Parmi eux, les journalistes Bernard Pivot, Jean-François Kahn, Jean-François Deniau, Patrick Poivre d'Arvor, le réalisateur Pierre-André Boutang, les écrivains Philippe Sollers, Bernard Lambert, Yann Moix, Morgan Sportès, l'académicien Jean Dutourd, l'ancien ministre Jack Lang, les animateurs Thierry Ardisson et Karl Zéro, le publicitaire Jacques Séguéla, ainsi que son frère Laurent et son fils Frédéric Hallier… Tous célèbrent à leur manière le champion du politiquement incorrect. " (http://www.france5.fr).

Mitterrandien du début à la fin, Pierre Péan reconnaît avoir un problème avec le pouvoir (http://www.telerama.fr). Il a pourtant bien servi un clan dans Noires fureurs, blancs menteurs. Rwanda, 1990- 1994, ou en publiant le contrefeu d'Une jeunesse française - François Mitterrand, 1934-1947, ou Monsieur K, s'en prenant à ses positions face au génocide ruandais. Amoureux de Maumusson, l'écrivain-journaliste Pierre Péan y a posé livres et ordinateur dans sa maison de la Basse-Chapellière. La maison de son ancêtre, rachetée avec sa famille quinze ans après la publication de son livre " Affaires africaines ".

Si la littérature est souvent au service du pouvoir, elle a le sien propre assurant sa pérennité. Elle se nourrit de la vie quotidienne ou de la vie politique avec ses événements spectaculaires, juste retour des choses, nourrissant elle-même le pouvoir. En exemple, l'affaire Pontcallec magnifiée par la nostalgie de l'indépendance bretonne des poètes armoricains.

" En 1717, un conflit entre le pouvoir royal et la noblesse bretonne, jalouse des libertés traditionnelles de la province inspire la fondation de l'Association de la noblesse bretonne à laquelle se joint bientôt Chrysogone-Clément-René de Guer, marquis de Pontcallec en Berné, seigneur irascible et désargenté. Sous son impulsion, une poignée de partisans s'engagent dans une improbable alliance avec le roi d'Espagne, cousin du roi, pour renverser le Régent. En 1719, la violence éclate : c'est la " guerre du Pontcallec ". Le marquis et les siens chevauchent de nuit dans les forêts et les landes en attendant un hypothétique débarquement de soldats espagnols en Bretagne et s'achève par la découverte, la traque et l'arrestation des coupables. Vient alors le temps de la répression, impitoyable au vu d'une affaire si rocambolesque, puis de la réconciliation, qui permettra à l'État royal de renouer le dialogue avec les Bretons. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Pontcallec, après sa mort, entre dans la légende. Véritable Robin des Bois breton, il affronte dans les chansons et la littérature locale le parti des " méchants ", bourgeois des villes et tenants du " parti français ". L'un des artisans contemporains de cette légende, Théodore Hersart de la Villemarqué est né le 7 juillet 1815 à Quimperlé et passa sa jeunesse au manoir du Plessix à Nizon aujourd'hui dans la commune de Pont-Aven. Issu d'un milieu noble où les traditions orales étaient prégnantes, il fait peu de doute que La Villemarqué ait été influencé par l'écho encore proche des polémiques, révoltes et conspirations suscitées par l'instauration et le renforcement du pouvoir royal, puis républicain. En 1838, il part au Pays de Galles et noue des contacts avec les lettrés galloisants. Il est intronisé comme " Barz Nizon " au sein du collège néodruidique gallois, le Gorsedd des Druides, Bardes et Ovates de Grande-Bretagne. Il établit avec les Gallois les bases du Congrès Celtique International. En 1839, il publie le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne qui lui donne à 24 ans un extraordinaire succès mondain et littéraire. George Sand dit alors son admiration pour " les diamants du Barzaz Breiz " et invente à ce propos le concept de littérature orale. Cumulant les honneurs, il devint en 1858 membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres. Considéré comme un des savants européens les plus éminents en matière de traditions populaires, il correspond avec ses pairs, parmi lesquels les Frères Grimm. […] L'aristocrate un peu hautain devient alors la figure de proue d'un mouvement littéraire et culturel que l'on considère comme la renaissance du vieil esprit autonomiste qu'avaient incarné les historiens Pierre Le Baud et Bertrand d'Argentré au temps des ducs. Il est à l'origine de nombreuses vocations politiques et littéraires. De nombreuses œuvres, y compris contemporaines, ont été inspirées par le Barzaz Breiz dans le domaine de la poésie, du théâtre, de la musique et de la peinture. " (http://www.artouest.org).

Littérature et impuissance ?

C'est à Rochefort-sur-Loire, que se forme l'école littéraire du même nom, peintres et poètes ensemble, sous l'Occupation. Ces doux jeunes gens résistent à leur façon, avec l'arme des mots, des rimes et des couleurs. " Tout commence en 1941, sous l'occupation allemande. Jean Bouhier et sa femme, Colette, tiennent une pharmacie à côté de l'église Sainte-Croix. Le pharmacien est aussi poète et a déjà publié deux œuvres. A cette époque, il héberge un ami, Pierre Penon. Leurs discussions passionnées sur la poésie, la littérature et la peinture, leur réflexion sur le post-surréalisme éveillent un désir de créer un mouvement poétique, humaniste, qui accueillerait et publierait les auteurs et artistes qui s'y reconnaissent. Ils sont très vite rejoints par René Guy Cadou, Michel Manoll, Jean Rousselot et Marcel Béalu, qui résident alors tous dans l'ouest de la France, et se rassemblent sous le terme " École de Rochefort ". Cette école, précise René Guy Cadou : " ...n'est pas une école, tout au plus une cour de récréation. Ne cherchez pas les marbres et les syntaxes derrière sa façade, les lignes difficiles au bord du tableau noir. L'écolier siffle les mains dans les poches, le dos tourné au professeur. " Ses membres fondateurs placent donc délibérément leur mouvement sous le signe de l'amitié et de la liberté. Cette école se sabordera à la fin de la guerre, mais reprendra ses publications à la mort prématurée de René Guy Cadou en 1951. Les cahiers de l'école de Rochefort paraîtront jusqu'en 1963, et au total, c'est plus d'une centaine de poètes, essentiellement, mais aussi de romanciers, historiens, peintres et architectes qui purent s'y exprimer. Le Centre Poétique, dont le but était la conservation de fonds d'ouvrages de cette époque, et la mise en œuvre d'actions en faveur de la poésie contemporaine, fut inauguré en 1991. Pierre Garnier, Pascal Commère, Thierry Renard, Colette Nys- Mazure, Joël Bastard, Erwann Rougé et Brigitte Gyr ont déjà bénéficié de cette politique culturelle soutenue par la Région, le Département, la Direction Régionale des Affaires Culturelles et le Centre National du Livre. Chaque premier week-end de juillet, le Marché de la Poésie, salon de l'édition qui clôture la résidence, ouvre la cour de l'école publique Jean Bouhier à une cinquantaine d'éditeurs et à des poètes venus de toute la France. Rochefort est devenu un lieu incontournable pour les acteurs de la vie poétique d'aujourd'hui. " (http://www.loire-layon-tourisme.com).

D'autres poètes sont en rayon ou sur le rayon. Marie-Josée Christien, née en 1957 à Guiscriff - comme un autre poète le chanoine Pierre Martin (1868 - 1935) -, directrice d'école maternelle à Quimper a publié de nombreux recueils et anime la revue Spered Gouez. En 2009, le prix Xavier Grall lui a été décerné pour l'ensemble de son œuvre au cours du Festival de la Parole Poétique du Pays de Quimperlé.

j'écoute les secrets de la terre

Le vent me les a soufflés

Conversation de l'arbre et du vent

Connu notamment pour ses travaux sur la poésie arabe anté-islamique, Jamel-Eddine Bencheikh est mort le 8 août 2005 à Charnizay. La publication chez Gallimard, dans la "La Pléiade", du premier des trois tomes des Mille et Une Nuits, consacre un travail de longue haleine préparé (en collaboration avec André Miquel) par quatre volumes, parus entre 1991 et 2001 dans la collection "Folio", ainsi que deux essais Les Mille et Une Nuits ou la parole prisonnière (1988) et Les Mille et Un Contes de la nuit (1991). Né en 1930 à Casablanca, au sein d'une famille de magistrats originaires de Tlemcen, Jamel-Eddine Bencheikh a poursuivi des études d'arabe et de droit à Alger (1951-1953), puis d'arabe à Paris, à partir de 1956, où il enseigne et passe l'agrégation en 1961. De retour à Alger en 1962, il est professeur de littérature arabe médiévale à la faculté des lettres où il créé notamment la section de littérature comparée ainsi que Les Cahiers Algériens de Littérature Comparée. C'est à cette époque charnière que paraît Diwan algérien. La Poésie algérienne d'expression française de 1945 à 1965, une anthologie critique de référence, publiée en collaboration avec Jacqueline Lévi-Valensi. Quittant l'Algérie, il sera chargé de recherches au CNRS (1969-1972), puis professeur d'études d'arabe à Paris VIII et à Paris IV-Sorbonne où il occupe la même chaire jusqu'en 1997. Jamel-Eddine Bencheikh a publié nombre de travaux d'érudition et des traductions dont celle - en cours - des Mille et Une Nuits établie avec André Miquel et Margaret Sironval. Cet amoureux de René Char a également publié de nombreux recueils de poésie chez Rougerie, Jacques Brémond et Tarabuste qui a édité deux premiers volumes de son œuvre poétique complète en 2002 et 2003 (http://www.algeriades.com).

C'est encore à Charnizay que nous aurions pu apercevoir la silhouette élégante de Robert de Montesquiou. Le comte Robert de Montesquiou-Fézensac, plus communément appelé Robert de Montesquiou, est un homme de lettres né à Paris en 1855 et mort à Menton en 1921. Enfant, Montesquiou reporte son affection filiale sur une servante, Marguerite Loiseau, qu'il considère dans ses Mémoires comme "[…]la seule dont [il] puisse écrire [...] avec tendresse, avec piété, avec reconnaissance, qu'elle fut vraiment celle qu'[il] doit appeler [s]a mère". Egalement originaire de Lorraine, celle-ci était venue à Paris pour chercher une place de domestique et l'avait trouvée chez les parents de Montesquiou, peu après leur mariage. L'écrivain consacre à son évocation le poème Ancilla et deux pièces, Epithalame et la Chérubine, à la fin de sa fille unique, décédée " [...] dans une parturition lamentable". Celle-ci repose dans le cimetière de Charnizay où, confie Montesquiou, "[…] j'ai moi-même conduit ma mère subrogée, un jour de printemps, après l'avoir soignée [...]". Accablé par cette disparition qui marquait pour lui " L'irrémiscible fin des choses maternelles ", le poète rédigea aussitôt un texte d'une quinzaine de feuillets dans lequel il relate les derniers moments de la servante. De celle-ci, il conserve deux photographies, et l'évoque avec compassion dans le treizième chapitre de ses Mémoires, qu'il intitule L'abbé Papillon et "la servante au grand cœur" […] De toutes les demeures qu'il a le loisir de fréquenter dans sa jeunesse, les plus marquantes sont celles où il passe les périodes de vacances scolaires: le château de Courtanvaux, dans la Sarthe, propriété de son grand-père paternel, Anatole de Montesquiou, et le château de Charnizay, en Indre-et-Loire, acheté par son père, Thierry de Montesquiou, peu après son mariage, le 24 juin 1844. La comtesse de Pange, née Aude de Montesquiou, petite-fille de Thierry de Montesquiou, hérita du domaine de Charnizay, qu'elle vendit en 1909. Montesquiou a servi de modèle à de nombreux héros de romans : des Esseintes dans À Rebours (1884) de Huysmans, le comte de Muzaret dans Monsieur de Phocas (1901) de Jean Lorrain et, surtout, le baron de Charlus dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Il a soutenu l'avant-garde de son époque : Stéphane Mallarmé, Paul Verlaine en poésie ; Claude Debussy ou Gabriel Fauré en musique ; Paul Helleu en peinture. L'hôtel particulier de Montesquiou-Fezensac, que ses parents firent édifier pour lui et son frère en 1858 par l'architecte Joseph-Michel Le Soufaché, existe toujours aujourd'hui au 1, Boulevard de Latour-Maubourg à Paris. Le château d'Hauteville à Charchigné en revanche fut détruit par un grand incendie.

Sur le rayon de la bibliothèque

Maître d'une immense fortune territoriale, encore accrue, dès 1420, par son mariage avec la riche héritière Catherine de Thouars, Gilles de Rais, né à Champtocé, mena dès lors une vie fastueuse de grand seigneur, mais de grand seigneur ami des lettres, des magnificences du luxe et de l'art. À une époque où tant de chevaliers savaient à peine signer leur nom, il se fit une riche bibliothèque, où figuraient, entre autres livres, la Cité de Dieu de saint Augustin et les Métamorphoses d'Ovide. Il avait la passion des belles reliures et des manuscrits enluminés. Mais non pas Suétone illustré de miniatures obscènes, manuscrit inexistant, créé par l'imagination de Paul Lacroix (Salomon Reinach, Gilles de Rais, Revue de l'université de Bruxelles (1904)).

Le Pouldu était un fief des Rohan qui se trouve à Saint-Jean-Brévelay. Emmanuel de Rohan, grand maître de l'Ordre de Malte en porta le nom. " L'idée de fonder une bibliothèque publique à Malte date de 1555 et de la publication d'un décret de Fra Claude de la Sengle, grand maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, prévoyant le transfert dans le trésor commun de tous les livres ayant appartenu aux défunts chevaliers de l'ordre. Ce n'est toutefois qu'en 1776 que le chapitre général, réuni à la demande du grand maître Emmanuel de Rohan-Pouldu, se prononça pour la création officielle d'une Bibliotheca publica. Les deux fonds d'ouvrages les plus importants correspondaient à la bibliothèque personnelle de Fra Louis Guérin de Tencin, bailli et Grand-Croix de l'ordre, mort en 1766, et à celle du cardinal Joaquin Portocarrero, que Tencin avait achetée après le décès du cardinal, en 1760. La nouvelle institution porta un temps le nom de Bibliotheca Tanseana en l'honneur de Tencin, aujourd'hui encore considéré comme son véritable fondateur. Les livres dont elle s'est enrichie au fil des ans, pour certains très rares ou aux reliures précieuses, ont longtemps été conservés à l'étroit dans les salles d'un bâtiment communément appelé le Forfantone. C'est Emmanuel de Rohan-Pouldu qui décida de construire de nouveaux locaux, d'après des plans de Stefano Ittar, architecte d'origine polonaise établi en Italie. L'édification de cet immeuble situé au centre de La Valette, la capitale de Malte, fut achevée en 1796, mais, en 1798, l'ordre de Malte était expulsé de l'île par Napoléon, et, pendant les deux ans de l'occupation française, les livres restèrent dans leurs anciens locaux. Il fallut attendre 1812, alors que Malte était alors devenue une colonie britannique, pour que le nouvel édifice soit officiellement inauguré par le préfet britannique, Sir Hildebrand Oakes. Depuis, la Bibliothèque publique de Malte, selon le nom qui lui fut alors donné, n'a cessé de se développer et d'accroître ses collections. " (http://bbf.enssib.fr).

De père en fils : Argenson (à Maillé) et Paulmy

Antoine-René de Voyer, marquis de Paulmy puis d'Argenson (1757), né le 6 novembre 1722 à Valenciennes et mort le 13 août 1787, est un diplomate et homme d'État français. Ambassadeur en Suisse, en Pologne, à Venise, à Rome, et succède à son oncle, le comte d'Argenson, comme secrétaire d'État de la Guerre du 1er février 1757 au 3 mars 1758. Il est retraité comme ministre d'État. En 1757, le marquis de Paulmy, bailli de l'Artillerie, s'installa à l'Arsenal et fit transformer peu à peu le bâtiment en bibliothèque pour installer ses collections. Sa bibliothèque comprenait environ cent mille volumes choisis avec soin, essentiellement des auteurs français et particulièrement de la poésie. Il en dressa lui-même le catalogue et plaça en tête d'un grand nombre de volumes des notices manuscrites, dictées ou écrites par lui, qui fournissent souvent des indications intéressantes. En 1785, le comte d'Artois, futur Charles X, acheta cette collection en en laissant l'usufruit au marquis de Paulmy. En 1797 elle fut déclarée " Bibliothèque Nationale et Publique " par le Directoire, qui l'ouvrit au public. Le marquis de Paulmy a conçu le plan de la Bibliothèque universelle des romans (40 volumes, 1775-1778). Il a publié dans ce recueil quelques unes de ses propres nouvelles : Les Amours d'Aspasie, Les Exilés de la cour d'Auguste, Le Juif errant, Le Roman du Nord, ou l'histoire d'Odin.

" Avant d'être récemment éditée par F. Joukovsky, l'œuvre de Philippe d'Alcripe avait suscité l'intérêt de bibliophiles érudits. Il est possible que la célèbre "Histoire du chien de Brisquet" de Nodier reprenne quelques traits au recueil de contes qui figurait dans les collections de l'Arsenal. Le marquis de Paulmy, qui est précisément à l'origine de la constitution de cette Bibliothèque, choisit, dans ses Mélanges tirés d'une grande Bibliothèque (1781) neuf facéties comme exemple de la grossièreté de la Nouvelle Fabrique. Il conserve le canevas des histoires mais bouleverse totalement l'agencement du récit de façon à en tirer des moralités philosophiques et à apporter logique et vraisemblance là où l'effet recherché misait sur la surprise voire sur le sentiment d'absurdité. On retrouve ici l'opposition analysée par B. Bowen entre le dessein classique de satisfaire le lecteur et la volonté de déconcerter qui caractérise l'"âge du bluff". En parant du titre "le Parisien et la Princesse de Babylone" un bref conte bleu auquel il invente un dénouement parodiant les goûts littéraires de son siècle, Paulmy le noie sous la couleur orientale et les redondantes banalités romanesques. Ce remaniement caractérise le goût régnant dans les salons parisiens à l'époque des Lumières. " (Demerson Guy, Revue d'Histoire Littéraire de la France).

L'Arsenal de Paulmy possédait un enfer rempli d'écrits clandestins comme ceux de Spinoza, Campanella, Swedenborg, de Jean Meillier curé d'Etrépigny (Ardennes) par son testament de 1733 : " Ce Jésus promet souvent qu'il délivrera le monde du péché. Y a-t-il une prophétie plus fausse, et notre siècle n'en est-il pas une preuve parlante ? "

René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson (Paris, 18 octobre 1694 - Saint- Sulpice-de-Favières, 26 janvier 1757), fils de Marc-René d'Argenson et père du précédent, garde des Sceaux, fit un rapide passage aux Affaires étrangères, de 1744 à 1747. Le Roi voulait un exécutant, non un théoricien ; le marquis d'Argenson ne fit que soupçonner l'existence de la diplomatie secrète de Louis XV. Les courtisans surnommaient cet homme noir et rogue " d'Argenson la Bête ". Bien qu'intendant puis conseiller d'État très jeune, René-Louis d'Argenson préfère la libre réflexion au sein du club de l'Entresol. Il y élabore des théories diplomatiques inspirées de Richelieu aussi bien qu'un précoce libéralisme, théories novatrices, mais éloignées du concret du pouvoir, qui feront dire à Voltaire que d'Argenson eût été digne d'être secrétaire d'État dans la république de Platon. C'est dans la retraite que le marquis d'Argenson poursuit jusqu'à sa mort son travail de mémorialiste et de théoricien. Malgré sa passion avouée pour les systèmes, il n'a pas laissé de théorie unifiée, mais plutôt des fragments de théories où se disputent la démocratie aristocratique de Boulainvilliers, le libéralisme économique, des sentiments d'égalitarisme et le souvenir embelli des grands gouvernants du XVIIème siècle. Les Considérations sur le gouvernement de la France, appréciées de Rousseau, furent composées pour l'essentiel en 1734. Les Essais, rédigés vers 1736, sont enrichis par l'expérience ministérielle. Enfin, il existe deux éditions des Journal et mémoires du marquis d'Argenson. Cette grande chronique est un des plus précieux documents que nous ayons sur l'histoire politique du règne de Louis XV (Yves Combeau, René-Louis Voyer d'Argenson).

Une ligne nonagonale tatouée sur la peau

La Poire de Curé est volumineuse et parfois énorme. De forme allongée, affectant généralement cette d'une calebasse, mamelonnée au sommet, assez contournée, presque toujours plus ventrue d'un côté que de l'autre. Pédoncule de longueur et de force moyennes, mais renflé à ses extrémités, légèrement courbé, obliquement implanté à la surface de la chair et le plus ordinairement en dehors de l'axe du fruit. Œil grand, arrondi, ouvert, souvent caduc, à peine enfoncé. Peau mince, jaune clair verdâtre, entièrement couverte de larges points fauves, maculée de même autour de l'oeil et du pédoncule, quelquefois complètement marquée d'une raie longitudinale roussâtre, squammeuse et bien apparente, sur la face exposée au soleil, où elle est en outre colorée de rouge-brun. Chair blanche, demi-fine, fondante ou demi-fondante, presque exempte de pierres. Eau suffisante.

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"Deux versions existent sur la provenance de cette belle poire de Curé : l'une qui l'attribue à un ancien curé de la paroisse de Villiers, près Vendôme (Loir-et-Cher), l'autre qui la fait originaire des environs de Clion, où le pied-mère existait encore, paraît-il, dans un bois, en 1823. Ce dernier passage jetant du doute sur l'origine de notre poire, il importe de l'éclaircir ; et personne ne le peux mieux que moi, puisqu'à l'époque même dont il est question, je recueillis à ce sujet, sur les lieux, les renseignements les plus circonstanciés : Vers 1760, un M. Leroy, curé de Villiers-en- Brenne [Villiers dans l'Indre] (et non Villars ou Villiers, près Vendôme), paroisse située à huit kilomètre de Clion (Indre), rencontra non loin de son presbytère dans les bois de Fromenteau, à un kilomètre du château de ce nom, un poirier sauvage dont le fruit lui parut assez remarquable pour que l'idée lui vînt de le propager. Il en greffa dans une vigne attenante à son jardin, et c'est de là que sont sortis, toujours s'améliorant, en se perfectionnant, les innombrables poiriers qui ont peuplé tous les environs. J'ai souvent vu dans ma jeunesse, non pas le vieux poirier trouvé dans les bois de Fromenteau, mais son premier descendant, le pied-mère planté dans le jardin de la cure de Villiers, celui-là même qui avait été greffé de la main du bon curé. Ce vieil arbre existe encore ; son tronc mesure 1 m. 40 c. de circonférence, et 2 m. 35 c. de hauteur. Cette nouvelle espèce de poirier s'était rapidement répandue, et le mérite de son fruit n'avait pas tardé d'être apprécié, puisque dès avant notre première Révolution, le ministre Amelot du Chaillou, qui avait des domaines dans la paroisse de Villiers ne manquait pas de s'en faire envoyer chaque année pour sa table. En 1822, frappé de la beauté de cette poire (on m'en avait apporté une qui mesurait près de 0 m. 26 c. de hauteur), et ne la trouvant mentionnée sur aucun Catalogue, ni décrite dans aucun ouvrage, j'en ai envoyé plusieurs échantillons à MM. André Thouin et Vilmorin, qui en firent l'examen avec quelques autres personnes, parmi lesquelles était M. Bosc. Un de ces Messieurs, M. Poiteau, je crois, prit d'abord notre poire pour une variété du Saint-Lézin, si ce n'est pas pour le Saint-Lézin même ; mais on reconnut positivement qu'elle était nouvelle, et depuis lors on la vit figurer comme distincte sur les Catalogues et dans les collections (De La Tramblais, Exrait du Journal de la Société d'Horticulture de Paris, Mai 1863).

Notre-Dame de Ponthouar à Trégourez, tient dans la main une grappe de raisin, symbole de richesse et de prospérité dès l'Antiquité. Jésus a en main une figue et une poire. Dans la symbolique chrétienne, la poire est synonyme de la première mère, Ève, et les fruits sont ses enfants, les hommes.