Les apparitions d’objets volants non identifiés ne commencent pas avec les observations de Kenneth Arnold en 1947. En effet, à travers les siècles, ils se sont déjà manifestés.
Quatre soleils apparaissent à Chartres et dans ses environs le 9 avril 1666 à 9 h et ½ du matin, ce qui peut s’expliquer par le phénomène de parhélie.
Dans la nuit du 23 au 24 février 1740, sur la rade de Toulon on vit « un globe de feu comme violet qui, s’étant élevé peu à peu, plongea ensuite dans la mer d’où il se releva comme une bulle qui réfléchiroit. Après quoi, étant parvenu à une certaine hauteur, il creva et répandit divers globes de feu dont les uns parurent tomber dans la mer et les autres sur les montagnes ».
Le 4 novembre 1758 dans l’après-midi, une grosse boule de feu avec une longue queue apparaît à Yvoy-en-Berry, (Ivoy-le-Pré) suivie d’une fumée blanche et de bruits sous la forme de deux coups de canon.
Le 23 mars 1763, M. de Rostan observe à Lausanne après le coucher du soleil « une lumière en forme de colonne verticale qui, à la hauteur d’environ 10 degrés, se courboit de manière que sa partie supérieure faisoit avec l’horizon un angle à peu-près de 35 degrés & avec la partie inférieure un de 125 degrés… La couleur de ce phénomène approchoit fort du jaune-orangé… & avant que de disparoître, il devint d’un rouge fort clair ».
24 juin 1947, première apparition de ce qu’on appellera par la suite soucoupes volantes. Kenneth Arnold recherchant une épave survole le Mont Rainier et voit 9 disques plats brillants, 8 ovoïdes et un en forme de croissant, ricochant comme des soucoupes sur la mer.
Dans la nuit du 22 au 23 août 1954, à Vernon dans l’Eure 300 mètres au-dessus de la ville, un ingénieur, deux policiers et un commerçant voient un cigare silencieux verdâtre d’une extrémité duquel sort cinq disques à halo rouge à grande vitesse. Le cigare finit par s’estomper.
Le 1er novembre 1954, à Cennina en Toscane, Rosa Lotti portant un bouquet de fleur lié avec un de ses bas, rencontre deux gnomes qui lui arrachent ses fleurs et le bas qu’ils lui rendent devant ses protestations. Les gnomes portent casques et capes, et viennent d’un engin composé de deux cônes posé sur des béquilles. Mme Lotti s’enfuit.
Le 14 avril 1957, à Vins-sur-Caramy (Var), trois témoins voient une énorme toupie atterrir deux fois sur la route, faire vibrer les panneaux de signalisation qu’elle survole et qui feront dévier l’aiguille d’une boussole. De 1,5 m à 2 mètres du sol, elle remonte à 6 mètres, nouvel atterrissage, un deuxième panneau vibre fortement, durée 2 minutes ».
1972, le 12 août à Taizé (Saône-et-Loire), de nombreux témoins campeurs assistent à l’atterrissage d’un « œuf », avec déviation des faisceaux lumineux des lampes de poche à 90°.
Du 25 janvier au 5 février 1975, des témoins ont assisté à un ballet de boules lumineuses dans une zone boisée près du lac du Der-Chantecoq, sur la commune d’Eclaron.
Le 8 juillet 1981, à Trans-en-Provence, Renato Nicolaï voit tomber un objet ovoïde du ciel qui redécolle. Il laisse une couronne de terre, fortement tassée et ayant subi un échauffement, de 10 cm de largeur pour un grand cercle de 2,40 m de diamètre. Des prélèvements de luzerne montrent une variation dégressive régulière proportionnelle à la distance de l’impact. Pour la première fois, le rapport d’examen d’une trace d’ovni paraîtra dans une revue scientifique à référés qui ont accepté les conclusions clairement annoncées dans le titre.
Dans la nuit du 4 au 5 mai 1994, comme aux Etats-Unis, un troupeau de 632 moutons et une jument disparaissent à Juigné-sur-Sarthe dans la Sarthe. On note aussi à Juigné une mutilation ainsi qu’à Riom-ès-Montagne dans la même année 1994.
Sur la commune d’Haravilliers, au hameau de Ruel, un certain Monsieur D. raconte avoir vu, le 10 janvier 1997, un ovni circulaire de 45 mètres avec des lumières sur le pourtour, alors qu’il avait rendez-vous pour une partie de chasse. Il aurait été enlevé à son bord où il rencontra des êtres de grande taille à tête d’aigle. Il aurait subi une sorte d’examen médical. D’autres participants à la chasse furent témoin du survol de l’engin.
Le phénomène OVNI véritable représente 5 à 25 % des observations qui résistent à toute interprétation scientifiques. Les recherches proprement scientifiques, qui n’ont pas été laissées à la charge de militaires tenus au secret-défense, sont peu nombreuses et faites avec peu de moyens. Aussi le phénomène a été accaparé par des amateurs, ufologues et autres. La position officielle de la Science est de considérer les témoins de tels phénomènes comme abusés par leur sens ou simplement ignorants de la réalité physique. La position des ufologues va de la supposition à des phénomènes physiques inconnus à la croyance en une vie extraterrestre, en passant par la démonologie ou l’angélologie. Mgr Balducci, membre de la Curie romaine et démonologue réputé, affirmait au cours de la Conférence annuelle sur les ovnis de Saint-Marin, en 1999, que les extraterrestres pouvaient être des entités proches des anges, spirituellement plus élevés que les humains, et sans doute pas plus dangereux que ceux-ci. Le pasteur Barry Downing relève, lui, dans la Bible des épisodes qui manifesteraient la présence des extraterrestres sur Terre depuis longtemps : les anges qui apparaissent auprès d’Abraham, l’enlèvement d’Elie au ciel dans un char de feu, les visions d’Ezéchiel, ainsi que la danse du soleil à Fatima.
« Le phénomène est plus une religion qu’un ensemble de faits relevant d’une discipline. Il a ses croyants et ses incroyants. On peut en dire ce qu’Yves Rocard dit d’un autre fait maudit : « Le problème s’est fourvoyé dans des voies sans issue. Plus grave, la science moderne s’en détourne, non seulement on ne trouve guère d’homme de science avec qui l’on puisse en parler sans passion, mais encore un préjugé fort défavorable existe contre celui qui voudrait s’en occuper sérieusement. Il n’y a pas de place pour le doute, ni pour une recherche objective de la preuve de l’existence [1]».
Les rencontres avec les OVNI sont passés de la simple observation céleste de phénomènes volant aux enlèvements, réels ou rêvés, au cours desquels des opérations seraient pratiquées, aux mutilations de bétails. Si les sciences physiques se détournent du problème on ne peut pas dire que les sciences humaines s’en soient plus intéressées.
« On déclare le phénomène impossible parce qu’absurde et absurde parce qu’impossible. Dans ce cas pourquoi s’incliner devant les absurdités et les impossibilités logiques de la quantique ? Parce que les faits les confirment[2] » disent les scientifiques. Alors pourquoi ne pas tenir compte de phénomènes inconnus et reconnus comme tels qui semblent enfreindre les lois physiques connues pour faire progresser la connaissance ?
L’hypothèse extraterrestre qui remet en cause la primauté religieuse de l’humanité sur l’univers, offrirait plusieurs options dans les intentions des visiteurs :
- guidage de l’espèce humaine sur la voie de la paix, la sagesse et l’union, - tourisme galactique neutre, indifférent, humanitaire ou méprisant - manipulation occulte de l’espèce à but scientifique, utilitaire, orienté vers on ne sait quel destin (hypothèses du zoo et du garde-manger), - colonisation de la planète, du paternalisme éclairé à l’esclavagisme le plus dur, - éradication de l’homme […][3]Cette hypothèse est la plus dérangeante et devrait selon Jacques Castigliola être mise en avant afin de préparer l’humanité à l’éventualité d’une intrusion extraterrestre en favorisant l’union de tous les terriens. Le bénéfice pour le monde serait de toute façon positif, que les extraterrestres nous regardent ou qu’ils ne soient qu’une chimère.
Parlons donc d’extraterrestres et de leur rapport avec le chiffre 9 avec le fantasmagorique « Conseil des Neuf ». L’existence de ce conseil est révélée par un mystique indien, le Docteur D.G. Vinod dont les paroles sont rapportées, en 1952, par un médecin d’origine yougoslave, le docteur Andrija Puharich, qui aurait travaillé sur le contrôle mental avec des militaires.
L’Indien apprendra, à travers ses transes, du « porte parole » de ce Council of Nine que celui-ci est à identifié avec les neuf dieux égyptiens de l’ennéade.
Uri Geller, le célèbre tordeur de petites cuillères à distance, sera quelques temps un des médiums de ce conseil. Puis ce sera le tour d’un cuisinier américain, Bobby Horne, et enfin Phyllis Schlemmer qui transmettra au monde le message des Neuf, qui n’est pas aussi farfelu que cela : la Terre est une planète exceptionnelle dont il faut préserver la richesse en luttant contre la pollution.
Lynn Picknett et Clive Prince sont les auteurs de The Stargate Conspiracy, du nom du feuilleton américain qui relate les voyages intersidéraux d’un groupe de militaires grâce à une porte extraterrestre faisant communiquer les différents lieux de l’espace instantanément. Ce scénario reprend les différentes thèses selon lesquelles les civilisations terrestres, en particulier celle d’Egypte, ont été inspirées par des interventions extraterrestres. C’est en effet en Egypte que cette porte fut installée la première fois. Le créateur de Star Trek, Genne Roddenberry, fut proche du milieu d’où est sorti le Conseil des Neuf, de même que James Hurtak, auteur des Clés d’Enoch, proposant un syncrétisme à partir des différentes religions du livre, et qui annonça la découverte de chambres souterraines sous le sphinx de Gizeh comme l’avait prédit le célèbre médium Edgar Cayce. Picknett et Prince supposent « une vaste expérience de manipulation de l’opinion, plus précisément d’une création expérimentale de croyances populaires, menées par les services secrets. A l’appui de cette thèse, on sait maintenant que plusieurs membres de ce groupe – Puharich, Geller, et même Hurtak – et des proches de ce groupe comme les physiciens Jack Sarfatti, Harold Puttof, et Russell Targ, du SRI, ont collaboré, à un moment ou à un autre, avec des services secrets : renseignements militaires, CIA, NSA. [4]»
[1] Jacques Costagliola, « Epistémologie du phénomène ovnien », L’Harmattan, p. 89
[2] Ibid., p. 95
[3] Ibid., p. 126
[4] Gildas Bourdais, « Ovnis : la levée progressive du secret », JMG éditions, p. 365